Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Re: Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Messagede Pïérô » 25 Juin 2017, 10:56

CFDT, un syndicalisme pour l’ère Macron

Malaise dans la représentativité syndicale

La première place conquise par la Confédération française démocratique du travail (CFDT), au détriment de la Confédération générale du travail (CGT), a bousculé le paysage syndical dans le secteur privé. De là à en conclure que les salariés rejettent le « syndicalisme de contestation » et plébiscitent un « syndicalisme de compromis », il y a pourtant un pas qu’il serait erroné de franchir.

Un « retournement historique ». C’est ainsi qu’ont été présentés les résultats de la deuxième mesure de la représentativité syndicale, le 31 mars 2017 : pour la première fois de son histoire, la Confédération générale du travail (CGT) est détrônée par la Confédération française démocratique du travail (CFDT). Passant de 26,77 % des suffrages exprimés lors du précédent résultat, en 2013, à 24,85 % cette année, la CGT perd 50 000 voix et se trouve reléguée en deuxième position. A contrario, la CFDT progresse en voix (+ 65 000), ce qui lui permet d’arracher un score légèrement supérieur à celui de 2013, avec 26,37 % des suffrages exprimés, contre 26 % la fois précédente. Le journaliste du Monde Michel Noblecourt parle même d’un « séisme » (31 mars 2017).

S’il fallait retenir quelque chose de la tectonique des plaques, c’est pourtant moins l’idée d’un tremblement de terre que celle des mouvements lents et progressifs de la dérive des continents. Loin d’être brutale ou surprenante, la victoire de la CFDT était prévisible et doit être relativisée dans son interprétation. Un élargissement de la focale permet de montrer que les scores des deux centrales ne sont que la partie visible d’évolutions plus profondes qui affectent l’ensemble du paysage syndical.

... http://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/A/57552
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Messagede bipbip » 29 Juin 2017, 15:01

Social Réforme du code du travail : ce qu’en pensent les syndicats

Si les contenus des ordonnances ne sont ni connus ni définitifs, les révélations de nos confrères (Le Parisien, Libération, Le Monde...) sur la réforme du code du travail laissent entrevoir les pistes sur lesquelles travaille le gouvernement. Après nos propres révélations sur les préprojets d’ordonnance, nous avons demandé à Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa, Mohammed Oussedik, membre de la direction nationale de la CGT, Philippe Louis, secrétaire général de la CFTC et Gilles Lecuelle, secrétaire national de la CFE-CGC de réagir aux propositions envisagées. Tous nous ont précisé ne pas pouvoir confirmer ou infirmer ces hypothèses, n’ayant eu aucun document précis sur le contenu des ordonnances, exception faite de la feuille de route de la réforme. Mais quelles sont les lignes jaunes à ne pas franchir ? Réponses concernant sept mesures.

... https://www.alternatives-economiques.fr ... s/00079440
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Messagede Pïérô » 03 Juil 2017, 10:49

Code du travail : l’arme qu’utiliserait le gouvernement pour faire chanter les syndicats

Alors que le gouvernement présente ce mercredi son projet de loi d’habilitation, Le Parisien affirme que les syndicat seraient tenus par une “épée de Damoclès” : un possible élargissement de la loi de moralisation de la vie politique aux organisations syndicales.

Depuis le début des négociations, fin mai, le gouvernement semble sur un petit nuage avec les syndicats. La réforme du Code du travail suit ainsi son cours comme si de rien n'était, malgré les nombreuses fuites dans la presse, que ce soit Le Parisien, Libération ou Alternatives économiques. L'appel à la mobilisation sociale du 19 juin par la CGT a été peu suivi alors que le gouvernement doit présenter son projet de loi d'habilitation mercredi 28 juin en Conseil des ministres.. Et il y aurait peut-être une raison, plus polémique, à cette “love story” sans encombres.

Le gouvernement ferait planer la menace d’un élargissement de la loi de moralisation de la vie politique aux syndicats en cas de blocage dans les négociations. C’est en tout cas la théorie d’une source proche du gouvernement, rapportée par Le Parisien, dans son édition du 26 juin. Cette pression frontale serait accompagnée d’une possible remise en cause de la loi Rebsamen de 2014, dans son versant de financement des organisations syndicales.

