CGT

Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Pti'Mat » 18 Fév 2016, 15:12

Appel de l'Union des Syndicats Lycéens et Etudiants et de syndicalistes CGT pour la création d'une fédération CGT lycéens et étudiants:


A 120 ans, il est temps pour la CGT de s’offrir une seconde jeunesse

La campagne CGT de syndicalisation et notamment « syndiquer des jeunes » est un thème récurrent qui alimente les discussions, voir parfois les passions, dans la confédération depuis des années. « Il n’y a pas de relève », « mais que fait la jeunesse ? » sont dans beaucoup de bouches. Oui, disons les choses, la CGT est une organisation vieillissante comparée à ses débuts où elle pouvait compter sur des jeunes responsables (la plupart des dirigeants CGT avaient moins de 30 ans) et sur ses sections « Jeunesse Syndicaliste ». Aujourd’hui, un-e jeune travailleur-euse de 25 ans qui arrive dans la CGT constitue bien souvent un exploit : c’est le/la plus jeune du syndicat, de l’UL voir de l’UD, mais en plus c’est bien souvent un/une jeune qui est arrivé-e là par conviction, car, soyons réalistes, rien n’est fait pour attirer les jeunes et rien n’est fait pour les garder dans la CGT. Depuis Mai 68, la CGT est méfiante. Méfiante vis-à-vis d’une jeunesse qui serait incontrôlable et imprévisible, trop radicale, trop indépendante et trop loin de la réalité du travail.

Lycéen-nes et étudiant-es : travailleurs/euses en formation donc travailleurs/euses à part entière !
Le « travail » justement, parlons-en. L’argument souvent mis sur la table pour justifier la non-syndicalisation d’un-e lycéen-ne ou d’un-e étudiant-e à la CGT est que « la CGT est une organisation syndicale de travailleurs/euses salarié-es, les étudiant-es et les lycéen-es ne sont pas des travailleurs/euses, encore moins des salarié-es » et que du coup c’est un problème « statutaire ». Posons-nous plutôt la question de « qu’est-ce que le travail ? ». N’est-ce pas le travail qui produit tout ce qui existe dans la société ? Si nous pensons que « travailleur » et « salarié » c’est pareil, qu’il faut être nécessairement un « salarié » pour être un « travailleur », alors c’est que nous avons la même conception du travail que le capitalisme et que les patrons...
C’est au collège que les premières réunions d’orientation ont lieu pour les élèves. C’est là, suivant les résultats scolaires et/ou les difficultés rencontrées, qu’on commence à orienter les élèves entre filières professionnelles et filières générales. Le /la collégien-ne est déjà perçu-e comme un-e travailleur/euse en formation, « tout ce qu’il/elle apprend lui servira pour plus tard ». N’a t-on jamais entendu « réussis tes études, tu iras loin dans la vie » ? Dès le collège, l’éducation scolaire et l’orientation sont faites de manière à répondre aux besoins de la future vie active et aux besoins du futur employeur. « Si tu ne veux pas être à la rue plus tard, travailles à l’école ! », combien ont déjà entendu cette phrase dans le système scolaire ou dans leur famille ? C’est tout le système éducatif et toute la société qui considèrent les jeunes, dès le collège, comme de « futurs travailleurs/euses » donc des travailleurs/euses en formation. La CGT doit tenir compte de cette réalité. C’est encore plus vrai au lycée où l’acquisition du BAC est considéré comme un diplôme « pré-professionnel » ou comme étant la « première porte ouverte vers la vie professionnelle ». Dès le lycée on peut rentrer en filière professionalisante, en apprentissage. On est alors bien considéré comme « travailleur/euse en formation », « apprenti-e ». C’est au lycée qu’on perçoit aussi à quel point notre jeunesse a du mal à faire un choix d’orientation : une grande majorité des lycéen-es en terminale ne savent toujours pas ce qu’ils/elles feront après le BAC. N’y aurait-il pas un effet bénéfique à ce que la CGT, en tant que confédération syndicale composée de travailleurs/euses, aide notre jeunesse à s’orienter ? C’est au contact des travailleurs/euses et de leurs expériences que les jeunes auront la meilleure idée du travail et pourront peut-être même se découvrir quelques passions, et non pas au contact des patrons qui se rendent dans les forums et salons d’orientation, ne connaissant même pas la réalité du terrain. C’est dans le syndicat, aux côté des travailleurs/euses que les jeunes pourront également se renseigner sur les opportunités d’embauche et les secteurs qui recrutent.
Mais, au-delà d’une question de statuts ou de bon sens, la place des jeunes dans le syndicalisme CGT est déjà censée être résolue. D’une part, par l’adhésion individuelle à une UL (garantie par les statuts), d’autre part, par les résolutions du 49ème Congrès Confédéral où la CGT a validé le développement des « syndicats locaux » pour faire face aux difficultés rencontrées par les « syndicats d’entreprise ». Le syndicat local permet non pas l’adhésion par boîte, mais l’adhésion sur une base de branche professionnelle, c’est-à-dire que l’apprenti dans le bâtiment peut adhérer au syndicat local du bâtiment, tout comme l’actif, le chômeur/privé d’emploi et l’intérimaire. Il s’agit donc bien de relier la jeunesse au syndicalisme par l’orientation professionnelle et l’apprentissage.

