Contre attaques du Code du travail et loi travail

Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 13 Jan 2017, 17:49

Samedi 14 janvier 2017 à Montreuil

Discussion autour du livre
« La loi travail et son monde »
Argent, précarité et mouvements sociaux.

à 19h30, Café-librairie Michèle Firk
La Maison de l’Arbre / La Parole Errante, 9 rue François Debergue, Montreuil (93)

Image

Nous discuterons le livre "Contre la loi travail et son monde" (éditions Eterotopia France, Paris, 2016), et ce sera l'occasion de revenir sur le printemps dernier, sur manifestations, l'organisation de comités d'action et la situation actuelle depuis la fin du mouvement.

« Onze ans après les émeutes des banlieues, dix ans après la lutte contre le CPE, six ans après les protestations contre la réforme des retraites, l'ensemble du territoire français est finalement réinvesti par une vague de contestation politique qui libère l'atmosphère de toutes les passions tristes qui ont pourri nos existences pendant cette année terrible qui a été le 2015. » L'ouvrage : Après une année marquée par les tueries de janvier et de novembre et par l'imposition de l'état d'urgence, la mobilisation contre la Loi Travail du printemps 2016, avec ses blocages de lycées et d'universités, ses cortèges de manifestants, ses Nuits debout et ses grèves syndicales, change le climat politique. Cet ouvrage parcourt les moments topiques qui ont scandé la mobilisation, en montrant comme le « long mars français » puise ses racines dans une histoire récente qui le précède et qui le dépasse. Les événements du printemps 2016 doivent ainsi être situés dans une perspective transnationale qui va de 1968 jusqu'aux luttes globales de 2011, en passant par le déclenchement de la crise en 2007-2008. Cette approche permet à l'auteur d'élaborer une vision d'ensemble de la crise en cours et des protestations qui l'ont accompagnée en mettant en lumière l'articulation entre le plan national français et celui de la gouvernance européenne. Les réformes néolibérales opérées par les gouvernements socialistes entrent en effet en forte résonance avec les normes en vigueur dans les différents contextes nationaux, même si les formes d'opposition et de résistance mises en place reflètent les spécificités françaises. Attentif à la composition subjective de la contestation, l'essai avance enfin une proposition passible d'alimenter le débat politique dans les mois à venir : la socialisation du revenu et son lien avec les luttes antiraciales.

L'auteur : Davide Gallo Lassere est chercheur précaire rattaché au laboratoire Sophiapol de l'Université Paris Ouest Nanterre la Défense.

Actuellement post-doctorant au Iuss de Pavie, il s'occupe de philosophie sociale, économique et politique et de théories monétaires et du capitalisme. http://www.eterotopiafrance.com/catalog ... son-monde/

Accès: entrée libre

https://openagenda.com/la-parole-errant ... -rencontre
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 28 Jan 2017, 12:25

Meeting unitaire régional

Paris lundi 30 janvier 2017

à 18h, Gymnase Japy, 2 rue Japy, Paris 11e

« Abrogation de la loi travail. Reprenons la parole ! »

Les salariés, les jeunes se sont massivement mobilisés pour contester « la loi Travail ».

En 2016, cette mobilisation unitaire a rassemblé des centaines de milliers de salariés dans les appels à la grève et dans plus de 13 manifestations en Ile de France et sur tout le territoire.
À défaut de majorité parlementaire, le Premier Ministre a utilisé par trois fois, le 49-3, pour imposer son projet qui fut promulgué le 8 août 2016.

En janvier 2017, une large majorité de français affirme toujours son opposition à l'application de cette loi. Cette loi minoritaire est contestée, son application va engendrer plus de précarité, faciliter les licenciements, affaiblir le code du travail… C'est une loi de recul social.

Ainsi, l'accord d'entreprise pourrait devenir la règle et conduirait à des remises en causes majeures : majoration de 10 % des heures supplémentaires dès la 36ème heure au lieu de 25 %, allongement du temps de travail, remise en cause des 35 heures, baisses des salaires.

Sous prétexte de préserver ou développer l'emploi, un accord d'entreprise pourrait s'imposer au contrat de travail y compris en matière de rémunération et durée de travail.

Cette loi est celle de l'inversion de la hiérarchie des normes.

Et si les fonctionnaires ne sont pas régis par le code du travail, cette inversion de la hiérarchie des normes dans le privé va augmenter les pressions pour s'affranchir des statuts dans la Fonction Publique.