... http://www.capital.fr/votre-carriere/co ... ts-1234340
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Messagede bipbip » 14 Juil 2017, 11:52

« Si nous voulons gagner, il va falloir lutter ensemble »

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https://www.solidaires.org/Si-nous-voul ... r-ensemble
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Messagede bipbip » 27 Aoû 2017, 15:32

MACRON A UN OUTIL MAJEUR : LE CONSENTEMENT SYNDICAL À LA LOI XXL

L’opération estivale de la rédaction des ordonnances contre le droit social repose sur un pilier maître, la complicité, la collaboration et le consentement de confédérations qui prétendent représenter l’intérêt des salariés.
La CGT et Solidaires sont ainsi isolées, tel est l’un des buts de l’opération Macron.

Sortis du cabinet ministériel, ces drôles de syndicalistes se répandent dans les médias pour dire combien la concertation est jolie. Ils ont été humiliés, marginalisés et réduits au rôle d’acteur de complément, c’est-à-dire de figurants, et les voilà vantant la beauté de leur triste rôle.

Ainsi les agents ministériels de Macron tendent une copie partielle des ordonnances, exigeant sa restitution dès la séance finie. Ainsi Pénicaud et sa tribu de DRH de haut vol a tout loisir de jouer de cette ambiguïté : consultation, ce serait pareil que négociation ou concertation.

Ce grand jeu trouble a une fonction : Macron fera dire par ses porte-serviette que, puisque la concertation a eu lieu, l’économie peut être faite du moindre débat parlementaire, la société dite civile ayant donné son point de vue.

Qu’importe aux prétendus représentants des salariés la guerre que mène Macron contre les pauvres : contrats aidés, aides au logement, augmentation de la CSG, multiplication des exonérations fiscales faites aux riches… L’ordinaire du macronisme n’éteint pas la soif d’institutionnalisation de ces confédérations crépusculaires.

Eux, les glorieux représentants du Travail, du haut d’appareils considérés comme leur trésor ultime, n’en ont cure. Dans la fabrique du consentement syndical, ils jouent le rôle de l’échine baissée, contribuant par là à semer la confusion suer la nature de la loi XXL et sur le syndicalisme en général.

Le 12 septembre ne sera l’antidote à cette dérive historique que s’il est réussi et suivi d’une vigoureuse campagne revendicative sur les besoins essentiels non satisfaits : emplois, salaires, logement, santé, protection sociale.
Faute de quoi la fabrique de consentement syndical au libéralisme posera sa marque pour longtemps.


https://www.facebook.com/infocomcgt/?hc ... _E&fref=nf
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Messagede bipbip » 07 Sep 2017, 16:56

Les rendez-vous secrets de Berger et Mailly au ministère et au Château

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Messagede Pïérô » 12 Sep 2017, 00:43

A retrouver sur le Canard enchainé

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Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 19:07

Dans les centrales syndicales, ça chauffe.

Après deux jours de comité confédéral national (CCN) agités, le numéro un de FO a tangué mais pas chuté. Les rumeurs d’une démission ont agité vendredi le Landerneau social. Mais de démission, il n’a été nullement question. « Je quitte mon poste dans six mois, partir avant aurait été ridicule! », confie Jean-Claude Mailly. Sans complètement désavouer « le réformisme militant » prôné par son chef, le « Parlement » de FO lui a infligé cependant un sérieux revers en l’obligeant à défiler aux côtés des opposants aux ordonnances.

Sur 143 secrétaires d’unions départementales et fédérales, 123 ont voté pour une mobilisation commune avant l’adoption du projet de loi de ratification en novembre.