Se donner les moyens d’un avenir pour la jeunesse et d’un avenir pour la CGT
On l’a dit, la CGT est vieillissante, un-e syndiqué-e qui a plus ou moins 25 ans est un exploit en soit dans beaucoup de départements et régions. Notons que, pour les rares cas où ces jeunes se syndiquent, ils viennent grossir, pour la plupart, les rangs de ces milliers de « syndiqué-es isolé-es » qu’a notre Confédération. A côté de ça, les mouvements politiques de jeunesse et les syndicats lycéens et étudiants sont en crise et disparaissent petit à petit. Pour ces organisations, il n’y a plus d’activité en dehors d’élections et de temps forts de mobilisations. Il y a un isolement et un désintérêt généralisé de notre jeunesse qui est le reflet du désintérêt que nous lui portons. Cet isolement monotone peut conduire à des dérives radicales, comme ces jeunes qui rejoignent DAESH via internet car il n’y a plus rien à faire dans le quartier. Nos organisations ont déserté les quartiers il y a longtemps, se repliant sur l’entreprise. C’est oublier que le capitalisme est global, lui, et que la loi des patrons est omniprésente. En tant qu’organisation défendant les intérêts des travailleurs-euses, notre regard doit être tout aussi global. Un repli de notre part signifie une avancée pour nos adversaires.
Ce sont les 18-30 ans qui subissent de plein fouet les contrats précaires et le chômage. Intégrer et former syndicalement notre jeunesse dès le lycée, c’est se donner les moyens d’avoir des syndicalistes qui ne se laisseront pas marcher dessus au moment de rentrer dans la vie active. C’est se donner les moyens de renouveler nos équipes militantes qui peuvent s’épuiser. C’est aussi tenter de faire barrage à l’effondrement actuel des mouvements de jeunesse, en conciliant autonomie et intégration des jeunes dans une organisation interprofessionnelle et intergénérationnelle. Peut-être alors redresserons-nous la barre et la tête face au déluge de lois rétrogrades qui nous tombe dessus et qui est entrain de détruire ce que nos prédécesseurs ont mis tant de temps à construire avec tant de sacrifices. Syndiquer et former la jeunesse c’est tout simplement garantir l’avenir de notre confédération, et donc garantir les luttes et les résistances à venir.

La CGT doit analyser et tirer les leçons de la « génération CPE ». C’est toute cette génération de lycéen-nes et d’étudiant-es qui a connu à partir de 2005 les mouvements successifs contre la loi Fillon, le CPE/CNE, la LRU, la réforme des retraites, et qui aujourd’hui constitue les jeunes travailleurs/euses de 25-30 ans. Où est passée cette génération, ces dizaines de milliers de jeunes militant-es qui composaient les comités de lutte, les assemblées générales, les coordinations lycéennes et étudiantes, qui animaient les grèves, qui manifestaient aux côtés des organisations syndicales ? Comment expliquer que c’est cette génération qui aujourd’hui constitue le vote majoritaire pour le Front National (30 % chez les moins de 35 ans, soit 5 points de plus que la moyenne du score au niveau national) ? Nous ne posons même pas la question de combien, de cette génération, ont rejoint depuis la CGT, ou une toute autre organisation...
La CGT a peut-être raté la plus grosse occasion de ces derniers temps de pouvoir concrétiser ses résolutions sur la syndicalisation, et s’est tirée une balle dans le pied en ne prenant pas en compte le formidable potentiel qui était à sa portée. La raison : « les lycéen-nes et étudiant-es ne sont pas des salarié-es », donc pas d’outils adéquats mis à disposition, pas de structures permettant d’intégrer, de syndiquer et de former ces milliers de jeunes qui étaient pourtant demandeurs.

