Luttes en Guadeloupe

Re: Guadeloupe : Appel à la grève générale.

Messagede un passant » 24 Déc 2010, 07:28

Tout ça ne me parait pas très révolutionnaire=> plus d'aides, plus d'intervention de l'état...On demande timidement l'indépendance par principe en espérant que ça ne se fera pas et on tend la main....

A quand les manifestations réellement indépendantistes et la confiscation des biens des colons?
un passant
 

Re: Guadeloupe : Appel à la grève générale.

Messagede Pïérô » 11 Jan 2011, 12:06

Déclaration du LKP après la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe
http://ugtg.org/article_1409.html

« Quand on ment, il n’y a pas de confiance »

Dimanche 9 Janvier, jour de carnaval, Nicolas Sarkozy présente ses vœux aux colonies depuis la Guadeloupe. Le pays est sous haute surveillance militaire, les lieux sont aseptisés ; les invités sont triés sur le volet ; aucune fausse note ne doit venir ternir ce triomphe. Même les drapeaux des « mouvman kiltirèl – mas a po » (associations qui défendent la culture et l’identité guadeloupéennes) sont arrachés par la police. La veille, un salarié vêtu d’un tee-shirt portant le logo de l’UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) a même été refoulé de l’aéroport. Un autre arborant un tee-shirt à l’effigie du Che a connu le même sort pour « port de tee-shirt non républicain » sans doute. Nicolas Sarkozy déclarait lors des vœux aux forces vives qu’il respectait les syndicalistes et leurs convictions. C’est peut être le cas en France mais visiblement pas dans les colonies.
L’association des cuisinières est réquisitionnée, comme à l’accoutumée, pour donner l’illusion d’un accueil populaire.

Tout doit être propre pour masquer la réalité d’une Guadeloupe gangrénée par la misère et le chômage, la corruption, « l’aplaventrisme », la médiocrité et la lâcheté mais cacher surtout la lutte d’un Peuple, jour après jour contre le mépris, le racisme et l’exploitation. Tout va bien Mme la Marquise , mais la réalité est là et bien là.

En décembre 2008, les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe se soulevaient contre l’injustice, le mépris et la misère pour exiger l’instauration de nouveaux rapports sociaux, pour une société plus juste et plus équitable débarrassée de la pwofitasyon.

Devant une salle acquise à sa cause, nourrie par des salves d’applaudissements savamment organisées, il n’aura jamais prononcé de vœux mais un discours de propagande politique. Il réclama même la marseillaise à la fin son intervention. Nous aurons tous compris que la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe (accompagné de Jean-françois Copé, patron de l’UMP) visait principalement cinq objectifs :

Tenter une nouvelle fois d’imposer politiquement Mme Marie Luce Penchard qui a échoué dans toutes ses tentatives électorales ;
Tenter de réconforter une classe politique locale aux abois, totalement discréditée aux yeux des Guadeloupéens tout en mettant en exergue leur bêtise et leur irresponsabilité dans la gestion quotidienne du pays sous, là encore, des salves d’applaudissement - à ne rien y comprendre.
Tenter de procurer une nouvelle virginité à la droite guadeloupéenne décimée et espérer un apport de voix pour l’élection présidentielle de 2012 ;
Réaffirmer que la Guadeloupe est une colonie française et qu’elle le restera tant qu’il sera président et par la même, renforcer la mainmise de l’état colonial sur le Peuple de Guadeloupe y compris les élus ;
Menacer, une fois de plus, cette « minorité » (100 000 personnes dans les rues) de Travailleurs, le valeureux Peuple de Guadeloupe, toutes celles et tous ceux qui luttent contre la pwofitasyon, qui luttent pour le respect et la dignité jantiman (contrairement à ce qui se passe en France) et allant jusqu’à demander aux Guadeloupéens de réussir enfin à « digérer leur histoire ».

Incapable de régler les problèmes de la France, Nicolas Sarkozy aura vainement tenté de nous faire croire qu’il était là pour nous aider à régler les nôtres ; alors que la politique menée en Guadeloupe par l’état français est la principale source de tous nos maux.

La Guadeloupe demeure donc une colonie de la France, territoire qui lui assure, avec ses autres possessions de par le monde, sa puissance économique, son rayonnement et son autorité vis à vis des autres nations.

Le développement économique institué ici, basé sur l’import/distribution, la défiscalisation, les services, le commerce et l’industrie du plaisir exclut les producteurs réels, entretient le chômage, l’individualisme, les déviances sociales, la magouille, la corruption et garantit aux rentiers économiques et politiques, la pérennité de leur pwofitasyon.

L’illettrisme, l’échec scolaire et le racisme à l’embauche qui tuent notre jeunesse sont inhérents à ce système. Le droit pour tout Guadeloupéen de travailler dans son pays est pourtant un droit inaliénable tout comme le droit pour le Peuple Guadeloupéen de disposer de lui-même.

Les réformes institutionnelles et/ou statutaires décidées par l’Etat français n’ont pas pour objectif d’améliorer le sort des Guadeloupéens, ni de s’opposer à la pwofitasyon mais sont destinées à mettre en conformité l’organisation territoriale de la France avec celle de l’Europe et à préserver l’empire colonial français. La réforme dans les colonies servant alors de « brouillons » afin de préparer sa mise en œuvre en France pour 2014.

Au passage, Nicolas Sarkozy n’aura pas manqué l’occasion de rappeler le respect de la constitution française notamment aux élus qui lui avaient demandé 18 mois pour élaborer un projet qui n’aura jamais vu le jour.

En annonçant l’année 2011, année des outre mers, nous nous situons bien dans la droite ligne des expositions coloniales et du fameux discours de Dakar. Il s’agit en fait « d’exhiber » la grandeur de l’empire colonial et les bienfaits de la colonisation, véritable viol camouflé en mariage forcé.

L’indigène n’est pas un être conscient ni équilibré et doit donc être éduqué, formaté par la mère patrie pour en faire un homme. C’est le sens même de « la mission civilisatrice de la France » justifiant l’esclavage, la traite négrière, la colonisation, le pillage de l’Afrique, ….

Toutes ces mesures et annonces (états généraux, comité interministériel de l’outre-mer, année des outre-mers, …) ne sont que de la poudre aux yeux pour poursuivre l’aliénation et l’asservissement du Peuple Guadeloupéen ; donc notre disparition pure et simple.

En vérité, l’éducation, la formation, l’insertion, l’emploi, la santé, le développement économique et social, le transport, la gestion de l’eau, l’aménagement du territoire, l’environnement, … ne sont pas la priorité des autorités. Seule compte la disparation du LKP et de toute contestation ; pour une paix sociale artificielle retrouvée.

La mort de cinq personnes durant les dernières pluies est révélatrice de la situation qui prévaut en Guadeloupe. Malgré l’annonce faite par la météo, malgré la montée visible des eaux, aucune mesure spécifique de prévention et d’alerte (fermeture anticipée des écoles, déviation, fermeture de routes, etc…) n’a été mise en œuvre par la préfecture laissant ainsi des milliers de personnes se « débrouiller » elles-mêmes face aux pluies diluviennes ; et en définitive les rendant responsables de leur sort et de leur propre mort (comme l’a affirmé ce mercredi 5 janvier le préfet).

Un tel drame résultant de l’incurie et de la carence des autorités aurait immédiatement entraîné la mise en œuvre d’une commission d’enquête et un rappel à l’ordre voire la révocation du préfet fautif. Mais nous sommes en Guadeloupe et sous les cocotiers … D’ailleurs, un récent rapport a classé la préfecture de Guadeloupe bonne dernière en termes de performance administrative.

Depuis notre fière et large mobilisation de janvier, février mars 2009, nos dizaines d’heures de négociation et de confrontation avec les pwofitan, nous avons définitivement compris qu’il nous était possible de construire un autre pays, une autre société ; qu’il nous était possible de penser à notre développement économique, social et culturel selon nos propres ressources, avec la compétence de nos cadres et le dynamisme de notre jeunesse ; que notre culture constitue un liant fondateur avec lequel l’homme et la femme de Guadeloupe peuvent évoluer sans complexes.

Cette Guadeloupe nouvelle est aujourd’hui en mouvement. Nous n’avons plus peur de l’autre. Travailleurs et Peuple de Guadeloupe savent dorénavant qu’ils peuvent se lever, dénoncer, réclamer et s’opposer kont tout pwofitasyon.

Nous disposons d’une vision plus claire de ce qu’il convient de faire, d’élaborer et de construire pour que nous cessions d’être des colonisés, des assimilés, des domiens, des ultramarins, des rupiens, des ultrapériphériques et ce, même si aujourd’hui encore nous nous interrogeons sur les voies et moyens pour y parvenir.

