Lutte Ouvrière (2013-2014)

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Messagede Nico37 » 04 Aoû 2014, 00:19

Nathalie Arthaud passe des vacances laborieuses en Bourgogne Eric Sicaud 29/07

La porte-parole nationale de Lutte Ouvrière passe la semaine en Bourgogne. Du lundi 28 juillet au samedi 2 août 2014, la caravane du parti trotskyste fait étape dans plusieurs villes de Saône-et-Loire et de Côte-d'Or.

Au coeur de l'été, Nathalie Arthaud est en Bourgogne pour plusieurs jours.
La porte-parole nationale de Lutte Ouvrière participe à la caravane de son parti qui, comme chaque année, part à la rencontre des citoyens pendant la période estivale.

Les thèmes de discussion sont sans surprise, comme indiqué dans le communiqué du parti d'extrême-gauche :
"Après plus de deux ans de gouvernement du Parti socialiste, chacun a pu constater qu'il poursuit la même politique que son prédécesseur, favorisant le patronat et faisant payer la crise au reste de la population. Alors comment riposter à ce gouvernement et au patronat ? Quelle perspective de lutte envisager alors que les centrales syndicales ne savent que se lamenter sur le manque de « dialogue social » des patrons et du gouvernement ? Comment combattre la montée des idées réactionnaires et xénophobes, des nationalismes et des protectionnismes de tout poil ? Comment mettre fin au système capitaliste et à l'exploitation ?"

Après Mâcon lundi, la caravane s'arrête au Creusot mardi 29 juillet, puis à Chalon-sur-Saône mercredi avant une ultime étape à Beaune, samedi 2 août de 10h30 à 17h place au Beurre.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 04 Aoû 2014, 23:05

Quand les effectifs sont là, les locaux doivent suivre.

Des moyens pour l’Ecole, et des locaux quand c’est nécessaire.

Les effectifs scolaires sont en continuelle évolution. Ils le sont d’autant une année sur l’autre que de nouvelles constructions vont être achevées.

Elles ne devraient surprendre personne et permettre d’anticiper pour adapter les locaux aux effectifs supplémentaires logiquement attendus.

Parmi les reproches financiers faits à la municipalité précédente à Argenteuil, il y a un aspect qui concerne la rénovation ou la construction d’équipements scolaires. Ces reproches-là sont sans fondement lorsque l’on sait que ces dépenses représentent une part importante des dépenses communales dont l’Etat s’est défaussé depuis belle lurette sur les communes.

En tout cas, il y a toujours une inadéquation dans certains quartiers entre le nombre d’enfants à scolariser dans les classes de maternelle et de primaire. C’est le cas entre autres dans le quartier Jolival, et c’est inacceptable pour les enfants et leurs parents.

Oui, gouverner… une commune, c’est toujours prévoir et c’est bien plus utile que toutes les batailles de chiffonniers.
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Messagede Nico37 » 06 Aoû 2014, 22:35

Non à l’augmentation du prix de la cantine municipale !

La nouvelle municipalité pourra toujours dire aux Argenteuillais que comparé à bien des communes, le prix de la cantine pour les écoliers de la Ville, même augmenté, demeure inférieur à ceux de ces autres communes, si tant est que cela soit vrai, ce n’est pas une raison pour accepter cette augmentation.

Ce prix de la cantine scolaire et des centres de loisirs a valeur de symbole.

Il s’agit du repas de midi des enfants, un repas dont on peut certifier la quantité et la qualité. Par ces temps de montée des difficultés financières d’une fraction croissante de la population, ce n’est pas rien.

Si le prix de la cantine est limité à Argenteuil, c’est qu’il existe une longue tradition de préoccupation à l’égard de ceux dont le budget est le plus serré.

Les municipalités PCF avaient peut-être des défauts, mais on doit rappeler leur volonté ancienne d’aider les plus pauvres, les plus pauvres qui sont une fraction importante de notre classe, le monde du travail.

La municipalité doit revenir sur les augmentations qu’elle a décidées !

Toujours le contrôle de la population

Dans son argumentation sur le prix de la cantine, M Métézeau cite un cabinet d’expertise, Ernst et Young.

Faire référence à un cabinet financier donne peut-être l’apparence du sérieux, mais pourquoi aller chercher si loin.

La municipalité qui se targue de compétences financières n’a pas besoin d’aller si loin pour connaître le prix de revient d’un repas.

Et puis, elle peut mettre cette question et les comptes afférents sur la place publique. Et, pour ce faire, elle pourra compter en plus sur les premiers acteurs, les agents municipaux de la cantine centrale eux-mêmes !
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 08 Aoû 2014, 01:00

Non à l’augmentation du prix de la cantine scolaire et des centres de loisirs (suite)

Suite à ce que nous avons écrit à propos de l’augmentation du prix des cantines scolaires et des centres aérés décidée par la nouvelle municipalité et que nous récusons, M. Métézeau a mis sur notre blog le commentaire suivant : « L'évaluation n'a pas été faite par la municipalité actuelle, mais date de 2010. Par ailleurs, laissez-moi vous dire que si nous devons prendre ce genre de mesures, c'est bien à cause du gaspillage désastreux de la municipalité à laquelle vous apparteniez. »

Nous répondrons donc à ce commentaire.

