Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede bipbip » 02 Avr 2015, 12:55

9 avril : Construire un mouvement de grève massif

Depuis janvier le développement des grèves ici et là témoigne d’une rage existante. Le 9 avril, le nombre de manifestants montés à Paris sera regardé de près. Mais c’est le nombre de grévistes qui dira si le 9 vient allonger la liste des journées un peu vaines ou si nous tenons enfin le point de départ d’une remontée sociale contre l’austérité.

Passée en force (49.3) à ­l’Assemblée nationale, la loi Macron est désormais en navette avec le Sénat où la droite s’amuse beaucoup à l’idée « d’améliorer » le texte que de nombreux députés UDI/UMP s’apprêtaient à voter pour secourir Valls face aux « frondeurs » du PS. Le Sénat poussant encore plus loin les mesures antipopulaires.

Simultanément, le gouvernement prévoit de faire voter une loi qui entérinerait les revendications du Medef sur le « dialogue social » alors que même la CFDT a refusé de s’associer à des mesures qui vont réduire les moyens des délégués dans les entreprises. Mais ce n’est pas tout ! Avant l’été doit être bouclée la négociation sur les retraites complémentaires où le Medef propose, après le gel des pensions décidé pour 2015, de diminuer les pensions de reversion aux veuves et de baisser les pensions versées de 62 à 67 ans. C’est le retour de la retraite des morts ! Sans oublier la négociation en juin d’un « mini-CDI » révocable à tout moment pour « libérer » les embauches dans les PME.

Sortir de la routine militante

Enfin, M. Rebsamen, ministre du Travail, s’est illustré devant le Sénat le 11 mars en expliquant que le contrat de travail n’est pas toujours un lien de subordination. Or tout le droit du travail en France repose justement sur cette approche « de classe » reconnaissant des garanties aux salariés du fait de l’existence de cette subordination. Le droit reconnaît ainsi que le salarié cherchant à vendre sa force de travail à un capitaliste est en position de faiblesse. Cette bourde de Rebsamen a fait rire tous les juristes jusque dans les colonnes du Figaro ! Mais dans les milieux syndicaux, personne ne rigole car les patrons et les libéraux contestent depuis… 1791 cette reconnaissance juridique de l’aliénation salariale en lui opposant la vision d’un accord de gré à gré entre deux citoyens libres et égaux. Une refonte du Code du travail en supprimant cette base philosophique répondrait pleinement aux attentes du Medef. Alors, bourde ou ballon d’essai ?

Le principe d’une journée d’action au printemps était portée dans les discussions internes à la CGT pendant la crise du bureau confédéral, voulue par le congrès confédéral de FO et proposée à l’intersyndicale par Solidaires : ce sera donc le 9 avril. La FSU se ralliera plus tardivement après des débats internes compliqués. Mais après une litanie de journées d’action à moitié ratées ces deux dernières années, une question fait débat parmi les salarié-e-s et même dans les équipes syndicales : quelle efficacité de ces journées à répétition chaque trimestre ?

Car depuis l’échec du mouvement des retraites en 2010, les travailleurs connaissent l’intransigeance des gouvernements à mettre en œuvre les mesures austéritaires. Chacun a compris que les manifestations ne suffisent plus à stopper le rouleau compresseur. C’est donc par une combinaison bien plus audacieuse de grèves et de blocages que nous pourrons nous faire entendre. Le 9 n’a d’intérêt que s’il s’agit du point de départ d’une mobilisation bien plus résolue dans les formes d’action.

Pour que le 9 avril nous soit utile, il doit être construit comme une journée de grève massive. Arrêtons avec les manifestations plan-plan où ne viennent que les délégués et les retraités. L’appel des confédérations entretient à ce propos, comme toujours, un flou artistique. Il revient donc aux fédérations professionnelles, aux syndicats d’appuyer sur l’appel à la grève, de dynamiser les collectifs syndicaux des entreprises pour que les délégués fassent le boulot, tournent dans les ateliers et les services, distribuent des tracts à l’entrée des boîtes pour convaincre leurs collègues. Assemblées du personnel, heures d’infos syndicales, prises de paroles à la cantine… il faut d’abord sortir de la routine militante pour créer un climat positif.

