Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 16 Déc 2012, 13:46

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Messagede Nico37 » 18 Déc 2012, 01:02

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Messagede Nico37 » 19 Déc 2012, 01:17

Politique frictions au Front de gauche 13/12 LILIAN ALEMAGNA, JONATHAN BOUCHET-PETERSEN

ANALYSE Depuis la rentrée, les deux piliers de la coalition, communistes et mélenchonistes, multiplient les désaccords.

C’était il y a plus de deux mois. Le 30 septembre, en tête de cortège, Jean-Luc Mélenchon et le chef du Parti communiste, Pierre Laurent, emmenaient plusieurs dizaines de milliers de personnes contre le traité budgétaire européen. Et depuis ? Plus grand-chose.

Certes, les responsables du Front de gauche se réunissent tous les lundis. Mais, hormis des cortèges communs - pour manifester contre «l’austérité», les violences faites aux femmes ou, comme ce dimanche à Paris, en faveur du mariage pour tous -, chacun suit son propre agenda.

«Parallèles». Ce samedi, le PCF organise en solo une «rencontre» sur le thème «République et égalité», après un premier rendez-vous consacré à l’industrie, fin novembre à Lille. De son côté, le Parti de gauche (PG) de Mélenchon a planché sur «l’écosocialisme» et présenté un «contre-budget» issu de son programme présidentiel.

Le Parti communiste et le Parti de gauche assument leurs cheminements parallèles, les justifiant par la «préparation» de leurs congrès respectifs, au printemps. Il n’empêche, voir Laurent et Mélenchon ne plus se déplacer ensemble - ils se sont ainsi succédé à Florange à un jour d’écart - illustre les difficultés constatées depuis la rentrée. «Après les législatives, la situation était difficile à gérer, convient Marie-Pierre Vieu (PCF), chargée de la coordination au Front de gauche. D’un côté, on a fait notre meilleur score présidentiel depuis 1981 [11%, ndlr]. Mais, de l’autre, on n’a jamais eu aussi peu de députés.»

«Acquis». Pour se relancer dans une année sans élection - une première depuis la création du Front de gauche en 2009 -, il est question de lancer une «grande campagne contre l’austérité».De quoi prouver, selon Eric Coquerel, proche de Jean-Luc Mélenchon, que «le Front de gauche est un acquis». Qui permet à ses composantes d’assumer leurs différences.
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Messagede Nico37 » 20 Déc 2012, 01:42

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Messagede Nico37 » 22 Déc 2012, 00:30

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Messagede Nico37 » 23 Déc 2012, 00:28

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Messagede Nico37 » 23 Déc 2012, 19:55

Les députés Front de gauche « réticents » sur la procréation assistée

Le chef de file des députés du Front de gauche, André Chassaigne, a exprimé mercredi ses « réticences » sur l’amendement socialiste ouvrant la procréation médicalement assistée aux couples d’homosexuelles.

Les députés du Front de gauche souhaitent que la loi sur l’ouverture du mariage et de l’adoption aux homosexuels « soit adoptée le plus largement possible », a-t-il dit dans les couloirs de l’Assemblée. « Ce serait très fort que des députés de tous les rangs puissent voter cette loi d’égalité du droit ».

Réflexion plus longue

« Si on est plus réticents par rapport à l’amendement sur la PMA, c’est parce qu’on touche au registre de la bioéthique, et on risque de créer un clivage plutôt que d’avancer. Pour ma part, je suis prêt à ce qu’on réfléchisse sur la PMA comme cela a pu être fait, par exemple, avec la loi Leonetti (sur l’acharnement thérapeutique, ndlr) où il y a eu une réflexion qui a été longue, qui a permis de mûrir les choses, de voir tout ce que ça a pu entraîner », a-t-il poursuivi.

« Mon avis, qui est largement partagé par les députés du Front de gauche, c’est que ça ne soit pas inscrit dans cette loi-là. Ca ne veut pas dire qu’on est a priori opposés, mais on estime qu’il y a des questionnements qui méritent une réflexion approfondie d’un autre ordre qu’une évolution du droit », a conclu le député du Puy-de-Dôme.