Aussi, après les deux jours de mobilisation des 14 et 15 décembre et l’allocution de Nicolas Sarkozy :

• Le LKP prend bien acte du refus de l’Etat français de respecter ses engagements relatifs à l’application pleine et entière des Accords du 26 février 2009 (Bino) et du 04 mars 2009.
En refusant cyniquement tout dialogue, l’Etat français réaffirme ainsi d’une part qu’il ne négocie que dans le cadre du rapport de forces et d’autre part confirme son soutien indéfectible au système de pwofitasyon que ses politiques successives ont engendré.
Une telle attitude ne peut que nous rappeler qu’un Etat colonial, en l’occurrence l’Etat français, dispose de quatre points d’appui : l’aliénation, la dépendance économique, la soumission de la classe politique locale et la répression des opposants politiques, des avocats, des journalistes et des syndicalistes pour assoir sa domination.

• Le LKP prend surtout acte du renforcement de la détermination des Travailleurs, de leurs organisations et du Peuple de Guadeloupe pour le respect de leurs droits fondamentaux et la poursuite de la lutte.

Par le refus de la discussion, par le mépris constamment affirmé pour les légitimes préoccupations des larges masses, l’Etat colonial ne peut provoquer que colère, révolte et la poursuite de la fière et large mobilisation populaire.

En conséquence, le LKP, les organisations qui la composent, les Travailleurs et le Peuple de Guadeloupe s’organisent et se placent résolument dans la perspective d’un nouveau mouvement, beaucoup plus ample qu’en janvier 2009 et d’une portée décisive, mouvement renforcé par l’expérience acquise de nos deux années de lutte.

IL S’AGIT POUR L’AUTORITE LKP DE CONSTRUIRE, D’ENGAGER ET DE DEVELOPPER "L’OPÉRASYON DÉCHOUKAJ A PWOFITASYON".

Pour le Collectif LIYANNAJ KONT PWOFITASYON

Elie DOMOTA

Pointe-à-Pitre, le 09 Janvier 2011
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Re: Guadeloupe : Appel à la grève générale.

Messagede un passant » 12 Jan 2011, 07:06

Rien de révolutionnaire dans tout ça: plus d'aides et autonomie dans la gestion de ces aides c'est tout. Ils sont ou les indépendantistes? On croirait les revendication syndicales à la RATP.
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Re: Guadeloupe : Appel à la grève générale.

Messagede Pïérô » 24 Fév 2011, 00:11

appel à soutien :

Répression de l’Etat colonial français en Guadeloupe :
appel à soutenir l’UGTG et le LKP


Pointe-à-Pitre, le 18 Février 2011

Au Mouvement Ouvrier et démocratique français, Au Mouvement Ouvrier et démocratique mondial, Au Comité international contre la répression, CICR,


Chers Camarades, Chers Amis,

L’Etat colonial français veut se venger après la fière mobilisation du peuple Guadeloupéen avec le LKP en 2009. Il veut se venger et singulièrement de l’UGTG. Depuis la suspension de la grève générale qui a abouti à la signature de l’Accord sur les salaires du 26 février (Accord BINO) et à la signature du protocole du 4 mars 2009, l’Etat français n’a pas cessé de harceler les travailleurs, en particulier ceux de l’UGTG, en les condamnant à des peines de prison ferme ou avec sursis, à des milliers d’euros d’amendes, en les mettant en garde à vue, en diabolisant, en discréditant sans cesse l’action syndicale.

Les magistrats français se sont mobilisés le jeudi 10 février 2011 pour défendre l’indépendance de la justice et cela en réponse aux propos de Nicolas Sarkozy mettant en cause la responsabilité des juges et des policiers suite à l’assassinat de la jeune Laëtitia en France. Cette mobilisation avait pour but de réaffirmer la séparation des pouvoirs d’une part, tout en mettant en exergue le manque de moyens pour rendre la justice « au nom du peuple Français », d’autre part. Ce mouvement s’est normalement étendu à la Guadeloupe. Mais, au vu de ce qui se passe dans notre pays nous sommes amenés à nous poser la question : la justice est-elle réellement indépendante en Guadeloupe ?

Car en Guadeloupe, la machine répressive fonctionne à plein régime ; jugez-en vous-mêmes à travers ces quelques exemples parmi tant d’autres :

Mardi 14 Septembre 2010, l’ensemble de la salle d’audience (y compris la prévenue Régine DELPHIN déléguée syndicale de l’UEC-UGTG (Union des employés du commerce)) est évacuée à la demande du président du tribunal qui refuse à notre camarade le droit légitime de s’exprimer en créole. Elle est condamnée sans avoir pu se défendre ni son avocat plaider, à un mois de prison avec sursis et plus de 10 000 euros d’amende par la Cour d’Appel de Basse-Terre pour des faits liés à la mobilisation des salariés de la société SODIMAT qui exigeaient l’application de l’accord BINO.

Charly LENDO et José NAEJUS (Dirigeant de l’UGTG et l’UTHTR, Union des Travailleurs de l’Hôtellerie et de la Restauration) sont convoqués devant le tribunal de Basse-Terre. A l’audience, le président, visiblement embarrassé, fait remarquer au procureur la faiblesse de l’accusation. Et pourtant, nos deux camarades, reconnus innocents dans cette affaire montée de toutes pièces entre la direction de l’hôtel, la gendarmerie et la préfecture, sont condamnés à 1000 euros d’amendes pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement ADN.

Charly LENDO et Tédy COUPIN (Dirigeants de l’UTHTR-UGTG, C. Lendo est aussi secrétaire général adjoint de l’UGTG) sont convoqués devant les tribunaux à la demande des patrons de l’hôtellerie qui se plaignent d’avoir été menacés par les deux camarades dans le cadre des réunions NAO. Une simple plainte du patron de GHTHG (Groupement des Hôteliers de Guadeloupe) aura suffi pour faire convoquer nos deux camarades devant les tribunaux. Pourtant, Bruno TIMA, délégué du personnel à la Distillerie DAMOISEAU, se présente à la gendarmerie du Moule pour déposer plainte contre Hervé DAMOISEAU, gérant de l’usine, car ce dernier l’aurait menacé de mort en représailles au mouvement de grève en cours. Curieusement, la gendarmerie du Moule refuse d’enregistrer la plainte.

Gabriel BOURGUIGNON, Secrétaire Général de l’UTAS-UGTG, dirigeant de l’UGTG, a déjà passé un mois en captivité sans procès en 2002 et libéré suite au versement d’une caution de 15 000 euros. Il est à nouveau convoqué devant les tribunaux ainsi que Michel MADASSAMY dans l’affaire dite « TEXACO – SARA ».

Rappelons-nous aussi l’information judiciaire ouverte par le parquet, après la signature de l’accord général du 04 mars, à l’encontre d’Elie DOMOTA, Secrétaire Général de l’UGTG, pour incitation à la haine raciale et à l’extorsion de signature. Cette tentative de déstabilisation faisait suite à une première tentative d’intimidation du porte parole du LKP pour incitation à la commission de meurtre et tout cela afin, une fois de plus, de jeter le discrédit sur l’UGTG et sur le LKP.

Ce sont aussi, dix jeunes de Petit-Canal emprisonnés pendant un mois sans procès, car soupçonnés, sans aucune preuve, d’être à l’origine d’un incendie durant le mouvement LKP. Ils doivent pointer chaque semaine à la gendarmerie.

Aujourd’hui encore, ce ne sont pas moins d’une quinzaine de militants de l’UTHTR-UGTG et de travailleurs dont : Yanise FONTAINE, Bétrice CHARLES, Blaise YENGADESSIN, Franck DAMBA, Elie DOARED, Betty MONTOUT, Florent LATCHOUMAYA, Alix LENDO, Téty COUPIN, Julio LENDO, Edmonde POLIPHENE qui sont convoqués devant un juge d’instruction pour être mis en examen pour homicide involontaire indirect, blessures indirectes, mise en danger de la vie d’autrui et entrave à la liberté de la circulation. La justice française veut les rendre responsables, et singulièrement Charly LENDO, de la mort accidentelle d’un jeune cyclomotoriste en février 2009 durant le mouvement LKP.

Et pendant ce temps, l’enquête sur la mort de Jacques BINO, militant CGTG et membre du Mouvman Kiltirel AKIYO, aura été bâclé. Les patrons qui avaient organisé des milices contre les travailleurs en lutte n’ont jamais été entendus.

