POÏ POÏ POÏ (2014...)

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Messagede Nico37 » 31 Jan 2014, 01:25

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Messagede Nico37 » 01 Fév 2014, 01:04

NON A LA MÉTROPOLE ! POUR DES LISTES D’UNITÉ ET DE RÉSISTANCE AUX PLANS DESTRUCTEURS DU GOUVERNEMENT !

La loi instituant les métropoles, pour nous celle d’Aix-Marseille, a été votée en fin d’année 2013, dans la continuité de l’acte III de la décentralisation mis en place par Sarkozy, contre la volonté et la mobilisation de l’immense majorité des maires du département (109 sur 119) qui ont multiplié rassemblements et délégations pour la mettre en échec.

Ainsi a été votée la métropole d’Aix-Marseille. C’est l’annexion de toutes les communes du département (hormis l’intercommunalité d’Arles) à la Métropole Marseille pour créer une seule structure fondée sur la loi du marché et de la concurrence et sur la destruction des services publics.

Cette politique qui, au nom de la « compétitivité », ne sert que les intérêts des entreprises privées et des banquiers contre ceux de la majorité de la population est déjà bien en place.

C’est le partenariat public-privé pour la rénovation du Stade Vélodrome : un contrat de 15,6 millions d’euros par an, pendant 32 ans, pour la société privée Arema, concessionnaire du Stade, payé sur le dos des contribuables et des supporters.

C’est la privatisation des cantines scolaires : les parents paient le prix fort, les enfants trouvent des vers dans leurs assiettes, mais chaque année, la Sodexo engrange des millions d’euros de profits !

Ce sont les nouveaux rythmes scolaires dans le primaire : avec la réforme Peillon, le temps périscolaire relève du partenariat public-privé avec la possibilité donnée à des sociétés privées, des associations religieuses d’entrer, pour la première fois, dans les écoles. Le projet éducatif devenu « territorial » dépend des choix et des possibilités budgétaires de la commune. L’égalité républicaine entre les écoles ainsi que la laïcité sont ainsi bafouées. La réforme revoit à la baisse le taux d’encadrement : il passe, pour les enfants de moins de 6 ans, de 1 adulte pour 10 à 1 pour 14 et, pour ceux de plus de 6 ans, de 1 adulte pour 14 à 1 pour 18 enfants !

Avec la création de la Métropole, les entreprises privées, telle Véolia qui détient le marché de l’eau à MPM (chiffre d’affaires de 2,2 millions d’euros annuels), pourraient accaparer des marchés gigantesques.

Le jackpot sur le dos des contribuables !

Avec la création des métropoles, le gouvernement veut aller au bout du désengagement financier de l’État envers les communes.

C’est la destruction de la République et des services publics ! Des milliers d’emplois de personnels territoriaux sont menacés !

Patrick Mennucci, candidat du PS à la Mairie de Marseille, dans un complet accord avec Jean-Claude Gaudin, se fait le champion de cette métropole.

Ainsi vient-il de déclarer que l’avenir était à la disparition du Conseil général des BDR devenu, selon lui, inutile.

Les compétences du Conseil général, à savoir les collèges, le RSA, les services de l’action sociale (aide à la petite enfance, aux personnes âgées, au logement, au handicap...) seraient alors transférées à la Métropole. Les aides et subventions dépendraient donc des résultats économiques de la Métropole. Ils sont bons, on paie, la « compétitivité » a baissé , on ferme, on ne paie plus !

La Métropole, c’est la destruction de tous les droits au nom de la « concurrence libre et non faussée » et de la réduction des dépenses publiques voulue par l’Union européenne !

L’autre versant de la « réduction des dépenses publiques » c’est la « baisse du coût du travail » avec la destruction programmée de la Sécurité sociale par la décision de François Hollande d’exonérer les employeurs des cotisations d’allocations familiales : 37 milliards par an, « la plus grande baisse de cotisations patronales jamais accordée par un gouvernement » (Le Journal du Dimanche)

Qu’est ce qui permet au gouvernement de poursuivre cette politique ?

N’est-ce pas le consensus au sommet des dirigeants des formations politiques, qui, de l’extrême droite à l’extrême gauche, s’impliquent dans sa politique au nom d’une prétendue relance économique, tandis que les patrons licencient à tour de bras ?

Tous sont soumis à l’Union européenne qu’ils prétendent réformer et voudront encore légitimer en participant aux élections européennes.

Prenons la réforme des rythmes scolaires avec la loi Peillon votée par l’ensemble de la gauche : PS, Front de gauche et Verts.

Tout au long de l’année 2013 les parents d’élèves et les instituteurs avec leurs organisations syndicales se sont mobilisés, y compris par la grève massive, pour demander sa suspension immédiate. Pendant ce temps, P. Mennucci s’en faisait le porte-parole dans les écoles de la ville. Dans plus de 1 400 communes, les conseils municipaux ont maintenant décidé de ne pas appliquer la réforme à la rentrée 2014, pourtant P. Mennucci maintient qu’il l’appliquera s’il est élu.

Jean-Marc Coppola, lui, mène les listes du Front de gauche en se déclarant opposé à cette réforme - que son groupe a votée - mais au second tour, il organisera la fusion de ses listes avec celles de P. Mennucci qui veut la mettre en place, tout comme la Métropole.