Conclusion :

Considérant que le statut d’étudiant de l’enseignement supérieur est un statut précaire ne permettant pas l’épanouissement et l’indépendance de celui-ci dans le cadre de ses études ;
Considérant, de plus, que ce statut contraint la majorité des étudiant-es à se salarier en parallèle de leurs études au détriment de celles-ci dans un cadre de vulnérabilité accrue ;
Considérant que l’intérêt des étudiant-es, travailleurs/euses en formation, et celui de l’ensemble des salarié-es concorde ;
Considérant enfin la population lycéenne en filières professionnelles, techniques ou générales comme liée dans l’immédiat ou dans un avenir proche aux problématiques de la formation et de l’emploi,
Le collectif « Jeunes CGT » ne suffit pas. Nous proposons la création d’une Fédération CGT propre aux étudiant-es et aux lycéen-nes, quelle que soit la filière et l’orientation. Cette Fédération aura le rôle actuel de la « CGT Jeunes » c’est à dire une base de réflexions et d’actions autour de la spécificité de la jeunesse, permettant l’espace et l’autonomie adéquats dont celle-ci a besoin, en accord avec les principes fédéralistes de la CGT ; mais aura en plus un rôle éminemment syndical et professionnel, en accord avec les valeurs de la Confédération. La possibilité d’adhérer à cette Fédération commencera dès la seconde et durera le temps de la période pré-professionnelle (études/apprentissages secondaires, études et formations supérieures). Les jeunes de cette Fédération seront en contact direct avec les syndicats locaux et fédérations qui représentent les orientations et formations professionnelles de chacun-e. Par exemple : un-e étudiant-e d’enseignement supérieur qui fait ses études pour avoir des débouchés dans les secteurs de l’éducation, sera adhérent-e à la Fédération des Etudiant-es et Lycéen-nes, mais sera aussi en contact avec le syndicat de l’éducation (FERC) de son UL ; de même, un-e lycéen-ne qui apprend la menuiserie dans un lycée pro, sera adhérent-e à la Fédération des Etudiant-es et Lycéen-nes mais sera aussi en contact direct avec le syndicat local de la construction.

Nous proposons un amendement pour la création d’une Fédération CGT des Lycéen-nes et des étudiant-es

(Texte/appel de l’Union des Syndicats Etudiants et Lycéens et de syndicalistes CGT).

Si ta structure, ton syndicat soutient la démarche, envoie un mail à :
fede.amendement.cgt@gmail.com


http://syndicaliste.phpnet.org/spip.php?article558
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede abel chemoul » 18 Fév 2016, 17:58

c'est quoi précisément " l'Union des Syndicats Lycéens et Etudiants"? jamais entendu parler...
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Alex » 18 Fév 2016, 18:36

Bon, tout d'abord je me pose la même question qu'Abel : quels sont les auteurs de ce texte ? Y'aurait pas des gugus de la tendance JC de l'UNEF par hasard ?

J'ai un peu de mal à comprendre ce qui peut inciter des jeunes à tenter de lancer un nième syndicat lycéen et étudiant.

Tout d'abord, niveau lycéen, les "syndicats" se bouffent joyeusement entre eux, pour des raisons tenant visiblement plus à des querelles de personnes ou de postes qu'à des débats idéologiques, sans parler de l'implication de l'envahissant "grand frère" UNEF, avec ses fameux BN porteurs de drapeaux FIDL malgré la vingtaine bien tapée... Même SUD n'a jamais sérieusement monté de syndicat lycéen, et pour cause : entre le turn-over extrêmement rapide et la jeunesse (pour ne pas dire l'immaturité) du public visé, j'ai du mal à concevoir un syndicat lycéen autonome qui ne soit pas sous la coupe d'un syndicat plus construit... Alors, construire un syndicat lycéen, d'accord, mais avec quelle organisation ? Quelles revendications ?