Les avocats qui défendent l’UGTG sont eux aussi menacés. C’est le cas de Maître Sarah ARISTIDE, qui a fait l’objet de menaces, d’intimidations et d’agressions et qui a même été sauvagement molesté par des gendarmes le 22 octobre 2010 alors qu’elle tentait de rentrer dans le palais de justice pour assurer la défense de Charly LENDO convoqué pour refus de prélèvement ADN. Cette agression a entraîné une interruption de travail. Une plainte a été déposée par l’avocate, et une motion de solidarité adoptée par le Barreau de l’Ordre des avocats de Guadeloupe qui s’est constitué partie civile. Sarah ARISTIDE et son confrère Patrice TACITA ont été mis en examen pour diffamation pour avoir porté plainte contre un magistrat et dénoncé les écoutes téléphoniques dont ils étaient victimes.

Ce sont également trois journalistes de la télé publique qui sont mis en examen pour complicité de diffamation pour avoir publié l’affaire dite des écoutes téléphoniques illégales.

Chers camarades, chers amis,
Ces éléments ne sont que quelques exemples d’exactions perpétrés par le pouvoir français et sa justice en Guadeloupe.
Ils veulent bâillonner le mouvement syndical, ils veulent faire taire tous ceux qui osent dire NON AU MEPRIS, NON A LA PWOFITASYON, RESPECT DES ACCORDS.

L’UGTG réaffirme qu’elle continue le combat pour la pleine et entière application des accords du 26 février 2009 (Accord BINO) et du 04 mars 2009 et notamment pour la mise en œuvre d’un plan d’urgence pour la formation et l’insertion des jeunes ; pour l’accès des cadres et diplômés Guadeloupéens au poste à responsabilité ; pour l’arrêt des poursuites à l’encontre des syndicalistes ; pour l’arrêt de la pwofitasyon sur les prix ; pour la défense, la sauvegarde de notre culture et la pratique de notre langue, le créole.

Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, au nom du droit des Travailleurs de Guadeloupe et de leurs organisations syndicales luttant pour leurs légitimes revendications, nous faisons appel au soutien et à la solidarité.

Le Secrétaire Général
Elie DOMOTA

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Re: Guadeloupe : Appel à la grève générale.

Messagede Pïérô » 26 Fév 2011, 12:48

Communiqué Union syndicale Solidaires :

Solidaires avec le peuple guadeloupéen, contre la répression

Il y a deux ans, le peuple de Guadeloupe organisait une grève générale historique, qui aboutissait aux accords sur les salaires du 26 février 2009, et au protocole du 4 mars 2009.

Depuis, patronat et gouvernement n’ont cessé de remettre en cause les acquis arrachés par la lutte collective.

Cette frénésie réactionnaire s’accompagne d’une forte répression, à l’encontre des organisations et des militant-e-s les plus actifs/ves dans la lutte.

De nombreux/ses syndicalistes, notamment de l’UGTG, sont condamné-e-s par la « justice » pour des faits qu’ils n’ont pas commis, pour des actions syndicales collectives, … en fait pour oser résister !

Des jeunes sont aussi victimes de cet acharnement, parce qu’ils/elles ont activement participé au mouvement organisé par le LKP.

Des avocats sont aussi menacés et poursuivis…

L’Union syndicale Solidaires réaffirme son soutien au peuple guadeloupéen en lutte, aux syndicalistes de Guadeloupe, et réaffirme que le gouvernement français doit renoncer à toute politique coloniale, dont la répression est un aspect récurrent.

L’Union syndicale Solidaires appuie l’exigence d’un respect des accords signés en 2009 : les voyous, ce sont les patrons et les représentants du gouvernement français qui s’en affranchissent au nom de leurs intérêts de classe !

Solidarité internationale.

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Grève générale en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 18 Mar 2012, 12:10

Le Mardi 27 mars 2012 : Grève en Guadeloupe à l'appel de 13 Organisations syndicales : CFTC, CFDT, CGTG, FAEN, FO, FSU, SNETTA, SPEG, SUD PTT GWA, SUNICAG, UGTG, UNSA et LKP.

Appel du LKP

Liyannaj Kont Pwofitasyon :
PRÉMYÉ KONVWA mawdi 27 Maws Travayè é Pèp Gwadloup an larila


En février 2011, M. Lasserre, président de l’Autorité de la Concurrence, nous promettait en réponse à la pwofitasyon sur les prix : plus de concurrence. Une enquête du mensuel LINEAIRES en Martinique affirmait que les prix sont supérieurs de l’ordre de 84% à ceux de la France, malgré l’arrivée d’une nouvelle enseigne.

Mais alors où sont passés les avis de l’Autorité de la Concurrence dénonçant les monopoles oligopolistiques, les marges abusives des importateurs-distributeurs, les ententes commerciales illégales, les clauses d’exclusivité anti-concurrentielles ? Pourquoi tous ces manquements n’ont-ils pas été sanctionnés ? Pourquoi l’Etat n’applique-t-il pas l’article L.410-2 du Code de Commerce qui prévoit la mise en place de l’encadrement des prix, comme le prévoit l’article 1 de la loi sur le développement économique des « DOM » ?

Les prix n’ont pas cessé d’augmenter. L’Etat et les Collectivités s’étaient pourtant engagés à faire respecter les baisses de prix négociées, à faire répercuter les baisses de taxes, notamment l’octroi de mer, et à lutter contre la pwofitasyon sur les prix. Blag a mas a kòn ! Yo konplis .

KILEN KILOT Menm bèt menm pwèl !

Man Pancha, Lirél é Jilo soutiennent et entretiennent la pwofitasyon . Le Groupe d’Intervention Régionale (GIR), censé lutter contre les pratiques abusives en matière de prix, mettre en place et diffuser des enquêtes et des études sur les prix et les revenus et étudier la mise en place d’une plateforme logistique unique pour agir sur la baisse des prix, n’a rien fait de tout cela. Même le numéro vert « consommateur » n’a jamais fonctionné.

L’Etat et les Collectivités de Guadeloupe auront réussi à ramener petit à petit le prix des carburants en Guadeloupe au même niveau que celui de la France, toujours dans l’opacité la plus totale. Aucune information sur le prix d’achat, ni sur la provenance des carburants, alors que les compagnies pétrolières s’approvisionnent notamment dans la Caraïbe et dans le Golfe du Mexique. Et Yo continue à nous faire croire qu’il n’y a pas de carburants aux normes européennes dans la Caraïbe.

La gestion de la ressource en eau demeure problématique en Guadeloupe : coupure intempestive, pannes répétées, réseau obsolète, pénurie, captage défaillant, ressource impropre à la consommation, pwofitasyon sur les prix, prix et opérateurs multiples, pwofitasyon si maléré , …..

les engagements pris dans le cadre des Accords du 04 mars 2009, là encore, ne sont pas respectés. Quant au versement de la subvention de 100.000 euros au Bureau d’Etudes Ouvrières créé par LKP afin d’effectuer des contrôles, des études sur l’évolution des prix ainsi que des propositions d’amélioration du pouvoir d’achat, pas un centime n’a été versé par les services de l’Etat malgré le dépôt des pièces et dossiers demandés par la préfecture.

Concernant les revenus, après avoir bénéficié des aides de l’Etat, et des collectivités, certains employeurs refusent d’appliquer l’accord signé en 2009. Il s’agit là d’une escroquerie manifeste assimilée à un enrichissement sans cause. Les revenus demeurent inférieurs en Guadeloupe à la moyenne française de plus de 40%. Dans le même temps, les élus de Guadeloupe, par la voix de l’association des Maires ont décidé de supprimer les 40% lors des congés maladies des agents communaux.

Le dossier des locataires de la Jaille est en panne du fait même de la mauvaise foi et des mensonges des dirigeants de la Sikoa, alors que les loyers et les charges ne cessent de croître dans le secteur locatif.

Malgré l’interdiction de l’épandage aérien en France et en Europe, l’Etat Français a choisi de distribuer des dérogations aux pwofitan davwa nou pa moun .

La situation des jeunes, au regard de la formation et de l’emploi, est dramatique. Le plan d’urgence pour l’emploi et la formation n’a jamais vu le jour. Chacun, Etat, Collectivités ayant choisi de jouer seul sa partition pour de sombres considérations politiques.

ANSAM ANSANM AN LARILA

Depuis 3 ans, Travayè é Pèp Gwadloup, jèn é vyé, avoté é matrité, sont debout face aux pwofitan, prouvant ainsi konplo a nèg pa konplo a chyen malgré toutes les tentatives de ladyablès a yo de diviser notre peuple. Nous avons décidé de changer notre sort nous-mêmes, en comptant sur nos propres forces, sur notre propre détermination, sur notre conscience et sur la montée de notre esprit de révolte. Nous avons beaucoup réfléchi, analysé et compris les raisons profondes du refus affiché par les institutions, l’Etat, la Région et le Département de ne pas lévé NOU di gad é méprizé Travayè é Pèp Gwadloup.

