Lutte Ouvrière (2013-2014)

Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 28 Oct 2014, 23:09

Fête LO Fourmies (Nord) samedi 8 novembre 2014 à 17h00 Espace Nelson Mandela Place Maria Blondeau de 17h à minuit
repas 10 euros (5 € en dessous de 14 ans) à réserver au 06 16 89 23 99
à 19h allocution d’Eric Pecqueur ouvrier de l’automobile, porte-parole régional de Lutte Ouvrière
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 02 Nov 2014, 23:41

Manifestations après la mort de Rémi Fraisse

Un certain nombre d’organisations, dont le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti de gauche et d’autres, appellent à manifester dimanche 2 novembre à Paris, à 15h au départ de la Place Stalingrad, contre les violences policières qui ont causé la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse dimanche 26 octobre.
Lutte Ouvrière affirme sa solidarité avec tous ceux qui protestent contre cet assassinat.


Contre l’interdiction de la manifestation du 2 novembre place Stalingrad à Paris

Lutte Ouvrière s’élève contre la décision du gouvernement d’interdire la manifestation prévue pour le dimanche 2 novembre à Paris, à l’appel de divers partis et organisations, dont le NPA et le Parti de gauche, pour protester contre la répression qui, à Sivens, a conduit à la mort de Rémi Fraisse.
Elle exprime sa solidarité avec les victimes de ces violences policières.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 06 Nov 2014, 18:32

« La vie politique ? Un théâtre de marionnettes » Cyrill Bignault 06/11

Nathalie Arthaud est l'une des porte-parole de Lutte ouvrière et a été candidate à la Présidentielle 2012 (0,56% au 1er tour). Elle sera à Longvic (espace Jean-Bouhey), ce dimanche, pour la fête de LO Bourgogne.

Quels messages allez-vous délivrer devant les militants ce dimanche ?

« On parle beaucoup du mi-mandat d’Hollande. Cela fait deux ans et demi que le patronat fait payer la crise aux travailleurs à coup de licenciements, de restructurations, de fermetures d’usines. C’est aussi l’intensification du travail, l’exploitation, le blocage de salaires quand ce n’est pas leur baisse. Et que fait ce gouvernement dit socialiste ? Il justifie les attaques patronales. On peut même dire qu’il les seconde et les aggrave. Il y a eu cette réforme des retraites, cette loi sur la flexibilité pour donner au patronat l’occasion de faire son chantage à la compétitivité. Il y a eu aussi les augmentations d’impôts qui ont frappé les plus modestes, les retraités, qui sont aujourd’hui en difficulté pour boucler leur fin de mois. On a un gouvernement qui est un serviteur zélé, qui va même au-devant des désirs patronaux. Tout cela pour faire reculer la condition ouvrière. »

Les résultats aux élections se suivent et se ressemblent pour LO. Comment se fait-il que votre mouvement ne surfe pas sur la crise ?

« Car nous sommes à contre-courant. A l’unisson, la gauche, la droite, les experts économiques, les commentateurs politiques, tapent sur le même clou en expliquant qu’il n’y a plus d’argent, que l’on est obligé de faire tous des efforts, que le problème est le code du travail, les jours fériés, les congés des salariés, le CDI, les 35 heures… Quand on entend du matin au soir une telle propagande, notre petite voix a bien du mal à se faire entendre. Les travailleurs se rendent bien compte pourtant que l’on préserve les profits d’une minorité sur leur dos. C’est vrai dans toutes les usines. Les dividendes pour les actionnaires continuent à être assurés. Mais de là à se sentir légitime, d’avoir le droit de ne pas reculer, il y a une différence. Mais on continuera à lutter. »

Selon des enquêtes, beaucoup d’ouvriers se tournent vers le FN. N’est-ce pas un signe d’échec de votre mouvement ?

« Ce n’est pas comparable. Le Front national surfe justement sur cette résignation. La perspective du FN n’est pas de s’attaquer au grand capital, au patronat, aux grands groupes qui sont entrain de piller l’économie et de la bloquer. C’est de s’attaquer à plus faible, aux plus pauvres, à des travailleurs car ils sont étrangers. C’est sa politique et celle-ci, oui, elle peut marcher dans une période de démoralisation et de résignation. Quand on ne se sent pas les forces de se battre pour aller chercher l’argent où il est, c’est bien plus facile d’inventer des boucs émissaires. Dans toutes les crises, on a vu que ça marchait de surfer sur des préjugés, sur la démoralisation. »

LO participe à tous les scrutins. Présenterez-vous des candidats aux départementales, notamment en Côte-d’Or ?

