Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Messagede Nico37 » 01 Jan 2012, 20:49

Le Front de gauche en campagne
Le Front de gauche en campagne

Jean-Luc Mélenchon, le candidat commun à tous les partis d'extrême gauche unifiés, a dévoilé son programme dans un livre intitulé Le programme du Front de Gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon (Librio, 2011). Parmi les thèses défendues, l'idée de partager les richesses et d'abolir l'insécurité sociale est centrale. La volonté première du front de gauche est de soutenir les classes populaires en temps de crise, et pour ce faire, Jean-Luc Mélenchon propose des actions immédiates : rétablir les 35 heures, le droit à la retraite à 60 ans et à taux plein ou encore un SMIC revalorisé à 1700 euros.
Par ailleurs, le Front de Gauche a la volonté de s'attaquer à la sphère financière, notamment en créant un pôle public financier ou encore en plaçant sous contrôle social des banques privées.

Concernant l'énergie, le Front de Gauche invente « la planification écologique » , qui permettra de préciser les orientations et les investissements publics nécessaires pour enclencher une transition écologique et promouvoir un développement humain durable. Mettre en place ce plan, faire des choix énergétiques sous contrôle citoyen, voilà en quoi consiste les principales actions à mener dès à présent pour le parti d'extrême gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Le programme du Front de Gauche touche également la production agricole et industrielle ainsi que la redéfinition de la République française ou encore le besoin de la France de s'affranchir du traité de Lisbonne et de construire une autre Europe.

Les prochains rendez-vous du Front de Gauche

Le 7 novembre dernier, le Front de Gauche démarrait ses campagnes législative et présidentielle au Lieu Unique. La prochaine étape à franchir pour les représentants du Front de gauche local : les assemblées citoyennes. L'idée de ces assemblées est de réunir les militants ou de simples citoyens afin qu'ils puissent participer à l'élaboration des programmes locaux dans chaque circonscription. Ensuite viendra le meeting du candidat commun Jean-Luc Mélenchon à Nantes dans le courant du mois de janvier.

Prun' a rencontré Aymeric Seassau, secrétaire départemental du Parti Communiste : mp3
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 03 Jan 2012, 01:09

«L’HUMAIN D’ABORD » (FDG). OU L’IMPASSE ANTILIBÉRALE Tout est à nous ! 27 (décembre 2011)

Les dirigeants du Front de Gauche expliquent la décision du NPA de présenter Philippe Poutou comme du sectarisme, la volonté de préserver des intérêts de boutique. La réalité est évidemment autre. Plus simplement, nous ne sommes pas d’accord avec nombre d’aspects du programme du FdG, et avant tout avec sa cohérence globale. Alors que la campagne présidentielle débute, le débat doit avoir lieu. Beaucoup de travailleurs, de jeunes, distinguent mal ce qui sépare les positions de ce Front et celles du NPA. Se pencher sur le fond de L’humain d’abord, le programme du FdG, est donc indispensable.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut pointer la différence de conception qui a présidé à l’élaboration des documents programmatiques du NPA et de celui du FdG.

Pour nous, un programme consigne une série de revendications anticapitalistes et vise à alimenter le mouvement sur une orientation de rupture avec le système actuel. C’est un programme de mobilisation visant à l’établissement d’un nouveau type de pouvoir, un gouvernement des travailleurs menant une politique anticapitaliste.

La méthode du FdG est autre. Pour eux, le changement serait possible dans le cadre des institutions en place – tout juste faut-il réorienter la politique suivie actuellement en leur sein, les démocratiser. C’est le contenu de la fameuse « révolution citoyenne », censée permettre « qu’un gouvernement de gauche fasse du bon travail et ouvre une issue à la crise » en menant à une vie République qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la ive (dont on sait combien elle fut « sociale »...).

Logiquement, jamais L’humain d’abord ne pose la perspective d’un affrontement social et politique avec la classe des capitalistes et l’État qui la sert. Les grèves, les mobilisations, les luttes de ces dernières années en sont absentes. Tout est vu en termes de lois et de mesures gouvernementales dans le cadre du système actuel. Cela aboutit à un document ni réaliste ni crédible, qui ressemble surtout à une collection de vœux pieux, en l’absence de toute réflexion sur le moyen d’arracher les revendications.