Le combat contre l'application de cette loi doit être d'actualité dans toutes les entreprises, pour s'opposer à un patronat qui dès la parution des décrets est dans les « starting block » veut imposer son application, dénoncer les accords collectifs et tirer les droits collectifs et individuels vers le bas.

Parce qu'elle est nocive, la loi Travail doit être combattue pour ensemble obtenir son abrogation, pour ensemble dénoncer son application, contester la constitutionnalité de la nouvelle définition du licenciement pour motif économique, agir auprès de l'OIT contre de nombreux décrets contraires au droit du travail international …

Le meeting régional sera l'occasion de réaffirmer notre opposition à cette loi de recul social, de réactiver le débat autour des propositions pour un vrai droit du travail progressiste et donc pour le renforcement du code du travail.


https://paris.demosphere.eu/rv/52427
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 02 Fév 2017, 21:09

Radio. Echange avec un cheminot

Avec Anas,cheminot au Bourget et délégué syndical a sud rail Paris Nord,nous revenons sur le mouvement contre la loi travail du printemps dernier. Anas nous parlent aussi de sa vision politique de la société.

En début d’émission,nous avons par téléphone un salarié de la FNAC Champs-Élysées en gréve depuis 50 jours,pour l’annonce d’un rassemblement devant l’enseigne des Champs-Élysées ce Jeudi a partir de 18h.

à écouter : https://actualitedesluttes.info/?p=1540
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 04 Fév 2017, 15:40

Les opposants à la loi travail reprennent du poil de la bête

Lundi soir, l’intersyndicale CGT-FO-FSU-UNEF-UNL-FIDL a réuni 800 personnes lors d’un meeting réclamant une nouvelle fois l’abrogation de la loi Travail dont les effets négatifs se font désormais sentir dans les entreprises.

Les banderoles appelant au retrait de la loi travail derrière lesquelles défilaient, il y quelques mois, des centaines de milliers de personnes, ont été accrochées, lundi soir, au balcon du gymnase Japy, à Paris. Réunis à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-FSU-UNL-UNEF-FIDL (Solidaires s’étant retiré de l’initiative), près de 800 militants ont réaffirmé leur volonté de ne pas baisser les bras, plaidant pour l’abrogation du texte de loi lors d’un grand meeting régional.

... http://www.humanite.fr/les-opposants-la ... ete-631401
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 15 Fév 2017, 02:03

Toulouse, jeudi 16 février 2017

Conférence débat : Conséquences de La loi Travail, comment agir ?

conférence/débat suivie de discussions autour d'un apéro / tapas (entrée libre) :
Les décrets d'application sont tombés : conséquences de la loi travail : comment agir maintenant ?
avec : Culture&liberté, CEFI-Solidaires, Sud institut…

https://toulouse.demosphere.eu/rv/14685

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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 19 Fév 2017, 16:22

Premiers reculs liés à la loi Travail (El khomri), les articles 24 et 25 précipitent la disparition de centaines de Conventions Collectives jugées trop peu "représentatives" au 31/12/2016, dont la Convention Collective Nationale de la Restauration Ferroviaire.

Restauration Ferroviaire : NON à la casse de notre Convention Collective !

Le 15 décembre 2016, un appel national à la grève a été suivi par une grande partie des salariés de la Restauration Ferroviaire : LSG Linéaris, Elvetino, Momentum, Rail Rest, Facilit’Rail International et France, Newrest Wagons-lits France et International.

... https://www.change.org/p/restauration-f ... m=copylink
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 26 Fév 2017, 11:55

Loi Travail : Retours sur mobilisation

Dossier extrait du numéro 32 (janvier 2017) de la revue Contretemps
Pour en savoir plus : https://www.contretemps.eu/numero-32-contretemps

Au sommaire de ce dossier :
• Louis-Marie Barnier et Sophie Béroud La mobilisation contre la loi Travail : analyser un épisode aigu de la lutte des classes en France
• Jean-Claude Mamet Les trois défis du mouvement contre la loi Travail
• Louis-Marie Barnier Un mouvement contre le néolibéralisme
• Sophie Binet Loi travail : Quand le web rencontre la rue. Quelques enseignements de 5 mois d’une mobilisation innovante
• Eric Beynel Un mouvement social, et après ?
• Danièle Linhart La subordination, une clause archaïque

en lecture et téléchargement :
https://www.solidaires.org/Loi-Travail- ... bilisation
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 10 Mar 2017, 01:33

Contre la loi-travail, chronique du mouvement lillois

Voilà un lien vers le pdf d’une brochure sur le mouvement contre la loi-travail à Lille et dans le Nord.
Les événements, vus depuis l’ag de lutte, jours après jours, reprenant les comptes-rendus et les photos publiés sur sa page facebook (AG de lutte Lille).

pdf : https://lille.indymedia.org/spip.php?article30704

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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 11 Mar 2017, 17:41

Un an après, la loi travail on n’en veut toujours pas !