Cette politique met à l’ordre du jour la riposte d’ensemble, la mobilisation unie des travailleurs et de leurs organisations pour bloquer les plans destructeurs du gouvernement à l’opposé des pactes sociaux dans lesquels le gouvernement voudrait enfermer les organisations du mouvement ouvrier, localement comme à l’échelle du pays.

C’est cette exigence que le POI entend exprimer sur une large échelle avec la constitution de listes aux élections municipales, l’exigence de la mise en oeuvre d’une véritable politique ouvrière qui passera par la rupture avec les institutions de l’Union européenne.

Le POI invite tous ceux qui veulent combattre en ce sens à s’inscrire dans la constitution de ces listes d’unité.

NON À L’ÉCLATEMENT DE LA RÉPUBLIQUE, NON À LA MÉTROPOLE !

ABROGATION DE LA RÉFORME DES RYTHMES SCOLAIRES !

NON À LA DESTRUCTION DE LA SÉCURITÉ SOCIALE !

NON AUX PACTES SOCIAUX, OUI À L’INDÉPENDANCE DES ORGANISATIONS OUVRIÈRES !

OUI À L’UNITÉ DES TRAVAILLEURS ET DES ORGANISATIONS POUR BLOQUER LA POLITIQUE

RÉACTIONNAIRE DU GOUVERNEMENT !

RUPTURE AVEC L’UNION EUROPÉENNE !
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Messagede Nico37 » 02 Fév 2014, 02:14

Non au plan Hollande-Gattaz contre la Sécurité sociale !

Le 14 janvier, Hollande a annoncé sa volonté d’en finir avec les cotisations familiales en présentant son « pacte de responsabilité ».

Il a déclaré vouloir exonérer les patrons des cotisations sociales de la branche « famille » de la Sécurité sociale !

Il s’agirait de la liquidation de toute une branche de la Sécurité sociale. Toute la Sécu est menacée ! Tous les travailleurs sont concernés.

Depuis 1945, les patrons n’ont jamais accepté que la Sécurité sociale soit fondée sur la solidarité ouvrière, c’est-à-dire le salaire différé. Ils veulent en effet la détruire au profit des assurances privées !

Avec « le pacte de responsabilité », le gouvernement veut tailler encore 50 milliards d’euros dans les budgets de l’école, des services publics et de la Sécurité sociale.

Quant à la fable dite des « contreparties » que devrait donner le Medef sous forme de créations d’emplois, il suffit de constater que le jour même où le gouvernement recevait les représentants des patrons, Airbus Group (ex-EADS) annonçait 1 700 suppressions d’emplois en France, s’ajoutant aux 1 178 suppressions d’emplois annoncées par les « repreneurs » de La Redoute la semaine dernière.

« Marché de dupes », a indiqué Jean-Claude Mailly (CGT-Force ouvrière) en sortant de sa rencontre avec Ayrault, le 27 janvier.

« Pacte entre François Hollande et Pierre Gattaz » dans lequel « nous ne rentrerons pas », a indiqué Thierry Lepaon (CGT).

Oui, la politique du gouvernement constitue une attaque sans précédent contre l’ensemble des salariés et leurs familles. Elle met à l’ordre du jour la riposte d’ensemble, la mobilisation unie des travailleurs et de leurs organisations pour bloquer ce plan destructeur Hollande-Gattaz.

Aucun pacte, de quelque nature qu’il soit, ne peut être passé avec ce gouvernement Hollande-Ayrault, instrument du patronat et de l’Union européenne contre la classe ouvrière !

Le « pacte de responsabilité » doit être défait, et avec lui, ses initiateurs : le gouvernement, le Medef et l’Union européenne !

Venez en discuter avec le POI

Lisez dans Informations ouvrières cette semaine le dossier complet : « Même si les attaques n’ont jamais cessé, la Sécurité sociale est toujours debout ! »
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Messagede Nico37 » 03 Fév 2014, 00:51

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Messagede Nico37 » 04 Fév 2014, 01:09

DROIT A L'IVG

En Espagne, le gouvernement Rajoy, avec son projet de « loi de protection de la vie et des droits de la femme enceinte », se soumettant à l’Eglise catholique et aux groupes de pression anti-avortement, entend interdire le droit à l’IVG.
En défendant son projet, le ministre espagnol de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, affirmait être « convaincu que cette initiative aura une suite, ailleurs en Europe ». Les faits lui donnent raison : c’est dans toute l’Europe que le droit à l’IVG est remis en cause, en particulier par les politiques de réduction des déficits publics mises en place par l’ensemble des gouvernements en Europe.
En France aussi, cette conquête démocratique, arrachée par de puissantes mobilisations il y a quarante ans, est menacée, comme l’ensemble des acquis ouvriers et démocratiques. Et cela en conséquence de la fermeture des centres d’IVG, résultat du démantèlement de l’hôpital public, de la suppression des crédits alloués aux établissements autonomes, au nom d’une politique de réduction des déficits publics menée depuis des années par les gouvernements qui se soumettent aux injonctions de l’Union européenne.
Alors que le nombre moyen d’IVG en France est de 220 000 par an — nombre stable depuis 2006, plus de 130 établissements de santé pratiquant l’IVG ont fermé au cours de ces dix dernières années.
La loi Bachelot, en instaurant la tarification à l’activité, loi qui n’a pas été abrogée par l’actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine, frappe de plein fouet l’activité d’IVG décrétée « activité non rentable », alors qu’on demande de plus en plus aux hôpitaux d’être rentables.
On connaît les conséquences : listes d’attente, non-respect des tarifs réglementaires, refus de prise en charge des mineures, multiplication des cas de détresse… Autant de restrictions qui font du recours à l’IVG un véritable parcours de combattante.
Dans le même temps, la suppression des subventions aux centres de planning familial a entraîné la fermeture de nombre d’entre eux, alors qu’ils avaient une mission essentielle de diffusion de l’information sur la contraception auprès des jeunes.
Le POI, membre de l’Entente internationale des travailleurs et des peuples, assure de sa solidarité et de son soutien les mobilisations pour la défense de ce droit, ainsi que toutes les femmes et les organisations du mouvement ouvrier et démocratique espagnol engagées dans cette action légitime.
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Messagede Nico37 » 07 Fév 2014, 01:03

