Sigurian a écrit:Je ne veux pas passer pour un doux optimiste, mais il me semble que nous avons là la preuve claire et irréfutable que quelque chose d'ampleur se passe.
La situations en guadeloupe me parait tellement tendue que la répréssion ne va faire qu'amplifier le mouvement et mettre le feu aux poudres.
La question reste éfféctivement la métropole. Et surtout de l'action des anarchistes dans la propagation du mouvement.
Le moment ne serait il pas propice a creer quelque chose de vraiment unitaire afin de pouvoir communiquer et diffuser en masse dans les villes afin de faire entendre la voix des Anarchistes et d'appeler au soutiens des guadeoupéens ? Je ne parle pas d'une orga mais plutot d'une sorte de collectif regroupant les orgas et les inorgas sous un message fort, générique et vrai pour tout les anarchistes: Le Pouvoir est l'ennemi, organisons nous pour le combattre et etre une vrai force d'opposition aux pseudos-leaders auto proclamés, aux syndicats et politicars qui ne manquerons pas de tenter de récuperer la lutte.
Bien sur aprés on peut dire "oui mais nous sommes trop différents, nos idées ne partagent qu'un vague point commun". Peut etre bien, mais je pense cependant que sur l'essentiel on est d'accord, et que c'est sur cet essentiel qu'on doit s'entendre, s'unir et communiquer.
Je trouve que nous manquon cruellement de lisibilité et que de nos différences, on risque de faire des impossibilités d'actions et de communication, et tout celà risque de ce jouer sans nous au final
Solidaires 37, La Camusière 18 Rue de l’Oiselet 37550 ST AVERTIN Téléphone : 02 47 28 39 94
Email : solidaires37@orange.fr Site : http://www.solidaires37.org
Saint Avertin, le 17 février 2009,
Grèves générales en Guadeloupe, Martinique et Réunion.
Les économies d’outre mer restent organisées sur un mode colonial, autour de l’import- distribution, et non de la satisfaction des besoins de la population locale. Chaque année, des hectares de terres agricoles qui font vivre la population disparaissent au profit de hangars ou d’entrepôts, la discrimination à l’embauche laisse la population locale au chômage… Une grande richesse pour quelques-uns, descendants des esclavagistes d’hier et propriétaires de la plupart des entreprises, … et la misère pour presque tous.
Depuis le 20 janvier, la Guadeloupe est en grève générale à l'appel de 52 organisations réunies dans un Comité contre l'exploitation outrancière (LKP) qui réclame notamment une baisse du prix des produits de première nécessité, des impôts et des taxes, des carburants, ainsi qu'une hausse du salaire minimum de 200 euros.
Les organisations syndicales et associatives Martiniquaises se sont constituées en un "Collectif du 5 février" et la grève générale a démarré le 5 février, contre la vie chère. Le 12 février à la Réunion, uncollectif de 25 syndicats, associations et partis politiques a appe lé à une journée de mobilisation contre
la vie chère, le 5 mars prochain et à construire une grève générale.
Déjà, le collectif Liyannaj kont pwofitasyon (LKP), les guadeloupéen-ne-s en grève, ont réussi à faire ce qu’aucun mouvement n’avait réussi depuis bien des années : obliger patronat et gouvernement à négocier sur la base des revendications syndicales. Des acquis sont d’ores et déjà obtenus, mais il demeure les points essentiels, tout ce qui concerne les augmentations de salaires, pensions, minima sociaux.
Face à cette situation, le gouvernement français envoie, fait revenir puis repartir et encore rentrer le secrétaire d'Etat à l'Outremer, Yves Jégo. Il joue la carte du pourrissement, de la provocation, et dans le même temps envoie sur place un grand nombre de militaires pour préparer la répression … Quant au
patronat, il entonne un de ses airs favoris « il faut que le gouvernement nous aide », oubliant de parler des milliards accumulés en exploitant les travailleurs/ses de Guadeloupe, de Martinique, et d’ailleurs !
La détermination des travailleurs d’outre mer nous donne la voie à suivre pour nos futurs combats !
L’Union Syndicale SOLIDAIRES 37 appelle à un rassemblement de solidarité le mardi 24 février 2009, à 18H00, place Jean Jaurès, à Tours.
Nous vous proposons de vous joindre à cet appel. Merci de nous informer avant le jeudi 19 février, 15h00.
un utilisateur de la liste Resistons-info a écrit:J'ai eu des nouvelles pendant la nuit.
