NPA (2012)

Re: NPA

Messagede Nico37 » 04 Déc 2012, 03:09

Accusé d'avoir espionné Besancenot, le patron de Taser France au tribunal 27/11

PARIS, 27 nov 2012 (AFP) - Le patron de Taser France et neuf autres prévenus comparaissent à partir du jeudi 28 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour l'espionnage présumé de l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot.

M. Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, est soupçonné d'avoir fait espionner en 2007 et 2008 l'ancien dirigeant trotskiste, avec lequel il a été en conflit ouvert. M. Besancenot avait notamment affirmé que le Taser avait provoqué des morts aux Etats-Unis.

M. Di Zazzo est poursuivi pour complicité de "violation du secret professionnel", d'"accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et de "détournement de finalités de données".

Selon l'accusation, le patron de SMP Technologies apparaît comme le "véritable donneur d'ordres" et, "afin de tout connaître de la situation personnelle et financière de son adversaire, M. Di Zazzo a sollicité le cabinet Dussaucy-Batana afin qu'ils obtiennent" des informations confidentielles.

Un compte rendu détaillé des filatures et surveillances dont ont été l'objet M. Besancenot et son proche entourage, entre octobre 2007 et janvier 2008, avait notamment été saisi au siège de SMP Technologies, dans le XVIe arrondissement de Paris.

M. Di Zazzo assure avoir simplement demandé à un détective privé d'effectuer un relevé cadastral pour obtenir l'adresse de M. Besancenot afin de l'assigner en diffamation. Il affirme que c'est de sa propre initiative que le cabinet Dussaucy-Batana a effectué un certain nombre d'investigations.

" Officines privées "

Pour son avocat, Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, on "fait porter" à Antoine Di Zazzo "un chapeau beaucoup trop large pour lui".

Mais selon le conseil du détective Gérard Dussaucy, M. Di Zazzo n'avait pas besoin d'engager son client pour un simple relevé de cadastre. Selon Me Jean-Pierre Cahen, il avait bien été demandé à M. Dussaucy d'enquêter sur la "surface financière" d'Olivier Besancenot. Et ce pour évaluer le montant des dommages et intérêts qu'il pourrait prétendre lui demander dans le cadre du procès en diffamation, dans lequel le patron de Taser France avait finalement été débouté.

Pour Olivier Besancenot et son avocat, Me Antoine Comte, l'affaire met en lumière les problèmes de confidentialité des fichiers de la police censés être protégés.

L'ex porte-parole du NPA attend des "explications et des condamnations à la hauteur de cette forme d'intimidation qu'est l'espionage", affirmant que sa compagne, ses enfants, sa famille ont été suivis. "Tout le monde se renvoie la balle" dans cette affaire, ajoute-t-il.

Il souhaite, au-delà de l'affaire jugée par le tribunal, un "débat public" sur ces questions et une commission d'enquête, soulignant l'opacité de ces "officines privées". Il souhaite également un "moratoire" et un débat sur le pistolet à impulsions électriques.

Deux autres détectives sont également poursuivis, tout comme un agent des douanes, un agent des impôts, deux policiers et un responsable bancaire, qui ont été sollicités pour fournir ces données confidentielles.

Les débats doivent se dérouler jusqu'au 7 décembre devant la 17e chambre du tribunal correctionnel, qui devrait mettre sa décision en délibéré à plusieurs semaines.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 06 Déc 2012, 01:29

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 07 Déc 2012, 00:52

Un caillou dans la chaussure de Hollande ou un pavé contre le gouvernement ? François Robertović et Nolwen Michel 29/11/12

Les affrontements entre CRS et opposants au projet de construction du gigantesque aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) ont remis au goût du jour des images de guérilla qui rappellent les luttes contre l’extension de la base militaire du Larzac ou encore contre l’implantation de la centrale nucléaire de Plogoff en Bretagne. A ceci prêt que deux éléments diffèrent fondamentalement, et contribuent à donner une importance particulière au conflit dans le contexte actuel. Plogoff et le Larzac ont été des luttes emblématiques des années 1970, sous des gouvernements de droite, et auxquelles l’arrivée de Mitterrand au pouvoir en 1981 a mis fin en suspendant les projets. Aujourd’hui, c’est contre un gouvernement « socialiste » que manifestent les opposant au projet « d’Ayraultport ». Par ailleurs, cette lutte prend place alors que le gouvernement s’apprête à mettre en œuvre un programme de contre-réformes structurelles très radical voulu par le patronat. Dans ce cadre, la lutte de NDDL est aujourd’hui un caillou dans la chaussure de Hollande. Est-ce qu’elle pourrait se transformer en un véritable pavé contre ce gouvernement ?

Petit retour en arrière

1963 : Premier projet

Le projet d’aéroport est né d’une initiative de la DATAR datant de 1963, et dès 1968, le site de Notre-Dame-des-Landes est identifié comme site préférentiel. C’est la crise pétrolière de la décennie 1970, ainsi que l’Association de Défense des Exploitants Concernés par l’Aéroport (ADECA), créée en 1972 par les agriculteurs s’opposant au projet d’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes qui mettront ce projet en veille pour de nombreuses années.

2000 : Relance du projet

Le projet est réactivé en 2000 sous le gouvernement Lionel Jospin. Le choix du concessionnaire a été effectué par le ministre chargé des Transports et l’attribution de la concession pour une durée de 55 ans au groupement conduit par Vinci a fait l’objet d’un décret en Conseil d’État le 29 décembre 2010. Cet appel d’offres comprend, outre le financement, la construction et la gestion de ce projet, l’exploitation des aéroports de Saint-Nazaire /Montoir-de-Bretagne et Nantes Atlantique (ouvert pour Airbus industrie), jusqu’au transfert de son activité commerciale à Notre-Dame-des-Landes.

Les premières luttes

Après l’ADECA créée en 1972, c’est l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes) qui est créée en 2000, à l’initiative de neuf riverains et regroupant en 2011 plus de 3300 adhérents. Le 8 décembre 2007, la « Coordination des associations opposées au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes » voit le jour. Suivent des actions : grèves de la faim, manifestations … Le 24 mars 2012, une manifestation réunissant l’ensemble des opposants au projet rassemble 3.000 personnes (selon la police), 10.000 selon les organisateurs et 200 tracteurs dans le centre de Nantes. Le 25 avril, Jean-Marc Ayrault (alors chef du groupe socialiste au palais-Bourbon et maire de Nantes), Jacques Auxiette et Philippe Grosvalet (Président socialiste du Conseil Général de Loire Atlantique) écrivent aux grévistes de la faim... pour leur demander l’arrêt de la grève et pour leur signifier que la période de débat est close !

La zone d’aménagement différé (ZAD) du projet d’aéroport est devenue depuis 2008 la « Zone à Défendre » pour les groupes d’opposants, dont certains ont récupéré les nombreuses habitations délaissées du fait du projet. Le mouvement s’amplifie en 2009 après le Camp Action Climat. Les occupants souhaitent « profiter d’espaces laissés à l’abandon pour apprendre à vivre ensemble, à cultiver la terre, à être plus autonomes vis-à-vis du système capitaliste ».

« Opération César » : Ayrault veut jouer à la guerre des Gaules ?