La volonté de dépasser les clivages syndicaux, bien réels par ailleurs, doit aussi guider les équipes militantes. Ainsi, dans une série de villes d’Île-de-­France, des AG intersyndicales et interprofessionnelles se sont tenues. Il est encore temps de multiplier ce type d’initiatives jusqu’au dernier moment.

Rage face à l’injustice

Il n’y aura pas de grève un peu sérieuse sur la seule question des mesures d’austérité gouvernementale. L’objectif d’y mettre un coup d’arrêt semblera hors de portée aux salariés qui ne voudront pas perdre une journée de travail pour un enjeu purement symbolique. C’est pourquoi les collectifs syndicaux doivent mettre les cahiers revendicatifs de chaque atelier, chaque entreprise, chaque branche professionnelle au cœur de la grève du 9. On peut le regretter mais les salariés ne se mettent pas en grève par plaisir. Il leur faut deux conditions complémentaires : la rage face à une injustice qui perdure et l’espoir que la grève permettra enfin de résoudre le problème.

Or les luttes justement se multiplient depuis janvier. Largement ignorées par les médias nationaux, il faut décortiquer la presse régionale pour en percevoir les échos. La sauvegarde de l’emploi, les conditions de travail (y compris les embauches indispensables pour tenir les charges de travail), la répression antisyndicale en sont les principaux moteurs. Et puis les salaires, notamment parce que dans le privé de nombreuses entreprises commencent les négociations annuelles obligatoires (NAO) en début d’année.

Faire réagir les salariés

Le 9 avril doit permettre de relancer toutes ces bagarres et pas seulement à l’échelle des boîtes. Dans les commissions paritaires patronat/syndicats qui gèrent les conventions collectives et les grilles de salaires minima, les patrons montrent bien souvent la même intransigeance que dans leurs propres entreprises. Ainsi mi-mars à la convention collective des entreprises d’expédition d’abonnements de presse et de courrier publicitaires : lorsque les patrons annoncent « zéro » pour les salaires, toutes les délégations syndicales refusent de poursuivre la séance et quittent la salle. Reste à réussir à faire réagir les salariés des entreprises concernées.

Contre le pessimisme et le défaitisme, il faut rappeler que même les lois votées peuvent tomber quand le mouvement est suffisamment fort. Ainsi le CPE pourtant voté n’a jamais été appliqué. Et puis si les manifestations de notaires ont fait reculer Macron, les travailleurs doivent pouvoir le faire aussi !

Il est de la responsabilité de l’intersyndicale confédérale de donner un signe positif dès avant le 9. Hélas il est probable, vu la fragilité de l’intersyndicale, que le signe ne viendra pas. Et pourtant pour que le 9 donne confiance il faudrait que d’autres rendez-vous soient déjà annoncés. Il revient donc aux équipes syndicales de faire preuve de combativité, d’anticipation et de sens de l’unité. C’est dès maintenant qu’il faut fixer des perspectives d’action pour une montée progressive du mouvement social.

Du passé récent il faut tirer les leçons. Les journées de manifestations espacées ne suffisent plus face à un gouvernement déterminé. Il nous oblige donc à frapper plus fort. C’est ce débat de conviction qu’il faut gagner dans nos syndicats. Et alors nous pourrons préparer les salariés et les chômeurs à des grèves reconductibles, à des blocages des zones industrielles et des plateformes de fret, à l’occupation des lieux de pouvoirs…

Jean-Yves (AL 93)

http://www.alternativelibertaire.org/?9 ... uvement-de


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Organisons la grève du 9 avril !

La grève, c’est aux travailleurs et aux travailleuses d’en décider. C’est pour cela que nousdéfendons le principe des assemblées générales décisionnelles et que nous lesorganisons là où nous travaillons. Car il s’agit bien de les organiser : informersur leurs tenues, faire en sorte qu’elles soient représentatives, que chacun etchacune puissent s’y exprimer, etc. Une A.G., ce n’est pas un meeting à taille réduite !

