Artaban a écrit:Léo a écrit:Artaban a écrit:J'ai fait un tas d'intérims et je n'y ai jamais connu le stress. Le pire, c'étaient les collègues bourrins, mais pendant les pauses, alors ça allait.
Donc ton cas personnel est valable pour le reste de la société? Ton ptit taf en interim a valeur pour tous les autres tafs?
Quand on est en intérim, on est intégré dans une équipe stable. Donc on a le même traitement que les autres employés, avantages sociaux compris quand on tombe au bon endroit.
De plus, l'intérim premet de fréquenter un tas d'entreprises, ce qui donne justement un vaste échantillon de la situation.
Dix ans d'intérim pour ma part, une bonne trentaine de boîtes différentes, dans le bâtiment et l'industrie, sans compter les entreprises où l'on peut observer en tant qu'intervenant extérieur.
Y'a de tout, des entreprises où les chefs utilisent la peur du chômage, le mépris des concurrents, la peur du chef, la pression de divers manières, Pour un intérimaire, c'est facile de rester détaché, quand on prend de la bouteille on apprend à reconnaître et à mettre les choses au point dès le départ mais pour le personnel interne, c'est parfois l'enfer, humiliation, déconsidération, etc.
Comme le dit Vilaine, dans la grande distribution, tu peux y aller, c'est sûrement le pire, terreur, chantage, humiliation, pression, sous-salaire, temps partiel, discrimination sexiste.
C'est vrai que ça marche mieux quand on est bien considéré, c'est plus agréable de bosser dans une atmosphère de confiance, quand ce n'est pas une manipulation hypocrite. Mais c'est pas comme ça qu'on peut sous-payer les employés. Si les chefs disent à leurs subordonnées qu'ils bossent bien, ceux-ci ne tardent pas à demander un augmentation.
Là, le problème est externe à l'entreprise. S'il n'y avait pas 10% de chômeurs, les travailleurs seraient beaucoup plus précieux.
C'est pour ça qu'il est impératif de garder ce chiffre élevé et plus il y a de misère dans le chômage, mieux la mayonnaise prend. C'est politique, il faut une main d'oeuvre de crève la dalle dispo en permanence à bon marché: c'est les chômeurs, les intérims sans qualification, on les prend, on les jette, c'est pratique. Pour ceux qui sont embauché, c'est le bâton: si t'es pas content, tu peux aller pointer au chômage, tu pourras plus payer les traites de ta baraque. Pour les intérims, c'est la carotte: si tu bosse bien, qui sait, on pourra t'embaucher, tu pourra t'endetter sur trente ans pour acheter un pavillon pourri.