Le 16 octobre 2012, l’opération « César » est lancée. Elle consiste à déloger les habitants de la ZAD et leurs soutiens. Plus de 1200 gendarmes et policiers interviennent, ainsi que deux hélicoptères. Néanmoins, la résistance des manifestants présents est telle que l’opération n’a qu’une portée limitée, permettant de dégager quelques points d’accès mais augmentant considérablement la sympathie pour le mouvement des opposants à l’échelle nationale.

En lutte pour la réoccupation

Dans les jours qui suivent, la mobilisation prend pour cible de nombreux locaux du Parti socialiste, à Paris, Angers, Arles, Besançon, Bordeaux, Brest, Dijon, Douarnenez, La Rochelle, Limoges, Rennes, Millau et Tulle, notamment par l’inscription de slogans comme « Non à l’Ayraultport ».

Une manifestation de « réoccupation » est par ailleurs organisée le 17 novembre 2012 ; la mobilisation est massive, près de 30.000 personnes s’étant rendues ce jour là sur les lieux, si bien que la zone est reprise et que la lutte de Notre Dame des Landes envahit les médias, devenant un véritable caillou dans la chaussure du gouvernement.

Le 23 novembre 2012, environ 500 gendarmes se lancent à nouveau dans une importante opération d’évacuation, visant à déloger les opposants au projet de trois sites (Le Rosier, la Lande de Rohanne et la Châtaigneraie) occupés depuis plusieurs mois. Le préfet déclare que cette opération vise également à empêcher la reconstitution d’un camp retranché, et la fortification de celui-ci. Au matin, les gendarmes investissent tous les sites, et donnent 40 minutes aux opposants pour quitter les lieux. Sans résultat : pour mener à bien la répression, les flics devront franchir le dispositif de défense (tranchées, barricades..) mis en place par les occupants.

Le même jour dans la soirée, une manifestation spontanée est organisée dans le quartier des ministères à Paris. Ce défilé combatif faisait suite à un rassemblement officiel devant l’Assemblée nationale en fin d’après midi.

Le 24 novembre, la lutte continue dans la zone du projet de l’aéroport. Huit personnes sont interpellées et deux opposants et un gendarme sont blessés au cours des affrontements. Trois ministres PS du gouvernement Ayrault, Delphine Batho (Ecologie), Frédéric Cuvillier (Transport) et Stéphane Le Foll (Agriculture), ont confirmé dans un communiqué commun « la nécessité de poursuivre le déroulement du projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique » sur le site de Notre-Dame-des Landes.

L’après-midi, une manifestation réunissant au moins 2.000 personnes défile dans Nantes, avant de se diriger vers la préfecture, où la confrontation éclate avec les CRS. Ceux-ci repoussent les manifestants avec des lances à eau. Un CRS est hospitalisé après avoir reçu un pavé au visage. Dans la même après-midi, une centaine de personnes manifeste, et bloque temporairement le pont de Pierre. Le jour même, Jean-Marc Ayrault annonce la mise en place d’une « commission de dialogue » afin « d’entendre toutes les parties prenantes [...] dans un souci d’apaisement ».

Lors des deux jours d’affrontements, une trentaine de personnes ont été blessées gravement. Des grenades assourdissantes ont été utilisées, plusieurs manifestants se retrouvent avec des éclats de grenades logées dans le corps. Deux blessés ont notamment chacun dix éclats de grenades dans les jambes. Un autre a été atteint de surdité brutale et a une plaie au tympan. D’autres ont des éclats au bas-ventre. Une personne risque également de perdre un œil. Des flash ball ont également été utilisées à faible distance entraînant plusieurs côtes brisées chez certains manifestants.

Une mobilisation qui exprime la situation politique du moment

La mobilisation d’ampleur qui s’est jouée ces dernières semaines à NDDL a la particularité de se développer en dehors des organisations de contention habituelles : bureaucratie syndicale, partis réformistes qui ont réussi ces derniers mois à empêcher la colère de s’exprimer sur les lieux de travail, malgré les multiples luttes contre les licenciements depuis septembre et alors que se préparent des attaques extrêmement brutales (rapport Gallois, compétitivité) avec la collaboration des directions syndicales, dans le contexte du "tournant" du gouvernement et des attaques brutales qui se préparent. D’expression régionale d’opposition à un des aspects de la politique du PS, la lutte contre NDDL pourrait commencer à jouer un véritable rôle de catalyseur de la colère sociale à un moment où le gouvernement est en train d’opérer un tournant rapide à droite de sa politique générale, mais où les terrains d’expression les plus directs de la conflictualité de classe sont encore contrôlés. La lutte révèle par ailleurs la relative fragilité de ce gouvernement devenu très impopulaire, en mettant la pression sur son alliance avec Europe écologie – les Verts et sur la posture « constructive » que souhaite adopter le Front de gauche, avec un PCF Loire-Atlantique favorable au projet. Au centre de toute cette affaire, on retrouve le Premier ministre, directement exposé

Cette fébrilité se reflète dans l’ampleur prise par la répression, qui a atteint dans le cadre de cette lutte un niveau particulièrement important. Un militant a par exemple été retenu 72 heures en garde à vue pour avoir écrit au feutre sur une permanence PS à Paris, tandis que 77 personnes ont été arrêtées rue du Bac et emmenées dans des cars de police pour un contrôle d’identité après la manifestation improvisée du 24 novembre. A Nantes et dans la ZAD elle-même, c’est une armée de flics qui a été déployée. Aujourd’hui, c’est l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier et populaire, à commencer par les syndicats, qui devraient réclamer la fin de cette répression scandaleuse, la levée des poursuites et bien entendu l’arrêt immédiat des poursuites contre les opposants.

Devant l’impasse de la réponse policière, et pour éviter que la contestation ne le fragilise davantage, Jean-Marc Ayrault a annoncé en grande pompe une « commission du dialogue » qui n’est reconnue par personne d’autre que...le gouvernement lui même. Il craint en effet qu’une opposition dans la durée puisse donner lieu à un point de fixation de l’opposition à sa politique, un peu à l’image de ce qu’est, depuis 2006 (sous un gouvernement de « gauche » à l’époque), le mouvement « No TAV », contre la liaison à grande vitesse Turin-Lyon, dans la Vallée de Suse, en Italie.

Contre le pouvoir « socialiste » : guérilla en Loire Atlantique ou réponse de classe ?

Mais ce qui fait la force dans la durée du mouvement No TAV en Italie ne doit pas cacher ses limites. Résister tant bien que mal à l’avancée progressive des pelleteuses ne veut pas dire sauver la vallée et encore moins en finir avec les politiques capitalistes de massacre de l’environnement qu’ont défendues successivement, pour ce qui est de l’Italie par exemple, Prodi (centre-gauche), Berlusconi (centre-droit) et dernièrement Monti (gouvernement technocratique d’union nationale). Le collectif de lutte contre l’aéroport de NDDL tient ferme jusqu’ici dans son opposition au projet, et n’a cédé ni devant la répression ni devant la proposition (bien factice) de négociations. Cela n’empêche pas de discuter de la stratégie qui est employée dans cette bagarre. Le risque est en effet que la colère sociale catalysée par cette lutte s’essouffle du fait d’une stratégie erronée, qui ne permet pas de s’opposer aux projets du gouvernement à NDDL ni ailleurs.