L’appel lancé par la CGT,FO et Solidaires, dès la mi-février, pour une journée nationale de grève etmanifestations en avril permettait une campagne dans la durée. Très peu de collectifs syndicauxen ont profité, ce ne sera pas sans conséquence sur la réussite de lagrève et surtout sur ses suites.

Du coup, on risque de se retrouver avec un appel à la grève lancé du niveau national depuis des semaines, sans traduction concrète sur le terrain. A la SNCF, les fédérations syndicales n’aident guère à la réussite de cette journée dite « d’action interprofessionnelle nationale de grève et manifestation ».
• La CGT ne dépose pas de préavis de grève national.
• SUD-Rail va le faire mais sans avoir informé les cheminots et les cheminotes à ce jour.
• FO le fera dans un tiers des régions SNCF, là où elle est “représentative”.

Le 9 avril, c’est encore dans 3 semaines ; il n’est pas trop tard, organisons-nous à la base pour réussir la grève ! C’est là que se joue le rapport de forces et les suites possibles. Pour nous, le 9 avril ne doit être, ni une journée à usage interne d’organisations syndicales qui voudraient se rassurer sur leur représentativité, ni le jouet d’organisations politiques s’auto-désignant comme le débouché à nos luttes. Nos luttes, notre avenir, c’est à nous d’en décider ; la meilleure façon de ne pas être instrumentaliser, c’est de prendre nous-mêmes des initiatives !

http://leraildechaine.org/post/114036604445


Descendons toutes et tous dans la rue le 9 avril !

Les syndicats CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée de grève et de manifestations contre le blocage des salaires, la politique d’austérité et la loi Macron. Chacune de nos défaites aiguise l’appétit des patrons. Stop ! Renversons la vapeur à la Poste et dans l’ensemble du monde du travail. Gagnons ce bras de fer contre ce gouvernement au service du patronat.

Banalisation du travail du dimanche et de nuit (donc baisses des salaires pour la plupart des salarié-e-s concerné-e-s), destruction des moyens de défense des salarié-e-s, délinquance patronale facilitée, nouvelles privatisations, impossibilité pour les salarié-e-s de récupérer des indemnités si un plan de licenciement est jugé illégal par la justice… la loi Macron arrive au Sénat le 7 avril sous une forme quasiment inchangée par rapport à la version de décembre. Si les manifs des notaires et huissiers ont fait reculer le gouvernement, les postiers et les postières le peuvent aussi !

Il y a toutes les raisons de se mobiliser

Le gouvernement est déterminé à faire passer cette loi pour l’été. Il n’a pas hésité à dégainer l’article 49.3 pour contourner le vote à l’Assemblée nationale. A nous d’accélérer la mobilisation pour le retrait de cette loi : n’oublions pas l’exemple du CPE, où la loi a été votée mais jamais mise en œuvre suite à la mobilisation de la jeunesse.

En parallèle, le projet de loi du Medef sur le dialogue social, rejeté par tous les syndicats, est repris par le gouvernement pour la fin mars. Ce projet aboutirait à l’affaiblissement des instances représentatives du personnel (CE/DP/CHSCT) dans les entreprises de moins de 300 salarié.e.s.

Enfin, le pacte de responsabilité se prolonge. L’ex-ministre PS des Finances, Moscovici, aujourd’hui commissaire européen, exige 50 milliards d’euros de coupes budgétaires en plus sur les trois ans à venir. Cette somme équivaut au budget annuel de l’Éducation nationale ! Cela signifie une nouvelle offensive contre les services publics, la destruction de milliers d’emplois dans la santé, l’éducation…

Pourtant, chaque jour, par notre travail, nous produisons suffisamment de richesses pour répondre aux besoins de toute la population. Si nous voulons construire un système réellement égalitaire, il faut commencer par mettre un coup d’arrêt à la politique du gouvernement et lutter pour l’augmentation des salaires, la réduction du temps de travail et le développement des services publics.

