Contre attaques du Code du travail et loi travail

Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 15 Mar 2016, 17:08

Petit argumentaire contre la loi travail
C’est partout qu’il faut discuter de ce nouveau projet de loi : avec vos collègues, votre famille, vos amis, dans la rue, à la boulangerie… Dans cette esprit, nous vous avons concocté un petit argumentaire pour vous aider. A la fois des arguments simples, mais aussi des références précises, pour les plus pinailleurs !
[Mis à jour le 14/03 avec les nouvelles annonces gouvernementales. Vous ne voyez pas la différence? Nous non plus, pas vraiment…]
http://www.19h17.info/2016/03/07/petit- ... i-travail/

Loi travail : Top 5 des mesures visant à museler et briser le syndicalisme.
La loi travail, c’est la légalisation des pratiques abusives du patronat, c’est un condensé de coups contre le droit du travail. Mais il s’agit aussi d’une attaque massive contre le syndicalisme. Cet aspect là de la loi El Khomri est très peu mis en avant depuis le début de la mobilisation. Tour d’horizon des mesures anti-syndicale d’une loi qui en contient de gratinées.
... http://www.19h17.info/2016/03/09/loi-tr ... dicalisme/


Déclaration commune suite à la réunion organisée ce 14 mars à Matignon sur la loi Travail et à l’opération de communication du gouvernement
Déclaration commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL

Les mobilisations, notamment celles du 9 mars initiées par les organisations de jeunesse et les organisations syndicales de salariés (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL), ont contraint le gouvernement à des concessions sur la loi Travail.

Pour autant les aménagements annoncés par le Premier Ministre ne changent pas la philosophie générale du projet. Il ne répond pas aux aspirations fortes, exprimées par les jeunes, les salarié-e-s et les chômeurs pour l’accès à l’emploi et sa sécurisation. La création d’emplois de qualité ne justifie pas la casse du code du travail mais nécessite un changement de politique économique et sociale.

Ce texte continue à diminuer les droits des salarié-e-s et à accroître la précarité, notamment des jeunes. Décentralisation de la négociation collective au niveau de l’entreprise et affaiblissement des conventions collectives de branches, fragilisation des droits individuels acquis, mise en cause des majorations des heures supplémentaires, facilitations des licenciements, affaiblissement de la médecine du travail… sont autant d’exemples de régressions qui demeurent.

L’universalité de la garantie jeune sans les moyens en conséquence relève d’un effet d’annonce. Face au chômage et à la précarité auxquels sont confrontés les salarié-e-s, les femmes et les jeunes en particulier, l’urgence est à la conquête de nouveaux droits.

Les organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL) soutiennent et appuient les actions des 17 et 24 mars. Elles confirment leur appel à la mobilisation par la grève et les manifestations le 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.

Paris, le 14 mars 2016

http://www.solidaires.org/Declaration-c ... F-UNL-FIDL


Pourquoi Solidaires étudiant-e-s a refusé d’aller à Matignon
Nous avons refusé d’aller à Matignon, la lutte s’autonomise et s’intensifie !

La fédération Solidaires étudiant-e-s a choisi de refuser la possibilité de rencontrer ce jeudi soir le Premier Ministre au côté de notre Union Syndicale Solidaires.

Nous pensons que le mouvement étudiant doit et peut s’autonomiser des organisations politiques et syndicales. En aucun cas, celles-ci doivent servir d’outil de négociation. Le retrait complet de ce projet de loi n’est pas négociable ; l’objectif de la mobilisation n’est pas d’obtenir quelques reculs sur les points les plus inacceptables du projet – comme l’a d’ailleurs rappelé notre union syndicale.

La journée du 9 mars était une grande réussite, les assemblées générales font le plein, des premières universités commencent à être occupées et les prochaines dates de mobilisations apparaissent (17, 24, 31 mars…). De plus, des propositions alternatives émergent de ces cadres démocratiques, en plus du retrait définitif de la loi, telles que la semaine des 32 heures. Des réflexions s’amorcent sur ce que pourrait être un monde du travail ajusté aux travailleur/se-s, et pas aux impératifs économiques. Les étudiant-e-s et salarié-e-s, quand ils se réapproprient les débats sur leurs conditions de travail et de vie, ont des idées. Celles-ci nous donnent quelque chose dont nous manquions cruellement depuis trop longtemps : de l’espoir.

À la suite des Assemblées générales de Paris 1 et de Saint-Denis, nous encourageons les assemblées générales à mandater des délégué-e-s aux coordinations interfacs qui se tiendront la semaine prochaine :
Francilienne : 16 mars 2016 à Paris 1
Nationale : 19 mars 2016 à Paris 8

Seule la lutte paie ! Construisons-la.

Solidaires étudiant-e-s, syndicats de luttes

http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... -matignon/


Sondage : 78% des jeunes sont opposés à la loi El Khomri
Selon un sondage Odoxa pour «Le Parisien»et «Aujourd’hui en France» les jeunes sont plus nombreux que l’ensemble des Français à se déclarer opposés à la loi El Khomri.
... http://www.anti-k.org/2016/03/13/sondag ... el-khomri/


Carte des manifestations du 17 mars pour le retrait de la loi travail
https://communismeouvrier.wordpress.com ... i-travail/
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 16 Mar 2016, 14:30

Un amphithéâtre de l’université de Rouen évacué par les forces de l’ordre
ROUEN (NORMANDIE). Ce mardi 15 mars, à l’issue d’une assemblée générale décidée plus tôt le matin à 11 heures, des étudiants ont organisé l’occupation de l’amphithéâtre principal de la fac de Lettres de Rouen, sur le campus de Mont-Saint-Aignan, occupation pacifique pour dénoncer la loi El Khomri. Les étudiants ont été sortis de force par les CRS un peu avant 20 heures ce mardi soir.
Les étudiants avaient pourtant prévu de tenir l’occupation jusqu’à jeudi, date de la grève nationale contre ce projet de loi ; l’apogée étant attendu le 31 mars.
Selon William, l’un des occupants : « C’est une loi de merde et en plus on doit fermer notre gueule. Bienvenue en démocratie ! »
Vers 20 h 30, les étudiants se sont dispersés, tentant tout de même de rentrer de nouveau pour poursuivre le siège, sans succès.
... http://www.paris-normandie.fr/detail_ar ... ularof2a1s


« Facs en luttes », bulletin de grève qui recense les assemblées générales, manifestations et actions diverses contre le projet de loi Travail qui ont lieu au niveau des universités et des établissements d’enseignement supérieur
Numéro 2 pdf : http://www.sudeducation.org/docrestrein ... utte-2.pdf


