Pour la liberté d’expression syndicale !
Communiqué de la Fédération CNT santé social
Soutenons les camarades du syndicat Sud Travail traînés devant la justice ! Le 4 mars 2009, Pierre Joanny, secrétaire national du syndicat SUD Travail Affaires sociales, était renvoyé devant le tribunal correctionnel de Lyon pour « injures publiques envers une administration publique ».
http://www.cnt-f.org/IMG/pdf/_communiqu ... _SUD-1.pdf
communiquéDeSoutienSUD
Le procès aura lieu le 1er février 2011 au tribunal correctionnel. Ce procès fait suite à une plainte déposée par l’Institut national du travail (INTEFP), l’institut de formation du ministère du Travail qui forme notamment les contrôleurs et les inspecteurs du travail.
En cause : un texte caustique et pamphlétaire intitulé « brûler l’INT » paru en mai 2009 dans le bulletin syndical de SUD Travail "Tout va mieux", mettant en cause les méthodes de formation des inspecteurs du travail et dénonçant les nontitularisations d’inspecteurs-élèves et les sanctions envers certains autres au bout de 18 mois de formation.
En déposant cette plainte, la direction de l’INT, et derrière elle le ministère du Travail, ont fait le choix d’attaquer frontalement la liberté d’expression syndicale. L’INT, véritable cheval de troie du patronat dans le ministère du travail, vise ainsi à faire taire un syndicalisme critique à l’égard de la vision patronale et ouverte aux intérêts privés qui prévaut aujourd’hui dans les formations de l’INT.
Nous ne pouvons tolérer une telle mise en cause de l’expression d’un syndicat. Nous continuerons de dénoncer la politique actuelle de formation de l’INT. Nous continuerons de défendre un véritable service public d’inspection du travail et son indépendance pour la défense des droits des salariés soumis à l’arbitraire patronal.
La CNT apporte son total soutien à Pierre Joanny et dénonce fermement cette tentative de mettre au pas, par la voie judiciaire, le syndicat SUD Travail. Elle invite ses militant-e-s à venir soutenir Pierre Joanny lors du rassemblement qui aura lieu :
le 1er février 2011 devant le tribunal correctionnel de Lyon, de 12 à 14 heures.
Fédération CNT santé social
33 rue des Vignoles 75020 Paris
tél :06 28 33 42 43
mail : fede.sante-social@cnt-f.org
Face au chômage et la précarité, unissons-nous et battons nous
Le 20 mars dernier le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé dans un cadre interprofessionnel une action syndicale au Pole Emploi du 11e arrondissement de Paris. La CNT entendait dénoncer le mépris et la stigmatisation des chômeurs qui est à l'oeuvre dans le débat public. Une permanence syndicale sauvage s'est organisée à l'intérieur des locaux permettant d'échanger autour d'un café avec les chômeurs présents, de les informer sur leurs droits et sur les recours possibles face aux radiations, aux trop-perçus ou aux difficultés d'inscription. Notre intervention a permis de résoudre un cas de décision arbitraire de Pôle emploi dans un dossier de trop perçu. Sous la pression, la direction a reçu une usagère, accompagné par deux militants. Nous avons permis à cette jeune femme de constituer un dossier de recours devant la commission pari-taire qui a décidé le lendemain de l’action d’annuler sa dette et de pouvoir ainsi mener à nouveau une vie normale débarrassé de la menace des huissiers.
Nous diviser pour mieux nous contrôler
La solidarité mis' en oeuvre ce jour là, est la hantise du Pôle Emploi.
En effet, la direction du pôle emploi donne pour consignes en cas d’action ou d’occupation d’appliquer des directives strictes invitant les responsables locaux à appeler la police, fermer l’agence et invoquer le droit de retrait des agents. Derrière ces procédures, l’objectif de fermer des espaces de discussion collective entre usagers mais égale-ment avec le personnel se double d’une volonté de division. En brandissant la menace du blocage, le Pôle Emploi entend monter les usagers les uns contre les autres et tuer dans l'oeuf tout début de contestation collective. Lors de cette action, la direction locale du Pôle emploi a appliqué à la lettre cette méthode.
Trois camarades qui revendiquaient davantage de justice sociale ont été interpellés et inculpés après avoir subi l’agression physique d’un usager qui a frappé une adhérente qui participait pacifiquement à l’action.