Réunion électorale jeudi 6 février à 19 h au restaurant Schützenbock, 81 avenue Jean Jaurès

Madame, Monsieur, cher camarade,

Nous sommes à moins de 50 jours du 1er tour des élections municipales. La politique d’austérité du gouvernement Hollande-Ayrault dictée par l’Union Européenne ne cesse de s’aggraver. Le 14 janvier, François Hollande, en présentant son « pacte de responsabilité », a annoncé sa volonté d’en finir avec les cotisations familiales. Il a déclaré vouloir exonérer les patrons des cotisations sociales de la branche « famille » de la Sécurité Sociale ! Il s’agirait de la liquidation de toute une branche de la Sécurité Sociale.

(...)
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Messagede Nico37 » 08 Fév 2014, 07:04

Rencontrez le POI à Vitrolles

vendredi 21 février : Assemblée mensuelle au Bartas à la petite garrigue de Vitrolles 18h30
Le mardi : Diffusion face à la poste de Vitrolles à partir de 10 h 00.
Le jeudi : Diffusion face à inter marché à partir de 10 h 00.
Le dimanche : Diffusion sur le marché de Vitrolles (coté nord) à partir de 10 h 30.
Tous les vendredi : Réunion du bureau du POI comité de Vitrolles au 24 la menthe (cité des pins à Vitrolles) à partir de 18 h 30 jusqu’a 20 h
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Messagede Nico37 » 09 Fév 2014, 00:58

L’argent de la Sécurité sociale appartient aux salariés Non au pacte Hollande-Ayrault !

En 2013, 325 000 emplois ont été supprimés, soit 900 par jour !
Et en ce début d’année, l’avalanche continue : 1 178 suppressions d’emplois à La Redoute, 1 400 à Airbus, 684 à PSA, à Poissy, 2 800 à Mory Ducros... Et pourtant, l’an dernier, le gouvernement a accordé au patronat 30 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales !

Mais pour le Medef, cela ne suffit pas ! Cela ne suffira jamais, car pour lui, il faut en finir avec la Sécurité sociale fondée depuis 1945 sur les cotisations sociales, c’est-à-dire sur le salaire différé !

Et le gouvernement Hollande, qui accède à toutes les revendications du patronat, annonce son « pacte » visant maintenant à exonérer le patronat des cotisations familiales.

C’est un vol pur et simple. Cet argent ne lui appartient pas. C’est le salaire différé des travailleurs.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, est pressé ! Il a lancé un véritable ultimatum aux organisations syndicales : « J’attends que les partenaires sociaux se mettent d’accord rapidement (…). Je leur dirai : vous avez quelques jours pour vous mettre d’accord. »

La suppression des cotisations sociales, c’est la destruction de la Sécurité sociale basée sur la solidarité entre les salariés ! Voilà le « pacte » que veut imposer Hollande !
Et le gouvernement parle de « contreparties » : qui peut croire que le nouveau cadeau de 36 milliards d’euros des cotisations familiales que veut faire le gouvernement Hollande- Ayrault aux patrons, va être utilisé par ceux-ci pour créer des emplois ?

Regardons l’envolée des exonérations de cotisations de sécurité sociale octroyées aux patrons depuis 1995 par les différents gouvernements, et la courbe du chômage (chiffres officiels) :

Le moins qu’on puisse dire est que l’argent des exonérations n’a pas été utilisé par les patrons pour créer des emplois, c’est exactement l’inverse !

Aucun pacte, de quelque nature qu’il soit, ne peut être passé avec ce gouvernement Hollande-Ayrault, instrument du patronat et de l’Union européenne contre la classe ouvrière !

Le « pacte de responsabilité » doit être défait, et avec lui, ses initiateurs : le gouvernement, le Medef et l’Union européenne !
Le Comité de Vitrolles du POI vous invite à sa prochaine réunion vendredi 21 février à 18 heures 30, salle du Bartas (la petite Garrigue).
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Messagede Nico37 » 09 Fév 2014, 10:53

Alerte à la population de Montpellier ! Métropole de Moure (candidat PS) et Hollande = DANGER

Sur ordre du gouvernement, le sénat et l'assemblée viennent de voter la loi « Métropole ».
Montpellier est sur la liste des futures Métropoles.
Quelles conséquences ? Doit-on accepter ? Une discussion doit s'ouvrir.


