Syndicalisme et mouvements agricoles

Journée Internationale luttes paysannes

Messagede bipbip » 16 Avr 2014, 01:18

17 avril : journée internationale des luttes paysannes – Pour la défense des semences paysannes

Appel international de la Via Campesina à la mobilisation

Nous, paysans et paysannes appartenant à la Via Campesina, appelons ce 17 avril, journée mondiale d’action et de mobilisation pour la défense des luttes paysannes, à être plus particulièrement cette année, une journée pour la défense des semences paysannes.

Les semences possèdent une place fondamentale dans la lutte pour la souveraineté alimentaire. Des semences dépendent les récoltes qui nourrissent les peuples du monde, et à chaque cycle, se reposent les questions de par qui et comment cette nourriture est produite. Les semences transmettent aussi la vision, le savoir, les pratiques et la culture des communautés paysannes.

Depuis plus de 100 ans, nos semences sont attaquées par le capitalisme, qui cherche à les privatiser et standardiser au profit de l’agriculture industrielle. Au cours des dernières années, ce processus s’est intensifié à travers la modification génétique des semences ainsi que les nouvelles « Lois de Monsanto » qui, en criminalisant les agriculteurs lorsqu’ils utilisent leurs propres semences, favorisent les semences commerciales inscrites dans les catalogues et brevetées.

Cependant, d’année en année, la capacité des peuples en Afrique, Asie, Europe et dans les Amériques à se mobiliser et lutter contre un système agro-industriel qui génère exploitation et mort, accaparement des terres, intoxication alimentaire, ainsi qu’expulsion des paysans et des peuples autochtones de leurs territoires, se renforce. En Colombie, l’adoption par le gouvernement d’une loi permettant la destruction des semences paysannes non enregistrées a provoqué une grève nationale. La tentative, par le Mexique, d’autoriser la culture du maïs génétiquement modifié a été marquée par une grève de la faim. À travers toute l’Afrique, les communautés paysannes luttent contre la nouvelle « révolution verte » qui tente d’imposer les semences commerciales et transgéniques. Sur tous les continents, nous luttons pour protéger nos semences qui nous permettent une agriculture saine, riche en biodiversité et faisant réellement face aux changements climatiques.

Nous luttons pour la défense des semences paysannes car ces dernières sont essentielles pour une réforme agraire intégrale, et pour notre modèle agricole basé sur la production agro-écologique. Les semences paysannes sont un patrimoine de l'humanité, indispensable pour asseoir la souveraineté alimentaire. Comme la terre, l’eau et les ressources minérales, elles font parties des biens publics qui doivent demeurer entre les mains des peuples.

Durant notre journée internationale, nous dénoncerons aussi les transnationales, l’agro-industrie, l’usage de produits toxiques et de la modification génétique. De la même manière, nous rejetons toutes les tentatives de répression, criminalisation des protestations, peines et assassinats. Nous allons continuer la lutte pour changer tout ce qui nous oppresse, nous contrôle ou nous domine. Notre lutte se développe et se renforce, et en réponse à chaque tollé populaire, nous proclamerons notre indignation, notre solidarité, notre internationalisme, et notre Lutte.

Depuis 1996, en mémoire du massacre des 19 paysans sans-terre brésiliens brutalement assassinés par la police militaire, et aussi indirectement par le modèle d’agriculture industrielle, la Via Campesina a déclaré le 17 avril, journée internationale des Luttes Paysannes, avec l’organisation d’actions soulignant les différentes luttes qui prennent place à travers le monde. La Via Campesina cherche de plus à renforcer le dialogue avec l'ensemble de la société pour construire une grande alliance internationale pour la souveraineté des peuples et un modèle agricole et social préservant la justice et la dignité humaine.

La Via campesina appelle à la mobilisation de toutes ses organisations membres, amis et alliés pour réaliser des actions dans leurs propres pays et territoires – et renforcer la lutte globale. Ces actions peuvent être manifestations, des occupations de terre, des échanges de semences, des foires ou des forums sur les semences et la souveraineté alimentaire, des évènements culturels, etc. Nous vous demandons de vous inscrire et de nous informer à propos de ces actions, pour que nous puissions promouvoir la visibilité de cette journée mondiale d’action. Nous publierons une carte des actions menées à travers le monde, sur http://www.viacampesina.org

Globalisons la lutte ! Globalisons l’espoir !

- Visionner ici l'appel vidéo des membres du Comité de Coordination International de la Via Campesina pour le 17 avril : http://tv.viacampesina.org/Jornada-Mund ... as?lang=en .

- Voir aussi la vidéo de la Coordination Européenne Via Campesina appelant à la mobilisation pour la défense des semences paysannes : http://tv.viacampesina.org/New-translat ... ds?lang=en.