Coordination nationale étudiante
La coordination nationale étudiante se tiendra à l’Université Paris 8 - Saint-Denis le samedi 19 Mars 2016.
Elle rassemblera les mandaté-e-s des universités mobilisées contre le projet de "Loi Travail".
Suite à la décision de l’Assemblée générale de Paris 8, les délégations seront composées de :
- 2 observateurs/rices pour les facs qui n’ont pas encore eu d’Assemblée générale
- 2 mandaté-e-s pour les facs dont les AG sont à moins de 200 participant-e-s
- 5 mandaté-e-s pour les facs dont les AG sont à plus de 200 participant-e-s
Nous demandons aux délégations de nous contacter à l’adresse mail : coordparis8@openmailbox.org
http://paris-luttes.info/coordination-n ... iante-5065


Préavis – Grèves – Mobilisations syndicales
http://www.anti-k.org/2016/03/16/pluie- ... u-17-mars/


Tract Alternative Libertaire

Image

Texte : http://www.alternativelibertaire.org/?C ... oi-Travail
Télécharger en pdf : http://www.alternativelibertaire.org/IM ... Khomri.pdf
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 18 Mar 2016, 15:30

Code du travail : quand Macron explique sa stratégie pour piéger Laurent Berger et tromper les jeunes en lutte
Les déclarations faites à Cannes le 14 mars par Emmanuel Macron et l’analyse dans Le Monde du texte par Augustin Landier, professeur à l’école d’économie de Toulouse, en disent long sur la dangerosité du projet de loi El Khomri pour les salariés français.
Emmanuel Macron demande aux parlementaires de réintroduire dans le texte de loi les mesures retirées voilà quelques jours par François Hollande et Manuel Valls pour tenter de faire baisser l’opposition des salariés et celle de la jeunesse contre ce texte. Selon Macron, « les jeunes ont été poussés à se mobiliser, avec un mélange de bonne foi et de cynisme. La tension sociale, réelle, des intérêts catégoriels, tout cela aidant, il y a eu un refus d’obstacle», a dit le ministre de l’Economie le 15 mars à Cannes, venu là soutenir les spéculateurs en inaugurant le Marché international des professionnels de l’immobilier, en compagnie d’Eric Ciotti, député influent du parti de Sarkozy.
... http://www.humanite.fr/code-du-travail- ... les-jeunes


Tours
. le siège du PS d’Indre-et-Loire envahi
http://larotative.info/mobilisation-con ... -1443.html
. 17 mars, forte mobilisation à Tours contre la loi Travail
http://larotative.info/17-mars-forte-mo ... -1445.html
photos http://www.solidaires37.org/spip.php?article1005


Ils ne lâchent rien
Huit jours après la première mobilisation du 9 mars, les organisations de jeunesse ont mené étudiants et lycéens dans la rue en défiant le gouvernement. Deux fois plus de lycées que la semaine dernière étaient ainsi mobilisés.
... http://www.humanite.fr/ils-ne-lachent-rien-602430


Quand l’UNEF tente de saboter la coordination francilienne des AG étudiantes
Une coordination francilienne des facs en lutte était organisée ce jeudi 17 mars après la manif. Voyant qu’elle ne pouvait pas en prendre le contrôle, l’UNEF a finalement tenté de la saboter...
... http://paris-luttes.info/quand-l-unef-t ... er-la-5085


Continuons le début, jeudi 24 mars, Lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeurs-es, travailleurs-es, bloquons tout contre la loi travail !
http://paris-luttes.info/continuons-le- ... -mars-5084


Communiqué CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
La journée de mobilisation du 17 mars à l’initiative des organisations de jeunesse a été une réussite.

Les jeunes, très concernés par ce projet de loi, se sont fortement mobilisés avec le soutien des organisations de salarié-es.

La preuve est faite que les annonces du Premier ministre pour aménager la loi travail n’ont visiblement pas convaincu et ce malgré l’offensive gouvernementale largement relayée.

Les jeunes doivent pouvoir manifester et se réunir librement. Le gouvernement doit respecter leurs droits et non multiplier les obstacles.

Le débat sur la loi est loin d’être terminé. La réécriture du texte ne touche pas au cœur du projet qui contient toujours de multiples régressions.

Ce nouveau projet de texte ne répond donc pas aux aspirations fortes, exprimées par les jeunes, les salarié-es et les chômeurs pour l’accès à l’emploi et sa sécurisation. La création d’emplois de qualité ne peut pas être synonyme de la casse du code du travail mais nécessite en revanche un changement de politique économique et sociale.

Le gouvernement doit retirer son projet, entendre les propositions alternatives portées par les organisations de jeunesse et de salarié-es et en discuter avec elles.

Fortes de la réussite de cette journée, les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les jeunes et les salarié-es à poursuivre et amplifier la mobilisation dès le 24 mars prochain, jour de la présentation du projet de loi au conseil des ministres.

Ce sera une nouvelle étape avant la puissante journée de grève et de manifestations du 31 mars pour obtenir le retrait de ce projet de loi et conquérir de nouvelles garanties et protections collectives.


Ouf, j'ai bien cru qu'ils allaient passé à côté du 24 et laisser les étudiant-es et lycéen-nes seul-es pendant 15 jours.
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede digger » 19 Mar 2016, 12:50

Le monde ou rien 16 mars 2016 Tract du Comité d’Action
https://lundi.am/le-monde-ou-rien-comite-d-action-16-mars-2016

"Cours annulés, manifs sauvages, tags, casse, lacrymos, gouvernement en stress, fac en grève. Quelque chose est en train de naître. « Nous » sommes en train de naître. Nommer ce qui est en train de naître du nom de ce qui l’a précédé, c’est tenter de le tuer. Ramener ce que nous avons vécu dans la rue mercredi dernier, ce qui bouillonne depuis des semaines, ramener la rage qui gronde partout à l’ « ombre du CPE » et tous les laïus que nous avons entendus la semaine dernière, est une opération, une opération de neutralisation. Quel rapport y a-t-il entre le discours syndical et les potes lycéens qui taguaient mercredi dernier « le monde ou rien » avant de s’attaquer méthodiquement à des banques ? "


J'ai dit dans un précédent post mon opposition à la comparaison avec le CPE. Je suis donc assez d'accord.
Le "Nous" sommes en train de naître est une bonne chose aussi, même si dans les faits la naissance a eu lieu quelques années déjà, au cours d'une longue gestation. Et je ne suis pas sûr qu'elle soit terminée.
Il y a quelques erreurs historiques telles que

Jamais les organisations syndicales, jamais les politiques n’ont été si visiblement à la traîne d’un mouvement


Elles l'ont presque toujours été et quand elles s'y sont jointes cela a été pour le saborder la plupart du temps.

Il y a de la lucidité aussi

qui peut bien être assez con pour encore vouloir voter à gauche, à gauche de la gauche, à gauche de la gauche de la gauche, quand on voit ce que cela a donné en Grèce l’été dernier ?