Ensuite, niveau étudiant, il me semble qu'entre l'UNEF, Solidaires et les micro-syndicats genre CNT, SCUM... Il y a déjà une belle offre, avec des projets et des philosophies différentes (et des pratiques différentes aussi). D'autant plus qu'à ma connaissance, la CGT travaille avec l'UNEF -on peut d'ailleurs saluer la perspicace décision de travailler avec une organisation détestée par tout le monde, sauf les apparatchiks de la majo.

Bref, créer un syndicat lycéen et étudiant, déjà bof dans l'idée, mais avec quel programme ? Quel mode de fonctionnement ? Quel projet ?

Parce que là, à part faire zizir aux anciens et leur rappeler leurs jeunes années en ramenant des jeunes sous les drapeaux rouges et jaunes (et servir de refuge à des jeunes UEC qui n'ont pas encore compris la différence entre syndicat et parti -ahma, pardon, mon expérience personnelle parle...), j'vois pas le délire. Pour le syndicat de cogestion bien propret, on a déjà l'UNEF ; pour les autogestionnaires vaguement gauchistes (mais combattifs), y'a SUD, et pour les gauchistes intégraux, Fabou se fera un plaisir de vous parler du SCUM.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Pti'Mat » 18 Fév 2016, 20:47

Vous n'y ètes pas du tout camarades. :gratte: Vous avez lu le texte au moins ? C'est pas suffisamment clair ?

Parce que là je ne comprends pas vos réactions :shock:

L'Union des Syndicats Etudiants et Lycéens, c'est l'union des SEL:http://communisteslibertairescgt.over-blog.net/2016/01/valenciennes-un-second-syndicat-lyceens-etudiants.html qui sont entrain de se monter et entrain de faire des petits un peu partout.
Des jeunes militants de la CGT veulent renouer tout simplement avec les origines. La CGT reprend son destin en main, tout simplement. Demandez les statuts et vous y verrez les références au fédéralisme, à l'autogestion, à la démocratie directe et à la Charte d'Amiens (les principes de la CGT réaffirmés en gros) . Rien avoir avec l'UNEF, les JC ou je ne sais quoi sortis de je ne sais où dans votre interprétation. C'est enfin une solution de sortie de crise pour les organisations de jeunesse. Enfin un retour au confédéralisme, à la connexion entre jeunesse en formation et travail. Rien à voir avec les syndicats spécifiques étudiants et lycéens, qui n'est qu'une vision pré-corporatiste et enfin une solution face aux échecs des "micro syndicats". C'est un retour aux sources du syndicalisme de transformation sociale. SUD, CNT et consors ont échoué, revenons aux fondamentaux: pousser la CGT a accepter et affilier les syndiqués et syndicats lycéens et étudiants dans ses rangs, bousculer les lignes.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede fabou » 18 Fév 2016, 21:40

Cette demande de création d'un "Union des Syndicats Étudiants et Lycéens" au sein de la CGT est semble-t'il soutenu par les CSR, ce qui me semble être une caution quand au sérieux de la démarche.
Créer un syndicat étudiant et lycéen membre d'une véritable structure syndicale de classe me semble assez positif, mais cette création se fait dans quelle optique ?
Oui, d''avantage que l'appartenance politique des membres de cette structure (à vrai dire, qu'ils soient membres de l'UEC, de la CGA ou du NPA, ça ne devrait pas interférer dans un débat d'ordre syndical), ce qui m'intéresserait serait plutôt de savoir quelle est l'optique de ce syndicat. Quels moyens d'actions ? Quels rapports avec les administrations et instances ? Quelles orientations ? Quelle optique syndicale ?
Il y a quelques pistes sur le blog de la section du SEL-CGT de Douais, notamment concernant la "défense du service public", mais ça reste un peu mystérieux pour moi.

Du coup Pti'Mat, ce serait possible que tu développe un peu sur ce syndicat étudiant membre de la CGT ?


