LA CGT ET SES NERVIS

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Messagede bajotierra » 25 Juin 2009, 09:38

http://www.liberation.fr/societe/060110 ... ns-papiers


Matelas sous le bras, sacs et couvertures à la main, ils sont sortis un à un, sous le regard des CRS. Sur le trottoir, bordé par des dizaines de fourgons de police et de cars de CRS, des femmes pleurent, en état de choc.

Après 14 mois passés à vivre jour et nuit dans les locaux de la Bourse du travail à Paris, les occupants de ce grand bâtiment situé à deux pas de la place de la République se sont retrouvés à la rue ce midi, évacués de force.

Africains en situation irrégulière, ils étaient autour de 400 à 500 à y vivre en permanence et près de 1200 à y venir par intermittence. Qui a mené l'évacuation ? La situation était d'abord confuse, cet après-midi. Tandis que nombre de témoins accusaient la police, les sans-papiers évacués désignaient la CGT, qui aurait envoyé son service d'ordre faire le sale boulot.

Scénario que le syndicat a fini par reconnaître quelques heures plus tard: «Après avoir essayé en vain de négocier pendant des mois, nous avons décidé de mettre un terme à une occupation qui était devenue un squatt (...) et ce sans faire appel aux forces de l'ordre», justifie Patrick Picard, secrétaire général de l’Union départementale de Paris.

Pourquoi un syndicat qui monte régulièrement au créneau sur la question des travailleurs sans-papiers a-t-il délogé... des travailleurs sans-papiers ? La CGT, qui dispose du bâtiment, en co-gestion avec la CFDT, FO, la CFE-CGC, l'Unsa et Solidaires, voulait d'abord récupérer son lieu de travail. Ensuite, le syndicat entretient depuis le début des relations tendues avec ces sans-papiers, pour la plupart travailleurs isolés, employés dans le nettoyage ou la sécurité, qui se sont rassemblés dans un collectif autonome, la CSP 75 (coordination des sans-papiers), sans jamais vouloir se rapprocher de la CGT pour les demandes de régularisation.

«Bonbonnes de lacrymo»
Après plusieurs semaines de menaces, la CGT a donc envoyé ce matin «quelques dizaines de militants», qui n'ont pas fait les choses à moitié. Les témoins — occupants, passants ou commerçants — décrivent tous la même scène, très brutale: vers 12h30, alors que le gros des occupants était, comme chaque mercredi, parti manifester place du Châtelet pour réclamer des régularisations, une trentaine de gros bras «au crâne rasé», brassard orange au bras, ont débarqué armés de «bâtons» et de «bonbonnes de lacrymo», le visage protégé par des masques et des «lunettes de piscine».
«Ils ont remonté la rue en rang, arrivés à la porte de la Bourse du travail ils ont crié "On y va! on y va!", ils sont rentrés dans le bâtiment et ont balancé les lacrymo», raconte Nicolas qui remontait la rue à ce moment là et a appelé la police, comme d'autres. Une jeune fille, Nadia, dit aussi avoir vu «une vraie milice. Leurs bâtons, c'étaient des planches». D'autres parlent de «commando», de «chaises qui volaient», montrent les vitres cassées.

Sous le choc, Konté, un occupant qui ce matin n'était pas parti à la manifestation, justement pour garder le bâtiment, raconte: «Ils savaient qu'on est peu nombreux le mercredi. On était dans la cour quand ils sont arrivés, ils nous ont lancé tellement de gaz qu'on a dû sortir, on n'a pas eu le choix.» La police est arrivée «dix minutes plus tard» mais sans rentrer dans le bâtiment, faute, explique-t-on, de réquisition du propriétaire, en l'occurrence la mairie de Paris. Les policiers seront rejoints par les CRS, tandis que les pompiers évacuent plusieurs blessés légers.