Dans le texte de loi les métropoles sont des « aires urbaines caractérisées par l’émergence de grandes agglomérations intégrées, soumises à une concurrence des autres métropoles européennes »
- Elles disposeront de larges compétences issues des communes : aménagement économique, urbanisme, habitat, eau, cimetières, abattoirs, gestions des déchets… ; du département : transports scolaires, action sociale, collèges, tourismes, musées, équipement sportif… ; de la région : compétitivités internationales, lycées ; de l’Etat peut enfin transférer ses « grands équipements et infrastructures ».
- Dans ce cadre, les personnels des communes passeraient à la Métropole avec le transfert des compétences.
- La Métropole gérerait également les « maisons des services publics » qui remplaceraient les services publics existants, et s’ouvriraient largement au privé.
Les enjeux sont clairs : faire des économies en liquidant de pans entiers des services publics et des statuts, et liquider les communes.

Pour Hollande, il faut en finir avec les départements.

Hollande dans son allocution du le 14 janvier explique : « Les départements, ceux situés dans les grandes aires métropolitaines, devront redéfinir leur avenir. C’est ce qui s’est fait dans le Rhône avec Lyon. »
Que se passe-t-il à Lyon ? La disparition pure et simple du département sous l'égide de Gérard Collomb, maire PS de Lyon. Comme l'explique son cabinet : « Dans l’agglomération lyonnaise, il n’y aura plus qu’une entité, la Métropole, alors qu’avant il y en avait deux, le Grand Lyon et le Conseil Général. » Thierry Mandon, de la commission de simplification est direct : il faut une « digestion des départements par les métropoles ».

« Le but c'est de faire des économies » (Jean Marc Ayrault)

Parmi les objectifs figure noir sur blanc dans la loi : « la participation à l’effort de redressement des finances publiques », obéissant ainsi aux directives de l'Union Européenne et de la Troïka.
Jean Marc Ayrault l'a clairement annoncé: « Le but [des métropoles], c’est la mutualisation et l’économie » (interview donnée à la Gazette des communes, 9 avril 2013).

Consensus politique parmi les candidats PS/UMP aux prochaines élections à Montpellier.

Les responsables du PS n'ont pas de mots assez durs contre « la droite ». Mais quand il s'agit de la politique à mettre en œuvre, ceux-ci se retrouvent quasi systématiquement avec l'UMP. C'est le cas avec la métropole : l'UMP a intitulé sa liste « Montpellier Métropole 2014 » ; pour Moure (conduisant la liste PS/Verts/élus PCF) « c’est maintenant qu’il faut poser les fondements de la métropole ». Quant au Front de Gauche, il explique « le Front de Gauche s’oppose à la création d’une métropole. » Bien, mais pourquoi envisager de fusionner au second tour avec Moure, artisan, promoteur de la Métropole ? N'est-ce pas dire une chose et en faire une autre ?

Alors qu'à Marseille et à Lyon, les élus se mobilisent contre les métropoles, les 31 communes de l'Agglo de Montpellier vont devoir se prononcer.

Pour que les 31 communes basculent dans le cadre de la Métropole, il faut l'accord de 50% des communes représentant les deux tiers des habitants, ou deux tiers des communes représentant 50% de la population.
Les conseils municipaux vont donc devoir se prononcer : l'heure n'est-elle pas à l'unité pour refuser cette destruction programmée des communes et des services publics ?
Ne faut-il pas exiger des 31 maires de l'agglomération qu'ils refusent le passage à la Métropole ?

Le gouvernement s'attaque aux communes, à la République, aux services publics, à la classe ouvrière : les travailleurs et les militants ouvriers n'acceptent pas. Regroupons-nous !

Cette nouvelle attaque contre les communes est la conséquence de la politique choisie par le gouvernement, qui a accepté de se faire le relais des patrons, des banques et de l'Union européenne pour liquider tous les acquis ouvriers.
A l'heure où ce gouvernement prétendument « socialiste » (mais en fait, qui n'a rien à envier à l'ancien gouvernement Sarkozy) entend, aidé par la CFDT, s'attaquer à nouveau à la sécurité sociale en acceptant toutes les revendications du MEDEF et promettant 100 milliards de baisse du coût du travail à travers son « pacte de responsabilité », il est temps de préparer le « tous ensemble ».
Le POI propose, dans cette situation, le regroupement de ceux qui veulent préparer ce « tous ensemble », pour gagner contre les métropoles, pour la défense des communes, des services publics et des acquis sociaux. La question d'un regroupement sous la forme d'une liste aux municipales est donc posée.
Il invite donc les militants qui partagent cet objectif à se regrouper sur une liste clairement indépendante de l'Union européenne, du gouvernement Hollande, et de la majorité municipale Modem/Ps/Pcf

Se regrouper sur une liste d'unité pour la défense des revendications de la population, pour la rupture avec la politique de ce gouvernement et la dictature de la troïka : discutons-en !

Réunion publique avec Gérard Schivardi Maire de Mailhac (11) et secrétaire national du POI Vendredi 7 février à 20.00 à GRABELS
Salle Richard Campos, espace communal La Valsière, 403 rue de la Valsiere (angle rue Gaston Planté)
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Messagede Nico37 » 11 Fév 2014, 01:39

COMMENT STOPPER LES PLANS DESTRUCTEURS DU GOUVERNEMENT ? Meeting départemental du POI, Hayange, le 23 janvier 2014

Une réunion débat a eu lieu à Hayange le 23 janvier 2014, où étaient présents près de 80 participants, en présence de Daniel Gluckstein et Jean Markun, secrétaires nationaux du POI et Anne Catherine Levecque, membre du bureau national.
Cette réunion-débat se tenait quelques jours après l’annonce par François Hollande de son « Pacte de responsabilité » visant à un « compromis social » avec les syndicats pour soustraire entre 2014 et 2017 la somme de 65 milliards à la sécurité sociale et aux communes. C’est-à-dire pour s’attaquer aux conditions et au mode de vie de la population, conformément aux exigences du capital financier mondial et de l’Union européenne.
Les questions qui ont été débattues recoupent les problèmes que se posent les militants, les élus, les travailleurs et la population.