La PMA dans un autre texte?

Un peu plus tôt dans la journée, les députés PS ont annoncé avoir décidé de déposer un amendement sur la procréation médicalement assistée (PMA) lors de la discussion du projet sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels, mais n’ont pas exclu d’intégrer cette question dans un autre texte.

« Nous pensons que c’est dans ce texte (ndlr: sur le mariage homo) qu’il sera le mieux mis en oeuvre mais si le gouvernement nous propose un autre texte avec un échéancier, nous sommes prêts à continuer la discussion », a déclaré Bruno Le Roux mercredi à l’Assemblée devant la presse. Peu avant, les députés PS venaient de se prononcer, par 126 voix contre 61 et 9 abstentions, lors d’une réunion du groupe – qui compte 277 membres et 18 apparentés – en faveur de l’inclusion d’un amendement sur la PMA dans le texte sur le mariage homo.
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Messagede Nico37 » 24 Déc 2012, 23:46

Parti de Gauche : le député Marc Dolez s'en va et critique Mélenchon 19/12

Le député Marc Dolez, qui avait quitté le PS en 2008 pour fonder le Parti de Gauche avec Jean-Luc Mélenchon, a annoncé son départ de cette formation, jugeant notamment que l'eurodéputé concentre ses critiques sur l'exécutif de gauche au lieu "de s'attaquer à la droite".
Le député Marc Dolez, qui avait quitté le PS en 2008 pour fonder le Parti de Gauche avec Jean-Luc Mélenchon, a annoncé son départ de cette formation, jugeant notamment que l'eurodéputé concentre ses critiques sur l'exécutif de gauche au lieu "de s'attaquer à la droite".

Dans une interview à Libération publiée mercredi, le député du Nord critique la stratégie du PG, tout en voulant rester "un militant actif du Front de Gauche", dont ce parti est, avec le PCF, une des deux composantes majeures.

M. Dolez assure notamment que "l'acquis de la belle campagne présidentielle a été dilapidé dès les législatives, avec la catastrophique campagne d'Hénin-Baumont".

M. Mélenchon (11,1% le 22 avril) était venu y affronter la présidente du FN Marine Le Pen et avait été éliminé au premier tour.

"La stratégie Front contre Front nous a cornerisés à l'extrême gauche", analyse le député du Nord.

"Je déplore aussi l'expression médiatique de Jean-Luc Mélenchon. Il critique le plus souvent le président de la République et le gouvernement plutôt que de s'attaquer à la droite. Nos propositions sont rendues souvent inaudibles à cause de l'outrance du verbe", accuse-t-il.

"Beaucoup de ses propos brouillent notre message, je ne crois pas à la thèse de deux gauches irréconciliables ni au mythe du recours", ajoute M. Dolez, à propos d'une majorité alternative à gauche, thèse défendue par M. Mélenchon, également ex-PS.

"Je ne me résoudrai jamais à considérer que le gouvernement va échouer et que nous serons là à ramasser les morceaux", insiste l'élu de Douai. "Si la social-démocratie devait s'effondrer, je crains que ce ne soit au profit de la droite extrême".

"Ne donnons pas le sentiment que l'adversaire du Front du gauche, c'est le PS", dit encore M. Dolez, qui appartenait à l'aile gauche du Parti socialiste.

Il n'entend pas pour autant retourner à ce parti. "Le Front de gauche me paraît plus indispensable que jamais, j'entends participer à son expression à l'Assemblée nationale".

Interrogé par i>TELE sur ce départ, le député PS Jean-Christophe Cambadélis a commenté : "ce n'est pas une bonne nouvelle quand nos amis se divisent".
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Messagede Nico37 » 25 Déc 2012, 15:41

Budget régional : pourquoi je n’ai pas pris part au vote final 21/12
DECLARATION DE CHRISTIAN PICQUET Porte-parole de Gauche unitaire Co-fondateur du Front de gauche Conseiller régional de Midi-Pyrénées


Le débat budgétaire de la Région Midi-Pyrénées pour l’année 2013 ne peut satisfaire.

