NPA : le bluff libertaire de la LCR

NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede Chadagova » 19 Juin 2008, 15:22

NPA : le bluff libertaire de la LCR


Y'a pas mal de débats aujourd'hui sur le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), notamment la volonté de la LCR de s'ouvrir à certains courants anarchistes, je pense au groupe Alternatives libertaires (issu des thèses du "communisme libertaire" théorisé par D. Guérin), ainsi qu'à différents intellectuels libertaires comme Michael Lowy, M. Gaetano ou Miguel Abensour. Ces anarchistes là avaient participé à un numéro de la revue théorique de la LCR, Contre Temps en 2003, portant pour dossier " Changer le monde sans prendre le pouvoir : nouveaux libertaires, nouveaux communistes ".

Ce numéro est en quelque sorte la première marche qui a été construite entre ces anarchistes là et la LCR, et l'éditorial appelait carrément à recréer une " Nouvelle Première Internationale " (édito écrit en commun par Corcuff et Löwy), où se côtoieraient certains anarchistes et certains communistes. Mais ce numéro était déjà caractéristique des divisions qu'il y a aujourd'hui dans la LCR vis-à-vis des libertaires, et de leur jeu actuel de séduction.

En vieux loup de la LCR, Daniel Bensaïd, intangible, s'opposait déjà dans ce numéro (et récemment dans la Revue internationale des idées) aux thèses de John Holloway dans son livre Changer le monde sans prendre le pouvoir dont un article ouvrait le n°. Bensaïd descendait le mouvement zapatiste et tenait la position traditionnellement impuissante, dans une vision de prise du pouvoir de l'Etat. Dans le vieux débat libertaires/communistes, on pouvait déjà se demander en quoi Bensaïd était-il un « nouveau communiste » ?

Ce numéro également rodait déjà bien l'argumentation pour séduire les anarchistes syndicalistes. On mettait en avant les présences côté à côté depuis 10 ans de certains anarchistes et des communistes dans les manifs et les luttes de terrain (certaines organisations anarchistes cherchant systématiquement à être présentes dans toutes les manifs contre la réduction des services publics, des retraites, etc.), et donc finalement un point commun entre les frères ennemis. Ainsi on voyait dans Sud-PTT « des thématiques marxistes et un esprit libertaire », et dans cette veine on mettait en avant tous les mouvements où le marxisme et l'esprit libertaire s'étaient fondus pour ne devenir plus qu'un. L'entreprise était légitimée par exemple, avec une étude historique sur les « Industrial Workers of the world » américain qui est un cas d’école en la matière, etc.

Que demander de plus pour fonder le NPA ? Déjà AL en 2001 avait appelé à voter Chirac dans un contexte peut-être compréhensible même si très largement exagéré. Et pour le referendum de 2005 également, certaines organisations ont poussé à aller voter. En 2007 déjà, la tentative unitaire de la candidature J. Bové essaye de se rallier des " libertaires ", vraiment pas reconnu d'ailleurs dans le milieu (le couac de Onfray, le poète Youlountas et autres). En janvier 2008 devant la roue du Paon que leur fait la LCR avec le NPA, G. Davranche et T. Renard publient dans AL un article " Multiplication des nouveaux partis " où ils disent toutes leurs réticences devant la création du NPA. En février dans AL, 3 personnes de la même organisation leur répondent et commencent eux à loucher drôlement sur le NPA. Une condition est posée par ces auteurs pour leur rapprochement : l’acceptation par la LCR de l'idée de « fronts anticapitalistes » différents et complémentaires, et notamment une auto-organisation des luttes à la base, c’est-à-dire l'idée que « le parti n'est pas la seule construction possible » (la seule...).

Banco pour la LCR ! Une aile de la LCR est en effet intéressée depuis quelques années par des thématiques libertaires, notamment la nouvelle génération qu’incarne Besancenot qui dit-on va jusqu’à refuser à choisir entre son héritage communiste et « libertaire ». Ce serait eux dit-on les « nouveaux communistes »… Devant cet affichage « libertaire » de certains courants de la LCR, et voyant que décidément certains jeunes communistes quittent leur formatage vis-à-vis des anarchistes bien exprimé naguère par Jacques Duclos dans, Anarchistes d’hier et d’aujourd’hui, comment le gauchisme fait le jeu de la réaction, C. Bourseiller (de tradition conseilliste/situationniste on dira « confusionniste »), met la pression sur la LCR, en sortant Extrêmes gauches : la tentation de la réforme, Textuel, 2006. Dans son livre, entend s'adresser aux militants d'extrême-gauche, et cet auteur (hormis qu'il dresse un tableau de l'extrême-gauche et du mouvement anarchiste en France) attaque la tentative de séduction trotskiste et dénonce déjà le contenu du fameux virage « libertaire » de certains courants, qui lui apparaît très contradictoire.