Eh, les vieux ! Eh, nos vieux. Mais vous étiez où en 1983 ?


J'avais pris une année sabbatique pour activisme passée un peu partout en particulier en Allemagne. Mais peu importe. Les vieux d'aujourd'hui était assez jeune il y a une trentaine d'années. Et nous avons été plus jeunes encore dans les années 70. Sans doute avons-nous merdé quelque part et sans doute une partie de la jeunesse libertaire et anti-autoritaire aujourd'hui est-elle plus pragmatique que nous étions. Elle a aussi d'autres moyens, que nous n'avions pas, pour s'organiser.
Ceci dit, l'âgisme n'a pas place dans un tract qui se veut révolutionnaire, au même titre que le sexisme et le racisme. La jeunesse, comme la vieillesse est un état, pas une qualité ou un défaut.

Mais ma question est-celle-ci : Jeunes, nous voulions aussi le monde (que nous allions changer) et nous n'avons rien eu. (ou pas grand chose). Peut-être faudrait-il plutôt viser un objectif plus humble, pour ne pas risquer la désillusion.

Mais, bon, mon soutien vous reste acquis même si il me vaudra encore de me faire taper dessus par des vieux et des moins vieux.
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 19 Mar 2016, 16:36

Echos de la mobilisation du 17 mars+ Photos et vidéos
http://www.anti-k.org/2016/03/18/echos- ... et-videos/



L'Etat sort la matraque

. Vidéo : Coups de matraques et de gazeuses, l’évacuation brutale de l’université de Tolbiac
http://www.streetpress.com/sujet/145832 ... te-tolbiac

. Video · Loi travail : la dispersion de la manifestation à Marseille
https://actudirect.com/news/loi-travail ... marseille/

. Strasbourg: des matraques et du gaz pour les jeunes en lutte
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/86407

. A Metz, comme ailleurs, non aux provocations policières.
http://www.anti-k.org/2016/03/19/a-metz ... i-travail/

. Violences policières à Caen
Suite aux violences policières ce 18 mars devant le lycée Jules Verne de Mondeville (agglomération de Caen), l’intersyndicale CGT, SUD et SNES-FSU des personnels du lycée dénonce la répression :
https://communismeouvrier.wordpress.com ... ondeville/



Dossier presse 18 mars :
http://www.anti-k.org/2016/03/18/dossie ... precarite/


Communiqué de la coordination francilienne des facs en lutte réunie ce jeudi 17 mars après la manifestation.

Nous, étudiantes et étudiants, de vingt-et-une assemblées générales d’établissements d’enseignement supérieurs d’île de France, réuni.e.s en coordination régionale le 17 mars 2016, prenons acte de la nouvelle étape franchie dans la mobilisation pour le retrait de la loi travail sans négociation ni amendement. Malgré les « reculs » cosmétiques annoncés cette semaine par le gouvernement, cette loi demeure en effet celle de l’arbitraire patronal, de la précarité pour tou.te.s et de la dégradation des conditions de travail.

Nous étions 150 000 dans les rues en cette deuxième journée nationale de mobilisation, soit encore plus d’étudiant.e.s et de lycéen.ne.s que le 9 mars dernier. Dès le début, le mouvement a réuni travailleur.se.s et étudiant.e.s, il doit continuer sur cette lancée.

Cela malgré une forte répression : universités fermées contre l’auto-organisation démocratique des étudiant.e.s en assemblée générale, répression en manifestation, arrestations, et interventions policières à Place d’Italie et particulièrement violentes à Paris 1 Tolbiac.

Nous dénonçons fermement cette répression et soutenons nos camarades réprimé.e.s. Nous exigeons leur libération immédiate et sans poursuites. Nous exigeons la levée immédiate de l’état d’urgence qui incite et favorise la répression policière actuelle. Nous affirmons que le gouvernement et ses dispositifs policiers ne nous ont pas intimidé, bien au contraire. Nous appelons à construire de plus bel le mouvement : à préparer une journée d’action pour le 22 mars, à se réunir en manifestation le 24 mars et à construire la grève sur nos universités en vu de l’appel intersectoriel à la grève générale le 31 mars et après.
Pour cela, nous prônons l’auto-organisation du mouvement et la souveraineté de cette coordination Île-de-France réunissant des élu.e.s mandaté.e.s par leurs assemblées générales locales. Nous appelons à participer à la coordination nationale des établissements d’enseignement supérieurs mobilisés du 19 mars à Paris 8.

Nous appelons à la convergence des différents secteurs mobilisés : étudiant.e.s, lycéen.ne.s, travailleurs.ses, chômeur.se.s, précaires.

Mobilisé.e.s jusqu’au bout pour le retrait !

La coordination régionale d’île de France

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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 19 Mar 2016, 20:38

digger, le texte mis en lien est vraiment au dessous de tout, et encore un exercice de la radicalité par le verbe, car s'il s'agit de dire "syndicats caca" et "vive la révolution" sans d'avantage de pistes de constructions collectives, et en terme de force collective, ce n'est que faire de l'incantation. Ce type de texte fleuri sur les différents médias libres en concours du plus radical que moi tu meurs en attitude autant théâtrale que parfaitement improductive.
C'est pourtant ce que je reconnais faire en émission de radio et en AGs pour exemple, parce que même si l'auto-organisation côté du monde du travail ne prend pas, je revendique le fait de pouvoir rêver face à l'apathie des directions syndicales, mais en même temps je fais partie de celles et ceux qui en dehors des temps forts de luttes construisent justement de la force collective, et syndicale, parce que la grève générale se renforcera de l'existence d'outil collectif. Je peux me montrer critique vis à vis de ce qui se passe dans Solidaires, mais c'est là dedans que je participe à construire, et je ne met pas tous les syndicats dans le même sac (et je salue aussi le travail de camarades respectables au sein de la CGT, et d'autres dans les CNT en développement d'un syndicalisme alternatif). Pour avoir poussé lors du mouvement retraites à l'organisation d'une rencontre hexagonale des AG interpro et m'être déplacé par la suite, mandaté par l'AG interpro locale, je vois bien qu'on est aujourd'hui encore loin de ce qui pourtant n'était pas grand chose, avec le recul. Et j'ai bien peur qu'il faille encore attendre, et rester dans l'incantation, ce que je vais continuer à faire mais avec un minimum de connexion avec la réalité.

Dans ce registre mais avec quelques pistes, il y un texte sur rebellyon qui devrait te plaire :wink: : https://rebellyon.info/Qui-sait-ce-qu-u ... peut-15936

Je pense qu'il faudrait développer d"avantage, et justement en prenant l'exemple de ce qui se passe en Grèce ou ici dans la ZAD du côté des alternatives en actes et de la solidarité concrète qui participe à construire un lien social qui porte du sens.