« On n’en a pas encore discuté car c’est encore un peu tôt pour nous... »

N’est-ce pas 2017 l’objectif pour LO ?

« Non, l’objectif, c’est demain. Notre combat est aussi de défendre l’idée auprès des travailleurs que la politique ne se résume pas à ce spectacle politicien qui est un éternel recommencement. Regardez : Sarkozy revient ! Cela tourne à boucle et à vide tous les jours autour des mêmes, des mêmes polémiques politiciennes. On nous réduit la politique à ça. On vote pour les uns et les autres, et cela ne change rien. Non, la politique, c’est notre salaire, notre emploi. On peut se battre depuis le bas. On peut faire pression, contester, faire valoir nos droits, à condition de nous mobiliser, de montrer notre force, notre colère. On voit des catégories et des professions qui, à juste titre, défendent leur beefsteak. Les travailleurs doivent le faire aussi et ensemble. Car ils forment une véritable force sociale et légitime : ce sont eux qui font tourner toute la société, eux qui la portent ».

Peut-on imaginer un jour l’extrême-gauche unie ?

« Tout le monde résume la politique à des combinaisons, des rassemblements de parti et d’organisations. Ce n’est pas notre cas. Et on ne voit pas en quoi rajouter un énième regroupement à gauche de la gauche marcherait. De plus, que ce soit un Mélenchon ou un Benoît Hamon, une fois au pouvoir, il sera confronté à des puissances comme Mittal, Général Electric, Peugeot, qui feront sa politique et demanderont au gouvernement d’assurer le service après-vente. Cela sera exactement la même chose. La solution passe par un rapport de force, le combat des travailleurs. Tout ce qui a été gagné par eux l’a toujours été par des luttes, des combats collectifs, alors que le patronat disait que ce n’était pas possible au regard du contexte ».

Excluez-vous de vous présenter en 2017 ?

« J’aimerais que les choses changent avant. On se bat pour ça. Mais si rien ne devait se produire et que l’on se retrouve dans la situation d’être confronté à une échéance électorale, Lutte ouvrière serait présente. Et si les camarades me demandaient d’être la candidate et le porte-parole, j’assumerai cette responsabilité. Même si la vie politique se résume à cela, un théâtre de marionnettes, c’est important de faire entendre la voix des travailleurs. »

Donnez-nous des nouvelles d’Arlette Laguiller qui a fait six Présidentielles ?

« Elle va très bien. Je la vois presque tous les jours. Elle est à la direction de l’organisation de LO et continue de militer. Elle ne rate pas beaucoup de manifestations. Elle est toujours très active et on travaille beaucoup ensemble. Arlette reste quelque part porte-parole du fait de sa popularité. Elle continue à répondre à des sollicitations médiatiques. Elle sera sous peu sur France 2 ».
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 11 Nov 2014, 23:51

Fête LO Sarthe samedi 15 novembre 2014 de 17 h à 1 h du matin salle Pierre Guédou, rue du Pont (quartier du Miroir) Le Mans :

Au programme :

conférence-débat sur « le réchauffement climatique et l’avenir de la planète » (17h30),
débat politique « Face au danger de l’extrême droite, opposer la lutte des classes » (18h45),
allocution d’Yves CHEERE à 20h30, spectacle de swing manouche à 22h30.