Plus qu’une fronde, cette large majorité témoigne du mécontentement face à une politique que les militants estiment déséquilibrée. Dans les cortèges du 21 septembre comme lors des 80 interventions durant le CCN, la question de l’éviction de Mailly n’a pas été évoquée. Même si certains l’ont souhaitée. Mais sans piper mot. « Ça n’était pas l’enjeu, notre stratégie est vali- dée, estime Jean-Claude Mailly, mais entre la baisse des APL, le Code du travail, les menaces sur les retraites, les attaques contre les fonctionnaires, la hausse de la CSG, le ressentiment augmente. »

A la CFDT, Laurent Berger est aussi contesté

Et pour le numéro un de FO, qui a joué le jeu de la concertation, tendre une oreille bienveillan- te aux intentions du gouvernement, ou du moins ne pas crier trop fort, n’est plus tenable. Il n’y a pas que sa confédération qui est chahutée par sa base.

Au siège de la CFDT, l’ambiance est aussi à la contestation interne.

Le 17 septembre, la fédération de la métallurgie a adressé un courrier à son numéro un pour regretter l’absence d’appel à manifester et réclamer une mobilisation nationale. « En colère », Laurent Berger, le secrétaire général, préfère faire entendre sa voix en allant dans les entre- prises et en pesant sur la rédaction des futurs décrets d’application. « Dire dans la rue qu’on n’est pas d’accord n’est pas le seul mode d’action syndicale, tempête-t-il. Ceux qui portent la critique la plus acérée, c’est nous, pas un Jean-Luc Mélenchon, qui sert le président de la République. »

Depuis le 31 août, quand les partenaires sociaux ont découvert les cinq ordonnances, Berger affiche clairement son opposition. Négociation sans syndicats dans les PME de moins de 50 salariés, référendum dans les moins de 20, suppression du CHSCT… Il est d’accord avec son homologue de FO sur les limites à ne pas dépasser. De là à faire pavé commun…

... http://www.anti-k.org/2017/10/03/fo-cfdt-npa29/
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Messagede bipbip » 15 Oct 2017, 19:55

Discriminer, « gérer », ou promouvoir le syndicalisme

La représentation des travailleurs à l'heure de la « démocratie sociale »

Bourg-la-Reine (92) mardi 17 octobre 2017

Journée de l'Observatoire de la discrimination et de la répression syndicales (ODRS) en partenariat avec l'Institut des sciences sociales du travail (ISST) Université Paris I Panthéon Sorbonne

L'actualité sociale est marquée par une intrigante contradiction. La promotion du « dialogue » et de la « démocratie sociale », tout autant que la nécessité de disposer de syndicats « forts et responsables », est régulièrement invoquée, alors même que les atteintes aux libertés syndicales, au droit de grève ou à la liberté de manifester sont de plus en plus vivement dénoncées. Dans le même temps, la préparation des ordonnances sur la réforme du droit du travail, et de manière plus secondaire mais non moins emblématique, l'utilisation du référendum à l'initiative des employeurs semblent témoigner d'une certaine défiance, voire d'une volonté de contournement des syndicats.

Comment interpréter cette apparente contradiction ?

C'est autour de cette question que l'Observatoire de la discrimination et de la répression syndicales et l'Institut des sciences sociales du travail de Paris I ont décidé de mettre en commun pour la première fois leurs ressources pour inaugurer un nouveau rendez-vous annuel d'échanges et de réflexion entre chercheurs, syndicalistes et praticiens du droit ou des relations professionnelles. En confrontant les résultats des recherches les plus récentes et les retours d'expérience des acteurs de terrain, cette journée se donne comme perspective d'offrir un cadre de réflexion sur le devenir contemporain du syndicalisme et de s'interroger sur les évolutions des formes de discrimination dont il fait l'objet. Entre discriminations et répressions, pratiques de « gestion » du fait syndical et politiques de promotion du « dialogue social », comment rendre compte de manière plus pertinente de ces évolutions apparemment contradictoires ?

Un premier temps de réflexion sera consacré à la présentation des diverses formes d'empêchement de l'activité syndicale et aux façons de les qualifier (discrimination, entrave, répression…). Un second temps portera sur l'analyse des dispositifs volontaristes de promotion du « dialogue social » et du syndicalisme, qu'ils émanent des entreprises ou des pouvoirs publics. En confrontant deux facettes d'une même réalité, souvent traitées séparément dans la recherche ou la pratique des relations professionnelles, il s'agira d'apporter un éclairage original sur les contradictions entre une « démocratie sociale » sans cesse mobilisée dans le discours politique et le « sort » réservé à ceux qui en sont les « acteurs » principaux. En clôture de cette journée, une table-ronde associant les représentants des organisations syndicales parties prenantes de l'ODRS traitera des pistes d'action suggérées par ces discussions.