Du coup je ne parlerais pas forcément d'objectif plus humble, parce qu'il faut bien continuer à lutter contre le capitalisme, mais de l'articulation entre dynamique revendicative dans laquelle il faut replacer de l'offensive en terme de partage des richesses et d'augmentation des salaires, de baisse du temps de travail, et en pointant le fait qu'on est bien là au cœur d'une question de choix de société. En tout cas lorsque j'aborde de cette manière les choses, la question du choix de société opposé à un système capitaliste qui repose sur l'exploitation ne me fait pas passer pour un extraterrestre (à moins que les plus jeunes n'éprouvent que forme de condescendance pour un type à cheveux gris un peu radoteur :) ).

En tout cas, et une fois de plus, et c'est une bonne chose, les syndicats appellent à descendre le 24 dans la rue. Il ne faut sans doute pas s'attendre à mieux que pour le 17, mais cela permet à la frange jeunes de la lutte de ne pas rester isolée. On pourra dire quand même que là les directions syndicales ne fixent pas complètement le calendrier et sont bien obligées de coller au train. Et si c'était le cas côté travailleurs-euses auto-organisé-es qui participeraient à mener ce train ça serait le bonheur, mais je retompbe dans l'incantation... assumée.
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede digger » 20 Mar 2016, 09:43

Piero, tu sais bien, ou tu commences à connaître, ma position, ce qui nous réunit et ce qui, selon moi, ne devrait pas nous séparer, pas plus que le mouvement anarchiste traditionnel ne devrait se séparer des formes de lutte et de résistance. Les mots en sont une forme et la "radicalité par le verbe" existe.

Ce n'est que faire de l'incantation, dis-tu. Je connais d'autres incantations dans le mouvement anarchiste, d'autres imaginaires, d'autres mythologies. Depuis la nuit des temps, elles sont nécessaires à la construction du collectif (et du personnel). Chacun la sienne. Et il se construit des mythologies et un imaginaire dans ce mouvement qui n'a pas de nom. Le Chiapas, Seattle, les ZADs ont remplacé la Commune de Paris, la révolution espagnole etc... Et si tu lis - tu les a lus - les "classiques" anarchistes, tu y trouveras la "radicalité par le verbe". Et tu trouveras aussi la poétique révolutionnaire. (Peut-être peux-tu suggérer à tes orgas d'en mettre un peu plus dans leurs tracts?)

Tu crois en une grève générale et tu travailles pour. Et tu revendiques à juste titre le droit de rêver. C'est parfait, tu es sincère et cohérent et je respecte cela. Sans doute crois-tu en la Révolution, dont la grève générale serait un outil. C'est la pierre angulaire de l'anarchisme historique. Et je respecte aussi l'anarchisme historique. J'aime traduire Goldman, Berkman et autres. Je les comprends dans leur époque (et aussi la modernité de Goldman).

Je garde l'idéal de Révolution, parce que nous avons besoin d'idéal. Une des (fausses) fractures entre nos anarchismes respectifs est que je pense que la révolution ne peut pas être appréhendée comme un point d'aboutissement - un événement temporel, un mode opératoire défini - en l'occurrence une hypothétique grève générale. Cela suffit pour être excommunié. J'ai dit à la fin de mon post précédent que j'allais me faire taper dessus. Et si je développais, je serais un social-traître.

Tu sais aussi ce que je pense de la possibilité d'un débat serein. Si il a à venir, il viendra en son temps. L'important aujourd'hui est de construire, alors l'approche la plus pragmatique est sans doute de construire ce que nous pensons respectivement devoir être construit. Mais évitons la condescendance, pour ne pas parler de mépris.

J'ai eu tort de citer ce texte. D'ailleurs il est peu probables que ses auteur-es fréquentent le forum. J'ai pris l'habitude de ne pas poster des textes qui n'entrent pas dans l'approche "anarchiste révolutionnaire" ou qui s'en éloignent trop.

Quant à ce-qui-n'a-pas-de- nom (ou qui en a de nombreux différents, et que moi, je continue en mon for intérieur, à appeler "anarchisme", parce que c'est le fruit de l'évolution de ma pensée, mais que je désigne sous le nom d'anti-autoritarisme, il se construit avec son propre mode opératoire - une réelle construction à partir du bas, que l'on ne peut pas diriger ni orienter - et c'est pour moi l'essence même d'un mouvement "du bas". Sur la ZAD comme ailleurs.

Je retourne donc dans ma famille, large et bordélique, en y participant à ma manière, en la soutenant, même dans ses conneries, parce que j'y trouve une richesse humaine incomparable dans sa diversité (acceptée le plus souvent) Et puis, parce qu'il lui faut aussi quelques vieux cons.
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 21 Mar 2016, 02:03

Je n'ai pas de recette magique, et il était aussi question d'alternatives en actes, pratiques qui m'intéressent, et un terrain sur lequel on se rejoint, il me semble, et c'est pour cela que je renvoyais plutôt sur le texte lyonnais, qui me paraissait moins planant que celui mis en lien. :wink:


Brest, L’État policier en action
Il n’a fallu qu’une planche et deux parpaings déplacés dans une poubelle dans le quartier Saint-Martin pour déclencher une action policière qui restera dans les esprits des étudiant-e-s de la fac Ségalen, à Brest. Récit subjectif sur l’avant, le pendant et l’après manif du jeudi 17 mars, en deux parties.
... http://brest.mediaslibres.org/spip.php?article307


Compte-rendu de la comparution des quatre inculpés de Tolbiac
Jeudi 17 mars, à l’issue de la manifestation contre la "loi travail", le mot d’ordre de se réunir sur le site de Tolbiac de l’université Paris 1 est maintenu. Entre 17h30 et 18h30, beaucoup de monde se réunit devant la fac. Certains rentrent à l’intérieur, d’autres pas. La police intervient pour dégager tout le monde. Plusieurs personnes ont été arrêtées, quatre de ces personnes ont été présentées samedi 19 mars devant la 23e chambre du tribunal de Paris, c’est la chambre des comparutions immédiates.
... https://paris-luttes.info/compte-rendu- ... um=twitter


Communiqué commun de Solidaires Étudiant-e-s et SUD Education
Contre les fermetures d’université, les violences policières et la répression ! Pour le retrait de la loi travail !

Aujourd’hui, alors que nous manifestions dans toutes les villes de France pour le retrait de la loi travail, et que devaient se tenir plusieurs assemblées générales dans les universités ce matin, nombre d’entre elles étaient fermées administrativement.