Entrée simple : 5 euros
Entrée avec repas (paella) : 14 euros
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 12 Nov 2014, 13:06

Fête LO Oise samedi 15 novembre 2014 à 18h00 à la salle des fêtes de Margny-lès Compiègne (rue de la République)
Pour participer au banquet prière de réserver au 06 82 86 36 47

Programme de la fête
Exposition commentée sur les fraternisations en 1914
Des jeux pour les petits... et les grands.
Spectacle
Banquet autour d’un couscous
... suivi d’un bal
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 13 Nov 2014, 17:03

« Groupe d’Etude Ouvrière » à Argenteuil
Prochaine réunion le jeudi 20 novembre 2014 A 20 heures 15
Un exposé de 30 à 40 mn suivi d’une heure de débat Espace Nelson Mandéla, 82 bd Gl Leclerc
« Karl Marx, un théoricien du communisme, un combattant »
-un covoiturage est organisé pour le retour-

Cette réunion est ouverte à tous. Elle portera bien sûr sur les origines du mouvement communiste, et sur le rôle de Karl Marx. Celui-ci comme penseur révolutionnaire et comme militant de la construction d’organisations communistes eut un rôle fondateur déterminant il y a moins de deux siècles.
Mais cette réunion peut être aussi l’occasion d’échanges fraternels avec d’autres militants, du PCF en particulier, aujourd’hui désorientés non seulement par les difficultés de la situation mais par la politique de leurs dirigeants.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 20 Nov 2014, 01:42

Fête de Lutte Ouvrière en Bourgogne : " Il ne faut pas que les travailleurs désespèrent " 10/11

Les militants et sympathisants de Lutte Ouvrière se sont retrouvés dimanche 9 novembre 2014, à l’Espace municipal Jean Bouhey, à Longvic. Nathalie Arthaud, porte-parole nationale du mouvement, participait à ce rassemblement festif.

La 38e édition de la fête de Lutte Ouvrière a été fidèle à la tradition. Au programme : un banquet des animations, des expositions. Il y avait aussi une librairie et une braderie. La situation des travailleurs et des précaires était au centre de toutes les conversations.

Le budget 2015 est-il le résumé d'une " politique pro patronale " ?

Depuis deux ans et demi que François Hollande est au pouvoir, " on a vu le patronat faire payer durement la crise aux travailleurs " , estime Nathalie Arthaud. Pour la porte-parole de Lutte Ouvrière, " le gouvernement a justifié, secondé et aggravé l’offensive patronale. Réforme des retraites, augmentation des impôts, loi sur la flexibilité, coupes dans les services publics, le gouvernement a accumulé les réformes anti-ouvrières et multiplié les cadeaux au patronat. "

La représentante de Lutte Ouvrière voit dans le budget 2015 " le résumé de cette politique pro patronale " . " Pour atteindre les 50 milliards de coupes budgétaires, combien de lits et de services seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien d’écoles ne pourront être restaurées, combien de prestations sociales amputées ? Et tout cela pourquoi ? Pour que le gouvernement fasse 41 milliards de cadeaux au patronat " .

Le capitalisme va-t-il " pourrir sur pied " ?

Mais, " le capitalisme est en train de pourrir sur pied " et ce combat se mènera contre le parti dit "socialiste", prévient Nathalie Arthaud.

" On a eu notre lot de licenciements et de fermetures d’entreprises : Parker, TRW… " , rappelle Claire Rocher, porte-parole de Lutte Ouvrière en Bourgogne. " Mais, il ne faut pas que les travailleurs désespèrent de la situation. A Sanofi, par exemple, il y a des mouvements déterminés et des salariés qui commencent à relever la tête " , conclut-elle.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 27 Déc 2014, 00:35

Nathalie Arthaud prête pour 2017 08/12

Déjà candidate en 2012, la porte-parole de Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, assure être prête à porter de nouveau les couleurs de son parti pour l’élection présidentielle de 2017. « Si mes camarades me le redemandent, j’assumerai mes responsabilités », dit Mme Arthaud au Monde. Elle précise toutefois que la désignation du candidat de LO n’interviendra que fin 2015. « D’ici là, il peut se passer un tas de choses », reconnaît celle qui a eu la lourde tâche de succéder à Arlette Laguiller, candidate de LO lors de six scrutins présidentiels consécutifs, de 1974 à 2007.
Le parti trotskyste a tenu son congrès annuel, samedi 6 et dimanche 7 décembre. « En région parisienne », se contente d’indiquer sa porte-parole. L’occasion pour LO d’élire les membres de son comité central, de faire un bilan sur la situation politique et économique, et de fixer la marche à suivre pour les élections départementales et régionales en 2015. Pas de surprises majeures. « Nous restons dans notre ligne : mettre en avant une politique pour la classe ouvrière, à l’inverse des tentatives de reconstruire une alternative à gauche. Nous pensons que les travailleurs ont besoin d’un parti ouvrier », explique Mme Arthaud.