1.Imaginons le « gaspillage désastreux de la municipalité » précédente. Imaginons-le. Mais quel est le rapport avec l’augmentation du prix de la cantine qui va frapper les plus pauvres ? Bien d’autres choix sont possibles, des milliers d’autres, mais parmi ces autres choix, la municipalité et M. Métézeau qui le justifie, ont fait ce choix-là hautement symbolique. Quand il s’est agi de sauver l’association « l’Escale », c’est un exemple, la municipalité a « choisi » de trouver la somme nécessaire.

2.Les comptes difficiles de la commune sont-ils à mettre uniquement en rapport avec le gaspillage désastreux de la municipalité précédente, si tant est que ce gaspillage soit prouvé. Pas d’autres données ? Ce n’est pourtant pas ce que disait M. Mothron dans son[dm1] entretien sur France Inter la semaine passée, en évoquant une situation financière mauvaise qu’Argenteuil traîne depuis des décennies.

3.Et puis, nous aimerions que M. Métézeau précise ce gaspillage, pour que nous le discutions. Quelles dépenses n’auraient pas dû être faites ? La réfection d’écoles ? Le parc du bord de Seine ? L’aide au transport des étudiants ? Quels personnels n’auraient pas dû être embauchés ? Etc, etc. Si l’on veut contester, il faut discuter précisément, nous pourrions alors donner notre avis.

4. « la municipalité à laquelle nous appartenions ». M. Métézeau qui est un scientifique pourrait nous aider à quantifier notre degré d’appartenance à la municipalité, durant les six ans du mandat précédent, et même le degré d’appartenance de chacun des membres de la majorité à laquelle il appartient aujourd’hui.

M Métézeau sait pertinemment le fonctionnement de ce genre de municipalité de grande ville aujourd’hui. On peut le regretter comme nous. Il y a le maire, à la rigueur quelques adjoints, et puis, et puis… Mais il y a surtout le maire, « petit roi en son royaume ».

Pour notre part, nous ne comptions pas faire notre petite révolution à Argenteuil et imposer le fonctionnement démocratique pour lequel nous militons : la révocabilité des élus à tout moment, le contrôle de la population qui exige sa mobilisation permanente,… Cette petite révolution exige… la révolution.

Lors des municipales de 2008, nous avons choisi de mener une politique qui visait à des accords « techniques » avec des gens dits de « gauche » mais, et ce n’est un secret pour personne, vis-à-vis desquels, l’essentiel nous oppose. Mais peut-être que M Métézeau est-il un partisan de la proportionnelle intégrale qui, en mars dernier, aurait permis l’élection de deux conseillers municipaux Lutte Ouvrière ?

En étant conseiller municipal délégué, j’ai accepté de faire un certain travail sur les difficultés desquelles je reviendrai à l’occasion. Nous avons fait par ailleurs notre travail d’élu en répondant à toute sollicitation d’habitant ou d’agent municipal. Des membres de l’actuelle municipalité peuvent en témoigner.

Mais nous avons dit ce que nous avions à dire tout au long de ces six années, nos convictions étant plus importantes que toute solidarité municipale. Nos nombreuses interventions et nos votes lors des conseils municipaux dont Métézeau a été témoin en font foi.

Nous avons refusé le poste d’adjoint que l’on nous proposait. Et pas la peine de faire de grandes confidences pour dire que les élus Lutte Ouvrière ont été de plus en plus marginalisés au fil du temps, eux qui refusaient par exemple de cautionner au printemps 2012 ni l’élection de Hollande ni celle comme député de celui-qui avait conduit notre liste commune en 2008.

Donc, c’est nous faire un mauvais procès à propos des finances municipales et de ses éventuelles conséquences en évoquant notre responsabilité. A ce titre, on peut accuser tout le monde, et y compris les élus de droite du mandat 2008-2014.

Quand nous dirigerons notre ville, on pourra nous faire ce procès.

En attendant, nous maintenons que l’augmentation du prix de la cantine, qui vise les plus pauvre, et qui a une valeur symbolique, est totalement inacceptable, et nous demandons que la municipalité revienne sur cette mesure.