Ainsi les universités Paris 6 Jussieu, Lyon 2, le site Victoire de l’Université de Bordeaux, les sites de Tolbiac, Panthéon, René Cassin, Sorbonne de l’Université Paris 1 ont été fermés à un moment ou pour la totalité de la journée. Hier l’Université de Caen a été fermée plus tôt que d’habitude, pour contrer le blocage qui devait avoir lieu le lendemain matin. L’Université de Tours, elle, a été fermée les jours précédents. Il a par ailleurs été annoncé que la fermeture de Tolbiac serait effective jusqu’à samedi.

Ces fermetures administratives sont inacceptables puisqu’elles ont pour volonté d’empêcher les étudiant-e-s et personnel-le-s des universités de s’organiser afin de faire aboutir leurs revendications. L’Université Paris 1 a même déclaré effectuer cette fermeture afin de « préserver la sécurité de la communauté universitaire en prévision des manifestations prévues ce jeudi 17 mars 2016 contre la loi El-Khomri ». Mais pourtant, nous sommes la communauté universitaire, et nous nous mobilisons pour défendre notre sécurité dans l’emploi ainsi que celle de tou-te-s les travailleurs et travailleuses !

A Brest, la direction de l’Université a obtenu une présence policière dès l’ouverture du campus, tout en essayant de discréditer le mouvement.

De plus, Le 17 mars , lors de la manifestation lycéenne qui a eu lieu à Paris, mais aussi à Strasbourg, Caen, et ce soir lors d’une Assemblée générale inter-université à Tolbiac, les étudiant-e-s et lycéennes ont été violemment réprimé-e-s par la police. Plusieurs interpellations ont eu lieu et nombre de personnes ont été blessé-e-s très sévèrement (dents cassées, visages en sang...). C’est encore plus scandaleux qu’à Tolbiac, la police est intervenue dans l’enceinte de l’Université, et donc avec accord direct de la présidence !

Nous condamnons ces fermetures administratives et la répression policière.

La communauté universitaire doit pouvoir s’organiser, se rassembler et manifester comme elle le veut !

La répression ne nous arrêtera pas, nous continuons dès demain la mobilisation.

À St-Denis, le Samedi 19 Mars.

Solidaires Étudiant-e-s : contact@solidaires-etudiant-e-s.org
Sud éducation : fede@sudeducation.org



AG Interluttes contre la Loi Travail - Tolbiac #2
(Appel pour la 1ère AG interluttes) "Nous, lycéenn(e)s, travailleurs(ses), étudiant(e)s, chômeus(e)s de toute l’Île-de-France... appelons à nous réunir lundi 21 mars à 18h dans l’amphi N de Tolbiac pour s’organiser tous et toutes dans la lutte à venir. Ceci hors des cadres et des échéances imposés par les syndicats. L’assemblée est ouverte à toutes les personnes qui se sentent concernées par la précarisation de leurs existences et veulent prendre en main leurs moyens de lutte contre la loi « Travaille ! » ".
... https://paris-luttes.info/ag-interlutte ... a-loi-5111


Appel de la Coordination Nationale Etudiante

Nous, mandaté-e-s des assemblées générales de plus de soixante établissements d’enseignement supérieur, réuni-e-s en coordination nationale le 19 mars, poursuivront jusqu’au bout le combat pour le retrait pur et simple de la Loi Travail. Loin d’être une attaque isolée, la Loi Travail fait suite à une longue série de contre réformes mises en place par les gouvernements successifs, qui n’ont eu de cesse de détruire un par un nos acquis sociaux, de développer la précarité, de s’attaquer aux services publics et de dévaloriser nos diplômes.

La Loi Travail est une attaque d'une ampleur considérable, car elle remet en cause tous les droits sociaux des salarié-e-s (35h, protection garantie par le droit du travail, CDI...). Nous ne sommes pas de la chair à patrons ! La baisse de la rémunération des heures supplémentaires, la simplification des licenciements, des barèmes ridicules d'indemnisation en cas de licenciement abusif, le basculement vers la prédominance des accords d'entreprise (inversion de la hiérarchie des normes), et toutes les autres mesures de la loi sont inacceptables et nous ramènent des dizaines d'années en arrière !

D'aucuns nous disent qu'en tant qu'étudiant-e-s, nous ne connaissons rien au travail, mais pourtant plus d'un-e étudiant-e sur deux est déjà salarié-e. Nous savons ce qu'est la réalité du monde du travail et la précarité. Nous, étudiant-e-s et salarié-e-s valons mieux que ça !

De plus, ce projet de loi précarise encore plus les femmes, les personnes racisées ou LGBTIQ, qui subissent déjà les temps partiels, les heures supplémentaires, un travail dévalorisant. Le mécanisme de négociation des droits au sein de chaque entreprise annulera des lois censées « défendre » l’égalité des droits.

La mobilisation a commencé très fort, avec plus de 500 000 personnes dans la rue le mercredi 9 mars. Elle a obligé le gouvernement à reculer sur la question des apprenti-e-s, tout en maintenant le contenu profond de la loi. C'est pourquoi nous exigeons toujours le retrait sans négociation ni amendement de la Loi Travail. Si certaines organisations (CFDT, Fage…) négocient des changements à la marge (dont la garantie jeune, une mesure inadmissible qui revient à du travail offert aux entreprises), ce n'est pas en notre nom !

Le 17 mars, nous sommes à nouveau descendu-e-s dans rue, beaucoup plus nombreux (plus de 150 000) dans des cortèges dynamiques résultants de la convergence construite entre étudiant-e-s et lycéen-ne-s, qu’il faut renforcer. Nous avons ainsi montré que nous ne sommes pas dupes des manœuvres du gouvernement et que ce n’est pas avec des modifications à la marge du projet de loi qu’on nous arrêtera.

Le gouvernement semble quant à lui avoir compris le message, intensifiant la répression avec des fermetures d'universités pour empêcher les étudiant-e-s de se réunir et de s’organiser. C’est une remise en cause intolérable de nos droits de grève et de réunion. Dans certaines universités, ces fermetures administratives ont été accompagnées de graves violences policières, avec le déploiement de CRS à l’intérieur même de nos campus, appelés par les président-e-s d’universités. Cela a été notamment le cas à Tolbiac (Paris 1), Strasbourg, Lyon… Nous condamnons cette répression et exigeons la libération immédiate et l'arrêt des poursuites contre tou-te-s nos camarades interpellé-e-s.

Pourtant, le gouvernement est loin de nous faire plier. Notre mouvement a démarré puissamment sur des dizaines d'universités, mais la colère qui s'est exprimée est encore loin de s'être entièrement traduite dans les assemblées générales et dans la rue. C'est pourquoi la principale tâche du mouvement dans les jours qui viennent est celle de la massification par un travail d’explication sur les conséquences de la Loi Travail pour les jeunes et la structuration de la mobilisation dans chaque filière et département de nos universités. Pour cela, il est indispensable d’arrêter le fonctionnement normal des activités dans nos établissements, en construisant la grève à côté des enseignant-e-s et des personnel-le-s et en la généralisant sur tous les campus. La grève est notre meilleure arme puisqu'elle permet à tou-te-s les étudiant-e-s de se libérer du temps pour s'adresser aux autres étudiant-e-s mais aussi aux lycéen-e-s et aux salarié-e-s. Nous appelons les assemblées générales à mener un travail de convergence avec les salarié-e-s qui les entourent.