Certes, les choix finaux opérés doivent largement aux discussions initiées par le Front de gauche et aux propositions qu’il a formulées. Ils échappent, ce faisant, à l’austérité à laquelle eussent pu conduire les orientations mises en œuvre à l’échelon gouvernemental.

On ne peut ainsi que se féliciter des évolutions positives auxquelles l’Assemblée plénière de ce 20 décembre sera arrivée en matière de formation professionnelle, d’éducation, d’environnement ou de transports. Même si, dans le même temps, plusieurs lignes budgétaires se seront retrouvées amputées, sous l’effet de moyens en diminution pour toutes les Régions de France.

Mais cet aspect positif ne saurait occulter les préoccupations que suscite le déroulement de cette Assemblée plénière.

L’exécutif et les groupes socialiste et radical auront notamment cherché à éviter le débat sur les conséquences pour la Région de l’étranglement et des contraintes de la dépense publique auxquelles la conduit l’austérité mise en œuvre par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, à rebours des engagements pris par eux ,devant le peuple, au printemps.

On le sait, les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales seront gelées en 2013, puis fortement diminuées les deux années suivantes. Cela va les placer dans une situation qui deviendra vite intenable, du moins si elles entendent toujours, lorsqu’elles sont orientées à gauche, assumer leurs missions au service de l’intérêt général. Et ce, alors qu’en Midi-Pyrénées, l’Etat doit déjà 197 millions d’euros à la Région, au titre des charges transférées en vertu de l’Acte II de la décentralisation, et jusqu’à présent non compensées.

Manifestement, pour ne pas avoir à affronter cette question, contrairement aux années passées où la majorité rassemblée exigeait le remboursement de ces sommes, les groupes socialiste et radical ont, cette fois, tenté de passer en force, pratiquant le vote bloqué dans le but de repousser systématiquement les amendements du Front de gauche et d’Europe écologie. Un tel comportement n’est pas acceptable et il laissera quelques traces.

Fort heureusement, le débat a finalement amené l’ensemble de la majorité à se prononcer, sur une proposition que j’ai défendue devant l’Assemblée au nom du Front de gauche, afin de « mandater le président de notre Conseil régional pour prendre toutes les mesures nécessaires pour obtenir le remboursement des charges nettes non compensées au titre de la phase II de la décentralisation ».

Je m’en félicite d’autant que, grâce à ce vote, deux des grandes Régions françaises, l’Ile-de-France et Midi-Pyrénées, viennent de décider d’interpeller le gouvernement pour lui demander de compenser, financièrement et au moyen de rentrées fiscales nouvelles, les missions qui leur sont désormais dévolues.

Il n’en reste pas moins que cette Assemblée plénière a révélé un débat majeur au sein de la majorité régionale.

Cette dernière ne peut, sous peine de ne plus pouvoir assumer les engagements souscris devant les Midi-Pyrénéens lors du scrutin régional de 2010, s’incliner devant une logique gouvernementale qui se révèle déjà chaque jour comme une impasse redoutable.

C’est dans ces conditions que, contrairement aux années précédentes, le groupe Front de gauche a choisi de laisser la liberté de vote à ses membres.

J’ai, par conséquent, refusé de prendre part au vote global du budget. Sans nier d’aucune manière les corrections du projet de budget auxquelles le débat a permis d’aboutir, j’ai voulu de cette manière m’adresser aux autres groupes de la gauche : renoncer à l’avenir à la construction de budgets offensifs et combatifs, au service du plus grand nombre de nos concitoyens, amènerait la majorité régionale à un affaiblissement politique redoutable et, au final, la menacerait d’échec.

