OCL - rencontres libertaire été

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Messagede JPD » 10 Juil 2013, 05:14

Comme chaque année l'OCL organise des journées libertaire dont voici le programme



Rencontres libertaires – Eychenat (Ariège)
22 juillet – 2 août 2013


Chaque année, l'OCL organise des Rencontres ouvertes à celles et ceux que les thèmes choisis intéressent. L'idée est de profiter de la période estivale pour échanger autour de ces thèmes ou d’investissements militants sur lesquels nous avons peu le temps de discuter au quotidien. Il ne s'agit pas pour autant d'une université d'été où l'on écouterait la bonne parole. Nous souhaitons offrir un espace de dialogue, d'échange formel comme informel. Les débats se tiennent «à la fraîche», à 21h, après le repas du soir. Les journées offrent de vastes plages de temps libre qui peuvent permettre de proposer et d’organiser d’autres débats, de partager une expérience, de présenter une lutte particulière… ou de consulter la vidéothèque, la librairie et les tables de presse.


Nous avons à disposition un local comprenant un coin cuisine, une salle de repas, une pièce pour les débats, des sanitaires (douches, lavabos, WC) et des prés pour camper (prévoir une tente, seul mode de logement possible). Pour ne pas gêner les travaux quotidiens de la ferme, un parking pour les voitures (autres que camping-car) est disponible à dix minutes à pied. Pour la même raison les chiens sont malvenus.

La vie quotidienne est collective : les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes. Chaque jour, une équipe s'occupe des courses et des deux repas de 13h et 19h en fonction d'un budget précis. Une seconde équipe s'occupe de la vaisselle, de la propreté des sanitaires, de la salle de réunion et de l'entretien quotidien du lieu. En dehors des repas, chacun fait sa vaisselle (en particulier le soir et le matin).

Les tarifs pour les trois repas quotidiens et les frais de fonctionnement du lieu sont établis en fonction des revenus. Ils s'échelonnent de 5 à 20 euros/jour pour les adultes, et sont de 5 euros/jour pour les enfants. Pour les bébés, le séjour est gratuit.

S’inscrire au plus tard la veille de l’arrivée en téléphonant sur place à partir du 26 juillet au numéro suivant : 05 61 65 80 16 ou avant oclibertaire@hotmail.com

Les débats programmés


Lundi 22 juillet : ouverture

Mardi 23 juillet : Contrôle du vivant
Fichage, contrôle, traçabilité, normalisation, le système capitaliste veut tout gérer, planifier.
Rencontre et débat avec celles et ceux qui refusent cette vue mécaniste du vivant.

Mercredi 24 juillet : internements psychiatriques abusifs
Projection à Esplas de Sérou du tout récent film documentaire de Jean-Claude Julien "JP, Archi et les autres, Fauteurs de trouble", en présence du réalisateur.
Ce film n’est pas un document sur les soins psychiatriques encore moins sur la folie. A partir de témoignages, il aborde essentiellement le rôle sécuritaire, renforcé par des lois récentes dont celle de juillet 2011, que l’Etat peut faire jouer à la psychiatrie si nous ne réagissons pas.

Jeudi 25 juillet à 15h30 : Psychiatrie avec et sans remède
Des hospitalisations d’office pour traiter la déviance constatée sont de plus en plus nombreuses car elles sont renforcées par une loi votée en juillet 2011. Mais des voix s’élèvent pour remettre en cause le dictat médical.
Comment, pourquoi et avec qui se soigner ?

Jeudi 25 juillet au soir : Résistances au projet d'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes
Où en est la lutte aujourd'hui: quel rapport de force avec les "pro-aéroport"? Quels liens avec les collectifs locaux extérieurs et autres résistances contre de grands projets d'aménagement? Quelles dynamiques internes et contradictions ?

Vendredi 26 juillet : Pratiques militantes
Quelle stratégie politique dans nos luttes ?

Samedi 27 juillet : Qu'est-ce que faire de la politique aujourd'hui ?

Nous voulons changer le monde mais comment ? Avec qui ? Et pour quoi faire ?
La violence du capitalisme ne rencontre pas de résistances à la hauteur, les luttes marquent le pas, les vieux modèles d’organisation ne font plus recettes et la fragmentation des personnes et des groupes accentue les sentiments d’impuissance. Comment les forces en rupture avec le système dominant peuvent-elles peser sur la réalité sociale pour la transformer ? Qu’est-ce qu’une politique révolutionnaire qui ne soit pas celle des partis et de la représentation ? Une politique qui n’instrumentalise pas, qui soit utile à celles et ceux qui résistent et serve à nous libérer. Quelles expressions, quelles formes d’organisation, quels modes d’intervention ?
Bien sûr, ce questionnement traversera la majeure partie des débats de ces rencontres.