Face à la crise...

L’humain d’abord réaffirme la légitimité de toute une série de revendications ouvrières – en tout cas celles compatibles avec le maintien de bonnes relations avec les directions syndicales, en premier lieu de la FSU et de la CGT. Ainsi le programme du FdG se prononce-t-il pour l’arrêt de la RGPP, une augmentation (certes insuffisante) du Smic, etc. On notera cependant que deux revendications décisives manquent à l’appel, sans doute parce qu’elles sont dénoncées férocement par ces directions.

La première est celle de l’indexation des salaires sur les prix (échelle mobile des salaires), système qui existait en France jusqu’en 1982. Cette protection, certes imparfaite, avait le mérite d’exister. Depuis son abrogation, année après année, les salariés voient leur pouvoir d’achat grignoté par la hausse des prix. Dans la fonction publique, on estime la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 à plus de 15 %. D’où l’importance de cette revendication.

La seconde est le mot d’ordre anticapitaliste d’interdiction des licenciements, qui a pris une forte valeur symbolique depuis plusieurs années et à laquelle la direction CGT s’oppose avec la dernière énergie. À l’opposé, le FdG préconise « un droit de veto suspensif sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentées par les syndicats », sans préciser ce qui se passerait à l’issue de ce délai d’examen.

Le format de cet article interdit de décortiquer l’humain d’abord dans tous ses détails. Signalons quand même que le programme du FdG s’étend sur la laïcité, mais « oublie » le mot d’ordre de « fonds publics à l’école publique » pour l’enseignement. Idem en ce qui concerne l’abrogation du statut de l’Alsace-Lorraine (dans ces régions, les ministres des cultes catholique, protestant et israélite sont payés sur fonds publics). Concernant les questions policières, le FdG demande une augmentation des forces de police, un plan de construction de commissariats. Bref, le Front réclame plus de flics dans les quartiers populaires…

Dette, BCE

La question de la dette publique est devenue décisive. La concernant, notre position est claire : « la dette qui résulte des cadeaux fiscaux et sociaux fait aux plus riches doit être annulée ». Ce sera un des axes de la campagne de Philippe Poutou alors que des milliards sont engloutis dans le paiement de la dette, en conséquence de la politique de cadeaux aux capitalistes menée depuis 30 ans.

Telle n’est pas la position de l’humain d’abord. On s’y limite à évoquer un « réaménagement négocié des dettes publiques »... qui fait consensus dans « la classe politique », tant il est évident que les pays d’Europe du Sud ne pourront pas rembourser.

Le FdG défend aussi « une refonte des missions et statuts de la Banque centrale européenne », issue du traité de Maastricht. Mais que vaut tout ceci, alors que la dénonciation de ce traité n’est pas revendiquée (le PCF y est opposé) ?

Europe, Union européenne

Au-delà de la BCE, en ces temps de crise de la « construction européenne », la place que lui accorde l’humain d’abord est compréhensible.

Le NPA est pour une rupture d’avec l’ensemble des traités qui fondent « l’Union européenne » et se prononce pour une Europe débarrassée du capitalisme, des États-Unis socialistes d’Europe.

Une attention particulière a été portée par le NPA à la nécessité de se distinguer des divers chauvins qui polluent ce débat. Le moins qu’on puisse dire est que ce souci n’est pas partagé par un FdG qui exalte sur tous les murs du pays « la France rebelle »...

Mais au-delà, on pourrait croire qu’un accord serait possible avec un Jean-Luc Mélenchon qui décrit fort justement l’UE comme une « une construction libérale ». Sauf que... le PCF ne partage pas ces positions qui l’opposeraient frontalement aux sociaux-libéraux. Il y a belle lurette qu’il a renoncé à mettre en cause l’UE, ses traités. Tout au plus se borne-t-il à revendiquer de « réellement réorienter cette UE » pour « ne pas tuer l’idée européenne » (celle de Delors ?).

D’où l’accent mis sur la « rupture avec le traité de Lisbonne » (pas l’UE). Qu’on se comprenne : le NPA est évidemment opposé à ce traité. Mais on ne peut lui donner la place que lui donne le FdG. C’est un maillon d’une chaîne, avec les traités de Maastricht, Amsterdam, l’Acte unique, etc.

