Lutte Ouvrière (2013-2014)

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Messagede Nico37 » 01 Jan 2013, 23:18

Les vœux de François Hollande pour 2013… et les nôtres Nathalie Arthaud

Hollande n’a pas été avare de bons vœux et a affirmé sa « confiance » pour 2013 ; mais que cela vaut-il alors que le pays compte chaque jour 1 000 travailleurs de plus sans emploi ? Alors que le chômage atteint des niveaux record avec 300 000 chômeurs supplémentaires au cours de l’année écoulée, Hollande et son gouvernement ont annoncé, sous couvert de « compétitivité », 20 milliards de baisses de cotisations pour le patronat. Hollande promet d’augmenter la flexibilité du marché du travail, c’est-à-dire de donner plus de souplesse aux capitalistes pour imposer aux salariés les horaires qu’ils veulent et pour licencier. Alors que, de PSA à Sanofi, de Technicolor à Texas Instrument, d’Air France à Alcatel Lucent, des dizaines de grandes entreprises ont licencié et que des dizaines d’autres s’apprêtent à le faire en 2013, rien ne sera fait pour les en empêcher. Alors qu’il y aurait 2,5 millions de locaux vides et 3 millions de mal-logés, le gouvernement n’a pas encore procédé à la moindre réquisition. Hollande s’est glorifié ce soir des hausses du Smic ou du RSA ; mais à 4 euros de plus pour les smicards, cette vantardise est honteuse.
Hollande s’est fait élire en désignant « la finance » comme ennemi ; il se couche devant elle. Pendant la campagne, il avait fustigé la hausse de la TVA par Sarkozy ; il l’a augmentée lui-même. Il avait affirmé « le changement, c’est maintenant » ; et 2012 finit pour les travailleurs pire encore qu’elle avait commencé. Quant à la taxe symbolique des 75% sur la dernière tranche des plus hauts revenus, il a suffi du rejet de la poignée d’hommes de droite du Conseil constitutionnel pour qu’elle soit repoussée aux calendes grecques. Les impôts sur les hauts revenus et sur les sociétés sont plus favorables aux riches et au patronat sous Hollande qu’ils ne l’étaient sous Giscard.
Bref, les travailleurs n’ont rien gagné en 2012, avec Hollande à la place de Sarkozy, hormis une régression continue de l’emploi et du pouvoir d’achat. En revanche, les travailleurs ont la force et la capacité de défendre leurs intérêts collectivement et de rendre enfin les coups que leur portent patronat et gouvernement. C’est la seule perspective. Et c’est celle que, avec mes camarades de Lutte Ouvrière, j’appelle de mes vœux pour 2013.
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Messagede Nico37 » 02 Jan 2013, 23:44

Fête départementale Oise à Beauvais dimanche 27 janvier à partir de 11 h.

Espace Argentine 15 rue du Morvan
11 euros pour les adultes / 5 euros entre 7 et 14 ans / gratuit pour les moins de 7 ans
pour réserver des places : bvslo-messages@yahoo.fr ou 06 12 93 18 19

au programme :
à partir de 11 h : exposition commentée sur la Guerre d’Algérie exposé scientifique : les plantes alimentaires et l’évolution des sociétés
à partir de 12 h : apéritif musical
allocution politique : « Quelles perspectives pour les travailleurs face au patronat et au gouvernement ? »
à partir de 13 h : le repas autour d’une paella.
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Messagede Nico37 » 06 Jan 2013, 22:29

À Arles, les voeux de combat de Lutte ouvrière pour 2013 Christophe VIALi 04/01

Nathalie Arthaud, porte-parole du mouvement et candidate à la présidentielle, était présente hier
Nathalie Arthaud, professeur d'économie, profite des vacances scolaires pour populariser le programme de Lutte ouvrière.

Un stand avec un petit chapiteau rouge, à l'angle du boulevard des Lices et de la rue Jean-Jaurès, quelques militants qui proposent l'hebdomadaire du mouvement et un tract aux passants, et surtout, au côté de Guy Dubost, le héraut local de Lutte ouvrière, une Nathalie Arthaud offensive.

Hier, toute la journée, celle qui a pris la - difficile - succession d'Arlette Laguiller en 2008, devenant la porte-parole de la formation d'extrême gauche, puis sa candidate pour la présidentielle de l'an dernier, où elle recueillit seulement 0,56 % des voix au premier tour, a battu le pavé arlésien. L'accueil est plutôt bon, facilité par la présence de Guy Dubost, qui a mobilisé son réseau. Mais il y a plus que ça, aux dires de LO.