À la Poste comme ailleurs : organisons-nous !

Les restructurations vont bon train et les effectifs sont toujours en baisse, nous sommes toutes et tous victimes de cette politique capitaliste de réduction du personnel. La Poste dans une logique toute patronale, détruit les emplois tout en développant la demande en créant de nouveaux services (Recy’go, Destinéo…) ou développant les services bancaires. La baisse du trafic qui s’impose à la Poste fait partie du système capitaliste, elle fait partie des accidents au même titre que la crise dont nous subissons les conséquences depuis 2008, elle s’impose au capitalisme.

De nombreuses luttes en région ont montré et continuent à nous montrer que nous pouvons nous organiser : un mois de grève à Balma en Haute Garonne contre la fermeture d’un centre de tri, dans le Doubs contre la dégradation des conditions de travail en février, depuis le 26 janvier à Thuirs dans le département des Pyrénées-Orientales contre la fermeture d’un centre de distribution du courrier, à Lens depuis le 26 mars contre la fermeture du centre de tri de Fouquières-les-Lens et une réorganisation du temps de travail, les agents du Louvre à Paris qui luttent contre le projet de travaux et transformation de leur centre en complexe de luxe…

La Poste nous impose son austérité en totale adéquation avec les politiques de casse sociale des différents gouvernements. L’ensemble des travailleurs-ses doivent se retrouver dans la rue le 9 avril et sortir des replis corporatistes qui nous empêchent de nous mobiliser et qui freinent toute étendus des luttes. Les postiers communistes libertaires seront dans la bataille contre le patronat dans la rue comme ils le sont dans les différents centres. Nous lutterons contre les restructurations, contre la politique répressive anti-syndicale, contre l’austérité.

Construire la riposte dans l’unité et la durée

La CFDT n’appelle pas à cette journée de résistance. Normal puisqu’elle a signé tous les reculs sociaux ces dernières années.

L’enjeu de ce 9 avril est donc considérable pour affirmer la nécessité d’un syndicalisme de lutte et consolider partout l’unité d’action intersyndicale.

Nous appelons donc les syndicalistes et l’ensemble des travailleurs et travailleuses à multiplier les initiatives unitaires de mobilisation dans les entreprises, dans les branches professionnelles, dans les villes. Le 9 avril doit être un point de départ pour tenir la lutte contre l’austérité dans la durée. Mais aussi un moyen de poser les revendications de chaque entreprise, de chaque secteur au plus près des enjeux immédiats. Le 9 avril doit permettre de changer le rapport des forces à tous les niveaux.

Dès maintenant préparons l’après 9 avril pour que l’unité réalisée à la base ouvre une nouvelle période et pousse les directions syndicales à poursuivre les batailles nécessaires : heures d’infos syndicales, AG des personnels, Cahiers revendicatifs, AG intersyndicales de villes, initiatives dynamiques et festives dans les zones industrielles, départs collectifs aux manifs…

Alors que les actionnaires du CAC 40 retrouvent les dividendes records de 2008, les capitalistes nous mettent sous pression. Explosons !

http://franchisepostale.org/post/115237 ... le-9-avril
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Pïérô » 03 Avr 2015, 10:41

Appel du Mouvement National des Chômeurs et des Précaires (MNCP)

Les chômeurs et les précaires, Premières victimes de l’austérité !

Le jeudi 9 avril prochain, un certain nombre de syndicats (CGT, FO, Solidaires et FSU) appellent à une journée nationale et interprofessionnelle de grève pour rejeter la politique d’austérité et de régression sociale imposée à toute la population.

Le Mouvement National des Chômeurs et des Précaires (MNCP) s’associera pleinement à cette journée, et appelle tous les chômeurs et précaires à participer aux différentes manifestations qui se dérouleront dans de très nombreuses villes de France.

Réunis en assemblée générale, le MNCP et l’ensemble de ses membres participeront activement à la manifestation qui se déroulera à Montpellier (départ place de la Comédie à 10h).

