NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Re:OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 20 Nov 2008, 16:33

Alors justement je partage celà aussi et regrette ce côté un peu timoré. Je suis syndiqué, et SUD/Solidaires offre un cadre, notamment départemental, intersyndical et sur des bases anti-capitalistes et révolutionnaires.

Quelques éléments du texte d'orientation adopté au congrès Solidaires 37 de 2006.
"Dans la continuité de l’esprit de la Charte d’Amiens, notre syndicalisme a une double fonction : défendre les revendications des salariés, obtenir des réformes immédiates et œuvrer à construire un autre futur où les individus émancipés seraient pleinement acteurs. C’est un objectif qui permet de fédérer les luttes éclatées, de les faire converger. Pour se faire il préconise comme moyen d'action la grève générale

L’offensive doit se mener non seulement en termes d’améliorations des conditions de travail et de salariat, mais aussi en termes de conditions de vie. Cela passe par l’exercice d’une solidarité interprofessionnelle, élargie à toutes les luttes : précaires, chômeurs, lycéens-étudiants, immigrés, femmes, « sans », écologie, etc. Il est donc indispensable de passer de la seule résistance et défense des acquis à l’offensive en élaborant un projet, des objectifs, une stratégie de transformation sociale. Il est nécessaire d’élaborer un projet démocratique, égalitaire et autogestionnaire qui soit en rupture avec le système capitaliste...

Le syndicat, la structure interprofessionnelle veut y contribuer. Partant de l’évidence de l’existence de classes et de son corollaire qui est la lutte des classes, nous participons à la construction d’un autre monde sans classes ni exploitation.

Pour l'union syndicale Solidaires 37, l’espace syndical et interprofessionnel doit être aussi un espace de débat et d’élaboration en terme de choix et de projet de société, qui doit déboucher sur l’ouverture vers d’autres mouvements sociaux ou associatifs, en termes de liens, de collaboration et de création d’espaces de débats transversaux.

Nous nous réclamons également de la démocratie syndicale la plus exigeante. Cela signifie que notre fonctionnement interne s’appuie sur le pouvoir à la base et la démocratie directe et la transparence. Notre syndicalisme doit assurer le fonctionnement démocratique de ses structures afin que les prises de décisions répondent le plus fidèlement possible aux aspirations, intérêts et revendications des salariés eux-mêmes. Nous sommes vigilants quant au mandatement et au contrôle de nos élus, pour parer à toute forme de bureaucratisation ou d’autonomisation du pouvoir dans notre syndicat. Nous nous appuyons également sur le fédéralisme et non sur une structuration de type pyramidale."

Ainsi, dans les luttes, nous affirmons la nécessité de l’unité(...)Mais cette unité n’est pas toujours suffisante. Lors de mouvements qui s’installent dans la durée (que ce soit au niveau de l’entreprise, de la branche, du département ou nationalement) nous favorisons, impulsons et soutenons les formes d’organisation où les salariés organisent et dirigent eux-mêmes leur lutte : assemblées Générales, Comités Unitaires de Grève, Collectifs de Lutte, coordinations, etc. Associant syndiqués et non syndiqués, ces structures d’ « auto-organisation » ajoutent la démocratie à l’unité la plus large. Elles permettent un contrôle collectif du mouvement, favorisent un meilleur rapport de force et aident à ce qu’un grand nombre de salariés soit actif dans la lutte.


Et l'on voit bien la touche libertaire qu'il y a là dedans (et un peu de ma plume).

Je ne prend pas toutes les positions de Solidaires au niveau national pour argent comptant. L'avantage chez les libertaires, c'est qu'il ont développé un esprit critique...

Lors des mouvement de mai-juin nous n'avions pas pris de pincettes vis à vis des directions syndicales.
Voici un extrait du tract d'appel de syndiqués et non syndiqués que les militants du Collectif Alternative Libertaire local avaient impulsé, et qui à été repris notamment par Solidaires 37 :
" Nous ne sommes pas des « partenaires sociaux », mais nous sommes des syndicalistes soucieux d’œuvrer pour les intérêts de la classe ouvrière. Il faut que les reculs sociaux cessent !

Gouvernement et parlement légifèrent à tour de bras, emportant avec eux une bureaucratie syndicale qui ne produit que des stratégies d’accompagnement de la régression sociale généralisée.

Nous n’en sommes pas aujourd’hui à demander aux directions syndicales d’être ce qu’elles ne sont pas, nous avons compris que seul un mouvement social animé et impulsé par la base peu briser la lame de fond réactionnaire qui s’abat sans relâche contre les travailleurs et les populations les plus précaires.

Notre responsabilité est de faire converger nos énergies, nos luttes vers un mouvement de grève générale interprofessionnelle et reconductible, seul capable de créer le rapport de force nécessaire pour mettre un coup d’arrêt à la casse sociale généralisée en cours. Il faut être à la hauteur des enjeux du moment. Les journées d’actions sans lendemain ne servent à rien. Les appels à la grève en ordre dispersé non plus ! Mais à qui peut donc profiter la stratégie des temps dits « forts »… ??? "


Et donc celà prouve d'une part que nous devons éviter les raccourcis et le replis sur soi, que nous avons tout intérêt à être sur le terrain des luttes et de l'unité à la base et en être quand il le faut moteur et animateurs, et que d'autre part nous avons tout intérêt à developper ce type d'échanges dans des conditions correctes et non caricaturales...celà nous fera avancer tous...
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 21 Nov 2008, 19:37

A mon avis sur comment lutter il faut partir de la situation.
Je pense qu’on est d’accord pour dire qu’aujourd’hui nous assistons a une brusque accélération de la crise au niveau mondiale avec les conséquences d’aggravation (le mot est faible) des conditions de vie et de travail pour l’ensemble de a classe ouvrière au niveau international.
Cette situation pose question. Et notamment comment comprendre cette situation.
En lisant différents tracts gauchistes les réponses qui sont données sont en gros :
que c’est la faute aux banquiers, aux spéculateurs, au libéralisme.

