NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

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Messagede arvn d » 12 Nov 2008, 01:16

J'ai trouvé ce texte intéressant, son point de vue sur l'importance de la solidarité qui ne signifie pas épouser les points de vue et pratiques des individues ou groupes que l'on soutient me semble primordial.

NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Face à la violence du capitalisme, devant la répression tous azimuts organisée par le pouvoir, mais aussi pour soutenir des luttes qui seront inéluctablement de plus en plus dures et qui connaîtront tous les moments difficiles que l’on peut imaginer, la "question de l’unité" va se trouver posée, y compris dans nos propres rangs. Or, la soulever dans ces termes, c’est évidemment orienter la réponse, c’est l’enfermer dans une fausse évidence.

Une opposition possible et raisonnable.

Déjà, sous la bannière de l’antisarkozysme, commencent à paraître des appels à l’unité. Même ceux qui sont issus d’un syndicalisme qui se voudrait apolitique ont un goût de déjà vu politicien et, en cela, ces textes sont les précurseurs des manoeuvres à venir. Ainsi, dans l’appel du Comité national de "Solidaires" en date du 7 février 2008 (que nous reprosuisons en annexe, au verso) peut-on lire qu’"Il s’agit de construire au niveau national un mouvement d’ampleur contre la politique de Sarkozy et Fillon".

Elaborées par des états-majors proches de l’opposition politicienne, ces déclarations, malgré leur dureté de ton, sonnent comme une invitation à rejoindre une opposition possible et raisonnable. En suggérant, comme une autre fausse évidence, que d’abord et avant tout il faut en finir avec ce gouvernement et qu’ensuite et ensuite seulement on verra bien, ils participent finalement à la mystification générale qui depuis 2002 nous a conduit là où nous en sommes. Historiquement d’ailleurs, ce genre de discours a toujours été la voie royale de processus qui, constitués en réaction à une situation, font rentrer dans un moule toutes les volontés de contestation.

"Vous faites le jeu du pouvoir"

Refuser de s’inscrire dans un manichéisme aussi simplet, refuser de se situer uniquement "pour" ou "contre" Sarko, refuser ce "tous ensemble" présenté comme "la" solution, c’est s’exposer à un rejet violent : "Vous faites le jeu du pouvoir", nous crache-t-on déjà à la figure. Vraiment ? Voyons ça de plus près.

Tout d’abord, Sarkozy n’est pas "le pouvoir", tout le pouvoir ; c’est simplement le quidam qui, en ce moment, dans un petit pays du monde, est l’incarnation du pouvoir politique. Que son agitation soit franchement nuisible et exécrable, point de doute. Mais que le véritable pouvoir soit ailleurs, point de doute non plus. Au fond, et tout le monde le sait, il est entre les mains de ceux qui détiennent, ici et ailleurs, le capital. Il est prêt à remplacer un petit président par un autre, plus respectable ou plus bouffon, selon ses intérêts.

Le prétexte éculé d’urgence

Deuxièmement, si nous revendiquons le débat, la discussion, et bien sûr aussi la critique dans toute sa force, sa permanence et sa vivacité, ce qu’on nous oppose ici est d’un tout autre ordre et a un tout autre sens. Ce rejet injurieux de la différence est l’indice que ces appels à l’unité ne s’inscrivent pas seulement dans une perspective d’action unitaire mais bien dans une pensée unique. Il est l’aveu que toute divergence est conçue comme dangereuse. Or, faut-il rappeler qu’une communauté humaine qui ne tolère aucune différence, ça s’appelle une société autoritaire, quand ce n’est pas purement et simplement une dictature ? Faut-il rappeler que "de-main" se prépare "aujourd’hui" ? Aussi, plutôt que de participer, sous le prétexte éculé "d’urgence", au énième replâtrage de la société actuelle, nous préférons quant à nous poser les prémices de l’humanité libre à laquelle nous aspirons.

Un peu de bio-diversité sociale

Les périodes de tension comme celles que nous vivons sont porteuses de conflits dans les lieux de production, elles sont propices à un renouvellement des formes de lutte et, avec elles, des modes de pensée. Elles ouvrent potentiellement sur un réveil de "l’utopie" dans la classe exploitée, sur l’émergence de nouvelles perspectives.