- Envoyez-nous vos vidéos, photos et autres actions à l'adresse : lvcweb@viacampesina.org. N'hésitez pas à créer de petits messages vidéos appelant à la mobilisation ou à filmer vos actions le jour même, nous mettrons les vidéos en ligne sur Via Campesina TV : http://tv.viacampesina.org/ .

- Inscrivez-vous sur la liste de diffusion du 17 avril en envoyant un e-mail blanc à via.17april-subscribe@viacampesina.net

- Rejoignez notre événement Facebook : https://www.facebook.com/events/1450497111850070/?ref=5

http://viacampesina.org/fr/index.php/ac ... -paysannes



Castelnaudary

Appel à mobilisation pour le 17 avril, Journée Internationale des Semences paysannes

Il y a un an, la chambre d'agriculture de l'Aude organisait une rencontre entre producteurs, le Groupement national de l'inter-profession semences et Monsanto afin d'inciter à la signature de contrats de production de semences industrielles .L'Aude abritant le plus grand site de Monsanto du territoire national.

La production de ces semences industrielles est la plus gourmande en utilisation d'eau pour irrigation et de pesticides.

Dans le même temps et tout au long de l'année 2013 de nombreux articles de presse audois indiquaient de fortes pollutions de nos cours d'eau, nappes phréatiques et de l'ensemble de nos productions agricoles.

Les dernières études scientifiques démontrent que les effets des pesticides sur l'environnement et la santé humaine sont beaucoup plus nocifs que ce que nous en disait l'Agence nationale de sécurité sanitaire .Un collectif de 1200 médecins généralistes s'est ainsi crée début 2014 pour dénoncer la crise sanitaire en cours.

En effet, si la France est le principal utilisateur de pesticides en Europe, la France est aussi le pays européen où il y a le plus de cancers !

Alors que le parlement vient d'adopter en première lecture un projet de loi d'avenir agricole qui vise à réduire l'utilisation de pesticides, la FDSEA /SAFER vient de décider l'installation d'une production de semences de Maïs industriel en lieu et place d'une ferme d'élevage, au détriment de petites fermes locales et bio en besoin de Terre, et ceci sur une zone sensible et sous surveillance de captages d'eau potable !

Cette décision du comité technique SAFER est inacceptable, la Confédération Paysanne ainsi que les acteurs départementaux du développement de l'agriculture paysanne, Bio, demandent un nouvel appel à candidature pour la reprise de cette ferme d'élevage à Tréziers.

Sachant, qu'il avait été proposé pour la reprise de cette ferme 3 candidatures complémentaires : l'installation d'un jeune éleveur et le renforcement économique de 2 petites fermes bio limitrophes ..Mais la FDSEA /SAFER préfère installer un JA représentatif de son modèle agricole industriel et pollueur.

SAFER largement critiqué dans sa gouvernance par la cour des comptes, nous comprenons pourquoi, une fois de plus.

Notons qu'autour de Tréziers, lieu de ce projet, les responsables locaux de la FDSEA /SAFER exploitent sous forme sociétaire des fermes entre 200 et 420 ha .Les paysans bio de cette petite commune n'ont que des miettes et tout est fait pour les pousser à abandonner, ceci pour encore engraisser les responsables locaux FDSEA /SAFER.

Pour la sauvegarde de nos paysans et de nos fermes d'élevage en lieu et place de cultures industrielles brevetées, pour la sauvegarde de ce qu'il reste de notre eau potable,

Rendez-vous jeudi 17 avril à 11H à ARTERRIS, Castelnaudary, pour dire stop





Toulouse

appel à mobilisation Sud-Ouest

Appel à un rassemblement festif à Toulouse autour d'une bourse de graines à partir de 11h30, Esplanade sortie métro Jean Jaurès (côté place Wilson)

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Nîmes

à 9h
marché des producteurs, avenue Jean Jaurès (sud), Nîmes

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journée internationale de la défense des luttes paysannes

vendredi 18 avril à 9h
marché des producteurs Jean Jaurès sud, Nîmes


Sous l'impulsion de Via Campesina, et dans la lignée de la journée internationale de la défense des luttes paysannes et plus particulièrement cette année des semences paysannes,
nous, paysans de la Confédération paysanne du Gard, nous regroupons le vendredi 18 Avril à 9h au marché des producteurs Jean Jaurès de Nîmes,
pour faire parler de nos droits et libertés pour la souveraineté alimentaire.


Amenez des produits "interdits " de vos fermes, pains, semences, plants potagers etc... à distribuer, à partager, à faire déguster (la conf' prend en charge l'achat des produits) pour sensibiliser la population sur la problématique de l'industrialisation de l'agriculture, l'homogénéisation des aliments qu'on retrouve dans nos assiettes, les brevets etc...

Mobilisons -nous! Votre présence est indispensable pour faire entendre nos revendications.
La presse sera présente pour relayer notre action.