Dimanche 28 juillet : Restructurations capitalistes et luttes d'entreprise

Quelles interventions des révolutionnaires dans ces luttes ? Quelle structuration ? …

Lundi 29 juillet : Autogestion, coopératives,... des alternatives au capitalisme ?

L’autogestion, on la défend quand il s’agit de s’organiser collectivement pour lutter et de casser les rapports de pouvoir et les spécialisations. Mais quand elle est présentée comme une alternative au capitalisme, on n’a plus que des doutes. C’est de tout ça, de ces contradictions et problèmes que nous souhaitons discuter.

 Mardi 30 et mercredi 31 juillet : Journaux locaux de contre information
On constate depuis quelques années une nouvelle éclosion de journaux de contre-information locaux dans l’hexagone. Certains tentent de décliner une orientation anticapitaliste en rupture avec les institutions et les forces politiques parlementaires, dans des pratiques et des stratégies locales. Il s’agit de construire une existence politique dans un espace donné.
Volonté d’être ou de rester inséré dans un tissu social que l’on veut influencer tout en échappant aux structures institutionnelles. Nous aborderons également l'information véhiculé par Internet (blogs et site)… Quelle crédibilité, quel rôle cela joue-t-il ?

Mercredi 31 juillet dans l’après-midi : Israël-Palestine où en est-on ?
Pierre Stambul présentera son livre Israël/Palestine : du refus d’être complice à l’engagement. Il fera le point sur la situation au Proche-Orient.

Jeudi 1er août : Bilan de ces rencontres

Vendredi 2 août : fermeture

S'inscrire à l'avance : OCL c/o Egregore, BP 81213, 51058 Reims cedex.
Courrier électronique : lechatnoir@club-internet.fr
Confirmer au plus tard la veille de l'arrivée en téléphonant avant 21h sur place, au 05 61 65 80 16, numéro de téléphone accessible uniquement du 22 juillet au 2 août.
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Re: OCL - rencontres libertaire 22 juillet 2 août

Messagede Pïérô » 25 Juil 2013, 11:10

Petites modifications de dernière minute


Le débat sur la lutte de Notre-Dame des Landes aura lieu jeudi 25 juillet dans le soirée

Celui sur Psychiatrie avec et sans remède est déplacé à ce même jeudi 25 juillet dans l’après-midi à 15h30

Le débat Qu’est-ce que faire de la politique aujourd’hui aura lieu le samedi 27 juillet dans la soirée

Le 1er août aura lieu un débat général de bilan des rencontres.

Le reste est inchangé.


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Re: OCL - rencontres libertaire 22 juillet 2 août

Messagede Pïérô » 18 Juil 2014, 23:49

Rencontres libertaires – Eychenat (Ariège)
25 juillet – 5 août 2014


Les débats programmés

Vendredi 25 juillet : début des rencontres, pas de débat

Samedi 26 juillet : Lutte du Testet (+ Morvan + lutte contre les éoliennes industrielle)
Depuis plusieurs années, le projet de barrage de Sivens, dans le Tarn, suscite une vive opposition citoyenne. Ce projet, destiné principalement à l’irrigation intensive du maïs, détruirait s’il était mis en oeuvre la zone humide du Testet, lieu de biodiversité remarquable (94 espèces protégées y vivent). L’occupation active du terrain et la naissance de la ZAD du Testet, fin 2013, marque un tournant dans la lutte, et a permis pour l’instant de retarder le début des travaux. Lors des rencontres libertaires d’Eychenat seront présentés : Les tenants et aboutissants économico-politiques du projet ainsi que les moyens de lutte mis en œuvre !