"C'est le bon moment pour discuter, il y avait beaucoup d'attentisme cet été, mais là ça a changé, estime Nathalie Artaud, qui profite des vacances scolaires (elle est prof d'économie à Aubervilliers) pour arpenter le terrain. Aujourd'hui les choses sont claires, ce gouvernement n'est pas dans le camp des travailleurs, qui ont terminé l'année 2012 comme ils l'avaient commencé."

Autrement dit, pour LO, Sarkozy ou Hollande, c'est du pareil au même. Et Nathalie Arthaud ne se prive pas de taper sur l'actuel Président avec la même vigueur que sur l'ancien. "Hollande qui n'aime pas les riches, c'est une petite comédie politique, ça donne à bon compte une coloration de gauche à ce gouvernement mais c'est usurpé, tonne-t-elle. La finance était son ennemi, mais le CAC 40 a fini l'année avec une hausse de 15 %. Et sa taxation à 75 % des hauts revenus, c'était simplement symbolique, mais même ce symbole-là, il n'a pas réussi à le faire passer."

" 2013 sera ce que les travailleurs en feront "

Une mesure que le chef de l'État a réussi à faire passer, en revanche, c'est le pacte compétitivité. Mais bien évidemment, elle n'est pas du goût de Nathalie Arthaud. "Le gouvernement fait cadeau de 20 milliards d'euros aux patrons, s'insurge-t-elle, alors qu'en huit mois il n'y a pas eu une seule mesure en faveur des chômeurs."

Alors, en ce début d'année, Lutte ouvrière veut faire se lever le vent de la contestation. "2013 sera ce que les travailleurs en feront, lance encore Nathalie Arthaud. Combattre le chômage, les bas salaires, interdire les licenciements, imposer que le travail soit réparti entre tous, c'est possible." À condition, souffle LO, que les travailleurs entament un bras de fer avec l'État et finissent par faire pencher le rapport de force en leur faveur.

Mais quel peut être la capacité d'entraînement d'un mouvement qui a tout juste dépassé les 0,5 % au premier tour de la dernière présidentielle, et qui persiste à faire cavalier seul, tant au niveau national que local, comme sur Arles, où vient pourtant d'être créé un collectif unitaire réunissant la plupart des forces de ce qu'on appelle la gauche de la gauche ?

"Ce genre de structures, ce sont des coquilles vides, où l'on ne fait que discuter, répond Guy Dubost, mais quand il s'agit d'agir, on est toujours présent." Agir, c'est justement ce que prône sa chef de file. "On ne se résigne pas, on est en colère, on doit se battre, les travailleurs en ont la force, lâche Nathalie Arthaud. 2013 doit commencer sous ces auspices-là."

Le message de l'extrême gauche n'est pas nouveau. Reste à savoir si le mécontentement est assez important pour qu'il soit davantage entendu.
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Messagede Nico37 » 10 Jan 2013, 01:39

Meeting avec Combat Ouvrier en Guadeloupe

A l’occasion d’un voyage pour rencontrer des travailleurs qui militent avec nos camarades de Combat Ouvrier, Nathalie Arthaud tiendra un meeting en Guadeloupe le jeudi 24 janvier, à 19 heures, salle Joseph Théodore Faustin aux Abymes.

Nathalie Arthaud tiendra également une conférence de presse en Guadeloupe le mardi 22 janvier à 9 heures à Pointe-à-Pitre dans la salle Rémy Nainsouta et le même jour en Martinique à 15h30 à l’Impératrice.
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Messagede Nico37 » 13 Jan 2013, 14:58

NÉGOCIATION SUR L'EMPLOI : UN ACCORD QUI COMBLE LES VOEUX DU PATRONAT Nathalie Arthaud

Gouvernement et patronat sont donc contents : CFDT, CFTC et CGC ont signé un accord avec le MEDEF, et Hollande, qui avait fait du « dialogue social » son objectif, s’en félicite.
Mais si le patronat est satisfait, c’est que les travailleurs n’ont aucune raison de l’être. Les accords de compétitivité ont été rebaptisés accords de « maintien de l’emploi », mais le contenu est le même : dans chaque entreprise, les travailleurs pourront être soumis au chantage suivant : des baisses de salaire, des mutations à l’autre bout du pays, un allongement de la durée du travail ou… le licenciement. Et rien ne dit que même quand les travailleurs accepteront des concessions, leur emploi sera ensuite maintenu.
Pour licencier encore plus facilement, le patronat a également obtenu que les « plans sociaux » – c’est-à-dire de licenciements – soient à la fois facultatifs et moins coûteux pour lui, sans risque d’être attaqué en justice. Quand le patronat dit que cet accord « diminuera la peur de l’embauche », c’est qu’il pourra licencier encore plus facilement, alors qu’il y déjà 5 millions de chômeurs, et 1500 de plus chaque jour.