Les velléités de construction d’un nouvel aéroport au Nord de Nantes et au Sud de Rennes sont à elles seules une démonstration de la violence et de l’inégalité intrinsèques au capitalisme. D’une part, il s’agit de libérer certains terrains aujourd’hui occupés par l’aéroport Nantes Atlantique, pour permettre leur valorisation par de nouvelles constructions. L’ouverture de l’aéroport de NDDL devrait aussi permettre de revaloriser l’immobilier des deux villes qu’il jouxtera, en les rendant plus attirantes car mieux connectées. Ayrault a ainsi pour ambition de contenter les propriétaires nantais et bétonneurs hexagonaux et de donner à sa ville une meilleure visibilité internationale. C’est au nom de cette politique que les habitants des terrains convoités à NDDL ont été expropriés. Mais il s’agit aussi pour lui d’ouvrir un marché public gigantesque de 661 millions d’euros, une manne qui lui assurera les bons augures d’un grand nombre de patrons, à commencer par le géant du BTP Vinci.

Dans ces conditions, s’opposer au projet va de soi. Et c’est là où doit commencer la réflexion stratégique. En la matière, le collectif de lutte met en avant sa radicalité, les principes d’auto-organisation, ainsi que la nécessité d’une indépendance radicale vis-à-vis des organisations politiques : « Le 17 novembre aura lieu une manifestation de réoccupation, pensée comme un moment de réaction collective aux expulsions de squats sur la ZAD. Nous sommes des occupantEs de la ZAD. Nous ne sommes pas dans des logiques de parti. Nous ne croyons pas à la pseudo-démocratie et à son jeu de représentation. Depuis quelques jours, les stars de la politique politicienne se relaient pour annoncer leur venue. Depuis quelques jours on n’entend plus qu’elles/eux. Nous ne voulons pas que toute l’attention se braque ce jour-là sur quelques têtes d’affiche qui ont déjà tout l’espace médiatique pour s’exprimer, et qui ne foutront jamais les pieds sur la zone i’il n’y a pas 50 caméras pour les accompagner.

Nous voulons une manif d’opposant-e-s au projet d’aéroport, pas un podium pour politicardEs ».

Si le refus de se laisser instrumentaliser par les partis politiques est tout à fait juste, encore faudrait-il être capable de distinguer parmi les organisations, la classe qu’elles défendent. L’hostilité de certain-e-s militant-e-s de NDDL envers l’extrême gauche politique en général et notamment contre le NPA était ainsi totalement sectaire. Ce n’est pas, en effet, l’accès aux médias qui détermine le camp social auquel on appartient.

En la matière justement, et malgré toute la pression qu’elle met sur le gouvernement étant donnée la conjoncture, la lutte de NDDL ne défend pas une stratégie à la hauteur de ses objectifs, c’est-à-dire capable de remettre en question la nature même du projet d’aéroport. Va-t-on, pour en empêcher la construction, résister pied-à-pied, avec camps retranchés et chausse-trappes dans les bois, sur le site ? Que fera-t-on si le gouvernement déplace le projet ? Enfin, comment changer en profondeur la logique dans laquelle sont construites aujourd’hui les infrastructures de transports, qui ne cherche pas à répondre aux besoin réels de la majorité de la population ?

Pour répondre à ces questions, il faut replacer la lutte de NDDL sur le terrain de la lutte des classes. Tout d’abord, la radicalité des manifestants, activistes et paysans, gagnerait en force en posant la question de l’implication de l’ensemble du mouvement ouvrier et populaire, à commencer par ses organisations, à cette bagarre. Seule une planification ouvrière et populaire des investissements d’infrastructure permettrait de se doter d’un système permettant à chacun de se déplacer selon ses besoins, tout en respectant les contraintes écologiques d’un monde profondément fragilisé par le capitalisme. C’est donc la nature même de ce système qui est mise en question par cette bagarre, et non seulement la sauvegarde du « pays nantais ». En inscrivant leur combat dans le cadre de la lutte contre le capitalisme, qui traverse en plus aujourd’hui une crise historique, les milliers d’activistes courageux-ses et déterminé-e-s qui s’y sont impliqués pourraient devenir un puissant levier contre le projet d’aéroport, mais également contre ce gouvernement « de gauche » et plus largement les bétonneurs et le patronat. C’est ce dont Hollande et Ayrault ont peur. Réciproquement, la classe ouvrière doit se saisir de cette lutte qui pose la question du contrôle sur les investissements, et catalyse aujourd’hui une opposition radicale au gouvernement. Les directions syndicales sont trop occupées à l’idée de savoir si elles vont négocier franchement ou du bout des lèvres avec le gouvernement et le Medef. Ce n’est pas un hasard si elles n’ont prêté (ou se sont bien gardé de prêter) une quelconque attention à cette lutte si médiatisée. Et pourtant, NDDL, c’est notre camp, et c’est notre avenir ! Une victoire contre le gouvernement ou un recul de Ayrault sur place serait un point d’appui très important dans les combats auxquels on va devoir faire face dans les prochains mois, sur l’emploi, les salaires, l’austérité et le marché du travail.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 08 Déc 2012, 02:12

Philippe Poutou, en jean et baskets, reçu par François Hollande à l'Élysée 07/12

Pull, K-Way, jean et paire de baskets Asics: quand Philippe Poutou se rend à l'Elysée, il sait rester décontracté.

Sur le perron, l'ex-candidat du NPA à la présidentielle a même dégainé son téléphone portable pour prendre quelques photos de la Garde républicaine, alignée au grand complet dans la cour pour accueillir le prince Albert de Monaco, qui lui a succédé pour déjeuner avec François Hollande.

Mais qu'est-ce qu'il faisait là d'ailleurs Philippe Poutou ? En fait, il était reçu par le président pour s'entretenir du rapport de la commission Jospin pour la rénovation de la vie publique.

"Cela s'est passé tranquillement", a résumé le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, très souriant à la sortie de son entretien. L'Elysée a même posté des photos de la rencontre sur sa page Facebook.

Sur ce rapport de la commission Jospin, "on a dit ce qu'on avait à dire, on dénonce le présidentialisme, la Ve République, on pense qu'il faut d'autres institutions", a relaté Poutou, indiquant que, de son côté, Hollande "l'a jouée homme de gauche, proche de nous".

Philippe Poutou a plaidé notamment pour la proportionnelle intégrale, l'égalité des droits pour tous et le vote des immigrés. Quant au "parrainage citoyen" des candidats à la présidentielle, il a indiqué y être favorable mais pas "tel qu'il se présente aujourd'hui". "Cela sera très compliqué pour des petits partis comme nous de réussir d'avoir encore des candidats", a-t-il expliqué.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 09 Déc 2012, 02:13

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 09 Déc 2012, 16:22

A PROPOS DU RAPPORT « POUR UN RENOUVEAU DEMOCRATIQUE » DE LA COMMISSION PRESIDEE PAR LIONEL JOSPIN Montreuil, Vendredi 7 décembre 2012

Les propositions formulées dans le rapport Jospin ne changeront en rien la mainmise des grands partis sur la vie politique, le pouvoir de l’argent et des médias qui écartent les salariés dans cette république des riches qui ne fait d’eux que des porteurs de bulletins de vote. Ce rapport aménage le système tout en maintenant les limites d’une démocratie censurée. Pour des partis comme le NPA, c'est tout simplement le risque de se voir écarté du débat démocratique qui est en jeu.