Comme l’ensemble du groupe du Front de gauche, par-delà les votes diversifiés que ses élus ont émis, je ne veux pas m’y résoudre.
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Messagede Nico37 » 27 Déc 2012, 01:41

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Messagede Nico37 » 28 Déc 2012, 00:36

Nouveau groupe de gauche FDG-EELV à la Région Nord Pas-de-Calais

Laurence Sauvage, secrétaire nationale du PG en charge des luttes sociales, nous fait connaître une initiative originale au Conseil régional du Nord Pas-de-Calais, qui peut être interprétée comme la mise en application de notre stratégie : construire autour du Front de Gauche une majorité alternative à gauche contre l'austérité, majorité qui irait de la gauche du PS au NPA en passant par Europe Ecologie les Verts.

A l’ouverture de la plénière consacrée à l’adoption du budget primitif 2013, un nouveau groupe est né : « A Gauche Maintenant ! » Rassemblement de la Gauche écologiste et citoyenne.

Conseillères et conseillers régionaux (par ordre alphabétique) :
- Michel AUTES, EELV, adjoint à la mairie de Seclin,
- Sylvain ESTAGER, EELV (Association Rassemblement Citoyen)
- Marie-Claude MARCHAND, ex députée PS
- Laurent MATEJKO, Parti de Gauche membre du Front de Gauche
- Michaël MOGLIA, ex PS, Président de la Commission des Finances, Président du Groupe « A Gauche Maintenant ! »
- Laurence SAUVAGE, Parti de gauche membre du Front de Gauche
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 29 Déc 2012, 00:57

Retour sur le Sommet européen de Décembre, par Jean-luc Mélenchon, député européen du Front de Gauche

Le sommet européen des 13 et 14 Décembre, un mois à peine après un sommet extraordinaire sur le budget européen n’a pas suscité grand intérêt chez les médias. Peut-être le fait que les documents n’aient pas été traduits en français n’a-t-il pas aidé à suivre. En effet : ordre du jour, note d’information, rien n’a été transmis dans une autre langue que l’anglais !

Le Sommet avait été précédé d’une réunion des ministres de l’économie et des finances. Ils s’étaient mis d’accord sur le versement du prêt promis à la Grèce et sur la mise en route des négociations sur les règlements instituant le fameux « mécanisme de surveillance » dit « union bancaire » qui, après l’échec patent du Système Européen de Surveillance Financière mis en place fin 2010, est censé nous sauver des banque en les mettant sous un contrôle plus important de la BCE (qui les surveille déjà via le Système préalablement cité). Ces deux nouvelles ont fait les gros titres. Pourtant deux autres sujets étaient traités ce jour-là : le lancement du Semestre européen 2013 (qui prépare les budgets nationaux pour 2014) et le renforcement des capacités militaires des Etats membres, conformément au Traité de Lisbonne.
La négociation du prêt FMI-UE à la Grèce continuait malgré l’adoption le 8 Novembre 2012 du 3ème Memorandum, programme complet d’austérité et de privatisations imposé à la Grèce. 49,1 milliards d’euros devraient donc être versés à la Grèce dont 34,3 milliards la semaine suivant le Sommet européen. Mais sachez que cet argent n’ira pas aux grecs. Les 49,1 milliards d'euros débloqués par l'UE ne pourront être affectés aux besoins intérieurs du pays que sur demandes au cas par cas adressées au Fonds européen de secours (FESF). De plus ce prêt n’est pas gratuit, loin de là ! Pour l’obtenir, le gouvernement Samaras s’est engagé à respecter des mesures d’austérité drastiques. Pire : l’accord contient une disposition selon laquelle dans le cas où un objectif du programme n’est pas atteint des mesures de baisse des dépenses publiques (réductions des salaires, des pensions, etc) seront prises sans la moindre consultation ni le moindre contrôle du parlement !