QUEL EST LE CONTENU DU « PACTE DE STABILITE DE HOLLANDE » ?

Pour Jean Markun avec ce pacte, Hollande franchit un palier.
Ce pacte couvre 4 chantiers :
La baisse du cout du travail, qui détruit la sécurité sociale. Hollande a dit : « pour les entreprises et les travailleurs indépendants, c’est la fin des cotisations familiales. Cela représente 30 milliards d’euros. » Hollande voudrait en finir avec les allocations familiales financées par les cotisations. N’est-ce pas un plan pour mettre fin au financement par les cotisations de la sécurité sociale ? c’est-à-dire par une partie du salaire des travailleurs, appelée le salaire différé ? Comme l’a dit un retraité : « la sécurité de 1945 est toujours valable, elle nous appartient, elle n’appartient pas à l’Etat. »

Diminuer les taxes pour les entreprises. Réduire les normes pour les entreprises.

Faire accepter des contreparties aux syndicats. Hollande a dit : « Ma méthode, c’est la négociation. Cette méthode, elle a fait ses preuves depuis les discussions sur les contrats de génération, puis ensuite l’accord sur la sécurisation de l’emploi, la réforme des retraites qu’a menée le Premier ministre, et encore tout récemment la formation professionnelle. Cette méthode est la bonne. »
La question qui se pose à tous est : comment faire pour mettre en échec le pacte de responsabilité ?
Pour essayer de répondre, il nous faut prendre en compte les obstacles à l’unité. Pour clarifier, prenons le cas de l’Hôpital d’Hayange et des hauts fourneaux. Une habitante d’Hayange a lancé un cri d’alarme : « Pourquoi a-t-on fermé les urgences ? Maintenant, il faut attendre des heures aux urgences à Bel Air. On avait les hauts fourneaux, on nous les a aussi enlevés ! On a besoin de pouvoir se soigner. Je ne comprends pas ! C’est inadmissible ! C’est inadmissible que le maire ait trouvé le moyen de nous enlever les urgences ! »
Pour Jean Markun : « Les sidérurgistes comme la population voulaient garder d’une part les hauts fourneaux avec tous les emplois, et d’autre part les urgences et la chirurgie. Mais des obstacles se sont dressés contre l’unité :
Concernant la fermeture des urgences et de la chirurgie à l’Hôpital d’Hayange, la droite et la gauche ont accepté le cadre du plan régional de santé qui supprime plus de 1000 lits dans les hôpitaux en lorraine ;
Pour la sidérurgie, la droite et la gauche ont adopté à l’unanimité le rapport de la commission d’enquête sur la sidérurgie, qui propose d’appliquer l’accord Ayrault - Mittal de mise à l’arrêt des hauts fourneaux. »
Une question se pose : s’agit-il de contrer cette politique ou de s’en accommoder? Rompre avec une politique de soumission à l’Union européenne ou l’accompagner ? Récupérer la colère pour la détourner dans le cadre du respect des institutions de la cinquième république et de l’Union européenne, n’est-ce pas cela trahir la classe ouvrière ?

METTRE A L’ORDRE DU JOUR LA DEFENSE DE LA SECURITE SOCIALE !

Pour Daniel Gluckstein : « La sécurité sociale ce n’est pas n’importe quoi : c’est la solidarité ouvrière. Hollande veut détruire ce qui fait l’unité de la classe ouvrière. La sécurité sociale détruite, il ne serait plus possible de défendre les hôpitaux ! Il y a une tradition en France : dès qu’on touche à la sécurité sociale, il y a une levée en masse : c’est donc la question de la mobilisation unie pour tout bloquer qui est posée.»
On entend beaucoup parler de contrepartie.
Hollande a dit : “il y aura des contreparties”, Le MEDEF a dit : “il y aura des contreparties”. Et toutes les organisations syndicales d’une manière ou d’une autre ont dit : “ce qu’il faudrait, c’est plus de contrepartie”. Hollande a entendu le message, il a dit : “je mets en place un Haut Conseil des contreparties”. Qu’est-ce que c’est qu’une contrepartie ? On vous vole 36 milliards, imaginons qu’on vous en rende deux, c’est une contrepartie ? C’est autre chose, il ne peut pas y avoir de contrepartie parce qu’il ne peut pas y avoir de négociation possible sur la destruction de la sécurité sociale du point de vue d’organisations qui se réclament de la défense de la classe ouvrière.»
Pour Jean Markun: « c’est le dialogue social qui a permis de détruire le régime minier de sécurité sociale. Hollande a proposé la même méthode pour détruire la sécurité sociale : faire accepter aux syndicats dans le cadre du dialogue social et de la conférence sociale, de soi-disant contreparties, en échange de la destruction dans un premier temps des allocations familiales ouvrant la voie à la destruction des allocations familiales. Mais il y a un sérieux obstacle pour que ce plan réussisse : La classe ouvrière n’est pas prête à se laisser faire ! »

EST-CE QUE TOUT EST JOUE ?