Que ce soit sur la parité, la proportionnelle ou encore les conflits d’intérêts ce « renouveau démocratique » restera sans effet dans un système où la politique est une profession trop bien rémunérée avec des privilèges et des pouvoirs gigantesques entre les mains de quelques personnes.

Le NPA considère que le système présidentiel de la V° République n’est pas démocratique. Le rapport Jospin ne le remet pas en cause, il se contente d’essayer de corriger le système scandaleux de mode de parrainage.

Le parrainage par des électeurs et électrices est à priori plus juste que le système actuel par les élus. Mais la proposition de 150.000 parrainages citoyens en 7 semaines - 3061 parrainages par jour-, passant directement par voie postale ou électronique est extrêmement restrictive. En effet le recueil des parrainages ne peut pas être comparé au vote lui même. Dans ces conditions qui ramènent le parrainage à une démarche individuelle, seuls les candidats qui jouissent d’une notoriété préexistante pourraient en recevoir un nombre suffisant.

Nous proposons comme il se fait dans plusieurs pays que la durée de collecte de parrainages s’étale sur plusieurs mois, six par exemple, et que les militants des formations souhaitant présenter un candidat puissent collecter directement les parrainages en confirmant l’identité des parrains par un numéro de carte d’identité ou de passeport et les références de la carte électorale.

Un système démocratique ne devrait pas avoir pour objectif ou pour effet d’écarter les courants minoritaires de la vie politique mais simplement à vérifier la réalité politique de celles ou ceux qui postulent à être candidat.

Par ailleurs, la règle d'égalité de temps de parole est remise en cause, comme nous avons pu en avoir déjà un avant-goût lors de la dernière campagne. En effet le rapport Jospin propose que cette règle ne soit plus appliquée que pendant les deux dernières semaines.

La proportionnelle est une revendication de longue date et pas seulement du NPA. Seule la proportionnelle totale et non limitée à l’élection de 58 députés serait réellement démocratique. La proposition partielle faite par le rapport, outre qu’elle semble compliquée fait encore la part belle aux partis institutionnels.

De plus le rapport garde le silence sur la règle du financement des formations politiques. Aujourd'hui, il faut faire plus de 1% dans 50 circonscriptions pour avoir accès au financement public. Financièrement il est impossible pour des formations comme la nôtre de pouvoir présenter à côté des candidats dans chaque circonscription une liste nationale qui devra être présente partout. Cela représente une sur-dépense de 1, 5 millions d'euros en impression et diffusion de bulletins et professions de foi! Si l'État au lieu de rembourser les partis, avançait cette somme, traitait directement avec les imprimeurs et imposait un tarif nous serions alors à égalité. Mais aujourd'hui les seules cotisations et dons de nos militants ne peuvent rivaliser avec les millions perçus en financement public du parti socialiste ou de l'UMP.

A propos des propositions 10, 11 et 12 nous ne sommes pas pour réformer le sénat mais évidemment pour sa suppression.

Concernant la parité le rapport ne propose rien mais ne fait qu’espérer que le non cumul des mandats qui doit être total, entraînera une présence accrue des femmes dans les différentes instances démocratiques. L’histoire nous montre que sans politique volontariste en la matière les bonnes intentions restent des vœux pieux. Il faut imposer la parité totale à l’assemblée. Comme dans la vie, les femmes doivent composer la moitié de toute assemblée, du conseil municipal au parlement sous peine d'exclure toutes formations ne respectant pas cette règle qui devrait enfin être élémentaire !

Concernant les mandats il est louable de vouloir élargir la règle du non-cumul. Mais la seule solution reste de les limiter à 2 ou 3 mandats pour éviter la professionnalisation de la politique et le renouvellement des représentants de la population. Ces derniers ne devraient pas être rémunérés mieux que la moyenne de la population ni bénéficier de divers régimes de faveur qui placent les élus au-dessus de tous.

Nous rappelons aussi que les élus qui ne respectent pas l’obligation de construire, dans leur commune, 20% de logements sociaux, devraient être révoqués et interdits de se représenter ayant été hors la loi.

Les propositions du rapport Jospin restent dans le cadre d’une république hyper-présidentielle et ne remet donc nullement en cause l'archaïque et antidémocratique 5° république.

Le NPA milite pour une démocratie directe en dehors comme à l’intérieur des entreprises. Un système où c’est la population elle-même qui prend les décisions qui la concerne. La démocratie c'est la liberté d'expression, ce sont le droit de critiquer, de contester pour toutes celles et ceux qui luttent, défendent leurs conditions de vie; Le droit de faire de la politique dans toutes les entreprises doit être garanti.

On ne peut que regretter que M. Hollande depuis son élection n’ait pas utiliser son droit de grâce pour les centaines de syndicalistes qui sont en ce moment attaqués devant les tribunaux pour leur activité militante, comme pour les postiers des Hauts de Seine.

De façon plus générale, seule une véritable rupture démocratique réhabiliterait la politique, en créant de nouvelles institutions, en les libérant de l'emprise du marché, en instaurant une république sociale et démocratique fondée sur le système proportionnel, et sur le contrôle des éluEs et des gouvernants par la population. Ce sont de profonds changements que seule une puissante mobilisation de l'ensemble du monde du travail et de la jeunesse pourra imposer.

Cette rupture démocratique suppose d'en finir avec tous les aspects monarchiques des institutions et donc de supprimer la fonction présidentielle et celle du Sénat qui n'est qu'une assemblée non représentative de la société réelle. Instaurer la proportionnelle intégrale à toutes les élections, le mandat unique, la limitation dans le temps des mandats (pas plus de deux ou trois mandats successifs) pour laisser la place à ceux que l'on ne voit jamais sur les bancs de l'Assemblée nationale : des femmes, des Noirs, des Arabes, des ouvriers, des jeunes... Bref, 90% de la population. Il faut plafonner les salaires des élus au revenu moyen d'un travailleur.

La politique doit de nouveau signifier la participation de toutes et tous aux affaires de la cité, et non une profession minoritaire réservée à des experts coupés des préoccupations du peuple.

Dans ce sens le NPA défend le droit de vote pour tous les résidents étrangers à toutes les élections.

Non seulement le gouvernement doit ainsi être élu par une assemblée de représentants, eux-mêmes élus, devant laquelle il engage sa responsabilité, mais les compétences des assemblées représentatives doivent aussi s'étendre à l'ensemble des domaines de la vie quotidienne, et jusqu'aux entreprises, afin d'assurer la priorité des droits sociaux sur les abus du capital.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 10 Déc 2012, 23:32

Espionnage de Besancenot: sursis requis contre le distributeur du Taser Sylvain PEUCHMAURD | AFP – 06/12

Six mois de prison avec sursis ont été requis jeudi à l'encontre du distributeur du Taser en France Antoine Di Zazzo, accusé d'avoir fait espionner en 2007-2008 l'ancien porte-parole du NPA, Olivier Besancenot