RDV 9h à l'entrée du marché en t-shirt rayé noir et blanc (ou autre couleur) si vous avez, pour rappeler le risque d'emprisonnement que l'on prend à vendre nos produits!
Ou en t-shirt Conf'.
Le tract que nous allons distribuer est en pièce jointe.

contact : Florence Capron Animatrice de la Confédération paysanne du Gard
26, rue Centrale 30190 St Génies de Malgoires 04 66 63 16 90

http://gard.demosphere.eu/rv/1513



Notre-Dames-Des-Landes (44)

we d’échages autour des luttes paysannes

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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede Pïérô » 12 Nov 2014, 13:45

Communiqué de la Confédération paysanne

Les paysans méritent mieux

Réaction à l'ambiance agricole du moment…

Incendies de bâtiments publics, manifestations, fruits ou légumes déversés sur la place publique… Ces derniers mois, la « colère des agriculteurs » a souvent fait la Une. Cette généralité cache ce que nous sommes, nous paysans : des femmes et des hommes fiers de notre métier, qui travaillons beaucoup et avec cœur pour valoriser nos terres et élever nos animaux, soucieux de produire une alimentation de qualité pour nos concitoyens. Mais la colère est véritable, profonde, justifiée. Il faut simplement s'en prendre aux vrais responsables.

Nous sommes dans un système à bout de souffle qui n'a d'égard que pour la compétition et la rentabilité. Ceux qui nous gouvernent avancent main dans la main avec ceux qui se croient autorisés à parler pour nous. Ils poursuivent le long travail conduisant à la disparition programmée des paysans, et le transfert de nos compétences aux industriels et aux financiers.

Mais les paysans ont une place essentielle dans la société. Parce qu'ils produisent l'alimentation, ils ont un rôle central. Ceux qui œuvrent à notre disparition ont aussi créé l'image des agriculteurs qui polluent ou qui vivent enfermés dans leur campagne, méprisant ces citadins qui voudraient défendre quelques bouts de nature. Ils sont en train de parvenir à créer la rupture entre la société et les paysans. Pourtant, nous vivons les uns pour les autres, les uns avec les autres.

Le chemin sera long pour remonter la pente, pour remettre en place tout ce qui a été détruit. Mais il est temps de s'y mettre. Il est temps de prendre le problème à bras le corps, d'agir pour que, enfin, nous puissions faire notre métier réellement.

Pour cela, il va falloir se battre. Pas en brûlant ce qu'il reste de nos outils de solidarité, pas en manifestant pour le droit à polluer en paix. Nous y parviendrons en faisant barrage à ceux qui veulent détruire la terre agricole, notre outil de travail, en enfonçant des coins dans les négociations d'accords de libre-échange qui ne nous apporteront rien, en empêchant les industriels de s'emparer de notre métier, en se mobilisant pour des politiques agricoles qui nous donnent un avenir, en montrant que nous sommes paysans, que notre savoir-faire est unique, et que nombreux sont les jeunes qui ont envie de nous rejoindre.

http://www.confederationpaysanne.fr/rp_ ... hp?id=3028
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Re: Confédération paysanne

Messagede Pïérô » 14 Fév 2015, 12:48

MOBILISATION

Pour des paysans nombreux, contre l’industrialisation de l’agriculture, soutenez la Conf’ !

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http://www.confederationpaysanne.fr/actu.php?id=3126
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GFAM

Messagede digger » 31 Mar 2015, 09:04

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C'est un petit coin dans le Pays Basque, une ferme qui aurait pu être démembrée pour agrandir des exploitations gourmandes, si Robin, pour des raisons affectives, n'y avait pas été attaché.
Alors le Groupement Foncier Agricole, plus une SCI pour le bâtiment principale, est né et, après une longue bagarre avec la SAFER, le terrain de 22 hectares, dans sa totalité, va être acheté en avril.
Mais, au-delà de l'aspect affectif, il existe un projet économique et politique, celle de l'agriculture paysanne, défendue par quelques organisations et syndicats comme Lurzaindia et Euskal Herriko Laborarien Batasuna (ELB), et la propriété collective de la terre.
Certain-es d'entre nous ont mis beaucoup de billes pour être indépendants des banques dès le début et il reste des parts à acquérir.
Il y a aussi du travail dans les bâtiments, sous forme de chantiers collectifs, du débroussaillage, et de toutes les manières, la possibilité d'y planter une tente, d'y faire des rencontres et de découvrir un joli coin.
L'avenir, comme la terre, est collectif, nous appartient et dépend de nous.
http://ferme-nissibart.kazeo.com/
Ou renseignements complémentaires par MP
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Re: Confédération paysanne... et la SAFER qui s'affaire

Messagede hippiefree » 29 Mai 2015, 01:49

UN SCANDALE A DENONCER HAUT ET FORT.