Dimanche 27 juillet : Lutte des femmes, la fin de l’histoire ?
Tout aurait été gagné et grâce aux lois nous serions libérées du joug patriarcal. Mais il y a comme un malaise à affirmer cela devant la persistance des contraintes faites aux femmes. L’inventaire de nos victoires se rétrécie devant chacune de nos défaites. Ce qu’on a perdu par exemple : la lutte féministe est totalement discréditée ; la mise en scène du rôle féminin s’amplifie ; le droit à l’IVG devient une tolérance mal appliquée, … On peut dire qu’on a perdu le droit d’être différente, d’être heureuse et épanouie sans devoir répondre aux codes « féminins » instaurés par la société patriarcale ; on a aussi perdu le soutien politique des hommes qui se sentent bien peu concernés par une lutte des femmes en pleine déliquescence qui ne pose plus politiquement la question de la servitude féminine. Ce qui est perdu c’est le principe même de libération, le fondement de la révolte féministe ; aujourd’hui il semble que tout soit aménageable, il ne faut rien bouleverser, le temps n’est plus aux revendications radicales … et pourtant !

Lundi 28 : Les luttes dans l’espace européen
Nous avons un problème : il existe un espace capitaliste européen, des très grands projets nuisibles à l’échelle européenne, un projet européen de démantèlement des acquis sociaux que ce soit en termes de protection sociale, de services publics, de droits sociaux ou de salaires, des traités européens actuels ou en projet pour mieux criminaliser et écraser nos luttes… et, en revanche, il n’existe pas de luttes européennes à proprement parler. Les échéances ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre, la solidarité a déjà du mal à exister dans le cadre national : les priorités ne sont pas les mêmes, nos références culturelles restent nationales. Bref, l’internationalisme a du mal à dépasser le stade de la proclamation. Il y a, certes, quelques tentatives de structuration européennes (No Tav, No Border...), mais elles demeurent limitées. Est-il possible d’établir des relations de luttes à luttes au niveau européen ? Comment pouvons-nous aborder cet aspect-là des mobilisations sociales et politiques ?

Mardi 29 : Luttes d’entreprise et situation sociale
Deux ans après le retour de la gauche, il flotte dans l’air un doux parfum de luttes de classes. Bien que les discours sur la « crise » ne tourne plus en boucle sur les antennes, vu que la plupart des places financières ont retrouvé leurs niveaux de début 2009, voire connu des performances notables, c’est pourtant aujourd’hui que ses effets sociaux commencent à apparaître dans toute leur brutalité. La crise du capitalisme qui, jusqu’alors, existait principalement dans les joutes publiques opposant acteurs de la finance, hommes politiques, éditorialistes et autres « experts » se matérialise et la restructuration qui en découle dévoile sa vrai nature : explosion du chômage et crainte pour celles et ceux qui ont encore un emploi de le perdre, appauvrissement des classes populaires et « moyennes », intensification du travail et précarité générale. On assiste en conséquence on assiste à une remontée importante des luttes démenti cinglant au discours sur la servitude volontaire et l’anesthésie généralisée. A travers la discussion avec la présence envisagée de participants à des conflits de l’année écoulée nous essaierons de tirer un bilan critique de celles-ci en s’appuyant sur des interrogations qui alimenteront le débat : existe t-il une typologie de ces luttes ?, quelles sont les moyens de mobilisations de la classe ?, quels rôles et quelles fonctions joue les syndicats ? et l’extrême gauche dans cette histoire ? Quelles perspectives pour l’avenir proche ?

Mercredi 30 : Qu’est ce que faire de la politique aujourd’hui ? C’est déjà faire de la politique avec notre environnement quel qu’il soit ! Mais qu’est-ce que la politique ? Ce débat est intimement lié à la situation sociale et à l’analyse que nous en faisons. Nous nous inscrivons dans les luttes de classe en essayant d’y apporter des propositions et des débats afin de contribuer à leur victoire évidemment partielle. Des thèmes à creuser semblent importants : la souffrance au travail et son corollaire la lutte anti-hiérarchique, les solidarités concrètes de classe et la critique fondamentale du salariat sans ne jamais oublier que le capitalisme n’est pas réformable mais à détruire…

Jeudi 31 : film "Gabes Labess"
« Gabès Labess » (Tout va bien à Gabès) questionne les modèles actuels de développement en mettant l’accent sur l’oasis de Gabès, la seule oasis côtière dans le monde. Ce qui était autrefois considéré comme « le paradis du monde » a été transformé en une catastrophe économique, sociale et écologique, par la construction, dans les années 1970, d’un complexe industriel chimique qui a privé les agriculteurs locaux de leur eau, de leurs terres arables, de leur bien-être économique et de leur dignité. Des entretiens avec des habitants de Gabès témoignent des multiples difficultés et problèmes auxquels ils sont exposés : pollution de l’eau, de l’air, des terres et de la mer ; réduction des terres arables et des ressources en eau ; augmentation des maladies graves (l’ostéoporose, les cancers, les allergies), et progressive extinction d’un patrimoine social et écologique exceptionnel. « Gabès Labess » est un cri d’alarme, un appel à agir avant qu’il ne soit trop tard…