Hollande a le soutien du MEDF et de la CFDT et en même temps, il a un sentiment partagé : la sécu elle est à nous, on ne peut pas la laisser détruire. Notre objectif : travailler à rassembler les forces pour bloquer le pacte de responsabilité et sauver la sécu.
COMMENT FAIRE POUR LES ARRETER ? QU’EST-CE QUE LE 18 MARS ?
Le 18 mars, les fédérations syndicales FO et CGT des employés de la sécurité sociale appellent nationalement à la grève et à la manifestation.
Pour un syndicaliste il s’agit de : « Mettre à l’ordre du jour dans les syndicats cette question : on laisse faire Hollande ou bien on se rassemble pour le maintien des cotisations patronales pour financer les allocations familiales ? On ne touche pas à la sécu de 1945 ! »
DES QUESTIONS SE POSENT :
Au-delà d’une seule profession, ne faudrait-il pas que les confédérations syndicales lancent l’appel à la mobilisation générale pour défendre la sécu ? »
Est-ce que la classe ouvrière avec ses organisations est capable de bloquer ? Est-ce qu’on engage cette campagne : on ne laisse pas casser la sécu ?
On aurait pu avoir la grève générale en 2010, comment faire aujourd’hui pour gagner ?

DANS CE CADRE, COMMENT ABORDER LES ELECTIONS MUNICIPALES ?

Anne Catherine Levecque : « Sur Hayange, nous nous présentons avec le POI pour la nationalisation de la sidérurgie, et le retrait de l’accord Ayrault-Mittal, seule issue au redémarrage des hauts-fourneaux afin de défendre les emplois directs et indirects de notre vallée.
Nous nous présentons pour la réouverture des services fermés à l’hôpital d’Hayange : les urgences, la chirurgie, qui sont un besoin essentiel de la population.
Nous nous présentons contre la mise en place de la réforme des rythmes scolaires : cette réforme qui n’améliore en rien les conditions d’enseignement, qui coute cher aux parents et qui casse l’école en accentuant l’inégalité scolaire selon les régions.
Nous nous présentons pour le rejet de la soumission de notre commune à la communauté d’agglo Val de Fensch qui vise à la mutualisation des services et à la dégradation-privatisation des services publics de proximité.
Nous avons rencontré les représentants de la liste Iorio, soutenue par le Front de Gauche. Pour l’hôpital d’Hayange, ils préfèrent s’accommoder des décisions prises dans le cadre du schéma régional hospitalier et « faire avec »… Les rythmes scolaires, ils les appliqueront parce « qu’il faut bien… » en pensant faire « une belle réforme »…
Comment peut-on envisager répondre aux besoins de la population dans le cadre actuel des traités européens, dans le cadre actuel de destruction des communes et de l’acte III de la décentralisation et du pacte de responsabilité qui prévoit l’étranglement financier des communes ?
Une municipalité au service des travailleurs et de la population ne doit pas être le relais de l’austérité que le gouvernement Hollande poursuit et aggrave, en soumission aux traités européens. »
Un syndicaliste : « avec les élections municipales on peut mettre en avant la défense de la sécu en lien avec la question de la réouverture des urgences à l’Hôpital d’HAYANGE. »

OU EST L’ISSUE ?

Il y a une attaque sans précédent contre la sécurité sociale. La réaction naturelle, c’est de se tourner vers les syndicats. Le mandat des syndicats ne peut pas être autre chose que : maintien du financement des allocations familiales par les seules cotisations patronales, aucune exonération pour les patrons. Les travailleurs peuvent le faire avec leurs syndicats dans l’entreprise et puis chercher à étendre. Ainsi on peut rassembler les syndicats sur l’ensemble de la commune et organiser la mobilisation pour le 18 mars.
Dans le respect de l’indépendance syndicale, les partis politiques peuvent agir pour exiger le retrait du pacte de responsabilité, pour la rupture avec l’Union européenne et ouvrir la voie à un gouvernement de rupture avec le capital, la cinquième République et l’Union européenne.
Poursuivons la discussion.
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Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 11 Fév 2014, 11:40

Abrogation du décret Peillon 30/01

La réforme dite des « rythmes scolaires » fait partie de la loi de « Refondation de l'école », votée à l'Assemblée nationale par le PS et les Verts (EELV), et les députés du PC membres du Front de gauche. Elle représente une attaque frontale contre le caractère laïque et public de l'école républicaine : c'est-à-dire contre une école protégée des pressions locales et des intérêts privés, garantissant ainsi l'égalité des droits des enfants pour accéder à l'instruction. Au nom d'une « école des territoires », cette loi organise la division et la destruction des droits égaux pour tous, et une école des ghettos.

Cette réforme s'attaque aux enfants (qui seraient ainsi plus souvent présents dans les locaux scolaires, mais pour moins d'enseignements et dans des dispositifs différents selon les villes),
Elle s'attaque aux enseignants, qui devraient s'adapter, selon la ville où ils travaillent, à des horaires et des organisations différents, contradictoirement à leur statut national, garantie d'indépendance et d'égalité pour les enfants,
Elle s'attaque aux personnels communaux en disloquant les centres de loisirs, les conditions de travail des animateurs et des ATSEM...
C'est pour toutes ces raisons que des grèves nationales massives – avec le soutien majoritaire des parents – ont eu lieu, le 12 février, le 14 novembre, les 5 et 12 décembre.