«Milice»S
ur le boulevard, les passant s'échauffent: «ratonnade», «nettoyage», «Sarkozy assassin»... Certains jurent reconnaître parmi les policiers en civil présents les mêmes qui ont forcé le bâtiment une demi-heure plus tôt. Deux jeunes filles affirment que des policiers en civil étaient déjà là quand la «milice» a débarqué et se parlaient entre eux avec leur talkie. Bientôt la rumeur court: ce serait la police qui aurait mené une opération coup de poing pour pouvoir ensuite faire évacuer le lieux.

Dans les rangs de la police, on ne nie pas avoir eu des hommes présents «comme chaque mercredi, pour encadrer la manifestation» mais on se défend d'avoir participé à l'évacuation, menée «par le service d'ordre de la CGT et uniquement par lui».

En fin d'après-midi, les sans-papiers achevaient d'amasser leurs affaires sur le trottoir, sans savoir où ils allaient passer la nuit. Impossible pour l'heure de réoccuper le bâtiment, toujours bloqué par la police.

CORDÉLIA BONAL (texte) et EMILIEN CANCET (images)


Ce genre d'événemnt est GRAVISSIME !
Tous ceux qui se disent anarchistes ou libertaires et continuent a adhérer, collaborer ou pactiser (intersyndicales ) avec une organisation qui développe sytématiquement ce type de comportement FASCISTE vont devoir choisir leur camp .
bajotierra
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede RickRoll » 25 Juin 2009, 09:40

Je t'avoue que là je sais pas trop quoi dire, à part que je suis profondément choqué par l'attitude de la CGT.
Ils animent les luttes de sans-papiers mais font le boulot des flics quand les sans-papiers les gênent ? J'arrive pas à trouver la cohérence là-dedans.
RickRoll
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede RickRoll » 25 Juin 2009, 09:46

Communiqué de presse de l'UD CGT 75

OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL :
LA VOIE ETAIT SANS ISSUE



Les syndicats CGT de Paris ont contribué à mettre un terme à l’occupation de l’annexe Eugène Varlin, rue Charlot, de la Bourse du travail de Paris investie depuis le 2 mai 2008 par des travailleurs sans-papiers, sur l’initiative de la Coordination 75 des collectifs de sans-papiers.

Dès le début de cette occupation, les délégués de la Coordination des sans-papiers 75 ont interdit tout contact entre ces travailleurs sans-papiers et la CGT, ses militants et les autres syndicats.
Ces délégués ont cultivé l’idée que cette occupation de la Bourse du travail permettrait la régularisation des travailleurs sans-papiers isolés.
C’est volontairement qu’ils ont conduit dans une impasse ces travailleuses et ces travailleurs qui, comme d’autres, auraient pu faire le choix de s’organiser dans les syndicats pour mener des luttes collectives à l’entreprise.

C’est parce que nous ne pouvions laisser perdurer cette occupation stérile que le mouvement syndical parisien a décidé de sortir ces femmes et ces hommes de cette impasse, et ce, sans faire appel aux forces de l’ordre.

L’intransigeance des responsables de la Coordination 75 a été constatée à plusieurs reprises à l’occasion des nombreuses réunions qui, sur l’initiative de la CGT, ont rassemblé les Unions départementales CGT, CFDT, FO, FSU et Solidaires, les associations de soutien aux travailleurs immigrés (Ligue des droits de l’homme, Autre monde, GISTI, RESF, CIMADE …) et la coordination 75 des sans-papiers.


Les syndicats et les associations ont réalisé des actes concrets :

- participation de la coordination 75 à la délégation qui a été reçue par le représentant du Préfet à l’occasion de la manifestation du 11 juin 2008 organisée par la CGT devant la Préfecture de police de Paris,
- par courrier en date du 23 juin 2008, à la demande de la coordination, les syndicats et les associations ont saisi le ministre de l’Immigration d’une demande de rencontre au sujet des travailleurs isolés en difficultés pour obtenir des contrats de travail de leurs employeurs (1300 dossiers ont été recensés),
- le 3 juillet 2008, à l’occasion d’une nouvelle manifestation à l’initiative de l’UD CGT de Paris, la Coordination a fait partie de notre délégation et date a été prise avec les représentants du Préfet de police de Paris pour la remise de leurs dossiers. Deux réunions à la Préfecture ont suivi, en présence et avec l’appui du secrétaire général de l’Union départementale CGT de Paris.


