Loi travail : la mobilisation du 16 novembre sera unitaire, mais pas trop
La CGT, Solidaires et Force ouvrière (FO) sont tombés d’accord sur une date de mobilisation, à l’issue de la réunion intersyndicale du 24 octobre. Ce sera le jeudi 16 novembre avec des appels à la grève. Parallèlement, un deuxième bloc syndical s’est formé autour de la CFDT publiant une adresse au gouvernement en vue des prochaines négociations sur la formation professionnelle.
Cap sur le 16 novembre. C’est la date choisie pour la prochaine journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles contre les ordonnances. À l’issue de deux réunions intersyndicales les 9 et 24 octobre, la CGT et Solidaires ont été rejoints par Force ouvrière pour une date commune. Elle est programmée avant l’arrivée à l’Assemblée nationale du texte de ratification des ordonnances de la loi travail.
« Nous essayons de voir au niveau des secteurs professionnels et localement où il est possible de faire partir des grèves reconductibles », explique Cécile Gondard-Lalanne, la porte-parole de Solidaires. Plusieurs fédérations à l’instar de Sud-Rail ou Sud-PTT souhaitent mettre en œuvre cette stratégie. Mais de l’aveu même de la syndicaliste, rien n’est encore assuré à trois semaines de la prochaine journée de mobilisation. Cependant, cette fois-ci la contestation pourra compter sur les troupes de FO à l’échelle confédérale. Lors des deux premières journées contre la loi travail du mois de septembre, la troisième organisation syndicale n’avait pas manifesté, même si la moitié de ses unions départementales et plusieurs fédérations avaient rejoint la mobilisation. Ce changement de ligne pourrait favoriser des intersyndicales dans certains secteurs.
Les difficultés pour construire un front syndical contre les ordonnances et une stratégie lisible pour mettre en échec le gouvernement ont conduit plusieurs professions à jouer cavalier seul pour sauver les meubles. Là où le rapport de force le permettait comme chez les routiers et les dockers, des accords séparés ont été conclus entre patronat et syndicats pour limiter la portée de la loi travail numéro deux. Autre secteur concerné : les raffineries. Au mois d’octobre, la fédération CGT de la Chimie a interpellé sa direction sur la stratégie confédérale avant de lancer au patronat de son secteur d’activité, un ultimatum pour le 23 octobre. En l’absence d’un accord, elle menace d’entamer des arrêts de travail. La réunion du 25 octobre avec les patrons du secteur pétrolier ayant échoué, l’appel est renouvelé pour le 23 novembre. La date interprofessionnelle du 16 novembre changera-t-elle le calendrier d’un mouvement reconductible dans les raffineries ?
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