D’ores et déjà 1823 communes ont fait savoir qu’elles ne mettront pas en place la réforme des rythmes scolaires en 2014. De très nombreuses délibérations municipales s’adressant directement au ministre, lui demandent « de surseoir à la mise en œuvre » ou d’ « adopter un moratoire pour la mise en œuvre en 2014 ». Pourquoi cela ne serait-il pas possible à Pantin ?

=> Nous apprenons que les organisations syndicales enseignantes (1er degré) de Seine Saint Denis, SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SUD et CGT appellent le 13 février à un rassemblement à la préfecture (jour du Comité départemental de l’Education Nationale) de 11h à 13 h et à manifester au ministère le 13 après midi sur les revendications suivantes : « le décret sur les rythmes doit être retiré – les maires ne doivent pas appliquer la réforme des rythmes – création des postes nécessaires ».

=> A Pantin, des associations de parents d’élèves, favorables à « une » réforme des rythmes scolaires, ont participé à la prétendue concertation engagée par la municipalité et demandent à présent la suspension de la réforme, la jugeant de leur point de vue inapplicable à la rentrée prochaine. Déjà, les conseils d’école ont unanimement rejeté les propositions de la mairie concernant la mise en place des nouveaux rythmes et horaires, etc… C’est bien au minimum la question de la non application de la réforme à la rentrée 2014 qui se pose pour tous

Plus il y a unanimité pour rejeter cette réforme, plus le maire de Pantin s’entête !

=> Derrière les effets d’annonce concernant le bien être de nos enfants, la mise en œuvre d’une telle réforme est impossible sans passer par une réorganisation (disons plutôt désorganisation) totale des services municipaux. Pour les animateurs, pour les ATSEM, pour les services intervenants dans le milieu scolaire, ce sera plus de flexibilité, plus de contraintes horaires et une remise en cause des qualifications.

=> Lors d’une réunion organisée conjointement par des parents d’élève et les syndicats enseignants, le 23 janvier, il a été décidé d’éditer une pétition demandant la suspension de la réforme ainsi que le principe d'un rassemblement devant la mairie, avec demande d'audience pour remettre au maire la pétition et demander de ne pas appliquer cette réforme.

=> Dans le même temps, nous apprenons de source syndicale qu’il est prévu une baisse de 1841 heures de cours dans les collèges du département à la rentrée prochaine (cela représente la suppression de l’équivalent des moyens alloués à deux gros collèges !). Parallèlement, le nombre d’élèves par classe va augmenter, rendant le travail des enseignants comme l’assiduité des élèves plus difficile… C’est aussi cela la « refondation » de l’école.

La loi Peillon, dont la réforme des rythmes scolaires, s’intègre dans toute la politique générale du gouvernement, dont le maître mot est la « réduction des déficits publics » et l’austérité. Et pour trouver les 50 milliards qu’il veut économiser et les 35 milliards d’exonération de cotisations sociales dont il veut faire cadeau au MEDEF, le gouvernement a décidé de réduire les dépenses publiques, de liquider la sécurité sociale.

Le POI est partisan de l’unité la plus large sur la base des revendications qui rassemblent le plus grand nombre. C’est pourquoi nous soutiendrons à Pantin toute initiative, tout mouvement, toute mobilisation revendiquant la suspension de la réforme des rythmes scolaires.

Pour notre part, nous demandons également le retrait du décret, et proposons de poursuivre le débat sur cette question.

Pour la défense de l'école républicaine, publique et laïque, et de son unité nationale,
Contre l'école des « territoires »,
Pour la suspension immédiate de la réforme des rythmes scolaires et l'abrogation du décret Peillon,
Aucune mise en place de la réforme des rythmes à Pantin
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Messagede Nico37 » 15 Fév 2014, 00:50

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Messagede Nico37 » 16 Fév 2014, 18:16

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Messagede Nico37 » 18 Fév 2014, 01:12

SUPPRESSION DU REPOS DOMINICAL : Mais d’où viennent toutes ces attaques ? Mathieu LE TALLEC

Début décembre 2013, le gouvernement approuvait les conclusions du rapport Bailly dont toutes les propositions vont dans le sens d’une généralisation du travail du dimanche dans le commerce ainsi que la régionalisation du Code du travail, régionalisation que le POI 67 a combattu dans l’unité avec succès récemment contre la tentative de mise en place du Conseil Territorial d’Alsace.
Le 31 décembre, le gouvernement fait paraître un décret qui autorise tous les magasins de bricolage dans toute la France à ouvrir le dimanche jusqu’au 1er juillet 2015, en attente d’une prochaine loi applicable à tous les commerces.

Le coup de force du patronat, qui avait bravé des décisions de justice, est ainsi entériné par le gouvernement PS qui cherche à associer les syndicats pour l’application de ce décret scélérat, alors même que les fédérations CGT et FO du commerce s’y opposent.

Déjà le patronat s’engage dans la brèche ainsi ouverte : l’entreprise SEPHORA a saisi le Conseil Constitutionnel pour que ce dernier déclare anticonstitutionnelles les dispositions relatives au travail de nuit et du dimanche, ce qui aurait pour effet de les supprimer du Code du travail (et par extension, le droit local pourrait être remis en cause).