Au-delà de la présente polémique avec P Métézeau, ce que nous disons peut intéresser tous ceux qui sont intéressés par les difficultés de la conduite des affaires municipales. Nous espérons que sur le blog de son camp, l’adjoint aura à cœur d’indiquer la référence de notre blog pour que les habitants intéressés puissent être juges de ce que nous pensons.
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Messagede Nico37 » 08 Aoû 2014, 12:16

Communiqué de Lutte Ouvrière concernant l'hôpital du Gier

L'intersyndicale CGT/CFDT/FO de l'hôpital du Gier appelle Mardi 24 juin à 14H30 à un rassemblement devant l'hôpital pour dénoncer le projet de fermeture de 14 lits de médecine.
LUTTE OUVRIERE soutient cette initiative car nous sommes tous concernés : personnel, usagers ou futurs usagers, familles.
Cette nouvelle fermeture de lits s'inscrit, bien sûr, dans le cadre de restrictions budgétaires auxquelles sont soumis les établissements hospitaliers comme tous les services publics. Hier, c'était sous la droite avec Sarkozy, maintenant c'est sous la gauche avec Hollande. C'est la continuité avec la même logique : tailler dans les budgets utiles à la population pour donner, sans contrepartie, des dizaines de milliards aux patrons.
Non à cette nouvelle fermeture de lits ! Non à cette nouvelle attaque contre l'hôpital du Gier !
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 09 Aoû 2014, 20:15

Nathalie Arthaud (LO) échange avec les habitants 29/07

Dans le cadre d’une semaine de rencontres, Nathalie Arthaud est au cœur de ville au Creusot. La porte-parole de Lutte ouvrière voit dans ces déplacements l’occasion de prendre le pouls de la population. « À la base, je suis une militante et j’aime beaucoup me mêler aux équipes pour avoir des discussions directes avec les gens. » Au fil des échanges, Nathalie Arthaud a abordé la crise financière que traverse le pays. « Le marasme économique nous entraîne dans l’impasse et le crédit d’impôts voulu par le gouvernement à destination des entreprises ne sera qu’un cadeau au patronat. Les autres n’en verront pas la couleur. » Voyant l'écart se creuser entre les différentes composantes de la population, elle a appelé les gens à considérer autrement l'approche politique. «La crise du capitalisme est aujourd'hui plus que flagrante et les idées communistes qui sont les nôtres doivent s'imposer pour améliorer les choses.»

L’intervention ciblait aussi les événements dans la bande Gaza « Cette guerre met en évidence la faillite de ceux qui nous dirigent car elle est le fait de leur politique. Il est évident qu’il faudrait deux états et pas un petit territoire face à un état riche et puissant. » Pour autant, Force ouvrière ne voulait pas cautionner les agissements du Hamas en notant toutefois que le politique israélienne ne faisait que renforcer ce mouvement.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 10 Aoû 2014, 12:48

Quand Nathalie Arthaud et les militants de Lutte Ouvrière se retrouvent en réunion Alix BERTHIER

Ils s’accordent sur un cercle vicieux, que seuls les travailleurs à l’unisson peuvent endiguer.

La dernière fois qu’elle avait terminé sa journée creusotine de militantisme à la Maison des associations Guynemer, elle y avait donné un meeting devant militants et sympathisants. Cette fois-ci, ce mardi en fin de journée, c’est une réunion avec une dizaine d’entre eux à laquelle Nathalie Arthaud a participé, à côté notamment de la première représentante locale de Lutte Ouvrière, et tête de liste du parti aux dernières élections municipales, Julie Lucotte. Une réunion, en même temps qu’une conférence de presse. Pour permettre à la porte-parole et aux soutiens au Creusot de réaffirmer des idées. Générales et toujours sur la même logique : dénoncer le pouvoir « au service de la bourgeoisie ».
Politiquement et humainement, c’est le dossier sur Gaza qui a été pris en exemple. « C’est révoltant et très révélateur de la Société d’aujourd’hui. A Gaza, c’est la guerre dans toutes ses horreurs », a commenté Nathalie Arthaud, parlant d’un Etat d’Israël coupable mais pas seulement. Aussi d’une complicité des puissances mondiales, « pour lesquelles les préoccupations sont de préserver leurs intérêts, rien d’autre, comme en Afrique... ».
Economiquement, la porte-parole numéro un du parti rappelle et répète, martèle même, que « la crise de 2008, on n’en sort pas ». En allant plus loin dans ce contexte inquiétant : « A l’époque, le choix a été d’abonder les banques pour leur permettre une nouvelle fois la spéculation. Nous tomberons de plus haut ! Les seules solutions qu’a l’Etat, c’est sauvegarder, préserver les profits ». Cela selon elle en faisant peser la crise sur les travailleurs, les familles.
Les militants présents ont évidemment approuvé les propos de Nathalie Arthaud. Contre une gauche qui déçoit, une gauche des désillusions et des promesses non tenues, bafouées, oubliées une fois les élections passées. « D’autant plus que les élus au pouvoir n’ont pas d’autre système que de favoriser le patronat... C’est autrement dit garantir la bourgeoisie ». Le terme de « laquais » est revenu dans les échanges pour qualifier les hommes au pouvoir. Ainsi que des partis « formatés » tels que le Front National et d’autres organisations.
L’opposée peut-on dire en l’occurrence, l’extrême que propose Lutte Ouvrière, reste bien entendu la conscience collective de la classe ouvrière et le soulèvement de celle-ci. Avec un appel réaffirmé : « Le système est tel que certains sont découragés et finissent par obéir, se ranger tranquillement. Mais il y a des perspectives, il y a une puissance productive, il y a de l’argent à utiliser autrement... Nous sommes des communistes révolutionnaires et nous encourageons les travailleurs à reprendre confiance, face aux ennemis de l’intérieur et avec un programme ».
Invités à l’occasion de cette réunion, les représentants du Syndicat libre des chômeurs et précaires se sont exprimés en ce sens, celui d’un combat plus collectif et d’une dimension humaine au-dessus de celle purement économique. En remarquant notamment comme indicateur : « Le premier parti de France, c’est l’abstention ». Lutte Ouvrière se présente encore et toujours comme celui de la révolution.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 11 Aoû 2014, 22:05