Les autres dispositions sont à l’avenant, comme la réduction des droits pour les victimes de maladies professionnelles. Que la CFDT ait signé montre sa docilité à l’égard du patronat et du gouvernement. Les contreparties offertes aux syndicats, comme la taxation symbolique et compensée des contrats courts, ou la présence de salariés dans les conseils d’administration, sont dérisoires. Elles servent de feuille de vigne pour un texte qui répond aux attentes des capitalistes : plus de moyens de pression sur les salariés, plus de précarité et d’exploitation.
Pour se défendre, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Patrons et dirigeants syndicaux peuvent s’entendre sur leur dos autour du tapis vert, mais ils ne pourront empêcher que tôt ou tard, la colère éclate face à la dégradation des conditions d’existence, et que le monde du travail rende les coups.
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Messagede Nico37 » 14 Jan 2013, 21:57

À bas l’intervention militaire française au Mali ! samedi 12 janvier 2013

L’armée fran­çaise est inter­ve­nue pour sauver le pou­voir récem­ment mis en place au Mali, avec pour raison invo­quée, stop­per l’avan­cée de la rébel­lion dans le nord du pays. Les inté­rêts des popu­la­tions du nord comme du sud du Mali n’ont rien à voir avec les moti­va­tions invo­quées par l’État fran­çais.

Le gou­ver­ne­ment fran­çais parle de s’oppo­ser à l’ins­tau­ra­tion d’un « État ter­ro­riste », mais ce n’est qu’un pré­texte. Il se fiche bien de ce que peu­vent vivre les popu­la­tions malien­nes, tant au nord qu’au sud du pays, et des exac­tions dont elles sont vic­ti­mes de part et d’autre. Il est avant tout préoc­cupé de pré­ser­ver l’ordre dans sa zone d’influence afri­caine. Car, non loin de la zone de conflit du Mali, se trouve le Niger, grand four­nis­seur d’ura­nium pour le trust fran­çais Areva.

Il s’agit une fois de plus d’aller défen­dre les inté­rêts impé­ria­lis­tes fran­çais et de main­te­nir un ordre économique qui permet aux grands grou­pes fran­çais de piller ces pays.

Je dénonce cette inter­ven­tion mili­taire, tout comme la pré­sence des trou­pes fran­çai­ses par­tout en Afrique : au Sénégal, en Côte-d’Ivoire, au Burkina Faso, au Tchad et à Djibouti.

Nathalie Arthaud
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Messagede Nico37 » 17 Jan 2013, 01:06

La droite réactionnaire se fait entendre ? Aux travailleurs d’en faire autant !

Alors que l’armée française est entrée en guerre au Mali, alors que le patronat prépare des attaques sans précédent contre les travailleurs, qu’est-ce qui fait débat ? Le mariage homosexuel !

Certes, les opposants au mariage homosexuel ont fait une démonstration de force. La manifestation de dimanche n’était peut-être pas à la hauteur de leurs espérances mais elle était importante. L’Église catholique avait mobilisé ses réseaux depuis des semaines, non seulement les plus réactionnaires, ceux qui se disent encore opposés au divorce ou à l’avortement, mais aussi plus largement ceux qui sont contre l’adoption pour les couples homosexuels.

Mais si le débat a pris cette ampleur, c’est que la droite l’a monté en épingle et a pris la manifestation en marche. Pour Copé, le chef mal élu de l’UMP, il ne pouvait y avoir meilleure occasion pour ressouder son camp. « Défendre la famille », c’était le prétexte rêvé pour mener sa première grande offensive politique contre Hollande. Mais quelle hypocrisie !

Il y a dans le pays plus d’un million d’enfants qui vivent dans des familles recomposées, près de trois millions dans des familles monoparentales, principalement avec la mère.