Pendant que les jeunes agriculteurs crèvent au RSA et perdent leurs exploitations ou se suicident, nos apparatchiks de l'oligarchie politique vendent depuis des décennies le paysage agricole européen aux nantis du CAC 40.

En France, La SAFER, qui devrait, par son rôle et sa fonction première, permettre l'installation de nouveaux agriculteurs désargentés dans les campagnes désertifiées de petits agriculteurs, fussent-ils "non FNSEA" revend depuis des années déjà, et avec un franc culot sur le scandaleux site http://www.proprietes-rurales.com , et dans toutes les langues des nantis des pays du nord (bientôt en Arabe pour nos émirs du Qatar), les plus grandes exploitations agricoles de l'hexagone ayant des centaines ou milliers d'hectares. Une énorme perte du patrimoine économique agricole offerte en cadeau aux nantis spéculatifs (les PDGs, Groupes Industriels, SCI et banques d'Investisseurs/spéculateurs immobiliers, etc. ... du Nord) avec un colossal bénéfice, puisque les prix sont gonflés d'au moins 1/3 de plus que ceux du marché privé des agences immobiliéres locales. Il est vrai que l'estampille SAFER confère aux boursicoteurs un attrait Label Rouge - AOC de ces sites, et que ces gens la ont les moyens, alors la SAFER peut bien se lâcher sur des prix de bobos.

Tandis que la paysannerie biodiversifiée planétaire achève de se faire écraser par le lobby agro-industriel mondial (déjà dévastée par le SAFER depuis 1950 par l'abattage des bocages et le regroupement extensif des terres cultivables) les actionnaires-propriétaires se payent ces énormes fermes de 100 a 10 000 hectares éhontément reconverties en "propriétés rurales", d'ou le nom culotté du site de la SAFER qui est cependant une entité publique financé par les impôts de la république, il faut bien se le rappeler, et dont le rôle devrait être plus que jamais, de soutenir et favoriser les courageux/ses candidats/tes a l'installation, fussent-ils non adeptes de la PAC-CEE, de la FNSEA, et solvables. Le pragmatisme de la solvabilité des exploitants des années 80 a laisser place au cynisme de la mondialisation sans scrupule des années 2000 et bientôt du chaos 2020.

Les autochtones des rudes campagnes françaises ou il fait -10 a -20 degré l'hiver, amis de Jean Ferrat, dont les aïeux furent artisans/fermiers et que j'ai connu, iront s'asservir en main-d'oeuvre bon marché ou CESU a l'entretien des ces énormes fermes transformées a grand remaniement friqué en Bed & Breakfast de luxe, pour y entretenir parcs, golfs, suites, SPA, haras et jacuzis, afin d'y accueillir des touristes spéculateurs nantis, et avant de s'en retourner vers leur misère dans les petits hameaux/fermettes ou ils tenteront encore de remonter un dossier d'installation qui sera repoussé par les banques soit-disant "coopératives" pour sauver ce qu'il leur reste de 1000 ans de servage/fermage ...

Le site http://www.proprietes-rurales.com de la SAFER et sa politique est un formidable scandale a dénoncer haut et fort quand nos campagnes françaises se meurent et que disparaissent les derniers paysans victimes des exigences ou guet-apens d;endettement pour mise aux normes de productions imposées par la PAC, car les énormes exploitations vendues sur le site de la SAFER eurent pu faire de formidables coopératives agricoles bio collectives comme en connu la France lors du Front Populaire, au sortir de la guerre, ou en mai 68... (fermes sociales et autogérées, bien sur, puisqu'il nous reste le droit de rêver a de viables utopies) Il n'y aura plus même cela pour permettre une alternative viable, quand l'on voit que même le RFEV et écohameaux s'oriente vers des montages SCI au détriment du GAEC et ou s'installent des adorateurs du bio ou de stages ésotériques pour en faire de nouveaux lotissements "intergénérationnels", mais des lieux où l'activité paysanne n'est plus la ressource vivrière, ces coproprios vivant en inégalités et d'autres revenus non agricoles, y revenant car c'est leur domicile (ou parfois leur lieu de villégiature ou de vacance), en conservant parfois un agriculteur paris eux pour que le lieu garde un semblant d'exploitation. Un pékin qui se crèvera seul pour que les autres aient le sentiment de vivre l'aventure du fermage. En 20 ans, j'ai vu tant de projets et de montage immobiliers ou terriens vénaux ou tordus, autant inégalitaires que sournois ... déjà que la vénalité et l'égoïsme existe au sein des familles, imaginez alors entre co-proprios et "voisins" vivant en communauté recomposée ... difficile de croire a des projets dont les statuts eux-mêmes instaurent la fuite des responsabilités du métier paysan. L'autosuffisance alimentaire, le potager vivrier, la gestion d'un écolieu, c'est une activité qui échappe a ces désirs de SCI en "petit comité choisi" ou l'on attend une éthique de vie en en évinçant les contraintes de travail et de suivi.