Cette bio-diversité sociale émergente, les cartels institutionnels qui appellent à l’unité n’aspirent qu’à la stériliser. Ils ne perdent pas de vue que leur véritable fonction sera de ramener tout le monde au bercail de la routine capitaliste une fois les escarmouches finies. Car au fond, ce que les dirigeants de la pensée unitaire craignent sûrement plus que Sarkozy, c’est une révolution.

Or, face à l’oppression générale que nous vivons, tous ceux qui ont besoin de solidarité sont ou peuvent devenir des révolutionnaires, tous ceux qui sont solidaires des victimes de ce système, sont ou peuvent devenir des révolutionnaires. C’est pourquoi si l’unité participe de l’intégration au système, la solidarité appartient au processus révolutionnaire. Elle est en fait la véritable condition d’une démarche collective, un acte basique de l’existence que tout le monde peut pratiquer à son niveau et qui respecte l’autonomie de pensée et d’action de chacun, individu ou entité collective. Elle dépasse les organisations politiques et syndicales, c’est pourquoi celles-ci veulent toujours la scléroser dans des termes d’unité et de frontisme.

En conséquence, nous appelons, en ce qui nous concerne, non à l’unité mais à la solidarité. Nous appelons chacun à garder son autonomie de pensée, d’expression et d’action. Nous appelons à la solidarité avec ceux qui subissent la répression que nous partagions ou pas leur point de vue, que nous pensions ou pas que leur tactique est erronée. Qu’ils soient militants syndicaux passant à l’action directe, qu’ils soient citoyens pris en flagrant délit de protection d’enfants, qu’ils soient présentés par les médias de la mouvance anarcho-autonome comme "détenteurs de fumigènes", ils sont tous, à leur façon, des résistants. Résistants à l’esclavage salarié, résistants aux rafles, résistants à la résignation. En tant que tels, ils ont notre sympathie, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant que nous scellerons des alliances politiques, citoyennes ou syndicales avec leurs mouvements respectifs, ou que nous nous priverons de tirer des bilans critiques de telle ou telle position idéologique ou stratégie. Et cela parce que, bien au-delà de la problématique de la répression, ce qui est posé, de façon concrète, c’est la nécessité d’un autre futur.

XYZ


Tiré de Anarchosyndicalisme ! n° 105, journal de la CNT AIT de Midi pyrénées, téléchargeable ici :

http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IM ... L_2008.pdf

ENvoi gratuit du format papier sur simple demande à CNT AIT 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE
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Re:OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 12 Nov 2008, 03:23

il est dommage que justement cette question de la solidarité ne soit pas d'avantage développée, mais bon celà ne semble qu'un pretexte de plus pour dire que nous sommes bien entre nous...La solidarité face à la répression c'est bien, c'est même évident et naturel, mais çà ne construit pas des luttes offensives, c'est un terrain défensif. Imaginer la solidarité avec les grévistes pour participer à la convergence et à la globalisation, construire des rapports de solidarité concrèts pour créer du lien social sur les quartiers notamment, nous permettrait d'avancer d'avantage.

Le fond du texte repose sur le fait que l'unité n'est pas souhaitée, or, on voit bien pourtant à la fois pourquoi c'est important de créer un véritable front social aujourd'hui et dans la situation, et comment çà rame justement dans ce domaine, car contraîrement à ce qui est annoncé celà n'est pas de mode ni à l'ordre du jour pour les directions syndicales réformistes, qui font tout ce qu'elles peuvent pour refuser une confrontation générale. Et cette confrontation générale, c'est pas quelques dizaines d'anars cultivant la marge qui vont la porter...En ce sens l'appel de Solidaires est important, et bien plus intéressant que la "Lettre ouverte aux états majors syndicaux" les appelant à l'unité pour faire front. Et c'est vers la base qu'il faut se tourner pour créer là des espaces unitaires entres syndiqués de différents syndicats et non syndiqués, tout en ce tournant aussi vers la population. La convergence des luttes et la construction d'un véritable front social devrait nous animer, et les libertaires ne peuvent qu'être porteurs, d'autant que beaucoup de partis politiques traditionnels ne vont pas sur cette voie qui demande du travail et un peu d'acharnement en ce moment...Nous ne devons pas laisser ce terrain à d'autres et pleurer parce que l'on ne se développe pas alors qu'a contrario le NPA se renforce et catalyse. L'unité ne doit bien évidemment pas se faire à tout prix, et je ne la vois pas vraiment comme de l'unité aux sommets, mais l'unité doit se faire...A nous de participer à imaginer comment construire ces espaces...à la fois de solidarité et de luttes unitaires, construire du lien et du liant, du contenu et du sens dans les actes aussi surtout !