Tout ceci pose d’ailleurs un autre problème. À l’heure actuelle, le changement d’un traité régissant le fonctionnement de l’UE (ou les missions de la BCE) nécessite l’accord de tous les États membres. Dans ces conditions, la « rupture avec Lisbonne » est une utopie (il faudrait l’accord de Merkel, Monti, etc.). Rompre réellement avec Lisbonne, c’est rompre avec l’UE, ce que le FdG ne veut pas dire.

Contrôle du système bancaire

On sait maintenant le pouvoir de nuisance des grandes institutions financières, en capacité de prendre la société entière en otage. Le temps où les banques avaient pour rôle de recycler l’épargne disponible et de la rediriger vers la production est largement derrière nous. Désormais, le cœur de métier des grandes banques, c’est tout simplement la spéculation, pudiquement intitulée « gestion d’actifs ».

Pascal Morsu

1. Dominique Plihon, Le nouveau capitalisme (La Découverte, 2004).
2. Nos réponses à la crise. Document programmatique voté par le 1er congrès du NPA.
3. Michel Husson, Le néolibéralisme, stade suprême ? (Internet)
4. Le Monde – chat du 5.10.2011.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 03 Jan 2012, 23:21

Assemblée citoyenne Front de Gauche "inversée"
19/01/2012 - 19/01/2012 18:30 h - 21:30 h Salle Gallian-Hurard - Martigues

LIBÉRONS-NOUS DU MUR D’ARGENT : A écouter les médias dominants, et la plupart des partis politiques, l’enjeu des présidentielles, serait d’accepter la nécessité politique absolue de rembourser la dette « dite publique ». L’austérité qu’ils nous proposent est LEUR projet de société. Il faut en sortir, et au lieu de rassurer les marchés financiers, leur reprendre le pouvoir, leur reprendre l’argent qu’ils nous volent et qui manque aux services publics, à la santé, à nos retraites, à nos salaires….

Déroulé de la conférence : Nous avertissons les participants qu’à la demande de l’animateur, il n’y aura pas d’introduction. Le conférencier ne sera que le « scribe » des questions que nous nous posons (origine de la dette ? gravité de la dette ? crise de l’euro ? et des solutions politiques alternatives possibles) et qu’il nous posera en retour pour cheminer ensemble.

Il s’agit donc bien d’une conférence inversée visant la politique autrement.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 07 Jan 2012, 03:27

2012 : Le FDG et la Confédération paysanne discutent des priorités pour l'agriculture

Les responsables du Front de gauche de l’agriculture ont rencontré les dirigeants de la Confédération paysanne afin d’échanger dans la perspective des prochaines échéances électorales.

Au terme de cette rencontre, les deux organisations se sont accordées sur les priorités qu’un gouvernement de gauche devra poursuivre au cours de ses premiers mois aux responsabilités :

- Garantir des prix stables et rémunérateurs aux producteurs, sur la base notamment de la proposition de loi Chassaigne déposée le 1er décembre à l’Assemblée nationale par les élus du Front de gauche,

- Mettre en place de la représentativité syndicale à la proportionnelle au sein des différentes instances de décision, avant les élections professionnelles de janvier 2013,

- Favoriser l’accès au foncier en stoppant la concentration des exploitations. Instauration d’une surface maximale d’exploitation, dans le cadre de l’objectif qui vise à re-créer 300 000 emplois agricoles,

- Mettre fin au scandale du sous-statut social au sein du monde agricole, par la revalorisation des retraites à 1 000 euros, et la suppression du statut de « cotisant solidaire ».

Au cours des prochaines semaines, le Front de gauche rencontrera les organisations professionnelles agricoles et les associations pour échanger sur ses propositions, sur la base de son Appel lancé aux personnalités et citoyens concernés par la promotion d’une agriculture paysanne, écologique et relocalisée.

Pour le Front de gauche, Parti communiste français

Paris, le 6 janvier 2012.
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Messagede Nico37 » 08 Jan 2012, 01:24

Mélenchon en Franche-Comté le 24 janvier

Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à l’Elysée, et Pierre Laurent, patron du PCF et président du comité de campagne, seront en Franche-Comté le mardi 24 janvier. Ils seront à Montbéliard et à Belfort dans la journée avant de tenir meeting à Besançon à 20h au Palais des Sports.

