Pour un front anticapitaliste

Pour un front anticapitaliste

Messagede Kzimir » 04 Mar 2013, 14:35

Un embryon de front anticapitaliste se met en place. :v:

Face au capitalisme et sa crise, débattons d'un front anticapitaliste !
Aujourd’hui c’est la crise économique, sociale et écologique. Cette crise, provoquée par les capitalistes, se traduit dans de nombreux pays (Grèce, Espagne, Portugal...) par des politiques d’austérité qui écrasent les peuples pour permettre à quelques-uns de conserver leurs privilèges. En France la logique est la même et le changement de gouvernement en 2012 n’a pas changé la donne.
Avec Hollande il n’y a PAS de « changement » !
- C’est des cadeaux aux plus riches : avec 20 milliards d’euros de cadeaux fiscaux aux entreprises avec le « pacte de compétitivité », l’augmentation de la TVA ou la dégradation des droits des salariés (comme l’accord sur la « compétitivité » CFDT/MEDEF/PS)
- Toujours plus de misère sociale : des millions de logements sont vides alors que le nombre de mal-logés ne cessent d’augmenter, le nombre de chômeurs explose (plus de 4 millions), les prix augmentent.
- Le maintien des grands projets inutiles, anti-écologiques et coûteux (Notre-Dame-des-Landes, Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse…)
- La poursuite des politiques racistes : le maintien des lois racistes votées sous Sarkozy, le traitement inhumain des Roms, la répression et l’expulsion des sans-papiers en général.
- L’expulsion de la militante basque A. Martin vers l’Espagne !
- Le laisser-faire sur les licenciements, comme à SANOFI, ou encore la guerre au Mali et en Somalie…
Pourquoi un front anticapitaliste révolutionnaire ?
- Parce qu’on ne sortira pas de la crise provoquée par les capitalistes en engraissant ces derniers.
- Parce que nous ne changerons pas la donne en « aménageant » le capitalisme ou par quelques réformes. La crise actuelle montre que ce système va droit dans le mur.
- Parce que face à l’extrême droite qui progresse il faut s’unir et proposer un autre projet de société.
- Parce qu’il faut que ceux et celles qui veulent se battre contre le capitalisme puissent s’unir dans l’action. Pour construire et reconstruire des solidarités sur les questions du logement, de l’emploi, etc.
- Unir nos forces dans les quartiers populaires, dans les luttes ; être capable de proposer des actions concrètes et capable de proposer et populariser un projet anticapitaliste partout où nous sommes présents.
Jeudi 04 avril à 20h Salle Barcelone – Métro Compans Cafarelli
Signataires : Les Alternatifs, Alternative Libertaire, Mouvement des Objecteurs de Croissance, Nouveau Parti Anticapitaliste, OCML Voie Prolétarienne


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Kzimir
 
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Re: Pour un front anticapitaliste (Réunion publique, Toulous

Messagede Freakers » 04 Mar 2013, 18:56

Une initiative du même ordre est lancée par la CNT en Lorraine le 12 Mars où se joignent vos camarades. On vous tien au jus :