Vendredi 1er août : La Révolution en Tunisie et en Egypte entre Espérances et Echecs : De la Chute des Dictatures à la Victoire des Contre-Révolutions
Trois années et demi après la chute des dictatures en Tunisie et en Egypte, on assiste à une évolution politique qui hésite entre, d’une part, un processus de réformes politiques du même système hérité de Bourguiba et de Ben Ali (nouvelle constitution garantissant les libertés fondamentales mais poursuite des politiques économiques libérales), et, d’autre part, un engrenage de violences et de répressions sanglantes, en Egypte (coup d’Etat militaire contre le pouvoir des Frères Musulmans et adoption d’une nouvelle constitution et de plusieurs lois qui limitent les libertés politiques et individuelles). Dans les deux cas, il s’agit d’une contre-révolution menée par des classes sociales et des groupes d’intérêts qui se sont mobilisés dès le lendemain de janvier et février 2011 pour protéger leurs intérêts et privilèges et pour récupérer le pouvoir politique, quitte à faire certaines concessions qui ne leur semblent pas trop coûteuses. Si l’on doit reconnaître l’ouverture évidente de certains espaces nouveaux de droits et de libertés, il n’est pas moins évident que les droits sociaux et économiques ont été tout simplement ignorés. Ainsi les populations et les classes pauvres et/ou marginalisées, qui étaient à l’origine des processus révolutionnaires dans les deux pays, se trouvent presque totalement exclues des « bénéfices » de la révolution dont elles se sont fait « déposséder ». La contribution de Habib tentera de revisiter les longs processus révolutionnaires en Tunisie et en Egypte pour mettre en évidence la force de la contre-révolution et la puissance des classes et des groupes dominants.

Samedi 2 août : Kurdistan (sous réserve)

Dimanche 3 août : Réforme pénale

Lundi 4 août : Droit d’asile
Se profile une nouvelle réforme du droit d’asile. Sous couvert de lutte contre les abus de procédure par de supposés "faux réfugiés", l’Etat s’apprête à passer à la vitesse supérieure en matière restriction de circulation, de mise sous contrôle et d’enfermement. Le projet de loi qui sera examiné à l’automne prochain propose ainsi de généraliser de nouvelles formes d’assignation à résidence à l’égard des demandeurs d’asile, et renforce leur mise à l’écart de la société. (cf. article à paraître dans Courant Alternatif de juillet) Dans ce contexte, nous ferons également l’analyse des luttes de l’immigration depuis une dizaine d’année, marquées par le développement du Réseau Education Sans Frontière et par l’affaiblissement des collectifs de sans-papier.

Mardi 5 août : Fermeture

S’inscrire à l’avance : OCL c/o Egregore, BP 81213, 51058 Reims cedex. Courrier électronique : lechatnoir@club-internet.fr Confirmer au plus tard la veille de l’arrivée en téléphonant avant 21h sur place, au 05 61 65 80 16, numéro de téléphone accessible uniquement du 26 juillet au 5 août.
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Re: OCL - rencontres libertaire été

Messagede Pïérô » 12 Juil 2015, 21:02

Du 25 juillet au 1er août 2015

RENCONTRES LIBERTAIRES d’Eychenat en Ariège

L’Organisation Communiste Libertaire organise chaque été dans l’Ariège, à Eychenat, commune d’Esplas de Sérou entre Saint Girons et Foix, des journées de rencontres et de débats.
Ces rencontres, ouvertes à celles et ceux que les thèmes proposés intéressent, se déroulent dans un local mis à disposition sur une ferme en activité. Il ne s’agit pas d’une université d’été où l’on écouterait la bonne parole. Nous souhaitons ouvrir un espace de dialogue, d’échange formel comme informel. Les débats ont lieu le soir, après le repas à 21 heures. Les journées offrant de vastes temps libres, des thèmes de débat peuvent être proposés dans l’après-midi.
Vidéothèque, librairie et tables de presse sont consultables la journée.
La vie quotidienne est collective : les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes ; les autres tâches sont également assurées par rotation.