La France a perdue 1/4 de sa paysannerie en 10 ans et la SAFER continue impunément a faire ses choux gras. On est bien mal barré par nos oligarques, surtout que cela ne s'ébruite pas, alors a quand la gréve générale qui offrira un changement politique radical ?

Adepte de la permaculture sylvicole car trop antispéciste pour ne pas condamner l'élevage cher a José et ses amis, je crois qu'on ne peut concevoir un avenir viable libertaire sans un abandon de la domestication du règne animal. Il ne suffit pas de se défaire des patrons, il faut aussi se défaire de rester des maitres des animaux et de les exploiter pour leur force ou leurs ressources, ce qui est un autre cap, plus difficile, qui suppose de prôner un végétarisme mondialisé avec abandon de la dette et pression néo-colonialiste sur les pays dit "émergeants", et le tourisme équitable reste une hérésie,aussi condamnable que le salariat.

Jean-Jean, anar marseillais fils d'un ethnologue méditerranéen des bergers corses, initiateur du projet ESTAETICA de cantine sociale autogérée populaire et libertaire a Marseille (projet avorté faute d'actrices/acteurs)
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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede bipbip » 04 Juin 2015, 01:45

Il se passe quelque chose

Que ce soit à Nantes, en Vendée, à Saint-Étienne, au Pays Basque ou dans la Loire, il se passe quelque chose dans le monde paysan.
Loin du modèle dominant dont on nous explique qu'il est "le seul chemin possible", ces acteurs nous montre et nous démontre qu'on peut faire autrement, voire qu'il faut faire autrement.
Au cœur de leur démarche, une volonté prime: avoir un métier qui a du sens.

Un film de Mathieu Eisinger et Ségolène Davin.

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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede bipbip » 01 Juil 2015, 02:00

SALARIÉS SAISONNIERS
Migrants saisonniers, exploités dans les vignes et vergers français

Melons, pêches, tomates et courgettes envahissent les étals. Mais cette abondance a son corollaire : l'utilisation des saisonniers migrants comme main d'œuvre flexible et peu revendicative pour assurer une production prétendument compétitive. Dans les régions françaises productrices de fruits et légumes, comme dans d'autres bassins de production européens, le recours à des travailleurs étrangers est courant. La Confédération paysanne a mené deux missions exploratoires, dans la Drôme et en Aquitaine, visant à étudier leurs conditions de vie et de travail. Ces enquêtes ont confirmé les conséquences locales de choix de politiques agricoles et migratoires désastreux.

Les violations de droits (emploi sans autorisation de travail, heures supplémentaires non payées, dépassement de la durée légale du temps de travail, retenues illégales sur salaires, etc.) persistent dans le secteur agricole, et affectent particulièrement les saisonniers étrangers ;
Le recours grandissant à la prestation de services et au détachement transnational profite avant tout aux intermédiaires, encourage les abus envers les saisonniers et rend les contrôles plus difficiles ;
La question du logement des saisonniers est souvent ignorée par les exploitants et par les pouvoirs publics, si bien que sur plusieurs territoires, les travailleurs vivent dans des conditions très précaires, sans aucun accès au minimum d'hygiène élémentaire ;
La mise en concurrence des travailleurs et leur précarité institutionnalisée (contrats saisonniers, « contrats OFII », difficultés à obtenir un titre de séjour et/ou une autorisation de travail) les empêchent de faire valoir leurs droits ;

La Confédération paysanne, dans son rôle de défense de tous les travailleurs de la terre, condamne un modèle d'agriculture industrielle et concurrentielle qui encourage l'écrasement des coûts de production, la baisse de la valeur du travail agricole et l'exploitation des saisonniers. Nous exigeons des pouvoirs publics une action volontaire pour faire respecter les droits humains et sociaux dans toutes les exploitations en soumettant les aides PAC* à une conditionnalité sociale. Au-delà, il ne fait aucun doute que seule une agriculture paysanne permettra de mettre fin à cette dérive dans laquelle les droits des hommes et des femmes, tout comme la protection de l'environnement et des territoires, ne sont qu'une variable d'ajustement.

http://www.confederationpaysanne.fr/act ... funqog1n86
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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede bipbip » 03 Juil 2015, 11:25

Union européenne : Les éleveurs européens demandent une reconnaissance immédiate de la crise en cours ainsi que des outils publics de régulation du marché laitier

(Bruxelles, le 30.06.2015) À l’occasion de la 7e réunion de l’Observatoire européen du marché du lait qui a lieu aujourd’hui à Bruxelles, nous – la Coordination européenne Via Campesina (ECVC) et l’European Milk Board (EMB) – exigeons une reconnaissance immédiate de la crise et des mesures de prévention de crises pour l’avenir, à l’instar du Comité des régions ainsi que du Parlement européen, via le rapport Nicholson. La fermeté avec laquelle la Commission européenne persiste dans sa politique de libéralisation, sans se préoccuper de l’avenir des éleveurs laitiers européens, nous paraît inacceptable.