Le Front de Gauche estime que « pour sortir de la crise, il faut d’abord protéger les peuples. Ceci veut dire que l’intérêt général doit s’imposer aux banques, que la spéculation doit être brisée et la finance remise à sa place. Notre programme «L’Humain d’abord» avance des proposition pour sortir de la crise en partageant les richesses, en rétablissant le pouvoir des Etats face aux banques, en désobéissant aux dispositions destructrices du Traité de Lisbonne, en renversant l’oligarchie grâce à une VIe république rédigée par une Assemblée Constituante ».

Le Front de Gauche regroupe les mouvements suivants: Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire, La Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, République et Socialisme, Convergences et Alternative, Parti Communiste Ouvrier de France.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 08 Jan 2012, 13:39

Pour Mélenchon, François Bayrou est "super-libéral" ? Faites-moi rire ! Modifié le 07-01-2012 à 14h19

LE PLUS. Selon le candidat du Front de Gauche, François Bayrou est un "adversaire". Mais en le qualifiant de super-libéral qui voudrait appliquer une "super-austérité", Yves Delahaie, militant MoDem, estime que Jean-Luc Mélenchon s'avance trop vite. Par Yves Delahaie Professeur, Militant

Edité par Melissa Bounoua Auteur parrainé par Maxime Bellec

Jean-Luc Mélenchon est bougon. Il est énervé. Pas seulement parce qu’il ne décolle pas dans les sondages. Mais aussi parce que tout le monde ne parle que de "lui". Tout le monde "lui" fait la Cour. Tout le monde "s’égare", à l’entendre. "Lui" ? François Bayrou, bien évidemment !

Jean-Luc Mélenchon le 14 décembre 2011 à Nancy lors d'une intervention à Sciences Po (JC VERHAEGEN/AFP)

Déjà, le Front de Gauche n’avait pas eu de mots assez durs pour François Hollande quand celui-ci avait évoqué le Président du MoDem dans un gouvernement futur… Son parti avait mis la main à la pâte en produisant une brochure d’une mauvaise foi sans nom pour tenter de déstabiliser l’homme qui monte. En vain.

Bayrou, personnalité politique préférée des Français

L'observatoire politique du CSA publié jeudi 5 janvier confirme la percée de François Bayrou : le Béarnais n’est pas seulement crédité de 14% d’intention de votes ; il est devenu le personnage politique préféré des Français. Ni plus, ni moins. Et avec une très forte augmentation chez les 18/24 ans (+19 points en 1 mois).

Alors, lorsqu'Eva Joly a évoqué l’idée d’un pacte de désistement pour battre Nicolas Sarkozy, lors de ses voeux, allant du Front de Gauche au MoDem, Mélenchon a vu rouge :

"Le programme de François Bayrou est rigoureusement incompatible avec la gauche. Il propose la hausse de la TVA et un plan de rigueur de 100 milliards d'euros. Il refuse de recréer les postes d'enseignants supprimés par Sarkozy. La gauche n'a rien à voir avec de telles orientations."

Oui il est vrai que François Bayrou est pour l’adoption des couples homosexuels, pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, pour sanctuariser l’éducation nationale et rompre avec les suppression macabre de l’administration Sarkozy tout en préservant le cadre des 18 heures des enseignants contrairement notamment à François Hollande ! Quel affreux homme de droite pour reprendre la sémantique de l’hydre bipartite atteinte d’hémiplégie.

Super-austérité ?

Certains viendront rétorquer que Mélenchon parle de la vision économique de François Bayrou. La lubie de Mélenchon. Haro sur le Béarnais, un "super libéral" qui voudrait appliquer une "super-austérité" !

Membre du Conseil National du MoDem, et adhérent de ce mouvement depuis sa création, j’ai eu l’occasion d’entendre plus d’une fois François Bayrou sur sa vision du Monde. Plus que l’immense majorité des Français. Je me souviens notamment de notre conseil en novembre dernier où je me lamentais de voir les médias et certains politiques persister à nous placer tantôt à gauche, tantôt à droite, en fonction des humeurs et des opportunités, et François Bayrou de me répondre, avec le sourire et une assurance à toute épreuve : "mais laisse les dire. Nous on sait où l’on va".