À Strasbourg, la Municipalité PS-EELV mène la même politique.

Le Conseil municipal de Strasbourg a abrogé le 24 juin, à la demande du patronat du commerce, les dispositions municipales de 1936 qui garantissaient le repos dominical des salariés dans certains secteurs d’activités commerciales ‑ en particulier le commerce d’épicerie et l’alimentation générale.

La décision du 24 juin applique à Strasbourg les dispositions départementales moins favorables concernant le repos dominical.

C’est une nouvelle attaque contre l’interdiction du travail le dimanche.
C’est un recul social et un alignement par le bas des droits sociaux des salariés. C’est une porte ouverte à la généralisation du travail le dimanche.

Aujourd’hui, le statut local de Strasbourg est attaqué dans ses dispositions plus favorables pour les salariés, demain ne seront-ce pas à leur tour les statuts départementaux du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de Moselle qui, jugés trop contraignants par le patronat, seront abrogés ?

Aujourd’hui, les salariés du commerce, demain les salariés des services, de toutes les industries ? Déjà, une campagne est menée pour l’ouverture des bibliothèques le dimanche avec le soutien de la Ministre de la Culture PS (cf. DNA du 10 janvier 2014).

Cette remise en cause du repos dominical à Strasbourg a été obtenue dans un consensus entre la majorité PS-Europe Écologie et les élus de droite. Les deux élus du conseil municipal qui ont rejoint le Front de Gauche au cours de ce mandat ont voté ces mesures de régression sociale. En effet, seul un élu a voté contre (cf. DNA du 25 juin 2013).

Pourtant depuis plusieurs mois, la majorité des organisations syndicales du Bas-Rhin se sont exprimées contre ces remises en cause de l’interdiction du travail le dimanche.

Mais, pour obtenir la signature de « l’accord collectif territorial (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle) relatif aux contreparties accordées aux salarié-e-s dans le cadre des dérogations au repos dominical dans le secteur du commerce », la municipalité PS-Europe Écologie Les Verts et le patronat n’ont cessé de faire un chantage à l’emploi et à la compétitivité au nom de « Strasbourg, capitale de l’Europe ».

Toutes ces attaques se font au nom de l’Union Européenne, de la concurrence libre et non faussée contenue dans ses traités.

C’est en effet la directive de la Commission européenne de 2000 (directive CE 2000/34) sur le temps de travail qui, en même temps qu’elle instituait la semaine de 48 heures, abrogeait la défense du dimanche comme journée de repos hebdomadaire (article 1er point 3).

La logique de l’Union Européenne, c’est de nous faire travailler 7 jours sur 7, de 7 à 77 ans et 24 heures sur 24.
L’Union Européenne et son Euro-métropole, c’est la destruction des acquis sociaux d’Alsace-Moselle ; c’est la liquidation du droit local sur le repos dominical.

Pour sa part, le POI présente une liste aux élections municipales de Strasbourg pour exprimer et organiser le combat pour la rupture avec cette politique de soumission aux diktats de l’Union Européenne relayée par le gouvernement Hollande / Ayrault et la municipalité PS – EELV.

Quelle autre issue que rompre avec les directives européennes et sortir de l’Union Européenne pour défendre nos acquis sociaux ?

Le Parti Ouvrier Indépendant ne fait pas de cette position un préalable. Mais il invite les syndicalistes, les élus locaux, toute la population à se regrouper pour défendre le Code du travail et les acquis sociaux particuliers d’Alsace-Moselle en exigeant le rétablissement des mesures municipales Strasbourgeoises de 1936 garantissant le repos dominical des travailleurs.

Il propose aux militants et à tous ceux qui se réclament du mouvement ouvrier et démocratique à venir discuter dans les réunions publiques organisées par le POI des moyens à mettre en œuvre pour défendre nos conquêtes sociales.

DERNIÈRE MINUTE !!!

Suite à une requête des organisations syndicales et notamment des fédérations CGT et CGT-FO du commerce, le Conseil d’État a suspendu ce 12 février l’exécution du décret paru le 31 décembre 2013 autorisant l’ouverture dominicale des magasins de bricolage.

Les juges estiment qu’il existe « un doute sérieux sur la légalité du décret » et que l’ouverture des établissements le dimanche « est de nature à porter une atteinte grave et immédiate aux intérêts défendus par les organisations syndicales », alors « que le principe d’un repos hebdomadaire est l’une des garanties du droit constitutionnel au repos reconnu aux salariés et que ce droit doit s’exercer en principe le dimanche ».

C’est le résultat de la lutte de classes, du refus dans l’unité des organisations syndicales des pseudos contreparties à la remise en cause du repos dominical.

Face à ce véritable camouflet, le gouvernement s’est empressé de déclarer qu’un nouveau décret sera publié dans les plus brefs délais.
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Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 19 Fév 2014, 04:34

Une liste municipale soutenue par le POI 14/02

Mécontente du soutien affiché par la majorité municipale à la politique du gouvernement, Martine Quenton présentera une liste « d'unité et de résistance » soutenue par le Parti Ouvrier Indépendant (POI) à Cergy. Le rassemblement, résolument à gauche, annonce qu'il ne soutiendra aucune autre candidature « pour le premier tour comme pour le deuxième tour ».

Parmi les thèmes de campagne de la candidate, le logement, les transports ou encore la privatisation de la gestion de l'eau dans l’agglomération.
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