Samedi 25 juillet : Situation sociale et politique

Dimanche 26 juillet (après-midi) : Le FN
Il est le seul parti qui ne connaît pas la crise du militantisme. Depuis quelques années de nouveaux militants y viennent, issus de différentes couches sociales. Il est évident que le rapport avec ces gens ne peut être le même que celui des fachos traditionnels. A partir de l’écoute d’une enquête radio diffusée sur France Culture dans l’émission Les pieds sur terre (voir CA n° 250, mai 2015, p.4).

Dimanche 26 juillet (soirée) : Comment faire renouer avec le désir d’un changement social porteur d’émancipation ?
Depuis qu’elle a accédé au pouvoir en France, la « gauche » mène, à son habitude, une politique ultralibérale qui réduit à la misère les couches populaires et précarise des fractions toujours plus larges de « classes moyennes », tandis que les riches continuent de s’enrichir ; elle mène aussi, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, une politique ultrarépressive qui réduit méthodiquement les libertés d’expression et de circulation.
Comme toujours quand cette « gauche » gouverne, les syndicats et partis sur lesquels elle s’appuie s’emploient à neutraliser la contestation. Loin de créer dans la rue et dans les entreprises une dynamique d’opposition à la mesure des attaques subies, le mécontentement se traduit pour l’essentiel par un vote protestataire sous forme d’abstentions ou de voix au Front national : les mobilisations d’envergure visant à défendre la justice sociale face à l’accentuation de l’exploitation capitaliste tardent à se développer, et tant l’extrême gauche que les anarchistes voient leurs forces et audience décroître. Dans le même temps, les idées réactionnaires et racistes retrouvent de la vigueur grâce au rejet viscéral que provoquent les « sujets de société » mis en avant par le gouvernement.
Autant d’éléments qu’il importe d’analyser : en France, comme ailleurs dans le monde, pourquoi le mal-être et le désir d’un changement social débouchent-ils plus facilement sur la recherche de boucs émissaires parmi d’autres exploité-e-s que sur le développement d’une solidarité et d’un internationalisme contre les exploiteurs, et comment inverser la donne afin d’aboutir à un changement de société porteur d’émancipation ?

Lundi 27 juillet : La société dite sécuritaire et la surveillance tous azimuts.
Que le pouvoir d’Etat soit géré hier par la bande à Sarkozy et aujourd’hui par le PS, les lois sécuritaires et leurs applications concrètes pleuvent et touchent tous les aspects de notre vie individuelle et sociale. Dans leur contestation, sont très souvent mises en avant les atteintes à la liberté des individus, aux droits de l’Homme, à l’Etat de Droit… à des valeurs qui sont, pourtant, à interroger ! En fait, cette société sécuritaire ne vise-t-elle pas, en tout premier lieu, tout ce qui est ou risque d’être collectif et porteur de valeurs qui contestent cette société impliquant le repli sur soi, l’individualisme et l’isolement social ? Alors, quelles réponses collectives ?

Mardi 28 juillet : Projection à Esplas de Sérou de “THE LAB”, film documentaire de Yotam Feldman.
L’industrie militaire israélienne : du business avec du sang. Yotam Feldman dévoile l’industrie militaire israélienne et son fonctionnement ; il interviewe des protagonistes majeurs du marché israélien de la sécurité. Il met en évidence le rôle de l’industrie au sein de la société et de l’économie israéliennes. Durant les dernières années, les exportations militaires israéliennes ont atteint le niveau sans précédent de 7 milliards de dollars par an. 20% des exportations israéliennes sont militaires ou d’ordre militaire et Israël est maintenant le quatrième plus gros exportateur de matériel militaire. L’industrie militaro-industrielle israélienne développe et teste de nouvelles armes. Les médecins palestiniens, en soignant les victimes d’attaques israéliennes, découvrent souvent de nouveaux types de blessures.