Il y a un an, le 9 mars 2016, c’était par centaine de milliers que nous prenions la rue pour rejeter le projet de loi travail élaboré par le gouvernement sur commande du Medef. Cette journée lançait un mouvement qui allait s’étendre sur plus de quatre mois. Les grèves, les manifestations de jeunesse, les actions de blocage économique, les occupations de place avec Nuit Debout, le collectif syndical On bloque Tout, c’est cette détermination collective qui a contribué à faire de la lutte contre la loi travail et son monde un mouvement social important… dont les braises sont encore fumantes !

Comme nous l’avions dénoncé durant ces mois de mobilisation, la mise en oeuvre des mesures induites par cette loi se traduit par une somme de régressions sociales.

Les effets de la loi dans nos entreprises et dans nos services sont multiples :
• Ainsi, le journal La Voix du Nord, entend supprimer 25 % de son effectif (toutes catégories de personnel confondues) alors qu’il a dégagé en 2015 un résultat net de 5,4 millions d’euros ! Il s’appuie pour cela sur les dispositions de la loi travail permettant de recourir à un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi) dès lors qu’il y a un recul du chiffre d’affaires.
• Un accord de modulation du temps de travail sur 3 ans a été signé dans la métallurgie.
• Le transfert de contrats de salarié-es lors de transferts de marché de sous-traitance sans prise en compte des avantages hors rémunération
• Des accords d’entreprise en deçà des conventions collectives sur le temps de travail, les autorisations d’absence.
Les enjeux sont nombreux, les travailleurs et travailleuses, les militant-es syndicaux qui se sont battu-es pendant ces nombreux mois ne sont pas prêts à accepter toutes ces applications.

Au-delà, l’Union syndicale Solidaires a porté des actions juridiques : Deux recours devant le Conseil d’Etat contre des décrets de la loi Travail relatifs à sa partie temps de travail, présentée comme le coeur de cette réforme et une requête en contestation du décret relatif au référendum d’entreprise, parodie de démocratie
sociale.

Aujourd’hui Solidaires est partie prenante de la campagne unitaire « Nos droits contre leurs privilèges ». Et continue son action intersyndicale avec la plateforme « C’est quoi ce travail ».

Solidaires exige :
• l’abrogation de la loi El Khomri qui ne fait que renforcer les privilèges patronaux,
• des droits nouveaux pour les salarié-es, la jeunesse et les privé-es d’emploi,
• la libération et la relaxe immédiate de toutes et tous les embastillé-es de la loi travail.

Le jour, la nuit, toujours debout et en luttes !

Solidaires

https://www.solidaires.org/Un-an-apres- ... ujours-pas
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 18 Mar 2017, 18:23

Ah le joli mois de mars 2016

Il y a un an jour pour jour commençait le mouvement contre la loi travail. Retour sur le contexte de la lutte, les perspectives que cette mobilisation à ouvert.

... http://www.19h17.info/2017/03/09/1460/
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 26 Mar 2017, 11:30

Votre livre #OnVautMieuxQueCa

Recueil réalisé par l’équipe d’On Vaut Mieux Que Ça à partir des témoignages reçus.

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A propos

En février 2016 est inauguré un projet de loi sur le travail ouvrant la voie à une régression des droits du travailleur, mais surtout cristallisant le cynisme et le décalage d’une politique qui n’a cessé de nier le concret.

La question du travail, quand elle est posée en termes politiques, est souvent réduite à une simple question de gestion, dont l’objectif se borne à quelques étiquettes vides de sens : compétitivité, flexibilité, croissance…

La question du travail comme vécu douloureux en est presque devenu un tabou : en parler c’est « se plaindre » ; en parler c’est oublier « qu’il y a pire ailleurs » ; en parler c’est prendre le risque d’être mal perçu par son entourage, par son patron ; c’est prendre le risque de perdre son emploi ; prendre le risque de devenir un « moins que rien ».