Et franchement je trouve que c'est rasant tout ces appels incantatoires à la révolution sociale mythifiant un grand soir qui tomberait du ciel, sans perspectives parlantes au plus grand nombre, c'est rasant tout ces tracts aux contenus réducteurs laissant penser que ceux qui rament à tenter de construire des espaces unifiants seraient des traitres ou des politicards, c'est désespérant tout ces textes où l'on se complait à cultiver la marge et le repli sur soi en ce confortant dans un certain nombrilisme inopérant sur ce terrain nécessaire de la création d'un véritable front social des luttes et de la solidarité.

A ce titre c'est parlant de voir combien ce type de texte, ou d'autres dont les "autonomes" aussi nous abreuvent, et devant lesquels certains se pâment admirativement, fleurissent sur ce forum et font causer là ou aussi sur le forum, un topic comme "mouvement social : au delà des temps forts..." rencontre indifférence... viewtopic.php?f=95&t=491, comme le topic de partage de pratiques et d'infos "MOUVEMENT SOCIAL, AUTO-ORGANISATION, INITIATIVES..." viewtopic.php?f=95&t=492, c'est parlant et çà interroge...ou plutôt celà montre combien il serait important que le forum se développe d'une manière un peu plus représentative de l'anarchisme révolutionnaire en actes et en luttes agrègeantes, un peu plus renforcé de ces militants(es) libertaires qui oeuvrent sur le terrain, dans les syndicats (les syndicats !), les mouvements sociaux, les associations de quartiers...
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede trotsky1920 » 12 Nov 2008, 10:17

Pas terrible ce texte, franchement brouillon.
Le problème, ce n'est pas l'unité abstraitement, c'est le contenu qui compte. Le PS et le PC ne veulent pas l'unité, ils veulent des alliances électorales au sommet, et pour cela, que les masses ne s'en melent pas.
Pour que les masses s'en melent, prennent leur affaire en main, ce qu'il faut c'est l'unité sur la base des revendication, le combat de classe (que craignent comme la peste les dirirgeants des partis traitres).
par exemple : le 20 octobre, une journée de grève dans l'éducation. Certes, ce n'est pas LA grève, et cette journée est contradictoire : certains dans les sommets expliquent que c'est pour "une bonne réforme de l'éducation", d'autres, en bas, exigent le retrait des contre réformes actuelles.
Se saisit-on de cette jourée, pour avancer dans le combat?
Moi je dis oui, et vive l'unité pour faire gagner la classe.

Dans le même temps, il faut construire un parti révolutionnaire, mais celui-ci ne se construira pas en dehors du mouvement vivant des masses exploitées.
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Olé » 12 Nov 2008, 11:05

trotsky1920 a écrit:
Dans le même temps, il faut construire un parti révolutionnaire, mais celui-ci ne se construira pas en dehors du mouvement vivant des masses exploitées.

Je l'attendais ce genre de phrase. Voici donc les raisons de la venue ici.
Olé
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede trotsky1920 » 12 Nov 2008, 11:20

Voici donc les raisons de la venue ici.


Warf!!
si tu crois qu'on construit un parti ouvrier par internet!!
On ne construit rien du tout sur internet, on fait ses preuves dans la vraie vie, face aux patrons, en aidant les masses là où elles sont, de manière pratique. Ni sur internet, ni dans les bibliothèques, ni en agitant des drapeaux et en geulant dans les manifs.
Moins de grandes phrases, plus de travail simple, quotidien.
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede bajotierra » 12 Nov 2008, 11:26

La convergence des luttes et la construction d'un véritable front social devrait nous animer, et les libertaires ne peuvent qu'être porteurs, d'autant que beaucoup de partis politiques traditionnels ne vont pas sur cette voie qui demande du travail et un peu d'acharnement en ce moment


Ah le beau mot que celui de "convergence", convergeons , certes , mais vers quoi ?
Personne ne le précise et c'est bien là que le bât blesse .
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede kuhing » 12 Nov 2008, 11:37

bajotierra a écrit:
Ah le beau mot que celui de "convergence", convergeons , certes , mais vers quoi ?
Personne ne le précise et c'est bien là que le bât blesse .


