Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 11 Nov 2012, 21:36

Le bilan exact de la facture JLM 7/11/2012

Il faut faire un bilan précis de ce qui a été annoncé. Il le faut pour faire le compte exact du coup que vient de recevoir le peuple populaire. Moins de service public et plus d’impôts indirects. Le commun de mortels paiera deux fois pour compenser les 20 milliards offerts sans contrepartie aux actionnaires sous prétexte de compétitivité.

Jean-Marc Ayrault a accordé une baisse d'impôt de 20 milliards d'euros pour "toutes les entreprises". Elle prendra la forme d'un "crédit d'impôt". Ce crédit d'impôt équivaudra à une baisse des cotisations sociales de 6% sur les salaires compris entre 1 et 2,5 fois le SMIC. C’est d’abord une usine à gaz. Les entreprises payeront leurs cotisations à la Sécurité sociale. Celle-ci ne sera donc pas concernée directement par ces mesures. L'Etat compensera ces cotisations par un crédit d'impôt. Ce crédit d'impôt sera applicable à partir de 2014 sur les impôts au titre de 2013. Le cadeau s’élève à 10 milliards d'euros. Puis il montera en puissance de 5 milliards supplémentaires en 2015 et autant en 2016 où il atteindra un total de 20 milliards. Selon la forme juridique de l'entreprise, il sera appliqué à l'impôt sur les sociétés ou à l'impôt sur le revenu.

Le côté gothique du montage de ce dispositif montre que la "compétitivité" n'est qu'un prétexte pour faire un cadeau aux actionnaires. En effet, le crédit d'impôt Ayrault ne fera pas la distinction entre les secteurs soumis à concurrence internationale et les autres. Il ne fera pas non plus de différence entre les banques et l'industrie ni entre l'industrie et les services. Pas plus qu'il ne distinguera les grandes entreprises des petites. Cette mesure inutile et aveugle va coûter des milliards d'euros. Et les effets d'aubaine pour les trafiquants seront énormes. Les grandes entreprises se tailleront la part du lion puisque le crédit d'impôt dépendra du nombre de salariés. C'est aussi une incitation aux bas salaires puisque le bénéfice de ce dispositif concernera seulement les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Louis Gallois lui-même a vendu la mèche. Il a expliqué que le crédit d'impôt Ayrault était "au moins aussi favorable aux entreprises sinon plus" que sa proposition de transfert de cotisations sociales.

Ce cadeau sera payé par le peuple. Pour compenser les 20 milliards, Ayrault a annoncé deux types de mesures. D’abord une baisse des dépenses publiques et une hausse des impôts frappant tous les ménages. La baisse des dépenses publiques sera de 10 milliards d'euros. Le document du gouvernement précise que « ces économies seront recherchées en n’excluant par principe aucun pan de la dépense publique : dépenses de l’État, de ses agences, des collectivités territoriales et de la protection sociale ». Vous êtes prévenus : ce sera du service public ou de la protection sociale en moins. Cette baisse s'ajoutera à celles déjà prévues par la loi de programmation budgétaire. Heureusement que nos parlementaires ont voté contre ! Le document du gouvernement rappelle sans honte que « le gouvernement s’est d’ores et déjà engagé, dans la loi de programmation des finances publiques en cours d’examen au Parlement, à réduire le poids de la dépense publique de 2,7 points de PIB sur la législature, ce qui représente environ 50 milliards d’euros d’économies ». Avec ces 10 milliards, on sera à 60 milliards au total. Soit 3% de la richesse totale du pays. La saignée ! La saignée !

Quand Ayrault annonce que son plan est une « étape majeure et décisive dans la sortie de crise de notre pays et de son économie », il nous (et se) trompe lourdement. Quand il annonce que son plan créera 300 à 400 000 emplois et 0,5% de croissance supplémentaires d'ici à 2017, il ment effrontément. C'est au contraire un tour de vis de plus dans l'austérité. Donc un pas de plus vers la récession. D'autant que les 10 autres milliards d'euros nécessaires pour financer ce plan viendront directement de votre poche sous la forme d’impôts indirects. Le choc contre la dépense publique va se doubler d'un choc négatif sur la consommation populaire. L'effet sur l'économie sera désastreux.

L'essentiel des recettes nouvelles viendront de la TVA. Sur les 10 milliards d'euros de recettes, Ayrault a prévu 3 milliards par la "fiscalité écologique" mais en renvoyant sa mise en place et ses modalités à 2016. L’écologie réduite au rôle de recettes de poche pour le futur, quel grand bond en avant idéologique ! Bien joué les ministres Verts ! Par contre, dès 2014, les 7 autres milliards viendront de la TVA ! Pour de vrai et tout de suite ! C'est l'essentiel. C'est un coup de poignard contre le pouvoir d'achat populaire. Hollande et Ayrault donnent raison à Sarkozy et sa funeste TVA sociale. Comme Sarkozy, ils décident d'augmenter le taux normal de TVA. Jospin l'avait baissé, Hollande, comme Sarkozy, le remonte. C’est tout un symbole lamentable. Avec Ayrault, la TVA passera de 19,6% à 20%. Et c'est pire pour le taux « intermédiaire ». Sarkozy l'avait relevé de 5,5% à 7%. Hollande et Ayrault vont encore plus loin et le relève à 10% ! Cette hausse concernera la vie quotidienne des citoyens. On entend beaucoup parler de la restauration et des travaux dans l'habitat. Mais elle frappera aussi les médicaments, les livres, le bois de chauffage, les abonnements aux transports en commun. Pour l'affichage compassionnel, le gouvernement annonce une baisse du taux réduit sur les produits de première nécessité de 5,5% à 5%. A supposer que vous puissiez le constater, cela devrait coûter moins d'un milliard d'euros. Mais les hausses sur tout le reste, que les mêmes personnes consomment aussi, leur prendront plus de 7 milliards d'euros !

Ces décisions sont écœurantes. En les faisant, Ayrault y a ajouté des provocations cyniques. Il a essayé de faire croire qu'il s'agissait de « mesures ambitieuses, résolument de gauche ». Le mot « gauche » résistera-t-il à ce traitement ? En réalité, il a validé tous les discours libéraux sur le "coût du travail", le "déclin" et le "décrochage" de l'économie française. Et il a choisi d'augmenter l'impôt le plus injuste : la TVA. La TVA frappe tous les ménages quels que soient leurs revenus. Donc il n’y a pas besoin de beaucoup de calculs pour comprendre que les ménages à bas revenus payent une part de leurs revenus plus importante en TVA que les ménages riches.