Participation libre sur inscription obligatoire à l'adresse suivante :
docisst@univ-paris1.fr

Programme de la journée

9h00 - Accueil des participants

9h15 - Présentation de la journée
Didier Gelot, membre de l'ODRS, Nicole Maggi-Germain, Directrice de l'ISST

9h30 - 1° session
Les différentes formes d'empêchement de l'action syndicale
Président : Karel Yon CNRS, CERAPS/Université de Lille

1. Que recouvre la notion de discrimination ? (9h30-10h10)
• Marie Mercat-Bruns, juriste, CNAM DISST, Ecole Management et Société : « Les discriminations systémiques, de quoi parle-t-on ? »
• Jean-Michel Denis, Sociologue, LATTS Marne-la-Vallée : « Utiliser la catégorie de la discrimination pour qualifier les pratiques antisyndicales : quelle(s) portée(s), quelle(s) limite(s) ? »

Discussion (10h10-10h30)

2. Dans l'entreprise (10h30-11h30)
• Thomas Breda, Economiste, Paris School of Economics : « Les discriminations salariales des délégués syndicaux, apport des nouvelles recherches »
• Inès Meftah, Juriste, Université Paris Ouest Nanterre : « Que nous apprend le contentieux de la discrimination syndicale en entreprise ? »
• Etienne Pénissat, politiste, CNRS, CERAPS/Université de Lille, « Entre discrimination et répression, comment les syndicalistes perçoivent leur traitement par les directions d'entreprise »

Discussion (11h30-11h50)

3. Dans l'espace public (11h50-12h10)
« Répression abusive des manifestations sous couvert de lutte contre le terrorisme » Rapport d'Amnesty International France

Discussion (12h10-12h30)

12h30-14h00 - Déjeuner en commun

14h00 - 2° session
Le dialogue social, la « démocratie sociale » : quels effets sur le syndicalisme ?
Présidente : Nicole Maggi-Germain, Directrice de l'ISST

1. Formes et enjeux du « dialogue social » (14h-14h45)
• Cécile Guillaume, sociologue, Senior Lecturer, University of Roehampton, Royaume-Uni, « Valoriser les parcours syndicaux : retour sur une expérience universitaire de certification »
• Rémi Bourguignon, sciences de gestion, IAE Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Sorbonne Business School : « Cherche partenaires pour dialogue social constructif. Quand le DRH gère les syndicats »
• Karim Elhacoumo, doctorant en Droit social, ISST, Université Paris 1 - Département de Droit social : « Le concept de dialogue social : entre démocratie sociale et autonomie des partenaires sociaux », (à confirmer)

Discussion (14h45-15h05)

2. Renforcer le dialogue social pour lutter contre les discriminations ? (15h05-15h25)
« Repérer, prévenir, et lutter contre les discriminations syndicales », Rapport du Conseil Economique Social et Environnemental : Lionel Marie, rapporteur.

Discussion (15h25-15h45)

Pause (15 min)

3. Le point de vue syndical sur les discriminations (16h00-17h00)
Table ronde : « Quelles réponses peuvent apporter les organisations syndicales face à la diversification des formes de discrimination et de répression syndicales ? » avec les représentants des syndicats CFTC (sous réserve) CGT, FO, FSU, Solidaires, Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature.

Discussion (17h00-17h30)

17h30 - Clôture de la journée
Didier Gelot, membre de l'ODRS

Pour plus d'information, rendez-vous sur notre site observatoire-repression-syndicale.org

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http://observatoire-repression-syndicale.org/?p=2101
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Messagede bipbip » 30 Oct 2017, 11:17

Les jeunes et le syndicalisme: pas de défiance

Voici une enquête sociologique qui remet en cause certaines idées reçues sur la prise de distance des jeunes avec le syndicalisme. C’est plutôt la précarité qui diminue la syndicalisation, pas le refus de s’organiser.