Il y a aussi des solutions qui sont apportés contre ça. L’appel que tu as mis en ligne propose :

‘Exigeons une autre répartition de richesses que nous produisons.’
D’autres groupe gauchiste disent a peu prés la même chose en disant’’ il faut faire payer les riches’

Je pense que l’explication de la crise et les solutions apportées n’est pas bonne.
Je pense que la crise ne date pas de l’été 2007 mais qu’elle dans la continuité des récessions qui ont eu lieu depuis 1968 et qui se concrétise par un développement du chômage et une dégradation des conditions de travail et de vie de la clase ouvrière. A mon avis cette situation s’explique comme le met en avant le tract du CCI :

‘ Parce que le capitalisme est un système qui produit non pas en fonction des besoins humains mais pour le marché et le profit. Les besoins non satisfaits sont immenses mais ils ne sont pas solvables c'est-à-dire que la grande majorité de la population mondiale n'a pas de quoi acheté les marchandises produites. Si le capitalisme est en crise, si des centaines de millions d'êtres humains, bientôt des milliards, sont jetés dans une misère intenable et la famine, ce n'est pas parce que ce système ne produit pas assez mais parce qu'il produit plus de marchandises qu’il ne peut en vendre. Chaque fois, la bourgeoisie s’en sort temporairement par un recours massif au crédit et la création d’un marché artificiel. C’est pourquoi ces "relances" préparent toujours des lendemains plus douloureux puisque, au bout du compte, il faut bien rembourser tous ces crédits, faire face à toutes ces dettes. C’est exactement ce qui se passe aujourd’hui. Toute la "fabuleuse croissance" de ces dernières années était exclusivement basée sur l’endettement. L’économie mondiale a vécu à crédit et maintenant que vient le moment de rembourser, tout s’écroule comme un vulgaire château de cartes ! Les convulsions actuelles de l'économie capitaliste ne résultent pas d'une "mauvaise gestion" des dirigeants politiques, de la spéculation des "traders" ou du comportement irresponsable des banquiers. Tous ces personnages n'ont fait qu'appliquer les lois du capitalisme et ce sont justement ces lois qui conduisent le système à sa perte. C'est pour cela que les milliers de milliards injectés sur les marchés par tous les États et leurs banques centrales n’y changeront rien. Pire ! Ils vont rajouter de l’endettement à l’endettement, ce qui revient à vouloir éteindre un incendie avec de l’essence ! Par ces mesures désespérées et stériles, la bourgeoisie fait la preuve de son impuissance. Tous ses plans de sauvetage sont condamnés, tôt ou tard, à l’échec. Il n’y aura pas de relance véritable de l'économie capitaliste. Aucune politique, qu’elle soit de gauche ou de droite, ne pourra sauver le capitalisme car ce système est rongé par une maladie mortelle et incurable ‘

Discuter et ce clarifier sur les raisons de la crise est a mon avis important car cela permet de mieux comprendre comment lutter.
Car si on pense que le capitalisme peut être réformé comme le pense la gauche et les gauchistes effectivement cela veut dire que la lutte syndicale et les élections son des armes de combat pour la classe ouvrière. Si on pense que le capitalisme doit être détruit à l’échelle mondiale et que la perpective et la société communiste la forme que doit prendre la lutte n’est pas la même et cette forme de lutte ne pourra que se confronter à la lutte syndicale
Je pense que réfléchir sur c’est question là faite partie intégrante de la lutte et je dirais sans exagérer que c’est vital

Rubion. Lecteur de Révolution internationale. http://fr.internationalism.org/
rubion
 

Re: OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 24 Nov 2008, 00:10

et bien sur ce côté analyse, je la partage,
par contre mais ce n'est pas nouveau, je fais une distinction entre divers types de syndicalisme et me rattache au syndicalisme révolutionnaire...Il peut y avoir aussi d'autres formes d'auto-organisation à la base, comités, conseils, sans que celà soit pour moi antinomique, mais le syndicat permet une structuration plus importante et permanente. Et comme toute forme de structuration permanente, qui agit aussi sur le quotidien, il y a toujours des risques de dérives, de bureaucratisation, d'institutionalisation...et çà je crois que nous en avons bien conscience, faisons attention aux fonctionnement et aux questions de mandatements et rotation, et gardons cet esprit critique qui doit, partout et en toutes conditions, animer les militants-es révolutionnaires. Je ne me défini pas comme anarcho-syndicaliste et ne donne pas non plus au syndicat un rôle premier ou prépondérant (je suis aussi dans l'associatif, m'investis sur mon quartier...), c'est un espace important à mes yeux, mais un espace parmi d'autres...
C'est évidemment un vieux débat dans le mouvement ouvrier, et un vieux débat entre l'ultra gauche et les anarchistes révolutionnaires et communistes libertaires. Nous ne donnons aussi pas le même rôle à l'organisation politique, ce qui peut aussi expliquer cette volonté de participer à d'autres formes de structuration. Il se pose aussi la question de la révolution qui au regard d'une certaine analyse que je ne partagerai pas tout autant, pourrait arriver comme un cheuveu sur la soupe, innéluctablement liée à la mort naturelle du capitalisme bouffé par ses contradictions...et un côté attente de l'insurection générale qui sans travail de préparation et d'organisation tient pour moi d'une sorte de mythe.
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 25 Nov 2008, 22:33