Et n’en déplaise aux conservateurs de tout poil, les couples homosexuels existent et sont nombreux. Ils peuvent avoir une vie affective et familiale aussi équilibrée que n’importe qui : ils doivent avoir les mêmes droits.

Ce n’est pas le mariage homosexuel qui menace « l’équilibre familial », ce sont les attaques du patronat et des gouvernements qui se succèdent, qu’ils soient de droite comme de gauche.

Quelle vie de famille pour celui qui travaille la nuit, en équipe ou en horaires décalés ? Quel équilibre pour les enfants qui ne voient pas leurs parents parce qu’ils ont été forcés de travailler à l’autre bout du pays ? Quel épanouissement du père, de la mère, des enfants, quand on n’a pas de logement digne ? Quand on n’arrive pas à joindre les deux bouts ?

La droite se sert de cette manifestation pour se prévaloir d’être la seule opposition. Que la première grande manifestation contre Hollande vienne de ce camp doit être un avertissement pour les travailleurs. Car la droite n’est pas seulement conservatrice, elle est surtout anti-ouvrière. Sans que la droite n’exerce véritablement de pression, Hollande a repris la politique de Sarkozy ; qu’en sera-t-il si elle se met en ordre de bataille ?

Si les travailleurs ont une leçon à tirer de cette manifestation, c’est qu’ils doivent occuper le terrain politique. Ils ont mille fois plus de raisons d’aller manifester ! La crise menace l’emploi et la vie de millions de travailleurs, le chômage et la misère gangrènent la société. La mobilisation des travailleurs contre les responsables que sont le grand patronat et le gouvernement aurait une toute autre légitimité car ils ne se battraient pas seulement pour leurs intérêts mais pour toute la société.

Les travailleurs ont la force pour cela : ils ont la force du nombre et ils peuvent peser non seulement en manifestant mais aussi en faisant grève, en occupant les usines. Ils peuvent bloquer tout le fonctionnement de la société.

Cette manifestation montre que nous sommes, nous les travailleurs, bien en retard. Il est vrai que ceux qui devraient organiser le combat, les chefs des confédérations syndicales, s’y refusent, quand ils ne rallient pas l’adversaire comme cela s’est produit avec « l’accord sur l’emploi ».

Car la signature de la CFDT, CFTC et CGC est une nouvelle reddition. Les dirigeants de ces syndicats prétendent que c’est une victoire parce qu’ils ont imposé au patronat la taxation des contrats courts. C’est une fumisterie : les missions d’intérim, les remplacements de salariés malades et en congés maternité ne sont même pas concernés !

Quant aux mesures sur la flexibilité, elles sont faites pour rendre les salariés corvéables à merci et pour rendre les licenciements plus rapides et plus faciles.

Bien des travailleurs ont déjà été forcés de choisir entre des baisses de salaire, une mutation à l’autre bout du pays, un allongement de la durée du travail, la suppression de RTT, ou le licenciement. Eh bien, ce chantage patronal va devenir la loi, une loi du PS ! C’est inacceptable, il faut le combattre.

Et seuls les travailleurs peuvent le faire. Aux travailleurs de dire ce qu’ils pensent de leurs directions syndicales. Aux travailleurs de les pousser à prendre l’initiative !
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 19 Jan 2013, 19:43

Nathalie Arthaud se rend aux Antilles Philippe TRIAY

La porte-parole de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud se rendra en Guadeloupe et en Martinique du 18 au 27 janvier pour y rencontrer des travailleurs et des militants de Combat ouvrier. Entretien.

Quel sont les objectifs de votre voyage ?

Nathalie Arthaud : Je n’ai pas pu faire ce déplacement pendant la campagne électorale. Aujourd’hui j’ai le temps et la disponibilité, donc j’en profite. Je vais rendre visite à des camarades de Combat ouvrier, Jean-Marie Nomertin en Guadeloupe et Ghislaine Joachim-Arnaud en Martinique. Je compte sur eux pour qu’ils me fassent connaître la situation concrète des travailleurs.
Je ne suis jamais allée en Guadeloupe ni en Martinique, et là c’est l’occasion. Je ne viens pas chercher des voix mais je viens prendre le temps de discuter des conditions de travail et de vie de la population, de leurs problèmes et de leurs revendications, dans l’agriculture, les zones industrielles, la pêche, l’éducation, la santé etc.

Quel regard portez-vous sur l’évolution sociale et institutionnelle de ces territoires ?

