Maternité du Blanc : les occupants évacués mais toujours combatifs
Hier à 4 h 45, la maternité blancoise a été évacuée, sans heurt, par la gendarmerie. Dans la foulée, la direction de l’hôpital a vidé les locaux de leur mobilier.
Ils s’y attendaient. Les occupants de la maternité du Blanc, qui siégeaient là depuis onze jours, savaient que ce mardi matin, à l’aube, des gendarmes allaient venir les déloger. « Du coup, on s’est organisés dès lundi soir, explique un manifestant. On a anticipé la façon dont on allait gêner symboliquement les forces de l’ordre, et lorsqu’elles sont arrivées, en nombre, à 4 h 45, nous étions tous assis dans le couloir, serrés les uns contre les autres, et nous avons appliqué la politique du corps mou… » Les soixante gendarmes, arrivant du Blanc, Châteauroux et Moulins, ont donc procédé à des expulsions individuelles, sans brutalité, via des fauteuils roulants trouvés sur place. Les enfants ont été raccompagnés en premier vers la sortie.
Défilé nocturne dans les rues
Une fois tout le monde dehors, et après avoir chanté, face au cordon de gendarmes, « Résistance ! » ou encore « Le combat n’est pas fini », il a été décidé de quitter les lieux. Des femmes habillées en Servantes écarlates ont mené le cortège de près de cent cinquante personnes, dans les rues noires de la ville, jusqu’à la salle Carnot, où le bilan de cette « longue et belle action de mobilisation » a été fait. Bertrand, l’un des porte-paroles du mouvement, a remercié les centaines de personnes qui se sont succédé, jour et nuit, à l’hôpital, sans oublier « le personnel médical qui nous a soutenus, les médecins, les élus, et les commerçants du Blanc, très généreux ».
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