C’est vrai que c’est un vieux débat dans le mouvement ouvrier la question syndicale. Après peut on refaire le même débat mené lors des années 20 sur la question syndicale entre la Gauche Allemande et le parti bolchevicks par exemple ? Sur ce sujet peut être connaît tu la brochure de Gorter qui s’appelle ‘réponse au camarade Lénine’. Si tu ne la connaît pas je t’invite à la lire .
Je pense pour ma part que la réalité a donnée raison à la Gauche Allemande. Qu’il y a antinomie entre la forme de lutte syndicale et la forme de lutte menée de façon autonome par la classe ouvrière. Antinomie parce que les deux ne correspondent pas au même but. L’une est pour l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière au sein du capitalisme et donc n’a pas pour but de renverser l’ordre bourgeois. Alors que la lutte autonome du prolétariat avec les AG ouvertes, la mise en pratique de la solidarité avec l’extension de la lutte à d’autres secteurs a pour but d’abattre le capitalisme. La bureaucratisation dont tu parles n’est pas le fait d’une dérive dans le fonctionnement sur lequel les militantes –es devrait être vigilant mais lié au fait qu’il ne correspondent pas à la lutte autonome et révolutionnaire en perpective. Plein d’exemple concret depuis la brochure de Gorter montre en quoi les syndicats ont saboté les luttes, confirmant par là, que depuis leur appel a participer à la guerre en 14 ils étaient intégré à l’Etat bourgeois.
Contrairement à ce que tu dis je ne pense pas que la Révolution arrive comme un cheveu sur la soupe. D’ailleurs je ne sais pas d’où vient cet idée qu’il faudrait atteindre patiemment que le capitalisme s’effondre plombé par c’est contradictions et attendre l’insurrection. Je pense que les révolutionnaires de façon organisé on un rôle primordial dans le processus de prise de conscience au sein de la classe ouvrière et que si il ne sont pas à la hauteur de ce rôle la révolution échouera. Là aussi des exemples entre février 17 et octobre 17 ne manque pas.

Rubion . Lecteur de Révolution internationale. http://fr.internationalism.org/
rubion
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede joe dalton » 26 Nov 2008, 18:13

rubion a écrit:Qu’il y a antinomie entre la forme de lutte syndicale et la forme de lutte menée de façon autonome par la classe ouvrière. Antinomie parce que les deux ne correspondent pas au même but. L’une est pour l’amélioration des conditions d’existence de la classe ouvrière au sein du capitalisme et donc n’a pas pour but de renverser l’ordre bourgeois.


La limite du syndicalisme est aussi dans le fait que, comme chaque activité spécialisé, il finit par développer ses buts et ses visée propres, et ce, quelque soit ses intentions initiales ! Le problème est double avec les syndicats qui sont spécialisés dans la représentation de secteur d’activités spécialisés eux mêmes ! Inévitablement, ils sont aculés, à tenir des positions défensives qui ne vont pas dans le sens d’une contagion vers les autres pans de la société ! Tout au plus des appelles à l’unité interprofessionnelles sont envisageables de ses dernières !
D’ailleurs, sur la possibilité prochaine d’une insurrection, je doute de plus en plus, qu’elle puisse venir des travailleurs ! Il faut se demander si le monde du travail, est bien le terrain idéal à une remise en cause total de la société ! Même si aucun secteur de la société n’est à négliger, le travail est plutôt devenue l’outil idoine pour une domestication des masses, la solidarité y est décédé, remplacer par un sens de la compétition qui se fait voir, même dans les emplois les plus misérables. Le phénomène « chômage de masses irréductible » est passé par là, et l’écrasante majorité des travailleurs sont les premiers à faire des prières le soir, pour que le système ne s’effondre pas ! La propagande qui présente celui qui à un emploi comme un privilégié, a finis par porter ses fruits, et surtout chez les travailleurs les plus pauvres, qui se vivent comme des miraculés ! Souvent les travailleurs ne montrent les dents, justement, que lorsque la perte de l’emploi s’annonce inéluctable, alors qu’il est déjà trop tard !
Le monde du travail salarié, laisse tellement de gens dehors, que c’est ce dehors qu’il faudrait investir ! En partant de là, une contagion serait possible, mais ça non plus, ce n’est pas gagner ! Cela dit, elle a forcement plus de chance d’aboutir dans ce sens là qu’en partant des mécontentements des salariés, on leurs a trop fait croire qu’ils avaient beaucoup à perdre si le système s’effondrait. Deux cacahouètes jetées en pleine gueules, et ils s’arrêtent net !
joe dalton
 

Re: OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 02 Déc 2008, 16:08

rubion a écrit: Je pense que les révolutionnaires de façon organisé on un rôle primordial dans le processus de prise de conscience au sein de la classe ouvrière et que si il ne sont pas à la hauteur de ce rôle la révolution échouera.

Bah certes, mais malheureusement, et comme d'habitude, on risque de rester sur notre faim, car une fois dit, je ne trouve plus de nourriture côté pratiques. On va donc là vite tourner en rond...

il y a une critique du syndicalisme que je partage. j'ai même partagé cette forme d'antisyndicalisme que vous portez et avec le même type d'arguments. Mais lorsque l'on veut agir et être au plus près des travailleurs-euses, cette question syndicale s'est posée. Le développement de la CNT-le syndicat, mais surtout la création des SUDs ont permi la création d'espaces intéressants (voire incontournables, au moins de mon point de vue localement). Et si je parle d'espace c'est que je pense que c'est cette dimension qui est importante, plus même pour moi et d'autres camarades que la dimension revendicative en elle même. J'en avais aussi parlé par ailleurs dans le topic "la grève est elle défaite". Car notre conception du syndicalisme, qui diffère en ce sens de la conception marxiste traditionelle, amène une dimension politique et révolutionnaire. Comme nous estimons que les syndicats doivent être indépendants et autonomes, que nous n'avons pas cette conception du parti au dessus de tout, on leur donne une dimension de premier plan. Nous estimons parce que la question du politique et des choix de société doivent être partagés par le plus grand nombre que ces espaces peuvent permettre aussi une appropriation de ces questions. On le voit bien d'ailleurs dans les parties que j'ai cité plus haut du texte d'orientation adopté au congrès Solidaires 37, par exemple. Les libertaires attachent aussi beaucoup d'importance à la question interprofessionelle et oeuvrons non seulement à apporter du contenu et du sens mais aussi du lien. Et au delà des questions strictement liées au monde du travail, nous avons et amenons une dimension plus globaliste et politique au sens large (anti-capitalisme, féminisme, écologie, anti-racisme, contre les atteintes aux libertés, internationalisme...)