Large présence aux régionales

Après avoir présenté près de 200 listes indépendantes aux municipales, et avoir été présent dans les huits circonscriptions pour les élections européennes, LO s’apprête à partir de nouveau seul lors des prochains scrutins intermédiaires, sans passer d’accords avec le NPA ou le Front de gauche. « Le Front de gauche voit dans les frondeurs du PS et dans les écologistes leur planche de salut. Or, les dits frondeurs et les dits écologistes ne s’opposent toujours pas au gouvernement. C’est avec eux qu’il faudrait ressusciter une nouvelle gauche ? C’est une blague », raille Mme Arthaud. Le NPA, coupable à ses yeux d’avoir appelé à voter François Hollande en demandant aux électeurs de faire barrage à Nicolas Sarkozy, est lui aussi rejeté.
Lutte ouvrière, qui revendique 8000 adhérents - un chiffre constant depuis des années -, ne devrait pas être très présent aux départementales, « une élection de petits notables ». En revanche, il devrait l’être « largement » aux régionales, dont le scrutin proportionnel lui est en théorie plus favorable. « Les élections ne sont pas le principal moyen pour se faire entendre », précise toutefois Mme Arthaud, qui cite la presse d’entreprise, les banquets militants et la mobilisation dans la rue comme des relais d’expression pour son mouvement.
A l’inverse de l’ensemble des partis de la gauche radicale et de certains syndicats, Lutte ouvrière n’était néanmoins pas présent pour la manifestation contre l’austérité le 15 novembre dernier. « Nous sommes solidaires de ceux qui veulent exprimer leur colère, mais nous ne sommes pas dupes : il s’agissait d’une opération politicienne de Jean-Luc Mélenchon et de Pierre Laurent. On ne fait pas partie de cette bande-là », prévient Mme Arthaud.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 27 Déc 2014, 20:33

Notre congrès : pour un parti ouvrier, communiste et révolutionnaire

Lutte Ouvrière a tenu son congrès annuel les 6 et 7 décembre en région parisienne. Comme chaque année, le congrès comme les assemblées générales préparatoires ont permis de faire le bilan de l'année écoulée, de revenir sur la situation économique et politique, et de définir les orientations de Lutte Ouvrière pour les mois à venir.
Le bilan militant de l'année écoulée est positif, en particulier du fait de la participation de Lutte Ouvrière aux élections municipales, présente avec 204 listes sous l'étiquette « Lutte Ouvrière - Faire entendre le camp des travailleurs ». C'est donc dans un plus grand nombre de villes que nous pouvons aujourd'hui développer notre activité.

La présence d'un courant communiste révolutionnaire dans les villes populaires comme dans les entreprises est un gage pour l'avenir car, comme le congrès l'a réaffirmé, il est nécessaire de reconstruire un parti ouvrier qui mette en avant les intérêts des travailleurs, des chômeurs, des retraités modestes.

Un parti qui combatte la politique antiouvrière du gouvernement

Cela fait deux ans et demi que Hollande est au pouvoir. Deux ans et demi pendant lesquels le grand patronat a fait payer la crise aux travailleurs à coups de fermetures d'usines, de licenciements, de salaires bloqués et d'aggravation de l'exploitation. Cette offensive patronale, le gouvernement l'a justifiée, secondée et aggravée. Réforme des retraites, augmentation des impôts, loi sur la flexibilité, coupes dans les services publics... le gouvernement a accumulé les réformes antiouvrières et il va continuer. En coupant d'une main les dépenses publiques de 50 milliards d'ici 2017 et en arrosant de l'autre le patronat de 41 milliards avec le pacte de responsabilité, il fait preuve d'un dévouement absolu à la bourgeoisie et d'un mépris profond vis-à-vis des classes populaires.