Il montre bien par exemple que les luttes de la LCR (essentiellement composée de militants des services publics) portent toujours sur un renforcement de l’Etat, et le fameux « antilibéralisme » n’a été que cela depuis plus de 10 ans : la revendication d’un Etat fort contre le secteur privé (l’Etat selon eux, étant du côté du « travail » et non du « capital », si l’on considère la fausse opposition travail-capital qu’ils utilisent, on baigne là dans le marxisme le plus traditionnel), c’est ça qu’ils appellent « l’anticapitalisme »... Bien sûr tous les communistes de la terre et ceci depuis la fossilisation des marxismes depuis un siècle, disent espèr dans 100 000 ans, la fin de l’Etat, mais tout le paradoxe des communistes ou anciens communistes est là : On renforce l’Etat, tout en affirmant la nécessité de le voir dépérir dans 100 000 ans pour passer au socialisme (le refus de la séparation entre les fins et les moyens étant le trait des anarchistes sur cette question). C’est là aussi la position de Paul Ariès, qui lui aussi est bien formaté par sa formation communiste.

Mais il y a plus, Bourseiller montre aussi que la LCR s’est toujours perçue comme complémentaire du PS, dans ce sens où elle considère les partis de la social-démocratie comme des partis ouvriers « dégénérés ». Ainsi pour Bensaïd, il n’y a pas de rupture, de coupure entre le camp révolutionnaire et la social-démocratie, mais continuité et consubstantialité, c’est simplement une question de dégénérescence. C’est là une autre forme de la très vieille interprétation de Trotski de la bureaucratisation de l’URSS stalinienne. Il l’expliquait par le contexte particulier de la révolution russe (Castoriadis avec Lefort quand ils étaient dans la section française de la IVe internationale, se sont justement opposés théoriquement à cette interprétation et ont développé leur propre thèse). La LCR s’est donc depuis toujours considérée comme en quelque sorte le pôle du « retour aux fondamentaux », la « vraie gauche », la « gauche de gauche », le « 100% à gauche », quoi ! Et dans cette vision simplement « dégénérée » de la social-démocratie, la LCR a toujours appelé aux seconds tours à voter à gauche, c’est-à-dire PS. Cette stratégie qu’était en train de roder la LCR, la stratégie de « Plus à gauche que moi, tu meurs ! » et surfant sur un électorat « gauche plurielle » qui se sentait trahi par le libéral-socialisme et la gestionnarisation du PS, Jean-Claude Michéa dans Brèves remarques sur l’impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche. Impasse Adam Smith le dénonçait dès 2003, non pas pour lorgner sur la droite ou la nouvelle droite et l’extrême-droite, mais pour retrouver le positionnement de surplomb d’un certain anarchisme qui ne s’est jamais retrouvé dans le spectre politique, c’est-à-dire le spectre de tous ceux qui participent encore à la religion politique, à cette croyance illusionnée dans les capacités d’un parti de changer le cours de la vie.

Avec AL, le débat sur le NPA s’est cristallisé sur la participation aux élections et sur la forme parti. Certains anarchistes n’ont que soulevé ces questions. Facile pour la LCR ! Pour les élections, la LCR propose « une totale indépendance vis-à-vis du PS » et que « nous ne croyons pas pour autant changer la société par un jeu d’alliances entre partis dans le cadre de combinaisons parlementaires majoritaires dans ces institutions, c’est-à-dire celles d’un Etat et d’une société où ce sont les multinationales qui font la loi ». Tous les mots comptent dans cette phrase (AL de février, réponse de Besancenot, et cie, p. 4), on noie magnifiquement le poisson : au lieu de dire que nous ne croyons pas changer la société par les urnes, on nous pond une phrase qui met tellement de conditions qu’on en rigole encore. Deuxièmement, la LCR dit que bien sûr à côté des élections il faut « créer une défiance majoritaire vis-à-vis du système », c’est-à-dire qu’il faut des luttes sociales sur le terrain.