Nous sommes conscients que cette dimension revendicative est à la fois moteur et évidemment indispensable en terme de dynamique, et en même temps source d'intègration possible si l'on ne conçoit le syndicalisme que dans cette fonction. Nous sommes aussi conscients, comme je le disais plus haut que la question du fonctionnement, du contrôle des mandatés et de la rotation est de première importance aussi pour parrer aux risques de bureaucratisation. Bref, et puisque dans votre presse on est évidemment, et trop souvent, assimilés à des "traitres" et des "contre-révolutionnaires" on trouvera là une partie de l'argumentation dans laquelle il y a à la fois le sens, les questionnements et critiques partagées, les divergences sur la conception à la fois du rôle donné au parti et du rôle donné au syndicat et plus largement à ce type de structuration. En tout cas je pense que la différence repose sur le rapport à la pratique avant tout, car s'enfermer dans sa tour d'ivoire ne permet pas d'être auprès de la population. Et ce rapport à la pratique porte des inconvénients, des erreurs, des échecs, des questionnements et interrogations, bref des choses toutes naturelles en fait. L'important c'est dans le rapport au sens et au contenu, le rapport théorie/pratique/théorie..., et aussi et surtout dans les échanges nécessaires là dessus entre militants révolutionnaires qui pratiquent.

Alors, pour essayer d'arriver malgré celà à dégager des pistes où nous pourrions anarchistes révolutionnaires, commnunistes-libertaires et ultra-gaughe échanger à partir de pratiques communes, il y avait aussi dans un de mes posts plus haut un exemple extra-syndical d'espace à créer, car nous expérimentons aussi dans ce domaine. Et, l'extrait du tract d'appel de syndiqués et non syndiqués que les militants du Collectif Alternative Libertaire local avaient impulsé, et qui à été repris notamment par Solidaires 37, que j'ai mis plus haut, peut faire partie justement, s'il y a volonté de pratique réelle, des éléments et pistes à partager. J'avais aussi créé un topic pour discuter là desssus et échanger, qui est descendu dans les méandres du forum, ce qui est aussi significatif du rapport à la pratique et à la réflexion là dessus pour beaucoup des membres de ce forum dans ce domaine : viewtopic.php?f=12&t=491 . En tête de ce topic çà a fait un article du journal du "petit noir" n°1. Si pour moi certains syndicats peuvent constituer des espaces du possible, d'autres espaces plus larges sont à imaginer, inventer et créer pour construire de l'unité à la base, de l'auto-organisation, et des espaces non seulement de luttes mais aussi de rencontre, d'échanges et d'élaboration; des espaces où se croiseront et se melleront des travailleurs des précaires, des chomeurs, des lycéens, des étudiants..., des espaces qui peuvent se décliner de manière différentes et dans des endroits différents (on peut en imaginer dans les quartiers par exemple). Cette démarche est plus portée d'ailleurs par le courant libertaire que par l'extrème gauche traditionelle, le NPA étant par exemple une réponse toute faite en terme de création d'espaces plus élargis et militants mais autour de la création d'un parti qui évidemment ne peut unifier très large, mais qui en plus porte des illusions (électoralistes, réformistes...), sans compter les divergences de fond sur le rôle du parti (nous commençons d'ailleurs à être confrontés dans le champ syndical par exemple à des véléités de ce nouveau parti à être "porte parole des mouvements sociaux", et à vouloir peser dans la vie syndicale d'une manière que l'on ne peut que condamner et rejeter).

Et donc si on arrive à porter ce type de démarche et de dynamique, ce qui est loin d'être simple et facile, d'autant que nos forces militantes sont peu nombreuses et déjà très occupées, on aura peut-être la possibilité de se croiser d'avantage...Celà vaut aussi en partie pour réponse à Joe. Car pour m'être énormément impliqué dans les années 80 dans la question et la pratique ("jeunes contre la galère" et construction de réseau national...) autour de l'organisation des chomeurs et précaires, je sais que l'on ne peut donner au "précaire" cette image centrale du sujet révolutionnaire moderne qu'avait voulu construire une partie du mouvement autonome de l'époque, comme de certains totos d'aujourd'hui, et que la question de l'organisation des travailleurs est importante.

Et donc c'est bien dans la création d'espaces unifiants à la base qu'il y a des pistes à fouiller, des expériences à mener...ensemble !
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 03 Déc 2008, 23:50

Qierrot tus dis :
il y a une critique du syndicalisme que je partage. j'ai même partagé cette forme d'antisyndicalisme que vous portez et avec le même type d'arguments.

Donc tu comprendras, même si tu sembles plus la partager, que je peux dire comme le CCI le met en avant que le syndicalisme et contre la classe ouvrière parce que les syndicats sont intégrés à l’Etat.