Un parti qui conteste l'ordre capitaliste

Mais dénoncer la politique des gouvernements de droite ou de gauche, qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau, ne suffit pas. Et dénoncer « le système politique », ou « l'UMPS », comme le fait le Front national, relève de l'imposture. C'est l'ordre économique, l'organisation capitaliste de l'économie qu'il faut remettre en cause.
Pourquoi ce chômage de masse ? Pourquoi ce marasme économique ? Pourquoi toute cette misère ? La crise de l'économie n'est rien d'autre que la faillite du capitalisme. L'économie capitaliste est injuste parce qu'elle est basée sur l'exploitation, mais elle est aussi complètement folle. D'un côté, des centaines de milliards sont engloutis dans le luxe, s'accumulent dans les paradis fiscaux et alimentent la spéculation au risque de déclencher un krach, et de l'autre, on nous explique qu'il n'y pas d'argent pour embaucher, pour soigner la population et pour construire des logements. À tel point que, sans les généreux donateurs, on ne pourrait pas faire avancer la recherche médicale !

Une nécessité pour les travailleurs du monde entier

Cette situation n'est pas propre à la France. Lors de notre congrès, toutes les interventions des camarades étrangers militant sur les mêmes bases que Lutte Ouvrière, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Belgique, en Allemagne, en Italie, mais aussi en Côte d'Ivoire, en Haïti, en Turquie et aux Antilles françaises, ont montré combien, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, l'économie s'enfonce dans le marasme.
Partout, la crise a eu pour conséquence des baisses de salaire. Partout, les droits des travailleurs ont reculé : sur la retraite, sur la santé, sur les indemnités chômage. Et partout de nouveaux projets sont en cours pour encore les diminuer. Même dans les pays où les gouvernements osent parler de reprise, comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis, c'est une reprise de la spéculation boursière et des profits, mais pas une reprise de la production industrielle et encore moins une reprise des embauches.

Dénoncer la propagande et la domination bourgeoises

Autre point commun à tous les pays : partout, les travailleurs sont confrontés à la même propagande patronale et gouvernementale. Oubliées les responsabilités des banquiers et des capitalistes qui ont mené l'économie au bord du gouffre en 2008 et qui continuent leurs méfaits ! Oubliée la crise ! La rapacité capitaliste et la spéculation effrénée, tout cela ne compte pas ! À entendre ces messieurs, si l'économie va mal, c'est de la faute... des travailleurs, soit parce que ceux-ci auraient trop d'avantages, soit parce qu'ils seraient trop payés, soit parce qu'ils ne voudraient pas travailler.
En France, c'est une chanson que l'on connaît bien. À entendre le Medef et le gouvernement, tout serait de la faute du Code du travail, des 35 heures, de la « rigidité » du CDI ou encore du trop grand nombre de congés.

Pour le pouvoir des travailleurs

L'existence d'un parti représentant les intérêts du monde ouvrier est indispensable. Les autres partis, le Front national, les partis de droite et de gauche, jusqu'au Parti communiste qui a abandonné depuis longtemps la perspective de renverser la bourgeoisie, n'envisagent leur politique que dans le cadre du capitalisme, que dans le respect de la loi du profit et de la concurrence. Ils considèrent la propriété capitaliste comme intangible. Ils contribuent à mener les travailleurs dans l'impasse.
Au contraire, nous affirmons que les travailleurs ne sont pas voués à subir le poids de la finance et la dictature folle de ces grands groupes capitalistes qui en veulent toujours plus. La société capitaliste, en condamnant à la misère des couches de plus en plus larges de la population, est en train de pourrir sur pied, tant matériellement que moralement.
Les travailleurs sont les seuls à pouvoir arrêter cette machine infernale qui mène la société à la catastrophe, car ils sont les seuls à ne tirer aucun avantage de l'exploitation de la majorité par une minorité. Il faut que le monde ouvrier retrouve ses valeurs et ses raisons de combattre, qu'il retrouve la conscience de sa force et les perspectives qui sont fondamentalement les siennes : celles de prendre en main le pouvoir et la direction de la société.
Toute notre activité militante et notre propagande seront orientées dans le but de construire un tel parti, un parti ouvrier, communiste et révolutionnaire.
Le congrès a élu la direction de Lutte Ouvrière après avoir débattu et adopté des textes d'orientation portant sur la crise de l'économie capitaliste mondiale, sur la situation politique internationale, sur la situation intérieure et sur les élections à venir. Tous ces textes seront publiés dans le prochain numéro de notre revue Lutte de Classe.
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