Comme les salariés, les chômeurs et les précaires sont les victimes directes et quotidiennes de l’austérité : de moins en moins d’emplois, des revenus de plus en plus faibles, une pression de plus en plus forte, cette situation est vécue aussi bien par les salariés dans les entreprises que par les chômeurs dans les Pôle emploi ou les allocataires du RSA dans les CAF.

C’est donc unis et d’une seule voix que chômeurs, précaires et salariés défileront partout en France le jeudi 9 avril pour dire non à l’austérité et montrer qu’une autre politique est possible, ici et maintenant.

Parce que nous rejetons tous une politique injuste et absurde, parce que nous savons tous que d’autres choix peuvent et doivent être faits, retrouvons-bous tous, jeudi prochain, pour dire non à l’austérité et à la précarité, et oui à l’égalité et à la justice !

http://www.mncp.fr/les-chomeurs-les-pre ... austerite/
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede bipbip » 04 Avr 2015, 13:18

Nantes,
Cortège anticapitaliste contre l'austérité et le gouvernement

Rejoins le cortège anticapitaliste !

Une nouvelle fois, le PS lance une offensive de casse sociale, en faisant passer de force, via l'article 49.3, sa loi "Croissance, activité et égalité des chances économique", dite loi Macron, offrant un cadeau de plus au patronat.

Ce même PS assassine, mutile, blesse et emprisonne celles et ceux qui refusent de se soumettre à l'ordre économique et sécuritaire qu'il nous inflige.

Ce même PS détruit systématiquement l'éco-système.

Ce même PS mène une politique raciste, traque et expulse les sans-papiers.

C'en est trop, retrouvons-nous toutes et tous dans la rue, en cette journée de grève interprofessionnelle du 9 avril 2015!

RDV à 10H30 Place du commerce, pour former un cortège anti-capitaliste!

Tou-te-s uni-e-s, tou-te-s solidaires !

https://nantes.indymedia.org/events/31319
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Denis » 04 Avr 2015, 21:30

Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Pilotigasse » 07 Avr 2015, 16:02

Déclaration de la Coordination des Groupes Anarchistes

L'État et le patronat nous font les poches ! Reprenons l'offensive !

La loi Macron est l'étape la plus récente de la gigantesque démolition sociale menée par le patronat, qui cherche à liquider toutes les conquêtes sociales, préserver et accroître son profit en accentuant notre exploitation.

Une fois de plus, l'État, quelle que soit la couleur politique de son gouvernement, sert de bras armé de la bourgeoisie en mettant en œuvre la politique du patronat.

Ne nous trompons pas : rien n'arrêtera les patrons et l'État, si ce n'est la détermination et l'action collective des travailleuses et travailleurs, en formation, en activité ou au chômage.



Face à cette situation, le chacun·e pour soi, c'est tout le monde dans la merde (sauf les bourgeois) !

Aujourd'hui, dans un contexte de crise capitaliste, la majorité des travailleuses et des travailleurs s'appauvrit quotidiennement, que ce soit en France ou dans le monde. L'État français nous demande de nous taire au nom de l'union sacrée via le renforcement de l'appareil sécuritaire et des discours nationalistes.

La classe politique a une responsabilité directe dans cette société du « tou·te·s contre tou·te·s », où les fascistes, qu'ils soient religieux ou nationalistes, sont l'expression la plus brutale de ce cannibalisme social.

Pour sortir de cette impasse, il nous faut reprendre le chemin des luttes collectives : des luttes construites sur la base de nos besoins, qui se donnent les moyens de faire reculer les patrons et l'État.



Construire des luttes qui gagnent

Pour cela, il nous faut sortir de la résignation. Il nous faut organiser la solidarité, par des caisses de grève, par la mobilisation des un·e·s en soutien des autres. N'attendons pas les solutions illusoires ni les fausses promesses des politicien·ne·s, mais prenons en main notre sort, en agissant directement et collectivement pour faire plier actionnaires et patrons. Aujourd'hui de nombreuses luttes existent, mais souffrent d'isolement, de manque de coordination et d'une solidarité encore trop limitée. Faute d'instruments de contre-feux à la propagande de masse, elles souffrent du matraquage des médias pro-patronaux. L'isolement rend plus facile la répression par les patrons et par l'État.