... http://syndicollectif.fr/les-jeunes-et- ... -defiance/
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Re: Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 22:28

Dialogue social : syndicats et patronat ont partagé 122,8 millions d’euros

Le fonds de financement du dialogue social a distribué 122,8 millions d’euros en 2016 aux principales organisations syndicales et patronales. C’est 7% de plus qu’en 2015. Qui a touché quoi ?

Les partenaires sociaux ont reçu 122,8 millions d’euros en 2016 du Fonds pour le financement du dialogue social. Explications
Qu’est-ce que Fonds pour le financement du dialogue social?

Le Fonds pour le financement du dialogue social a été créé en 2015, par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. Il est géré paritairement par le biais d’une association (Agfpn) créée par la loi sur la formation de 2014.

Pourquoi faire ?

Les sommes distribuées aux organisations syndicales et patronales doivent contribuer au financement de la gestion des organismes paritaires, de la participation des partenaires sociaux aux politiques publiques et à la formation syndicale de salariés.
Quelles sont ses ressources ?

Il est alimenté par une contribution de 0,016% sur la masse salariale (90,3 millions) et une subvention de l’Etat de 32,5 millions d’euros, fixe depuis 2015.

Géré paritairement, le fonds a distribué 114,8 millions d’euros en 2015 aux principales organisations syndicales et patronales et 122,8 millions en 2016 , soit une hausse de 7% !
Combien a touché chaque syndicat ?

En 2016, la CGT a perçu 18,8 millions, la CFDT 18,6 millions, FO 14,9 millions, la CFE-CGC 12,6 millions et la CFTC 12,5 millions. Quant aux syndicats non représentatifs (moins de 8% des salariés lors des élections professionnelles), l’Unsa a perçu 3 millions et Solidaires, 2,6.
Combien pour les organisations patronales?

Côté patronal, le Medef a reçu 12,2 millions, la CPME 6,2 millions, l’U2P (artisans, professions libérales) 2,3. En outre, 268 organisations professionnelles patronales de branches ont eu au total 17,5 millions.

... http://www.sudouest.fr/2017/12/11/syndi ... 58-705.php
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Re: Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Messagede bipbip » 04 Jan 2018, 18:37

Un Collectif syndical contre l’aéroport à NDDL et son monde

La manifestation du 1er mai à Nantes a été l’occasion de la première apparition du « Collectif Syndical contre l’aéroport à NDDL et son monde1 ». Cette première apparition a été une réussite : Le « cortège syndical contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a réuni le plus grand nombre de manifestants et manifestantes du défilé traditionnel du 1er Mai à Nantes »2. Au delà de ce succès, ce collectif, atypique, semble porteur de nombreux espoirs.

La naissance du collectif à l’automne 2016 ne relève évidemment pas d’une génération spontanée. Dès la naissance du mouvement contre l’aéroport, des syndicalistes se sont engagé-es dans ce combat. Il en est ainsi de la CNT qui non seulement a toujours été présente aux mobilisations unitaires, aux grandes manifestations organisées soit à Nantes, soit sur le site de Notre-Dame-des-Landes, mais qui participe depuis février 2016 à l’occupation du site en y gérant une ferme, « La Pointe ». Il en est de même pour l’Union Syndicale Solidaires qui elle aussi a été de toutes les mobilisations et participe au niveau national comme au sein du département aux différents collectifs de lutte contre l’aéroport.

En ce qui concerne la CGT les choses sont plus compliquées. D’une part, jusqu’en avril 2015, l’Union Départementale (UD) ne prenait pas position sur le projet d’aéroport. Et pour cause ! Si des militant-es participaient à titre individuel au mouvement, s’ils et elles étaient nombreux dans l’organisation à être opposé-es au projet et si quelques syndicats dans le département avaient pris position contre l’aéroport3, au sein de la CGT et de sa direction, les militant-es du PCF s’opposaient très fortement à une telle prise de position.