Ils ont formulé des propositions

- parrainage par les syndicats des dossiers relevant de la régularisation par le travail, y compris ceux des travailleurs individuels qui ne peuvent pas se mettre en grève,
- appui par les associations des dossiers des travailleurs non déclarés, sans contrat de travail ni bulletin de salaire,
- appui par le réseau RESF des dossiers des familles ayant des enfants scolarisés,
- étude de tous les dossiers par les associations et les syndicats, dans le cadre d’un travail en commun avec la Coordination des sans-papiers afin d’évaluer pour chacune des personnes concernées les chances objectives de régularisation afin de réduire au maximum les risques encourus et procéder à la construction collective des dossiers.


Toutes ces propositions, pourtant très constructives et d’ordre pratique, ont été refusées par la Coordination au motif qu’il s’agissait de « leurs dossiers ».

Qui peut comprendre une occupation motivée par un besoin d’aide et le refus de toute proposition ?
Plus fondamentalement, comment comprendre que la coordination 75 des sans-papiers porte préjudice au mouvement syndical, et en particulier à la CGT, tout en faisant soi-disant appel à son soutien ?

Ces derniers mois, nous avons même entretenu des contacts réguliers avec le Haut Conseil des maliens de France avec lequel plusieurs réunions de médiation ont eu lieu. A plusieurs reprises nous avons pensé que nous arriverions à trouver une issue positive par la signature d’un engagement pour des luttes communes et la construction d’un rapport de force unitaire, mais en vain !


Que signifiait donc cette occupation qui, au fil des jours, était devenue un « squatt » dont nous ne voyions pas la fin ? Qui avait intérêt à cette occupation mise en œuvre deux semaines après la grande grève des salariés sans-papiers déclenchée, le 15 avril 2008, dans plusieurs dizaines d’entreprises d’Ile de France ? Qui gênons-nous et à qui faisons-nous de l’ombre ?

En tout état de cause, s’avérant sans effet sur les pouvoirs publics et le patronat, s’avérant surtout sans issue et paralysant l’activité des syndicats par la spoliation de la majeure partie de leurs locaux (sept salles de réunions, deux imprimeries, entrave à l’accès normal du site aux salariés et syndicats parisiens…), cette pression insensée sur le mouvement syndical, et la CGT en particulier, ne pouvait durer. C’est pourquoi, les syndicats CGT de Paris ont décidé d’y mettre fin avec la certitude d’avoir tout tenté par le dialogue.

La lutte se poursuit
La CGT, qui se bat quotidiennement aux côtés des travailleurs sans-papiers, comme aux côtés de tous ceux qui luttent dans ce pays, ne pouvait continuer à être prise pour cible.

Elle devait retrouver la plénitude de ses moyens et faire cesser cette pression inadmissible parce que totalement injuste.

Les responsables du désespoir des sans-papiers sont, eux, les véritables adversaires, mais ils sont ailleurs !

Il s’agit de ceux qui ont la culture du résultat et appellent à faire du chiffre en remplissant centres de rétention et charters et de ceux qui, trop souvent, profitent de l’existence d’une « armée » de travailleurs sans-papiers et sans droits, donc exploitables à merci : gouvernement et patronat !


La lutte commencée à Paris, en février 2008, avec les salariés sans-papiers du restaurant « La grande Armée » a permis la régularisation de plus de 2000 salariés.

La CGT poursuivra son combat pour la régularisation de tous les autres.


