Pour la réintégration de Marco, militant CGT
8e jour de grève à Nidaplast. Alors que le patron part en vacances, les ouvriers tiennent bon
La grève courageuse menée par les travailleurs de Nidaplast à Haulchin (Nord) illustre à merveille le fossé qui oppose le patronat et des ouvriers. Alors que ces derniers font preuve d’une solidarité exemplaire pour exiger la réintégration de leur collègue Marco, le directeur du site n’a pas trouvé mieux que de partir en vacances au volant de sa grosse voiture, laissant la police rôder autour du piquet.
Une chose est sûre : le licenciement de Marco, ouvrier depuis 4 ans à Nidaplast et militant CGT, n’empêche pas le patron de la boîte de dormir sur ses deux oreilles, encore moins de s’offrir quelques jours de congés. Peu importe que ce jeune travailleur ait été mis en arrêt maladie pour dépression en juillet dernier, peu importe que les motifs de son licenciement soient inventés de toutes pièces, peu importe l’incertitude des lendemains quand le salaire d’un ouvrier se retrouve suspendu au mépris patronal.
Mais c’était sans compter sur la solidarité de ses collègues, qui ont réagi à cette sanction odieuse par une grève massive dans les ateliers : depuis lundi 23 octobre, 70% des effectifs de la production de cette usine de plasturgie ont cessé le travail, provoquant l’arrêt des lignes. De quoi inquiéter le patron du site, voyant son chiffre d’affaire du mois fondre face à la colère des ouvriers, bien déterminés à gagner. Et pour cause : le licenciement de Marco est la goutte d’eau qui a fait déborder un vase déjà bien trop plein de souffrances au travail et de discriminations syndicales, comme nous en témoignait Franck Aufaure, délégué CGT, dans une précédente interview.
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