Il est nécessaire de construire un mouvement de grève reconductible illimitée dans la jeunesse et dans le monde du travail afin de faire reculer le gouvernement. Nous appelons donc l'ensemble des jeunes et des salarié-e-s, ainsi que leurs organisations, à rejoindre ces journées de grèves et à poser des préavis reconductibles.

Nous exigeons :

- le retrait immédiat, total, définitif et sans négociation de la Loi Travail

- la réduction et le partage du temps de travail : semaine de 32h

- la levée immédiate et définitive de l’état d’urgence ainsi que le retrait de la constitutionnalisation de cet état d’urgence et de la mesure de déchéance de nationalité

- la fin de la répression et la relaxe de nos camarades inculpé-e-s (mobilisé-e-s contre la loi travail, syndicalistes de goodyear, et tou-te-s les autres)

- la dispense d’assiduité des cours pendant les journées de mobilisation et pendant les assemblées générales

Nous appelons tous les secteurs à s'unir afin de faire aboutir nos revendications. Nous appelons tou-te-s les salarié-e-s, chômeur-euses, retraité-e-s, étudiant-e-s, lycéen-ne-s dans la rue :

- le jeudi 24 mars à une journée de mobilisation nationale et à des manifestations,

- le jeudi 31 mars, au côté des organisations syndicales (CGT, FO, FSU, Solidaires), à une journée de grèves et manifestations massives qui doit ouvrir un mouvement de grève reconductible et illimitée dans plusieurs secteurs de la société

- le mardi 5 avril pour une journée de mobilisation nationale

Nous appelons aussi le 22 mars à une journée d'actions coordonnées dans toutes les villes de France.

Seule la lutte paye ! Nous la mènerons jusqu'au retrait total de la Loi Travail !

Université Paris 8 Saint-Denis, le 19 Mars 2016

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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede digger » 21 Mar 2016, 07:52

Il n'y a pas d'opposition entre le texte de Rebellyon et celui du comité d'action. Les deux représentent des sensibilités différentes, avec des formulations différentes. Mais c'est l'essence même du mouvement.
"Prendre en main sa vie" est une constante du mouvement. Il n'est nullement obligatoire de se "débrouiller en dehors du salariat" pour cela. L'objectif n'est pas là pour la plupart. Très peu y parviennent (beaucoup y sont contraint-es)
"Loin de suivre un mouvement de cohérence, elles [les luttes] dessinent une constellation de gestes et d’expériences qui nous sont propres."

Il y a cohérence. Il doit y avoir cohérence. Sinon, il s'agit d'une démarche uniquement "style de vie" pour reprendre la formulation de Boochkin dans sa critique de Bey. Essayez de mettre bout à bout les initiatives alternatives existantes, d'en faire une liste, des lieux de vie, aux centres autogérés, en passant par les productions de biens et de service alternatifs. Tâche quasi insurmontable vu leur nombre.
Imaginez maintenant une mise en réseau de tout cela. Je peux vous garantir que nous aurions des circuits de production et de distribution au moins égaux au secteur coopératif. Et sans rien créer. Sans parler de la dynamique engendrée.
Pourquoi cela ne se fait-il pas ? Où sont les blocages? Ce serait trop long à développer.
Par contre, il est vrai que les gestes (les modes de relations sociales) et les expériences sont les moteurs du mouvement.
Une grève peut-elle permettre ce temps de prise de conscience et une volonté d'organisation ? Sur un plan national, j'en doute, même si elle permet des échanges. Sur un plan local - une occupation d'usine - peut-être, si le mouvement de grève dépasse et remplace le discours syndical traditionnel.
La plupart du temps, il s'agit de moments défoulatoires où s'expriment la frustration accumulée, avant un retour à la situation d'avant.
Mais tout est bon à prendre et chacun-e fait selon ses moyens. La ligne rouge est une hiérarchisation des actions et des modes de résistance.
Ce mouvement-qui-n'a-pas -de nom a rompu avec des "vérités révolutionnaires" ou s'est approprié de nouveaux (pas toujours) modes opératoires et approches. De son côté également, il ne doit pas reconstruire d'autres vérités.
Et oui, l'intelligence (et l'imagination) collective existent, si nous lui donnons des lieux pour s'exprimer. C'est une raison pour laquelle toute hiérarchie doit disparaître.
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede bipbip » 22 Mar 2016, 02:22

Jeunesse : La mobilisation s’amplifie, la répression aussi !

Ce weekend, la première Coordination nationale étudiante a lieu à Paris-VIII. La mobilisation reste encore à massifier dans les facs mais de nouvelles équipes militantes voient déjà le jour, c’est également le cas dans les lycées ou l’auto-organisation est à l’oeuvre. En parallèle, la police frappe : on déplore plus de 30 interpellations dans toute la France et de nombreuses et nombreux blessés à Nantes, à Rennes, à Paris, à Marseille...

Jeudi 17 mars, la mobilisation de la jeunesse contre la loi travail a franchi une nouvelle étape. Ce sont 150.000 « jeunes » qui sont descendus dans la rue, soutenus par des délégations de salarié.e.s. Le gros des bataillons était cette fois fourni par les lycées, dont près de 200 ont été bloqués dès le matin, soit plus du double que le 9 mars.

La mobilisation dans les facs et les lycées s’est donc amplifiée en une semaine. Elle se structure et se massifie progressivement.

Certaines universités avaient décidé la fermeture de certains sites, comme à Tolbiac, à Paris-I, à la Victoire pour Bordeaux ou encore à Lyon. Ces fermetures administratives ont pour objectifs de vider les facs et d’empêcher ainsi les étudiant.es de s’y organiser. Pire, la police est intervenue sur plusieurs campus, à Lyon-II, à Strasbourg ou encore à Tolbiac où elle a fait preuve d’une particulière violence. L’état d’urgence sert de prétexte aux présidences d’université et aux rectorats pour justifier la répression. C’est inadmissible et des comptes devront être rendus.

La répression policière a également touché les manifestations, avec plus de 30 interpellations dans toute la France et de nombreuses et nombreux blessés à Nantes, à Rennes, à Paris, à Marseille... Mais la répression n’entravera pas la détermination à lutter contre ce projet de loi criminel. En témoigne l’ambiance électrique dans les manifestations d’hier, dans les grandes comme les petites villes. Une ambiance de mouvement qu’on n’avait pas sentie depuis des années !