La TVA est un classique des plans d'austérité européens. En France, Fillon avait déjà relevé le taux réduit en créant un taux intermédiaire à 7% en novembre 2011. Avant lui, en Allemagne, Angela Merkel avait augmenté le taux principal de trois points. Je le mentionne car le ministre en charge des finances était alors un social-démocrate. C'était en 2007, au temps du gouvernement de grande coalition CDU-SPD. Il s'appelait Peer Steinbrück. Celui-là est à présent le candidat socialiste du SPD au poste de chancelier pour les législatives de l'an prochain. Hollande a des alliés qui lui ressemblent. Le ralliement des sociaux-libéraux à la TVA est un cas généralisé en Europe. En Espagne, Zapatero l'avait augmentée aussi en 2010. Depuis, la droite espagnole l'a encore augmentée. La France n'échappe pas à la règle, les sociaux-libéraux et les libéraux marchent main dans la main pour taxer la consommation populaire.

Sur ce point donc François Hollande s'est rallié à la logique de l'UMP. En campagne, il avait critiqué la TVA sociale Sarkozyste. C'était à Brest, le 30 janvier dernier. Voici ce qu'en disait celui qui était alors le candidat du PS : « Je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée. C'est inopportun d'augmenter la TVA au moment même où la croissance se ralentit, de l'aveu même du premier ministre. C'est infondé : la compétitivité n'est qu'un faux prétexte. Ce n'est pas en baissant les cotisations patronales de quelques points qu'il y aura quelque progrès que ce soit dans notre commerce extérieur. Il y a là un mauvais prétexte pour une mauvaise cause ». Je ne cite ces phrases que pour permettre de mesurer l’ampleur du virage sur l’aile.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 13 Nov 2012, 03:09

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 14 Nov 2012, 01:45

FRONT DE GAUCHE : LE NI-NI Alain Krivine Hebdo Tout est à nous ! 169 (09/11/12)

Après les votes de ses élus au Sénat contre le texte sur l’énergie et au Parlement contre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, sans parler du Traité européen, le Front de Gauche et le Parti communiste sont soumis à de nombreuses interpellations. Sont-ils entrés dans l’opposition, y compris en ajoutant parfois leurs votes à ceux de la droite ?


Si on ne peut que se féliciter de ces votes, la réalité est malheureusement plus simple et c’est la présidente du groupe Front de gauche au Sénat Eliane Assasi qui l’explique dans l’Humanité du 2 novembre : « le gouvernement veut nous présenter dans une posture d’opposition, ce qui n’est pas du tout le cas… Nous sommes dans la majorité parlementaire, pas dans l’opposition » et d’expliquer ensuite qu’ils ne sont pas prêts à tout avaler : « Je demande qu’on nous entende, que les élus communistes qui ne sont pas dans l’opposition mais dans la majorité soient entendus… ».

Equilibrisme politique

Ainsi se trouve bien résumé le positionnement du Front de Gauche, en tout cas du PC et du PG à savoir se faire respecter et reconnaître comme une force indispensable, et réussir à imposer au gouvernement des modifications de sa politique d’austérité de façon à répondre au mécontentement grandissant des électeurs du Front de Gauche, sans rompre pour autant avec le PS. Difficile exercice d’équilibriste pour des partis qui misent essentiellement sur les institutions et les élections mais dont la base privilégie les mobilisations sociales.
Difficile exercice aussi pour les quelques centaines de militants venus de différentes scissions de la LCR, du NPA ou du PCF et qui se sont efforcés le 17 octobre de regrouper un « troisième pilier » (la Gauche unitaire, Convergence et Alternative, la Gauche anticapitaliste et la FASE) dont le projet, explique Pierre-Francois Grond dans l’Humanité « ne se construit pas contre le PC et le PG et n’est pas fait pour être à la table des grands » mais « pour une plus grande ouverture du Front de Gauche »…

Nature du front

Ce débat sur le positionnement du FdG que le PC pense pouvoir trancher à son congrès en février s’accompagne aussi d’un débat conjoint sur la nature du Front qui jusqu’à présent est essentiellement un cartel d’organisations avec seulement deux formations significatives : le PC et le PG. Là encore, c’est le ni-ni qui l’emporte. Le PC ne veut pas disparaître en acceptant un mouvement qui ne serait composé que ­d’adhésions individuelles, ce que souhaiterait à terme le PG et toutes les petites formations issues du NPA.
Dans une tribune libre publiée par Mediapart le 26 octobre, trois dirigeants « inorganisés » du FdG, Janette Habel, Pierre Khalfa et Evelyne Sire-Marin, résument bien ­l’ambiguïté. Ils constatent les divergences sur l’attitude par rapport au gouvernement mais « si elles ne sont pas secondaires, elle sont compatibles au sein du FdG et ne doivent pas compromettre son developpement… le consensus est necessairement la règle ». Et de proposer néanmoins des adhésions individuelles tout en conservant au sommet la structure de cartel… car « il n’est ni possible ni souhaitable dans un horizon prévisible de transformer le FdG en un parti ».

Être dans l’opposition ou pas

Tous ces débats sont légitimes et sont liés entre eux mais tournent autour d’une question centrale : le Front de Gauche va-t-il être clairement dans l’opposition à la politique d’austérité et de répression qui ne fait que s’aggraver et que met en place le gouvernement Hollande, ou va-t-il continuer à tergiverser pour ne pas rompre ?
En ce qui nous concerne et plus que jamais, nous proposons au Front de Gauche, comme à toute la gauche sociale et politique, de résister dans l’unité à toute agression de la gauche comme de la droite (licenciements, expulsions, fermeture d’entreprises, répression policière, etc.) mais de plus, en s’appuyant sur ces mobilisations, nous proposons à toutes les forces politiques qui refusent de participer au gouvernement d’organiser une véritable opposition de gauche qui devrait définir les axes d’une politique alternative pour proposer un débouché politique aux mobilisations sociales. Pour le moment, dans cette démarche unitaire, nous sommes encore isolés mais pas seuls, et nous ne lâcherons pas car il n’y a pas d’autre issue pour redonner espoir.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 16 Nov 2012, 01:53