Après tu dis lorsqu’on veut agir et être au plus prés des travailleurs –euses, cette question syndicale s’est posée.
Tu dis ça, comme si il y avait une séparation entre la théorie et la pratique. La théorie amène à l’anti syndicalisme mais a partir de là il n’y a plus de pratique et si il n’y a plus de pratique on ne peut pas agir. Pour agir et pour théoriser tu cherches un espace ou on pourrait aborder d’autres sujets que la lutte revendicative et tu sembles l’avoir trouvé avec le syndicat Sud ou tu es.
A mon avis tu doit être pris dans de sacré contradiction. Parce que quand la lutte est pris en charge de façon autonome et quel remet en cause les syndicats et la lutte syndicale comme lors du CPE tu doit avoir une position qui ne doit pas être facile à défendre. Parce que soit tu défend cette lutte autonome et tu ne peut que t’opposer à la lutte syndicale et aux syndicats, ou soit tu défend la lutte syndicale et les syndicats et tu t’oppose à la lutte autonome.

Pour ma part je pense qu’il n’y a pas de séparation entre la théorie et la pratique. Que la pratique nourri la théorie qui elle-même renforce la pratique.
Comment peut on agir en dehors des syndicats et sans être dans une organisation politique et tout en discutant de la lutte de classe.
Dans les années 70/ 80 il y a eu, des cercles de discussion qui se sont constitués. Ceux-ci étaient formés d’ouvriers qui après la lutte voulaient tirer les leçons de la lutte, comprendre ce qu’ils avaient vécu. Dans un premier temps les discussions ont tournaient autour de la lutte puis à partir de là il y a eu un approfondissement de pourquoi les syndicats non pas été a coté des ouvriers. Sur une pratique de lutte tout un champ d’approfondissement politique c’est ouvert. Certains des éléments qui faisaient parti de c’est cercles on rejoint une organisation politique. Car l’approfondissement politique renvoyé a des positions que défendait des organisations politique. Cet approfondissement politique et théorique n’empêchait pas d’intervenir pratiquement dans la lutte, en défendant l’extension et l’auto organisation.
Aujourd’hui avait le retour de la lutte de classe on voit ressurgir ce genre de cercle. Je pense qu’avec le développement de la lutte il y en aura de plus en plus. La nécessité de ne pas rester isolé après la lutte, de vouloir comprendre les raisons d’une défaite pousseront des ouvriers à aller dans sens.
Ce genre d’expérience pour moi montre qu’il n’y a pas de séparation entre la pratique et la théorie. Que les deux se nourrissent l’un l’autre, et permet de se prendre en charge sans être dans l’espace syndicale.
Voici un article fait par le CCI sur cette question des cercles de discussion il y a quelques années maintenant pour alimenter la réflexion.
http://fr.internationalism.org/ri386/Gr ... ssion.html


Je trouve que par rapport à ce que dit Joe Dalton ça pose la question de :
Dans la classe ouvrière peut il y avoir une avant-garde ? Par exemple les ouvriers au chômage n’ayant plus rien a perdre peuvent ils être c’est avant garde et entraîner les ouvriers encore au travaille dans le combat.

Rubion. Lecteur de Revolution Internationale.
rubion
 

Re: OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 04 Déc 2008, 00:37

rubion a écrit:Qierrot tus dis :
"il y a une critique du syndicalisme que je partage. j'ai même partagé cette forme d'antisyndicalisme que vous portez et avec le même type d'arguments."
Donc tu comprendras, même si tu sembles plus la partager, que je peux dire comme le CCI le met en avant que le syndicalisme et contre la classe ouvrière parce que les syndicats sont intégrés à l’Etat.

bah non, je peux pas comprendre, pas plus que tu n'entends ce que je dis....à un mur.
Bon, comme prévu, et malheureusement, on va tourner en boucle là...

Dans les sud(s) et même Solidaires il y a invitation aux AG souveraines, à l'auto-organisation (positionnement en ce sens au dernier congrès)...
Je pense au delà de petits "cercles" lorsque je parle d'expériences extra syndicales à construire (et avec des syndiqués aussi...)...en dehors des périodes de luttes (je suis allé lire votre texte), ces espaces, tels que je les pense, sont aussi appropriés puisque aussi des espaces de débats et d'élaboration...
Nos camarades locaux du CCI, sont particulièrement absents de tout ce qui se fait et même des AG qui se sont tenues. On les vois une fois de temps en temps venir vendre le journal en début de manif, avant qu'il ne repartent au café...Parce qu'il n'y a qu'une posture propagandiste dans ce que vous faites en général...
Il n'y a pas à ma connaissance de luttes ou l'on est pas confronté à des contradictions ou des interrogations...et il en est de même pour toute forme de structuration, même éphèmère...
Je n'ai jamais parlé de séparation entre la théorie et la pratique (et réciproquement), bien au contraire...
Et je dois à nouveau constater que l'on fini souvent par rencontrer du récitage de leçon en boucle, là où j'avais amené éléments et pistes d'échanges et de partage...(et donc là j'ai pas envie d'y repasser une heure, les éléments sont encore au dessus ou là : "mouvement social : au delà des temps forts..." viewtopic.php?f=95&t=491) :wink:
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 06 Déc 2008, 00:02

Qierrot tu dis ne pas comprendre mais quand tu dis : il y a une critique du syndicalisme que je partage. j'ai même partagé cette forme d'antisyndicalisme que vous portez et avec le même type d'arguments. C’était quoi c’est arguments pour que j’entende ce que tu dis. Ni voit pas de la mauvaise volonté de ma part , mais j'aimerais comprendre.
Tu dis dans les Suds et même Solidaires il y a invitation aux AG souveraine, à l’auto organisation. C’est vrai que lors de la grève contre la remise en cause des régimes spéciaux des retraites a la SNCF en 2007 on pouvait venir au AG . Par contre ou j’étais je n’ai jamais entendu de la par de Sud et Solidaires d’appel à l’extension de la lutte, a des AG communes avec les travailleurs de EDF, ou avec les étudiants qui se battaient contre le LRU. Ni oralement, ni par écrit sur un tract.
Concernant les camarades du CCI. Les échos que j’en ai eu c’est qu’effectivement ils ne peuvent pas être partout mais ceci dit dans les moments important de lutte comme en 2006 lors du CPE ceux-ci sont intervenus en AG.
Je t’invite d’ailleurs à aller participer à la réunion publique qui aura le 13 décembre à Tours 9 place de la Tranchée (en haut de l'avenue Tranchée) à 16h
Celle-ci aura pour thème la crise et implicitement comment mener la lutte. Propos qu’on discute ici.
Merci de m’inviter a allé voir le sujet que tu as lancé.
Rubion. Lecteur de Révolution Internationale. http://fr.internationalism.org/
rubion
 

Re : OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 06 Déc 2008, 02:21

rubion a écrit:C’était quoi c’est arguments pour que j’entende ce que tu dis. Ni voit pas de la mauvaise volonté de ma part , mais j'aimerais comprendre.