Aujourd’hui, à l’approche des élections présidentielles en France, ils se chamaillent. Et pourtant, tous bords politiques confondus, ansanm-ansanm, yo désidé pa rèspèkté signati a yo . LKP a grandi, s’est fortifié. Ces trois années de liyannaj d’expériences, de parcours de révolte, d’organisation collective, de réappropriation de notre culture, de nos mès é labitid , de NOU même, nous ont permis de conforter, d’enrichir et de consolider notre conviction qu’il ne faut surtout pas bésé tèt ni konté si pyé a lézot pou maché .

Il s’agit pour NOU, de poursuivre et de gagner le combat kont démounaj a Fanm é Nonm Gwadloup, entrepris depuis des siècles pour faire de NOU des êtres sans terres, sans culture, sans âme, sans histoire, sans héros ; des êtres sans vie.

Nous sommes des femmes et des hommes dignes, kon tout moun si latè, capables de nous battre et de vaincre.

Ni tanpisouplé , ni réformer, ni amender, ni même négocier pou rété doubout . Mais nous mettre debout, tout simplement kon Fanm é Nonm vèwtikal . Revendiquer cette posture, propager et diffuser l’idée d’une confrontation décisive avec le système colonial et capitaliste, telle est notre tâche du moment, jòdila é dèmen .

Nous sommes de plus en plus nombreux à pratiquer, à dire et surtout à construire notre Gwadloup . De nombreuses initiatives et expériences individuelles et collectives, d’artisans, de petits commerçants, de travailleurs, d’agriculteurs, de jeunes, de retraités…, tous les jours nous enseignent comment résister, et mieux encore, nous enseignent comment créer, afin de nous rendre quotidiennement capables de relever le défi de notre existence humaine.

LKP réaffirme que :

. Les difficultés des entreprises guadeloupéennes ne s’expliquent pas par l’étroitesse des marchés, ni par la faiblesse de leur encadrement et encore moins du fait du prétendu manque de productivité des salariés…mais relèvent d’une volonté politique et économique de les maintenir sous la dépendance des Banquiers, des békés de l’Import-Distribution et des politiciens détenteurs des marchés publics.

. Le chômage imposé à plus de 60.000 nonm é fanm et aux dizaines de milliers de jeunes de moins de 25 ans, l’échec scolaire, le développement de l’obésité, les maladies invalidantes comme le diabète et l’hypertension artérielle, la mortalité liée aux AVC ; la dengue, la tuberculose, la leptospirose,

la drogue ne sont pas dus à la faillite des parents, à la fainéantise des jeunes, à notre appauvrissement culturel mais c’est le prix que nous payons à l’exploitation capitaliste et coloniale, le laisser-aller général, le « je-m’enfoutisme » de ceux qui prétendent nous diriger.

. Le projet de société des Gillot et Lurel à quelques semaines des présidentielles, des législatives et de la réforme de 2014 n’est pas notre rendez-vous mais un vèglaj, le même qui nous flashe à chaque fois que notre peuple se réveille, de façon à ce que nous soyons encore des milliers à leur confier les mandats qu’ils occupent et qui les autorisent à nous couillonner, nous mépriser et à nous diviser.

TRAVAILLEURS ET PEUPLE DE GUADELOUPE :

. Épi liyannaj a Travayè é Pèp doubout , épi bokantaj , épi rézo an nou, an konsyans, an konfyans, dans un véritable processus de construction collective à visée révolutionnaire, nos actes d’authenticité ne pourront plus être ni banalisés, ni classés au rang d’actions folkloriques.

. Épi solidarité , épi lespri a responsabilité , pétris d’audace, l’autorité politique devant nous garantir la pleine souveraineté continuera à éclore pour nous assurer le plein épanouissement.

Il nous faut poursuivre la lutte et :

. Fédérer toutes nos richesses créatrices, capables de nous ouvrir la voie de la souveraineté ;

. Transformer tous nos projets de construction individuelle ou collective en un vaste mouvement, Adan on gran KONVWA POU KONSTWI GWADLOUP !

Travailleurs, Peuple de Guadeloupe : REBELLONS-NOUS ! Refusons cette vie qui nous est faite. Refusons de sacrifier nos enfants pour l’enrichissement dè onti pilo pwofitan .

LUTTONS POUR :

· L’arrêt de la pwofitasyon sur les prix des marchandises, de l’eau et des carburants ;

· L’unification des travailleurs, des organisations et du Peuple de Guadeloupe ;

· Le développement économique, social et culturel de la Guadeloupe ;

ANSANM ANSANM :

. Refusons la remise en cause de nos acquis sociaux !

. Refusons le démantèlement des statuts et conventions collectives !

. Exigeons des salaires décents et l’application de toutes les dispositions de l’accord BINO !

. Exigeons le maintien en service des hôpitaux de Marie-Galante, du CHU, de Capesterre, la modernisation de l’usine de Grande-anse, …. !

. Exigeons des services publics de qualité et un service public de transport performant !

. Exigeons un véritable service public d’approvisionnement et de distribution de carburants !

. Exigeons la sauvegarde des terres agricoles, le développement de notre production et combattons le projet de port en eaux profondes !

. Exigeons un véritable service public de production et de distribution de l’eau à un prix unique !

. Refusons la destruction de notre environnement et rejetons le projet du téléphérique !

. Refusons notre empoisonnement par épandage de produits toxiques ;

. Défendons notre culture et construisons l’école de la réussite !

. Exigeons la priorité d’accès aux postes à responsabilité pour les cadres Guadeloupéens !

. Exigeons un véritable plan d’urgence pour la formation et l’insertion des jeunes !

. Développons la création littéraire et artistique ;

. Encourageons et valorisons nos créateurs, nos artisans et producteurs ;

. Exigeons le respect de toutes les dispositions de l’accord du 04 mars 2009 ;

. Exigeons l’annulation des poursuites et condamnations à l’encontre des syndicalistes et le respect des libertés syndicales ;

LKP appelle l’ensemble des travailleurs, artisans, agriculteurs, pêcheurs, femmes, jeunes, chômeurs, handicapés, personnes âgées, dans les jours qui viennent à intervenir directement, à discuter, à échanger, à débattre, à organiser dans les entreprises, des assemblées générales, dans les quartiers, les communes, des comités, des groupes de discussion, des lieux de « bokantaj a pawol » des « lyannaj a pawol » afin de faire émerger leurs revendications les plus urgentes et leurs aspirations pour leur propre devenir.

PARTICIPONS AUX MEETINGS :

VENDREDI 09 Mars 2012 : Au Bourg de Goyave (Port de Pêche)
VENDREDI 16 Mars 2012 : Port-Louis à Beauplan
MARDI 20 Mars 2012 : Place Tricolore à Sainte Rose
VENDREDI 23 Mars 2012 : Devant La Poste de BASSE TERRE
LUNDI 26 Mars 2012 : Douvan BIK la Lapwent


PARTICIPONS MASSIVEMENT A LA JOURNÉE D’ACTIONS ET DE MOBILISATION
Rendez-vous à 9 H 00 douvan Mityalité Lapwent

POU PRÈMYÉ KONVWA POU KONSTWI GWADLOUP

ANSANM ANNOU KONSTWI GWADLOUP !


http://ugtg.org/article_1747.html
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Re: Appel à la grève générale en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 10 Mai 2012, 17:14

le LKP appelle à la grève générale illimitée en Guadeloupe à partir d'aujourd'hui.

Le LKP lance une nouvelle grève générale illimitée en Guadeloupe

Le LKP, collectif d'organisations syndicales, politiques et culturelles à l'origine du mouvement social qui avait paralysé la Guadeloupe durant quarante-quatre jours début 2009, a lancé jeudi 10 mai un nouvel appel à la grève générale illimitée pour protester "contre la vie chère".

Pour la première fois depuis la création du "Le Lyiannaj kont pwofitasyon" (LKP), la manifestation traditionnellement organisée le matin du premier jour de grève a été reportée à 16 heures locales (22 heures à Paris), les grévistes éventuels étant invités à "se mobiliser sur leurs lieux de travail".

Tôt jeudi matin, des gendarmes mobiles étaient positionnés en plusieurs points routiers stratégiques de la région de Pointe-à-Pitre, et notamment aux entrées de la zone industrialo-commerciale de Jarry, où sont concentrés la plupart des emplois de l'île.