Mercredi 29 juillet : Antisionisme / antisémitisme, à qui profite l’amalgame ?
La guerre que mènent les dirigeants israéliens contre le peuple palestinien n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire. C’est une guerre coloniale. Il faut dire les mots qui désignent ce que subissent les Palestiniens : occupation, colonisation, discriminations, apartheid, nettoyage ethnique, crimes de guerre. A la base de cette situation insupportable, il y a une idéologie, le sionisme. C’est une théorie de la séparation qui proclame que Juifs et non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. Les sionistes ont toujours eu comme projet d’expulser les Palestiniens ou d’en faire les "Indiens" du Proche-Orient, parqués dans leurs réserves et privés de tout droit. Les sionistes instrumentalisent l’antisémitisme en considérant que toute critique d’Israël est antisémite. C’est leur ultime défense pour continuer à violer le droit international.
Débat animé par Pierre Stambul, coprésident de l’UJFP et membre de BDS France Toulouse.

Jeudi 30 juillet : Du repli identitaire et tribal en milieu « radical »
Le manque d’impacts des mouvements révolutionnaire et anarchiste sur la société induisent des comportements et des interventions de plus en plus basés sur la morale. On y trace des frontières, des barrières protectrices entre le bien et le mal, un « politiquement correct » délimite les « bonnes lignes de fracture ». On y reproduit le célèbre « le parti se renforce en s’épurant ». Les mots utilisés prennent plus d’importance que le fond, le contenant que le contenu. La liste des “anti-ismes” « dont il faut être » pour faire partie de la tribu s’allonge de semaine en semaine, donnant l’illusion d’une large prise en compte du monde alors qu’elle ne signifie qu’une construction frileuse et apeurée d’une muraille contre l’ennemi qui serait à nos portes (et même infiltré chez nous !). L’anticapitalisme n’est plus qu’un “isme” parmi tous les autres, perdant tout sens globalisant et reléguant l’exploitation au rang d’une oppression particulière comme une autre. Le communisme, évidemment, devient presque un gros mot.
On peut être taxé d’antisémitisme si on est antisioniste, de sexiste si on rejette les néo-théories du genre, de facho si on est spéciste, de maquereau si on n’est pas abolitionniste, de libéral si on défend la liberté d’expression même pour ses ennemis.
Certes il ne s’agit pas simplement d’énumérer à l’infini ces exemples mais, tout en les nommant, d’essayer de comprendre sur quoi ces névroses se fondent pour se développer. En tout cas sur une énorme difficulté à exister politiquement et collectivement DANS la société et non en dehors de l’existant. Il faut ouvrir les fenêtres et sortir de l’aquarium tribal.

Vendredi 31 juillet : Luttes de sites contre des grands chantiers et ZAD
Leur place par rapport à la lutte anticapitaliste ; sont-elles les nouveaux « lieux centraux » de la lutte de classe ?

Samedi 1er août : Quartiers urbains populaires et question sociale.
Quelle réalité sociale ? quelles luttes sur les terrains de l’école, du logement, de l’emploi, de l’anti-répression... ? Quelles formes d’organisation ? quelles solidarités ? Y a-t-il une spécificité de ces luttes (anti-discriminations, anti-racisme) ? Comment éviter qu’elles soient ethnicisées et renvoyées à un pseudo-communautarisme ?

Certaines dates de débat peuvent changer. L’information sera accessible sur le site de l’OCL : oclibertaire.free.fr.

Pour s’inscrire, écrire à oclibertaire@hotmail.com. Il est nécessaire de prévenir de votre arrivée au moins 48h à l’avance afin d’organiser l’accueil et les repas en appelant directement sur place le 05 61 65 80 16 (ligne ouverte du 24 juillet au 2 août).


TARIFS JOURNALIERS EN FONCTION DES REVENUS
Revenus mensuels
inférieurs à 400 euros : 5 euros
entre 400 et 700 euros : 7 euros
entre 700 et 800 euros : 8 euros
entre 800 et 900 euros : 9 euros
entre 900 et 1 100 euros : 10 euros
entre 1 100 et 1 200 euros : 12 euros
entre 1 200 et 1 500 euros : 14 euros
entre 1500 et 2000 euros : 18 euros
supérieurs à 2000 euros : 20 euros


http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1705
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Re: OCL - rencontres libertaire été

Messagede Pïérô » 29 Juil 2015, 15:40

Le débat du 1er août a été changé

Samedi 1er août : La situation des Kurdes
Leur histoire, leurs luttes. Avec un point sur l’actualité des combats contre Da’esh à Kobané ; le projet politique d’un état autogéré : le Rojava ; les réfugié-es kurdes dans le monde. Débat animé par Ahmet ALIM, représentant de la communauté kurde de Toulouse.
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rencontres libertaires organisées par l'OCL 17-24 juillet

Messagede JPD » 31 Mai 2016, 09:26

Cette année, l’Organisation Communiste Libertaire organise des journées de rencontres et de débats dans le Quercy (82). Ces rencontres, ouvertes à celles et ceux que les thèmes proposés intéressent.