Pour l'accusation, le distributeur du Taser en France voulait déstabiliser un Olivier Besancenot trop critique: six mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis jeudi contre Antoine Di Zazzo, accusé d'avoir fait espionner en 2007-2008 le responsable politique.
Dans son réquisitoire, la procureur Annabelle Philippe a désigné le patron de la société SMP technologies comme le "commanditaire de cet espionnage", qui visait à "déstabiliser un personnage qui politiquement, compte", "décrédibiliser un adversaire".
M. Di Zazzo était en conflit ouvert avec l'ex porte-parole du NPA, en raison des déclarations du dirigeant trotskiste remettant en cause le caractère non létal du pistolet à impulsions électriques.
L'ancien candidat à la présidentielle de 2007 avait affirmé, rapport d'Amnesty international à l'appui, que le Taser avait fait des morts aux Etats-Unis.
La vie privée d'Olivier Besancenot et de sa compagne a été "épluchée", "fouillée", a souligné la procureur, ils ont été suivis, pris en photo, y compris avec leur fils de quatre ans, ce qui a particulièrement ulcéré M. Besancenot.
Pour l'accusation, le patron de la société SMP Technologies, qui prêtait au dirigeant de rouler en Porsche Cayenne alors qu'il ne possède qu'une modeste Peugeot 106, voulait recueillir des éléments sur son train de vie afin de le discréditer.
Il est poursuivi devant le tribunal correctionnel de Paris pour complicité de violation du secret professionnel, d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et de détournement de finalité de données.
"Officines"
Les peines les plus lourdes dans ce dossier, 8 mois de prison dont six avec sursis assortie d'une amende de 10.000 euros, ont été requise contre quatre détectives privés. Une interdiction d'exercer à nouveau cette activité a également été demandée à leur encontre.
Antoine Di Zazzo, accuse l'un d'eux, Gérard Dussaucy, d'avoir fait du zèle en menant des investigations qu'il ne lui avait pas demandées. Il assure qu'il avait simplement demandé au détective un relevé cadastral pour obtenir l'adresse d'Olivier Besancenot afin de l'assigner en diffamation. Une procédure que le distributeur du Taser perdra.
Mais l'ancien policier reconverti en enquêteur privé avait affirmé devant le tribunal que les demandes de son client, qui lui avait infligé une pression, étaient allées crescendo.
Si bien que des investigations, réalisées par l'intermédiaire d'autres officines et de sous-traitants, ont conduit à la consultation de fichiers confidentiels, celui des cartes grises, des comptes bancaires ou encore un fichier de la police.
Contre les cinq autres prévenus, des peines de 15 jours à trois mois de prison avec sursis ont été requis. Parmi eux, quatre fonctionnaires, qui ont manqué à leurs obligations a souligné la représentante du ministère public. Ils ont été sanctionnés, révoqués, mis à la retraite d'office ou frappé d'une interdiction d'exercer.
Olivier Besancenot et sa compagne réclament au total 110.000 euros de dommages et intérêts. Leur avocat Me Antoine Comte a souhaité que l'on "assèche ces officines".
Le procès se poursuit jusqu'à vendredi et le jugement devrait être mis en délibéré à plusieurs semaines.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 11 Déc 2012, 20:58

Pseudo consultation démocratique mais au final opposition ignorée, promesses d'emplois, désastre écologique, gouffre financier...

BURE - Notre Dame des Landes : MEME COMBAT!
UN PROJET INUTILE ET DEVASTATEUR : TOUT CA POUR FILER ENCORE PLUS DE FRIC A LA MULTINATIONALE VINCI


Notre Dame des Landes représente un concentré de gaspillage d’argent public et de destruction de l’environnement. Ce projet promet d’être un gouffre financier engloutissant au minimum 3 milliards d’euros d’argent public. L’accaparement et le bétonnage de près de 2000 hectares de terres agricoles fera disparaître l’outil de travail d’une centaine d’exploitantEs agricoles et condamnera plusieurs centaines d’emplois. Il représente aussi une menace pour le bocage, la biodiversité et les zones humides.
Tout ça pour offrir à Vinci la construction et l’exploitation d’un aéroport de trop car celui qui existe à Nantes est largement sous utilisé et surtout la lutte contre le réchauffement climatique exige de réduire le transport aérien.

SARKOZY OU HOLLANDE : MEMES FLICS ! MEME REPRESSION !

Depuis le 16 octobre, les habitants du secteur subissent une répression violente menée par 1200 policiers. Ceux-ci se sont attaqués aux maisons et cabanes occupées, qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux 150 occupants.
Mais le gouvernement en lançant cette attaque policière a sous-estimé la solidarité qui s’est développée ces derniers mois. La répression a soudé les opposants. Les occupants de la ZAD, des jeunes qui produisent de manière collective et solidaire, ont créé de multiples liens avec la population locale, avec les militants parce qu’ils s’engagent, avec les agriculteurs parce qu’ils cultivent pour vivre, avec les habitants parce qu’ils y habitent. Les solidarités locales, nationales voire internationales affluent.

TOUS CONTRE AYRAULT ET HOLLANDE

Ayrault, avant d’être premier ministre, a été maire de Nantes pendant 23 ans. Ce projet : c'est lui ! Notre dame des Landes donne la preuve éclatante que sur le terrain social, écologique, démocratique ce gouvernement est le même que le précédent. IL N'Y A PAS A COMPOSER avec ce gouvernement. EELV n'en fini pas d'avaler des couleuvres, RESULTAT : RIEN DU TOUT !
Pour en finir avec l’injustice sociale et l’irresponsabilité écologique, il n’y a pas d’autre voie que le rapport de force et la mobilisation. C'est bien dommage mais c'est comme ça !

SOUTENONS LES OPPOSANTS A NOTRE DAME DES LANDES

Comme le Larzac, Notre Dame des Landes peut devenir un symbole de la convergence des luttes car le mouvement dépasse l’opposition au seul projet d’aéroport. C’est un mouvement anticapitaliste, qui se prononce clairement pour d’autres choix de société. C’est aussi un mouvement d’opposition concrète et radicale à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault.
Nos élus sont soumis à la loi des marchés et des capitalistes. Pour retrouver le pouvoir de décision, une seule solution : mobilisation de tous et toutes !
Rejoignez le NPA Meuse dans ce combat.
Nous proposons le rassemblement de tous les révoltés contre cette société capitaliste qui détruit la planète et broie nos vies.
Il faut se rencontrer, débattre, s'organiser.

Contactez nous ! (nos coordonnées au dos)

Notre projet de société

Le capitalisme ne profite qu'à une poignée d'individus qui exploitent tous les autres. Il entraîne le gaspillage des ressources, les injustices, les crises et les désastres écologiques. On nous raconte pourtant que c’est le meilleur des systèmes possibles, ou le moins mauvais.
Pour nous, être au NPA, c'est expliquer qu’une autre société est possible, qu’on la nomme socialisme ou communisme, société dans laquelle on produit non plus en vue du profit individuel mais en vue de la satisfaction des besoins collectifs .
Une telle société implique que nous qui produisons et consommons décidions nous-mêmes comment et pourquoi nous produisons.
Nous ne reconnaissons pas ce droit à la poignée de propriétaires nantis qui dominent le monde.
Nous proposons donc à la fois de faire disparaître l’exploitation et de réaliser une démocratie véritable.
Nous sommes actifs même quand il n'y a pas d'élections.
Notre projet , c'est la fin de la propriété privée des grands groupes capitalistes qui parasitent l’humanité. La gestion collective de l’énergie, de l'eau et de tous
les besoins humains par une vraie démocratie au plus près des travailleurs et des populations.
Tout le pouvoir aux petites communes, aux quartiers, aux syndicats publics de l’eau et de l’énergie, à tous les groupes locaux de travailleurs :
PLUS UN SEUL CENTIME DE PROFIT SUR LES BESOINS HUMAINS FONDAMENTAUX !
Bref, un pas vers notre nouvelle société, socialiste et écologique. Une société débarrassée du capitalisme prédateur.
NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE !

NPA BAR LE DUC : 03.29.76.25.81 npa-barleduc.over-blog.com
NPA Commercy: 06.22.05.09.24 npa-commercy.over-blog.com
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 13 Déc 2012, 03:53

Voici la "plateforme Z" pour le congrès du NPA, défendue par la Tendance CLAIRE, le CCR (composantes de la position 4 lors du précédent congrès) et d'autres camarades :

• Présentation : http://tendanceclaire.npa.free.fr/conte ... tation.pdf
• Texte global alternatif sur la France : « Mettre en échec le patronat et le gouvernement Hollande par la lutte de classe » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/conte ... tation.pdf
• Texte alternatif sur le projet du NPA : « Six questions à trancher pour refonder le NPA » : http://tendanceclaire.npa.free.fr/conte ... jetnpa.pdf
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 14 Déc 2012, 23:11

COMITÉ POLITIQUE NATIONAL : LE CONGRÈS DU NPA, C'EST PARTI... 13/12 Antoine Larache et Yvan Lemaitre

Ce CPN a été intégralement consacré à la préparation de notre prochain congrès national, qui aura lieu du 1er au 3 février. Il revêt une importance particulière. Six mois après la scission de la Gauche anticapitaliste qui a rejoint le Front de Gauche, il s'agit, par le débat démocratique, de relancer la dynamique du NPA. La discussion s'organise autour de différents thèmes : situation internationale et crise de l'Europe capitaliste, la gauche libérale confrontée au pouvoir et à la crise, l'actualité de notre projet et les questions de démocratie dans la vie du parti.

L’ampleur de la crise capitaliste et ses conséquences

Le monde connaît aujourd'hui, sous les effets de la crise, des bouleversements qui transforment les rapports entre les classes et les nations à l'échelle internationale. Comment apprécier leurs conséquences, en particulier à travers la dynamique des révolutions arabes et de la crise de l’Union européenne ? Quelle est la dominante dans l'évolution des rapports de forces : la pression des reculs, des effets de la crise ou la remontée des mobilisations et des luttes ? Comment apprécier la dynamique de la coalition Syriza ? Comment aider à la coordination des anticapitalistes au niveau européen ? Autant de questions qui sont au cœur du débat.

La gauche libérale face à la crise

Le deuxième débat concerne la nouvelle situation sociale et politique en France après l'arrivée de la gauche libérale au pouvoir. Comment travailler à changer le rapport de forces, construire la convergence des luttes et des mobilisations ? comment combiner riposte sociale et luttes contre l'offensive réactionnaire de la droite et de l'extrême droite, lutte pour l’égalité et les droits démocratiques, luttes écologiques ? Le débat se centre sur le contenu à donner à la perspective de la construction d'une opposition au gouvernement en lien avec la question de l'alternative politique, du gouvernement des travailleurs, de la rupture avec le capitalisme. Ce débat se concrétise sur la politique que nous voulons avoir vis-à-vis du Front de Gauche.

Le projet du NPA et sa vie démocratique

Le NPA était conçu comme un « parti-processus ». Après trois ans d’existence, il est donc nécessaire de faire le point sur ce processus, ses premières expériences, les conséquences du départ de militantEs pour le Front de Gauche, de définir ses nouvelles perspectives, plus globalement de redéfinir notre projet. Nos difficultés à mettre en place un fonctionnement combinant la plus large démocratie et l'efficacité nécessaire, à définir aussi nos priorités militantes, sont aussi l'objet d'un large débat. La discussion sur le bilan ou les moyens de construire un parti anticapitaliste et révolutionnaire, indépendant de la gauche institutionnelle, confrontent des visions différentes. Concernant le fonctionnement du NPA, diverses propositions de modification des statuts sont soumises à la discussion, concernant le mode d’élection du CPN, la limitation du nombre de mandats, le droit de tendance et de fraction, etc.

Deux motions spécifiques seront discutées. La première concerne l’orientation féministe, en particulier l’évolution des débats sur la prostitution (la question de la pénalisation des clients). La seconde concerne notre système de communication : nous souhaitons en effet relancer notre presse écrite et améliorer la cohérence de notre système (hebdomadaire, revue, site internet, réseaux sociaux, tracts…).

Quatre plate-formes se sont constituées. Dans les semaines qui viennent, Tout est à nous ! leur donnera la parole et essaiera de se faire le reflet de l'ensemble des échanges.

Beaucoup de pain sur la planche, donc. Beaucoup de textes aussi, parfois arides, difficiles. La démocratie n'est pas un long fleuve tranquille mais elle est la seule voie pour permettre à touTEs les membres du NPA de se réapproprier leur parti, de s'impliquer dans les débats sur les orientations et les choix en les confrontant avec la pratique militante, en tournant le parti sur l’extérieur, le monde du travail et la jeunesse.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 16 Déc 2012, 14:14

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 18 Déc 2012, 02:06

NANTES. ARCELORMITTAL: PHILIPPE POUTOU (NPA) AVEC LES GRÉVISTES DE BASSE-INDRE 11/12

Porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et ancien candidat à la présidentielle de 2012, Philippe Poutou est venu ce matin apporter son soutien aux salariés de l'usine ArcelorMittal de Basse-Indre, en grève depuis hier.
Pour lui, "la seule solution pour défendre les emplois des salariés d'ArcelorMittal, Petroplus, Sanofi, PSA ou Alcatel-Lucent, et empêcher les patrons de faire ce qu'ils veulent, c'est la nationalisation".

En milieu de matinée, un huissier mandaté par la direction est venu constater le blocage du site. Une centaine de salariés, dont une majorité de cadres et d'agents de maîtrise, ont fait savoir qu'ils voulaient reprendre le travail. Mais le personnel de production entend poursuivre la grève jusqu'à vendredi matin.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 19 Déc 2012, 02:19

Béziers : la droite est de retour, bravo la " gauche " !

18 décembre : La droite, par la bouche de son nouvel élu, dénonce ..."la désespérance" suscitée par le gouvernement et le risque que celle-ci devienne "révolte" ! Il ne reste plus à Ayrault qu'à faire monter en première ligne Valls pour rassurer Aboud !


Voilà, en ce lendemain électoral, l'image abracadabrantesque d'une droite triomphante moins de sept mois après la victoire socialiste. Cela se passe à Béziers après la déculottée monumentale reçue par la candidate dudit gouvernement au deuxième tour de la législative partielle. Valls, ce qu'il y a de plus à droite dans un gouvernement de gauche déjà bien calé à droite, était pourtant venu délivrer le message subliminal aux électeurs que justement voter à gauche c'était déjà voter à droite !

Rien n'y a fait. Comme nous l'avions prédit dans notre clairvoyance aiguisée, la défaite a été au rendez-vous d'une abstention maintenue (58,4%) au niveau très élevé du premier tour et d'une démobilisation populaire : le syndrome social-libéral, élégamment porté par le sinistre de l'Intérieur, du "gagner à droite" s'est tout classiquement mué en "faire gagner" une droite pourtant nationalement implosée par la rivalité de ses roitelets ! La gauche social-libérale a de ces prouesses ...