Toutefois, les opposant-es obtenaient l’organisation d’un débat au sein de l’organisation et c’est le positionnement commun du Collectif National des Syndicats CGT de Vinci et du syndicat AGO (Aéroport Grand-Ouest), syndicat « inter-entreprise » du site de l’actuel aéroport, Nantes Atlantique qui a emporté le morceau. Les militant-es CGT de Vinci refusent de travailler sur un projet contesté et susceptible de mettre en danger les salarié-es de l’entreprise ou de ses sous-traitants. Et ceux d’AGO ne veulent pas entendre parler de la délocalisation de l’aéroport à 40 km, imposant le franchissement de la Loire par le pont de Cheviré régulièrement saturé, avec toutes les conséquences qu’une telle délocalisation aurait sur leur vie.

Aussi en avril 2015, tout en ne contestant pas complètement le projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, l’UD CGT 44 publiait un document4 d’analyse comparatif très détaillé et décidait de soutenir « le maintien de l’aéroport sur le site actuel avec toutes les améliorations nécessaires en terme de sécurité, de condition de travail, d’accès et d’usage ».

Mais à ce moment personne ne pensait à un collectif syndical unitaire. Le mouvement contre la loi Travail va accélérer le processus. Le 31 mars 2016, comme nous le rappellent certains militants de la CGT AGO, ils ont pour la première fois rencontré des habitant-es de la ZAD. Le premier contact a été compliqué et a donné lieu à des altercations avec certain-es d’entre eux qui reprochaient aux syndicalistes AGO d’être pro-aéroport. Mais une amorce de débat a eu lieu. En avril, à l’occasion d’une grève au sein d’une entreprise du site, AVIA Partner, des habitant-e-s de la ZAD sont venu-e-s participer au blocage devant l’aéroport. S’en est suivi des invitations sur la ZAD pour débattre de la convergence des luttes. Le 14 juin à l’occasion de la manifestation nationale contre la loi Travail, il y a eu un appel commun, d’habitant-es de la ZAD et du syndicat AGO, soutenu entre autres, par l’UL CGT sud-Loire, Solidaires, la CNT, des militant‑es de COPAIN 44 et de l’ACIPA5. De cette rencontre naîtra l’idée de lancer le collectif syndical. Et le 8 octobre 2016 la manifestation « contre les expulsions de la ZAD et le démarrage des travaux » a été l’occasion de prises de position de syndicats et de syndicalistes qui se sont ensuite rencontré-es et le processus a été enclenché.

Aujourd’hui le collectif rassemble, outre évidemment Solidaires et la CNT, les syndicats CGT d’AGO, de Vinci, et les syndicats qui ont porté le débat au sein de la CGT aboutissant à la prise de position d’avril 2015, ainsi qu’individuellement des militant-e-s CGT adhérent-es de syndicats ou d’UL n’ayant pas pris position. De longs débats ont permis de clarifier les positions communes du Collectif, résumées dans un 4 pages publié le 30 novembre 2016. En premier lieu le Collectif entend contester le projet d’aéroport à partir d’une approche syndicale différente et complémentaire des arguments déjà avancés par les autres composantes du mouvement anti-aéroport.

... http://www.lesutopiques.org/collectif-s ... ddl-monde/
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Re: Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Messagede bipbip » 15 Fév 2018, 19:25

Syndicats : Se bagarrer pour rester «  l’interlocuteur incontournable  »  ?

Syndicats : Se bagarrer pour rester «  l’interlocuteur incontournable  »  ?

Alors que les syndicats jaunes gagnent du terrain, les syndicats réformistes pourraient être tentés d’imiter leur attitude conciliante. Ils n’ont en fait pas d’autre choix que de démontrer leur capacité de nuisance.

Durant les batailles de 2016-2017, la position des confédérations jaunes (CFDT, Unsa, CFTC) a, bien entendu, pesé lourdement contre l’éventuel élargissement. D’abord en donnant du crédit aux « réformes », auprès des salariés. Et si des militants et militantes prenaient leurs distances avec l’enthousiasme de leurs porte-paroles nationaux, bien peu d’équipes locales ou fédérales auront osé les contredire et s’engager dans les mobilisations.