PROGRAMME :

rencontresQuercy-A4.pdf
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Re: OCL - rencontres libertaire 17-24 juillet programme comp

Messagede JPD » 07 Juil 2016, 08:06

rencontres libertaires du Quercy organisées par l'OCL


L'Organisation Communiste Libertaire organise des journées de rencontres et de débats dans le Tarn et Garonne (nord de Montauban, sud de Cahors). Ouvertes à celles et ceux que les thèmes proposés intéressent, elles se déroulent dans un gîte, entouré de terrains où camper (tentes et duvets à prévoir, donc). Nous souhaitons ouvrir un espace de dialogue, d'échange formel comme informel.
Des ateliers ont lieu dans l'après-midi, à 14h30, des débats le soir, après le repas, à 21h. Vidéothèque, librairie et tables de presse sont consultables la journée. La vie quotidienne est collective : les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes ; les autres tâches (accueil, nettoyage..) sont également assurées par rotation.
Les tarifs journaliers sont échelonnés selon les revenus mensuels, par tranches de 100€ : 5,50 € pour des revenus inférieurs à 500 €/mois ; 6,50 € pour des revenus entre 500 et 600 € , etc… jusqu'à 26 € pour des revenus supérieurs à 2400 €/mois. 5 €/ jour pour les enfants. Pas de chiens.


Programme complet

RENCONTRES LIBERTAIRES DU QUERCY
du 17 au 24 juillet 2016
La maison carrée, Lauzeral, 82220 Vazerac


DIMANCHE 17 JUILLET

21h: Bilans et discussions sur le mouvement de mars-avril-mai-juin (et peut-être juillet…).
Tour d'horizon des villes et des expériences de chacun, puis essais de bilan et tentative de définir des perspectives. Avec la participation des camarades toulousains de Bad Kids et de beaucoup d’autres, nous l’espérons.

LUNDI 18 JUILLET

14h30 : Où en est le féminisme aujourd’hui ?
Dans les années 70, le mouvement de libération des femmes (MLF) dénonçait la société patriarcale avec le désir de changer fondamentalement les rapports hommes-femmes. En son sein, le courant «lutte de classes», qui pointait le lien existant entre l’oppression patriarcale et l’exploitation capitaliste, cherchait aussi à détruire le système économique dominant. Avec la retombée des mouvements sociaux de l’après-68, on a assisté à une régression dans les revendications en général, et celles des femmes se sont presque réduites aux luttes pour la parité ou contre le sexisme, qui s’inscrivent dans la société actuelle avec pour objectif de l’améliorer. Comment renouer avec un discours et des pratiques visant à la transformer radicalement ?

21h : Le mouvement de mars, avril, mai, juin … (suite)

MARDI 19 JUILLET

14h30 : Marxisme/ Economie

Nous en appelons souvent à la révolte des exploités, mais c'est quoi l'exploitation  ? C'est quoi une crise économique, et le capital est-il vraiment en crise  ? Et la finance dans tout ça  ? Quelques points de repère pour s'y retrouver dans l'analyse du capitalisme. Les fondamentaux restent toujours utiles pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui. Et d'autres questions si vous en avez....

21h : Nouveaux mouvements et émergence de nouveaux partis

Les mouvements sociaux de ces dernières années ont mis à mal les formations politiques traditionnelles et ont permis l'émergence de nouvelles formations (Podemos, Syriza, et.). Comment analyser cela ? alors que ces nouvelles formations reproduisent bien vite les modèles précédents ? Mais n'est-ce que cela ?
Nous espérons la présence de camarades non hexagonaux.

MERCREDI 20 JUILLET

14h30 : L’OCL : 40 ans déjà !

L’OCL est née de l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste en avril 1976. A quoi correspondait-elle ? Quel bilan pouvons-nous tirer de ces 40 ans d’existence ? Quelle image en avons-nous ? Notre choix de ne pas privilégier la construction de l’organisation mais d’être un outil ayant pour fonction de créer, d’aider et de renforcer divers regroupements de gens en mouvement est-il, aujourd’hui, à interroger ?

21h : “Crise migratoire” en France et en Europe ?

