berneri a écrit:J'ai tendance a apprécié l'audace de prendre des initiatives, je comprends un peu mieux ce que propose kuhing, même s'il reste des zones d'ombres de mon point de vue sur le contenu et les moyens techniques.
Cela dit tu risque d'ouvrir un debat sur ce qu'est la "dignité" dont tu parles... et puis si on doit faire des caisses pour chaque plan de licenciement ... j'espère que vous avez de la thunes ...
Cela dit, Faîtes, c'est comme ça qu'on avance... il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais...
Rappelons l'origine de cette discussion qui a fait germer dans mon esprit la proposition de la caisse de Solidarité avec les inculpés de Continental : "L'autre Facteur " a rapporté la décision de jugement du tribunal correctionnel de Compiègne contre ceux qui excédés, quand il ont appris que leurs patrons ne lâchaient pas, s'en sont pris au matériel de la préfecture.
Il est clair que symboliquement c'est à l'état bourgeois qu'il s'en prenaient directement et l'état ne pouvait pas le laisser passer : trop dangereux pour lui dans cette situation.
En tant qu'anarchiste , pour la destruction de l'état bourgeois et de tous les états, je pense que l'acte des inculpés des Contis est à défendre parce qu'il préfigure ce que serait les premiers moments d'un mouvement révolutionnaire s'il se généralisait.
Je fais par ailleurs une grande différence entre ceux qui menaçaient de balancer des produits toxiques dans la Seine comme moyen de pression pour augmenter leurs indemnités de licenciement et ce qu'ont fait les inculpés de Conti dans la préfecture.
Je n'aurais pas participé à la mise en place d'une caisse de solidarité pour soutenir une action qui si elle avait abouti aurait mis la vie d'autres exploité-e-s en danger dont femmes et enfants, et aurait rajouté un peu plus à la mise à sac de l'environnement dont le capitalisme se charge déjà très bien.
Cette caisse de solidarité avec les inculpés de Conti, qui vont d'ailleurs toucher sans doute une indemnité de 50 000 euros chacun si leur usine ferme vraiment, n'est donc pas acte de charité chrétienne mais bien un message de soutien à leur rage contre l'état au service des capitalistes qui ne reculent devant rien pour continuer à réaliser leurs profits.
Dans la discussion sur le fil associé à celui ci, j'ai donné ma position sur la façon dont je voyais la poursuite de la lutte : J'ai toujours été réticent à la mise en avant des revendications transitoires de la façon dont le font les staliniens et les trotskistes. Demander l'interdiction des licenciements et s'en tenir là "pour le moment" c'est, à mon avis, alimenter les illusions que le système actuel est en mesure de satisfaire cette revendication. C'est du réformisme et ça ne peut pas aboutir dans la situation présente.
le POI, LO, NPA, voire le PCF sous des formes à peines différentes sont sur cette ligne et ce n'est pas la mienne.
Je pense que seule la prise en main des usines qui ferment puis des autres, leur autogestion sans patrons, leur coordination puis la mise en place des échanges directs des marchandises et services produits avec la population, réglera définitivement la question des licenciements et de tout le reste à la fois.
Je suis donc pour avancer tout de suite ce que certains appellent "le programme maximum"
Mais comment être sur une telle position sans rester dans le discours incantatoire, comment s'intégrer dans les luttes de cette façon en avançant un tel programme ? Comment ne pas rester qu'un beau parleur, un érudit sectaire ?
C'est la question que qierrot pose et avec raison.
Il faut effectivement s'intégrer dans les luttes pour faire passer notre message, partir de ce qui touche en premier lieu l'intégrité de ceux qui subissent ce système et comme le dit L'autre facteur : la solidarité ne doit pas être un vain mot.
Voilà brièvement une amorce d'explication sur le sens de cette caisse de solidarité avec les inculpés des Conti.
Je propose que ceux et celles qui ne se sont pas exprimé là dessus encore le fasse pour qu'effectivement l'anarchisme ne soit pas uniquement que de belles paroles et des leçons de morales dont certains sont devenus des professeur-e-s agrégé-e-s .
Je rappelle que ce sondage dure 30 jours, nous avons le temps de clarifier les questions.
D'un point de vue technique, nous allons voir pour la collection des fonds. Je peux éventuellement m'en charger mais il y a des trucs qui m'ennuient ne serait-ce que du point de vue de la sécurité comme par exemple ce camarade qui m'a contacté en mp et qui me dit qu'il préfère participer à ça incognito.
A priori il ne s'agit pas d'être parano mais un moyen anonyme de récolte des fonds serait plus sur notamment pour ce genre de cas. (
Si le copain en question lit , il comprendra .
A réfléchir aussi.