Luttes en Guadeloupe
Posté: 21 Jan 2009, 16:59
Greve générale hors métropole, ailleurs bientôt ?
Guadeloupe : l’île paralysée par des barricades au premier jour de la grève générale
(Le 20 janvier 2009)
Essence : barricades en Guadeloupe
AFP, 20/01/2009 | Mise à jour : 15:43
Des barricades ont été érigées aujourd’hui sur différents noeuds routiers de Pointe-à-Pitre et de ses environs, au premier jour d’un mouvement de grève générale, reconductible, lancé pour protester notamment contre le prix des carburants. Initié par 52 organisations syndicales, politiques et associatives de Guadeloupe, il s’est traduit par l’érection de barricades faites de poubelles renversées ou de branchages.
Parallèlement, les 115 stations-service de l’île sont restées fermées pour la deuxième journée consécutive, à l’initiative de leurs gérants qui exigent l’arrêt de toute nouvelle implantation ou du fait des barricades érigées à l’entrée de certaines d’entre elles.
Ils "exigent la baisse des prix de tous les produits de première nécessité, des impôts et taxes" et la baisse "immédiate" de 50 centimes par litre du prix des carburants.
En décembre, l’annonce d’une baisse des prix des carburants par le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo, avait permis la levée de barrages routiers qui avaient paralysé l’île pendant quatre jours pour protester déjà contre le prix des carburants.
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Guadeloupe : stations-service fermées, grève reconductible à partir de mardi
POINTE-À-PITRE - La plupart des stations-service de Guadeloupe étaient fermées lundi et un appel à une grève reconductible à partir de mardi a été lancé pour "exiger la baisse des prix de tous les produits de première nécessité, des impôts et taxes" et du carburant.
Une des revendications des 46 organisations syndicales, professionnelles et politiques qui ont appelé à cette grève reconductible, est la baisse "immédiate" de 50 centimes du prix des carburants.
Le 11 décembre, l’annonce d’une baisse des prix des carburants par le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo avait permis la levée de barrages routiers qui avaient paralysé l’île pendant quatre jours pour protester contre le prix des carburants.
Lundi matin, la quasi-totalité des 115 stations-service de la Guadeloupe n’ont pas ouvert à la suite d’un mot d’ordre de fermeture illimitée lancé par l’organisation professionnelle de leurs gérants. Ils exigent l’arrêt de l’implantation de toute nouvelle station-service.
La fermeture avait été anticipée par les automobilistes qui, craignant la grève des pompistes salariés à compter de mardi, s’étaient réapprovisionnés en constituant, depuis vendredi, de longues files d’attente devant les stations-service.
Lancé par l’ensemble des centrales syndicales implantées dans l’archipel (FO, CGT-G, CFDT et centrales indépendantistes UGTG et CTU), le mouvement a été rallié par plusieurs partis politiques, comme le Parti communiste guadeloupéen ou la fédération MoDem, et des organisations professionnelles ayant des revendications sectorielles (planteurs de cannes à sucre, gérants de stations-service).
Parmi les revendications : l’"augmentation du salaire minimum de 200 euros nets" et la création "d’un service public d’approvisionnement et de distribution des carburants garantissant la transparence, la qualité et l’accès à un carburant au meilleur coût".
S’ajoutent des revendications plus diverses : les producteurs de cannes à sucre demandent une "diminution des taxes sur engrais, désherbants, semences, aliments de bétail et gasole" et le paiement des "aides à la replantation" au titre de 2007. Les infirmiers libéraux ou les personnels hospitaliers réclament des négociations de branche dans les cliniques privées.
AFP / 19 janvier 2009 16h39