Quels que soient les changements institutionnels, le fond du problème ne change pas pour les travailleurs, car il n’est pas lié à la forme des institutions, mais aux rapport sociaux qui font qu’aujourd’hui les travailleurs se retrouvent condamnés au chômage, aux petits boulots, qu’ils sont exploités et que la misère s’aggrave.
Les changements d’institutions ne suppléeront jamais au fait que dans la société il y a de grands bourgeois qui dirigent et imposent aux travailleurs leur quatre volontés. Actuellement, il ne reste presque plus rien des accords obtenus suite aux grèves de 2009. Les prix sont remontés à la hausse, les salaires et le pouvoir d’achat régressent, le chômage s’accentue… La question n’est pas institutionnelle, la question est de savoir qui a le pouvoir économique dans la société.

La Guadeloupe et la Martinique sont des collectivités insulaires, avec des marchés étroits, dont les économies sont basées principalement sur des monocultures comme la canne et la banane, ainsi que le tourisme. Peut-on envisager une forme de développement qui sorte de ce modèle ?

On peut envisager bien des choses. On peut déjà imaginer que l’argent qui est aujourd’hui dilapidé en niches fiscales soit utilisé pour investir dans le logement social. La condition c’est de ne plus être inféodé à la bourgeoisie locale et aux capitalistes qui pourront faire de bonnes affaires. Servir le lobby béké pour qu’ils puissent continuer leurs affaires juteuses, c’est cela qui guide actuellement la politique économique. C’est bien évidemment contraire à une politique de développement qui serait dans l’intérêt collectif.
Regardez par exemple le problème du chlordécone et des pesticides. On donne des autorisations de prolongation afin que certains poursuivent leurs affaires. Cela est non seulement néfaste à l’environnement mais aussi à la vie économique. Cette politique est donc au service des puissants et non au service de la population.

Quelle est votre position sur la revendication de l’indépendance formulée par certains militants antillais ?

Notre position de principe est claire. Nous sommes pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si cette revendication était portée largement par la population en Guadeloupe ou en Martinique, nous serions de leur côté. Aujourd’hui je ne crois pas que ce soit le problème numéro un pour les travailleurs des Antilles, qui cherchent d’abord à joindre les deux bouts, mais cette question recouvre des sentiments réels et vécus d’oppression et d’humiliation.

Agenda de Nathalie Arthaud aux Antilles

Guadeloupe
Mardi 22 janvier à 9h00 : conférence de presse à Pointe-à-Pitre (salle Rémy Nainsouta)
Jeudi 24 janvier à 19h00 : meeting salle Joseph Théodore Faustin aux Abymes

Martinique
Mardi 22 janvier à 15h30 : conférence de presse à l’Impératrice à Fort-de-France
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 20 Jan 2013, 14:58

Le dimanche 17 février 2013, 24 ème banquet de Lutte Ouvrière à Argenteuil:

Cette année, c'est en journée : Apéritif à 12 heures, Meeting avec Nathalie ARTHAUD à 12 heures 45, Repas à 13 heures 30

Animations, exposition, après-midi dansante

Grand banquet fraternel des amis de Lutte Ouvrière D’Argenteuil et de la région
Il faut maintenant réserver vite : 13 euros pour les adultes et 6 pour les enfants
(chèques à l’ordre de Dominique Mariette) Pour réserver : Dominique 06.99.49.98.64 Thierry 06.64.19.78.85
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 22 Jan 2013, 02:30

Renault : un maître chanteur licencieur couvert par le gouvernement 16/01

Renault va sup­pri­mer au moins 7 500 emplois. Qu’il n’y ait pas de plan social, parce que ces sup­pres­sions d’emplois résul­tent en partie de départs à la retraite non rem­pla­cés, qu’il n’y ait pré­ten­du­ment pas de licen­cie­ment sec, n’y change rien : c’est une atta­que contre tous les tra­vailleurs. Cela fera 7 500 emplois de moins, 7 500 chô­meurs qui auraient pu là trou­ver un emploi et qui seront condam­nés à y rester, et autant de tra­vail qui retom­bera sur le dos des ouvriers de Renault.