Bayrou le philosophe face au sophiste Sarkozy : l’affiche est belle. Mais elle est d’autant plus parlante quand l’image, dérobée, vient l’illustrer avec brio.

Et quel meilleur réalisateur pouvait le faire, si ce n’est Serge Moati, l’homme qui filme la politique comme aucun. Celui qui a créé la politique cinématographique. Tous les mois, sur France 3 est diffusé un épisode de 50 minutes de la série intitulée "Elysée 2012 la vraie campagne". Ce jeudi, un extrait a particulièrement attiré mon attention. Comme un réponse aux mensonges de Jean-Luc Mélenchon :

http://www.wat.tv/video/bayrou-super-li ... 7pkb_.html

Ah qu’il est doux ce moment où l’on découvre le vrai François Bayrou, aux antipodes du "super-libéral", costume dans lequel la gauche caricaturale veut le déguiser. Et Bayrou fait la leçon à Jean Arthuis, l’ancien Président de la Commission des Finances du Sénat à propos de ce que Mélenchon lui-même ne pourrait renier : "ça n’est pas en faisant la course à baisser le coût du travail perpétuellement qu’on arrivera à retrouver le niveau de compétition nécessaire."

La mascarade étant terminée, nous pouvons passer au discours de vérité, à présent, non ?
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 10 Jan 2012, 03:53

Le Front de gauche débat pour convaincre

Environ 150 sympathisants ont participé à une journée de réflexion, samedi, au Mans. En ligne de mire : la présidentielle.
Face à la salle pleine du cinéma Le Royal : deux responsables syndicaux CGT et FO de la raffinerie de Grandpuits. Ils furent un peu le symbole de la mobilisation contre la réforme des retraites d'octobre 2010, que dépeint Grandpuits & petites victoires, le film d'Olivier Azam, projeté en prélude au débat de l'après-midi.
Pas de doute. Les militants et sympathisants du Front de gauche, qui regroupe en Sarthe, le Parti communiste (PC), le Parti de gauche (PG) et la petite Fase (Fédération pour une alternative sociale et écologique), ont bien en ligne de mire les échéances de 2012 : la présidentielle d'avril/mai derrière Jean-Luc Mélenchon, puis les législatives de juin.

« L'objectif de ce type de rassemblement est de nourrir notre réflexion sur ce qu'on peut faire pour le pays sans que ce soit encore et toujours les plus modestes qui payent l'addition », résume Martin Combe, élu du Mans et figure du PC sarthois.

On connaît désormais quatre des cinq candidats du Front de gauche aux législatives de juin. Dans la 2e circonscription (Le Mans Est et Sud-Est - Monfort), ce sera Pascale Soulard, ancienne conseillère régionale PC. Dans la 3e circonscription (La Flèche - Saint-Calais) : Sonia Hertz. Dans la 4e circonscription (Le Mans Ouest - Sablé) : Chantal Hersemeule, élue PG du Mans. Dans la 5e circonscription (Le Mans Nord - La Ferté) : Luc-Marie Faburel, maire PG de Saint-Longis.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 13 Jan 2012, 00:37

Carcassonne: " Ensemble, construisons l'espoir "
Le 12/01/2012

Les voeux de Rosine Charlut candidate du Front de gauche aux élections législatives sur la première circonscription de Carcassonne, membre de la Fase 11.

Les politiques menées par le président des riches sont accablantes sur le plan social et écologique. Les inégalités se sont aggravées en raison d'une fiscalité injuste qui pénalise les classes moyennes et les plus modestes, en préservant les intérêts des plus fortunés.

La course effrénée aux profits épuise les ressources naturelles de notre planète. La réforme des retraites qui prolonge la période d'activité accroît les difficultés d'accès à l'emploi pour les jeunes, alors que les travailleurs âgés sont au chômage forcé. L'accès aux soins devient un luxe pour certains d'entre nous.

La TVA sociale, si elle allège la contribution patronale, augmentera, encore une fois, la pression fiscale sur les ménages. Les dégradations, que le pouvoir impose à l'enseignement public et qu'il veut accentuer, conduiraient à un enseignement à plusieurs vitesses. Pour les pauvres, des conditions dégradées et un enseignement aux pauvres contenus. Pour les enfants de riches, un enseignement leur permettant de figurer parmi les classes dirigeantes.