Je pense qu'il faut converger vers la grève générale illimitée.
Tisser un réseau inter professionnel pour la prise des pôles de production des biens et services.
Passer ainsi très rapidement à la mise en place d'un nouveau système d'échange de de base économique qui mettra à bas l'ancien.
La convergence vers la grève générale peut parfaitement se déclencher par un mouvement spontané qui débordera les dirigeants syndicaux et politique.
Par contre le réseau interprofessionnel pour mettre en place une autogestion généralisée, il ne se fera pas seul. En tous cas je ne le crois pas.
kuhing
 

Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede bajotierra » 13 Nov 2008, 10:11

En conséquence, nous appelons, en ce qui nous concerne, non à l’unité mais à la solidarité. Nous appelons chacun à garder son autonomie de pensée, d’expression et d’action. Nous appelons à la solidarité avec ceux qui subissent la répression que nous partagions ou pas leur point de vue, que nous pensions ou pas que leur tactique est erronée. Qu’ils soient militants syndicaux passant à l’action directe, qu’ils soient citoyens pris en flagrant délit de protection d’enfants, qu’ils soient présentés par les médias de la mouvance anarcho-autonome comme "détenteurs de fumigènes", ils sont tous, à leur façon, des résistants. Résistants à l’esclavage salarié, résistants aux rafles, résistants à la résignation. En tant que tels, ils ont notre sympathie, c’est certain. Mais ce n’est pas pour autant que nous scellerons des alliances politiques, citoyennes ou syndicales avec leurs mouvements respectifs, ou que nous nous priverons de tirer des bilans critiques de telle ou telle position idéologique ou stratégie. Et cela parce que, bien au-delà de la problématique de la répression, ce qui est posé, de façon concrète, c’est la nécessité d’un autre futur.


quierrot tu trouves pas que c'est clair ? ou tu penses comme le trostky 1920 que c'est
Pas terrible ce texte, franchement brouillon.
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

En tout cas cela a le mérite de régler pas mal de choses (mais c'est peut être ce qui te conviens pas .....)
http://forum.anarchiste.free.fr/posting.php?mode=reply&f=9&t=894
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede trotsky1920 » 13 Nov 2008, 10:40

En tout cas cela a le mérite de régler pas mal de choses


Lesquelles?
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Roro » 13 Nov 2008, 15:28

trotsky1920 a écrit:
On ne construit rien du tout sur internet, on fait ses preuves dans la vraie vie, face aux patrons, en aidant les masses là où elles sont, de manière pratique. Ni sur internet, ni dans les bibliothèques, ni en agitant des drapeaux et en geulant dans les manifs.
Moins de grandes phrases, plus de travail simple, quotidien.


Pourquoi est-ce-que je trouve que ça pue l'avant-gardisme ? LEs masses n'ont pas besoin qu'on les aide, elles ont besoin qu'on les conscientise, après, elles feront ce qu'elles jugeront nécessaires. Mais vouloir les "aider", revient à les infantiliser. "Il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun".
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 15 Nov 2008, 00:33

revolution internationale de novembre répond a cet article qui est paru aussi sur le forum de la cnt ait . Personnellement je partage l'esprit et là réponse fait a cet article.
http://fr.internationalism.org/ri395/po ... t_ait.html
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Re:OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 15 Nov 2008, 00:51

oui, c'est mieux, mais un peu en pareil...
et c'est vrai qu'à ce petit jeu là et au niveau de ce type de contenu, le CCI a une longueur d'avance...
Les commentaires sont poilants...
surtout dans la situation...
En tout cas, tout çà aide à y voir vachement plus clair pour agir,
ou ne pas agir surtout...
çà permet de rester vierge... :mrgreen:
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 15 Nov 2008, 11:44

