il faut que solidaire soit tres clair sur cette affaire!parce que s'il se sont disocier,comme je l'avais lu sur un autre forum, ils etaient au courant, et ont deliberement choisi de ne pas prevenir les sans papier, et les laisser partir en manif, comme si de rien n'etait !
de là a les traiter d'oportuniste, je ne le ferais pas !
mais ça merite une explication !
bajotierra a écrit:Merci nico 37 pour les infos
Pour la CNT -AIT il 'agit de l'education a PAU . Nous leur avons déjà écrit a ce sujet avant ces événements maintenant cela sera mis sur la table a la prochaine réunion nationale .
Suite à l'expulsion de travailleurs sans papier de l'annexe de la Bourse du Travail de Paris le 24 juin, le Bureau National du SFA-CGT réuni le mardi 30 juin a décidé d'émettre un communiqué. Il a par ailleurs décidé de signer l'appel à une action collective en faveur de ces sans papiers, issu d'une réunion organisée le 27 juin à l'initiative de RESF.
Communiqué SFA
bajotierra a écrit:Pour la CNT -AIT il 'agit de l'education a PAU . Nous leur avons déjà écrit a ce sujet avant ces événements maintenant cela sera mis sur la table a la prochaine réunion nationale .
La voix des femmes
Le 24 juin, jour de l’expulsion, et les deux jours suivants où le campement pour la nuit a commencé à s’organiser, à prendre une allure moins précaire, déterminée à durer, ont été des jours de forte tension. Non seulement à la suite des violences de la CGT relayées par celles des forces de police. Mais encore à cause de la pression physique exercée par ces dernières sur les quelque six cents sans-papiers qui cherchaient à s’installer tant bien que mal sur le trottoir du boulevard du Temple, en face de la Bourse du travail.
De toute évidence, les autorités, tant de police que municipales, faisant fi de leurs obligations de secours envers une partie de population, et considérant sans doute les occupants de la Bourse du travail comme des squatters et non des travailleurs en lutte, pensaient faire fléchir leur détermination par des mesures d’intimidation inhumaines. Inhumaines au sens juridique : contraires aux droits de l’homme, de la femme, de l’enfant, les plus élémentaires.
Ces mesures se résument en deux mots : les prendre par la faim et par la soif. Les priver – et d’abord les femmes et les enfants – de nourriture et d’eau. Et jusque de l’usage des toilettes des rues, pour motif de « protection du mobilier public ». (Un gendarme-chef dixit)
Pendant deux jours, un épais cordon de paniers à salade, de gendarmes et CRS, a encerclé le campement de fortune, empêchant toute personne solidaire ou simplement touchée par la vue de ces hommes, et de ces femmes et de ces enfants, de faire passer un peu de nourriture ou une bouteille d’eau minérale, fouillant les sacs à main, séquestrant jusqu’au moindre sandwich. Inutile de protester : « Mais c’est pour les enfants ! ». Les ordres sont les ordres. Ainsi que l’a demandé un sans-papiers à un gendarme âgé et impassible : « Mais vous êtes donc des robots ou des hommes ? »
C’est dans ce climat qui a vu jusqu’au chef de cabinet du préfet de police de Paris se déplacer deux fois sur les lieux pour parlementer, qu’une délégation invitée en préfecture est revenue, le soir de jeudi 25, se faisant porteuse des promesses préfectorales : rediscuter les critères de régularisation à condition que le campement commence à se dégarnir, que les personnes âgées, les malades, les femmes et les enfants quittent la nuit le boulevard du Temple.
À ces mots, levée de boucliers des femmes. Elles se sont dressées comme un seul corps : « Nous sommes là, nous ne bougerons pas ! Nous resterons là jour et nuit jusqu’à notre régularisation ! »
La rapidité, l’unanimité et la détermination de la riposte ont été assez frappantes pour que notre journal cherche à donner la parole à cette voix des femmes.
Neuf d’entre elles ont accepté de dire comment elles voient la phase actuelle de leur lutte. Précisons que toutes étaient présentes le 24, certaines à la Bourse du travail, d’autres à la manifestation. D’après leurs témoignages, entre autres, est rédigé aussi un article sur les événements de cette journée.
Toutes les colonies françaises sur le trottoir
La première voix est celle de Mahi. Elle tient à préciser qu’elle ne parle pas qu’en son nom propre, mais « au nom de toutes les femmes de la Bourse du travail ». Elle donne le ton en plaçant d’emblée leur situation dans la problématique du colonialisme français.
« Là, sur tous ces matelas, tout autour de nous, il y a toutes les anciennes colonies françaises. Il n’y a en fait que les colonies françaises. Nos parents ont tout donné pour la France, on devrait y être accueillis à bras ouvert, au contraire on nous repousse et on nous fait la chasse. Mais même si les Français construisaient des murs jusqu’au ciel, nous viendrons, rien ne peut nous arrêter. Car nous venons pour fuir la misère et pour travailler. C’est la misère qui nous pousse, non la pauvreté. La misère, en Afrique, c’est terrible, rien à voir avec la pauvreté. Nous avons le droit, en France, de travailler en règle. Être sans-papiers ce n’est pas du travail, c’est de l’esclavage. »
Toutes les femmes (des Ivoiriennes, des Sénégalaises, des Maliennes…) approuvent ces mots et certaines renchérissent. Parmi toutes, la voix la plus forte est celle de la jeune Corinne.