Objet : Appel pour une plate forme unitaire de lutte en Moselle
Camarades,
En mai dernier, le Parti Socialiste a repris les rênes du pouvoir. Beaucoup s'attendaient à un changement
de politique en faveur du monde du travail qui ne cesse de subir la crise capitaliste.
Licenciements massifs et fermetures de sites (Arcelor, PSA, Renault, Fralib, etc.), baisse de salaires et précarité
accrue conjuguées à une détérioration rapide des conditions de travail, chantage à l'emploi exercé par le patronat
à l'endroit des organisations syndicales et des salarié-e-s sont plus que jamais d'actualité. Pire, ces pratiques et
politiques sont dorénavant appliquées avec zèle. Le patronat, dans la lutte des classes, est bel et bien aujourd'hui
à l'initiative et rien ne vient perturber sa stratégie de « refondation sociale ». Quant aux travailleurs et
travailleuses, ils attendent toujours la loi contre les licenciements des entreprises faisant des profits promise par
François HOLLANDE durant la campagne présidentielle. Le délégué CGT Goodyear d'Amiens l'a encore
récemment rappelé. Nous en sommes à l'heure des trahisons. Edouard MARTIN, délégué CFDT, peut en
témoigner, obligé de s'enchaîner aux portes de Matignon pour être entendu. Comme sous l'UMP et Sarkozy, la
réponse fut policière. Qu'il est loin le temps de la campagne électorale et des belles paroles.
Dans le même temps et corrélativement à ce désastre social, on assiste à une continuité des politiques
répressives à l'endroit des chômeurs, des précaires et des pauvres en général. Jamais le pays n'a connu un
nombre si important de travailleurs pauvres et de pauvres sans travail. Les pressions à Pôle Emploi (avec les
radiations), les temps partiels imposés, les brimades et actes de répression en tout genre, etc. sont légions.
La hausse du coût de la vie est exponentiel : loyers, nourriture, santé, gaz, électricité, transports... tous les
besoins élémentaires sont en constante augmentation. Les classes populaires n'arrivent plus à s'en sortir et la
paupérisation est généralisée.
De plus, les politiques énergétiques et agricoles actuelles sont en passe de détruire la planète. Entre le tout
nucléaire, le gaz de schiste, les pesticides, les OGM, l'agriculture et l'élevage intensifs, les monopoles des
semenciers, tout est fait pour favoriser le grand capital au détriment de politiques solidaires et écologiques.
Enfin, les minorités sont toujours stigmatisées. Les reculs du gouvernement dans le cadre du mariage pour tous,
notamment concernant le droit à l'adoption et la Procréation Médicalement Assistée, ou encore sur les politiques
migratoires qui frappent encore et toujours plus les sans papiers, les Roms et les étrangers en général sont là
pour nous démontrer le manque de courage politique manifeste de ce gouvernent.
De cette situation, où l'argent coule à flot afin de financer les avions et missiles de Dassault au Mali, c'est
l'extrême droite xénophobe et populiste qui a l'avantage, réussissant à se faire passer pour ce qu'elle n'est pas :
un courant politique au service des classes populaires et de leurs intérêts. L'islamophobie qu'elle véhicule tend à
inonder l'ensemble de la société. Le racisme est de plus en plus latent et violent. Nous devons combattre sans
compromission tous ceux et toutes celles qui divisent notre classe sociale entre français et étrangers.
De ce triste constat et dans ce contexte, la CNT estime urgent une riposte unitaire de toutes les organisations
syndicales, politiques et associatives qui, dans une logique de transformation sociale démocratique,
anticapitaliste et internationaliste, s'opposent aux politiques d'austérité, au racisme et à la destruction de tous les
droits sociaux. Elle appelle tous les collectifs militants à dépasser, à la base, les logiques sectaires et
bureaucratiques qui n'ont de cesse d'affaiblir les dynamiques de luttes.
D'ailleurs ces dernières ne sont pas rares. Partout les résistances existent. De PSA d'Aulnay Sous Bois aux
Fralib de Marseille, des écolos radicaux de Notre-Dame-des-Landes aux ouvriers de Florange, des salarié-e-s de
l'Éducation Nationale de la Région Parisienne ou de l'ensemble de la fonction publique à ces milliers de
travailleurs ou de travailleuses du privé, rarement dans l'Histoire les points de conflits et de résistances
englobant une telle somme et diversité de questions sociales, dans une période de bouleversement sociaux et
politiques couplés à une crise économique mondiale aiguë, ne sont apparus.
La responsabilité de tous ceux et toutes celles oeuvrant pour la justice sociale de faire l'unité dans la rue est
devant nous, immédiate, urgente si ce n'est vitale. Au delà d'une stricte opposition sémantique dans les instances
représentatives , nous devons gagner par la lutte des embauches, des hausses de salaires, la régularisation de
tous les sans papiers, l'amnistie pour les militant-e-s du mouvement social, l'amélioration des conditions de
travail, d'études, de logement et de santé, et construire à terme un autre projet de société pour un autre futur.
C'est dans la perspective d'amplifier les luttes en débattant et créant les possibilités de convergences que la
CNT appelle
– toutes les sections syndicales et syndicats d'industries, des simples adhérent-e-s à ceux et celles
assumant des responsabilités au sein des organisations et des instances représentatives du personnel ;
– tous les collectifs de luttes populaires qui luttent ici contre une fermeture de service public, là pour
l'égalité des droits ou là-bas encore pour la régularisation des sans papiers ;
– toutes les associations d'Éducation Populaire, qui développent les savoirs et l'émancipation des classes
populaires et subissent aux quotidiens les conséquences des politiques de coupes budgétaires ;
– toutes les Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne et les différentes coopératives qui
militent au quotidien pour une vision différente de l'agriculture et des échanges au même titre que les
structures qui placent au coeur de leurs réflexions et actions politiques l'écologie et la décroissance ;
– toutes les organisations politiques allant de la gauche radicale anti-autoritaire aux libertaires, et qui
oeuvrent au quotidien pour la démocratie à la base, la justice sociale, l'égalité des droits et les libertés
individuelles et collectives.
à se réunir le mardi 12 mars 2013 à partir de 19 heures :
à Metz, au local de la CNT, au 5 place des Charrons.
Cette initiative se tiendra simultanément dans plusieurs villes de Lorraine, engageant déjà différentes
composantes du mouvement social.
– à Nancy, au Centre Culturel Autogéré (CCAN), 69 rue de Mon-Désert ;
– à Commercy, salle de la gare routière. Place Charles de Gaulle (à côté de la poste)
Ordre du jour proposé :
– Tour de table et débat sur la situation sociale, économique et politique et les attentes des différentes
structures participantes.
– Définition d'une plate forme de revendications et de fonctionnement commune.
– Mise en place des différentes initiatives communes ainsi que d'un calendrier de rencontre.
Merci de nous informer de votre présence afin d'assurer un accueil de qualité, avant le 6 Mars au soir.
Dans l'attente d'une réponse favorable d'un maximum de structures, recevez camarades, nos fraternelles
salutations anarcho-syndicalistes et syndicalistes révolutionnaires.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Kzimir » 30 Mar 2013, 11:38