Revenons maintenant sur la fameuse Union bancaire. Conformément à ce qui avait été acté en Octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement ont soutenu le lancement de la procédure législative visant à mettre en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU) début 2014. Le fond de l’affaire consiste en le transfert de compétences de surveillance, d’agrément et de sanction du niveau national au niveau d’une institution européenne non élue et irresponsable car indépendante : la BCE. Celle-ci se voit attribuer de nouvelles missions pour surveiller des banques, faire respecter les exigences en matière de fonds propres, d'endettement et de liquidités, pour surveiller les conglomérats financiers, pour organiser des stress tests et pour agrémenter des organismes de crédits. Ce nouveau mécanisme ne concernera qu’un nombre limité de banques. En fait, seules les banques de la zone euro dont les actifs dépassent 30 milliards d’euros. Résultat : seules 200 banques sur 6000 seront concernées. Ce choix absurde a été imposé par l’Allemagne. Il est absurde car rien ne prouve qu’une banque de taille moyenne ne puisse pas mettre en danger tout le système bancaire au contraire. Le cas de la banque espagnole Bankia, très en-dessous de ces chiffres, fait figure de contre-exemple évident.

Pour le reste, les chefs d’Etat et de gouvernement ont surtout réaffirmé leur soutien à l’austérité et à la mise sous tutelle des budgets nationaux. Les conclusions du Sommet indiquent même que c’est leur « priorité immédiate»: «la priorité immédiate est de compléter et de mettre en œuvre le cadre pour le renforcement de la gouvernance économique, qui comprend le paquet relatif à la gouvernance économique ("six-pack"), le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) et le paquet relatif à la surveillance budgétaire ("two-pack"). Après les progrès décisifs qui ont été accomplis sur les principaux éléments du "two-pack", le Conseil européen invite les colégislateurs à l'adopter rapidement. » (Si ces noms vous semblent barbares vous trouverez des explications détaillés les concernant sur le blog http://europe.jean-luc-melenchon.fr/ )

Ils ont notamment salué les grands axes budgétaires proposés par la Commission européenne pour le Semestre européen 2013 à savoir: « 1. assurer un assainissement budgétaire différencié, axé sur la croissance; 2. rétablir des conditions normales d'octroi de crédits à l'économie; 3. promouvoir la croissance et la compétitivité; 4. lutter contre le chômage et les conséquences sociales de la crise; 5. moderniser l'administration publique. » Ce sont les têtes de chapitre de l’ « examen annuel de croissance » présenté par la Commission européenne le 28 Novembre dernier. Le Conseil ne donne pas le détail de ce texte, censé fixer les politiques budgétaires pour 2014. Il n’a d’ailleurs toujours pas été traduit en quelque langue humaine que ce soit et n’est disponible qu’en « globish » comme c’est de plus en plus commun dans les institutions européennes. Je vous invite à aller jeter un œil sur les sites de la Commission européenne et du Conseil européen et à juger par vous-même le nombre d’informations non traduites.

Même chose du côté du Parlement européen où en tant que parlementaires nous devons désormais demander à ce que certains discours ou textes nous soient traduits et à justifier notre demande pour y avoir accès dans notre langue !

Le texte commence par un paragraphe qui mérite d’être traduit intégralement. Il exprime clairement le cynisme et l’aveuglement idéologique des commissaires européens : « La crise économique et financière que traverse l'Union européenne a été un catalyseur pour mettre en place des changements profonds. Son impact est visible dans la restructuration profonde de nos économies, qui a actuellement lieu. Ce processus est perturbateur, politiquement stimulant et socialement difficile – mais il est nécessaire de jeter les bases de la croissance future et de la compétitivité qui devra être intelligente, durable et inclusive. » Je crois que ça se passe de commentaires…