Et quand pour autant on décide courageusement de parler, les mots deviennent presque inaudibles tant les discours quasi-religieux sur le travail raisonnent fortement sous le clairon des experts et autres personnalités politiques : un discours glorieuxqui vante le travail comme source d’épanouissement, d’émancipation, de bonheur…

Un tel discours est-il encore tenable dans une entreprise de téléprospection, où les employés entassés dans un open-space sont surveillés, minutés, sans libres mouvements, ni libres paroles, car soumis à la lecture d’un script ? Un tel discours est-il encore tenable pour ces femmes contraintes à devoir faire doublement leurs preuves, à supporter remarques dévalorisantes et sexistes, freinées par un plafond de verre que certains prétendent chimérique ? Un tel discours est-il encore tenable pour ces jeunes étudiants contraints de travailler dans des conditions inhumaines, réduisant leurs chances de réussite, et se condamnant parfois à renoncer à leurs études pour des emplois précaires ? Un tel discours est-il encore tenable pour ces hommes ou ces femmes de plus de 50 ans, qui auront dépensés énergie et temps, cassés physiquement et mentalement, et qui se retrouvent mis à nu au nom de cette même compétitivité et flexibilité ? Un tel discours est-il encore tenable quand des employés broyés par un management inhumain choisissent la mort ?

Un tel discours est-il encore tenable après la lecture de ces centaines de témoignages que vous tenez en ce moment entre vos mains ?

C’est pour déconstruire ces discours religieux, pour sortir de ce tabou et de ce déni de la souffrance au travail, pour poser la question du travail comme vécu, que nous avons voulu crier haut et fort « On vaut mieux que ça ! »

Tout a commencé le week-end du 19 février : sous l’impulsion de Dany Caligula et d’Usul, des vidéastes de différents horizons se sont réunis pour envoyer ce message « on vaut mieux que ça !», invitant ceux et celles qui le souhaitaient à s’exprimer, à prendre la parole.

De là est né ce collectif, composé de citoyens et citoyennes créatifs et œuvrant bénévolement.

Nous avons été très vite dépassés par la réception de cet appel à témoignage. Nous pensions récolter quelques dizaines de récits, nous en avons eu des milliers. Ce présent recueil ne contient d’ailleurs que les témoignages les plus longs ; vous pourrez retrouver des témoignages courts sur les réseaux sociaux, ainsi que des témoignages vidéo et audio sur le site et la chaîne (http://www.onvautmieux.fr/ ; la chaîne Youtube).

Le petit ruisseau de paroles auquel nous nous attendions s’était mué en un fleuve impétueux, et nous avions le devoir d’assurer son cours jusqu’à l’océan. Mais comment? Deux possibilités s’ouvraient à nous : soit nous nous laissions porter par ce courant en tant que porte-paroles et représentants ; soit nous nous assurions que ce courant suive son cours, porté par sa propre force, notre rôle se limitant à celui de relayeur.

Nous avons pensé que le rôle qui nous incombait n’était pas celui de porter la parole mais de l’accompagner, de participer à rendre cette prise de parole possible, en nous effaçant nous-mêmes autant que nous le pouvions. Nous sommes en effet sensibles à cette idée qu’en prenant la posture du porte-parole, nous en venons souvent à confisquer la parole de ceux et celles qui l’ont initialement prise, ce à quoi nous nous sommes refusés.

Notre mission en tant que collectif était donc la suivante : rendre visible l’invisible, rendre audible ceux et celles qu’on entend pas. La prise de parole est une action politique. C’est sans doute l’action la plus fondamentale, condition première à toute tentative de transformation et de construction collective.

Plusieurs structures ont été créées, dont un site : onvautmieux.fr . Les témoignages y sont présentés sous la forme la plus brute : hormis une légère mise en page fidèle au texte originel, il n’y a eu aucune modification. La grammaire et l’orthographe n’ont pas été modifiées (à quelques exceptions des premiers témoignages, car nous n’avions pas encore décidé ce qu’il en était du travail de correction).

Ce livre est la suite logique de notre démarche : nous y avons intégré l’ensemble des témoignages du site, et sauf erreur de notre part, ils y sont tous.

Les catégories sont légèrement différentes : nous avons voulu rassembler les témoignages selon des contextes professionnels afin d’en faciliter la lecture. Ce choix de catégorie est loin d’être parfait, très souvent artificiel, et démonstratif que, dès lors que l’on exprime un vécu, il en devient absurde d’enfermer le discours dans une case. Ces catégories sont donc à apprécier comme des repères, ni plus, ni moins.