Cette double argumentation de séduction est encore plus évidente dans le texte de Corcuff et cie le 7 juin dans Le Monde :

Citation:
« C’est un constat historiquement assez banal que ceux qui ont conquis le pouvoir gouvernemental pour changer la société ont souvent été pris par lui, oubliant la transformation sociale. On ne peut donc plus faire aujourd’hui l’économie d’une critique libertaire dans le rapport au pouvoir d’Etat ».


Là, M. Corcuff et cie, se moquent de nous, ou alors Trotski est un libertaire et il fallait le dire avant, on avait pas vraiment compris comment il avait organisé l’Armée rouge… Ce « constat historiquement banal », il faut avouer que l’expression venant d’un trotskiste peut-être pleine de sens. Est-ce que M. Corcuff et le bureau politique renient finalement l’interprétation selon laquelle l’apparition de la bureaucratie eu URSS ne résultait que d’un accident historique s’expliquant à la fois par le caractère arriéré de l’économie russe et l’isolement de la révolution prolétarienne sur la scène mondiale ? C’est ça que l’on voudrait savoir.

Est-ce qu’ils adhérent à cette interprétation qui fonde le trotskisme, et alors en effet il vaut mieux dissoudre la LCR… ou alors, de manière claire, est-ce qu’ils adhèrent à une « critique libertaire dans le rapport au pouvoir d’Etat » (là-aussi tous les mots comptent) ? Les auteurs organisent la confusion en disant finalement que l'interprétation de Trotski de la " dégénerescence " de la révolution russe équivaut à la critique libertaire du pouvoir. On se moque de qui ? La critique libertaire a justement pour principe de dire que c'est pas du tout une explication par les circonstances qui peut expliquer le dévoiement de la révolution.

L’impression que nous donne aujourd’hui la LCR, n'est donc pas du tout celle d'un virage vers la critique libertaire du pouvoir séparé. Aujourd’hui, pour feinter leur « tournant libertaire », Besancenot, ses amis et plus encore Corcuff et le bureau politique de la LCR (qui viennent de publier une tribune « Gauche radicale ! Chiche », dans Le Monde, 7 juin), utilisent toujours la même argumentation pour cacher leur attachement à l’Etat : c’est ça qu’ils appellent les « nouveaux communistes »... En réalité avec les arguments que lancent Bensaïd, Corcuff, le bureau politique ou Besancenot, on se demande où ils sont les « nouveaux communistes », tellement les arguments sont traditionnels. Le « nouveau communiste » Bensaïd est-il là quand il s’accroche au matérialisme historique annonçant toujours que l’histoire est déterministe et qu’elle va du « communisme primitif » au socialisme, en passant par le capitalisme, et donc que l’Etat est a accepter avant de le dissoudre dans 100 000 ans ? Mince on croyait que c’était là la position classique ! Où est donc le changement ? En réalité, la LCR tient à être d'accord avec l'idée de l'auto-organisation des luttes (bien sûr elle ne dit mot sur ce que sont les syndicats...), mais son accpetation de l'idée de " fronts anticapitalistes ", est là pour conserver toujours les mêmes positions.

Pas besoin d'aller très loin pour avoir de gros doutes sur la tentative de séduction, il suffit de lire M. Besancenot ! oui..oui.. « je suis un libertaire », mais je suis pas d’accord avec le « rythme du dépérissement de l’Etat » (sic ! AL, p. 4), ce qui montre très bien que lui aussi et encore, il se place dans l’argumentation marxiste traditionnelle des étapes dialectiques nécessaires (déterministes), dans leur déploiement méthodique et obligé et vogue la marche royale du progrès . Après que la LCR est rejetté récemment la sainte " dictature du prolétariat " du marxiste Engels, comme " phase de transition " entre le capitalisme et le socialisme, voilà qu'on nous la refourgue avec la formule laconique de " rythme du déperissement de l'Etat " : où est le changement sur le fond ?