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 17 Nov 2012, 02:09

La capitulation sans condition est enrobée de bobards
...
Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier. Répétition ne vaut pas démonstration. "la nouvelle orientation" et "la nouvelle donne" dont Hollande nous rebat les oreilles n’est démontrée d’aucune façon et c’est même le contraire qui est prouvé. Toutes les décisions importantes prises par le Conseil européen depuis juin sont dans la continuité parfaite avec les orientations fixées depuis 2010 sous l'égide de Merkel, Sarkozy et Barroso. Cela n'a pas empêché François Hollande de revendiquer à nouveau de soi-disant « victoires ». Il a évoqué son fameux et imaginaire "Pacte de croissance" financé avec des lignes budgétaires déjà existantes. Mais cette fois-ci il a carrément revendiqué de surcroit comme acquis du conseil européen des 28-29 juin "la mise en place du mécanisme européen de stabilité". Aucun démenti dans la presse nulle part ! Les désintoxiqueurs professionnels par leur silence complice cirent les pompes en cadence. Car il s’agit d’un pur énorme mensonge. En effet le MES a été décidé et voté plusieurs mois auparavant. La France a ratifié le Traité sur le MES le 21 février à l'Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Comment Hollande a-t-il pu l’oublier ? Les socialistes s’étaient majoritairement abstenus, contre son avis !

Le bidonnage a ensuite continué de plus belle quand Hollande a affirmé : "j'ai pu faire adopter par onze pays européens la taxe sur les transactions financières". Comme ce n’est pas la première fois qu’il fait ce numéro sans être démenti par les désintoxiqueurs de presse, il s’est senti autorisé a refaire le numéro dans le cadre solennel du palais de l’Elysée. Pourtant je rappelle que l'accord politique en faveur de cette taxe a été réalisé en février 2012 à l’initiative de Merkel et Sarkozy. Les 9 Etats nécessaires à la mise en place de la taxe avaient alors affirmé leur décision commune d'engager une coopération renforcée en la matière (France, Allemagne, Italie, Belgique, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Portugal). Ils ont été rejoints depuis par la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie, tandis que la Finlande s'est retirée. François Hollande n'est strictement pour rien dans cette affaire !

Cette tirade sur la réorientation de l'Europe s'est terminée en forme de vœux pieux : "je me suis fixé l'objectif de régler les questions lancinantes posées à la zone euro, d'ici la fin de l'année." Avec une chute en forme d'injonction paradoxale : "c'est par la solidarité et non par une austérité sans fin que seront atteints les objectifs impérieux de réduction des déficits." Paroles verbales, bobard de fin de banquet. Car d’ici la fin de l’année tous les états doivent avoir fini de transposer la règle d'or budgétaire qui installe l'austérité dans la durée.

François Hollande a ensuite exposé son "choix du désendettement du pays". "A marche forcée" selon ses propres termes. Et il a confirmé que "l'équilibre des finances publiques sera principalement atteint par des économies". Un chapitre de sacrifices conclu par un couplet d’un genre très nouveau à gauche : une diatribe contre l’Etat ! Il a recyclé les plus grossiers poncifs libéraux contre la dépense publique. Et pour appuyer ce reniement, il aura fallu un nouvel enfumage, une entourloupe. François Hollande a ainsi affirmé : "la dépense publique atteint aujourd'hui 57% de notre produit intérieur brut. C'est beaucoup. C'est un record. Elle n'atteignait que 52% il y a seulement 5 ans. Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins." Voilà une véritable manipulation. Tout d'abord les chiffres sont faux. Ce que ne vous ont pas dit les désintoxiqueurs professionnels. Dans la dernière statistique publiée par l'INSEE, la dépense publique représentait 56 % du PIB en 2011. Et elle était de 52,6 % du PIB il y a 5 ans.

La comparaison choc de Hollande est donc fausse de 1,6 points de PIB. Soit une erreur de 32 milliards ! C'est ennuyeux pour un texte écrit à l'avance lu par le Président de la République. Il faut donc en conclure que cette présentation était délibérément alarmiste. Mais le plus honteux dans sa soi-disant démonstration c’est qu'elle passe sous silence le fait que c'est la crise financière de 2008 qui a mécaniquement augmenté les dépenses publiques. La charge de la dette s'est accrue à mesure que se creusaient les déficits. Et les dépenses sociales se sont mécaniquement envolées avec la progression de la pauvreté et du chômage. La contraction de l'activité entraîne par exemple mécaniquement le versement d'un plus grand nombre d'indemnités chômage et le basculement d'un nombre croissant de personnes dans le RSA. Cela n'a donc rien d'une hausse incontrôlée ou orgiaque des dépenses de l'Etat dans la gabegie et l’incontinence !

D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde. Car la moitié de la dépense publique est destinée à la protection sociale des travailleurs et de leurs familles. Veut-il la supprimer ? Même cela ne voudrait rien dire. Que cette couverture soit socialisée ou pas, elle représenterait de toute façon une dépense dans l'économie du pays. Les gens devraient quand même s’assurer ! Et la preuve est faite que là où cette dépense est publique, comme en France, cela coûte moins cher que là où elle est privée. En voulez-vous un exemple pour vos disputes des repas du dimanche quand votre beau-frère de droite Jean-Geoffroy ou votre cousine social-libérale Marie-Réglisse voudront faire les malins ? Prenons alors l’exemple des dépenses de santé qui sont inclues dans les dépenses excessives montrées du doigt par Hollande. La France, grâce à un système public, y consacre 11 % de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17 % de la richesse nationale. Cet exemple montre à quel point est malhonnête le procès fait à la dépense publique par François Hollande dans son numéro de petit converti au catéchisme libéral.

Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là. Le pire est venu à propos de la « compétitivité ». Hollande a alors essayé de maquiller la hausse de la TVA annoncée par Jean-Marc Ayrault comme "une restructuration des taux de TVA". Il a d'abord prétendu que la hausse de TVA décidée par Sarkozy représentait 12 milliards d'euros. Chiffre faux, a nouveau. Il s’agit de 10,6 milliards, ce qui est déjà bien assez. Mais il s'est bien gardé de dire que la hausse des différents taux décidée par le gouvernement représente 7 milliards d'euros. Donc à peine un tiers de moins que la hausse Sarkozy. Et non pas « moitié moins » comme il l’a prétendu. Cela représentera une perte moyenne de 260 euros par an et par ménage. Pour un smicard ce sera un quart d'un mois de salaire perdu sur l'année. Et cela touchera de manière aveugle les pauvres comme les riches.

Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA en n'évoquant que la TVA dans la restauration passée à 10 %. Ce taux intermédiaire, est déjà passé de 5,5 % à 7 % sous Sarkozy en 2011 ! Il concerne pourtant des services vitaux pour l'économie: les travaux de construction ou de rénovation des logements, les transports, les loisirs cinéma, théâtre, concerts mais aussi matchs, et enfin les services touristiques comme les hôtels et les locations de vacances. Le plus indigne là-dedans c’est que ça concerne aussi les médicaments non remboursés, qui sont de plus en plus nombreux. En l'espace de 3 ans, tous ces biens et services qui concernent le grand nombre verront donc leur taxation quasiment doubler en passant de 5,5 % à 10 %. Cela va être d'autant plus difficile pour les ménages les plus pauvres que cela représente beaucoup de dépenses absolument obligatoires, comme les abonnements des transports. Telle est la réalité profondément anti-sociale de la hausse de la TVA que François Hollande a "revendiqué au nom de l'efficacité et de la justice".

A la fin des fins, pourquoi faire tout ce mal aux gens? Pour financer un nouveau cadeau fiscal aux entreprises. Cela sans aucune garantie qu’elles passent cette nouvelle marge de manœuvre en salaires ou en investissement et pas en dividendes supplémentaires ! Et alors qu’il était question d’aider la compétitivité des entreprises industrielles exposée à la concurrence internationale, Hollande a lui-même vanté son caractère aveugle, non ciblé et sans surtout sans contrepartie ! "Elle sera simple, sans formalités administratives. Elle sera générale, utilisable par toutes les entreprises". Et précisons que là où Sarkozy avait prévu de baisser les cotisations sociales patronales de 13 milliards, Hollande accorde un cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards. Cela signifie que les entreprises sont servies de 35 % de plus en cadeau fiscal sans contrepartie par Hollande que par Sarkozy. Le tout pour un bénéfice social escompté tout à fait ridicule. En effet, Jean-Marc Ayrault en espère la création de 300 000 emplois en 2017. Cela représenterait une dépense fiscale de 67 000 euros en moyenne par emploi créé. C'est-à-dire beaucoup plus cher par exemple que la création d'un poste d'enseignant dont l’Etat paie le recrutement autour de 40 000 euros par an.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 18 Nov 2012, 21:47

Atofina Brignoud : Pas De Prescription Quand On Saccage La Santé Des Salariés ! Groupe Réseau Résistances sociales du PG38 09/11

Le Parti de Gauche de Grenoble était représenté lors du rassemblement d'associations, d'élus, de familles et de retraités devant le Tribunal administratif de Grenoble, vendredi 26 octobre 2012, pour soutenir les salariés retraités d'Atofina Brignoud, en lutte pour l'obtention du classement amiante de leur ancienne usine.

Bref rappel du contexte:

L'amiante est identifiée comme un produit dangereux pour la santé en 1906.
L'amiante étant interdite depuis 1997 en France, Atofina bénéficie d'une dérogation autorisant l'utilisation de ce produit jusqu'en 2001.
Fermeture du site Atofina de Brignoud en 2004. Aujourd'hui, Atofina est devenue Arkema, notons que parmi les anciennes filiales d'Atofina, l'une s'appelle Grande Paroisse, dont un site a explosé à Toulouse en septembre 2001… Arkema, ancienne filiale de Total, est indépendante depuis 2006.
Des décès surviennent (le 1er en 1998) et des maladies professionnelles parmi les anciens salariés, dont des cancers qui sont diagnostiqués comme conséquences de l'exposition à l'amiante.
L' Inspection du Travail avait pourtant révélé des manquements dans la protection des personnels.
Le dossier présenté au Tribunal comporte de nombreux témoignages et preuves d'exposition renouvelées à l'amiante, ce en l'absence de toute protection.
2005 et 2009 deux demandes successives de classement sont refusées.
2012 : les salariés, emmenés par les représentants syndicaux espèrent obtenir le classement cette fois-ci, dans ce cas ils pourront bénéficier de certaines indemnités précisées par la loi, en particulier dans le cadre d'une cessation anticipée d'activité.
26 octobre 2012 : le commissaire du Gouvernement a préconisé le classement, suivant en cela la demande des salariés portée par leur avocat, et la décision sera rendue aux alentours du 9 novembre.

Conclusion :

Nous nous félicitons de l'issue positive que devrait connaître cette bataille pour que les responsables de la mise en danger de la santé des salariés paient enfin une partie des conséquences de leur négligence criminelle, mais cette action nous amène aussi à nous poser la question suivante :

Il apparaît clairement que le classement amiante n'est obtenu qu'à la suite d'une longue et ardue bataille juridique, alors que ce devrait être un droit qui découle naturellement des « erreurs » de gestion !
Que se passe-t-il pour les salariés d'une usine qui a fermé, qui sont dispersés, ou pour ceux en intérim, en contrats précaires, dont la santé n'est pas moins affectée lorsqu'ils travaillent successivement sur plusieurs sites pour de courtes durées, dont la sécurité est déficiente ? Comment les retrouve-t-on pour les faire bénéficier de leurs droits qu'ils ignorent très souvent ? Quels sont leurs droits à un suivi médical préventif et à un éventuel diagnostic de maladie professionnelle, suivi d'un hypothétique droit à indemnité, lorsqu'ils ont quitté le site qui a été la cause ou une des causes de leur maladie ? Il semble qu'il reste encore bien du chemin à parcourir, comme nous l'indique les différentes luttes engagées actuellement avant de faire reconnaître l'égalité du droit à la santé pour tous, quel que soit son statut social, alors que ce droit est un bien inaliénable !
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 20 Nov 2012, 01:37

Le Parti de Gauche se penche sur le non-cumul des mandats 12/11 Bernard Chanliau (CLP)

Les militants du Parti de Gauche du Bassin minier se sont retrouvés, vendredi soir à Blanzy, pour débattre sur le non-cumul des mandats, qu’ils réclament depuis deux ans, et le rapport Jospin. La première partie de la soirée était dédiée à la formation militante sur ce thème, à savoir : mandat parlementaire unique ; non-cumul entre mandats de conseiller régional et général ; non-cumul entre mandat local (maire ou EPCI de plus de 3 500 habitants) et une participation à un exécutif local..

En deuxième partie, il a été débattu des éventuels amendements ou idées pour compléter le texte existant et les présenter au niveau départemental qui lui, présentera une synthèse au congrès national du 22 au 24 mars.