Avec la fin des quotas, c’est un ensemble d’outils à disposition de la filière laitière qui a été démantelé. La volatilité des cours mondiaux engendre des crises cycliques qui font disparaître un grand nombre d’éleveurs laitiers. Les conséquences sociales, environnementales et économiques sont de très grande ampleur sur les territoires européens.

Aujourd’hui, l’OCM unique ne contient plus beaucoup d’éléments de régulation et d’intervention pour les éleveurs laitiers. Les outils existants qui ont été adoptés lors du « paquet lait » méritent une évaluation. Leur mise en place au niveau communautaire doit être revue compte tenu des évolutions perceptibles depuis le 1er avril 2015, date de fin des quotas. Risques avérés d’abandon de collecte en Espagne, prix en-dessous de 30 centimes d’euros le litre dans un grand nombre de pays, perte continue d’emplois paysans... la crise laitière est bien là !

ECVC et EMB nous accordons pour exiger des institutions européennes et des 28 États membres une politique laitière européenne juste et équitable. Nous leur proposons de travailler ensemble à la résolution de la crise actuelle ainsi qu’à la mise en place d’outils de réduction de la production de portée générale pour prévenir des crises futures.

Cela doit se poursuivre par une prise de conscience de la Commission européenne de la situation intenable des éleveurs laitiers européens. La réforme demandée conjointement par nos organisations représentatives ECVC et EMB passe aussi par une définition de la notion de crise, partagée par tous dans l’UE, ainsi que par le renforcement des missions de l’Observatoire européen du marché laitier. Nous soutenons qu’il est primordial de mettre en œuvre de nouveaux instruments, complémentaires aux instruments existants. Ces derniers n’ont pas été à même d’éviter la crise actuelle, ni ne pourront-ils prévenir les crises futures.

Via Campesina (Europe), EMB

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article35527
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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede bipbip » 12 Juil 2015, 17:38

Libournais : un collectif pour aider les travailleurs saisonniers dans les vignes

Associations et syndicats se sont unis pour adresser une lettre aux pouvoirs publics. L’objectif : améliorer les conditions d’hébergement des ouvriers

... http://www.sudouest.fr/2015/07/03/un-co ... 0-2881.php
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Re: Confédération paysanne

Messagede bipbip » 13 Juil 2015, 02:57

Journées d'été des Ami(e)s de la Confédération paysanne

16 au 19 Juillet- Peyrelevade -Plateau des Millevaches-Corrèze

Alternatives agroécologiques contre l'Industrialisation agricole du 16 au 19 juillet 2015 à Peyrelevade.

"Des résistances en marche contre le productivisme agricole et pour la vie de nos territoires". En juillet, les combats paysans se retrouveront dans les assiettes des Amis de la Conf' et tous les acteurs du renouvellement rural. Du 16 au 19 juillet, les journées des Ami(e)s se tiendront sur le plateau des Millevaches à Peyrelevade.

Un clin d'œil à l'actualité des luttes contre l'agro-business et à un projet démesuré (La Courtine) qui rompt avec la culture du plateau issue des solidarités rurales dans lesquelles font écho des initiatives de développement rural. Les Amis de la Conf, association qui vient en soutien aux actions de la Confédération paysanne sera au cœur d'un territoire d'une région impactée par les politiques de soutien de la PAC mal réparties, d'aide à l'implantation de fermes-usines et à la concentration de l'agro-industrie avec l'essor notamment de la pomiculture pesticidée (mais labellisée) qui perturbe la cohabitation avec les nouvelles composantes du ruralisme.

Au menu : les alternatives à l'industrialisation de l'agriculture, un enjeu territorial, syndical et citoyen au service du bien commun. En plat de résistance, la ruralité en débat avec l'aménagement du territoire au cœur d'une construction entre initiatives privées alternatives, coopératives, implications institutionnelles et solidarités issues des services publics. Au cours des rencontres, nous interrogerons les politiques et les réformes territoriales qui actent l'accélération des processus de concentration de l'agriculture et de l'élevage. Elles impliquent aussi un désengagement financier auprès de l'ensemble des collectivités territoriales. La reconquête et la défense des services publics de proximité en milieu rural sont déterminantes dans la lutte pour la préservation d'une agriculture nourricière. L'avenir de l'agriculture et du tissu rural s'écrit aussi dans le Limousin...