En prélude à cette grève, le personnel d'une quinzaine des 108 stations-service insulaires avait observé la veille des arrêts de travail qui avaient engendré un mouvement de panique chez les automobilistes. Par ailleurs, d'importantes files d'attente ont été observées devant toutes les stations-service, sur des routes déjà encombrées après les inondations de l'avant-veille.

PRIME DE 200 EUROS

Le porte-parole et leader du LKP, Elie Domota, a indiqué jeudi matin sur plusieurs radios que "les travailleurs ont été appelés à former des piquets de grève dans leurs entreprises" puis à "se rassembler" à Pointe-à-Pitre.

Le LKP revendique notamment l'application immédiate de la clause de convertibilité de l'accord Bino, qui avait mis fin en 2009 à la crise sociale et prévoyaiott à partir de mars le versement d'une prime de 200 euros par les entreprises.

Le précédent mot d'ordre de grève générale reconductible lancé par le LKP le 27 mars s'était limité à un défilé réunissant "plus de 10 000 personnes" selon lui, et 3 500 selon la préfecture. Depuis la fin du mouvement social de 2009, le LKP a déjà appelé à plusieurs grèves générales illimitées qui se sont réduites à des grèves sans lendemain seulement dans quelques entreprises et la fonction publique.

http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Solidarité avec les travailleurs de Guadeloupe, meetings

Messagede bipbip » 10 Juin 2012, 15:40

A l’invitation du Comité international contre la répression (CICR) et de plus de quatre cent cinquante syndicalistes de toutes appartenances, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), Porte parole du LKP, Elie DOMOTA, effectuera une tournée de meetings pour l’arrêt de la répression antisyndicale en Guadeloupe, l’arrêt de tous les procès contre des syndicalistes pour des actes relevant de leur mandats syndicaux, la levée de toutes les sanctions et le respect des accords.

LYON : Lundi 11 juin, 18 h 30, Bourse du travail ;

NANTES : Mardi 12 juin, 17 heures, Bourse du travail (salle F) ;

PARIS : Mercredi 13 juin, 18 h 30, grande salle de la Bourse du travail (3, rue du Château-d’Eau) ;

LILLE : Jeudi 14 juin, à 18 h 30, salle municipale d’Hellemmes ;

LIMOGES : Vendredi 15 juin, 20 h 30, salle Auguste-Blanqui.
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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 29 Nov 2013, 16:11

Appel à mobilisation pour le 5 décembre

TRAVAILLEURS, JEUNES, CHÔMEURS, RETRAITÉS, ÉTUDIANTS, LYCÉENS,

Le 05 DÉCEMBRE 2013, les organisations syndicales CFTC, CGTG, FO, FSU, SOLIDAIRES FPG, SPEG, SUD-PTT GWA, UGTG, UNSA appellent l’ensemble des Travailleurs de Guadeloupe à une journée de grève et d’actions. Dans les entreprises et les administrations, il est temps de faire entendre notre colère !

UN GOUVERNEMENT CONTRE LES TRAVAILLEURS !

Des mesures toujours plus dures frappent notre classe. Dans le public comme dans le privé, les difficultés s’accumulent. Au nom de la compétitivité, l’Etat continue à faire des cadeaux aux patrons. L’Accord National Interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013, signé avec la complicité de certains syndicats, réduit à néant des années d’avancées sociales remportées de haute lutte. Il donne la possibilité aux patrons de baisser les salaires, d’augmenter la durée du temps de travail et de licencier encore plus facilement. L’ANI remet en cause les maigres acquis du Code du travail.

DES PATRONS VOYOUS !

En Guadeloupe, des patrons voyous refusent de reverser les charges sociales prélevées sur la paie des salariés, en essayant de faire croire que leurs entreprises sont en difficulté. Il leur suffit de bloquer pour obtenir le droit de continuer à ne pas payer leurs dettes sociales et fiscales.

UNE POLITIQUE DE RÉGRESSION SOCIALE

Dans le même temps, les travailleurs sont les seuls à payer les frais de la crise. Le gouvernement accentue l’injustice fiscale et les inégalités sociales :

· par l’augmentation de la TVA, qui va encore affaiblir le pouvoir d’achat des classes populaires qui subissent déjà durement, en Guadeloupe, la pwofitasyon imposée par les grands groupes de l’import-distribution,

· par les exonérations et autres niches fiscales généreusement octroyées aux grandes entreprises et aux contribuables les plus fortunés,

· par l’allongement du nombre d’annuités nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein qui entraînera mécaniquement une baisse des pensions perçues par les travailleurs retraités.

Le chômage et la précarité augmentent et touchent plus de 70 000 salariés en Guadeloupe ; en particulier les jeunes dont 60% sont au chômage. La misère, la pauvreté et la précarité font des ravages obligeant nombre de chômeurs à accepter des emplois non déclarés ou sous-payés.

Les fins de mois sont difficiles, y compris pour ceux qui ont un salaire ; l’impossibilité de se soigner, le manque de perspectives pour les jeunes constituent donc le lot quotidien des salariés, chômeurs et retraités.

Les plans de licenciement détruisent nombre de familles et jettent à la rue des centaines et des centaines de travailleurs guadeloupéens : Auto Guadeloupe : 48 licenciements, Rice Quick : 43, Carrefour Milenis : 24, Soprest’iles : 70, Catering PTP : 19, Gaddarkhan : 20, SOCREMA : 18, SOCANET : 45, Kawann Beach Hôtel : 26, CHU : 500 prévus, IRHT : 20, CENTRE MEDICO SOCIAL : 38, Guadeloupe 1ère, Stations services, UAG, ….

Dans la fonction publique, la prétendue « modernisation de l’action publique » (MAP) n’est, en réalité, qu’un vaste plan de suppression d’emplois au détriment du bien-être des usagers, de la qualité et de l’efficacité du service public.

À BAS LA RÉPRESSION !

Face à la férocité du patronat, soutenu par l’Etat-patron et le Gouvernement, les travailleurs n’ont d’autre choix que de se regrouper et de se battre.

Ainsi, les travailleurs doivent faire face à la machine répressive de l’Etat : les gendarmes, les flics, les huissiers et les tribunaux qui tentent de les faire taire en distillant aveuglément amendes, prison avec sursis, prison ferme et autres prélèvements ADN. Cette farouche répression a pour but de diaboliser et de criminaliser l’action syndicale, tout en terrorisant ceux qui luttent. Ainsi, ce 05 décembre, ce sont deux délégués de Carrefour Milenis qui sont convoqués devant la justice à la demande des Despointes. Des dizaines de militants de l’UGTG ont déjà subi et continuent à subir le même sort.

Malgré cette répression accrue, TRAVAYÈ PA KA FÈ DÈYÈ ! Car notre force, c’est le combat de masse. Rien dans ce pays comme ailleurs ne se fait sans notre travail ! Notre arme c’est notre masse et notre présence au cœur de la production ! Servons-nous de cette arme ! Faisons comprendre à nos exploiteurs et à l’Etat qui est de leurs côtés que nous pouvons les faire reculer en les privant de notre force de travail !

TRAVAYÈ DOUBOUT - PON DISOU PA PÈD !

Le 05 décembre, affirmons notre force et notre détermination en participant massivement, tous secteurs confondus, privé et public, à la ville comme à la campagne, salariés, chômeurs, précaires, jeunes et retraités, à la journée d’action, de mobilisation, de grève et de manifestation !

SEULE LA LUTTE PAIE !

Pour arracher nos revendications, nous devons tous revenir à la lutte ! C’est par la lutte de tous, dans toutes les entreprises et jusqu’au bout, que nous aurons satisfaction ! Plus nous serons nombreux à nous mobiliser le 05 décembre, plus nous serons en mesure de continuer l’action et de l’élargir pour arracher nos revendications.

TRAVAILLEURS, JEUNES, CHÔMEURS, RETRAITÉS, ÉTUDIANTS, LYCÉENS,

Le 05 décembre doit être une première étape pour dénoncer et combattre :


La répression patronale et judiciaire, les licenciements, le démantèlement des services publics, l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013, la pwofitasyon sur les prix, les augmentations des taxes et des impôts en tous genres, la précarité, la misère et la pauvreté.

Le 05 décembre doit être une première étape pour exiger :

Le respect de l’Accord BINO, une augmentation substantielle des salaires et une revalorisation des minimas sociaux, le respect des conventions collectives, l’ouverture des négociations de branches, de meilleures conditions d’hygiène, de sécurité et de Travail.

C’EST TOUT LE PATRONAT ET L’ÉTAT QU’IL FAUT CONTRAINDRE À RECULER !