Interdiction des licenciements ! Ludovic Gaillard Lutte Ouvrière

Avec la fermeture programmée de Federal Mogul à Chasseneuil-du-Poitou (241 emplois détruits), les 130 suppressions de postes (sur 213) à CEIT à Loudun et Rorthais, les 58 licenciements (sur 86 emplois) à Delpeyrat à Thouars, le saccage de l'emploi continue, poussant dans l'incertitude du lendemain de nombreuses familles ouvrières. Face à cette situation catastrophique, la classe ouvrière ne pourra compter que sur elle-même et devra montrer sa force collective pour sauver son droit à la vie.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 15 Aoû 2014, 11:48

Analyse de la crise par Lutte ouvrière : 100% keynésienne, 0% marxiste ! Au CLAIR de la Lutte n°19

Dans le numéro n°156 (décembre 2013 – janvier 2014) de sa revue « Lutte de classe », Lutte ouvrière présente, comme chaque année, les résolutions adoptées lors de son dernier congrès. Et comme chaque année, le congrès a adopté une résolution sur la crise. Précisons que cette résolution, comme toutes les autres, a été adoptée à l'unanimité.

Si le vocabulaire est d'apparence marxiste, le fond de l'analyse ne l'est pas du tout : c'est, comme nous allons le voir brièvement, une reprise complète de l'analyse keynésienne de la crise.

Le capitalisme peut-il être en crise profonde avec un taux de profit élevé ?

Au début de la résolution, LO explique que le capitalisme connaît des crises cycliques et que « une fois atteint le point le plus bas de la crise, une fois éliminées les entreprises capitalistes en surnombre sur le marché, une fois que le taux de profit se remettait à augmenter, se dessinait le processus de reprise : les investissements se mettaient à croître, les embauches aussi. Le chômage diminuant, la consommation augmentait également ». On pense comprendre que la chute de la rentabilité du capital conduit à la crise, et donc à la purge du capital excédentaire qui permet la sortie du crise.

Mais immédiatement après ce passage, LO nous explique : « Après une période de baisse tendancielle du taux de profit à la fin des années 1960, celui-ci a bien été rétabli au milieu des années 1980. Depuis ce tournant, le taux de profit reste à un niveau élevé, même si c’est avec des variations conjoncturelles ». Autrement dit, le taux de profit serait (depuis près de 30 ans) à un niveau élevé... et pourtant le capitalisme est en crise ! Or, si le taux de profit est élevé, cela signifie précisément que les capitalistes arrivent à extorquer et à réaliser un gros montant de plus-value par rapport au capital investi1.

Mais LO a une explication à ce paradoxe qui ne serait qu'accaparent : les capitalistes ne veulent pas réinvestir leurs profits. C'est à n'y rien comprendre : s'ils investissaient leurs profits, ils feraient de gros profits (puisque le taux de profit est élevé), mais comme ils sont très gourmands (et mal intentionnés), ils préféreraient spéculer sur les marchés financiers. Résultat : la plus-value se volatiliserait dans la finance et ne serait donc pas réinvestie.

Quelques rappels sont ici nécessaires : la plus-value ne peut pas s'évaporer. Elle est soit accumulée (le capitaliste achète alors des moyens de production et des forces de travail supplémentaires), soit consommée de façon improductive (consommation personnelle des capitalistes et financement du secteur improductif).

Constaterait-on une hausse importante de la part de la plus-value qui ne serait pas accumulée ? C'est ce que LO affirme avec certitude : « Malgré le niveau confortable de leur taux, les profits ne sont retournés que partiellement dans la production. Les investissements productifs restent très bas sur une longue période ». Or, c'est faux. Nous avons déjà montré que la part du profit qui est réinvesti est globalement stable sur longue période, avec des fluctuations qui fait que cette part a tendance à augmenter en période haute du cycle et à baisser en période basse du cycle. Et c'est précisément ce qu'on a observé avant le déclenchement de la crise de 2008 : la part accumulée des profits avait augmenté, avant de baisser logiquement depuis le début de la crise.