Dans notre département, au revenu par habitant l'un des plus faibles du pays, le nombre de travailleurs pauvres est inquiétant. Nombre de femmes, chargées de familles, doivent faire face à des charges quasi impossibles à assumer. Beaucoup de retraités et plus particulièrement les femmes ont à peine de quoi survivre.

Pour diviser les salariés, la droite et l'extrême droite stigmatisent les immigrés, tenus pour responsables de la crise.

Les demandeurs d'asile sont traités d'une manière indigne, quand ils ne sont pas purement et simplement surexploités. Comment a-t-on pu en arriver là, dans la cinquième puissance économique du monde, patrie des droits de l'homme ? La situation sociale, écologique et démocratique exige des changements profonds et non des réformettes. Celles-ci laisseraient la place à de nouvelles crises dans lesquelles le capitalisme se complaît et qu'il sait utiliser pour imposer l'austérité aux couches sociales les plus modestes.

Je formule le voeu, qu'ensemble, nous ayons le courage de combattre ces politiques qui provoquent tant d'injustices et de souffrances, suscitent tant de haine et sont les premières responsables de la catastrophe écologique qui nous menace.

Mais pour cela, il faut que tous ceux et toutes celles qui en sont les victimes soient capables de se regrouper pour débattre et agir dans l'intérêt général.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede spleenlancien » 14 Jan 2012, 16:12

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 17 Jan 2012, 22:59

Parti de gauche : Raquel Garrido ce mardi à Cholet lundi 16 janvier 2012

Raquel Garrido, porte-parole internationale du Parti de Gauche, est invitée du Front de gauche choletais ce mardi soir, à l’occasion de son assemblée citoyenne. Avocate au barreau de Paris, elle est secrétaire nationale du Parti de Gauche et « habilitée à réagir sur la perte du triple A, indique le PG de Cholet, et sur notre mobilisation devant Standard and Poor’s auquel elle participe chaque jour, y compris [hier] soir avec Jean-Luc Mélenchon ».

Mardi 17 janvier, de 20 h à 22 h, à la salle de la Bruyère. Débat sur la démocratie, la VIe République.


Présidentielle : rencontre publique avec le Front de gauche, à Caen mardi 17 janvier 2012

Dans le cadre de la campagne pour l’élection présidentielle, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Martine BiIlard, co-présidente du Parti de gauche participent à une rencontre publique du Front de gauche, ce soir à 20 h, au centre des congrès de Caen. Nicolas Beniés, de la Gauche unitaire et Etienne Adam (Fédération pour une alternative sociale et écologique) seront également présents.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 19 Jan 2012, 01:44

Mélenchon veut bouffer le capitaine de Pédalo ! 18/01/2012
Chaque mercredi, Anna Cabana, grand reporter au "Point", livre une analyse politique pour le 6/7 de France Inter.

Ce matin, Anna, vous voulez nous parler de Jean-Luc Mélenchon...

Ça n'arrive pas souvent que je vous parle de Mélenchon, mais là, il se passe quelque chose autour du candidat du Front de gauche. Une dynamique, une chimie. Une cristallisation, comme on dit en amour. L'inverse de ce qui se passe autour de François Hollande. Autour de Mélenchon, il y a un engouement. Jeudi dernier, 3,2 millions de téléspectateurs ont suivi son émission sur France 2. Samedi, à Nantes, il s'est fait ovationner par 6 000 personnes. Ce soir, il est au palais des Sports de Metz, et il compte bien casser la baraque. Désormais, lui que les sondeurs créditent de 7,5 % des voix fanfaronne en disant que son "passage au-dessus de 10 % est imminent". C'est en effet plus que probable. Selon la dernière enquête BVA pour France Inter, Orange et L'Express, il disposerait d'un "potentiel de vote" de 23 %.

Cela veut dire que près d'un quart des Français pourrait voter pour lui ?