çà a été exactement la même chose que ce que tu développes...sur des bases de classes ai-je déjà dit, ce qui forge l'esprit critique nécessaire...relis, je ne suis pas anarcho-syndicaliste, je parle d'espaces...je connais le CCI depuis plus de vingt ans...et cette même prose en boucle...
Je suis bien étonné de ce que tu dis de SUD-rail qui fait des AG souveraines et de l'auto-organisation un élément important dans les luttes...comme de la convergence des luttes...il y a dedans des camarades communistes-libertaires qui arrivent à peser quand même un peu, et qui aujourd'hui encore participent à essayer, essayer...en ramant, en ramant...ce qui est encore plus difficile que de ne faire qu'en parler...sans ramer...

rubion a écrit:Concernant les camarades du CCI. Les échos que j’en ai eu c’est qu’effectivement ils ne peuvent pas être partout mais ceci dit dans les moments important de lutte comme en 2006 lors du CPE ceux-ci sont intervenus en AG.

oui, deux ou trois fois, et "intervenir en AG" demande un investissement très important, ils sont donc en repos bien mérité depuis... et s'ils font une rencontre publique le 13 décembre avec deux pequins en plus des trois (les mêmes depuis plus de 15 ans), il leur faudra bien un an de plus pour s'en remettre... :wink:
Tours, c'est grand, et c'est petit...on se connait.

et en dehors du "débat" en boucle de sourd sur la question syndicale, j'ai abordé la question des espaces à construire, pas d'il y a trente ans, mais d'il y a 6 mois, d'aujourd'hui et de demain à créer...car dois-je le répéter je ne suis pas anarcho syndicaliste, je n'oppose pas différentes formes de structuration, suis plutôt d'obédience conseilliste (çà tient de mon histoire, mais de la tendance mouvementiste et communiste-libertaire)...et fais partie de la tendance du débordement, même de mon propre syndicat...

Alors, sur la question de ces espaces...?
Parce que bon, déjà que je me fais chier à inverser la donne du topic,
je vais pas indéfiniment en parler dans le désert... :D
d'autant que n'ayant pas forcément la recette de cuisine, à part l'expérience que l'on a mené avant l'été, s'il n'y a rien à partager...
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 09 Déc 2008, 00:41

Qierrot tu dis :
‘ Je suis bien étonné de ce que tu dis de SUD-rail qui fait des AG souveraines et de l'auto-organisation un élément important dans les luttes...’


En te lisant je me disais que je devrais à chaque fois garder les tracts d’organisation syndicale diffusée lors de manif, pour permettre de concrétiser mes propos. Tout en me disant cela je suis tombé sur un tract signé par la FUT-SP (fédération des usagers des transports et des services publics) par Solidaires et Sud Rail.
Le tract concerne la suppression du contrôleur dans les trains régionaux. On pourrait s’attendre à ce que soit mis en avant que cette attaque des suppressions de poste n’est pas propre à la SNCF, que cela fait partie d’une attaque globale contre l’ensemble de la classe ouvrière. Que cela demande donc une riposte générale. Et a partir de là, de mettre en évidence les moyens de la lutte : AG souveraine, L’auto organisation, que tu dis que les Suds et Solidaires mettent en avant. Et bien pas du tout ! On appel les usagers à signer une pétition pour la défense du service public ! Là on est loin de la convergence des luttes, de l’auto organisation, des AG souveraine. Ce qui est proposé (pétition) va à l’encontre du développement de la lutte.
Mais peut être que tu ne soutien pas ce genre d’iniative ?

Effectivement le CCI ne peut pas ramer pour défendre à l’intérieur des syndicats l’auto organisation, les AG souveraine et l’extension de la lutte puisqu’il défend que les syndicats ne sont plus des organisations de la classe ouvrière, qu’ils en ont les pires ennemis. On peut être contre la position du CCI mais à mon avis on ne peut pas lui reprocher un manque de cohérence.
Je ne peut pas parler à la place de militant du CCI, mais je pense que ceux-ci contrairement a ce que tu dis ne sont pas au repos, tout simplement parce que le CCI à mon avis conçoit son intervention à l’échelle internationale et donc il doit y avoir certainement des priorités dans l’intervention.
Moi je dit cercle, toi tu dis espace de discussion. On ne va pas se battre sur les mots, peut être qu’au-delà des mots c’est la même chose.
Rubion
Lecteur de Révolution internationale.
http://fr.internationalism.org/
rubion
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 09 Déc 2008, 02:21

et on restera sur notre faim et la galipette du botteur en touche...
bon, de toute manière vu le titre du topic...
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede bajotierra » 09 Déc 2008, 10:34

Exemple pratique la réaction d'un militant du RSA visa vis del a stratégie "unitaire " développée par des groupes
" anarchistes"

J'ai reçu ça sur ma boite. Il s'agit d'un immeuble de mal logés , pour certains sans papiers, qui vivent dans une ville de gauche, dans un Conseil Général de Gauche, dans une région de Gauche.