Pour une agriculture à taille humaine respectueuse de l'environnement et de ses animaux, retrouvez les journées d'été des Amis de la Confédération paysanne du 16 au 19 juillet 2015 à Peyrelevade :

Camping sur place - Le PROGRAMME : http://lesamisdelaconf.org/spip.php?article382

INFOS/RESA : contact@lesamisdelaconf.org Tél : 01 43 62 18 70
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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede Pïérô » 20 Juil 2015, 12:26

Crise du lait - La Conf' aux côtés des éleveurs

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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede Pïérô » 23 Juil 2015, 13:04

Plan d'urgence pour l'élevage : De l'essence dans le moteur mais un plan en panne de solutions durables

22.07.2015 Le plan de soutien aux éleveurs surendettés, notamment les jeunes, est certes nécessaire à court terme, cependant il ne doit pas servir à maintenir un système à bout de souffle et passer sous silence que tous les éleveurs sont aujourd'hui en crise, concernés par la baisse généralisée des prix.

Pour résoudre durablement cette crise, il faut stopper net cette politique de libéralisation délibérée qui a poussé au surendettement et met aujourd'hui en péril des dizaines de milliers d'éleveurs. On continue à favoriser la saturation des outils de production des entreprises agroalimentaires au détriment des éleveurs et des territoires.

Par ailleurs, il est illusoire de réactiver le mirage de l'export, dont les aléas (embargo russe, contraction des débouchés chinois) sont en grande partie responsables de la crise actuelle. Cela devient carrément cynique quand Manuel Valls envisage de profiter de la faiblesse actuelle des grecs pour conquérir leurs marchés agricoles.

Et que dire enfin du silence sur les accords de libre-échange en cours de négociations avec les États-Unis et le Canada. Aucun avenir pour les paysans européens face aux méga fermes-usines nord-américaines !

Le bon sens économique et paysan appelle à s'attaquer aux causes profondes de ces crises récurrentes, notamment par la maîtrise des volumes au niveau européen et la réorientation des politiques agricoles vers un autre modèle.

Ces aides seront donc à fonds perdus, comme la Cour des comptes en fait état dans son rapport, et ne serviront qu'à financer la restructuration et le plan de licenciement de l'agriculture à taille humaine mis en place par les industries agro-alimentaires.

http://www.confederationpaysanne.fr/act ... 9n8h0hc0d6
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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede bipbip » 28 Juil 2015, 02:12

Crise laitière: Le cœur du problème reste entier

L’accord trouvé aujourd’hui au Ministère avec la grande distribution et les transformateurs annonce une revalorisation des prix d’achat par la grande distribution de certains produits de grande consommation uniquement pour les marques de distributeurs (MDD – 1er prix): lait de consommation, beurre, crème et emmental. Aucun engagement, sur les yaourts ou autres produits laitiers, n’a été clairement pris. De plus, la restauration hors domicile est une question non réglée, avec pourtant 20% des volumes concernés.

C'est pourquoi nous sommes loin d’être satisfaits de ces conclusions. On entend que cela permettrait de regagner 4 centimes sur le litre de lait payé au producteur. Nous sommes pourtant très sceptiques car seulement 40% du lait transformé part en grandes surfaces. Et parmi ce volume, les MDD pèsent de 30 à 70% des ventes suivant les produits. L’accord agit donc a maxima sur 20% du volume de lait produit en France et ne déboucherait que sur une faible hausse seulement sur une partie des producteurs selon le mix-produits de son entreprise!

Ces hausses spécifiques restent nécessaires, notamment au vu de la déflation observée sur les prix des produits laitiers à la consommation ces dernières années. Toutefois, ce faible accord n’arrivera pas à dégager un revenu pour les éleveurs laitiers au regard de la réalité du marché laitier!

Pour la Confédération paysanne, le réel problème réside dans la surproduction de lait au niveau européen et mondial. La question des produits d’export dévalorisés, tirant les prix vers le bas, n’a pas été abordée lors de cette réunion. Les stratégies de certaines entreprises sur ces marchés internationaux de produits industriels sont meurtrières pour les éleveurs. Nous ne pourrons pas indéfiniment demander aux consommateurs et à la grande distribution de compenser ces volumes d’exportation vendus à perte : actuellement 230 € les 1000 litres en valorisation beurre-poudre. La méthode de fixation du prix du lait en France doit être entièrement revue donnant sa juste place aux valorisations du marché intérieur et responsabilisant les entreprises exportant des produits à faible valeur ajoutée sur le marché mondial.

Le Ministre de l’Agriculture semble avoir pris la mesure de la situation en contactant rapidement ses homologues européens. Nous soutenons fortement sa démarche pour un relèvement des prix d’intervention lié à un engagement de régulation des volumes lors du Conseil européen des Ministres de l’Agriculture du 7 septembre pour agir sur la crise actuelle. Un dispositif d’adaptation dynamique de l’offre à la demande devra ensuite être construit pour éviter de retomber dans ces crises cycliques.