PS : Alex, je t'invite à mater un exemple de boulot syndical des "gauchistes intégraux" (à comparer aux concerts antifas et autres AG folklo de zadistes) : https://combatuniversitaire.wordpress.com/2015/10/22/le-proces-contre-luniversite-paul-valery-pour-selection-illegale-a-linscription-dans-la-presse/ :)
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede abel chemoul » 18 Fév 2016, 21:47

C'est enfin une solution de sortie de crise pour les organisations de jeunesse. Enfin un retour au confédéralisme, à la connexion entre jeunesse en formation et travail. Rien à voir avec les syndicats spécifiques étudiants et lycéens, qui n'est qu'une vision pré-corporatiste et enfin une solution face aux échecs des "micro syndicats". C'est un retour aux sources du syndicalisme de transformation sociale. SUD, CNT et consors ont échoué, revenons aux fondamentaux: pousser la CGT a accepter et affilier les syndiqués et syndicats lycéens et étudiants dans ses rangs, bousculer les lignes.


on pourra dire que c'est une solution dans 10 ans, si la tentative n'a pas avorté ou ne s'est pas transformée en un micro-syndicat de plus. quant au "retour aux sources", je ne suis pas sûr qu'en 1905, la CGT syndiquait les étudiants, qui étaient alors la future top élite bourgeoise en formation. Y avait probablement plus d'étudiants aux Camelots du roi qu'à la CGT...

Perso je crains qu le truc ne se transforme en satellite de la JC et de l'UEC. c'est un réflexe chez les cocos, dès qu'il y a "CGT" dans le nom, ils rappliquent.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede fabou » 18 Fév 2016, 21:54

Oui effectivement si des militants JC et UEC (ou d'autres orgas) n'y rappliquent que dans un intérêt politicien, l'initiative perdra son intérêt. Mais si c'est pour y développer une pratique syndicale sérieuse, ça peut donner quelque chose d'assez original dans le paysage actuel.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede abel chemoul » 18 Fév 2016, 22:16

franchement, quelle pratique "sérieuse" peut développer un syndicat lycéen et étudiant? rappeler à des jeunes sans expérience de la vie qu'ils sont de futurs travailleurs? ce dont ils se foutent. ou participer à la cogestion du système universitaire? je vois pas ce qu'ils feront de plus que SUD, la CNT ou l'UNEF. c'est avant tout une question interne à la CGT en vu d'un rajeunissement, ça n'apportera rien au syndicalisme étudiant et ça sera probablement une école de formation de la future bureaucratie syndicale et politique, comme l'Unef.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede fabou » 18 Fév 2016, 22:24

C'est vrai que le texte qu'a posté Ptit Mat semble axé prioritairement sur la question interne à la CGT qui est celle de son rajeunissement. Toutefois, cet axe d'argumentation peut se comprendre puisqu'il y a une "campagne" interne en vue du congrès pour créer cette nouvelle structure. Donc rien d'anormal à ce que soient vantés aux CGT-istes les bienfaits pour la confédération d'une telle création.

Dans les lycées techniques et pro, une structure en lien avec un syndicat comme la CGT pourrait être un vecteur de formulation de revendications précises, de luttes et de syndicalisation rapide dès l'entrée dans la vie active. Dans les lycées généraux, effectivement ce serait plus difficile mais pas impossible, vu que de plus en plus de jeunes travaillent aussi comme saisonniers.
Pour les universités, ça pourrait permettre de développer un syndicalisme de classe en lien avec les personnels, et en rupture avec la cogestion ou le folklorisme.
Après, ce ne sont que des suppositions, et j'attends les précisons de Ptit Mat pour me faire une idée plus précise.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Pti'Mat » 19 Fév 2016, 02:11

Merci Fabou pour tes interventions.

Mais perso je ne vois pas quelles précisions apporter... Tout est dit: c'est un projet pour que la CGT syndique enfin les étudiants et lycéens en tant que "travailleur-euses en formation" et les intégre dans une structure confédérale interprofessionnelle. Ce ne seront pas des étudiants et lycéens affiliés à la fédé de l'éduc comme dans SUD et la CNT, mais une fédération spécifique (assurant l'autonomie adéquat pour la jeunesse), où les sections adhéreront à l'Union Locale et dont le rôle sera la mise en relation des membres avec les fédérations professionnelles selon l'orientation de chacun-e (le syndicalisme d'industrie), ce qui est une vraie innovation par rapport à ce qui existe aujourd'hui, et surtout un retour aux sources. Si on doit trouver un lien historique c'est la référence aux sections "jeunesses syndicalistes" de la CGT (descendants des Étudiants Socialistes Révolutionnaires Internationalistes - ESRI) qui assuraient le boulot syndical dans la rue et menaient des actions (notamment antifascistes) aux côté des Jeunes Gardes Révolutionnaires (Voir aussi le bouquin "Tenir la rue" aux éditions libertalia, de Matthias Bouchenot). Je ne vois pas trop ce que je peux développer de plus.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Alex » 19 Fév 2016, 09:59