Ce weekend , la première Coordination nationale étudiante a lieu à Paris-VIII, occupée depuis le début de la semaine. La mobilisation reste encore à massifier dans les facs mais de nouvelles équipes militantes voient déjà le jour, c’est également le cas dans les lycées ou l’auto-organisation est à l’oeuvre.

Une nouvelle journée de mobilisation aura lieu le 24 mars, à nous d’en faire un nouveau succès pour continuer de faire monter la pression jusqu’au 31 mars, journée de grève interprofessionelle.

AL exige la libération immédiate des manifestant-e-s interpellé-e-s et l’abandon de toute poursuite judiciaire.

Alternative libertaire, le 18 mars 2016

http://www.alternativelibertaire.org/?J ... lisation-s


Facs en Lutte ! Bulletin de grève #3
Troisième numéro du bulletin « Facs en lutte ! », bulletin de grève qui recense les assemblées générales, manifestations et actions diverses contre le projet de loi Travail qui ont lieu au niveau des universités et des établissements d’enseignement supérieur.
PDF : http://www.solidaires-etudiant.org/wp-c ... utte-3.pdf
http://www.solidaires-etudiant.org/blog ... e-greve-3/


La grève - Numéro 4 – 21 mars 2016
à télécharger : http://solidaires.org/IMG/pdf/2016_-_03 ... e9f49cf769
http://solidaires.org/La-greve-Numero-4-21-mars-2016


24, 31 mars, et après : une plateforme numérique commune pour annoncer les mobilisations locales
carte numérique les initiatives : http://www.alternativelibertaire.org/?2 ... plateforme
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 23 Mar 2016, 08:57

« On bloque tout »

L’appel des syndicalistes contre la loi « travail »

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !


http://onbloquetout.org/
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 24 Mar 2016, 17:16

Présentation publique de l'appel "On Bloque Tout !"
Jeudi 24 mars, 18h-20h,
Salle Francisco Ferrer de la Bourse du Travail de Paris
3 rue du Château-d'Eau (Paris 10e), Métro République


Demain Le Grand Soir, radio béton Tours
Emission du 23 mars 2016 avec la jeunesse en lutte
http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1542


article sur la journée un peu partout dans le 20mn :
http://www.20minutes.fr/societe/1812947 ... -el-khomri
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede altersocial » 26 Mar 2016, 11:59

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens


Pour la première fois dans mon boulot on sera 100% en grève, ouvriers territoriaux, administratifs ce n'est que l'échelle d'une commune mais les débats en salle de pause montrent une chose c'est que tout le monde se sent concerné. Bloquer l'économie je ne sais pas, ce n'est pas suffisant et en deçà du ressenti sur le terrain ici en banlieue sud : c'est plus une identité de classe ouvriers/employés. Mais je n'entends personne vouloir dépasser la division catégorielle syndicale pour construire des AG de classes. Second round ?
On espère, à quelques uns, une jonction a minima avec les postiers, faire prendre la mayonnaise avec les secteurs de lutte locaux habituels pour étendre le mouvement et pourquoi pas, par la même, neutraliser les gugusses FO-POI qui vont encore se la jouer animateurs d'AG manipulée ...

“Créer des convergences de luttes”
http://www.solidaires.org/Creer-des-con ... -de-luttes
Le 22 mars devait être un rendez-vous important de mobilisation chez les fonctionnaires. In fine, c’est la mobilisation interprofessionnelle qui a été privilégiée. Il n’en reste pas moins que les salariés de la Fonction Publique ont des revendications spécifiques à faire entendre.

LE PROGRÈS SOCIAL
Quelle est a été votre réaction suite aux annonces du gouvernement sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires ?

DENIS TURBET-DELOF
Très clairement, Solidaires Fonction Publique (FP) a considéré que ces annonces constituaient une provocation au regard des attentes légitimes des personnels. Hormis le dégel, qui est la seule bonne nouvelle, l’augmentation de 1,2 % en deux fois reste très loin du compte. Plus de 7% de perte de pouvoir d’achat depuis 2010 !
Nous réclamions l’attribution d’un nombre de points uniforme (60) pour compenser cette perte et nous avions demandé de porter la valeur du point à 5 euros. Nous exigions également la limitation de la hiérarchie des salaires pour une meilleure répartition des richesses, ainsi que l’intégration des régimes indemnitaires dans le traitement. De même, nous réclamons la fin des inégalités de salaires entre les femmes et les hommes. La décision du gouvernement est donc loin de répondre à ces exigences.
C’est pourquoi Solidaires appelle à la poursuite des mobilisations pour forcer le gouvernement à revoir sa copie. C’est tout le sens de notre appel à la grève et aux rendez-vous des 24 et 31 mars qui, aux côtés des salariés du secteur privé, doivent permettre de construire le rapport de force nécessaire.

LE PROGRÈS SOCIAL
Le gouvernement parle beaucoup de « Dialogue Social » et « des partenaires sociaux »... Qu’est-ce que cela vous évoque ?

DENIS TURBET-DELOF
Pour Solidaires, le dialogue social devrait avoir une réelle utilité dans les rapports qui nous opposent avec le gouvernement et l’administration de la fonction publique. Mais nous sommes obligés de reconnaître que derrière ces mots, il n’y a pas de volonté réelle de dialogue. Depuis trop longtemps, la situation est bloquée, tant dans la pratique institutionnelle que dans le contenu du dialogue. S’il doit se jauger au nombre de réunions, oui, on peut dire qu’il y a dialogue ... mais si cela doit se juger aux avancées réelles et aux possibilités de faire bouger les choses, là cela se complique. C’est toujours le même camp qui a raison.
Quels que soient les arguments avancés, il y a toujours une bonne raison pour ne pas les retenir. Les contraintes budgétaires ont souvent bon dos. Mais le pire, c’est que souvent les « partenaires sociaux » servent de faire-valoir au discours gouvernemental. Solidaires FP refuse d’entrer dans ce jeu là et, nous le réaffirmons, le dialogue social n’est efficace que s’il est soutenu par un rapport de force construit avec le personnel.
La « Loi travail » et les attaques contre le service public et la fonction publique sont les revers d’une même pièce. L’objectif est bien de fragiliser le monde du travail à des fins libérales.

LE PROGRÈS SOCIAL
Qu’est-ce qui se cache derrière l’acronyme PPCR, que Solidaires n’a pas signé ?