Police emploi est l’arme du capital
Nous tenons à rappeler que les chômeurs sont les premières victimes de la crise provoquée par les politiques libérales et les rétablir dans ce statut consiste à dénoncer les discours politiciens dégueulasses qui chercheraient à les faire passer pour des profiteurs, des fainéants, des parasites sociaux... Les parasites, les profiteurs ce sont eux :
boursicoteurs, grands patrons aux salaires démentiels, banques, politiciens véreux... qui utilisent le chômage et la précarité comme une arme pour nous diviser, diminuer les salaires et dégrader nos conditions de travail.
Pour en finir avec ces logiques infernales de culpabilisation, de flicage et de division nous appelons les chômeurs, les précaires et les salariés
à s’unir contre la répression et à imposer une véritable répartition des richesses.
Nous exigeons la relaxe des trois syndicalistes qui passeront en jugement le 22 juin 2012 et appelons à venir les soutenir lors de l'audience.
premiers signataires : CNT-RP, CNT-Syndicat de Travailleurs et Précaires 77, Union Locale CNT Chelles & Marne la Vallée, CNT Santé Social RP, CNT-Syndicat Unifié du Bâtiment, Union Syndicale Solidaires 93, SUD Santé-Sociaux 93, SUD-Solidaires Pôle Emploi Ile de France, SNU Pole Emploi IDF, CGT chomeurs rebelles 56, Droit Au Logement, Collectif de chômeur-se-s et précaires de Lille (CCPL 59), CIP-IDF, La Coordination Révoltée des Invisibles Solidaires Enragé-e-s (C.R.I.S.E) à Nancy, Réseau Stop Précarité, Recours radiations, Alternative libertaire, Fédération Anarchiste,
Bonjour,
Un chômeur vient d'être condamné à huit mois de prison dont quatre mois fermes puis incarcéré car "il menaçait les agents de Pôle emploi" de Château-Renault (La nouvelle République, 19.06.2012).
Toute mise en cause du fonctionnement de Pôle emploi doit-elle finir devant les tribunaux ? En prison ?
Trois syndicalistes de la CNT passent en jugement ce 22 juin à 9h à la 29eme chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris, suite à une action dans un Pôle emploi du XIe arrondissement de Paris, le 20 mars dernier.
Les trois syndicalistes qui passent en procès
suite à une action à Pôle emploi doivent être relaxés !
LA SOLIDARITE EST UNE ARME. Face au chômage et la précarité, unissons-nous et battons nous.
Le 20 mars dernier le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé dans un cadre interprofessionnel une action syndicale au Pole Emploi du 11e arrondissement de Paris. La CNT entendait dénoncer le mépris et la stigmatisation des chômeurs qui est à l’œuvre dans le débat public. Une permanence syndicale sauvage s’est organisée à l’intérieur des locaux permettant d’échanger autour d’un café avec les chômeurs présents, de les informer sur leurs droits et sur les recours possibles face aux radiations, aux trop-perçus ou aux difficultés d’inscription [1]. Notre intervention a permis de résoudre un cas de décision arbitraire de Pôle emploi dans un dossier de trop perçu [2]. Sous la pression, la direction a reçu une usagère, accompagné par deux militants [3]. Nous avons permis à cette jeune femme de constituer un dossier de recours devant la commission paritaire qui a décidé le lendemain de l’action d’annuler sa dette et de pouvoir ainsi mener à nouveau une vie normale débarrassé de la menace des huissiers.
Nous diviser pour mieux nous contrôler
La solidarité mis en œuvre ce jour là, est la hantise du Pole Emploi. En effet, la direction du Pôle emploi donne pour consignes en cas d’action ou d’occupation d’appliquer des directives strictes invitant les responsables locaux à appeler la police, fermer l’agence et invoquer le « droit de retrait » des agents [4]. Derrière ces procédures, l’objectif de fermer des espaces de discussion collective entre usagers mais également avec le personnel [5] se double d’une volonté de division.