Sur la réponse du CCI donné a l’article. Comme je l’ai compris c'est de mettre en évidence qu’il n’y a pas de séparation entre la solidarité et l’unité mais un lien. La solidarité va dans le sens de renforcer l’unité et le renforcement de l’unité renforce la solidarité.
A mon avis c’est important de savoir si on est d’accord ou pas avec ça. Car au non tout a fait juste de rejeter l’unité (comme le fait l’article non à l'unité, oui a la solidarité)) que proposent les syndicats, parti de gauche et gauchistes contre la politique de Sarko que ceux ci mettent en avant comme bouc émissaire, qui serait responsable de la crise et des attaques (Voulant ainsi faire oublier a tous ceux qui se posent des questions que la crise, les attaques ne sont pas lié a tel ou tel responsable politique ou a une mauvaise gestion du capital mais lié a la faillite du capitalisme) On en arrive à rejeter ce qu’est l’unité ouvrière,(qui n'est pas celle que prone les syndicats, parti de gauche et gauchistes) qui est de mener une lutte comme une seule classe contre les attaques et pour mettre en avant un futur. Cette lutte ne pouvant que renforcer la solidarité car allant dans le sens de dépasser le corporatisme

Même si ce n’est pas dit dans la réponse du CCI, implicitement à travers le lien entre solidarité et unité est contenu que toute lutte ne doit pas rester isolé. Aujourd’hui pour aller dans se sens on doit mener la lutte contre toutes les dipersions que mettent en place les syndicats soutenue même de façon critique par les gauchistes. Pour aller dans se sens là on a l’expérience de la lutte contre le CPE avec les AG ouverte a tous et la recherche de la solidarité

Rubion. Lecteur de Révolution internationale.
http://fr.internationalism.org/
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Re: OUI A L’UNITE A LA BASE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede Pïérô » 15 Nov 2008, 14:45

rubion a écrit:Pour aller dans se sens là on a l’expérience de la lutte contre le CPE avec les AG ouverte a tous et la recherche de la solidarité

bon, encore un pas...
et c'est un exemple effectivement intéressant sur lequel s'appuyer, parmi d'autres...
une certaine forme d'unité autour du soutien/solidarité à la lutte que mènent des sans papiers dans des entreprises devrait se développer d'avantage (Solidaires, CNT-le syndicat, des libertaires...sont notamment très présents)...
il y a des appels, comme celui de syndicalistes d'ille et vilaine que j'ai mentioné dans le forum (voir les liens mis plus haut) dans la continuité de ce qui émergeait à la base dans les luttes et "temps forts" de mai-juin.
D'autres voix se font entendre à la CGT, à la FSU...Solidaires/SUDs a lancé un appel qui n'est pas trop mal non plus : viewtopic.php?f=95&t=915
des espaces regroupant des syndiqués de différents syndicats émergent dans quelques villes avec une volonté unitaire à la base et une volonté offensive...au delà, comme je le disais, il faut regrouper aussi des non syndiqués (et des précaires, chomeurs...), et se tourner vers la population.
Et il ne me semble pas que tout ces "gauchistes" (appellation qui doit sans doute englober aussi les libertaires investis dans les syndicats et les mouvements sociaux...) oeuvrent à fagociter ou trahir, mais oeuvrent à dégager des pistes d'unité à la base...à nous, en plus de cet investissement nécessaire, de participer à apporter des contenus et du sens...en tout cas si nous ne nous investissons pas concrètement, nos discours se feront dans le vide...
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Re: NON A L’UNITE, OUI A LA SOLIDARITE

Messagede rubion » 18 Nov 2008, 18:29

Tu sait je ne critique pas ceux et celles qui veulent se mobiliser et lutter. Pour moi peut importe qu’ils soient syndiqués ou pas.
La question c’est contre qui ! Se mobiliser contre Sarko en soit ça veut rien dire. C’est pour ça qu’en partie je suis d’accord avec l’article : non a l’unité oui à la solidarité.

Après c’est comment se battre. Alors que la crise et les attaques qu’elle contient touche tous les secteurs (privé et publique), les syndicats montre une nouvelle fois que leur objectif est de divisé la riposte. Début de semaine Air France, milieu de semaine Education Nationale, fin de semaine La Poste.
Pour qu’elles raisons les syndicats vont-ils cela ? L’appel que tu met en ligne ne pose même pas la question ! Mais regrette qu’il n’y est pas d’appel à la lutte interprofessionnel. Alors que le pourquoi de cette division devrait être la question centrale. A mon avis cette division syndicale n’est pas une erreur mais une politique délibéré. Si c’est ça ! On ne peut pas dire qu’on regrette qu’ils ne le fassent pas mais on doit le dénoncer en tant que tel.

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