Tout ça est bel et bon. Enfin, je comprends que ça puisse faire bouger les lignes à l'intérieur de la CGT (et je dis pourquoi pas, vu les années qui s'annoncent je préfère avoir une CGT combative et jeune !). Mais pour le projet syndical, comme l'a dit Abel, je pige pas ce qu'ils vont apporter de plus : le créneau du syndicalisme de cogestion est bel et bien occupé, celui du syndicalisme de lutte autogestionnaire aussi, et celui de "l'anarco-syndicalisme" (à prendre avec de grosses pincettes, je dis ça pour ne pas employer le terme "gauchiste" pour ne pas vexer Fabou... Et ne pas m'attirer à nouveau les foudres de Piero ;) ) aussi.

D'ailleurs P'tit Mat, quand tu parle d'
une fédération spécifique (assurant l'autonomie adéquat pour la jeunesse), où les sections adhéreront à l'Union Locale
, sache que c'est exactement la situation de Solidaires Etudiant-es, qui n'est pas du tout, comme tu sembles le croire, sous la coupe de SUD Education. D'ailleurs, quand tu dis que SUD a échoué, permets-moi quand même d'en douter : alors qu'il n'y a plus eu de grands mouvements étudiants depuis des années, le nombre de syndiqués reste stable, et augmente dans certains cas. Si l'UNEF se casse la gueule (en nombre de militants ils sont au coude à coude avec Solidaires, sauf qu'eux ont des moyens qui n'ont rien à voir avec nous) et si Solidaires se maintient/progresse lentement, je ne pense franchement pas que c'est une "CGT Etudiante" qui va révolutionner le syndicalisme étudiant et faire mieux que les syndicats actuels.

Il me semble qu'il y a un impensé dans votre programme, ce sont les revendications propres à SEL. C'est bien beau de mettre en relation les étudiants et les salariés, m'enfin... Vous oubliez un peu vite que la majorité des étudiants salariés bossent dans des filières ou le taux de syndicalisation est très faible (un exemple, je suis dans la restauration, et à ma connaissance il n'y a aucun syndicat dans cette branche dans ma ville, ni SUD, ni CGT), qu'une bonne partie ne se voit pas vraiment de projet professionnel défini pendant la majeure partie de ses études, si ce n'est une hypothétique carrière universitaire réservée à quelques élus.


Concernant la JC et l'UEC, petit témoignage.
A Tours, on a la "chance" d'avoir une section JC très active (un peu trop à mon goût parfois), menée par son leader Maximo que beaucoup ici reconnaitront ;)
Ledit Leader, après un passage-éclair à l'UNEF, a échoué à SUD ou, sauf erreur de ma part, il n'a pas vraiment fait de syndicalisme en 3 ans. Par contre, ledit Leader n'attends qu'une chose, qu'une CGT-Etudiante se monte pour s'incruster dedans, avec la majorité de ses petits camarades (qui semblent se foutre du syndicalisme tant que le Leader ne leur a pas dit de se syndiquer entre une cuite et une manif' foklorique). Si le SEL se monte, vous allez en récupérer des JC dans ce genre-là, qui se tamponnent le coquillard avec l'indépendance syndicale et la charte d'Amiens et ne viendront qu'en souvenir du glorieux passé (selon eux hein) ou la CGT était la courroie de transmission du Parti. Et j'ai tendance à penser que, entre l'UEC et les JC qui se font lentement pousser vers la sortie à l'UNEF, vous allez très vite être débordés numériquement par des gens qui se foutent du syndicalisme révolutionnaire comme du Front de Gauche.
Donc, un petit conseil aux camarades qui lancent cette structure : blindez les statuts, et démerdez-vous pour que votre syndicat ne soit pas transformé en faux-nez de l'UEC.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Pti'Mat » 19 Fév 2016, 10:56

"Mais pour le projet syndical, comme l'a dit Abel, je pige pas ce qu'ils vont apporter de plus : le créneau du syndicalisme de cogestion est bel et bien occupé, celui du syndicalisme de lutte autogestionnaire aussi"

Quand tu dis que le créneau du syndicalisme de lutte autogestionnaire est occupé... euh... par qui ? Où ?
De petites implantations locales éparses, numériquement faibles, et avec une influence très réduite, tu appelles ça un "créneau occupé" ? Aux vues de la situation, permets-moi de fortement douter de la capacité des syndicats alternatifs se revendiquant de ça (reproche qu'on peut aussi appliquer aux CSR j'en suis conscient, là n'est pas la question, on parle de la CGT).