Celui ou celle qui se bat peut gagner, celui ou celle qui ne se bat pas a déjà tout perdu !

Construisons, développons et renforçons les organisations de résistance populaire (syndicats, comités, collectifs, organisations de luttes). Organisons la convergence des organisations populaires contre la dictature patronale. Prenons conscience de notre force, et refusons la résignation !

La lutte collective est un moyen de défendre notre dignité. Car même si parfois nous perdons, faute d'un rapport de force suffisant, nous marquons notre refus d'accepter notre situation d'asservissement. Défendre notre dignité, c'est un premier pas pour nous réapproprier notre vie.





Communiqué de la Coordination des Groupes Anarchistes

Adopté en Congrès le 6 avril 2015
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Pïérô » 09 Avr 2015, 06:43

Tract d'AL

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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Denis » 09 Avr 2015, 19:08

quelques images reçues (avec autorisation de leurs auteurs)

Marseille

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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Denis » 09 Avr 2015, 19:15

Toujours Marseille

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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Denis » 09 Avr 2015, 19:22

Albi !

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"NOUS PORTONS UN MONDE NOUVEAU DANS NOS CŒURS !"

Nous n’avons pas peur des ruines ! Nous sommes capables de bâtir aussi. (...) Nous allons recevoir le monde en héritage. La bourgeoisie peut bien faire sauter et démolir son monde à elle avant de quitter la scène de l’Histoire. Nous portons un monde nouveau dans nos cœurs !

Buenaventura DURRUTI, front de Madrid, 1936.

(interprété par Achille, cinq ans, sur les épaules de son papa, à la manif du 9 avril à Albi) Yannis Youlountas
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Denis » 09 Avr 2015, 19:34

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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Pïérô » 10 Avr 2015, 11:49

Paris
[Photos] Manifestation contre la loi Macron et l’austérité, plus de 130 000 personnes à Paris
http://paris-luttes.info/photo-manifest ... a-loi-3017



Tours, autour de 2000 personnes

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info locale
. http://www.37degres-mag.fr/actualites/m ... s-a-tours/
. http://www.lanouvellerepublique.fr/Indr ... te-2289485

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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede bipbip » 11 Avr 2015, 01:05

Nantes

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Lyon




Bordeaux



http://www.solidaires33.fr/


Nimes (Solidaires 30)
https://docs.google.com/file/d/0B1q9phU ... pCbTg/edit


Communiqué Solidaires
Poursuivre et amplifier les mobilisations

Le 9 avril à l’appel unitaire de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires, nous étions plus de 300 000 dans les rues, par exemple 120 000 à Paris, 3000 à Caen ou encore 10 000 à Bordeaux, avec des appels dans l’unité à la grève. Face aux remises en cause de nos droits, de notre pouvoir d’achat et de nos emplois, nous avons besoin de nouvelles journées de convergence, unifiant les luttes menées dans diverses professions, entreprises et régions.

L’Union syndicale Solidaires a, depuis plusieurs mois, tout mis en oeuvre pour créer les conditions de cette première journée. Il est de la responsabilité des organisations syndicales de créer les conditions d’un renforcement des luttes et de les coordonner nationalement afin de donner les outils aux travailleuses et travailleurs pour reprendre en main leur destin et reconstruire un espoir.

Cette journée du 9 avril doit constituer un point d’appui pour bloquer les projets néfastes du gouvernement (loi Macron loi santé, loi « dialogue social », etc.) et pour construire le rapport de force nécessaire.

Agir ensemble aujourd’hui et dans la durée

Dans les semaines qui viennent nous aurons l’occasion de nous retrouver ensemble dans des initiatives contre les multinationales en défense des services publics ou le 1er mai.