Contact : Patrick PICARD, secrétaire général de l’Union départementale : 01.48.18.80.83/ 01.40.29.14.40
RickRoll
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede lou » 25 Juin 2009, 12:38

Pour moi rien de nouveau à l'Ouest. le fait que le service d'ordre de de la CGT est essentielement constituée de fachos racistes et homophobes est de notoriété public. Je comprends même pas que les gens soient surpris. :rambo:
je serai post-féministe quand nous en serons au stade du post-patriarcat.
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Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede Polack » 25 Juin 2009, 12:56

Le vrai visage des syndicats... des organisations qui ne poursuivent finalement d'autre but que d'assurer leur propre existence et d'assoir leur légitimité vis à vis du pouvoir en place. Quitte à employer les pires méthodes.
Polack
 

Re: LA CGT ET SES NERVIS

Messagede Pïérô » 25 Juin 2009, 13:37

Polack a écrit:Le vrai visage des syndicats...

Fallait s'y attendre...
Sauf qu'il existe d'autres formes de syndicalisme !

réaction de SUD Education Paris
après l’expulsion des sans papiers de la bourse du travail rue Charlot à Paris.

En s’installant à la Bourse du travail rue Charlot à Paris, les sans papiers revendiquaient leur situation de travailleurs, parmi l’ensemble des travailleurs. Ils en appelaient à la solidarité des organisations syndicales.

Mercredi 24 juin 2009, le Service d’Ordre de la CGT a expulsé les sans papiers de la bourse du travail, profitant que certains étaient partis manifester pour leur régularisation.

À l’heure où les sans papiers sont pourchassés, raflés, où la police vient les chercher jusque devant les écoles, où ils sont mis en rétention et expulsés en nombre dans leurs pays d’origine jusqu’au péril de leur vie, l’expulsion de la Bourse du Travail de travailleurs sans papiers qui représentent les plus précaires et donc les plus vulnérables d’entre nous, sur décision de gestionnaires syndicaux, est non seulement révoltante mais simplement contraire aux principes fondamentaux de ce qui doit fonder un véritable syndicalisme.

SUD éducation Paris a déjà eu l’occasion de s’opposer à une précédente tentative d’expulsion des sans papiers de la Bourse du Travail. Notre syndicat tient à exprimer sa colère devant cette décision honteuse, se désolidarise totalement de tels agissements, et ne saurait entendre de quelconques justifications. Nous tenons à exprimer notre entière solidarité à la CSP 75 et nous apportons notre soutien à ceux d’entre eux qui se retrouvent à la rue et en danger du fait des décisions indignes de gestionnaires syndicaux qui ont pour le coup tourné le dos à leur mission.

Nous demandons que leurs effets personnels et leur matériel leur soient restitués dans les plus brefs délais.

Sud éducation Paris continuera à se battre pour la régularisation sans conditions de tous les sans papiers et le droit à la liberté de circulation et d’installation pour tous !

A Paris, le 25 juin 2009


edit : condamnation de la Fédération des Syndicats Sud Étudiant aussi.
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Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede FRED » 25 Juin 2009, 21:19

Nazi c'est excessif quant même. :lol:
* « Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi.

Buenaventura Durruti
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Re: LA CGT ET SES NERVIS

Messagede Pïérô » 25 Juin 2009, 22:06

oui, c'est clair, mais bajotierra ne fait jamais dans la dentelle, et çà lui sert sa soupe insipide.
"nervis" aurait été plus juste.
il est toujours temps d'éditer, c'est ce que je vais faire en ce qui me concerne dans mon post.
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Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede Kartoch » 25 Juin 2009, 22:15

La CGT commence à faire des trucs un peu louche..

Je me rappel une manif à Montpellier cette année où les ivrognes et leur services d'ordre nous empêchaient de rejoindre le cortège et nous repoussaient même carrément sur les forces de l'ordre qui arrivaient derrière nous (on avait un poil dévié de l'itinéraire homologué ^^).
On avait dû se frayer un chemin à coup de tatane...
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Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede joe dalton » 25 Juin 2009, 23:23

картош a écrit:La CGT commence à faire des trucs un peu louche..