La CFDT. Il faut ici mesurer que la CFDT a pris la place de FO comme « syndicat maison » dans bien des secteurs, ce qui explique, pour une part, son succès aux élections dans le privé. Néanmoins, le vote des salarié.es pour la CFDT témoigne aussi d’une adhésion réelle à un syndicalisme « réaliste ». Un important travail de syndicalisation, mené depuis plus de vingt-cinq ans, explique aussi la place prise par la CFDT. Si ceci s’est fait sur des bases que nous contestons, voire que nous combattons parfois, il n’en reste pas moins que la construction d’un syndicalisme de masse ne peut nous laisser indifférent.

Paradoxalement, les syndicalistes révolutionnaires ont à regarder de ce côté-là. Il s’agit de critiquer les expériences passées, mais tout en reprenant les éléments positifs : par exemple, la volonté collective de prioriser l’implantation dans des secteurs peu syndiqué.es en employant des moyens humains et financiers issus de secteurs encore forts. Reconnaître le poids de la CFDT aujourd’hui, ne signifie pas qu’il faut s’en accommoder ; au contraire, il s’agit de combattre cette évolution en comprenant qu’elle n’a rien d’inéluctable.

Force ouvrière. Voyant la CFDT grignoter son terrain, et ne tirant guère avantage de la posture combative de 2016, la direction de FO a fait volte-face en 2017, en capitulant devant la loi Travail XXL. Ce changement d’attitude de FO a également pesé. Même mis en minorité par son comité confédéral national, Jean-Claude Mailly aura largement réussi à désarmer ses troupes sans qu’il semble que l’épisode ouvre une crise dans cette confédération.

La CGT. Contrairement à 2010 où la direction CGT s’était délibérément mise en travers de la recherche d’une grève générale, alors que le mouvement était massif, Philippe Martinez, qui prenait les rênes de la confédération lors d’un congrès en pleine sé­quence contre El Khomri a affiché une attitude plus combative, acceptant la nécessité de mettre la grève générale en débat dans les entreprises. Le débat sur l’interpré­tation de ce changement n’est pas clos  : réel tournant à gauche ou simple posture  ? Et si tournant « à gauche », encore faudrait-il aborder le rapport à l’unité qui est loin d’être neutre.

En tous cas, bien peu de secteurs ont réellement « mis la grève générale en débat » et moins encore ont réussi à la réaliser ! Se contenter d’accuser la direction confédérale serait ne pas comprendre qu’une large partie des directions syndicales intermédiaires et d’entreprises ne se sont pas mobilisées à la hauteur des enjeux. C’est pourquoi, si nous reprochons à la direction confédérale CGT de n’avoir pas clairement appelé à une grève générale reconductible, ou à tout le moins à plusieurs jours de grève consécutifs pour tenter d’amorcer la pompe, nous doutons de l’impact qu’aurait eu, dans ce contexte, un appel clair.

L’Union syndicale Solidaires, malgré une position nationale plus offensive et volontaire, n’a pas non plus démontré une capacité à enclencher un mouvement significatif dans quelque secteur que ce soit, au contraire de ce qu’on a pu connaître lors de séquences similaires ces dernières années. Elle a représenté cela dit un outil intéressant, faisant dans une certaine mesure le lien entre les différentes composantes et problématiques du mouvement social en cours (intersyndicale, Nuits debout, lutte contre les violences policières...).

La FSU, frappée de plein fouet par le basculement générationnel, est restée globalement en retrait sur des sujets où ses syndiqué.es ne se sentaient pas toujours directement concerné.es.

La CNT-SO mène des luttes importantes dans quelques secteurs et localités, mais cela ne s’est pas traduit par des mouvements reconductibles. La faiblesse de la CNT ne lui permet pas de peser sur l’entrée en grève reconductible de quelque secteur que ce soit.

Pour que le tableau soit complet, remarquons que la CGC, dont les positions oscillent entre la servilité des cadres dirigeants et le mécontentement qui peut émaner des ingénieurs de production, peut tenir des discours variables… Mais cette organisation reste marginale en termes de rapport de forces.