La loi de la baisse tendancielle du taux de profit est la cause fondamentale de la crise

La faiblesse de l'investissement ne s'explique donc pas un étrange comportement des capitalistes qui feraient la « grève » de l'investissement alors que le taux de profit serait mirifique. Elle s'explique par la faiblesse du taux de profit, qui n'a pas été restauré malgré l'offensive menée par la classe capitaliste depuis les années 1980 (ouvrant la période dite « néolibérale » du capitalisme). Si l'augmentation du taux d'exploitation joue positivement sur le taux de profit, celui-ci est avant tout déterminé par la « composition organique » du capital, c'est-à-dire le rapport entre le capital investi dans les machines (le « capital constant ») et le capital investi dans l'achat de forces de travail (le « capital variable »), la marchandise « miraculeuse » qui est à l'origine de la plus-value.

Une découverte majeure de Marx (que LO, comme les réformistes, passe sous silence) est la « loi de la baisse tendancielle du taux de profit ». Marx explique que la dynamique même de l'accumulation conduit les capitalistes à innover et à remplacer les forces de travail (créatrices de plus-value) par des moyens de production, ce qui augmente la « composition organique » du capital et fait baisser le taux de profit. Cela conduit à la crise et à la nécessité de purger le surplus de capital (par rapport à la plus-value extorquée) pour redresser le taux de profit et faire repartir l'accumulation. Or, c'est précisément l'absence d'une telle purge (en raison de l'intervention des États pour sauver les trusts) qui fait que le taux de profit ne s'est pas redressé de façon significative, contrairement à ce que LO nous assène (prenant pour argent comptant les travaux des économistes keynésiens ou marxo-keynésiens).

Le développement de la spéculation ne peut se comprendre que dans ce contexte. Les gouvernements ont mené une politique monétariste « volontariste » en encourageant le crédit et en baissent les taux d'intérêt. Mais les entreprises ne se sont pas endettées pour investir dans l'économie réelle en raison de la faiblesse des taux de profit escomptés. Elles se sont endettées pour acheter des titres financiers divers, ce qui s'est avéré plus lucratif tant que la bulle financière se développait... Mais l'éclatement de la bulle financière était inéluctable, car le capital fictif (la valeur des titres financiers) constitue un droit de tirage sur les richesses produites dans l'économie réelle. Donc quand la production de valeur progresse moins vite que la valorisation du capital fictif, le rappel à l'ordre du réel se fait entendre et la bulle financière éclate, le capital fictif se dévalorisant de façon brutale. C'est l'éclatement d'une énorme bulle financière (et immobilière) qui a déclenché la crise de 2008, sur fond d'une grande faiblesse du taux de profit.

L'analyse « sous-consommationniste » de Lutte ouvrière

LO ne reprend pas cette lecture marxiste de la crise. Outre, la pulsion inexpliquée des capitalistes vers la spéculation, c'est la bonne vieille rengaine sous-consommationniste (dans son expression la plus vulgaire et superficielle) que LO nous sert sur un plateau : « La cause fondamentale de toute crise économique est l’insuffisance de la demande solvable de la classe ouvrière par rapport aux capacités de production des entreprises capitalistes ».

Quand on passe sous silence la loi de la baisse tendancielle du taux de profit, à l'instar des réformistes, on adopte logiquement leur analyse keynésienne de la crise. Et c'est cette « explication » qui est présentée aux travailleurs comme une analyse « marxiste », alors que Marx s'est toujours gaussé de ces thèses sous-consommationnistes :

« C’est pure tautologie que de dire : les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. (…) Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d’autre que : il ne s’est pas trouvé pour elles d’acheteurs capables de payer, donc de consommateurs (que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle). Mais si, pour donner une apparence de justification plus profonde à cette tautologie, on dit que la classe ouvrière reçoit une trop faible part de son propre produit et que cet inconvénient serait pallié dès qu’elle en recevrait une plus grande part, dès que s’accroîtrait en conséquence son salaire, il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destinée à la consommation. Du point de vue de ces chevaliers, qui rompent des lances en faveur du « simple » bon sens, cette période devrait au contraire éloigner la crise. » (Le Capital, livre II)
La « cause fondamentale » identifiée par LO est donc un contre-sens complet par rapport aux enseignements de Marx, qui a expliqué que la hausse du taux d'exploitation (grâce au blocage des salaires, etc.) était précisément une contre-tendance à la baisse tendancielle du taux de profit, et permettait de soutenir l'accumulation du capital. En effet, ce qui détermine le niveau de la « demande solvable », ce n'est pas la part du gâteau qui revient aux travailleurs, mais le taux de profit espéré. Plus les perspectives de profits sont bonnes, plus les capitalistes vont investir, tant en moyens de productions qu'en forces de travail supplémentaires, et donc plus la demande solvable sera élevée.