En troisième partie, tous les thèmes d’actualités ont été passés en revue. Les militants ont également préparé les actions locales à venir (tractage, collage, etc.)

AGENDA Une réunion publique du Front de Gauche aura lieu le 16 novembre, au Syndicat des mineurs, où il sera question de l’énergie et de l’avenir de la centrale de Lucy.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 21 Nov 2012, 01:33

Notre-Dame-des-Landes : Genèse d’un projet anti-écologique

Des dizaines de milliers de militants ont manifesté, samedi 17 novembre, leur opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Dans le long cortège, des militants du PG, présent depuis sa création dans cette lutte, parmi eux Jean-Luc Mélenchon et Corinne Morel-Darleux, SN à l’écologie.

Le projet d’un « aéroport du Grand Ouest » n’est pas neuf : il remonte à 1965 (époque du Concorde), au projet de la DATAR (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale) de création de « métropoles d’équilibres ». Le préfet de Loire-Atlantique décide alors d’entamer « la recherche d’un nouveau site aéronautique pour les régions Bretagne et Pays de la Loire ».

Cette recherche aboutit à la détection d’un emplacement au nord-ouest de Nantes. Un Schéma Directeur Régional Métropolitain dans lequel figure le projet de nouvel aérodrome sur le site de Notre-Dame-des-Landes et le Schéma Directeur de l’Équipement Aéronautique (SDEA) préconisant de « réserver l’avenir aéronautique des métropoles d’équilibre en permettant à chacune, le moment venu, d’engendrer des liaisons long-courriers », aboutissent à un arrêté préfectoral créant sur ce site une Zone d’Aménagement Différé (ZAD) de près de 2000 ha.

La crise pétrolière des années 70 met en veille ce projet d’aéroport. Celui ci est ressorti des tiroirs par le gouvernement Jospin au début des années 2000 et en 2002 le Syndicat Mixte d’Études de l’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes est créé.

Suite à l’avis favorable de la Commission d’enquête du 13 avril 2007, le décret d’utilité public est publié le 10 février 2008 sous réserve que ce projet soit de « haute qualité environnementale ». Et ce malgré le gel par le Grenelle de l’environnement de la construction de toute nouvelle infrastructure aéroportuaire.

En 2010 est signé le contrat de concession d’une durée de 55 ans entre l’État et le groupe Vinci. La date du commencement des travaux est prévue en 2013 pour une livraison en 2017.

Un projet controversé

La poursuite de ce projet d’aéroport du Grand Ouest sous l’impulsion du nouveau premier ministre Jean Marc Ayrault participe de cette manifestation du caractère anti-écologique mais aussi autoritaire du nouveau gouvernement PS/EELV. Car à l’heure où il faudrait amorcer enfin la transition écologique de la société, ce gouvernement persiste dans la réalisation d’un projet qui est une aberration tant du point de vue économique qu’écologique.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes se situe au cœur de près de 2000 ha de bocage, composé à 98% de zones naturelles humides indispensables au maintien d’une biodiversité qui demeure plus riche ici que sur le reste du territoire de Loire-Atlantique. La construction de cet aéroport mais aussi de toutes les infrastructures routières et ferroviaires attenantes détruirait ainsi de manière irréversible des terres encore préservées.

À contre courant donc des promesses du gouvernement lors de la conférence environnementale de ralentir l’artificialisation des sols. De plus, la volonté du gouvernement de poursuivre coûte que coûte ce projet méconnaît l’impasse actuelle dans laquelle nous nous trouvons en ce qui concerne nos modes de vie. En effet, le transport aérien est l’un des principaux responsables d’émission de gaz à effet de serre.

L’objectif de continuer à croître dans ce domaine constitue donc un danger climatique et un renoncement aux engagements (minimes et insuffisants) de réduction des émissions des gaz à effet de serre. Il illustre aussi la vision du gouvernement, et du capitalisme repeint en vert, concernant la réduction des GES : les efforts se partagent entre les pauvres pour que les riches puissent continuer avec leurs projets et modes de vie insoutenables pour la planète.

Ces 2000 ha de bocage abritent aujourd’hui une agriculture paysanne, extensive et créatrice d’emplois. Le bocage est une technique ancestrale permettant de protéger les terres agricoles de l’érosion mais aussi d’apporter naturellement de la matière organique aux sols. Une destruction de ces terres serait donc non seulement une tragédie écologique mais aussi un grave préjudice porté à la recherche indispensable d’un autre mode d’agriculture débarrassé de son versant productiviste insoutenable sur le long terme.

D’un point de vue économique, ce projet est loin de tenir ses promesses. Il constitue même un contre-sens économique. En 2011, une étude indépendante du cabinet d’étude européen CE Delft, à la demande du CéDpa (le collectif d’élus opposés au projet), a réévalué le coût du projet à 600 millions d’euros (490 annoncés). Cette même étude a conclu à un projet déficitaire pour la collectivité de 100 à 600 millions d’euros selon les hypothèses et préconise un réaménagement de l’aéroport de Nantes Atlantique qui est loin d’être saturé pour éviter le survol de la ville de Nantes et réduire les nuisances sonores.

Selon le Canard Enchaîné (2008), en prenant en compte le coût des infrastructures complémentaires nécessaires, le coût total de ce projet pourrait s’élever à 4 milliards d’euros ! Cerise sur le gâteau, les collectivités locales ont décidé de prêter à la multinationale Vinci gestionnaire pendant 55 ans de l’aéroport la bagatelle de 115,5 millions d’euros !

La proximité entre la multinationale Vinci et le Parti Socialiste est d’ailleurs assez troublante. À titre d’exemple, l’ancien Directeur général délégué de Vinci Concessions (dont Vinci Airport est une filiale) entre 2002 et 2008, David Azema, vient d’être nommé commissaire aux participations de l’État par le premier ministre et le ministre du redressement productif. De plus l’actuel président de Vinci Airport, Nicolas Notebaert, fut un temps en poste au Ministère de l’Équipement et des Transports entre 1995 et 2002…

ZAD « Zone A Défendre »

Face à ces multiples preuves d’un projet mal ficelé de bout en bout et guidé par le seul fil d’une idéologie productiviste d’un capitalisme repeint en vert pour l’occasion, la lutte sur place est ancienne et s’accentue au fur et à mesure que les expropriations de terres se multiplient et que le gouvernement tente de passer en force.