En brandissant la menace du blocage, le Pôle Emploi entend monter les usagers les uns contre les autres et tuer dans l’œuf tout début de contestation collective. Lors de cette action, la direction locale a appliqué à la lettre cette méthode. Trois camarades qui revendiquaient davantage de justice sociale ont été interpellés et inculpés [6] après avoir subi l’agression physique d’un usager qui a frappé une adhérente qui participait pacifiquement à l’action.
Police emploi est l’arme du capital
Nous tenons à rappeler que les chômeurs sont les premières victimes de la crise provoquée par les politiques libérales [7] et les rétablir dans ce statut consiste à dénoncer les discours politiciens dégueulasses qui chercheraient à les faire passer pour des profiteurs, des fainéants, des parasites sociaux [8]... Les parasites, les profiteurs ce sont eux : boursicoteurs, grands patrons aux salaires démentiels, banques, politiciens véreux... qui utilisent le chômage et la précarité comme une arme pour nous diviser, diminuer les salaires et dégrader nos conditions de travail.
Pour en finir avec ces logiques infernales de culpabilisation [9], de flicage et de division nous appelons les chômeurs, les précaires et les salariés à s’unir contre la répression et à imposer une véritable répartition des richesses.
Nous exigeons la relaxe des trois syndicalistes qui passeront en jugement le 22 juin 2012 à 9h et appelons à venir les soutenir lors de l’audience à la 29eme chambre correctionnelle de Paris.
Union locale CNT Chelles
Permanence syndicale tous les mercredis de 18h à 20h, au 1 bis impasse Emilie, 77500 Chelles
Contact : ul.chelles.mlv [at] cnt-f.org
Premiers signataires : CNT-RP, Collectif de chômeur-se-s et précaires de Lille (CCPL 59), CIP-idf, La Coordination Révoltée des Invisibles Solidaires Enragé-e-s (C.R.I.S.E) à Nancy, CNT-Syndicat de Travailleurs et Précaires 77, Union Locale CNT Chelles & Marne la Vallée, CNT Santé Social RP, CNT-Syndicat Unifié du Bâtiment, Union Syndicale Solidaires 93, SUD Santé-Sociaux 93, SUD-Solidaires Pôle Emploi Ile de France, Droit Au Logement, Réseau Stop Précarité, Alternative libertaire, Fédération Anarchiste, Nouveau Parti Anticapitaliste Paris, Recours radiations, SNU Pôle emploi IDF, Chômeurs rebelles CGT du Morbihan, Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes (MCPL),...
Notes : les articles cités ci-dessous se trouvent (sauf exception mentionnée), sur http://www.cip-idf.org/
[1] Voir Pôle emploi : déjouer les convocs pour « entretien téléphonique », les radiations, le suivi... ainsi que Jurisprudence : Pôle Emploi enfin condamné pour insuffisance d’information et, par exemple, Pôle emploi : Radiation et indû annulés par l’action collective Porte d’Auteuil.
[2] La plupart des indus sont non seulement arbitraires et illégitimes mais aussi illégaux, voir« Répétition de l’indû », Unedic zone de non-droit. Comme il s’agit de centaines de milliers de décisions, il est vraisemblable que la nécessité finisse par entraîner des procédures contre Pôle, voir une saisissante synthèse sur le rapport au droit, à la légalité et aux institutions chargées de la mettre en œuvre de ceux qui refusent de se laisser gouverner. La logique ici décrite peut s’appliquer partout où « ayant-droits » et collectifs bataillent sur des litiges en matière de droit social : Se défendre, de Michel Foucault.
[3] La loi garantit aux usagers des institutions sociales la possibilité de se faire accompagner lors de leurs démarches, voir les Articles 24 et 25 de la Loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations.
[4] Voir cette circulaire Pôle Emploi de septembre 2010, suite à la grève des chômeur-ses de 2010 (voir Ni emploi forcé, ni culpabilisation, ni management, grève des chômeurs ! ), intitulée"Conduite à tenir en cas de manifestation sur un site"(http://ccpl59.over-blog.com/article-la- ... 77794.html).
[5] La direction craint par dessus tout que la frontière érigée entre ceux qui sont placés de part et d’autre du guichet soit franchie, voir, par exemple Lettre ouverte de quelques précaires aux conseillers de Pôle Emploi, Mcpl, Rennes.