Mais nous devons aussi renforcer l’action unitaire et hausser le ton. Les luttes actuelles, souvent unitaires, dans de nombreuses entreprises et administrations montrent qu’il n’y a pas de fatalité et que nous pouvons gagner. Le soutien local à ces luttes existe dans de nombreux endroits et doit être renforcé. Les syndicats doivent l’affirmer ensemble avec force ! Ils doivent dès maintenant se retrouver et travailler ensemble en intersyndicale localement et nationalement pour proposer une action efficace et résolue.

L’Union syndicale Solidaires est prête à agir avec tous, elle l’a fait savoir clairement à de très nombreuses reprises. Le patronat et le gouvernement ignorent nos revendications, seule la lutte unitaire, large et dans la durée paye, nous n’avons pas d’autre choix.

http://www.solidaires.org/article50729.html
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Pïérô » 11 Avr 2015, 11:32

Tours
plein de photos : http://solidaires37.org/spip.php?article931


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Lille

Contre la loi Macron, la CNT et Solidaires ont (aussi) choisi Lille
Contre la loi Macron en particulier, et en défiance à l’austérité en général, des organisations syndicales comme la Confédération nationale du travail (CNT) ou Solidaires ont choisi de battre le pavé lillois ce jeudi après-midi.
... http://www.lavoixdunord.fr/region/contr ... b0n2763155


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Alsace
9 avril : 1500 personnes à Strasbourg, 500 à Mulhouse et 500 à Belfort !
http://www.al-alsace.tk/



Du traitement médiatique de la grève du 9 avril

Le 9 avril, à Paris et dans des dizaines de villes en France, plus de 300 000 personnes étaient en grève et manifestaient à l’appel de plusieurs organisations syndicales, entonnant notamment des slogans contre la loi Macron (« C’est la loi des patrons »).

La mobilisation parisienne était assez impressionnante. Le cortège s’étirait de la place d’Italie aux Invalides, réunissant des grévistes venu-es en cars de toute la France : dockers de Dunkerque, cheminot-es de Tours, salarié-es d’Airbus à Nantes, travailleurs du bâtiment de Toulouse, etc. A Tours, malgré le départ de cinq cars du département pour rejoindre la manifestation parisienne, 2 000 personnes manifestaient ce jeudi matin.

On aurait pu imaginer que les médias français s’intéresseraient à cet événement. Ouais, on aurait pu, même si l’absence d’équipes de télévision sur le parcours de la manifestation parisienne laissait présager le pire. Voici donc quelles étaient les Unes des principaux sites d’information français au soir du 9 avril :

http://larotative.info/du-traitement-me ... a-950.html
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede bipbip » 13 Avr 2015, 01:08

Perpignan :
http://www.paroleslibres.lautre.net/spi ... rticle1502


Le 9 avril n’est pas une fin en soi

Nous étions plus de 300.000 à battre le pavé jeudi 9 avril pour combattre la loi des patrons que nous impose un gouvernement qui n’a de socialiste que le nom et qui reprend à son compte toutes les mauvaises idées que lui souffle le Medef.

Contre les mesures d’austérité, contre le blocage des salaires, contre la généralisation de la précarité, contre la sape du droit du travail qu’organise la loi Macron, des manifestations ont eu lieu partout en France et notamment à Paris où nous étions 120.000 entre la Place d’Italie et les Invalides.

Cette journée de grève du 9 avril est une étape importante pour affirmer la nécessité d’un syndicalisme offensif et construire un rapport de force en faveur des travailleurs et des travailleuses.

Mais ce n’est qu’un début et il s’agit à présent de faire en sorte que la combativité qui s’est exprimée aujourd’hui ne reste pas sans suite :
• face au dédain affiché par un gouvernement qui entend poursuivre sa politique antisociale et ne tient absolument pas compte de la colère des travailleuses et des travailleurs ;
• face au mépris de classe affiché par Gattaz, le président du Medef, qui se frotte les mains et se flatte qu’il n’y ait eu aucun appel à la grève dans son entreprise ;

nous devons poursuivre et intensifier la mobilisation en multipliant nos interventions auprès des collègues pour faire émerger des revendications et convaincre de la nécessité de lutter pour gagner.