Les analystes fixistes-essentialistes (il y en a beaucoup à gauche et même très à gauche) nous ressortiront la rengaine, à vocation consolatrice et surtout dépolitisante, de "la ville à droite qui revient tout naturellement (!) à la droite". Outre qu'ils mettent le doigt dans l'engrenage qui fait de Valls l'ambassadeur "naturel" de la gauche dans une ville supposée foncièrement "fixée" à droite, ces fins commentateurs finissent d'y passer le bras et nous fourguent en contrebande l'idéologie du "la France est profondément de droite, il faut s'adapter à la réalité" en tâchant d'y insinuer juste ce qu'il faut (mais pas trop, voir les tergiversations sur le "mariage gay" !) de réformes sociétales. Histoire que le roi ...de la gauche libérale ne soit pas totalement nu ! Le fait est que la clé de la mobilisation des abstentionnistes, des couches populaires, est, dans ce mode de pensée, enterrée d'emblée comme est enterrée de fait toute velléité de (re)construire le socle d'une gauche ...de gauche !

Voilà, en tout cas, qui signe à Béziers, par-delà toutes les circonstances locales qu'on voudra convoquer (Fulleda par ci, Navarro par là, le Front de gauche qui se désunit ici, PCF, contre là, PG), ce qui immanquablement advient de la politique de la gauche gouvernementale : elle prépare le retour d'une droite d'autant plus conquérante et dangereuse (Aboud, le vainqueur du jour a les deux pieds dans le terreau idéologique du FN !) qu'elle n'a le plus souvent qu'à poursuivre les fondamentaux gestionnaires de la gauche qui lui a labouré le champ social et politique en ciblant et démobilisant le "bon peuple". Et ce n'est pas le misérable, voire l'insultant, coup de pouce donné aujourd'hui au Smic (2,5 centimes l'heure !) qui changera le tableau de la défaite annoncée de la gauche, non plus seulement à Béziers, mais aussi au niveau national. Car Béziers doit nous servir d'alerte : une gauche de gauche n'aurait peut-être, probablement, pas gagné cette partielle, mais elle aurait mené le combat ...contre la "gauche" et inscrit dans le temps les repères et balisages d'une contre-offensive antiaustéritaire ciblant le capital et ses serviles agents.

Le défi est là pour tous ceux qui se battent : les duettistes, PS et UMP, qui travaillent à la défaite du monde du travail, étant à la manoeuvre de l'alternance électoraliste tueuse de l'alternative sociale et politique, il s'agit de faire émerger le "tiers exclu" de ces simulacres électoraux, celui qui avait réussi à amorcer le "tous ensemble" de la défense des retraites de 2010. C'est lui, le mouvement social, qui doit recommencer à poser les jalons de la lutte sans réserve contre les plans gouvernementaux de casse de l'emploi, des salaires, de la protection sociale, etc.; c'est lui aussi qui doit repenser ce qui a mis un coup d'arrêt à l'exceptionnelle mobilisation de 2010 : une stratégie de journées saute-mouton de manifs affaiblissant les dynamiques d'extension en continu des grèves, le manque d'appels coordonnés à entrer en lutte, l'absence d'une dynamique, organisée avec méthode et surtout avec volonté à tous les étages syndicaux, d'entraînement des secteurs les moins mobilisés, la dilution des objectifs d'action dans des appels à négocier le non négociable (les droits à retraite !) et, last but not least, le manque de maîtrise par en bas de l'action menée dont ont profité les négociateurs professionnels des défaites.

Aujourd'hui c'est autour de la bataille contre les licenciements et pour les salaires que l'on neutralisera le syndrome de la défaite de Béziers avec l'impératif de se défaire de l'idée que les élections sont la voie royale pour créer le rapport de forces et gagner contre le capital. Car il s'agit bien, à Béziers, d'une défaite dans la défaite : celle du PS est bienvenue mais la victoire de la droite, qui plus est, de cette droite-là, est une défaite du monde du travail et des privés de travail car il est celui qui payerait très cher que le social-libéralisme continue à ouvrir la voie à un gouvernement dangereusement polarisé par le FN. Lequel FN n'est peut-être pas le perdant de cette élection partielle que certains imaginent !

Nous reviendrons prochainement plus en détail sur cette élection de Béziers
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 20 Déc 2012, 02:51

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: NPA

Messagede Nico37 » 22 Déc 2012, 01:24

Tribune W - Pourquoi « Réappropriation du NPA par toutes et tous » ?

Notre plate-forme est née de la volonté de mener autrement le congrès afin qu’au-delà des enjeux de pouvoir, il soit une échéance démocratique par le bas, à partir des militantEs, des comités, de leurs préoccupations et expériences.

Double constat : le NPA ouvert à touTEs les ­anticapitalistes défini par les principes fondateurs n’est pas encore né ; le NPA, évitant les enjeux politiques de fond (forme d'organisation, rôle, implantation), s’est cristallisé autour de questions électorales.

Cette plate-forme entend repenser à la fois fonctionnement et orientation. C’est l’exigence d’auto-émancipation qui rend la question d’un fonctionnement plus démocratique indissociable de celle d’une intervention réactive sur le terrain du mouvement social et de la lutte des classes.

Un parti inclusif, aux pratiques aussi révolutionnaires que son projet !

Le NPA doit devenir un espace inclusif : un lieu de confiance, d’expérimentation. D’exploration et de politisation de nos colères, qui nous aide à les exprimer, les organiser, les comprendre. Pour cela, il nous faut revoir nos pratiques militantes, les mettre en cohérence avec ce projet révolutionnaire dans un contexte de défiance vis-à-vis des organisations traditionnelles.

Un parti de l'imagination : articuler programme d'urgence et projet de société

Nous devons prendre au sérieux le besoin d'« un nouveau rêve général ». Après l'échec des expériences « socialistes » du xxe siècle, il est temps de remettre l'imagination au pouvoir, d'esquisser un monde libéré de toutes les formes d'exploitation et de domination. Pour cela nous ne pouvons pas nous limiter à notre programme d’urgence : nous devons oser parler de ce projet de société que nous portons, oser alimenter l’espoir pour alimenter les luttes.

Un parti des luttes, de toutes les luttes

Le projet révolutionnaire ne se dessine qu’au fil de nos confrontations dans les luttes, pas dans les salles de notre parti, à l’aune de textes fétichisés. Il est temps de revenir sur nos activités, notre implantation militante, apprendre des défaites et nous nourrir des expériences victorieuses. Prendre au sérieux le fait que les luttes, comme les oppressions, sont plurielles et multiples, et qu’exploitéEs et oppriméEs se mettent en mouvement aussi diversement.

Ces questions sont intimement liées et nous entendons les porter afin que toutes les militantEs puissent s’en saisir, et en débattre. Nous désirons ainsi relancer une dynamique vitale pour l’avenir de notre projet anticapitaliste.

Tribune X - Plus que jamais, rassembler

Créer les conditions pour rassembler le NPA, et reprendre l’initiative avec l’objectif de redonner sa dynamique à notre projet commun, c'est-à-dire le regroupement des anticapitalistes ; construire un instrument démocratique pour les luttes d'émancipation, pour la transformation révolutionnaire de la société : tels sont les enjeux de ce congrès.