Eh oui, Mélenchon-le-tribun-trublion est entré dans le quinté de tête de la présidentielle. Cette percée n'a échappé ni à François Hollande ni à Nicolas Sarkozy. Côté Hollande, on s'inquiète que Mélenchon puisse grignoter des voix censées se porter sur le candidat socialiste. Ils ont raison de s'angoisser : après avoir réussi à boulotter le Parti communiste, Mélenchon veut bouffer le capitaine de Pédalo. Or il a de l'estomac... L'ex-sénateur socialiste qui ne sort plus sans nouer autour de son cou une cravate rouge sang entend être le grand réconciliateur du peuple de gauche, le trait d'union entre les communistes et les socialistes, l'artisan d'un congrès de Tours à l'envers. Rien que ça !

Et côté Sarkozy, on en pense quoi ?

Oh ! Les lieutenants du président sont très contents de pouvoir se servir de Mélenchon pour mieux enfoncer Hollande. "Hollande imite Thierry Le Luron qui imite Mitterrand, alors que Mélenchon est naturellement mitterrandien." C'est ce que m'a dit un proche de Sarkozy. Ces compliments sont tout sauf désintéressés : Mélenchon rend service à Sarkozy en prospérant au détriment de Hollande. À la faveur de cette poussée de Mélenchon, les sarkozystes se prennent à rêver d'une élimination de Hollande au soir du premier tour. Un éminent conseiller du président estime que "la logique politique, c'est un second tour Sarkozy-Marine Le Pen." Ce scénario ne serait pas pour déplaire aux amis de Sarkozy.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 19 Jan 2012, 21:52

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 20 Jan 2012, 23:13

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 22 Jan 2012, 03:54

(...) Nulle part ailleurs que dans l’UE, la mise en compétition des territoires et des travailleurs n’a été aussi radicalement instrumentalisée pour tenter d’imposer la nouvelle orientation néolibérale des gouvernements. Mais songez-vous peut-être, pourquoi diable les citoyens européens n’ont-ils pas fini par voter contre cette orientation ? Après une décennie de libéralisation financière et d’intensification de la libre concurrence, ne voyaient-ils pas s’étendre la pauvreté, les inégalités, le chômage de longue durée, la précarité et la souffrance au travail ? Ignoraient-ils les crises financières à répétition déclenchées par la spéculation sans frein ? N’étaient-ils pas choqués par la richesse indécente d’une minorité et les salaires surréalistes des patrons ?
Mais si, bien sûr, ils voyaient, savaient et étaient choqués ! Alors que s’est-il passé ? Une tragédie politique ! Car, en fait, les électeurs européens ont bien fini par chasser la droite néolibérale par le vote… mais en vain. Après la dominante néolibérale des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990, ils ont clairement manifesté leur désir d’une autre politique. Rappelons l’arrivée au pouvoir (entre autres) de Lionel Jospin (France, 1997), Tony Blair (Royaume-Uni, 1997), Gerhard Schröder (Allemagne, 1998). A la fin des années 1990, travaillistes, socialistes et sociaux-démocrates gouvernement treize pays de l’UE sur quinze. Mais au grand dam des électeurs qui croyaient voter pour le changement, il s’agit là, certes, d’une alternance des partis au pouvoir, mais sans alternative politique réelle. Car, après avoir été renversée par la grande vague néolibérale des années 1980, la gauche européenne a opéré une conversion idéologique et stratégique. Les nouveaux dirigeants qui prennent le contrôle des partis socialistes et sociaux-démocrates sont en effet convaincus de deux choses également erronées : 1) la mondialisation libérale est une donnée irréversible, de sorte que toute politique doit composer avec l’impératif de compétitivité face à une concurrence mondiale ; 2) la désaffection des classes populaires à leur égard les oblige à élargir leur électorat « au centre ».

(...)

Jacques Généreux (économiste, professeur à Sciences-Po., maitre de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris) – Nous, on peut ! – Edition du Seuil – p.59-60
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 24 Jan 2012, 00:34

Mélenchon et Thibault : retour sur une photo - 23-01-2012 - Sylvain Boulouque, Historien, décrypteur de la gauche radicale pour Le Nouvel Observateur

La photo, la conférence de presse et l’entretien de Jean-Luc Mélenchon avec Bernard Thibault interrogent l’histoire de la relation entre parti et syndicat dans la gauche radicale et permet de lire quelques évolutions récentes.

Historiquement, il existe quatre grands modèles dans la relation entre les partis politiques et le mouvement syndical.