Nous devons pousser, dans nos organisations syndicales, à ce que des initiatives soient prises pour que la volonté d’en découdre trouve à s’exprimer.

Nous savons, d’expérience, que les journées de mobilisation espacées dans le temps ne permettent plus de gagner contre la détermination patronale et gouvernementale. Alors que les grèves localisées sont en nette progression pour les salaires, l’emploi ou les conditions de travail, il est urgent de faire converger les secteurs en lutte.

Enfin, nous devons porter le débat sur les moyens d’action les plus efficaces (grève prolongée, blocages, occupations) pour mettre un coup d’arrêt à l’offensive patronale pilotée par le PS.

Pour que le mois de mai soit un mois de luttes !

Alternative libertaire, le 10 avril 2015


Et photos : http://alternativelibertaire.org/?Le-9- ... une-fin-en
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Re: Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril 2015

Messagede Pïérô » 14 Avr 2015, 13:35

Lille, vidéo : http://www.cnt-f.org/59-62/2015/04/vide ... 5-a-lille/

Communiqué de presse du 11 Avril 2015, CNT-f
Retour sur la mobilisation du 9 Avril 2015 : contre l’austérité, contre le capitalisme et ses sbires, amplifions la riposte !

Avec plus de 300 000 manifestants en France, la journée d’action contre l’austérité et la loi Macron de ce jeudi 9 avril est l’une des plus grosses mobilisations syndicales depuis l’accession de François Hollande au pouvoir, preuve que, de plus en plus, la colère des travailleur-se-s gronde face à une situation économique, sociale et politique dramatique.

La CNT a participé à cette journée en préparant la grève depuis des semaines et a activement contribué à l’amplification des rassemblements et manifestations dans de très nombreuses localités, les initiant parfois, là où les appareils syndicaux avaient fait le choix de ne pas proposer de perspective dans la rue. Les cortèges de la CNT ont ainsi été visibles à Paris mais aussi dans toutes les villes de France où ses syndicats sont implantés.

De plus, il est à remarquer que dans de nombreuses manifestations, des revendications locales (luttes contre les licenciements, pour les salaires et l’amélioration des conditions de travail, pour des moyens à la hauteur des besoins dans les services publics…) se sont greffées aux revendications interprofessionnelles contre l’austérité et la loi Macron, esquissant une convergence des luttes nécessaire à leurs succès.

Cette journée de grève et de manifestations est loin d’être suffisante et ne peut constituer une fin en soi. Si elle est un point d’appui de la construction d’une mobilisation sociale d’ampleur, une suite à la mobilisation du 9 avril doit voir le jour au plus vite afin que l’espoir qu’elle suscite aujourd’hui chez les travailleur-s-se se transforme demain en victoires. Pour cela, il est nécessaire que la lutte se construise à la base et que l’ensemble des travailleur-s-e et des équipes syndicales combatives développent les initiatives locales, alors que la priorité accordée par les bureaucraties syndicales à la manifestation parisienne a exclu de fait une grande partie des travailleur-se-s. Cette stratégie malheureuse aura permis à des médias déjà peu enclins à donner sa vraie place au mouvement social l’occasion d’analyser cette journée uniquement comme une démonstration de force de la CGT et de FO. Exit du débat les vraies raisons de la présence de centaines de milliers de travailleurs dans les rues et des multiples conflits sociaux dans tous les secteurs d’activité.

Alors que le patronat a à sa disposition un gouvernement disposé à accéder à ses rêves les plus fous – casse du code du travail, destruction des droits syndicaux - la CNT continuera, et cela sans attendre le 1er mai, à construire la grève générale reconductible, seule riposte viable face à l’austérité et aux lois anti-sociales qui se succèdent !

Plus largement, il est urgent de bâtir une alternative autogestionnaire et émancipatrice pour les classes populaires. Un projet de société révolutionnaire et anticapitaliste qui se construit au delà du calendrier dicté par les échéances électorales et le bon vouloir des directions syndicales !

La CNT.

http://www.cnt-f.org/retour-sur-la-mobi ... me-et.html
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