Bien des questions (bilan, projet, intervention féministe, fonctionnement) ne justifient pas une plate-forme séparée. Nous soutenons la nécessité d’un vrai débat sur la démocratie interne. Les principes fondateurs, l’idée d’un parti creuset rassemblant des expériences diverses cherchant par le débat démocratique à avancer ensemble définissent les grandes lignes de notre projet commun.

Mais face à l’approfondissement de la crise notamment en Europe, à l’offensive sociale, politique, idéologique des classes dominantes dont le gouvernement se fait l'agent, l'essentiel de nos discussions doit porter sur l'orientation. Comment, ces prochains mois, faire du NPA un outil utile au monde du travail, à la jeunesse pour défendre leurs droits, inverser le rapport de forces, prendre conscience qu'il n'y aura pas de sortie de crise sans leur intervention directe sur le terrain social et politique ?

Nous faisons des propositions dans la continuité des thèmes développés lors de la campagne présidentielle et de l’orientation majoritaire votée à la conférence nationale de juillet dernier. Cette orientation, c'est celle de l’unité dans les luttes, pour la construction d’une opposition de gauche, dans la perspective d'un gouvernement contre l’austérité, pour les droits des travailleurs et l’annulation de la dette, pour en finir avec le capitalisme. Une telle perspective – unitaire et radicale – ne peut être mise en œuvre que dans la confrontation avec le reste du mouvement ouvrier, pas dans l'isolement.

À ce congrès, nous voulons construire un socle commun rassembleur, autour d'un texte d'orientation largement partagé portant sur l’analyse des crises, de l’Europe et la situation française. Deux points font l'objet de désaccords suffisamment importants pour nécessiter la constitution d'une plate-forme : concernant la situation politique grecque et l'analyse de Syriza, et surtout sur le contenu que nous donnons ici à la politique de construction d'une opposition de gauche unitaire au social-libéralisme. Ces deux points renvoient à la façon dont les anticapitalistes manient la question du front unique, des revendications transitoires, du gouvernement des travailleurs et de leurs organisations.

Équipe d'animation de la plate-forme X

Tribune Y - De vrais bilans, un parti anticapitaliste et révolutionnaire pour l’intervention dans la lutte de classe

Le congrès doit être un point d'appui pour reconstruire notre parti après son affaiblissement. Pour aider notre classe à prendre le chemin de la contre-offensive face au patronat et au gouvernement et à s’émanciper des rapports d'exploitation, un parti anticapitaliste, qui défend une stratégie révolutionnaire, est plus que jamais nécessaire.

La première étape du congrès montre qu'il y a des points d'accords sur l'analyse de la crise capitaliste, sur l'ampleur des attaques des classes dominantes, sur le danger de l'extrême droite et l'actualité de notre projet socialiste.

Mais des désaccords demeurent.

Un vrai bilan est nécessaire, qui ne se contente pas de répéter les principes fondateurs et des formules générales car ne pas analyser nos erreurs et nos faiblesses, c'est risquer de les reproduire. L’erreur fondamentale a été de croire que le NPA était seul à gauche du PS, ce qui l’a empêché de réagir à l’émergence du Front de Gauche. De plus, le NPA a été obsédé depuis sa création par la tactique électorale au détriment de la construction et de l’organisation de l’action militante.

Aujourd’hui encore, notre analyse du FdG reste différente : nous considérons sa politique comme un obstacle à l'émancipation des travailleurs. Nous sommes tous d’accord pour le front unique pour et dans les luttes mais c'est par celles-ci et contre l'orientation de la direction du Front de Gauche que nous construirons une opposition ouvrière et populaire au gouvernement et au patronat. De plus, poser la question du pouvoir ne peut se faire en aucun cas avec les réformistes antilibéraux dans le cadre commun d’un gouvernement « anti-austérité ».

Nous voulons un parti des travailleurs pour l’intervention dans la lutte des classes, ce qui nécessite une politique volontariste d’implantation dans les entreprises principalement, mais aussi la jeunesse et les quartiers populaires. Un parti qui prend des initiatives pour les mobilisations, au premier plan les luttes ouvrières, tout en intervenant sur toutes les questions politiques. Un parti où la participation aux élections et, lorsqu’on a des élus, aux institutions, est secondaire, clairement subordonnée à l’intervention dans la lutte. Un parti qui donne à ses membres les moyens de militer, où les directions sont faites pour organiser l’activité et tracer des priorités militantes, où les débats et la formation sont contrôlées par les militantEs.

Antoine Larrache (CE, 75), Armelle Pertus (CE, 92N), Damien Dhelil (BSJ, 59), Gaël Quirante (CE, 92N), Jean-Baptiste Pelé (CE, 92N), Jean-François Cabral (CE, 93), Jean-Philippe Divès (CPN, 75), Marie-Hélène Duverger (CE, 76), Mathilde Eisenberg (CE, 92N)

Tribune Z - Soyons enfin à la hauteur de nos tâches : pour un NPA révolutionnaire !

Alors que la crise du capitalisme va entraîner des attaques terribles contre notre classe, il nous faut rompre avec une politique confusionniste qui est en grande partie responsable de la marginalisation de notre parti. Si nous nous réjouissons d’avoir contribué à un certain nombre de clarifications (sur la nature capitaliste antilibérale du Front de gauche, sur l’impasse des solutions keynésiennes à la crise), il faut en tirer toutes les conséquences politiques. C’est pourquoi nous proposons :

– de construire un NPA ouvertement révolutionnaire, articulant les revendications (comme l’interdiction des licenciements ou la sortie du nucléaire en 10 ans) à l’objectif assumé du gouvernement des travailleurs et de la société socialiste, afin de ne pas laisser croire qu’il serait possible de les réaliser globalement et durablement dans le cadre du système ;

– de clarifier la question de « l’unité » : celle-ci doit être recherchée pour combattre les attaques du patronat et du gouvernement, mais il faut cesser de soutenir des appels qui reprennent les analyses et le programme des réformistes. La formule ambiguë d’« opposition de gauche » confond volontairement les deux niveaux en laissant croire que nous aurions un programme politique commun avec le Front de gauche ;

– de construire le parti sur les lieux de travail, notamment dans les secteurs stratégiques du prolétariat, pour y mener un combat politique et prendre des initiatives pour regrouper tous les militants lutte de classe face aux bureaucrates syndicaux ;

– d’être plus concrètement internationalistes et anti-impérialistes, en mobilisant contre toutes les manœuvres et interventions de l’État français (au Mali, en Libye ou en Syrie notamment).

Les divergences politiques et les débats existent au sein du parti et il faut en discuter sans tabou. Ce n’est ni en faisant des accords d’appareils au sommet ni en limitant le droit des tendances et fractions qu’on va sortir de la crise. Il faut assurer l’expression de toutes les opinions et mener un vrai débat de fond. Pour que l’ensemble des camarades puissent s’approprier les débats et discuter l’orientation du parti, il faut une véritable politique de formation. Enfin, le CPN doit devenir la véritable direction du parti : le CE et les porte-parole doivent cesser de prendre des décisions et des positions sans contrôle réel de l’organisation.

Claude (55), Daniela (93), François (85), Ludivine (75), Ludovic (75), Manu (28), Marie (75), Vincent (68)
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

PrécédenteSuivante

Retourner vers Organisations, partis, mouvements politiques

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 13 invités