Cela fait des semai­nes que la direc­tion de Renault est passée à l’atta­que et veut faire signer aux syn­di­cats des accords de com­pé­ti­ti­vité qui seront autant de reculs : sup­pres­sions de jours de RTT ; mobi­lité forcée qui obli­ge­rait un ouvrier à faire jusqu’à 100 ou 150 kilo­mè­tres voire plus par jour, aller-retour, pour rejoin­dre l’usine où il y aurait besoin de bras ; pos­si­bi­lité de modu­ler le temps de tra­vail et les salai­res en fonc­tion de l’acti­vité.

Depuis des mois, le patro­nat flan­qué du gou­ver­ne­ment nous expli­que que les accords de com­pé­ti­ti­vité pré­ser­ve­ront l’emploi ! Renault prouve le contraire : les patrons veu­lent la flexi­bi­lité tout en sup­pri­mant les emplois ; le beurre et l’argent du beurre. Et l’État, action­naire pour 15% de Renault, est com­plice.

Les tra­vailleurs n’ont pas à accep­ter ces sacri­fi­ces. « La débâ­cle de l’auto­mo­bile fran­çaise » a bon dos ! Il y a certes une chute des ventes en France, mais le groupe Renault conti­nue de faire des béné­fi­ces : 3,4 mil­liards en 2010, 2,1 mil­liards en 2011 et 786 mil­lions d’euros de béné­fice net pour les six pre­miers mois de 2012. Fin 2011, Renault avait même 11,1 mil­liards de réserve de liqui­di­tés.

Dans cette période de crise et d’explo­sion du chô­mage, il faut impo­ser la prio­rité aux emplois ! Cela fera bais­ser la ren­ta­bi­lité du groupe ? Cela leur coû­tera de l’argent ? Oui, et alors ! Pourquoi fau­drait-il que ce soient les tra­vailleurs qui per­dent de l’argent en étant condam­nés au chô­mage ?

C’est aux capi­ta­lis­tes d’assu­mer les pertes sur leurs pro­fits et, au besoin, sur leurs for­tu­nes pri­vées, pas aux tra­vailleurs !
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 23 Jan 2013, 01:26

Le gouvernement et les patrons de PSA main dans la main contre les grévistes d’Aulnay

La direction de PSA « lock-oute » l’usine d’Aulnay, et le gouvernement oppose les CRS aux travailleurs en grève qui défendent leur emploi. Alors que la grève paralyse la production depuis cinq jours, la direction de l’usine a choisi de renouer avec des méthodes d’un autre âge pour tenter de casser la grève en fermant le site. Elle a mobilisé cadres et vigiles de sociétés privées pour interdire l’accès de l’usine aux salariés.
Derrière les déclarations des patrons de PSA sur le « dialogue social exemplaire », la réalité est tout autre : c’est celle d’un patron de combat qui est prêt à tout pour tenter de démoraliser des travailleurs qui se battent contre la fermeture de leur usine et pour leur emploi.
Quant au gouvernement, son attitude est celle d’un valet dévoué aux intérêts de la famille Peugeot : il a envoyé les CRS par cars entiers avec l’objectif, vendredi dernier, d’expulser et d’interpeller les ouvriers d’Aulnay qui sont allés à la rencontre de leurs camarades de Saint-Ouen et, samedi, de protéger le site de Poissy.
Le gouvernement n’a à la bouche que le mot de « bataille pour l’emploi ». Mais ceux qui la mènent, la bataille pour l’emploi, pour leurs emplois, ce sont les grévistes d’Aulnay !
Le gouvernement et le patronat craignent que la grève d’Aulnay redonne confiance aux militants et aux travailleurs qui, partout en France, sont frappés par les licenciements et leur donne des idées de lutte.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 24 Jan 2013, 23:37

LE PROCHAIN CERCLE LÉON TROTSKY
Il aura pour sujet : La Turquie du kémalisme à l’islamisme et les perspectives de la classe ouvrière
VENDREDI 25 JANVIER 2013 - 20H30 Théâtre de la Mutualité 24, rue Saint-Victor Paris 5e Métro : Maubert-Mutualité - ligne 10
Participation aux frais : 3 euros
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 26 Jan 2013, 01:56

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Messagede Nico37 » 26 Jan 2013, 18:35

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 28 Jan 2013, 21:16

Lutte ouvrière tiendra une réunion à Tours, au centre de vie du Sanitas, 10, place Neuve, mardi 29 janvier, à 20 h 30, sur le thème : 1936-1940, du Front populaire aux pleins pouvoirs à Pétain, une période de crise où tout a basculé. L'exposé sera suivi d'un débat.
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