Re: POÏ POÏ POÏ (2014...)
Posté: 16 Fév 2015, 00:04
Haro sur l'austérité 15/02
Le leitmotiv du POI est limpide et sans concession : « Non aux politiques d'austérité, non au pacte de responsabilité du gouvernement ». Réuni hier matin à Landerneau, le comité finistérien profitera de la campagne des départementales pour diffuser le message.
La victoire du parti Syryza en Grèce, le 25 janvier, donne des ailes au Parti ouvrier indépendant : « C'est un vote contre la politique d'austérité mise en oeuvre en Grèce par la Troïka, Nouvelle démocratie (parti de droite grec, NDLR) et le Pasok (parti socialiste grec, NDLR) », se réjouit Didier Brémaud, membre du bureau national du POI. Pour autant, et contrairement à certaines personnalités politiques françaises, le Parti ouvrier indépendant ne s'attribue pas une part des lauriers de l'élection d'Alexis Tzipras à la tête du gouvernement hellène ni à la montée en puissance du parti espagnol « Podemos », porté par le même ras-le-bol contre les mesures sociales extrêmes censées éloigner la menace de faillite économique de leur État. « Le contexte grec ou espagnol est différent du contexte français. Mais nous avons l'austérité en commun », martèle Didier Brémaud.
Vraiment indépendant
La colère nationale grandissante peut-elle porter l'extrême gauche française au pouvoir ? Pour cela, une large entente de tous les partis de cette tendance politique semble indispensable. Et ce n'est pas gagné. Le Parti ouvrier indépendant ne porte son nom par simple coquetterie. Il tient à se démarquer. « Une alliance avec le Front de gauche ? Non, car il ne se prononce pas sur le pacte de responsabilité. Il n'est qu'un soutien critique du gouvernement et se présente ailleurs, à d'autres élections, avec le Parti socialiste », observe Didier Brémaud qui, en l'occurrence, pense au Parti communiste français.
Candidats aux départementales
Le POI n'est toutefois pas dogmatiquement fermé à toute collaboration. La preuve, il fera équipe avec le Parti de gauche aux départementales finistériennes, dans deux cantons brestois (Centre-Recouvrance et Kerichen - Saint-Marc). Françoise Sage et Roger Calvez, deux membres du POI-29, se sont déjà portés candidats au siège de conseiller général. Respectivement à Lannilis et à Recouvrance, en 2011. Leur score de 2 % ne les décourage pas : « Nous n'avons pas de visées électoralistes. Ce qui nous importe dans cette élection, c'est l'audience de sa campagne. Une tribune politique offerte », expliquent-ils.
49 adhérents
Politique-fiction : et s'ils étaient élus, que feraient-ils ? « Augmentation des salaires, interdiction de licenciement, abrogation des lois Macron, fin des suppressions de postes dans la fonction publique, renationalisation des secteurs clés économiques (banques) » ou localement, « retrait de Veolia de la fausse société publique locale Eau du Ponant. Nous remunicipaliserions l'eau ». Autant de mesures que le POI juge digne de la tradition ouvrière et en capacité de séduire l'électorat ouvrier de plus en plus tenté ces dernières années par le vote Front national. Une réalité qui étonne le membre du bureau national. Les 49 adhérents à jour de cotisation dans ses quatre comités finistériens (dont sept au comité landernéen) ont déjà les manches remontées.