DENIS TURBET-DELOF
Parcours professionnels, carrières, rémunérations. Derrière ces trois concepts, se cachent en réalité une refonte totale du statut de la fonction publique et une remise à plat des carrières. Solidaires a joué le jeu de la négociation pendant une année sur ces sujets avec l’espoir d’améliorer significativement le sort des personnels. Mais, il faut le reconnaître, le protocole soumis à signature était très en-deçà des exigences exprimées par nos mandants. Des reculs graves sont inscrits dans ce protocole, notamment sur les carrières avec, pour un grand nombre d’agents, des reculs d’ancienneté dans la cadre des fusions de grades, et des pertes de pouvoir d’achats réels et significatifs. D’un point de vue statutaire, PPCR est un outil idéal pour accompagner la réforme territoriale et l’aménagement territorial de l’ Etat confronté à cette réforme. Solidaires FP s’est battu contre la philosophie de cette réforme, qui fragilise l’action publique, le service public et les agents qui les servent. C’est pour toutes ces raisons que nous avons refusé de signer ce protocole, après une large consultation de nos mandants.

LE PROGRÈS SOCIAL
L’appel à la grève initialement prévu le 22 mars pour les fonctionnaires sur le pouvoir d’achat a été décalé au 31 mars. Pourquoi ?

DENIS TURBET-DELOF
Lorsque nous avons évoqué la journée du 22 mars, le débat sur la « loi travail » n’était pas encore vraiment d’actualité. Dès qu’il est venu sur la table, nous ne pouvions pas l’ignorer. Dès le début de nos débats sur la question salariale dans la fonction publique, Solidaires FP a défendu dans l’intersyndicale l’idée de faire le lien entre secteur privé et secteur public. Nous avons proposé que l’on fasse de la journée du 31 mars une journée à double détente : le matin, expression sur les questions fonction publique et sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail et l’après midi convergence avec le privé autour du combat contre la « loi travail ». À l’issue d’une large consultation interne à Solidaires, il a été clairement décidé de ne pas isoler les questions fonction publique. Nous l’avons signalé à l’intersyndicale, ce qui a eu pour effet que la CGT a également fait machine arrière, validant par là même notre analyse. Ainsi, le 22, seule la CFDT et dans une moindre mesure la FSU porteront des initiatives contre la politique salariale du gouvernement. Solidaires les portera lors de la journée de grève et de manifestation du 31 mars, et nous verrons ensuite quelles suites il faudra donner à ces mobilisations.

LE PROGRÈS SOCIAL
En quoi la « Loi travail » concerne également le secteur de la fonction publique ?

DENIS TURBET-DELOF
La « loi travail » et les attaques contre le service public et la fonction publique sont les revers d’une même pièce. L’objectif est bien de fragiliser le monde du travail à des fins libérales. Tout ceci obéit à une même logique pilotée par Bruxelles et le système économique libéral qui, depuis des décennies, broie tout sur son passage.
La fragilisation du Code du travail se retrouve dans la fonction publique par des aspects de reculs dans le PPCR. Flexibilité, mobilité sont des vocables que l’on retrouve dans l’ensemble du monde du travail. L’objectif étant de simplifier la vie des entrepreneurs et non celle des salariés. L’attaque sur les 35 heures se retrouve aussi dans la fonction publique avec la remise du rapport commandé par le Premier ministre à Philippe Laurent, président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale. Les garanties de la loi s’effacent au profit des accords contractuels. Dans le public comme dans le privé, la contractualisation va bon train. Les positions majoritaires ne sont pas toujours respectées. La précarité se développe aussi dans la fonction publique particulièrement dans le versant territorial et dans le secteur hospitalier. Le recours aux contractuels se développe au sein même de la fonction publique ; avec 20% des emplois dont 60% de femmes.

LE PROGRÈS SOCIAL
Quel a été le rôle de Solidaires dans les intersyndicales nationales interprofessionnelles et celles de la fonction publique ?

DENIS TURBET-DELOF
Solidaires FP a tout tenté pour que le combat légitime contre la politique antisociale du gouvernement soit déclinée de manière interprofessionnelle. Dans la fonction publique, après la grève du 26 janvier et tout au long des nombreuses intersyndicales, c’est le message que nous avons porté. Et finalement, le 31 mars doit être une très forte journée de mobilisation.
La difficulté est que Solidaires pèse le poids qu’il pèse, et il est parfois difficile d’influer lorsqu’en face de nous, de grosses structures ne partagent pas ce point de vue. La division du monde syndical n’arrange pas les choses et nous pensons chez Solidaires FP qu’il est nécessaire de clarifier cela. Les organisations dites réformistes, accompagnatrices du système, sont des freins à toute mobilisation sociale. Dans la fonction publique, c’est très clair depuis 2012. Et, disons-le, lorsqu’elles souhaitent s’engager, c’est toujours à minima...
Au niveau interprofessionnel, la tâche n’est pas plus aisée en raison de notre poids encore trop faible. Même si nous portons régulièrement nos propositions et nos analyses, elles ne sont pas toujours reprises et partagées. Mais nous considérons nécessaire de créer les convergences de lutte avec d’autres qui partagent cette même volonté de transformation sociale.


LE PROGRÈS SOCIAL
Le 31 mars, des préavis ont été déposés dans le secteur public. Sont-ils reconductibles ?

DENIS TURBET-DELOF
Oui, nous avons déposé un préavis de grève allant de la période du 17 au 31 mars, nuit incluse. Cela pour permettre aux camarades qui souhaiteraient s’inscrire dans les différentes mobilisations annoncées de le faire. La question de la reconductibilité n’est pas posée à ce stade. Réussissons d’abord les principaux rendez-vous, et après le 9 et le 17 mars, qui ont été des réussites dans leur construction, le 24 et le 31 seront déterminants. N’oublions pas que dans la période, de nombreux secteurs sont dans l’action ( La Poste, les Douanes, etc.). L’important, c’est d’abord de créer les convergences de luttes, car face à une attaque libérale globale, il faut une réponse globale et donc des actions interprofessionnelles. Le 31 mars au soir, nous saurons si cette journée est à la hauteur de nos attentes et nous déterminerons ensemble les conditions de la poursuite de la mobilisation.

Propos recueillis par Le Progrès Social.
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede altersocial » 27 Mar 2016, 16:48

Tous les ingrédients pour que les flics de l'Etat fascisant français (pardon, de gôche :mrgreen: ) tuent encore un jeune bientôt en réprimant le mouvement social :







Répressions ultra-autoritaires : ZAD, Etat d'urgence, mouvements sociaux, ... la présence des militants PS dans le réel sera très difficile pour eux, il y aura des comptes à rendre bientôt sur le terrain ils ne pourront pas se cacher lors de la prochaine campagne électorale :wink:
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Re: Code du travail : simplification : piège à cons !

Messagede Pïérô » 29 Mar 2016, 02:24

Région parisienne

Agenda de l’avant 31 dans les facs

https://paris-luttes.info/agenda-de-l-a ... -facs-5187
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