Le patronat n’a pas de doctrine unifiée

Il reste une interrogation sur l’attitude qu’aurait pris Martinez et la direction confédérale CGT face à une généralisation qui serait partie de la base. La réponse est difficile à donner. Mais il est possible d’affirmer que les bureaucrates jaunes et les bureaucrates réformistes jouent aujourd’hui dans deux registres bien différents pour être l’« interlocuteur incontournable », ce qui est le rêve de toute bureaucratie syndicale depuis l’entreprise jusqu’au plan national.

La fonction reconnue par la bourgeoisie au bloc jaune CFDT-CFTC-Unsa est d’éviter que des grèves ne se déclenchent. Ils sont largement gra­tifiés par le patronat et par le gouvernement pour ce rôle. Il semble que FO cherche à revenir dans la course à ­cette reconnaissance.

Cependant le macronisme marque une étape nouvelle dans la « refondation sociale » voulue par une partie du patronat et des tenants d’un renouveau du management. Dans la logique de liquidation des « corps intermédiaires », le syndicalisme institutionnel n’occupe qu’une place résiduelle ; il est même perçu comme inutile, voire comme un frein. La vocation du syndicalisme d’accompagnement à paraître codécider s’en trouve ruinée, ce qui explique la colère de la CFDT, privée des mesures sur le mandatement qui lui tenait à coeur dans les ordonnances 2017. Le futur comité social et économique (CSE), issu de la fusion des institutions représentatives du personnel (DP, CE, CHSCT) peut conduire à une autoliquidation des syndicats en échange de mesures de cogestion partielle. Cela va dans le sens d’une intégration non plus seulement des cadres syndicaux mais des salarié.es eux-mêmes.

A contrario, le rapport sur l’entreprise demandé à Nicole Notat (ex-dirigeante de la CFDT) et à Jean-Dominique Sénard (patron de Michelin) pourrait déboucher sur une place renforcée pour les représentants syndicaux dans les conseils d’administration des entreprises. La bourgeoisie n’a pas de doctrine unique sur la meilleure méthode pour effacer la conscience de classe.

La CGT – et dans une moindre mesure la FSU – seraient alors l’ultime recours des patrons pour trouver les compromis et faire cesser la grève si elle démarre malgré tout.

Quant à ­l’Union syndicale Solidaires, n’ayant pas eu l’occasion de tenir ce rôle au plan national, il est impossible de jurer qu’elle tiendrait bon en tant qu’outil national interprofessionnel, pour transformer une grève générale en épisode révolutionnaire.

Coordination fédérale d’AL, janvier 2018


https://www.alternativelibertaire.org/~ ... ntournable
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Re: Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Messagede bipbip » 02 Aoû 2018, 16:34

Annick Coupé : « Le syndicalisme est un outil irremplaçable »

Un café proche de la Bourse du Travail, à Paris. La radio passe « Le Sud » de Nino Ferrer ; Annick Coupé commande du vin. Celle qui fut tour à tour caissière, institutrice et employée de La Poste a également été cofondatrice de SUD-PTT et ancienne porte-parole, de 2001 à 2014, de l’Union syndicale Solidaires (forte, à sa passation de flambeau, de 110 000 adhérent.e.s) : c’est à ces titres que nous tenions à la rencontrer. Le déclin du taux de syndicalisation est un marronnier de la presse française (11 % des travailleurs, en 2013) ; les raisons avancées sont multiples : désindustrialisation, précarisation, discontinuité des parcours professionnels, montée du chômage, individualisation et mise au pas capitaliste des imaginaires. Mais c’est d’institutionnalisation dont nous discuterons tout en revenant sur le parcours personnel de cette militante féministe de longue date : comment maintenir un syndicalisme combattif et soucieux de ne pas parler à la place des salarié.e.s ?

... https://www.revue-ballast.fr/annick-cou ... mplacable/
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Re: Syndicalisme, syndicats, infos diverses

Messagede bipbip » 12 Sep 2018, 19:39

NON à l’extension du champ de la représentation obligatoire devant les tribunaux

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https://solidaires.org/NON-a-l-extensio ... devant-les
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