Pour l ‘Union Syndicale Solidaires, dès le 19 mars, il est nécessaire de préparer un mouvement prolongé !
Un mouvement prolongé, voire une grève générale ne se décrète pas, certes. Mais il se prépare et se construit. Alors dans les AG, dans nos services, dans la manifestation, commençons à discuter des moyens de continuer la lutte, ensemble et faisons en sorte que le 19 soit un début!
Les huit organisations syndicales se réunissent le 20. Qu’elle que soit l’issue de cette réunion, la poursuite du mouvement par une grève reconductible le plus tôt possible doit s’organiser. Discutons en le 19, à 13h, place Arnaud Bernard, avant la manif, avec les secteurs en lutte, les intersyndicales,...
Comme en Guadeloupe : si on s'organise, on peut faire plier les patrons
Nous voici de nouveau nombreux en grève. Prêts à manifester dans la rue notre volonté de faire cesser le chômage de masse, le démantèlement des services publics et une répartition des richesses toujours plus inégalitaire. Car depuis trois décennies nous subissons les attaques répétées d’un pouvoir toujours plus arrogant.
On demande pourtant à des millions de salariés, précaires, chômeurs, de se serrer encore un peu plus la ceinture. Les capitalistes de la finance ou de l’industrie orchestrent ce gigantesque hold up. Sous nos yeux, sans complexe comme ils disent, ils font main basse sur les caisses de l’Etat qui une fois de plus seront renflouées par les travailleurs.
L’étendue du désastre est déjà énorme pour de nombreux salariés. Comme dans l’automobile et le bâtiment où les patrons licencient, décident la baisse des salaires, délocalisent ou menacent de le faire pour produire à moindre coût.
Pendant ce temps les dirigeants de l’Etat font de sordides économies dans les hôpitaux, dans l’éducation et dans l’ensemble des services publiques, derniers remparts à la misère sociale.
Face à cette situation nous sommes des millions prêts à nous mobiliser pour donner un nouvel élan aux luttes sociales.
Une grève générale en métropole, où sont implantés les sièges sociaux et les principaux sites de production, pèserait lourdement sur les intérêts du patronat. Comme a su le faire la population de Guadeloupe, il faut désormais évoquer la grève générale comme une perspective immédiate, à portée de main. A chacun là où il travaille, là où il vit, de porter ce mot d’ordre.
Les bureaucraties syndicales métropolitaines empêtrées dans leurs querelles de chapelles et dans la cogestion ne font rien pour développer une lutte massive et interprofessionnelle, ils préféreront capituler une fois de plus que de perdre le contrôle des luttes de salariés.
Nous devons nous organiser à la base, partout où c’est possible, pour construire un rapport de force durable, tisser des liens entre les secteurs mobilisés, tenter d’élargir et de fédérer des luttes qui partout ne demandent qu’à prendre forme.
C’est ainsi que nous obtiendrons des améliorations des conditions salariales et qu’au-delà nous abolirons un rapport social basé sur l’exploitation des travailleurs. C’est en prenant nos affaires en main et en autogérant la production que nous satisferons les besoins sociaux.
Que ce soit à l’intérieur de collectifs autonomes ou au sein d’assemblées générales de salariés, nous pouvons commencer à construire aujourd’hui les bases d’un mouvement social émancipateur.
Coordination des groupes anarchistes- Lyon
bajotierra a écrit:Tu peux aussi :
arriver en retard
ralentir la cadence
trainer sur la route
.......
Campons sur nos revendications !
Deux mois de grève en Guadeloupe, un mouvement qui s’étend à d’autres régions, la colère des universités, du corps enseignant, des hôpitaux... Des mouvements de grève contre les licenciements, pour des hausses de salaires... La situation est explosive ! Le gouvernement le sait et joue la carte de la répression policière et du contrôle social diffus. Les syndicats majoritaires temporisent et cherchent à contenir les mouvements de révolte légitime.
Grève générale
Le mouvement en Guadeloupe montre la capacité d’organisations syndicales, associatives, sociales à se mettre d’accord sur un programme de revendications large et multiforme. Et il donne un exemple de grève générale.
Pourtant, il aura fallu du temps pour que ce conflit bénéficie d’une écoute attentive. Il aura aussi fallu la mort d’un syndicaliste.
L’État a répondu par le mépris et l’envoi de gendarmes. Les médias ont véhiculé une image tronquée des enjeux et des protagonistes de ce conflit. La justice s’en mêle en attaquant un des leaders de l’opposition syndicale. Et pourtant le mouvement sort victorieux. Pourquoi ?
1. la grève générale est le meilleur moyen d’obtenir gain de cause ;
2. la plate-forme de revendications permet de mutualiser les colères, de fédérer les luttes ;
3. les barrages, les blocages et la pression mise sur le patronat sont autant d’actions qui mènent à la victoire.
En Guadeloupe, on ne s'est pas contenté de prêcher la convergence des luttes : on s'en est donné les moyens.
Et ces luttes ont à voir avec les émeutes en Grèce, contre la vie chère, contre un avenir bouché – seule perspective de l’exploitation touristique pour de riches voyageurs. Le chômage des jeunes est le principal ferment de cette révolte.
Est-ce que le chômage n’existe qu’en Grèce et en Guadeloupe ? Certainement pas ! Et les chiffres officiels le rappellent. Alors pourquoi la situation n’explose-t-elle pas en France ?
La solidarité en actes
Les centrales syndicales nous traînent de journée « d’action » en journée « d’action » depuis des années. C’est à nous d’impulser des dynamiques unitaires et radicales. [pourquoi les militants de la FA continuent t ils alors dd'adhérer - et même d'avoir des responsabilités - dans ces centrales syndicales ? Munster et boulle de gomme ...]
Pourquoi ne pas installer des campements sur les places des villes en lutte, comme ça s’est fait au Mexique ? L’installation physique, géographiquement localisée et connue, permettrait la rencontre de personnes en lutte et la discussion. Ces lieux peuvent aboutir à des plate-formes de revendications et à la mise en place de structures de solidarité. Travailleurs, jeunes, retraités, chômeurs, étudiants... tous pourraient faire vivre de tels lieux, points d’ancrage et d’organisation des luttes et des solidarités.
Et c’est possible, dès le 20 mars, d’occuper des lieux dans les secteurs en lutte (université, entreprises), d’y installer des « points infos » des luttes, d’ouvrir ces lieux à la population, d’en faire des points de convergence et de débats dès le week-end, d’organiser la résistance et la riposte au patronat et au gouvernement, et tenir ! Tenir 1 mois, 2 mois s'il le faut ! Construire la grève générale expropriatrice et autogestionnaire ! Organiser les caisses de grève, réquisitionner la bouffe dans les grandes surfaces, faire des barrages filtrants, bloquer tout et reprendre la gestion de nos villes, de nos entreprises, de nos vies.
Groupe de Rouen de la Fédération anarchiste
willio a écrit:Petit retour sur ce 19 mars à Grenoble :
Un mec disait que s'était bien gentil mais que lui il bossait demain, qu'on pourrait pas faire ça à 200, que la grève générale illimitée ne se décrète pas, qu'il faut la construire petit à petit avec les luttes actuelles dans les entreprises. D'autres répondaient "ouais, et on se revoit le 1er mai...". .
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