Nous restons mobiliséEs portant nos revendications au niveau national et européen pour de réelles solutions durables à la remontée des prix payés au producteur.

Confédération paysanne

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Re: Confédération paysanne

Messagede Pïérô » 29 Juil 2015, 02:07

Les Ami(e)s de la Confédération paysanne cultivent la résistance et sèment des alternatives à l’agro-industrie

Réunis à Peyrelevade sur le plateau de Millevaches (16-19 juillet) une centaine d’Ami-E-s de la Conf’ se sont retrouvés pour leurs Journées d’été. Face à la standardisation de l’alimentation, à l’industrialisation de l’agriculture et à la disparition accélérée des paysans par l’ouverture des marchés (dérégulés), les Ami-E-s de la Confédération paysanne ont réaffirmé leur volonté d’avoir des éleveurs nombreux pour faire vivre les territoires et valoriser la production locale. Dans le contexte particulièrement sensible de la crise de l’élevage, ils ont débattu de la construction d’alternatives à la financiarisation d’un monde niant les travailleurs et la démocratie. Il s’agit de protéger la production de qualité (paysanne/fermière) du laminage de la grande distribution par des prix rémunérateurs pour celles et ceux qui nous nourrissent et privilégier une agriculture nourricière à taille humaine qui dessine un avenir pour nos campagnes et notre société dans des territoires vivants.

Les territoires ne peuvent être vivants et dynamiques que s’il existe tous les services publics de proximité nécessaires et une politique pour l’égalité des territoires. C’est dans ce cadre de préservation du Bien Commun que pourront se développer des solidarités à multiples visages : paysans-ouvriers-« consomm’acteurs »-citoyens de tous horizons.

Cet objectif sera conduit en cohérence avec les actions de convergence et les luttes à mener dont la protection des terres agricoles et l’accès au foncier qui n’ont de cesse d’être toujours plus criminalisées par les pouvoirs en place. Les Ami-E-s de la Confédération paysanne jugent indispensable de s’opposer aux lois liberticides présentes et à venir sur le renseignement au niveau français, sur le secret des affaires au niveau européen, ainsi qu’aux accords de libre-échange qui auraient comme conséquence l’acceptation d’un modèle économique énergivore et destructeur d’emploi, des ressources et de la biodiversité.

Ces journées ont permis de constater que partout, en France et dans le monde, de plus en plus de citoyens et d’organisations prennent des initiatives et créent des alternatives concrètes face à la financiarisation de l’économie, à la peur et au fatalisme entretenus par les dirigeants de cette mondialisation néo-libérale.

A Peyrelevade (Corrèze), le 19 juillet 2015

http://www.lesamisdelaconf.org/spip.php?article386
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Re: Paysans, ouvriers agricoles en luttes

Messagede bipbip » 31 Juil 2015, 01:40

Crise laitière: les paysans, simples dégâts collatéraux de choix politiques ?

L'observatoire du Marché européen du Lait réuni hier est bien obligé de faire le constat que les prix chutent de façon certaine.

Depuis la mise en place de cet outil censé accompagner la sortie des quotas laitiers, le constat est fait réunion après réunion que les marchés annoncés comme salvateurs ne sont pas là.

Par ailleurs, il y a enfin reconnaissance que le prix du lait est trop bas pour les paysans.

Les perspectives sont sombres pour le futur proche (fin 2015 - début 2016).

Face à cela, aucune volonté de la part de la Commission de remettre en cause ce qui est pour certains l'illustration d'une politique qui marche: les prix baissent quand les volumes sont élevés et montent quand les volumes sont bas.

Et les paysans dans tout cela?

Ce n'est même pas la question posée actuellement puisque la Commission a refusé de définir à quel moment l'on doit reconnaître que l'on "est en crise".

Le miracle irlandais promis s'évanouit puisque les producteurs de lait sont payés moins qu'ailleurs encore et réclament une intervention de l'UE.

Nous ne sortirons pas de cette crise sans remettre en cause le dogme libéral du marché qui se régule « par lui-même »: comprendre « par l'élimination des paysans ».

L'avis du Comité Économique et Social européen a été publié ce jeudi 23 juillet 2015 sur les dégâts de la concentration de la production agricole. Celui ci est sans appel, la politique suivie nous mène dans une impasse sociale économique territoriale et environnementale.

Le Conseil européen des ministres de l'Agriculture du 7 septembre doit mettre au centre de sa politique une ambition pour l'agriculture Européenne : solidarité entre éleveurs européens, régulation des marchés, répartition de la production, système de protection des marges des éleveurs par des mécanismes de prévention des crises, conditionnalité sociale des aides PAC, abandon des négociations des accords de libre-échange.

European Coordination Via Campesina

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