« Liberté, égalité, fraternité… ce ne sont que des paroles écrites. En France, les animaux sont plus considérés, ont plus de droits que nous. Il vaut mieux être un chien qu’un homme ou une femme sans-papiers dans le "pays des droits de l’homme". C’est pour nous tenir dans l’esclavage qu’ils ne nous donnent pas de papiers. C’est encore pire que de l’esclavage. Tous les sales boulots sont pour nous. Les boulots sales, les petits boulots précaires et sous-payés. Ils profitent de la misère de nos pays, sans cette misère nous ne serions pas ici. Nous ne sommes pas venus pour dormir dans la rue, mais pour travailler honnêtement. J’ai commencé à travailler à quatorze ans quand mon père est mort. Pour subvenir aux besoins de ma mère et de mes frères et les faire étudier. Mais je ne gagnais pas assez, alors je suis venue en France. Depuis quatre mois je n’ai pas pu envoyer d’argent. Même en galérant, même en me privant du nécessaire, comme beaucoup d’autres. Ceux qui vous disent qu’ils envoient de l’argent régulièrement, c’est qu’ils se privent du nécessaire. Au pays ils croient qu’ici c’est l’eldorado et si tu n’envoies pas d’argent ils pensent que tu le gardes pour toi. »
Toutes les femmes racontent des histoires personnelles non moins pénibles. Histoires de misère, d’espoirs déçus, de conditions de vie extrêmement dures, d’exploitation féroce, de maladie. Toutefois, dit Mahité, malgré la peur au ventre, malgré les hauts et les bas d’une vie telle que la nôtre, « on fait avec, on s’entraide, c’est ce qui nous sauve, nous les Africains on est habitués à vivre en communauté, unis, comme ici dans la rue : nous sommes ici les colonies françaises dans l’union ».
Rester ici et aller jusqu’au bout de la lutte
C’est encore Mahi qui donne le ton. Le consentement unanime lui est acquis dès ses premiers mots : car (dira une femme) « il n’y a pas d’autre moyen pour faire plier les autorités ».
« Pourquoi nous les femmes ne voulons pas partir d’ici ?… Si les femmes et les enfants partent, les policiers auront vite fait d’embarquer tous les hommes qui restent. On préfère dormir dans la rue et aller jusqu’au bout. Les propositions de la préfecture sont pour casser le mouvement. Les "critères", c’est encore le cas par cas. Nous les femmes disons : sans critères ni conditions ! Nous sommes ici, nous, nos maris, les hommes, nous travaillons ici, on doit tous être régularisés. La préfecture veut-elle qu’on dégage ? Qu’elle ouvre un guichet ici même. Dès qu’on aura nos régularisations, nous partirons. Nous ne voulons pas d'un autre lieu à occuper. Ce serait la même chose. Et puis c’est pour nous cacher. Sur ce trottoir nous ne sommes pas cachés. Plus tard on recommencerait à nous expulser. Et nous, à être de nouveau dans la rue. Il faut rester ici et continuer la lutte ici. Nous ne sommes pas critiques envers les délégués. Car nous savons pourquoi ils nous ont demandé de partir, ils l’ont fait pour nous et pour les enfants, ils pensent que nous sommes faibles. Mais c’est le contraire. Nous sommes fortes, et déterminées à rester. »
À ces mots font écho ceux de Soul : « Avant, à l’intérieur de la Bourse, on était cachés, quatorze mois en cachette. Maintenant on est exposés, on est bien en vue. Ce serait fou de s’en aller. Maintenant on est plus forts ! »
Et ceux de Djénéba : « On est là, on ne bouge pas. Tout autre choix serait un recul de notre lutte. Même s’il pleut, même s’il neige, on est là ! Oui, même s’il neige. Même jusqu’à l’hiver ! »
[Paris, 28-6-09. Article à paraître dans le numéro 13 du Journal de la Bourse du travail occupée.]
Mis à jour ( Mardi, 30 Juin 2009 08:13 )
en fait vous leur reprochez de faire du syndicalisme!
Le syndicat CGT de la CNAV Tours condamne fermement l'intervention du
service d'ordre de l'Union Départementale CGT de Paris contre des sans
papiers
Quels qu'en soient les motifs, rien ne peut justifier la violence contre
des femmes, des enfants, des hommes qui vivent déjà dans la précarité et
pour qui l'avenir est borné par le prochain contrôle d'identité avant la
reconduite dans un pays qu'ils ont quitté pour fuir la terreur, la faim,
la mort !
Notre syndicat se désolidarise totalement de telles méthodes qui n'ont
rien à voir avec une action syndicale progressiste et solidaire.