L'arrivée massive de migrants dans l'Union européenne est régulièrement décrite par les responsables humanitaires et les politiques comme la crise de migration la plus grave en Europe depuis la Seconde guerre mondiale. Ce n’est pas la protection de vies humaines qui guide les politiques mais bien, au nom de la «lutte contre les passeurs», la mise à distance des migrants et des réfugiés. Mais existe-t-il une “une crise migratoire” ?

JEUDI 21 JUILLET

14h30 : Le Post modernisme, une mode qui sape la critique sociale ?

Les théories post-modernes doivent être critiquées, pas uniquement pour le plaisir de la joute intellectuelle. Ces idées à la mode exercent une réelle capacité d’influence dans les milieux altermondialistes, autonomes et alternatifs en nous proposant de passer d’une critique de l’exploitation, d’une critique du pouvoir qui s’exerce sur les exploités, à une critique des normes : la critique sociale revient alors à déconstruire toute norme, à desserrer l’«étau» des règles de vie collectives, ce qui conduit logiquement à une recherche frénétique de la singularité, à une sorte d’exode pour échapper à toute contrainte. D’un anarchisme social, lié à la lutte des classes on passe ainsi à un «anarchisme mode de vie» déjà critiqué en son temps par Bookchin.
Renaud Garcia, auteur du Désert de la critique (Paris, L’Échappée 2015), dans lequel il montre en quoi les théories de la «déconstruction» sapent la critique sociale, encouragent la marchandisation et le déferlement technologique et conviennent parfaitement à une société libérale et atomisée, viendra présenter son livre et animer un débat.

21h : Palestine

De retour de Cisjordanie, Sarah et Pierre Stambul- coprésident de l'UJFP et de BDS France- témoigneront des rencontres et des échanges qu'ils ont eus, feront le point sur la situation de plus en plus dégradée de la société palestinienne, dont l'Etat d'Israël continue à chercher la destruction systématique, et parleront aussi des formes de résistance en Palestine et des actions de solidarité ici et dans le monde. Et, en particulier, de la criminalisation des actions de BDS, en France.

VENDREDI 22 JUILLET

14h30 : Comment le sentiment d'appartenance joue-t-il un rôle dans les luttes, et pas seulement dans les luttes de libération nationale ?
Les appartenances sur le point d'être détruites, comme celles qui se recréent peu à peu, l'attachement - à un lieu, à une langue, à une culture, à un groupe social…- sont-ils des signes d'aliénation et de soumission à l'ordre dominant ou bien peuvent-ils être des tentatives pour créer des espaces de créativité et de liberté ?

21h : L'actualité de la situation des Kurdes en Turquie et en Syrie.

Présentée par Ahmet Alim, responsable de l'association des Kurdes de Toulouse.

SAMEDI 23 JUILLET

14h30 : Commission du journal Courant Alternatif

21h : Luttes anti-carcérales

L'idée de justice de classe a tendance à s’effacer et une vision dépolitisée de cette institution se propage. Dans les quelques discours critiques qui survivent, la justice reste parfois arbitraire mais n’est plus présentée comme l’expression d’une domination sociale structurelle, l’exclusion sociale redevient de la délinquance ce qui sépare les prisonniers du reste de la société. L'isolement des prisonniers entre eux et avec l’extérieur s’amplifie. Les collectifs qui se préoccupent de cette question sont moins nombreux. La prison reste alors le repoussoir destiné à effrayer et fonctionne à plein. La discussion sera également l'occasion de revenir sur le bilan de Christiane Taubira au ministère de la Justice et sur la légende de la gauche au pouvoir.

DIMANCHE 24 JUILLET

14h30 : Commission du journal Courant Alternatif (suite)

21h : Que faire face à la montée des idéologies réactionnaires et xénophobes partout dans le monde et à l'instauration de régimes portant ces idées ?

Il s'agit d'abord de s'interroger sur les raisons qui sont couramment avancées pour expliquer un tel phénomène : crise économique (d'où un développement du chômage et de la précarité, un repli sur soi et sur les "valeurs refuges" type famille ou religion…), multiplication des migrations, désenchantement face à l'échec des idéologies et régimes "communistes"… Et, surtout, il s'agit de chercher comment réagir à ces idéologies autrement qu'en allant voter PS, en "traquant" ou en dénonçant les groupuscules néonazis à la mode anti fa ou en pétant les plombs dans son coin.



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