Dès les prémices de ce projet, des agriculteurs inquiets se groupent au sein de l’ADECA (Association de Défense des Exploitants Concernés par l’Aéroport). Mais c’est avec la remise en avant du projet au début des années 2000 que les opposants commencent véritablement à s’organiser. Ainsi en 2000 est créée l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes).

Tout s’accélère en 2009 quand, à la suite d’actes de sabotages lors des opérations de forage d’étude du sol, la zone est gardée militairement. Un appel à l’occupation des maisons abandonnées et de la zone est alors lancé et 16 lieux sont occupés en soutien aux opposants locaux. Une semaine de la résistance est aussi co-organisée par le Parti de Gauche entre le 1er et le 9 Août 2009 avec la présence sur place des militants PG.

Le Collectif d’élus Doutant de la pertinence de l’aéroport (CéDpa) est constitué la même année, avec en son sein le sénateur François Autain et la conseillère générale de Loire Atlantique Françoise Verchère tous deux membres du PG. Le PG est présent sur le site de NDDL chaque été pour marquer son opposition à ce projet et a participé, entre autre, au 2ème forum européen contre les grands projets inutiles qui s’est tenu à NDDL des 7 au 11 juillet 2012. En avril 2012 une grève de la faim de plusieurs agriculteurs et élus (dont Françoise Verchère) a reçu le soutien de Martine Billard.

Depuis le 14 octobre, les forces de l’ordre (plus de mille gardes mobiles) procèdent à une évacuation massive des squats, une dizaine de maisons ont été détruites ainsi que plusieurs cabanes. Le nouveau gouvernement Ayrault a choisi la voie de la force. Plus que jamais la lutte s’organise, sur place et nationalement.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 22 Nov 2012, 01:37

Le budget de la honte a été adopté Communiqué du Parti de Gauche Mercredi 21 Novembre 2012

Le budget d’austérité le plus lourd depuis la libération a adopté le 20 novembre en première lecture à l’assemblée nationale. Il pénalise tous les ménages, les revenus du travail par rapport à ceux des capitaux et prévoit 10 milliards de coupe dans les dépenses de l’état. Pire, cette cure d’austérité n’est pas imposée pour une seule année : la loi de programmation anticipe en effet une diminution de 50 milliards de dépenses publiques d’ci 2017 auxquels s’ajouteront les 10 milliards du pacte de compétitivité. Si l’on ne rompt pas avec cette politique d’austérité, la France est engagée dans la spirale de la récession. En dégradant malgré tout la note de la France, l’agence Moody’s a envoyé un signal à la veille de ce vote : tout cela ne satisfera pas l’appétit de la finance. Le gouvernement s’étant mis lui-même sur le reculoir, elle compte bien l’entrainer vers des mesures toujours plus libérales.

Dans ces conditions, il faut rassembler tous ceux à gauche qui n’abdiquent pas face à la finance. Voilà le rôle immédiat du Front de Gauche. En ce sens nous nous félicitons du refus des députés Front de Gauche de voter ce budget. Le Parti de Gauche rappelle toutefois sa position : l’abstention n’est pas suffisante car le contenu de ce budget est tel qu’il appelle une opposition nette. Le vote contre est justifié et nécessaire afin de lever toute ambiguité vis-à-vis de cette politique d’austérité. Le Front de gauche sera d’autant plus entendu dans son objectif de construire une majorité alternative à l’austérité que ses décisions seront claires.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 23 Nov 2012, 00:51

MÉLENCHON VISE LA TÊTE DU FRONT DE GAUCHE DONT IL SE VOIT COMME "LE PATRIMOINE COMMUN" Sebastien Tronche | 18/11

Jean-Luc Mélenchon pourrait quitter la présidence du Parti de gauche, d’après un indiscret du JDD du 18 novembre. L’ancien candidat à la présidentielle se verrait bien remplacer le communiste Pierre Laurent à la tête du conseil national du Front de gauche.

Une nouvelle étape va-t-elle s’ouvrir pour Jean-Luc Mélenchon ? Candidat à la présidentielle pour le Front de gauche, qui réunit entre autres le Parti communiste et le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon se verrait bien remplacer le sénateur PCF Pierre Laurent comme chef du conseil national du Front de gauche.

C’est ce que révèle le Journal du Dimanche du 18 novembre, qui explique que Jean-Luc Mélenchon s’imagine être bien plus qu’un simple chef de parti, se décrivant comme "un patrimoine commun" du Front de gauche.

Et le quotidien de citer également Martine Billard, co-président du Parti de gauche avec l’eurodéputé, pour qui il n’est "pas sûr" que Jean-Luc Mélenchon brigue une nouvelle fois la présidence de son parti lors de son prochain congrès en mars prochain.

Ainsi, l’ancienne députée de Paris consent, au JDD : C’est une discussion que j’ai eu avec lui.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 24 Nov 2012, 02:31

Le Front de gauche continue, automne et conquérant

Dans le prolongement de la dynamique des élections présidentielles et législatives, le Parti de Gauche dans le Tarn agit pour le développement du Front de Gauche avec son programme «L'Humain d'abord» comme axe de résistance et d'alternative au libéralisme et à son accompagnement. Le Front de Gauche est le bien commun des organisations qui le constituent et de tous ceux qui se reconnaissent dans ses propositions. C'est en tant que force politique autonome que le Front de Gauche s'est ancré dans le paysage politique au niveau national comme dans le Tarn comme la deuxième force à gauche. Sur cette base nous avons reçus l'appui et la confiance de 4 millions d'électeurs aux élections présidentielles.