Ou alors le changement des « nouveaux communistes » est-il dans l'argumentation de M. Corcuff qui écrit que « toutefois, il ne s’agit pas pour nous d’évacuer la question du pouvoir. La LCR a d’ailleurs déjà dit depuis plusieurs années qu’elle était prête à soutenir [admirons le mot « soutenir »… quand on affirme la « totale indépendance vis-à-vis du PS] une expérience gouvernementale qui inverserait le cours néolibéral des politiques dans la perspective d’une sortie du capitalisme ».

Source : L'en dehors.

Besancenot représenterait l'aile libertaire de la LCR :mrgreen:
Chadagova
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede kuhing » 19 Juin 2008, 16:39

ça, ça a le mérite de m'énerver. :guitare:

c'est vraiment de la récup. de bas étages.

Et qu'il y en ait qui se laissent avoir ça m'énerve encore +

Besanenot libertaire ? pas de problèmes mais alors qu'il le prouve en appelant à la grève générale et à l'autogestion généralisée à la base quand il repassera chez Patrick Sébastien et qu'il donne la parole à quelqu'un d'autre que Jean-Pierre Coffe.

D'ailleurs je vois pas pourquoi ils veulent racoler les "libertaires" on a, parait-il, une idéologie d'enfants de 13 ans et on ne représente rien.

Alors, svp, faites nous pas chier , le temps des pyramides est révolu
kuhing
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede Chadagova » 19 Juin 2008, 18:02

Stratégie électorale, tout ça pour récupérer des voix.
Chadagova
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede RickRoll » 19 Juin 2008, 19:39

Chadagova a écrit:
En janvier 2008 devant la roue du Paon que leur fait la LCR avec le NPA, G. Davranche et T. Renard publient dans AL un article " Multiplication des nouveaux partis " où ils disent toutes leurs réticences devant la création du NPA. En février dans AL, 3 personnes de la même organisation leur répondent et commencent eux à loucher drôlement sur le NPA. Une condition est posée par ces auteurs pour leur rapprochement : l’acceptation par la LCR de l'idée de « fronts anticapitalistes » différents et complémentaires, et notamment une auto-organisation des luttes à la base, c’est-à-dire l'idée que « le parti n'est pas la seule construction possible » (la seule...).

[...]

Avec AL, le débat sur le NPA s’est cristallisé sur la participation aux élections et sur la forme parti. Certains anarchistes n’ont que soulevé ces questions. Facile pour la LCR ! Pour les élections, la LCR propose « une totale indépendance vis-à-vis du PS » et que « nous ne croyons pas pour autant changer la société par un jeu d’alliances entre partis dans le cadre de combinaisons parlementaires majoritaires dans ces institutions, c’est-à-dire celles d’un Etat et d’une société où ce sont les multinationales qui font la loi ». Tous les mots comptent dans cette phrase (AL de février, réponse de Besancenot, et cie, p. 4), on noie magnifiquement le poisson : au lieu de dire que nous ne croyons pas changer la société par les urnes, on nous pond une phrase qui met tellement de conditions qu’on en rigole encore. Deuxièmement, la LCR dit que bien sûr à côté des élections il faut « créer une défiance majoritaire vis-à-vis du système », c’est-à-dire qu’il faut des luttes sociales sur le terrain.


J'ai un peu l'impression que l'article vise à discréditer AL en tant qu'orga. Les gens d'AL seraient soit des vendus au NPA, prêts à virer leur cutti et à joindre les communistes si ceux-ci sont un peu plus critiques envers l'Etat ; soit des imbéciles qui ne voient pas qu'on essaie de les séduire pour les flouer.

En tant que militant d'AL, je ne peux que m'insurger contre cette interprétation. Certes certains membres d'AL préfèrent se rapprocher des trotskistes. Mais ils ne sont effectivement que 3.

Pour le fait de lutter aux côtés de la LCR, de LO ou de la CGT, même si je ne partage pas toutes leurs idées, il faut bien reconnaître que les classes dominées subissent des humiliations et des attaques assez énormes actuellement et que le nombre fait la force pour lutter contre les "réformes". Ça ne veut pas dire qu'on est pas libertaire.