Rappelons que rien, absolument rien n'interdit à toutes ces autorités de sortir les gens de leur taudis, notamment les 120 qui ont des papiers et de les reloger en HLM. Et même pour les autres , la possibilité de les faire bénéficier de baux glissants existe,même s'ils n'ont pas de titre de séjour

Lesdites autorités de gauche ne le font pas: pour autant ça ne les empêche pas de "soutenir ". Parmi les signataires, Elizabeth Guigou, Voynet....

Trouver au milieu de ce torchon Alternative Libertaire ne m'étonne pas. Mais c'est quoi la Coordination des Groupes Anarchistes ? C'est une scission de droite de la FA ou une section LCR qui nous fait une blague ?



Citation:

Alternative libertaire 93




Communiqué de presse

Michelet, Bondy: le compte n'y est pas!

Bondy, le 7/12/2008. L'association des résidents du 50 rue Michelet à Bondy et leur comité de soutien appellent à un rassemblement mercredi 10/12, à partir de 17h30, devant la préfecture de Bobigny. Ce rassemblement précédera une rencontre avec le nouveau sous-préfet en charge de ce dossier.

Le 50 rue Michelet à Bondy est une ancienne clinique, reconvertie en toute illégalité en bâtiment d'habitation. Environ 150 personnes y vivent en payant des loyers très élevés. 39 résidents sont sans-papiers. Alors qu'ils habitent à Bondy, travaillent, payent des impôts et ont des enfants scolarisés à Bondy, il est inadmissible qu'ils soient privés de droits et contraints d'accepter de telles conditions de logement du fait de leur situation administrative. Des dossiers de régularisation ont été déposés, avec le comité de soutien.

A ce jour, 14 dossiers ont reçu une réponse négative avec obligation à quitter le territoire français, et 8 n'ont reçu aucune réponse. Tous les résidents et toutes les résidents du 50 rue Michelet doivent être régularisés. Le compte n'y est donc pas.

A l'occasion de la prise de fonction de M. Normand, qui reprend ce dossier à la préfecture de Seine-Saint-Denis, l'association des résidents et le comité de soutien ont demandé une entrevue pour faire le point sur la situation. Elle aura lieu le mercredi 10 décembre à 18h. Nous appelons à un rassemblement de soutien devant la préfecture de Bobigny à partir de 17h30.


Pour joindre l'association des résidents: arm-b@hotmail.fr, 06.13.12.16.59 ou 06.10.40.86.22 ou 06.23.18.97.11, http://michelet-bondy.over-blog.fr


Soutiens: Alternative libertaire 93, Bondy Autrement, Association des Communistes Unitaires de Bondy, Collectif de soutien aux mal-logés de Bondy, Collectif des sans-papiers de Bondy, Conseil national de la jeunesse malienne de France (CNJM-F), Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, Coordination des groupes anarchistes (CGA), Droit au logement (DAL), Fraction L'Etincelle de Lutte ouvrière, Gauche alternative unitaire (GAU), Haut conseil des maliens de France (HCMF), Ligue des Droits de l'Homme Bondy-Noisy-Rosny, MRAP 93, Les Verts, Parti socialiste Bondy, RESF Bondy, RESF Noisy-le-Sec, RESF Renoir.
Gilbert Roger (maire de Bondy et conseiller général de Seine-Saint-Denis) et tout le conseil municipal de Bondy qui a adopté en
vœu en faveur de leur régularisation ; Elizabeth Guigou, députée de Bondy ; Eliane Assassi, sénatrice de Seine-Saint-Denis ; Dominique Voynet, sénatrice de Seine-Saint-Denis et maire de Montreuil ; Jacques Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris ; les élus communistes du conseil général ; Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR ; Sylvain Goldstein, président du MRAP 93
.


là il s'adresse a Berkamnn

Salut,

On ne se connait pas, et personnellement il ne me suffit pas qu'un groupe ait le mot "anarchiste " ou "libertaire " dans son nom pour que mes critiques soient plus courtoises.

Le jour ou tu verras le collectif RSA signer un tract sur la précarité avec la députée socialiste du département ou on lutte, tu seras en droit de me cracher dessus tant que tu voudras.



Et évite moi le topo sur "on n'abandonne pas ses camarades de lutte dans la merde".

Tu vas me dire que la seule manière d'être solidaire de ces mal logés, c'est de mettre le nom de ton orga sur le tract unitaire ?

Il ne serait pas possible, évidemment de faire son propre tract, les concerné(e)s , alternative libertaire ne peut pas leur expliquer que les mettre dans la merde, c'est refuser de dénoncer la responsabilité du PS, faire comme si c'étaient des frères de lutte ( d'autant plus que dans le tract, il n'y a même pas l'ébauche d'un descriptif des responsabilités des uns et des autres ).

Ce que tu abandonnes, camarade, c'est l'ensemble des précaires du 93: en cautionnant le Conseil Général qui se refait une virginité à bon prix, sans parler du PC, c'est toute la politique sociale que tu avalises: la mise en place du RSA, notamment, réclamée à cor et à cri par ces gens là, qui permettra de forcer les mal logés et les SDF à chercher du boulot sous peine de radiation, mais aussi la gestion des services sociaux dans toutes les villes de gauche du 93, BOndy y compris, ou tu te fais jeter par la police si tu réclames un peu trop fort la moindre miette.

Tu sais combien de gens se retrouvent en procédures d'impayés de loyer à cause des retards de versement CAF sur le 93, et de l'impossibilité de toucher son RMI à temps, alors que ça dépend aussi du Conseil Général ? T'as entendu parler des convocations collectives pour ce même RMI, convocations que l'Etat n'impose pas mais que le Conseil Général et les communes de gauche mettent quand même en place ?