TRAVAILLEURS, JEUNES, CHÔMEURS, RETRAITÉS, ÉTUDIANTS, LYCÉENS, PARTICIPONS MASSIVEMENT AUX MEETINGS D’INFORMATION - 19 H


- Mardi 12 Novembre au Moule (Place de la Mairie)

- Vendredi 15 Novembre à Capesterre Belle-Eau (Place de la Mairie)

- Mardi 19 Novembre à Petit-Canal (Douvan Schœlcher Shop)

- Mardi 26 Novembre à Sainte-Rose (Place Tricolore)

- Jeudi 28 Novembre à Pointe-à-Pitre (Douvan Mityalité)

- Mardi 03 Décembre aux Abymes (Grand-Camp boulangerie Epicentre)

ANSANM-ANSANM, Travayè É pèp GWADLOUP

- Refusons d’être réduits à être de vulgaires consommateurs-payeurs ;

- Refusons de sacrifier nos enfants pour l’enrichissement a ontipilo pwofitan ;

- Exhortons les travailleurs de tous les secteurs d’activité à participer massivement à la mobilisation du 05 décembre et à s’organiser pour le respect de tous les accords signés ;

- Apportons notre solidarité la plus large aux Travailleurs en lutte et aux Salariés licenciés.

9H : RASSEMBLEMENT DEVANT LA MAIRIE DE POINTE-À-PITRE

14H : SOLIDARITÉ DEVANT LE TRIBUNAL DE POINTE-À-PITRE


CFTC - CGTG – FO - FSU - SOLIDAIRE FINANCES PUBLIQUES GUADELOUPE -SPEG - SUD PTT GWA - UGTG - UNSA


http://ugtg.org/article_2049.html
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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 20 Avr 2014, 11:18

Appel 1er mai

WOULO POU 1 MÉ 2014 ! Vive la lutte internationale des travailleurs

A.N.I. et PACTE DE RESPONSABILITE : DES CADEAUX AU PATRONAT.

Ce 1ier Mai se déroule dans un contexte où les politiciens, à la solde des capitalistes ont promis dans toutes les communes, période électorale oblige, monts et merveilles à la population : créations d’emplois, baisse du chômage, baisse des impôts, investissements à tout bout de champ, insertion de la jeunesse, prise en charge des personnes âgées …. Il y a deux ans, François HOLLANDE président actuel de la France promettait dans une litanie de « Moi Président de la République … » de se battre contre le monde de la finance ennemi invisible selon lui. Aujourd’hui c’est ce même François HOLLANDE qui pactise avec ses amis de la finance et du patronat au détriment des travailleurs et des plus pauvres.

En témoigne L’Accord National Interprofessionnel (ANI) qui remet en cause les garanties du code du travail et des conventions collectives notamment en facilitant les licenciements.

L’âge de départ à la retraite est sans cesse reculé. L’exclusion, la pauvreté et la misère progresse. Dernière trouvaille du Gouvernement HOLLANDE : le pacte de responsabilité qui donne plus de 30 milliards d’euros d’exonérations aux patrons financés par la destruction des emplois publics et la dislocation des services publics.

En Guadeloupe, tout est fait pour supprimer l’accord BINO par le non respect de l’article 2 (la base de référence est le salaire de base) et la remise en cause de l’article 5 (clause de convertibilité).

SENDIKALIS PA KRIMINÈL ! RÉPRÉSYON AWA !

Face aux attaques de l’Etat et du patronat, les travailleurs s’organisent et luttent. C’est le cas des travailleurs de la commune de Deshaies, de Jocelyn Pinard en grève de la faim depuis plus d’un mois pour réclamer justice et réparation au groupe TOTAL. C’est le cas de nombreux délégués syndicaux comme Elie Varieux. C’est le cas aussi des travailleurs de BMW, de ceux de Maurice Selbonne et Beauperthuy, ….. La seule réponse de l’Etat colonial : La répression. Jugez-en :

- Des travailleurs et la CGTG sont trainés devant les tribunaux par les révisionnistes du centre commercial Milenis qui ont construit leur fortune sur l’esclavage.

- Un cadre hospitalier poursuit des syndicalistes après huit années, pour une soit disant séquestration opérée lors d’une grève.

- Le secrétaire général adjoint de l’UGTG Charly LENDO est traduit devant les tribunaux pour homicide involontaire indirect. Il est tenu pour responsable de la mort accidentel d’un jeune motard en 2009, lors des manifestations du LKP. Diabolisation et criminalisation de l’action syndicale pour faire taire les syndicats par tous moyens. NOU PÉKÉ LAGÉ !

UNE JEUNESSE SACRIFIEE
UN SYSTEME EDUCATIF EN PERIL


La jeunesse guadeloupéenne dynamique et volontaire aspire à travailler et à contribuer au développement de son pays. Celle-ci refuse d’être enfermée entre les quatre murs que sont le chômage, l’alcool, la drogue, la violence. D’autant qu’il ne lui est proposé que des contrats précaires sans perspectives d’avenir. La situation calamiteuse de l’école en Guadeloupe ne permet pas de répondre aux besoins de cette jeunesse. Une école qui ne tient pas compte des réalités historiques, culturelles et géographiques de notre Pays. Au lieu de chercher les moyens pour faire face aux problèmes auxquels notre école est confrontée, le rectorat de la Guadeloupe persiste à conduire avec le plus grand zèle une politique marquée par les suppressions de postes, 31 postes au 2nd degré à la rentrée 2014 et l’augmentation des emplois précaires.

Suite au chaos créé par la scission de l’université des Antilles et de la Guyane, l’intersyndicale de l’université s’est mobilisée pour exiger le maintien en Guadeloupe de tous les postes de titulaires et non titulaire, le respect du choix de la communauté universitaire de la Guadeloupe, un service public d’enseignement supérieur performant en terme de réussite des étudiants et de développement de territoire dans son bassin caribéen.

Dans ce contexte de faillite des institutions, il est proposé aux jeunes en situation d’échec scolaire, une école de la deuxième chance qui, en réalité, ne propose aucune formation diplômante contrairement à l’AFPA, organisme de formation supprimé par Victorin LUREL.

GWADLOUP AN SOUFRANS !

- Plus de 30% de la population active est au chômage ;

- Le revenu annuel net imposable moyen est inférieur de 7000 euros à celui de la France ;

- Près de 60% des jeunes de 16-25 ans est sans emploi ;

- Le scandale des marchés publics exécutés par des travailleurs exploités venus d’ailleurs alors que les compétences guadeloupéennes existent sur place ;

- Plus de la moitié des guadeloupéens est touchée par la misère, la précarité, l’exclusion ;

- Près de 5000 familles « survivent » grâce à l’aide alimentaire ;

- 23% de la population totale, soit 93000 personnes, sont des bénéficiaires ou des ayant droits du RSA ;

- la dilapidation des terres agricoles au profit de la spéculation immobilière ;

- L’empoisonnement de nos terres et de nos êtres à la chlordécone et autres pesticides ;

- Plus de 1300 jeunes sortent du circuit scolaire, chaque année, sans formation, ni qualification ou diplôme ;

- L’illettrisme qui touche près de 25 % de la population guadeloupéenne ;

- Une jeunesse en détresse qui n’a comme seule voie d’avenir que les déviances sociales ;

- Une morbidité générale caractérisée par des maladies chroniques non contagieuses et évitables (diabète, insuffisance rénale chronique, hypertension artérielle, asthme, insuffisance cardiaque chronique) –autant d’affections liées principalement au mode de vie, à la mauvaise nutrition, à la précarité, à la pauvreté et à la sédentarité, … ;

- La mort programmée de la production agricole, de l’agro transformation, de la petite industrie et de l’artisanat par la mise en œuvre du projet de port en eau profonde ;

- La gestion scandaleuse de la ressource en eau sous la mainmise des multinationales en complicité avec les élus et cela au mépris des intérêts, du droit à la santé et des conditions de vie du Peuple de Guadeloupe ;

- L’escroquerie des lois et décret LUREL sur les prix des marchandises et le prix des carburants qui ont légalisé la pwofitasyon des importateurs distributeurs et des compagnies pétrolières sur nous, Guadeloupéens ;

JENN, TRAVAYÈ, CHOMÈ, RÈTRÉTÉ DOUBOUT ! Une seule réponse : LA LUTTE ; ET ENCORE ET TOUJOURS LA LUTTE !!!

Ce sont les travailleurs et le peuple an Mouvman, an Konsyans, an balan épi owganizasyuon a yo ké pòté rimèd pou rété gaya, vwè klè é vansé si yo pou kalbandé tout pwofitasyon.