Un petit rappel :
Alternative Libertaire tente depuis plusieurs années de participer à la construction de fronts anticapitalistes. Dans un contexte de montée de l'extrême droite et d'offensive patronale généralisée, les anticapitalistes doivent unir leurs forces pour populariser les résistances et diffuser l'idée qu'une autre société est nécessaire. Dans cette optique une réunion-débat est organisée aux côtés d'autres organisations révolutionnaires (Alternatifs, NPA, MOC, OCML-VP).
Il est primordial que ce premier rendez-vous soit un succès. Si nous y parvenons, cela permettra de franchir un palier dans la construction de l'unité des anticapitalistes.
Pour cette raison, nous espérons vous voir le plus nombreux et nombreuses possibles le jeudi 4 avril, à 20h, à la salle de Barcelone.


Et un article (nul) dans la presse locale : http://www.toulouse7.com/2013/03/28/tou ... e-bashing/
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Ian » 30 Mar 2013, 11:57

Kzimir a écrit:Et un article (nul) dans la presse locale : http://www.toulouse7.com/2013/03/28/tou ... e-bashing/
Ils font le coup à chaque fois.

Voir par exemple : http://www.toulouse7.com/2012/12/07/tou ... al-du-npa/

Mais au moins ils relaient l'info, même si c'est pour en dire du mal...
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Kzimir » 05 Avr 2013, 02:46

Bon, environ 80-90 personnes, alors qu'on pensait que ça serait un succès à partir de 60-70. Un débat que j'ai trouvé un peu décousu (parfois trop théorique, parfois un peu fourre-tout), mais nourri. En tout cas on a pu constater une volonté commune de travail en commun, et une certaine satisfaction devant le succès de cette initiative. Comme on a pu constater des désaccords : Certains axant la construction d'un parti comme une priorité, d'autres mettant l'accent sur la démarche autogestionnaire. De plus ça a permis aux militants des diverses organisations de mieux se connaître, de mieux se situer, et rien que ça c'est déjà pas rien.
A titre personnel je pense qu'il y a une sous-estimation du danger fasciste, notamment quand certains ont niés l'hégémonie culturelle dont bénéficiait l'extrême droite actuellement, mais c'est perso. Un compte rendu plus détaillé suivra sans doute. En tout cas à la fin on était plutôt satisfait de ce succès, et d'autres réunions (le 18 je crois) suivront pour prolonger l'initiative et aller plus loin.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Ian » 06 Avr 2013, 09:22

Pas mal d'absents à cause de la météo pourrie... Sinon on aurait largement dépassé les 100!