Oui, sûrement que oui. Mais tu vas m'expliquer qu'on ne peut pas parler de tout en même temps, les nécessités de l'unité pour tel ou tel cas particulier, la construction d'une autonomie des luttes, oui bien sûr, mais l'année prochaine, il faut être efficaces au jour le jour.

Sauf que l'efficacité là j'ai comme un doute. Parce que déposer une liste de sans papiers pour aboutir à quatorze oqtf alors que dans les soutiens tu as trois maires, un conseil municipal entier, deux sénatrices, une députée ... Y'en a qui rigolent bien sur votre pomme au PS et chez les Verts , parce que je peux te dire que tout ce beau monde peut obtenir les régularisations en claquant des doigts, ils le font tous les jours pour les assos pour qui ils ont envie de le faire. Quand même, on est entre anarchistes, tu ne vas pas me dire que tu crois à la fiction de l'alternance que les partis d'opposition perdent tout pouvoir quand ils ne sont pas aux commandes nationales ?

Alors désolée que tu perçoives tout ça comme un manque de réciprocité entre compagnons, mais je suis Rmiste et précaire autant qu'anarchiste, "soutenir" cent des nôtres pour en enfoncer quelques bonnes dizaines de milliers, ça me pose problème.


http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?t=4468
bajotierra
 

OUI A L’UNITE POUR LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 09 Déc 2008, 13:25

le problème c'est d'importer des bouts d'échanges d'un autre forum, sans les réponses qui vont avec...
en résumé de long développements :
Berckman à écrit :
Je ne vois pas en quoi déclarer son soutien à une association de résident mal-logés revient à cautionner et soutenir les autres structures qui elles aussi déclarent leur "soutien", avec lesquelles nous ne partageons rien...

Il y a vraiment des raccourcis logiques surprenant.



En tout cas celà a permis de joliement se défouler à nouveau sur les autres orgas du mouvement libertaire, car là bas sur ce forum, tout devient pretexte à çà. Il y en a même dans ce même topic contre la FA. Le désir de non unité de cette cnt-ait va donc loin. Tellement loin, qu'il ne reste plus qu'une forme d'unité dans le discours avec quelques totos (et pas tous).
En regardant plus loin dans ce forum dégoulinant de jugements à l'emporte-pièce et de sectarisme, où on trouvera surtout 50% d'invectives contre tout le monde, il y a des topic entiers contre la FA, l'OLS, No-Pasaran, les anti-fascistes, le GARAS (scission de la cnt-ait). C'est le "sport" favori de ce groupuscule qui se complêt et s'enfonce dans le sectarisme et dont une partie du "militantisme" est dédié à celà. Comme nous le montre Bajotierra ici sur ce forum dans pratiquement toutes ses interventions. Et comme je le disais par ailleurs c'est malheureux, et celà dure depuis des années...

Alors au final, en tout cas on aura bien compris ce que sous entendait l'idée de ce topic, c'est bien la question de l'unité en général qui est évacuée de cette pratique, pour se complaire dans le sectarisme et se barricader dans sa tour d'ivoire. Et, summum du confusionisme on en finit par brandir la solidarité contre l'unité...là où pourtant...
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
Avatar de l’utilisateur-trice
Pïérô
 
Messages: 22436
Enregistré le: 12 Juil 2008, 22:43
Localisation: 37, Saint-Pierre-des-Corps

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Berckman » 09 Déc 2008, 14:47

Quelques autres éléments de réponses... Pour éviter les raccourcis.


Réponse 1

Le seul choix que j'ai fait, c'est de soutenir des camarades que j'ai directement rencontré, et qui m'ont demandé leur soutien parce qu'ils et elles étaient menacé d'expulsion. Point.
Maintenant ce n'est pas moi qui choisis les soutiens des résidents de Michelet Bondy. Ni mon organisation. Par contre nous avons choisis de soutenir leur lutte. Et de nous investir concrètement dans ce soutien.
Tu conseilles quoi au juste : de claquer la porte avec l'air sublime en laissant dans la merde des camarades de luttes, parce qu'ils ont d'autres "soutiens" (sic) qui ne me plaisent pas... ?
Désolé, c'est pas mon truc...


Réponse 2
Tout ce que tu soulèves, cela a été dit, dans les réunions du comité de soutien, directement aux camarades de la clinique rencontrés.
Je ne penses pas qu'un seul des résidents de la clinique soit dupe du jeu du PS, qui a d'ailleurs essayé à plusieurs reprise de noyauter le comité de soutien en envoyant des représentants de la clique associative (notamment SOS racisme). Jusqu'à présent sans succès.
Ils restent, comme une partie du comité de soutien, cependant convaincu de la nécessité de ce soutien formel des politicards.
Le discours que nous avons tenu depuis le début de cette lutte c'est "c'est avant tout une question de rapport de force avec les pouvoir public, il faut développer le rapport de force, sur l place publique".
La liste des "soutiens" évoquée après le communiqué n'est pas la liste des "signataires" du tract unitaire, mais de l'ensemble des personnes et structures qui ont déclaré publiquement à un moment ou à un autre leur "soutien" aux résidents de la clinique Michelet.


Réponse 3

Non

Encore une fois, soutenir, être dans une liste de soutien à une association en lutte ne signifie ni soutenir les autres "soutiens" (!) ni les cautionner. Je vous laisse ce genre de "raccourcis".

Nous ne sommes pas les "soutiens" de la gauche, mais de l'ARM-B (l'association des résidents). Point. Ni plus ni moins.
Cela ne nous empêche ni de dénoncer la responsabilité de la gauche sur la question du logement (et beaucoup d'autre), ni de nous battre dans le comité de soutien pour une stratégie politique autonome de ces politiciens.
Berckman
 

PrécédenteSuivante

Retourner vers Organisations, partis, mouvements politiques

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 13 invités