LO fait décidément une confiance aveugle aux économistes keynésiens. Ainsi LO nous dit : « Les parts respectives des salaires et des revenus du capital n’ont cessé d’évoluer sur une longue période dans le sens d’une augmentation de la part des revenus du capital au détriment de celle des salaires ». Sauf que c'est faux comme nous l'avons déjà montré : en France, depuis la fin des années 1990, la part des salaires a augmenté et la part des profits a diminué. D'ailleurs, l'INSEE vient de constater que le taux de marge des entreprises (c'est-à-dire la part du profit dans la valeur ajoutée) était au plus bas depuis 19855. Et c'est justement un enjeu, pour la bourgeoisie, de multiplier les attaques contre les travailleurs pour redresser le taux de marge. Néanmoins, comme nous l'avons expliqué un peu plus haut, la seule augmentation du taux d'exploitation ne peut pas permettre une réelle sortie de crise, qui exigerait une purge massive du capital excédentaire, c'est-à-dire un grand nombre de faillites.

Un débat théorique aux enjeux politiques cruciaux

Que retient le lecteur après avoir lu cette résolution de LO ? Que la crise est due à deux facteurs : à la quête effrénée de profit qui pousse les capitalistes à spéculer ; et à la faiblesse des salaires qui font baisser la demande solvable et donc le niveau de la production.

Si ce diagnostic était le bon, l'anticapitalisme serait peut-être une belle utopie mais pas une nécessité pour sortir de la crise : les remèdes antilibéraux seraient parfaitement adéquats : en augmentant les salaires (notamment par le biais d'une revalorisation massive du Smic) et en brisant les reins à la finance (en « euthanasiant les rentiers » comme disait ce bon vieux bourgeois de Keynes), on éliminerait les soi-disant causes de cette crise, et on ferait repartir la machine, tout en permettant aux travailleurs d'en « profiter ».

Évidemment, LO n'en tire pas cette conclusion, sans visiblement se rendre compte que toute son analyse appuie le projet des réformistes antilibéraux et pas le sien. D'où l'enjeu, pour les organisations se réclamant de l'anticapitalisme et/ou du communisme révolutionnaire de s'armer d'une analyse marxiste de la crise, et de mener le combat contre le révisionnisme « marxiste » qui gangrène le mouvement ouvrier.

1 Nous avions polémiqué contre la direction du NPA qui disait des choses similaires à ce que dit LO aujourd'hui. La direction du NPA allait même plus loin en expliquant que les « profits exorbitants » étaient à l'origine de la crise !
Cf. Les « profits exorbitants » sont-ils à l’origine de la crise ?

2 cf. http://insee.fr/fr/themes/info-rapide.a ... e=20131224
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 16 Aoû 2014, 11:54

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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 17 Aoû 2014, 22:03

Prendre sur le Capital, et sur lui seul, l’argent pour les dépenses publiques nécessaires.

J’ai trouvé nous concernant le commentaire ci-dessous sur le blog de droite « Argenteuil politique ». La personne qui l’écrit pourrait tout aussi bien le mettre sur notre blog en commentaire à propos de l’article qu’elle commente. S’il y a une difficulté, il faut l’envoyer sur l’adresse internet mise en référence du blog, nous l’installerons en commentaire.

Cela d’autant que ce genre de commentaire n’est ni injurieux ni de mauvaise foi mais pose de ces véritables problèmes que nous tenons à discuter et à discuter tout l’été dans la mesure de nos possibilités techniques, ce que j’ai fait durant ces semaines de vacances (merci pour le souhait de ce commentaire : elles ont été bonnes) grâce aux possibilités d’aujourd’hui. Voici ce commentaire que nous ferons suivre de notre… commentaire :

« Puisqu'il est le seul à "bloguer" en ces temps de vacances, je m'adresse à Monsieur Mariette et à ses travaux "pharaoniques", puisqu'il emploie ces termes. Il n'y a pas que Kheops et Gizeh mais des tas de petites pierres dans la vallée des Rois.

Les travaux pharaoniques d'Argenteuil n'ont pas cette dimension ni cette valeur, et ne méritent en aucun cas des visites guidées, encore faudrait-il qu'il y ait des guides !

Etait-il utile, en ces temps de disette, de se lancer dans des programmes impayés, même pas budgetés, comme le centre nautique, la campagne héneaurme de la réhabilitation des berges de Seine qui ne verra jamais le jour... Les jardins de l'abbaye sont magnifiques, mais qui va les payer ? Et même cette statue perchée sur une longue,très longue colonne de Jean Moulin (qui avait déjà une rue consacrée à lui) et qui "nous" a coûté près de 50 000 euros. Nous avions déjà cette magnifique stèle dédiée à Gabriel Péri, que tous les Argenteuillais vénèrent. Je passe sur la fresque de Pignon, que j'essaie d'oublier...