Alex Lollia est sorti de l'hôpital (avec une minerve et un bandeau sur la tête) et a tenu un discours d'appel au calme.
Pendant la nuit, j'ai reçu des coups de fil vers 3h du matin (22h heure locale) me disant que partout en Guadeloupe les gens s'organisaient (hors LKP, syndicats, etc) en réaction aux évènements de ce matin et érigeaient des barrages.
Les amis qui 'mappelaient (dont certains métropolitains) descendaient participer au barrage avec les jeunes et moins jeunes du quartier.
Ils m'ont bien précisé de ne pas croire les informations données par les radios (RCI, notamment) et les divers journalistes, qui ont pratiqué la désinformation toute la journée.
Aujourd'hui, on peut constater ce que ça donne chez certains:
http://www.domactu.com/actualite/921713 ... ette-nuit/
C'est ce que nous essayons de faire.
maintenant l'idée d'un collectif ouvert regroupant organisations anarchistes et libertaires je la défends depuis longtemps et on répond "oui mais on a déjà essayé et ça n'a pas marché" ou encore "la force vient de la multiplication des organisations"
Bon ça se fera quand ce sera clair pour plus de gens.
maintenant le message fort à avancer à l'étape actuelle n'est pas tant "le pouvoir est l'ennemi il faut le combattre" parce qu'ils ne nous attendent pas pour le faire aux Antilles. Quant aux leader auto proclamés ils sont partie intégrante de la lutte et pour le moment ce serait je crois maladroit de critiquer le "collectif contre la vie chère"/ LKP.
Par contre ce qu'il faudrait avancer comme perspective c'est le dépassement de la grève et déjà celui de la prise en main des moyens et ressources à disposition des antillais : plantations de canne à sucre et bananes , infrastructures touristiques etc pour les faire tourner à leur propre profit.
Tout ça sous entend une auto organisation sérieuse et des mesures qui dépassent le cadre de la légalité comme le réclame Fillon...
Sigurian a écrit:
La force viens de la multiplication des orgas, pourquoi pas a la limite, mais celà empeche t'il de tous se réunir a un moment donné, non pas en fusionant les orgas et en leur faisans perdre leurs spécialité, .
Le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer Yves Jégo (a deja determiné le resultat de l'enquete ,qu'il y aura j'imagine...) a estimé mercredi que le syndicaliste retrouvé mort en Guadeloupe avait été "manifestement assassiné par les émeutiers".
La Guadeloupe n’a pas oublié les événements de mai 67
La crise qui secoue les Antilles ravive des plaies toujours pas cicatrisées. En mai 1967, 80 à 200 manifestants furent tués par la police française dans les rues de Pointe-à-Pitre. Souvenirs, souvenirs.
De 80 à 200 morts dans les rues de Pointe-à-Pitre. La Guadeloupe n’a pas oublié les événements de mai 67. L’une des revendications actuelles des grévistes de Guadeloupe est de demander une commission d’enquête indépendante sur les événements des 26 et 27 mai 1967 au cours desquels, en plein pouvoir gaulliste, de 80 à 200 manifestants furent tués par la police française dans les rues de Pointe-à-Pître. « Les gens ont encore peur quarante ans après. Ils voudraient être sûr qu’ils ne risquent rien à témoigner » explique le Dr Michel Numa, 76 ans, ancien militant indépendantiste qui était en prison à Paris au moment du massacre.
Tout avait débuté deux mois plus tôt. Le 20 mars 1967, à Basse-Terre, préfecture de l’île, un riche marchand « blanc pays », lance son chien sur un artisan noir. Révolté par cet acte digne de l’apartheid, le peuple de Basse-Terre laisse libre cour à la colère accumulée depuis longtemps. Durant trois jours, les 20, 21 et 22 mars 1967, Basse-Terre est en émeute. Dans un appel au calme, le préfet déclare comprendre la colère populaire et jure que cet acte raciste sera puni. Mais contrairement aux promesses, les émeutiers seront condamnés à de fortes peines de prison. Fin du 1er acte.