Pour "l'hégémonie culturelle de l'extrême droite", je ne sais pas ce que tu mets derrière en fait, et ça dépend sans doute de la définition que tu en fais. Le racisme et l'islamophobie ne sont pas spécifiques à l'extrême droite par exemple.
Pour moi ce qui relève d'idéologie spécifique à l'extrême droite, c'est plutôt l'interdiction des syndicats, l'utilisation de la violence de rue contre le mouvement ouvrier, le rejet de la démocratie parlementaire responsable de la "décadence" et son remplacement par un pouvoir fort et autoritaire (monarchie, dictature...), etc.

Le risque fasciste est réel en temps de crise, mais je ne crois pas qu'il y ait un risque immédiat : la bourgeoisie fait appel au fascisme quand elle a épuisé tous les recours de la démocratie parlementaire et qu'elle a peur du mouvement ouvrier. Je ne pense pas que le mouvement ouvrier soit suffisamment fort et inquiétant pour la bourgeoisie aujourd'hui, pour qu'elle place ses pions sur une option fasciste.

Après c'est naturellement un débat, mais de toute façon l'extrême droite se nourrit des faiblesses du mouvement ouvrier, donc la meilleure manière de la combattre, c'est de renforcer le mouvement ouvrer et construire des luttes victorieuses qui redonnent de l'espoir de ce côté là...
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Kzimir » 06 Avr 2013, 10:04

Disons que si le racisme et l'islamophobie ne sont pas propres à l'extrême droite, ce sont aujourd'hui des notions qui sont portées principalement par elle et qui irriguent l'ensemble du champ politique. Sur l'interdiction des syndicats, la violence de rue, et au sens large l'antirépublicanisme de droite, je pense que c'est plus fasciste que d'extrême droite (mais souvent je fais la confusion entre les deux termes, comme tout le monde d'ailleurs). Par contre c'est un discours qui est de plus en plus prégnant dans la société, y compris dans des organisations jusque là républicaines (les discours de Sarkozy pendant l'entre deux tours étaient assez représentatif de ce point de vue là). Sans aller jusqu'à dire qu'on se dirige vers un fascisme "dur", à mon avis on va au devant de régimes "plus ou moins fascistes" (c'est d'ailleurs comme ça qu'on l'a formulé), car la crise économique va entrainer, même sans risque révolutionnaire, une radicalisation de la petite bourgeoisie. C'est le sens de la montée du FN, qui certes n'est pas à proprement parler fasciste, mais se situe à la convergence entre des courants fascistes et des courants conservateurs plus traditionnels. Et à mon avis le FN est en train de gagner en ce sens que la fusion entre ses idées et celles de la droite "républicaine" est déjà réalisée, pas au niveau des appareils mais dans la tête des populations. C'est pour cette raison que même si perso je suis un peu sceptique, je pense que le regroupement du mouvement ouvrier est nécessaire.
(Je rédige en vitesse avant d'aller taffer, donc je suis peut être pas super clair).
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Nyark nyark » 06 Avr 2013, 13:28

Pour te répondre Kzimir, Larry Portis avait redonné une définition très précise du fascisme ici, précisément parce que, quelquefois, nous avons du mal à en cerner la notion.
Larry n'est plus là hélas, mais il est toujours utile de lire et relire ses écrits, d'une intelligence, d'une simplicité et d'une clarté limpides.

Et je souhaite une bonne continuation à votre belle initiative.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Ian » 06 Avr 2013, 17:53

Kzimir a écrit:si le racisme et l'islamophobie ne sont pas propres à l'extrême droite, ce sont aujourd'hui des notions qui sont portées principalement par elle
Le problème c'est que ce sont des notions qui justement ne sont pas portées principalement par l'extrême droite. La droite "classique" les porte au moins autant, si ce n'est plus. Et au moins pour ce qui est de l'islamophobie, une partie de la gauche également, Mélenchon en tête...

Après, t'as raison de dire que la violence de rue contre le mouvement ouvrier est plus spécifiquement fasciste que d'extrême droite. Par contre, l'interdiction des syndicats et l'antirépublicanisme de droite (retour à la monarchie, dictature, etc) sont plus généralement applicables à l'extrême droite, pas uniquement au fascisme. C'est d'ailleurs une mue un peu particulière du coup que la conversion du FN à un certain républicanisme, tout comme sa récupération de notions de la démocratie bourgeoise telles que la laïcité, voire de la récupération de l'argument des droits des femmes et des homos (menacés par les méchants islamistes bien-sûr, pas par la réaction bien de chez nous).