Continuez, Monsieur Mariette, à critiquer tant à gauche qu'à droite. Mais soyez constructif. C'est Louis Pasteur qui disait : "ayez le culte de l'esprit critique".

Sinon, partez en vacances, que je vous souhaite bonnes. »

Si nous critiquons « tant à gauche qu’à droite », c’est que nous tenons au débat politique, et que nous aimerions être à la hauteur de cet « esprit critique » que vous évoquez, pour faire avancer les idées et la société. Etre au clair sur un certain nombre de choses nous permettrait peut-être d’engager les combats pour améliorer celles-ci et d’inciter la population de le faire au lieu de s’en détourner. C’est pour nous « être constructifs ».

Pour les travaux impayés, c’est inadmissible. A l’automne dernier, sur ce blog, nous avions pris position pour ce petit entrepreneur qui pour se faire entendre avait fait changer les clés de l’école où il avait effectué un certain nombre de travaux. S’il s’agissait de Vinci, de Bouygues,..., mais quand il s’agit d’entreprises pour laquelle le non-paiement d’une facture peut mettre en difficulté l’entreprise et les emplois des salariés, il n’y a pas à transiger. Nous le fîmes alors sur la base d’un article du Parisien. Contacté en direct, nous serions intervenus d’une toute autre façon.

Lorsque nous disons aux élus de droite faisant le bilan de la municipalité précédente qu’ils devraient faire la liste de tous les travaux coûteux et qu’il faudrait que la population puisse en discuter (utiles ? moins utiles ? urgents ?...) ce n’est pas de notre part une clause de style. Et notre commentateur illustre très bien ce que nous voulons dire.

Et cette analyse est une œuvre qui nécessiterait le contrôle de tous.

Le centre nautique si nécessaire, mais à quel coût ?

La statue de Jean Moulin ? Non de mon point de vue.

La grande campagne d’affichage « bonbon à propos des berges de Seine ? Coûteuse, dispendieuse, inadmissible. Des camarades et moi-même nous étions ingéniés à comptabiliser le nombre de banderoles ? Sans doute plus d’une centaine ? A combien la banderole ? A combien les heures d’accrochage ?

Nous avons dû en parler sur ce blog. Nous en avons parlé autour de nous.

Le jardin de l’Abbaye ?

Oui, nous pensons que cela pouvait attendre, d’autant qu’un projet culturel autour de ce site ne semble pas avoir été mis au point. Mais il fallait faire un petit geste en direction de l’ « l’électorat catholique », avec la présence de l’évêque…

Mais les écoles rénovées ? Les maisons de quartier ? La maison des femmes (mais sans véritable projet ?) Etc.

Et vous avez raison d’évoquer ces « temps de disette ». Lorsque nous avons eu l’occasion de discuter au sein de cette municipalité (réelle cette occasion les premières années, de façon rarissime ultérieurement) c’est ce que nous avons défendu, et c’est ce qui nous fit refuser, dès le début les augmentations d’impôts. Nos votes en sont témoin. Mais ces temps exigent aussi davantage de dépenses de services publics…

Alors oui, il s’agit de faire un bilan, un bilan sérieux, et surtout de voir comment on peut exiger de l’Etat les moyens nécessaires pour assurer ce service public de qualité nécessaire.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 21 Aoû 2014, 00:18

Pour les travailleurs du week-end en août, la galère. Une information d’un militant d’Argenteuil.

« … Certains d’entre vous ont alerté sur diverses défaillances des services publics et des animations d’été sur notre ville.

Une nouvelle fois, la ligne ferroviaire Asnières-Argenteuil sera fermée tout le week-end jusqu’à la fin Août (ça fait encore 2 week-ends).

On sait que ces perturbations sont dues à la politique de sous-traitance de la SNCF qui entend ainsi offrir des conditions de « sécurité » aux boîtes de travaux publics privées intervenant en lieu et en place des cheminots.

Mais quid des nombreux Argenteuillais qui travaillent à Paris dans des commerces et services ouverts le samedi et… de plus en plus le Dimanche ?