Dans deux ans, deux échéances électorales, les européennes et les municipales vont mettre à l'épreuve du verdict populaire les politiques menées par la majorité actuelle et notre capacité à rendre majoritaire nos réponses alternatives à la crise. Nous affirmons, dès maintenant, notre volonté de présenter aux municipales comme aux européennes de 2014, des listes autonomes, à l'initiative du Front de Gauche. Cette volonté d'autonomie est largement partagée par les militants de toutes les composantes du Front de Gauche. Dans ce contexte, l'initiative unilatérale du PCF albigeois appelant «au rassemblement de toutes les forces de gauche» en vue des élections municipales est malvenue et n'est pas l'expression de la position du Front de Gauche.Le Parti de Gauche appelle ses partenaires du Front de Gauche dans le Tarn à réunir localement des assemblées citoyennes pour élaborer à partir des principes de son programme «L'Humain d'abord», et avec la population, les grands axes de programmes municipaux dans un esprit de transparence, de coopération et d'unité. C'est en affirmant son autonomie et son unité politique que le Front de Gauche sera capable de contester les politiques d'accompagnement libéral mise en œuvre par la majorité du Parti socialiste et ses alliés pour leur substituer une véritable alternative sociale et écologiste.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 24 Nov 2012, 23:34

PCF ET PG DES ACCORDS ET DÉSACCORDS Manu Bichindaritz 24/11 Hebdo Tout est à nous ! 171 (22/11/12)

Avec le vote global du budget à l’Assemblée nationale, puis au Sénat, la pression monte au sein du Front de Gauche. S’abstenir ou voter contre ? « Dans la majorité qui a permis le changement » dixit Pierre Laurent, ou pour « une autre majorité de gauche avec des socialistes et des écologistes » comme le dit Mélenchon ?
Jeudi 15 novembre, les sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen ont voté contre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui a été rejeté. Ils ont donc confirmé le positionnement des élus du Front de Gauche à l’Assemblée nationale qui avaient eux aussi voté contre quelques jours plus tôt.
Le problème maintenant posé au Front de Gauche est celui de s’opposer de façon conséquente à l’ensemble du budget d’austérité présenté par le PS, à l’Assemblée nationale et au Sénat où le PCF est en situation de faire et défaire la majorité.
Des votes qui pourraient sonner la discorde entre les deux principales composantes du Front de Gauche.Car Mélenchon le dit partout : s’il y était, il voterait clairement contre. Du côté du PCF, les choses sont plus compliquées.

Votes différents ?

Son vote contre le PLFSS, à l’Assemblée nationale puis au Sénat, met le PCF dans une certaine difficulté. Pour justifier son geste, le parti a sorti un communiqué officiel intitulé « La « solidarité majoritaire » au Sénat, c’est de ne pas refuser en 2012 ce que l’on a porté ensemble en 2011 ». Les dirigeants communistes y disent – à juste titre – que le PS, appuyé par la droite, a refusé tous les principaux amendements proposés par les parlementaires du Front de Gauche. Tout en rajoutant de suite « Pourtant la majorité est diverse comme l’a été le rassemblement qui a permis de chasser la droite. Cette diversité doit être respectée et entendue »… Toute la contradiction du positionnement du PCF y est résumée, contradiction confirmée par l’abstention des députés du Front de Gauche sur le vote global du budget à l’Assemblée nationale le mardi 20 novembre.
Du côté du PG, on tortille moins. « On doit voter contre si on veut faire comprendre à l’opinion publique qu’il y a deux lignes à gauche » dit même Éric Coquerel. Et à François Delapierre de rajouter : « En votant contre, on dit : Si c’étaient nous, ce serait mieux ! ».

Stratégies divergentes ?

Car derrière ces dissonances sur le vote budgétaire, des perspectives différentes s’affirment. Concluant la conférence de presse du lundi 12 novembre présentant le « contre-budget » proposé par le Parti de gauche, Mélenchon lui-même l’a formulé : « Je suis prêt à diriger le gouvernement de ce pays avec une autre majorité de gauche faite de socialistes et d’écologistes. On a de très bons économistes qui sont capables de déposer un collectif budgétaire vingt-quatre heures après ma nomination ».
Cet objectif de constitution d’une majorité alternative qui mise sur l’échec de Hollande-Ayrault et du PS n’est pas du goût du PCF. Pour Olivier Dartigolles, « il ne faut pas dresser des murs à l’intérieur de la gauche ». Marie-Pierre Vieu va même plus loin : « on n’y arrivera pas uniquement en unifiant la gauche de la gauche (…) On ne peut pas être dans la négation du PS, même si on est conscient de son tournant libéral ».
Alors que se profilent déjà à l’horizon les élections municipales où le PCF peut avoir beaucoup à perdre, le combat pour le leadership du Front de gauche est lancé. Il se dit même que la prochaine étape pourrait être la présidence du conseil national du Front de gauche actuellement exercée par Pierre Laurent… et que lorgne Mélenchon. L’unité est un combat ?
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 25 Nov 2012, 15:45

Le moment Copé et le nôtre JLM

A propos de l’anecdotique, je veux dire du ridicule et des rebonds, de la nouvelle grotesque faillite des sondeurs, tout est dit. Mais ça ne compte pas vraiment. Le PS triche autant et certains ont même un logiciel pour gérer ça. Mais ce genre d’épisode exprime toujours une tendance plus profonde que ne le laisse voir le jeu confus des circonstances. Ici c’est simple : la droite confirme la mue sarkoziste vers le libéralisme économique et vers l’ethnicisme. Cela renforce pour nous l’exigence de clarté pour être identifiés dans notre distance avec la droite, qui n’est bien sûr pas en cause en dépit de la propagande nauséabonde du PS. Mais il s’agit aussi d’une claire mise à distance d’avec le nouveau gouvernement.

Le vote des motions à l’UMP confirme cette bascule culturelle. La motion la plus droite dure a été plébiscitée. Dès lors Copé a vraiment gagné de toutes les façons possibles. Il incarne la nouvelle droite qui ouvre les portes à coups de pied et anime son parti comme un club de gym. Fillon c’est le ramassis gélatineux de la droite aigrelette, celle de la bonne société des gros bourgs, gens en place, garçons bien coiffés et filles en jupes soleil qui boivent du lait en famille mais se déchirent en soirée. Cette droite-là essayait d’être gaulliste quand elle pouvait. Elle peut être encore la plus nombreuse dans la société, elle n’est plus la force allante. Son rôle est de faire l’appoint de la nouvelle droite comme Fillon l’a fait pendant cinq ans au service de Sarkozy. Celui-ci n’avait-il pas déjà battu la vieille droite ? Fillon a perdu. Sa façon de perdre est une signature supplémentaire de sa défaite. Geignard, besogneux, notarial. Copé peut lui sauter sur la tête à pieds joints et il ne s’en prive pas. Il va le finir à coups de pieds. Il tient le manche il ne le lâchera plus ! La force ira à la force, comme d’habitude. Surtout dans ce milieu-là.