Enfin de toute façon, ce n'est pas là que se situe l'enjeu du débat. L'enjeu maintenant pour donner une réalité à un début de front anticapitaliste, c'est de se mettre d'accord sur des campagnes politiques communes à mener. Ça nécessite évidemment une analyse un minimum commune des priorités dans la situation, mais il n'y a pas besoin d'être d'accord sur tout. Ni sur l'analyse générale de la situation, ni sur une stratégie révolutionnaire précise, ni sur les méthodes organisationnelles. Même si évidemment ces débats sont importants et qu'il ne faut pas non plus les écarter.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Kzimir » 06 Avr 2013, 23:07

Ian a écrit:Enfin de toute façon, ce n'est pas là que se situe l'enjeu du débat. L'enjeu maintenant pour donner une réalité à un début de front anticapitaliste, c'est de se mettre d'accord sur des campagnes politiques communes à mener. Ça nécessite évidemment une analyse un minimum commune des priorités dans la situation, mais il n'y a pas besoin d'être d'accord sur tout. Ni sur l'analyse générale de la situation, ni sur une stratégie révolutionnaire précise, ni sur les méthodes organisationnelles. Même si évidemment ces débats sont importants et qu'il ne faut pas non plus les écarter.

Tout à fait. Si je me rapelle bien les trois axes qu'il avait été décidé de prioriser étaient le logement, l'emploi, et l'écologie (enfin, je me gourre peut être puisque suite à une certaine démotivation militante j'étais allé jusque là à aucune réunion des fronts). Il faut espérer qu'à la réunion du 18 il y ait des perspectives précises sur ces trois points.
Par exemple à titre personnel je trouverais pas mal qu'on fasse un peu de communication sur la situation de Latelec-Fouchana (j'ai découvert ça par mail récemment) : Une boîte marocaine de sous traitants d'Airbus qui, suite à une grève dure, envisage de fermer son usine pour la délocaliser par chez nous. Mais j'imagine qu'on est nombreux à avoir des idées de ce qu'on pourrait faire : Lors du débat une copine de l'UAT avait par exemple dit que ça serait pas mal de voire ce qu'on puisse faire au niveau chômeurs, on pourrait aussi en parler. J'imagine aussi que les copains du MOC auront des idées de que faire sur la situation de l'écologie, et qu'il y également pas mal de trucs à faire sur le thème du soutien aux CREA ou aux différentes initiatives sur le logement.
Après sur les débats "de fond", il faut faire attention à ce que ça ne vienne pas parasiter nos initiatives concrètes : Avoir une discussion sur la nature de l'outil parti serait sans doute intéressant, mais ça risque de démotiver pas mal de monde si on part d'un truc sur l'emploi (par exemple) pour en arriver à une foire d'empoigne entre ceux qui sont contre la forme parti et ceux dont l'objectif est de fonder un "vrai parti communiste" (genre de formule qui me donne envie de faire feu sur le quartier général, boutade). Déjà je pense qu'on a pêché à ce niveau là jeudi, ou on a manqué de perspectives concrètes (pas de dates d'une réunion en commission, pas d'initiative de terrain sur laquelle rebondir, etc.) et on le début de la discussion partait dans un truc trop théorique, ou on ne pouvait que constater nos divergences (et je fais un peu mon autocritique sur ce point, parce que mon intervention était assez dispensable). Heureusement la fin du débat a un peu rattrapée le coup.

Sinon pour info, lien vers l'intervention d'AL lors de la réunion :
http://alternativelibertaire-toulouse.o ... 31642.html
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Kzimir » 14 Avr 2013, 10:31

A Marseille (les anarcho-prêtres pourront se faire plaisir en rajoutant la CNT et l'OLS à leur liste noire) :

Vendredi 19 avril 2013 18 h 30
à Mille Babords, 61 rue Consolat, 1er arr (métro Réformés)


Plateforme du Collectif de résistance aux attaques du Capital (CRAC)