Du côté de Pépy (le chef de la SNCF) et de Huchon, c’est le total mépris pour les besoins des banlieusards… »

Commentaire Lutte Ouvrière : Merci pour ce message. Il est vrai que ces travaux sont nécessaires, et que les conditions de sécurité, pour les cheminots comme pour travailleurs des entreprises sous-traitantes sont une priorité. Mais la SNCF a sans doute les moyens pour que cela se fasse dans les conditions les moins contraignantes pour les usagers. Et pour commencer, les conditions palliatives de transports d’Asnières à Argenteuil doivent permettre des conditions correctes de transport. Et il doit y avoir la gratuité pour août pour les usagers habituels de la ligne, répercutée sur le prix de l’abonnement "navigo".
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 23 Aoû 2014, 17:47

Tensions : Lutte ouvrière tiendra toutes ses réunions locales au restaurant Les Négociants. Colette Poppers

C’est un mini scandale qui secoue le petit monde de la restauration du centre ville : des militants mal rasés, mal habillés, habitués à ne se nourrir que de Viandox et de pastis ont décidé d’investir un des restaurants huppés de la Place du marché pour organiser ses meetings locaux. La crispation et la colère sont de mise.

C’est également le dégoût qui était bien sensible hier sur ces terrasses prisées; où la jeunesse dorée dijonnaise, qui aime à exhiber ses derniers vêtements de marque laids avec un sourire condescendant. Pensez donc : des militants communistes, habillés, et c’est peu dire, en Casual, osant s’afficher ici comme si ils étaient en mesure d’exposer la moindre Rolex.

Renault 4L et Nissan Qashqaï désormais garées en sacoche côte à côte.

C’est peu dire que le look et les idées creuses des militants du siècle précédent détonne dans ce haut lieu de la culture gastronomique de la ville. Un habitué des lieux, précisant rapidement être militant actif à l’UMP de Saint-Apollinaire, ne cachait pas son émoi : « on se bat toute sa vie pour mettre des barrières avec les autres et pour établir et renforcer les distinctions sociales, et voilà que la plèbe criminelle d’extrême-gauche viendrait fréquenter nos soirées cocktails ? » Des trémolos de sanglôts dans la voix, il affirme « ne plus se sentir en sécurité lors de la présence de gens si mal habillés », tout en regrettant ce qu’il estime être des relents de mauvais vin embaumant désormais l’atmosphère du lieu. « Et qu’est-ce qu’ils diraient, eux, si des petits bourgeois allaient envahir Le Vieux Léon pour se donner l’impression de s’encanailler? » Le jeune homme n’étant visiblement pas au courant que ce genre de pratique inverse est plus courant qu’il ne l’imagine.

Des militants déprimés par leurs rades habituels et des cadres moyens horrifiés

Non à l’entre-soi. Voilà ce qui pourrait constituer le nouveau mot d’ordre de ceux qui, visiblement, repèrent les lieux qu’ils mettront à sac lors du Grand soir, mais qui avouent volontiers aimer beaucoup le faste d’apparat de la semi-bourgeoisie locale. Un militant verbalement très actif du parti, que nous nommerons Pierrot, y voit même un acte révolutionnaire : « ce n’est pas parce qu’on est pour l’égalité souhaite assassiner tous les bourgeois qu’on est contre un peu de confort! », ajoutant qu’ »un jour, chaque camarade pourra à n’en pas douter rouler lui aussi en 4×4 BMW et se sustenter de vin de la Romanée avec un homard. J’en suis sûr! » Un type de vin et de mets effectivement très appréciables qu’il regrettait de ne pouvoir trouver dans d’autres établissements tel Le point d’eau, où l’on peut bien plus facilement se procurer des grillades (surtout récemment), mais où les imprécations au premier degré contre une catégorie de la population est tout autant monnaie courante.

Venue prochaine de Nathalie Arthaud en tailleur Kiabi

La section locale, prête à investir dans un chandail pour camoufler chacun de ses militants infilitré annonce la présence prochaine de Nathalie Artaud en présence dans le nouveau fer de lance du parti politique aux mœurs étranges. Celle-ci viendra imposer, après un vote collégial à main levé, la collectivisation des Porsche Cayenne garés devant l’établissement ainsi que la répartition radicalement égalitaires des portions servies lors du brunch dominical. Ce qui n’est pas sans inspiré de beaux espoirs aux membres du parti, qu’on voyait déjà se régaler d’un communard sous l’œil horrifié de certains voisins de table ne pouvant plus avaler leur Bellini.
« J’espère que pour ce jour de liesses, nous seront au moins une vingtaine et que les propriétaires des lieux rejoindront notre cause et nous offriront au moins du crémant!« , conclut, plein d’espoir, le militant enthousiaste.
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 30 Aoû 2014, 22:12

LE PROCHAIN CERCLE LÉON TROTSKY aura pour sujet : 1914-1918 : la classe ouvrière livrée à ses bourreaux par la trahison des directions officielles du mouvement ouvrier.
VENDREDI 19 SEPTEMBRE 2014 - 20H30, Théâtre de la Mutualité, 24, rue Saint-Victor Paris 5e, Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10
Participation aux frais : 3 euros
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Re: Lutte Ouvrière (2013...)

Messagede Nico37 » 02 Sep 2014, 23:15

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