Pour le reste, je partage tout à fait les analyses de cet article. Le NPA qui cherche a faire de la récup' (NPA qui soit dit en passant s'en est pris plein la tronche au congrès d'AL en mai dernier). Le fait qu'il faut bien lire entre les lignes et analyser à fond ce que disent les autoritaires pour nous séduire. Quand Besancenot dit qu'il ne croit pas à la démocratie représentative dans le cadre d'une société capitaliste, il ne dit pas s'il y croit ou pas dans une autre société... Quand Corcuff dit qu'il faut faire une critique libertaire de l'Etat, il ne dit pas qu'il faut le supprimer...
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Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede FRED » 19 Juin 2008, 21:41

Au sujet de AL, il me semble que AL a ressemant envoyez Petre la LCR.
Les textes qu'ils contribués a soumettes aux membres de la LCR, était systématiquement contesté par la direction de la LCR, pour imposé un communisme autoritaire.

Je me trompe ?
* « Nous n’avons pas peur des ruines. Nous sommes capables de bâtir aussi.

Buenaventura Durruti
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Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede kuhing » 20 Juin 2008, 08:53

The Koala Avenger a écrit: En tant que militant d'AL, je ne peux que m'insurger contre cette interprétation. Certes certains membres d'AL préfèrent se rapprocher des trotskistes. Mais ils ne sont effectivement que 3.
...

Ce qui est regrettable c'est que 3 personnes puissent réussir à faire comme si toute une organisation était impliquée.
Je ne connais pas G Davranche mais c'est vrai qu'on l'associe de + en + à AL et il ne faudrait pas qu'on assiste à une dérive à la Besancenot.
Un autre membre d'AL aussi notamment sur le forum LCR revendiquait l'appellation "libertaire" pour AL en opposition à celle "d'anarchiste" et il fallait vraiment se battre pour remettre les choses en place et qu'il finisse par admettre du bout des lèvres que ce n'était que sa position et non celle de toute son organisation.
Bien que je pense qu'on en soit pas là je pense avec AL, en tout cas je l'espère, faites attention tout de même à une certaine tendance à la "starisation" qui pourrait poindre.

En tout cas nous ne nous ferons pas récupérer nos appelations "d'anarchistes" ou de "libertaires", ni par l' état major du NPA ni par personne.
Et, Louise Michel était anarchiste
kuhing
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede RickRoll » 22 Juin 2008, 15:18

Ben pour l'instant, AL est sur une position d'alliance sur les LUTTES au quotidien, mais pas pour une alliance idéologique sur le fond avec d'autres orgas. Et je confirme ce que tu dis kuhing. Voilà, c'est fini pour AL.

Pour le fond, c'est vrai que le NPA fait du pieds à tout le monde, mais pour l'instant hors de question de s'allier avec eux. En effet, au niveau local, quand on parle aux militants NPA de participer ensemble à des luttes avec d'autres orgas, ils nous demandent "pourquoi s'allier ? Prends ta carte au NPA !"
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Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede kuhing » 23 Juin 2008, 09:36

The Koala Avenger a écrit:
Pour le fond, c'est vrai que le NPA fait du pieds à tout le monde, mais pour l'instant hors de question de s'allier avec eux. En effet, au niveau local, quand on parle aux militants NPA de participer ensemble à des luttes avec d'autres orgas, ils nous demandent "pourquoi s'allier ? Prends ta carte au NPA !"

ok je vois le genre.
c'est de la caricature d'un fonctionnement parachuté d'une direction.
kuhing
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede Vilaine bureaucrate » 24 Juin 2008, 15:18

Perso, je suis plus interessée par l'efficassité* que par des querelles de chapelle, que par des vierges effarouchés.. qui veulent garder leur integrité anarchiste. Je ne vois pas ou est le pb, les temps sont durs, que des gens aillent s'encarter a la LCR ou NPA bah je trouve ça , bien. Une fois en Ag une nana était tout étonné que l'ag applaudisse un militant juste parce qu'il se presentait LO. Les temps sont durs faut vraiment etre un petit bourgeois pour ne pas comprendre qu'il faut s'entendre.

*efficassité qui consiste a se battre pour defendre ses droits et gagner
efficassité de mettre en echedc le gouvernement
... pour le reste on y est pas. :roll:
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Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede Olé » 24 Juin 2008, 15:24

Vilaine bureaucrate a écrit:Perso, je suis plus interessée par l'efficassité* que par des querelles de chapelle, que par des vierges effarouchés.. qui veulent garder leur integrité anarchiste. Je ne vois pas ou est le pb, les temps sont durs, que des gens aillent s'encarter a la LCR ou NPA bah je trouve ça , bien. Une fois en Ag une nana était tout étonné que l'ag applaudisse un militant juste parce qu'il se presentait LO. Les temps sont durs faut vraiment etre un petit bourgeois pour ne pas comprendre qu'il faut s'entendre.