...
La CGT CNAV37 réaffirme sa totale solidarité avec les sans papiers
Le Syndicat Français des Artistes-interprètes (CGT) dénonce fermement
l'expulsion de l'annexe de la Bourse du Travail de Paris des travailleurs
sans papiers et leurs familles effectuée mercredi 24 juin par des
militants CGT agissant au nom du Bureau de l?Union Départementale. Les
militants du SFA et leurs collègues artistes-interprètes, dont bon nombre
sont engagés dans le mouvement de soutien aux sans papiers, souvent en
coopération entière avec les structures de la CGT, ont été très
choqués.
...
communiqué de la FSE (Fédération Syndicale Etudiante)
La CGT au service de l'immigration choisie : solidarité avec nos camarades
sanspapiers!
Mercredi 24 juin vers midi, un commando de gros bras (cagoulés et armés
dematraques et de bombes lacrymogènes) de l'Union départementale CGT de
Paris, a violemment expulsé les travailleurs-ses sanspapiers et leurs
familles qui occupaient depuis 13 mois l'annexe de la Bourse du travail de
Paris, rue Charlot.
Ces pratiques ne sont pas nouvelles : déjà le SO de la CGT s'en était
pris aux travailleursses sanspapiers qui prenaient par à la manifestation du 22
mai 2008 contre la réforme des retraites. Ces actes sont révoltants et
intolérables.
Est-ce étonnant ? Non, car la direction de la CGT est hostile au mouvement
des travailleursses sanspapiers.
Elle s'est ralliée au concept d'immigration choisie voulue par le
gouvernement français, et négocie avec lui son application. Bernard
Thibault et ses complices ont choisi leur camp, et ce n'est pas le nôtre,
c'est celui de l'impérialisme qui tri les travailleursses selon ses
besoins.
Aujourd'hui, un peu partout en France des militants-es cégétistes de base
se battent courageusement aux côtés des travailleurs et travailleuses
sanspapiers, mais ils ne sont pas soutenus par leur confédération.
La FSE se bat dans les facs pour la régularisation des étudiantes
sanspapiers et la liberté d'inscription pour les étrangeres.
C'est donc sans hésiter que nous nous plaçons aux côté des
travailleurs-ses sanspapiers pour leur régularisation à tous et toutes,
etque nous exigeons la libre circulationdes travailleurs-ses.
Travailleurs-ses avec ou sans papiers: même classe, même combat !
Pour la FSE, le porte parole national,
28 juin 2009.
Communiqué de condamnation de la FILPAC-CGT
Montreuil, le 26 juin 2009
Au secrétaire général de l’Union départementale de Paris (75)
Copies au bureau confédéral de la CGT et à l’URIF
Objet : action de l’UD 75 contre les sans papier de la rue Charlot
Camarades,
Rien ne justifie les méthodes utilisées mercredi 24 juin pour évacuer les locaux de la Bourse du
Travail de la rue Charlot à Paris.
La Filpac CGT condamne cet acte, qui compromet les nombreux efforts de la CGT pour régulariser les
travailleurs sans papier. De tels agissements entament le crédit de notre confédération dans le combat
qu’elle mène dans l’intérêt des salariés sans papier.
Le but était-il de peser par avance, en dehors des instances statutaires, sur les travaux du 49e congrès
des syndicats de la CGT ? La Filpac CGT défend les principes démocratiques qui président à la
préparation et à la tenue des assises nationales de la CGT.
La Filpac CGT estime que les responsabilités et les causes de tels agissements doivent être clairement
établies.
- La responsabilité du ou des organisateurs qui dirigeaient cette scandaleuse opération doit être
établie de façon que de tels agissements n’aient plus cours et que les principes militants,
communs à toute la CGT, en sortent confortés.
- La Filpac CGT a pris connaissance de l’attitude de ses militants qui, sollicités, ont refusé toute
participation à cette opération.
- Elle remercie pour leur lucidité tous ses militants, dévoués à la sécurité de l’organisation CGT,
mais qui, en leur conscience, ont su choisir leur conviction contre des ordres absurdes et
dangereux.
- S’il existe des participants à cette opération, adhérents à la Filpac CGT, qui prétendent
défendre de tels actes, ils doivent recevoir la désapprobation la plus claire.
Pour ce qui concerne ses organisations parisiennes, la Filpac CGT les convoque afin de répondre
en commun aux multiples interrogations, souvent indignées, qui leur parviennent.
Dans l’attente des clarifications nécessaires, la Filpac CGT demande à tous ses adhérents de
suspendre leur participation à des opérations sollicitées en dehors des consignes fédérales.
La Filpac CGT présente à l’Union départementale CGT 75 ses salutations syndicalistes.
Le secrétariat de la Filpac CGT
Fédération des Travailleurs des Industries du Livre, du Papier
et de la Communication CGT
263, rue de Paris - case 426 - 93514 Montreuil cedex -
Tél. 01 48 18 80 24 - Fax 01 48 51 99 07 - Site Internet : filpac-cgt.fr
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