« Quand les nègres auront faim, ils reprendront leur travail »
Deux mois plus tard, à Pointe à Pitre, le 26 mai 1967, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, 5000 ouvriers du bâtiment sont en grève pour une augmentation de salaire de 2%. Le délégué patronal, un certain Brizard aurait lancé aux grévistes : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront leur travail ». Une manifestation s’organise. Face aux CRS rassemblés devant la chambre de commerce, les manifestants lancent des pierres et des bouteilles. La police tire immédiatement tuant Jacques Nestor, Militant du Groupe d’Organisation Nationale de la Guadeloupe (GONG). Selon Michel Numa, les ordres du préfet Bolotte, captés sur la fréquence de la préfecture disent aux officiers CRS : « Faites usage de toutes vos armes ».
Les deux jeunes ouvriers Taret et Tidas sont tués ainsi qu’un promeneur. La population et notamment les jeunes du lycée Baimbridge, révoltée, afflue le lendemain vers le centre de Pointe-à-Pitre. Des véhicules sont brûlés, les boutiques de la rue Frébault, principale rue commerçante de Pointe-à-pitre, sont incendiées et pillées. Plusieurs policiers sont blessés à coup de pierres et de sabre. Le bruit court qu’une armurerie a été dévalisée. Le préfet désarme les policiers noirs et fait appel à des gendarmes mobiles de Martinique et de France. Sous la direction du commissaire de police Canales et du capitaine CRS Rupin, policiers et « képis rouges » se livrent à la « chasse au nègre ». Arrêtés au hasard, des personnes sont exécutées dans les locaux de la gendarmerie de Morne Niquel. Des dizaines de personnes sont blessées, dont certaines mutilées à vie comme Solange Coudrieux. « On enjambait les cadavres dans la sous-préfecture », assure un témoin qui craint encore de donner son nom.
Le bilan de ces deux journées de répression n’est toujours pas connu car de nombreuses familles ont inhumé secrètement leurs défunts et caché leurs blessés de peur des représailles. La presse de métropole a parlé de « sept morts et certainement plus ». Le nombre exact s’approcherait vraisemblablement de 85 victimes. C’est le chiffre reconnu voici une vingtaine d’années par l’ancien ministre socialiste des DOM-TOM Georges Lemoine. Chez les Guadeloupéens on parle de 200 morts.
Vers une commission d’enquête ?
Le gouvernement français profita des événements pour liquider le mouvement nationaliste guadeloupéen incarné alors par le G.O.N.G. et l’Association générale des Etudiants guadeloupéens (A.G.E.G). De nombreux militants furent arrêtés. Certains, pris en flagrant délit, furent condamnés à de lourdes peines de prison ferme. Vingt-cinq autres, accusés d’avoir participé aux manifestations, furent incarcérés à Basse-Terre et seront jugés en avril 68. Enfin, Vingt-cinq militants Guadeloupéens, dont Michel Numa furent enfermés à la prison de la Santé, accusés d’atteinte à l’intégrité du territoire.
Pour les Guadeloupéens, le travail de mémoire n’a pas été fait. Chaque année, les 26 et 27 mai, les militants qui se souviennent se rendent à la préfecture pour demander la création d’une commission d’enquête, pendant que les élus guadeloupéens observent un silence remarqué. Il est vrai qu’à l’époque, ils avaient signé un texte rendant les manifestants responsables du massacre.
Il a fallu trente ans pour que l’on reconnaisse le massacre des Algériens jetés à la Seine par la police de Maurice Papon le 17 octobre 1961. Le préfet Bolotte, comme par un fait du sort, est mort le 27 mai 2008. Combien de temps faudra-t-il encore pour que justice soit rendue, même symboliquement aux victimes noires des événements de mai 67 ?
http://www.bakchich.info/La-Guadeloupe- ... e-les.html
AP a écrit:Outre le décès du syndicaliste et trois policiers blessés, la cellule de crise de la préfecture a établi un bilan des affrontements de la nuit, recensant 15 commerces pillés, sept autres incendiés dont des concessions Peugeot et Renault, ainsi qu'un Mr Bricolage. Enfin, 21 véhicules ont été brûlés, tandis que 13 interpellations ont été menées et que les pompiers ont eu une soixantaine d'interventions.
kuhing a écrit:Vidéo de la manif de lundi à Paris.
où sont les anarchistes ?
Serait peut être temps de se bouger le cul non ?
Autre truc assez inquiétant tout de même Elie Domotat ferait partie de la branche antillaise du POI (lambertiste)
Alors là on est pas dans la merde
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