Je me rappel une manif à Montpellier cette année où les ivrognes et leur services d'ordre nous empêchaient de rejoindre le cortège et nous repoussaient même carrément sur les forces de l'ordre qui arrivaient derrière nous (on avait un poil dévié de l'itinéraire homologué ^^).
On avait dû se frayer un chemin à coup de tatane...

c'est pas nouveau, mais la il y a escalade ! des anecdote comme tu raconte, chacun a peut etre la sienne, je me souvient de truc du genre en 93 dans les manifs contre le smic jeune de l'epoque, le cip ! et vous vous souvenez quand ils envoyaient des gars de section livre tabasser les premier jeune payer pour distribuer les 1er journeaux "gratuit" !
joe dalton
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede conan » 25 Juin 2009, 23:37

FRED a écrit:Nazi c'est excessif quant même. :lol:


Oui, "stal" suffirait amplement à décrire le communiqué de la CGT ci-dessus et les pratiques qui vont bien avec.
conan
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede joe dalton » 25 Juin 2009, 23:43

conan a écrit:
FRED a écrit:Nazi c'est excessif quant même. :lol:


Oui, "stal" suffirait amplement à décrire le communiqué de la CGT ci-dessus et les pratiques qui vont bien avec.

pourquoi ? faut faire attention a pas froissé des gens qui envoie
une trentaine de gros bras «au crâne rasé», brassard orange au bras, ont débarqué armés de «bâtons» et de «bonbonnes de lacrymo», le visage protégé par des masques et des «lunettes de piscine».
chassez des sans paps ?
joe dalton
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede bajotierra » 26 Juin 2009, 10:47

oui, c'est clair, mais bajotierra ne fait jamais dans la dentelle, et çà lui sert sa soupe insipide.
"nervis" aurait été plus juste.


Si ces salaups du SO de la CGT avaient été au FN vous les auriez qualifiés de nazis .
Ce qui compte ce sont les actes et pas les discours, les programmes ou les étiquettes

ILS FONT LA GUERRE AUX SANS-PAPIERS !

Le 24 juin restera comme un jour noir dans l’histoire du mouvement des sans-papiers en France mais surtout dans l’histoire du syndicalisme français.

C’est hier en effet que les travailleurs sans-papiers isolés qui occupaient depuis bientôt 14 mois une partie des locaux de la Bourse du travail, 85 rue Charlot, à Paris, pour mener une action d’ensemble visant à obtenir leur régularisation à partir d’un « lieu ami », ont été expulsés.

Cinq jours après le communiqué de la CGT précisant que la Bourse du travail devait être « libérée », voilà donc la chose faite, et de la manière la plus violente.

Une centaine peut-être de membres du service d’ordre de la CGT, sur le coup de midi, profitant du fait que la
majeure partie d’entre nous étaient partis à notre manifestation hebdomadaire du mercredi, ont subitement envahi la cour, cagoulés ou masqués, matraquant les hommes et gazant tous les présents, femmes et enfants
. Des personnes ont dû être hospitalisés et le petit Mohamed, la mascotte de la Bourse occupée, bien connu de tout le monde, et une femme, viennent seulement de sortir, après 24 heures d’hôpital.
La densité des gaz était telle que Sissoko, notre coordinateur, accouru aux cris, est tombé évanoui dans la cour
et ce sont les femmes, réfugiées entre-temps à l’intérieur, qui sont ressorties pour l’y transporter à la force des bras.

Nous nous sommes barricadés dans la grande salle, et la police est alors intervenue, appelée par des gens du
voisinage inquiets à cause des grands cris et de la fumée des lacrymogènes.

Dans un premier temps, le commissaire a veillé à empêcher notre affrontement avec le service d’ordre de la CGT.
Celle-ci a appelé la Ville de Paris, propriétaire de l’immeuble, qui a immédiatement (ce qui prouve qu’elle était d’accord) réquisitionné la police. Le commissaire nous a alors imposé l’évacuation des locaux, exigeant même,
d’après les instructions reçues, notre départ immédiat sans récupération de nos affaires (ce qui, par le passé, s’est souvent soldé par la perte d’effets et documents personnels).