[6] Pôle emploi menace, par voie d’affiche dans chaque agence, tous ceux qui n’acceptent pas la manière dont ils sont traités et le font savoir et s’essaie à judiciariser les conflits dont son fonctionnement est l’enjeu voir Outrage à Pôle emploi : Moi, personne quelconque de nationalité de hasard, déclare avoir été témoin des faits suivants ainsi que Outragé, Pôle emploi mord la poussière.
[7] L’évidence d’un libéralisme du capitalisme n’en est en fait pas une, voir La mort du libéralisme, de Laurent Jeanpierre.
[8] Voir ce florilège de propos de droite et de la gauche de droite en faveur de l’idéologie du travail : Abjecte sarkophagie travailliste : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible ».
[9] Sur les ressorts actuels de cette culpabilisation et sur la fonction de cette dernière : « L’implication de la subjectivité dans l’économie néolibérale, la fabrication du « capital humain » s’expliquent précisément par l’économie de la dette. Le capitalisme contemporain, d’une part, encourage les gouvernés à s’endetter (aux États- Unis, où l’épargne est négative, on contracte tous genres de crédits à la consommation, pour acheter une maison, pour poursuivre ses études, etc.) en ôtant à l’endettement en général toute charge culpabilisante ; d’autre part, il culpabilise individuellement les citoyens en les rendant responsables des déficits publics (de la Sécurité sociale, de l’Assurance-maladie, de l’Assurance-chômage, etc.), qu’ils sont invités à combler en sacrifiant leurs droits sociaux. Cette incitation à contracter des crédits et cette obligation de faire des sacrifices pour réduire le déficit des dépenses sociales ne sont pas contradictoires, puisqu’il s’agit d’installer les gouvernés dans un système de dette infinie : on n’en a jamais fini avec la dette dans le capitalisme financier, tout simplement parce qu’elle n’est pas remboursable. » Extrait de Dette objective et dette subjective, des droits sociaux à la dette.
Ce jour, le verdict est tombé.
*Volet pénal :*
Nous sommes tous les 3 reconnuEs coupables.
S*** bénéficie d'une requalification en "violence en réunion, sans ITT".
Elle a une dispense de peine.
D*** et moi somme condamnés pour "violence en réunion ayant entrainé plus
de 8 jours d'ITT" à 1500€ d'amende avec sursis (ce qui signifie que nous
n'aurons pas à payer cette amende s'il une condamnation ferme n'est pas
prononcée dans les 5 ans).
Pour tous les 3, il est demandé une non inscription au B2 (ce qui signifie
que seules la (in)justice et la milice ont accès, les employeurs et
administration non.
*Volet civil:*
Nous sommes solidairement condamnés tous les 3 à verser 2500€ de provision.
Il est ordonné une expertise médicale pour laquelle nous devons payer 680€
avant le 6/10/2012.
L'expertise sera rendue avant le 6/11/2012.
La 19ème chambre statuera
Face à l’arbitraire patronal, nous avons décidé de nous syndiquer pour défendre nos droits et notre dignité.
Dès lors que nous avons voulu le faire notre patron nous a menacés pour nous en empêcher et face à notre détermination il veut nous licencier.
Pas question d’accepter. Nos droits nous les défendrons, nos droits nous les imposerons !
Le mardi 24 février David est convoqué à un entretien préalable à un licenciement, soyons nombreux, pour refuser la terreur patronale.
Mardi 24 février à partir de 15h45
Rassemblement devant l’entreprise Jardin Service/Générale des Espaces Verts
P.-S.
POUR ENVOYER DES PROTESTATIONS DE SECTIONS SYNDICALES : jardin.service13 chez free.fr
http://paris-luttes.info/christelle-boy ... viree-2813Présence du comité de soutien à Christelle Boyer aux manifestations du 8 mars, militante syndicaliste réprimée et virée par la Mairie de Paris
Le comité de soutien de la militante syndicaliste diffamée et discriminée par sa direction a assuré une forte présence lors des manifestations du 8 mars.
Comme l’an passé,la célébration de la luttes des femmes était divisée en deux cortèges sur des quartiers différents. Le renforcement récent du comité de soutien a permis d’assurer une présence efficace sur les deux cortèges afin de diffuser massivement un tract d’information et de sensibilisation.