La formation la conscientisation des travailleurs et du peuple pourra les guider dans cette lutte sans merci contre le patronat, le monde de la finance et les politiciens à leur solde. En cette année 2014 l’unité des travailleurs et du peuple de Guadeloupe est plus que jamais salutaire pour se battre :

CONTRE

• Le non respect des accords signés ;

• Les suppressions de postes, les licenciements et la multiplication des emplois précaires ;

• L’échec scolaire et le chômage des jeunes ;

• Le gel des salaires, l’augmentation des prix, des impôts et des cotisations sociales ;

• La répression antisyndicale ;

POUR

• L’arrêt des licenciements et l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs ;

• L’arrêt des contrats précaires et leurs remplacements par des CDI ;

• Une offre d’emploi pérenne pour la jeunesse

• La préservation de tous les moyens affectés sur le pôle universitaire de Guadeloupe,

• Une école et une université au service de notre jeunesse ;

• La revalorisation des retraites, des prestations et l’augmentation des salaires ;

• La préférence à l’emploi des guadeloupéens ;

• Un service public de production et de distribution de l’eau…

TRAVAYÈ, JÈNN, CHOMÈ, RÈTRÉTÉ, ANNOU KONTÉ SI FÒS ANNOU, SÉ LALIT KA PÉYÉ ANSANM NOU KÉ GANGNÉ ! VIVE LA LUTTE INTERNATIONNALE DES TRAVAILLEURS SANBLÉ 8:30 douvan linivèwsité Fouyòl

CFTC/CGTG/FAEN-SNCL/FO/FSU/SOLIDAIRES/SPEG/SUD-PTT GWA/UGTG/UNSA

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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede bipbip » 26 Oct 2014, 12:01

73 salariés sont en grève depuis le 21 octobre 2014 à l’hôtel SALAKO

Depuis le 21 Octobre, les 73 salariés permanents de l’hôtel SALAKO sont en grève.

Que réclament – ils ?

Principalement l’application de la convention collective des hôtels de Guadeloupe, l’application de l’accord BINO et l’arrêt de la précarité.

Face à eux, un mercenaire de l’hôtellerie qui a supprimé de façon unilatérale l’application de la convention collective des hôtels de Guadeloupe qu’il juge plus avantageux que celle appliquée en France.

Mieux encore, il refuse d’appliquer l’accord BINO, accord que le Groupe Fabre Domergue, propriétaire de cet établissement, a signé en mars 2009 et cela après avoir reçu des aides de l’Etat sous forme de RSTA, d’exonérations de charges, de défiscalisation, de CICE, d’aide à la rénovation, etc…. Et comme d’habitude, le Conseil Régional de Guadeloupe vient de voter une aide de 2,5 millions d’euros pour le groupe FABRE sans aucune contrepartie.

Dans le même temps, les salariés de l’AUBERGE DE LA VIEILLE TOUR qui avaient entamé une grève le même jour, pour les mêmes revendications, ont signé un accord dès le lendemain. Il est vrai que cela aurait fait scandale que deux ministres de la république, Ségolène ROYAL et Georges PAU-LANGEVIN puissent séjourner dans un hôtel qui ne respecte pas le droit du travail. S’il n’y avait pas cette visite, travayè té ké la toujou. ………

Par contre au SALAKO, pas de ministre attendu alòs, yo vé jouwé pourisman a grèv la.

Face au mépris et à l’injustice, l’UGTG :

- Exhorte l’ensemble des travailleurs du SALAKO à poursuivre la lutte dans l’unité et la solidarité jusqu’à la satisfaction de leurs justes revendications ;

- Appelle l’ensemble de ses militants a pòté solidarité pou travayè SALAKO pou yo gannyé rèvandikasyon a yo davwa yo ni rézon

NON AU MEPRIS – NON A L’INJUSTICE- RESPEKTÉ TRAVAYÈ !

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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 04 Jan 2015, 01:57

Mercredi 14 janvier 2015

Meeting

Pour l'arrêt de la répression antisyndicale en Guadeloupe

Pour la relaxe de Charly Lendo, ancien secrétaire général adjoint de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG)

à 18h, Bourse du Travail de Paris, 3 rue du château d’eau

La grève générale qui a eu lieu en Guadeloupe en 2009, grève qui a duré quarante-quatre jours, a rassemblé des dizaines de milliers de travailleurs avec leurs organisations, soutenus par la population laborieuse. Au cours de ce mouvement, de nombreux barrages routiers ont été dressés à différents endroits du pays. Sur l'un de ces barrages, un jeune motard a trouvé une mort tragique.

Le 20 janvier 2015, Charly Lendo, ancien secrétaire général adjoint de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), est convoqué au tribunal de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) accusé « d'homicide involontaire »… Ce procès est une provocation contre le mouvement syndical.

Depuis cinq ans, ce sont plus de cent militants et responsables syndicaux de Guadeloupe qui ont été convoqués par la justice. Rapporté à la popu- lation salariée de l'Hexagone, ce chiffre correspond à environ quinze mille militants syndicalistes convoqués par la justice pénale.

Il s'agit d'une marche à la criminalisation de l'activité syndicale. Cette répression syndicale s'accompagne, de la part du patronat (Medef), d'une multiplication des délits d'entrave, de pressions de toutes natures, sans parler des licenciements.

A la veille du procès de Charly Lendo, le 20 janvier 2015, en nous rassemblant à la Bourse du travail, nous exprimerons notre solidarité ouvrière à l'égard des syndicalistes de Guadeloupe et exigerons la relaxe pure et simple de Charly Lendo.

En défendant les libertés syndicales, le droit de revendiquer pour les organisations syndicales de Guadeloupe et pour leurs militants, nous défen- dons le droit de nos organisations à agir librement, nous nous défendons nous-mêmes.

Sous la présidence du Comité international contre la répression (pour la défense des droits politiques et ouvriers, CICR), prendront la parole :
• un représentant de l'UGTG, qui apportera le salut d'Elie Domota, secrétaire général de l'UGTG,
• des responsables syndicaux de l'Hexagone,
• Etc…

Le CICR, répondant à l'appel d'Elie Domota, se rendra au procès de Charly Lendo, à Pointe-à-Pitre le 20 janvier 2015.


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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 14 Jan 2015, 16:36

PROCES LENDO : LÉTA FWANSÉ VÉ CHIKAYÉ UGTG

PARTICIPONS MASSIVEMENT AU GRAN SANBLÉ KONT RÉPRÉSYON
MAWDI 20 JanvyÉ 2015
à 2zè douvan tribunal lapwent.

Charly LENDO, ancien Secrétaire Général Adjoint de l’UGTG est poursuivi pour homicide involontaire indirect. Il est tenu pour responsable de la mort accidentelle d’un jeune motard survenue en février 2009 durant la mobilisation du LKP.

Depuis le mouvement LKP de 2009, ce sont plus de 100 militants syndicalistes de l’UGTG qui ont été convoqués par la justice alors qu’ils ne faisaient qu’exercer leur mandat syndical. Rapporté à la population salariée de la France, ce chiffre correspond à 15 000 militants syndicalistes convoqués devant les tribunaux. Même les avocats défenseurs des syndicalistes ont fait l’objet de pressions visant à les empêcher d’exercer leur métier. Ce sont aussi bon nombre de délégués syndicaux qui sont licenciés.

C’est une guerre contre l’UGTG, contre les Travailleurs. Men NOU TOUJOU LA !

A travers Charly LENDO, c’est l’UGTG qui est visée. L’objectif du pouvoir : criminaliser et diaboliser l’action syndicale. Il faut marquer les esprits. Il faut terroriser les militants syndicaux et disloquer les organisations syndicales. Il faut faire peur. Men NOU PA PÈ !

Le patronat, soutenu par l’Etat, s’attaque aux acquis sociaux des travailleurs et des larges masses. C’est la remise en cause des seuils sociaux et de la représentativité des syndicats. C’est le piétinement du repos dominical et de la réglementation du travail nocturne avec la complicité du préfet et des maires. C’est le refus de toute négociation en branche professionnelle. C’est aussi la remise en cause du salaire minimum, des 35 heures, des jours fériés. C’est le piétinement de l’Accord BINO.

En vérité, il s’agit de détruire toutes les réglementations qui protègent les travailleurs et singulièrement les plus vulnérables, au nom de l’argent roi. Pou YO : La loi, c’est le marché. Le code du travail est un obstacle. NOU KA DI AWA !

Nous l’avons compris, tout comme Michel MADASSAMY en 2001, il fallait donc en épingler un et leur choix s’est naturellement porté sur Charly LENDO, « la bête noire » des patrons magouilleurs de l’hôtellerie. On le voit bien, l’Etat veut sa revanche.