Nous nous sommes opposés et, appelés par nous, nos camarades partis en manifestation sont rentrés. Le rapport de forces a été en quelque manière rétabli, une partie ayant pu même rentrer dans la grande salle par l’accès du boulevard du Temple, contrôlé par nous. Le commissaire a alors accepté de nous faire récupérer toutes nos affaires. Cette opération était terminée un peu après 19 heures.

Depuis, nous sommes campés sur le trottoir du boulevard du Temple à plusieurs centaines (une liste de 600
sans-papiers présents a été dressée hier soir) et attendons que les maires du troisième et deuxième (qui s’y sont engagés) nous trouvent un lieu apte à nous héberger et surtout où nous puissions, sans être dispersés, poursuivre notre action pour obtenir la régularisation de nous tous. Nous sommes dans l’attente d’un rendez-vous que nous a promis le ministère de l’immigration pour discuter les critères de notre régularisation. C’est maintenant le moment le plus mal venu pour affaiblir notre mouvement et, quant à nous, de baisser les bras.

La lutte continue !

Paris, le 25 juin 2009
CSP 75


Alosr il faut arrêter les contorsions sémantiques

Je sais qu'il en coûte pour les politiciens gauchistes, des trosksytes de SUD au possibilistes des vignolles , qui sont incapables d'envisager une autre stratégie que continuer a lécher le cul de la CGt dans des intersyndicales qui ménent les travailleurs dans le mur

Mais ici , quierrot , il y a marqué FORUM ANARCHISTE . Et a priori la complaisance avec des PRATIQUES FACHISTES n'est pas de mise .
Surtout quand on a fait exclure de ce forum des militants anarchistes pour des propos sexistes et là nous avons faire a des salopards qui TABASSENT DES FEMMES ET DES ENFANTS avec qui des organisations comme ton syndicat SUD et la CNT-vignolles , continuent de faire des alliances
Et ce double langage là c'est c'est pas insipide , c'est nauséabond .
bajotierra
 

Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede lou » 26 Juin 2009, 11:14

Si ces salaups du SO de la CGT avaient été au FN vous les auriez qualifiés de nazis .


Heu mais c'est quand même pas un secret que y a des militants de la CGT qui votent FN et que la plupart se retrouvent au SO... :shock: :shock: :shock:
je serai post-féministe quand nous en serons au stade du post-patriarcat.
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Re: LA CGT ET SES NAZIS

Messagede bajotierra » 26 Juin 2009, 12:21

Je n'ai pas d 'éléments sur pour qui votent les salaups et je ne me base que sur les faits en particulier ceux ci

Il me semble important de rappeler que l'évacuation et le recours aux forces de l'ordre sont expréssément revendiqués par la commission administrative de la Bourse du Travail et qu'elle est revendiquée par l'ENSEMBLE des syndicats, unsa et surtout Solidaires compris.

Et aussi qu'elle n'était possible que sur réquisition de la Ville de Paris, et donc de la majorité municipale, dont les élus Verts et "Front de gauche" qui viennent désormais sur le campement jouer les soutiens "humanitaires


Il serait par ailleurs intéressant de tenir à jour la liste de ceux qui continuent à se réunir dans les Bourses du Travail parisiennes, comme si de rien n'était, c'est nettement, mais alors nettement plus large que ce qu'on croit...

A l'intérieur de la CGT paris, ça chauffe , ce serait vraiment dommage que la base des autres responsables de cette saloperie se sente dispensée d'une remise en question .


A partir de là j'interpelle les libertaires qui adhérent ou passent des alliances dans les intersyndicales avec des officines ayant de telles pratiques fachistes .


Je leur pose la question de savoir quels actes ils ont posé :
Ont ils déchiré leur carte de la CGT?
Demandé des comptes a la direction de SOLIDAIRES ?
Demandé d'exclure la CGT des intersyndicales?

Pour l'instant leur silence est éloquent .
bajotierra
 

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