Une pétition et une caisse de soutien étaient proposées. Les militants et la personne concernée ont pu mesurer, non sans une certaine surprise, l’ampleur du soutien, la sympathie suscitée et l’indignation soulevée.
Plusieurs pages de pétition ont été remplies, la caisse de soutien (destinée à couvrir les frais des initiatives à venir) a été alimentée généreusement.
Le cortège partant de la Place de la République et aboutissant sur le parvis de l’Hôtel de Ville a été fortement animé par notre comité qui a tenu son stand en trois endroits. 3000 tracts ont été distribués, des interventions au mégaphone ont informé les manifestants. Si bien qu’en fin de parcours nous ne pouvions plus distribuer tant les personnes étaient informées de la situation de Christelle Boyer. Il fut tenté de prendre la parole sur la tribune sonorisée de fin de manifestation, mais les organisateurs s’y sont opposés nous expliquant que c’était “malvenu” eu égard aux intérêts de la Mairie de Paris. Ceci a suscité une dernière intervention au mégaphone afin de faire savoir quel était ce double langage d’une prétendue politique de défense du droit des femmes et une atteinte constante du droit d’une militante discriminée et virée de son poste du fait de son engagement et de sa liberté de parole.
Deux journalistes de radio ont pu interviewer Christelle Boyer, une personnalité politique nationale a également pu être informée. Au cours des actions lors du cortège, un excellent accueil et des encouragements ont pu être constatés avec une ampleur que nous ne présumions pas.
Sur l’autre cortège à Belleville, un autre accueil chaleureux et soutenant a reçu les militants du comité de soutien. Ce cortège, éloigné du contrôle de la Mairie a permis de donner publiquement la parole à des militants qui ont pu exposer la situation de Christelle Boyer.
Le comité de soutien et le syndicat SUD-SOLIDAIRE remercie vivement tous les acteurs de cette actions et assure de sa détermination et des suites d’une mobilisation qui n’en est qu’à ses débuts.
P.-S.
Retrouver le comité de soutien sur Facebook https://www.facebook.com/groups/1602345 ... 7/?fref=ts et sur Twitter https://twitter.com/SoutienChristel
Et sur pétition.be https://www.lapetition.be/en-ligne/Rein ... 15525.html
D’autres actions à venir sont envisagées, des communiqués informeront des actions prévues.
http://alternativelibertaire.org/?Repre ... -CoupablesRépression antisyndicale : Coupables d’être syndicalistes
L’affaire Charlie est aussi l’occasion pour certains de faire le ménage parmi les syndicalistes récalcitrants, comme à Bombardier Valenciennes. À la Poste, en revanche, c’est une longue histoire, qui a connu récemment de nouveaux rebondissements.
Alors que l’État espagnol, avec la « loi du bâillon », s’apprête à ressortir ses vieux démons des placards franquistes en criminalisant le mouvement social, de ce côté-ci des Pyrénées le patronat n’est pas en reste. Plusieurs syndicalistes sont victimes d’une menace de licenciement ou, pire, sont révoqués. Objectif : les empêcher d’exercer leurs activités syndicales.
Affabulations patronales
Karim Khatabi, délégué Sud de l’usine Bombardier dans la région de Valenciennes et secrétaire du CHSCT se voit menacé de licenciement par l’entreprise canadienne. Ce qui lui a été reproché ? De ne pas « être Charlie » dans le sens de la « boîte ». La presse locale et nationale s’est de suite emparée de l’affaire annonçant son licenciement. Mais la vérité s’est avérée bien différente des affabulations patronales et médiatiques. Suite à un échange spontané dans les ateliers lors des événements de janvier mettant en cause ses origines, la boîte a saisi l’opportunité pour détruire son rôle de syndicaliste et de se débarrasser du militant qui dénonce l’amalgame. Mis à pied le 8 janvier en attendant que l’inspection du travail donne un avis qui lui semblerait favorable, Karim s’est vu accusé d’ « apologie du terrorisme ».
Mais c’est l’arbre qui cache la forêt car Karim, en tant que représentant du personnel au CHSCT, avait fait fermer des cabines de peintures non conformes qui mettaient en danger les peintres de l’usine faisant intervenir la Carsat (caisse d’assurance retraite et de santé au travail). Bombardier, avec un dossier vide, a décidé de détruire Karim et montre, encore une fois, à quel point le patronat est capable de tirer n’importe quelle ficelle pour asseoir son pouvoir malsain. L’entreprise avait déjà par ailleurs tenté, fin 2014, de s’opposer à la distribution du tract Solidaires contre l’extrême droite.