La droitisation de la droite se lisait dans le résultat du deuxième tour de la présidentielle tellement plus serré que ce qui avait été annoncé ! La dédiabolisation des Le Pen a été celle de ses idées davantage que celle de sa personne. Dès lors, tout a poussé dans le même sens. Evidemment, les autres politiciens du système se frottent les mains. Socialistes, centristes, politologues à la papa continuent comme s’ils vivaient encore dans les années 90. C’est-à-dire avec les mêmes grilles d’analyse désuète : la clef des élections est au centre, le cœur du pays est dans la tisane. La bataille pour le contrôle du robinet d’eau tiède va faire rage entre eux. Déjà au PS s’explorent les entrées rebattues du sentier de l’alliance au centre avec la bénédiction du journal « Le Monde ». Mais la société, elle, continue sa pente hors du vieux décor, hors des règles du jeu formel, en se disloquant dans les précarités et la violence du quotidien. La droitisation de la droite dit comment se formule idéologiquement la radicalisation d’une bonne partie des catégories moyennes en perdition qui avaient adhéré au système et ne savent plus que faire. La dynamique est de leur côté pour l’instant. Il y a un moment Copé aussi longtemps que le Front national fait le chauffe-plats de ses banquets.

Le pire vient évidemment de l’action délétère du Parti Socialiste. En validant les thèses de la droite, comme par exemple sur le coût du travail, ou en donnant raison aux mouvements corporatifs, comme par exemple celui de la médecine libérale, le nouveau gouvernement et son parti rétrécissent tout l’espace culturel où poussent les idées de gauche. Il atrophie le champ de conviction en quelque sorte. Le plus lamentable n’est pas tant sa façon de traiter par le mépris alliés et concurrents. C’est la coupure qu’il introduit dans les forces sociales de la gauche entre ceux qui sont poussés à la résignation par le comportement du parti dominant et ceux qui résistent. Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue notre discussion au Front de Gauche à propos du vote sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas un secret : le Parti de Gauche, comme la totalité des représentants des partis du Front de Gauche à la coordination, sauf ceux du PCF, étaient partisans de voter contre ce budget. Ce n’est pas une affaire de posture plus ou moins frontale vis-à-vis du PS et de son budget. C’est d’abord une appréciation sur le fond : c’est un mauvais budget pour le pays et dans le contexte de récession commencée. C’est le budget de la plus grande contraction de la dépense publique depuis plusieurs décennies. C’est aussi le budget d’une RGPP aggravée dans tous les ministères non sanctuarisés. Enfin parce que nos groupes parlementaires ont voté contre la loi de programmation budgétaire pluriannuelle. Dès lors il est normal d’en refuser la première application. Mais le fond est aussi politique : il s’agit de la mise à distance qu’il faut affirmer avec tout le système et la politique du nouveau gouvernement. Bien-sûr, aucune voix des nôtres n’a soutenu ce budget. Pas un parlementaire du Front de gauche n’a voté le budget des socialistes. C’est le point clef. Il n’y a donc pas de fracture politique dans le Front de Gauche à propos de l’autonomie face au gouvernement et au parti qui le dirige.

Le groupe à l’assemblée s’est donc abstenu. Mais pourquoi pas de vote contre ? Croyons-nous réellement qu’il peut se passer quoi que ce soit qui inverse la politique du nouveau gouvernement hors des clous de la loi de programmation budgétaires contre laquelle nous avons voté ? L’orientation n’est-elle pas affichée sans ambages ? Nos amendements n’ont-ils pas tous été rejetés ? Et cela alors même qu’ils étaient exactement rédigés comme ils l’étaient à l’époque où nous étions dans l’opposition et que les socialistes les avaient votés avec nous ? Cette ligne n’est-elle confirmée et approfondie depuis par le plan Gallois et la déclaration de la conférence de presse du président ? Je sais très bien que nous partageons tous cette appréciation. Que veut dire alors l’abstention dans ces conditions ? Selon nous c’est une source de confusion pour les nôtres et un signal de souplesse que la violence du gouvernement Ayrault interprète comme un aveu de faiblesse et l’affichage d’une divergence interne au Front de gauche. Tout cela parce que les socialistes et leurs journalistes jouent le petit jeu de répéter que nous votons avec la droite ? Qui est-ce que cela trouble à part ceux qui sont déjà troublés de toute façon ? Le PS faisant la leçon sur les votes avec la droite après sa collusion avec le traité de Sarkozy ?

Au Parti de Gauche nous entendons autour de nous une exigence forte d’être clairs et nets, faciles à identifier. C’est la période politique qui l’exige. Cette attente doit-être entendue. C’est de cette manière de faire que dépend notre capacité à être entendus dans le pays profond. Pour l’avenir s’impose le débat sur la conception que nous avons de la façon dont doivent fonctionner ensemble les groupes parlementaires et le Front de gauche. L’exigence du travail collectif entre le Front et les groupes doit s’imposer en dépit de toutes les difficultés pratiques que notre petit nombre d’élus soulève. D’autant plus que nous travaillons sous le double régime du groupe autonome et du vote autonome de chaque parlementaire. Il faut dire avec franchise que cette conception de la place, du rôle et du pouvoir solitaire des parlementaires ne correspond pas à l’idée que nous nous en faisons. Le Front de gauche est une construction permanente. Il ne peut avancer sur le régime du fait accompli sur les décisions collectives.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 27 Nov 2012, 01:13

Pour avoir croisé les camarades une semaine après, ils étaient pas trop amochés, n'ont pas eu peur, ont peut être reconnus leurs agresseurs, pas de nouvelles plus récentes...

Violences inacceptables contre des militants du PG 12/11

Hier soir, dans les rues de Tours, deux militants du Parti de Gauche qui collaient des affiches appelant à une réunion publique du PG contre l’austérité, qui se tiendra le 14 novembre prochain, ont été agressés physiquement par un groupe d’une dizaine de militants d’extrême droite.

Avec beaucoup de brutalité, ces nervis, après avoir déclaré « On n’aime pas le Front de Gauche, on va vous casser la gueule ! », ont roué de coups nos militants qui ont dû se rendre à l’hopital se faire soigner et faire constater les violences subies.

Ce genre d’agression n’est pas une première. Durant la campagne législative, notamment à Toulouse, des militants du PG ont plusieurs fois subi les attaques de ces neo-fascistes.

Par cette violence, ces groupes d’extrême droite montrent leurs vrais visages et leurs fonctions : agresser le peuple qui refuse l’austérité.

Malgré ces actes inacceptables, le PG ne se laissera jamais intimider et continuera quotidiennement à mener campagne avec détermination.

Alexis Corbière, Secrétaire national
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 28 Nov 2012, 02:42

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