*efficassité qui consiste a se battre pour defendre ses droits et gagner
efficassité de mettre en echedc le gouvernement
... pour le reste on y est pas. :roll:

Je me doutais bien que l'argument de bourgeois allait vite arriver de la part d'un(e) rouge. On est contre le npa donc on est de vilains petits bourgeois, contre-révolutionnaires aussi hein?
On a vu par le passé la façon dont les rouges remercient les anar une fois la révolution venue.... :roll:
Olé
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede kuhing » 24 Juin 2008, 15:37

Vilaine bureaucrate a écrit: . Les temps sont durs faut vraiment etre un petit bourgeois pour ne pas comprendre qu'il faut s'entendre.

ok pas de problèmes pour s'entendre mais alors que penses-tu de ce que rapporte koala advenger sur son post juste au dessus du tien (je crois qu'il est à Tours)? :
Koala a écrit:En effet, au niveau local, quand on parle aux militants NPA de participer ensemble à des luttes avec d'autres orgas, ils nous demandent "pourquoi s'allier ? Prends ta carte au NPA
kuhing
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede willio » 24 Juin 2008, 16:08

Vilaine bureaucrate a écrit:Les temps sont durs faut vraiment etre un petit bourgeois pour ne pas comprendre qu'il faut s'entendre.


C'est ce que les réformistes ne comprennent pas justement...il faut s'entendre ok...alors entend toi avec les anars. :D
Car autant s'entendre directement sur ce qui peut aboutir sur une société libre non ? Vouloir aller vite c'est bien, mais encore faut-il aller dans le bon sens. :wink:
willio
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede Roro » 24 Juin 2008, 16:13

Vilaine bureaucrate a écrit:Perso, je suis plus interessée par l'efficassité* que par des querelles de chapelle, que par des vierges effarouchés.. qui veulent garder leur integrité anarchiste


Excuse-nous d'avoir une éthique politique.

Les temps sont durs faut vraiment etre un petit bourgeois pour ne pas comprendre qu'il faut s'entendre.


T'as raison ! Je vais aller boire un pot avec Juppé ! Il voudra sûrement faire une révolution anarchiste avec moi !
Ton discours me rappelle furieusement celui que Lénine a servi aux anars avant de les envoyer au goulag...
La Nature n'a fait ni serviteurs ni maitres, c'est pourquoi je ne veux ni commander ni recevoir d'ordres.
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Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede RickRoll » 24 Juin 2008, 19:53

Y'a pas de problème pour s'allier avec des militants NPA sur des luttes ponctuelles, si l'intégrité politique de toutes les personnes qui s'allient est respectée, que les choses sont faites de manière concertée et en tenant compte des avis de chacun. Par contre, à partir du moment où l'un des groupes veut prendre le pas sur l'autre, prendre le contrôle de ce qui est fait, ou absorber l'autre groupe, ou décider de manière unilatérale, c'est non.

Or j'ai remarqué que ça arrive souvent avec les orgas communistes (je dis pas tout le temps car il y a des collaborations fructueuses). C'est souvent aux autres qu'ils demandent d'abandonner leurs idées ou leurs projets, mais ils ne veulent jamais laisser tomber les leurs.
RickRoll
 

Re: NPA : le bluff libertaire de la LCR

Messagede kuhing » 25 Juin 2008, 08:58

The Koala Avenger a écrit:Y'a pas de problème pour s'allier avec des militants NPA sur des luttes ponctuelles, si l'intégrité politique de toutes les personnes qui s'allient est respectée, que les choses sont faites de manière concertée et en tenant compte des avis de chacun. Par contre, à partir du moment où l'un des groupes veut prendre le pas sur l'autre, prendre le contrôle de ce qui est fait, ou absorber l'autre groupe, ou décider de manière unilatérale, c'est non.
.

Voilà une position claire avec laquelle je suis en parfait accord.
Et j'y étendrais même la notion de "groupe" à celle d'individus.
kuhing
 

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