"sache que c'est exactement la situation de Solidaires Etudiant-es, qui n'est pas du tout, comme tu sembles le croire, sous la coupe de SUD Education."
Autant pour moi, je croyais que c'était affilié à SUD-éduc :oops: .

Il me semble qu'il y a un impensé dans votre programme, ce sont les revendications propres à SEL. C'est bien beau de mettre en relation les étudiants et les salariés, m'enfin... Vous oubliez un peu vite que la majorité des étudiants salariés bossent dans des filières ou le taux de syndicalisation est très faible (un exemple, je suis dans la restauration, et à ma connaissance il n'y a aucun syndicat dans cette branche dans ma ville, ni SUD, ni CGT), qu'une bonne partie ne se voit pas vraiment de projet professionnel défini pendant la majeure partie de ses études, si ce n'est une hypothétique carrière universitaire réservée à quelques élus.

Ben justement, c'est l'intérêt d'une fédé lycéenne et étudiante qui permet une base solide commune à tous les cas qu'on peut rencontrer dans le monde étudiant. Ton exemple du job étudiant dans le commerce-hôtellerie-restauration est pertinent, car courant. Il est rare qu'un étudiant veuille faire du militantisme dans le secteur de son job temporaire lui servant à payer ses études. Ce serai se tirer une balle dans le pied étant donné la quasi absence de structures syndicales dans certains secteurs, comme tu le rappel. La fédé permet le cas par cas. Restons sur ton exemple, quand il n'y a pas de syndicat local commerce puissant, ça sert à rien d'envoyer au casse-pipe les jeunes, et sans formation en plus, d'où la nécessité du projet: syndiquer, intégrer, former. Dans les cas où il y a un syndicat du commerce pouvant protéger les syndiqués du secteur et mener des batailles, là on peut envisager les choses, mais sinon, pour éviter de griller le/la camarade, la base sûre reste la fédé lycéenne et étudiante. Pour l'étudiant ne sachant pas ce qu'il veut faire pareil: la fédé permet une base solide de militantisme et de formation. L'interpro faisant le relai peut permettre à l'indécis de trouver une orientation qui lui plait.

Pour ce qui est des JC, UEC, les questions d'entrismes des orga politiques se foutant du syndicalisme etc, j'ai autant d'exemples avec les anar, les communistes libertaires, l'extrême gauche, où y a pas mal de petits bureaucrates corporatistes qui se servent du syndicat (la caution ouvrière) pour recruter pour leur paroisse. Ils sont "révolutionnaires", en dehors du syndicat. Ce n'est pas un problème propre aux JC (qui pour la plupart n'ont aucune connaissance syndicale et se font vite déborder par les événements), c'est un problème général.

Les SEL ont conscience de ce que tu dis, d'autant que les SUD étudiants sont réputés pour être envahis de l'intérieur par les fractions politiques qui se mènent des guerre faisant pourrir le syndicat, il va falloir donc en tirer la leçon, être ferme et réaffirmer les positions claires de la Charte d'Amiens.

Je précises que je ne suis pas au SEL, juste en contact avec eux.
Je pense que le mieux pour vos questions serai directement de les contacter à l'adresse mail jointe au texte.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede abel chemoul » 19 Fév 2016, 12:51

Pour ce qui est des JC, UEC, les questions d'entrismes des orga politiques se foutant du syndicalisme etc, j'ai autant d'exemples avec les anar, les communistes libertaires, l'extrême gauche, où y a pas mal de petits bureaucrates corporatistes qui se servent du syndicat (la caution ouvrière) pour recruter pour leur paroisse.