Mus par les valeurs libristes, nous aurions souhaité proposer ce livre sous une licence libre ou en l’inscrivant dans le domaine public, ce que nous n’avons pas fait pour des raisons d’ordre légal. Proposer ce livre en Public Domain Mark par exemple aurait symboliquement dépossédé les auteurs de leur texte, ce à quoi nous nous sommes refusés. Proposer une licence libre aurait soulevé les mêmes difficultés, et ouvert de nouvelles problématiques.

Ce livre n’a donc pas de cadre légal défini. Nous assumons cette illégalité, car nous pensons que la diffusion de ce livre a du sens, est légitime.

Légitime, car ce livre n’est pas celui d’un auteur, ni d’un collectif. Ce livre est l’œuvre de plusieurs centaines d’auteurs, anonymes, travailleurs, chômeurs, ouvriers, cadres, patrons, fonctionnaires, intermittents, hommes, femmes, étudiants, retraités, atypiques….

Ce livre ne propose rien, il montre. Il ne vante pas un discours idéologique, il présente des vécus, non pas des cas particuliers, mais l’expression de sensibilités singulières.

À la lecture de ces témoignages singuliers, il y a des invariants, des situations redondantes, ces petites choses sans importances, insignifiantes, qui se dévoilent comme une montagne par l’amplitude de cette prise de parole.

Par ce livre, il ne s’agit pas de proposer des solutions, il s’agit de prendre acte du vécu des travailleurs et des chômeurs afin de poser convenablement les bonnes problématiques. Car avant de proposer des réponses, encore faut-il se poser les bonnes questions.

À ceux et celles qui veulent poser les bonnes questions, à ceux et celles qui se sentent seuls face aux difficultés dans leur travail ou dans leur chômage, à ceux et celles qui pensent qu’on vaut mieux que ça, ce livre est le vôtre.

Faites-en bon usage !


http://www.onvautmieux.fr/2017/03/22/vo ... mieuxqueca
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 28 Mar 2017, 11:47

Premier référendum d’entreprise appliquant la loi Travail : contourner la CGT

L’UGICT-CGT communique sur l’organisation d’un premier référendum en application de la loi El Khomri : dans le Réseau de transport d’électricité (RTE). La CGT majoritaire chez les cadres s’oppose à un accord détériorant les conditions de travail. La direction veut la contourner.

on l’avait dit…
Loi Travail : le 1er cas de referendum d’entreprise confirme les critiques émises par la mobilisation

Aimeriez-vous qu’un collègue d’un autre service décide de votre temps de travail, de la manière dont vous serez rémunéré, et des contraintes qui vous seront imposées ? L’entreprise RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) va être la première à utiliser le référendum créé par la loi Travail de Myriam El Khomri pour tenter de faire valider un accord en contournant l’opposition du syndicat majoritaire. Ce référendum est malheureusement la démonstration parfaite de la mise en opposition des salarié-es et de la fracturation du collectif de travail dénoncée lors de la mobilisation contre la loi Travail.

Le referendum s’adresse aux 4200 salarié-es de RTE alors que seuls les 2000 salarié-es de la maintenance sont concerné-es.

... http://syndicollectif.fr/premier-refere ... er-la-cgt/
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 30 Mar 2017, 16:38

Plateforme revendicative « c’est quoi ce travail ? »

Communiqué unitaire CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL

Plateforme revendicative « c’est quoi ce travail ? »

Les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL, après plusieurs semaines d’échanges dans les professions, les lieux d’éducation et de formation, rendent publique la plateforme revendicative unitaire : c’est quoi ce travail ?

Cette démarche s’inscrit dans la poursuite de la mobilisation contre la loi dite travail, et pour l’obtention de droits nouveaux. Nous réaffirmons que ce texte législatif, et ses applications, sont toujours aussi contestés, comme le démontre la campagne électorale.

Combattre cette loi, avec des propositions revendicatives, est donc plus que jamais au cœur de l’actualité.

Les organisations syndicales et de jeunesse CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL, ont décidé, ensemble, de nourrir le débat public, qui aujourd’hui reste éloigné des attentes et des besoins de la population.

Salariés, agents, privés d’emploi, étudiants, lycéens ou retraités portent en commun, en effet, des revendications en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail ou de renforcement des services publics.

Rétablir la hiérarchie des normes, constitutionnaliser le principe de faveur est indispensable, afin qu’aucun salarié ne subisse un chantage à l’’emploi, conduisant à la baisse du salaire et à l’augmentation du temps de travail.

Les organisations syndicales et de jeunesse proposent des évolutions pour renforcer le droit à la négociation, sécuriser les personnes tout au long de leur vie professionnelle, droit à l’emploi, à la formation, à la protection sociale, à la démocratie sociale...