La suite n’est pas mieux. La Commission y annonce qu’en 2013 « le PIB devrait baisser de 0,4 % dans la zone euro et de 0,3 % dans l'UE » et qu’ « il faudra un certain temps avant d’arriver à une reprise durable ». Elle admet même que si « les systèmes de protection sociale ont amorti les effets de la crise dans un premier temps, l'impact est maintenant perceptible dans tous les domaines. Le chômage a beaucoup augmenté et la précarité et la pauvreté aussi. Ces difficultés sont particulièrement visibles dans la zone euro, mais également au-delà ». Elle constate qu’ « au cours des douze derniers mois, le nombre de chômeurs a augmenté de 2 millions, pour atteindre plus de 25 millions dans l’UE » et que « le taux de chômage est désormais de 10,6 % dans l'UE et de11 ,6 % dans la zone euro ». Elle signale aussi que « compte tenu de la durée des périodes de chômage, de la restructuration rapide de l'économie et des difficultés pour trouver un emploi, il y a un risque que le chômage devienne structurel et qu'un nombre croissant de personnes soient exclues du travail. Il y a aussi des signes clairs que les risques de pauvreté et d'exclusion sociale augmentent dans de nombreux Etats membres. Les pressions sur les systèmes de protection sociale affectent également sur leur capacité à exercer leurs fonctions de protection sociale ».

Mais cet aveu criant du résultat désastreux de l’application de ses recettes de casse des services publics n’amène pas la Commission à remettre son modèle en question. Au contraire, elle persiste et signe.

Côté dépenses, la Commission recommande notamment de poursuivre la « modernisation des systèmes de protection sociale » et demande notamment que « les réformes des régimes de retraite soient intensifiées ». Elle propose aussi « des subventions ciblées pour l’emplois des nouvelles recrues, notamment les peu qualifiés et les chômeurs ».

Côté recettes la Commission se félicite des augmentations de TVA et préconise notamment de « réduire considérablement la pression fiscale sur le travail » et de « regarder si les taxes sur la consommation, sur le foncier et les taxes environnementales peuvent être renforcées». Elle demande en outre « la réduction ou l’élimination des exonérations fiscales, des taux de TVA réduits et des exonérations sur les droits d'accise » ainsi qu’une réduction de l'impôt sur les sociétés.

La Commission appelle en outre les institutions publiques à garantir les investissements des banques privées dans les PME, à faciliter l’accès au capital risque, à mettre en œuvre complètement la directive services (Bolkenstein), et à achever la réalisation le règne de la concurrence libre et non faussée dans le marché unique et ce notamment dans le domaine du numérique. Elle demande aussi aux Etats de «moderniser les marchés du travail » notamment en « développant le travail flexible y compris le travail de courte durée ».

Voilà donc ce que nous préparent les chefs d’Etats et gouvernement et dont la presse ne vous a parlé nulle part. Notez par ailleurs que les chefs d’Etat et de gouvernement se sont aussi penchés sur la politique de défense. L’occasion pour eux de réaffirmer leur soumission totale à l’OTAN. Conformément aux engagement pris dans le cadre otanien et dans celui du Traité de Lisbonne ils se sont engagés à «développer leurs capacités militaires », à « être prêts à fournir des capacités tournées vers l'avenir, à la fois dans le domaine civil et dans le domaine de la défense » et à « faciliter les synergies entre les initiatives sur le plan bilatéral, sous-régional, européen et multilatéral, y compris l'initiative de l'UE portant sur la mutualisation et le partage et celle de l'OTAN portant sur la défense intelligente ».
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 29 Déc 2012, 21:24

Jean-Luc Mélenchon élu "Grande Gueule de l'année" 2012 ! 31/12

Les auditeurs ont choisi ! Jean-Luc Mélenchon est élu "Grande Gueule de l'année" 2012 ! Une distinction qui vient saluer sa campagne présidentielle très "Grande Gueule", lui qui avait appelé à une "insurrection civique", lors de sa prise de la Bastille le 18 mars dernier avec près de 120 000 participants.
Celui qui a réuni près de 4 millions de voix, lors de la présidentielle 2012, s'est aussi distingué par sa campagne législative face à Marine Le Pen dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais.
Déjà élu "Grande Gueule de l'année" 2010, le leader du Front de Gauche récidive... Et il ne l'a pas volé !
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 31 Déc 2012, 03:10

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Messagede Nico37 » 31 Déc 2012, 18:43

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