La Poste, elle, ne se cache plus. Elle licencie ou révoque clairement pour activités militantes. Le 9 janvier dernier, Yann Le Merrer, militant actif de Sud PTT dans les Hauts-de-Seine, a été révoqué pour son action syndicale. C’est le premier cas, à la Poste, de révocation d’un fonctionnaire pour faits syndicaux depuis 1951. L’entreprise privée l’accuse de s’être introduit dans des établissements et d’y prendre la parole suite à un mouvement en soutien aux agents victimes de statuts précaires.
Le GIPN contre des grévistes
Mais les exemples de mises à pied ou de sanctions ne manquent pas sur tout le territoire, c’est le cas d’un secrétaire départemental Sud tourangeau traîné devant la cour d’appel d’Orléans pour des accusations d’injure publique envers le directeur régional dans le journal syndical. Depuis plusieurs années, la Poste a pris l’habitude de museler toute activité militante dérangeante : en 2005, à Bègles, près de Bordeaux, quatorze militants et militantes qui dénonçaient une réorganisation, s’étaient vu envoyer par la Poste le GIPN et avaient été trainé-e-s devant le tribunal correctionnel pour une supposée séquestration. Depuis, la Poste, qui n’a de cesse de tailler dans la masse salariale en prétextant une baisse du trafic à laquelle elle participe en développant des services attenants, s’évertue à museler toutes les voix discordantes. Toujours à la recherche de profit, l’entreprise manie le bâton avec un zèle effréné afin de détruire tout syndicalisme de lutte.
De plus en plus de syndicalistes sont attaqué-e-s par un patronat de combat qui se sent libre de tout acte. En aucun cas ces attaques ne seront un frein à l’auto-organisation des travailleurs, au contraire, elles ne font que renforcer la détermination à peser dans les rapports de force et à intensifier les luttes.
Z. de Marollen (AL Saint-Denis)
http://www.npa2009.org/actualite/jardin ... -syndicaleJardin service Marseille (13) : Non à la discrimination syndicale !
Ce 30 juillet, cinq mois après son licenciement pour fait de syndicalisme (l’Anticapitaliste n°279), David Larriven ira le dénoncer devant les Prud’hommes.
Après ce licenciement, le patron de Jardin service s’est vu contraint d’organiser début avril des élections de délégué du personnel. Malgré ses manœuvres – absence de protocole d’accord avec les organisations syndicales, une liste CFTC avec deux salariés contraints mais non convaincus, son « énergie » à harceler les ouvriers pour qu’ils votent « bien » – rien n’y a fait, la CGT l’a emporté !
Mais la suite est délicate. La pression, la répression, ont permis au patron de calmer le jeu. Pourtant, il faudrait bien une riposte radicale des salariés pour stopper la machine infernale. Au printemps, un stagiaire embauché dans la boîte a eu sa jambe happée par un motoculteur, entraînant une amputation. L’an dernier, un élagueur se sectionnait l’avant-bras, et un autre faisait un infarctus pendant ses vacances. Avant l’été, un salarié à qui on n’avait pas retenu ses dates de vacances a osé contester... et a été licencié.
Dans le même temps pourtant, La CGT 13 n’a eu aucunement l’intention d’unifier les nombreux cas locaux de répression antisyndicale et d’en faire un axe primordial de contestation de l’autorité patronale et gouvernemental. De fait, elle a renvoyé les salariés à leur mobilisation propre, avec toutes les difficultés que l’on peut connaître dans les petites boîtes, ou aux Prud’hommes, au moment où la loi Macron vient ronger les quelques miettes qu’on pouvait y gagner sans grande résistance des directions syndicales.
Seul Solidaires 13, emmené par des postiers mobilisés, tente de regrouper les forces par des initiatives, dont la venue de Yann Le Merrer et un bal contre la répression le lundi 13 juillet devant leur local, avec l’objectif d’un collectif départemental contre la répression.
Nous ne lâcherons rien !
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