PCF: 50 000 adhérents, 70 ans de noyautage de la CGT
AL: 300 adhérents max, 30 ans de participation à la construire les SUD sans y prendre le pouvoir
la dangerosité pour le syndicat n'est pas la même, ni le rapport au-dit syndicat dans la majorité des cas

sinon, quelle est l'histoire des SEL? pourquoi se rattacher à la CGT? quel profil de ses adhérents? des enfants de cégétistes? disons-le clairement, l'UL CGT de Douai c'est un peu des gauchos, donc bon, qu'ils proposent ça, c'est pas forcément innocent.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede Alex » 19 Fév 2016, 14:31

Quand je dis que le "créneau est pris", je veux dire que je vois très mal ce que la CGT - Étudiante peut avoir comme différence de fond avec SUD Étudiant ou l'UNEF, et que du coup je ne vois pas trop l’intérêt d'avoir deux syndicats qui développent les mêmes analyses. D'autant plus que le syndicalisme de lutte est déjà faible (mais, ne rêvez pas, je doute que la CGT fasse mieux que SUD en terme de syndicalisme, et crois bien que je serais ravi de me tromper, mais je commence à connaître un peu le terrain...) et qu'une division syndicale artificielle ruinerait les chances de faire entendre une autre voix que celles de l'UNEF et des corpos au CNESER, qui n'est pas un mince enjeu. Ça n'est pas pour rien que la FSE et SUD ont fusionné il y a trois ans...

De plus, le nombre d'étudiants prêts à s'engager syndicalement est très faible ; les deux syndicats nationaux (SUD - UNEF) doivent réunir à eux deux moins de 1000 militants (je ne compte pas là les fameuses "cartes de première année" de l'UNEF, je parle des gens investis, qui savent qu'ils se syndiquent et pourquoi ils le font). Je ne pense pas que nous sommes assis sur un vivier d'étudiants n'attendant qu'un signal pour se syndiquer en masse ; du coup à mon humble avis ce SEL restera aussi groupusculaire que peuvent l'être les syndicats actuel... M'enfin, qu'un syndicat combattif se monte là ou SUD n'est pas présent, très bien ; mais si vous voulez vraiment être présents au niveau national, la coexistence de sections CGT et SUD va poser question et logiquement amener à la même issue que la coexistence SUD - FSE. D'ailleurs ça commence déjà ; aux dernières COMUE une liste commune SUD-CGT a été présentée par SUD Lille, SUD Littoral (Calais et alentours en gros) et le SEL CGT Valenciennois. Fort bien, mais si c'est pour se présenter ensemble, adopter des

Et je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur la façon de lancer cette structure. L'UNEF est "historique" et est plus vieille encore que le syndicalisme étudiant, SUD s'est créer au lendemain de la bagarre de 1995 pour représenter une alternative autogestionnaire, démocratique et radicale à l'UNEF. Là, on a un syndicat qui se créer un peu "ex nihilo", à partir d'une section du SGL partie suite à des tensions avec le BN et qui semble davantage répondre à des problèmes internes à la CGT (vieillissement...) qu'à un réel besoin sur le terrain.

Sur la question de l'utilité de l'interpro, en fait c'est (encore une fois) déjà plus ou moins ce qui se fait en pratique à SUD.

Bon, aller, j'arrête de faire mon râleur, mais par contre le lancement de l'USEL continuera de m'interroger et je vais suivre ça de très près !

P.S. : petit point relou. Je trouve bizarre la référence à la charte de Grenoble (qui parle de "jeunes travailleurs intellectuels" et est à fortement recontextualiser) alors que leur présentation parle de travailleurs en formation.
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Re: Evolution du syndicalisme - avoir un oeil sur la CGT

Messagede fabou » 19 Fév 2016, 20:42

Pti'Mat a écrit:Merci Fabou pour tes interventions.

Mais perso je ne vois pas quelles précisions apporter...


Bah en gros j'ai bien compris la volonté interpro ainsi que la volonté d'être plus massifs et efficaces que les organisations existantes, ce qu ne sera pas trop difficile je pense pour des syndicats adossés à une structure comme la CGT. J'ai bien compris aussi l’intérêt pour la CGT, en tant que premier syndicat de classe en France métropolitaine, de s'ouvrir d'avantage à la jeunesse par l'intermédiaire de ces syndicats.
Ce que je n'ai pas compris, c'est le projet et les pratiques syndicales qui seront défendues par ces syndicats ? Quelles pratiques de lutte ? Quels positionnements vis à vis des directions d'établissement ou des administrations de type CROUS ?
Pour l'instant, mis à part l'angle de la "défense du service public", qui est une revendication partagée par les gros syndicats existants (UNEF, Solidaires), il n'y a pas trop d'éléments qui permettraient de comprendre ce que veut faire ce syndicat en tant que syndicat étudiant et lycéen.
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