Le modèle du syndicat courroie de transmission : le syndicat sert de vivier au Parti et reprend ses directives et instructions. Il a fonctionné surtout en Allemagne.
Directement inspiré par le modèle social-démocrate allemand, le modèle léniniste : la centrale exécute les injonctions du parti. Il a fonctionné en URSS et dans tout le mouvement communiste international.
Le modèle trade-unioniste anglais : le Parti est l’émanation du syndicat, ses représentants syndicaux forment le parti. En Angleterre, encore aujourd’hui le responsable du Labor se rend au congrès des trade-unions avant de participer aux instances du parti.
Le modèle latin syndicaliste révolutionnaire : les syndicats refusent toute injonction des partis. Le syndicalisme se considère comme autonome et capable d’assurer la gestion de la société.
En France, le mouvement syndical est né sous la double impulsion du mouvement socialiste et du mouvement libertaire. Ces derniers ont imaginé une société abolissant le patronat et le salariat, dans laquelle l’ordre ancien est renversé par la grève générale. Les socialistes français se sont d’abord réclamé du modèle allemand avant de se rallier aux thèses de l’indépendance du syndicalisme vis-à-vis des partis politiques défendues par les libertaires. Cette conception est devenue en partie caduque après 1920. Si le modèle dominant jusqu’en 1920 a été le syndicalisme révolutionnaire avec la greffe bolchevique sur le mouvement ouvrier français, la nature des relations a changé. Progressivement le modèle bolchevique s’est imposé dans la gauche sans qu’il ne soit jamais totalement dominateur. La mémoire des temps héroïque du syndicalisme est restée prégnante.

Qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

La majeure partie des centrales syndicales ont abandonné les principaux mythes fondateurs du syndicalisme comme la grève générale et l’abolition du salariat. Le modèle communiste est défait et ne fonctionne plus réellement. Localement et institutionnellement des pratiques persistent mais le PCF a abandonné le principe même de la direction du parti sur le syndicat (1). Tout comme le Parti de gauche, l’actuel PCF veut se placer aux côtés du mouvement syndical. Tous deux laissent place à une certaine ambiguïté. Les héritiers historiques du bolchevisme continuent à se réclamer ouvertement de la domination du Parti sur le mouvement syndical, comme à Lutte ouvrière, à mots couverts pour le NPA et de manière clandestine pour le POI "lambertiste".

La quasi-totalité des militants des dites organisations participent à la vie des différentes centrales syndicales. Il n’existe pas d’uniformité dans la gauche radicale. Les libertaires sont membres de la CNT ou des grandes centrales syndicales avec une forte minorité au sein de Force ouvrière. Les militants du PCF restent à la CGT, ceux du Parti de gauche sont répartis dans les différentes centrales alors que les trotskistes du NPA sont majoritairement à SUD, les lambertistes appartiennent à FO et les militants de LO militent volontiers à la CGT. Les enseignants se réclamant de la gauche radicale militent parallèlement à la FSU, dans les fédérations SNES et SNESsup, sauf pour une minorité membre de SUD et en générale appartenant au NPA.

Aujourd’hui, contrairement au passé, les principaux responsables politiques se rendent auprès des ouvriers en lutte dans tel ou tel conflit social. Cette attitude renvoie à une définition nouvelle de l’articulation entre mouvement social, mouvement syndical et vie politique.

Lors de la conférence de presse commune avec Jean-Luc Mélenchon, Bernard Thibault s’est réjoui de voir certains partis politiques défendre les options de la CGT. Pas si étonnant vu qu’une grande partie des acteurs du mouvement syndical a été nourrie par une formation politique dans la gauche radicale. Même si depuis, ils ont pu évoluer (2). Néanmoins la transformation actuelle réside dans le fait que ce sont les responsables syndicaux qui inspirent les partis. Certains partis reprennent les idées des centrales syndicales, comme si le trade-unionisme avait pris le pas sur les autres courants historiques du mouvement syndical.

(1) Sur ce point voir les travaux de Dominique Andolfatto et Dominique Labbé, La CGT, Paris, La Découverte, 1997 et Histoire des syndicats, Paris, Seuil, 2007 et par exemple "PC CGT : la courroie cassée ?"

(2) Bernard Thibaut est passé par le Parti communiste et Annick Coupé de Sud par chez les maoïstes.
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