NOU PARÉ – NOU PÉKÉ FÈ DÈYÈ, NOU SÉ PITIT A KONBATAN !!

L’UGTG APPELLE SES MILITANTS ET ADHERENTS A S’ORGANISER DANS TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITE, DANS TOUTES LES ENTREPRISES POUR FAIRE FACE A LA REPRESSION ANTI SYNDICALE ET AU DEMANTELEMENT DES DROITS SOCIAUX. VAYAN SE KONBATAN !


PARTICIPONS MASSIVEMENT AU :
GRAN SANBLÉ KONT RÉPRÉSYON :

MAWDI 20 JANVYÉ 2015
A 2zè DOUVAN TRIBUNAL LAPWENT.

RÉPRÉSYON AWA – SENDIKALIS PA KRIMINÈL !

http://ugtg.org/article_2171.html
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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede bipbip » 22 Jan 2015, 09:09

Guadeloupe : Forte mobilisation pour le procès de Charly Lendo

France Antilles, 21 janvier 2015 :

Le procès du syndicaliste Charly Lendo s’est déroulé, ce mardi, au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.

A l’issue des débats, peu après 19 heures, le tribunal a mis sa décison en délibéré au 3 mars prochain.

Ce dirigeant de l’UTHTR-UGTG et ancien secrétaire général adjoint de l’UGTG, comparaissait devant les juges pour homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et entrave à la circulation.

Les faits remontent au 21 février 2009, en plein cœur de la grève générale de 44 jours menée par le LKP. Stevens Fiston, 23 ans, se tue à moto en percutant un barrage à Saint-François érigé dans le cadre des événements.

Ce qui est en jeu au cours de ce procès, c’est la responsabilité indirecte du syndicaliste à l’origine du barrage en question.

Le procureur adjoint a requis la relaxe pour homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger et laisse le tribunal décider pour ce qui est du délit d’entrave.

Outre ses conseils, Charly Lendo a pu également compter sur le soutien de nombreux partis politiques et syndicalistes, de Guadeloupe, Martinique et de l’Hexagone, venus, pour certains, en nombre devant le tribunal : UGTG, Combat ouvrier, Force ouvrière, Cippa d’Alain Plaisir, Syndical Solidaires Sud, centrale syndicale des travailleurs martiniquais, parti communiste etc. Ils dénoncent tous « la répression antisyndicale » dans cette affaire.

https://communismeouvrier.wordpress.com ... rly-lendo/
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Re: Luttes en Guadeloupe

Messagede Pïérô » 11 Mar 2015, 15:08

VAYAN SE KONBATAN ! Organisons la contre offensive syndicale et populaire kont pwofitasyon TOUS EN GRÈVE LE 26 MARS 2015 !

Camarades, Travailleurs,

- Militants des Unions UTHTR, UTS, UTSSD, UTT, UNASS, UTE, UTED, UTPP, ULTP, ULTEA, UTV, STMG, UTC, UEC, et UTAS ;

- Militants des Secteurs de la SÉCURITÉ, du BTP, et de l’Industrie, des Banques Assurances Mutuelles et Immobilier, de l’Emploi et de la Formation, de l’Eau, de l’Environnement et des Déchets, des Sports et Loisirs, du nettoyage, de l’agriculture et de l(Industrie Sucrière, du Transport Terrestre et Maritime ;

- Militants de l’UGTG,

Aujourd’hui la situation est grave. Dans tous les secteurs d’activité, publique ou privé, les patron et l’Etat remettent en cause les garanties sociales des travailleurs, des retraités, des chômeurs, des jeunes, des masses laborieuses. C’est une offensive généralisée contre les acquis sociaux et les garanties sociales arrachées de hautes luttes.

Ainsi, CICE, Pacte de responsabilité, loi Macron, loi sur la vie chère, décret Lurel ..., sont autant de dispositifs, mis en place sous l’injection du MEDEF, pour détruire toutes les réglementations qui protègent les travailleurs et les peuples. Il s’agit de démanteler le code du travail, d’anéantir les statuts et les conventions collectives qui sont autant d’obstacles à la loi des marchés à leurs yeux.

Aucun secteur n’est à l’abri. Au nom de la sacro sainte croissance économique, le code du travail, les statuts publics, les convention collectives, les accords de branche, ... sont considérés comme des obstacles à la liberté d’entreprendre. Il faut donc les casser, les démanteler, les détruites.

Leur crédo : Plus de profits encore et encore et surtout moins de protection pour les travailleurs et particulièrement, les plus démunis.

Camarades, Militants de l’UGTG, nous faisons partie de cette grande famille qui s’est forgée dans la lutte ; dans la lutte pour la liberté ; dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie ; dans la lutte pour la dignité et le respect ; dans la lutte kont pwofitasyon ; dans la lutte pour la vie. Aussi, nous nous devons de mener la contre-offensive et nous rebeller avan i tro ta.

Camarades, Militants de l’UGTG, nou an danjé. Le gouvernement HOLLANDE est la solde du MEDEF et transforme toutes les revendications du patronat en loi. Jugez-en :

- Remise en cause des seuils sociaux et de la représentativité des syndicats ;

- Suppression des acquis sociaux gagnés de hautes luttes ;

- Généralisation du travail du dimanche et du travail de nuit ;

- Suppression des 35 heures et des jours fériés ;

- Démantèlement du code du travail, des statuts et des conventions collectives ;

- Précarité, temps partiel imposé, gel des salaires et augmentation de la durée du travail ;

- Renforcement de le répression anti-syndicale !

Malgré toutes les aides reçues du CICE, du pacte de responsabilité, ..., le patronat refuse embauches et négociations collectives. Bien au contraire, il dénonce les convention et les accords existants. NOU PE PE ASEPTE SA !

Camarades, Militants de l’UGTG. En réalité, il s’agit toujours d’enrichir on ti pilo pwofitan, au nom de l’argent roi et cela au détriment des travailleurs et des peuples.

Les attaques fusent de partout. Les prix des carburants sont toujours aussi haut, les coupures d’eau se multiplient, les écoles ferment, le chômage augmente, notre jeunesse est dans la rue. Plus que jamais, nous devons réagir et dire AWA ! ARETE MASAK-LA !

NOU LAS PRAN, NOU SE PITIT A KONBATAN ! FO NOU DOUBOUT !

Dans ce contexte de remise en cause de nos droits fondamentaux et de nos acquis, nous devons, partout dans les entreprises, dans tous les établissement publics et privés, méné la lutte sans relâche : Sanblé, owganizé, konsyantizé, palé, rèkonstwi, mobilizé tout travayè é nouri lalit pou tiré pyé annou an vyé souliyé. DAVWA DAMEN PA SENTEN !

WI, SE REBELLER EST JUSTE ! Désobéir est un devoir, Agir est nécessaire !

Face à la volonté de zonbifikasyon mise en oeuvre en Guadeloupe par l’Etat colonial français et les politiciens à leurs bottes, il faut continuer à croire et à développer notre UGTG, outil de conscientisation et de libération des Travailleurs et du Peuple de Guadeloupe an filaj a SOLITUDE, DELGRES, IGNAS, MASSOTO, PALERME.

Travailleurs, Militants de l’UGTG : Exigeons notamment :

- L’ouverture des négociations dans toutes les branches professionnelles sur les salaires, la formation, la protection sociale, la qualification, l’exercice du droit syndical, etc, ... ;

- Le respect des conventions collectives de Guadeloupe, des statuts et accords de branche ;

- Le développement de la formation et de l’emploi des jeunes ;

- L’application de l’Accord Jacques BINO et de l’Accord du 04 mars 2009 ;

- Le respect de la représentativité des organisations syndicales ;

- La sauvegarde et le développement des services publics ;

Toupatou si latè kon isidan, les Travailleurs et les peuples se révoltent contre l’exploitation capitaliste et colonialiste. Nou ni rézon, annou kontinyé nouri lalit, annou pran chimen a lalit.



PARTICIPONS MASSIVEMENT AU MEETING D’INFORMATION

Mardi 10 mars - 19h : Devant la mairie du Moule

Vendredi 20 mars - 19h : Bld maritime de Basse-Terre

Mercredi 25 mars - 19h : Place tricolore à Sainte-Rose

PA KONTE SI PYE A LEZOT POU MACHE... ANNOU PRAN CHIMEN A LALIT !

TOUS EN GRÈVE LE JEUDI 26 MARS 2015

UGTG, 6 maws 2015

http://ugtg.org/article_2195.html
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