Il faut reconnaitre les qualifications, le travail en augmentant les rémunérations, en mettant en œuvre l’égalité Femme/Homme...

Il faut aussi des mesures spécifiques pour la jeunesse en matière d’éducation, de formation, d’accès à l’emploi, de protection sociale...

Pour changer vraiment le travail, les organisations syndicales et de jeunesse mettent en débat cette plateforme unitaire.

Montreuil, le 28 mars 2017


https://www.solidaires.org/Plateforme-r ... ce-travail
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede Pïérô » 31 Mar 2017, 09:42

Réseau de Transport de l’Electricité

Un véritable camouflet pour la Loi Travail et la direction de RTE !

Les agents du RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) ont clairement refusé l’accord soumis à référendum.

Pour contourner l’opposition de la CGT majoritaire à 58,4% au sein de l’établissement Maintenance de RTE, la CFDT et la CFE-CGC ont demandé un référendum, en application de la Loi Travail.

Avec 76.3 % de participation et 70.8 % de votants contre le projet d’accord, les agents ont signifié leur refus de voir leurs horaires flexibilisés.

L’accord portait sur le recours au travail posté (2x8, 3x8) et les interventions en dehors des horaires habituels, pour réparer les avaries qui surviennent sur le réseau électrique.

Les agents ont le service public à cœur et se rendent disponibles 7j/7 pour assurer l’alimentation électrique.

La CGT était d’ailleurs prête à conclure un accord sur le travail posté pour réaliser des réparations urgentes.

Mais cela ne suffisait pas à la direction de RTE qui voulait en plus avoir la possibilité de désigner les intervenants les week-end et jours fériés, sans leur consentement, ce qui pour la CGT est inacceptable en dehors de la mise en place d’une astreinte.

Le vote des salariés non concernés par l’accord a fait courir un risque d’instrumentalisation et de division au sein du personnel. Ils ne sont pas rentrés dans ce jeu-là alors même que la direction a essayé ouvertement d’influencer le vote, considérant qu’elle n’était pas tenue de rester neutre.

La mise en œuvre de ce référendum à RTE a permis de confirmer toute la nocivité de la Loi Travail et validé la pertinence des mobilisations du printemps 2016, alors que certains répétaient que les salariés de ce secteur n’étaient pas concernés.

Le référendum de la loi El Khomri n’est en fait qu’un moyen supplémentaire donné aux employeurs pour imposer des accords au rabais.

La CGT invite les salariés à s’unir dans les entreprises pour refuser les reculs sociaux et continuera à contester la Loi Travail devant toutes les juridictions.

Montreuil, le 30 mars 2017


http://cgt.fr/Un-veritable-camouflet-pour-la-Loi.html
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Re: Contre attaques du Code du travail et loi travail

Messagede bipbip » 03 Avr 2017, 12:47

Loi Travail

Référendum d’entreprise à RTE : 70% des salariés refusent un projet de la direction

L’un des premiers « référendums d’entreprise », prévus par la loi Travail, entrée en vigueur le 1er janvier, vient de se dérouler. 4200 salariés de la branche maintenance de RTE, la filiale d’EDF en charge du réseau d’électricité haute tension, étaient invités à se prononcer sur un projet de la direction modifiant leurs temps et horaires de travail. Le texte, contesté par la CGT mais défendu par la CFDT et la CFE-CGC, prévoyait notamment la remise en cause partielle du principe de volontariat pour les « chantiers urgents ». Tout technicien, même s’il ne s’était pas déclaré volontaire, aurait ainsi pu être sollicité en urgence par la direction. Le projet réduisait également le « délai de prévenance », le délai d’intervention sur le terrain, de 7 à 1 jour.

Près de 71% des votants ont rejeté le projet, selon le dépouillement du vote électronique qui s’est conclu le 30 mars. Le résultat de cette consultation est « un véritable camouflet pour la loi Travail et la direction de RTE », a immédiatement réagi la CGT, le syndicat majoritaire opposé au projet. « C’est un accord qui flexibilise le temps de travail des équipes opérationnelles », ajoute Francis Casanova, délégué central cégétiste de la filiale d’EDF. A l’inverse, la CFDT s’inquiète désormais pour la pérennité de la mission de service public sur ces chantiers. « Si ce n’est pas les équipes de RTE qui font le travail, une autre entreprise le fera », plaide Guy Marchetti.

... http://www.bastamag.net/Referendum-d-en ... ojet-de-la
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