Suite à l’accord national interprofessionnel signé le 11 janvier entre le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CGC :
Parce qu’il soumet les travailleuses et travailleurs à davantage de précarité, de mobilité, de flexibilité, donc de souffrances, au service des seuls besoins des entreprises
Parce qu’il réduit les possibilités de réponses collectives et individuelles aux attaques du patronat
Parce qu’il facilite les licenciements individuels et collectifs et, en cas d’accord d’entreprise, il enlève aux salariées-és les moyens de se défendre
Parce qu’il rend le contrat de travail encore plus fragile ou sans conséquence
Parce qu’il remet en cause le droit du travail et les conventions collectives obtenues de longue lutte par les ouvriers et ouvrières
Parce qu’il renforce la collaboration de classe en associant les représentants des salariées-és aux Conseils d’administration des entreprises, mais sans apporter la moindre chance que ce soit utile aux salariés
Parce que tous les défenseurs de l’accord nous enfument avec des mots ronflants comme sécurisation, lutte contre le chômage, compétitivité et emploi alors qu’ils participent à développer la précarité, la mobilité imposée, la flexibilité et les licenciements
Parce que la course aux profits conduit à écraser toujours plus les travailleuses-eurs et leurs luttes de résistance
Parce que cette société capitaliste nous mène droit dans le mur, nous voulons et croyons qu’une autre société est possible et que nous devons nous retrousser les manches pour la construire et pour défendre les intérêts de tous les travailleuses/travailleurs et opprimées/opprimés

Nous toutes et tous exigeons le retrait du projet de loi préparé par le gouvernement à la suite de l’ANI du 11 janvier 2013.

Collectif soutenu par : Alternative libertaire, Confédération nationale du travail, Offensive libertaire et sociale, Nouveau parti anticapitaliste, OCML Voie prolétarienne
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede cheap » 14 Avr 2013, 11:33

AL et OLS font ce qu'elles veulent puisqu'elles sont des organisations politiques. Par contre pour la CNT c'est moins compréhensible de signer une base d'accord réalisée par des organisations politiques. Elle ne peut pas , dans ce cas, se dire comme une organisation économique et sociale si elle se met à signer des positions se ralliant à des positions politiques de partis. Par contre, si des militants de ces partis avaient eu une influence dans des syndicats sur des bases neutres politiquement, là, la CNT aurait pu signer avec ces syndicats.
Les personnes de la CNT Marseille doivent peut être confondre la CNT avec une organisation spécifique.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Nyark nyark » 14 Avr 2013, 15:04

cheap a écrit:AL et OLS font ce qu'elles veulent puisqu'elles sont des organisations politiques. Par contre pour la CNT c'est moins compréhensible de signer une base d'accord réalisée par des organisations politiques. Elle ne peut pas , dans ce cas, se dire comme une organisation économique et sociale si elle se met à signer des positions se ralliant à des positions politiques de partis. Par contre, si des militants de ces partis avaient eu une influence dans des syndicats sur des bases neutres politiquement, là, la CNT aurait pu signer avec ces syndicats.
Les personnes de la CNT Marseille doivent peut être confondre la CNT avec une organisation spécifique.

Je ne sais pas si c'est parce que c'est dimanche mais, sérieux, j'entrave que dalle à ton charabia : il me faudrait un traducteur spécifique CNT-AIT. Tu me la refais en langage clair et, en tant que CNT, je te répondrai. Ou pas.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede Pïérô » 14 Avr 2013, 16:15

C'est toute une question, car ce que dit cheap est aussi pertinent sur la différenciation organisation politique et organisation syndicale, même si en même temps il est à la CNT-AIT et que de ce côté beaucoup pensent que çà fait longtemps que la confusion fait le socle de cette organisation, même pour les moins sectoïdes. En tout cas cela se discute, et de toute manière çà fait débats dans cette configuration en recherche de front contre le capitalisme, front anticapitaliste mais aussi front de lutte. Les déclinaisons locales ne sont pas issues d'un moule ou d'une recette prête à appliquer, d'autant qu'il y a dans l'exemple marseillais un "Collectif de résistance aux attaques du Capital (CRAC)", à Tours un petit CLAT, à Rennes une expérience plus importante en CLAR, Comité de Liaison et d'Action Rennais, viewtopic.php?f=7&t=7096, à Lyon une autre forme d'expérience...et en Alsace un appel qui se rapproche aussi de l'exemple marseillais et que Freakers à posté plus haut dans ce topic côté CNT :

Alsace
Pour des fronts anticapitalistes

ANI (accord national interprofessionnel) là, dette partout, régression des conditions économiques, sociales, politiques depuis des dizaines d’années, l’exploitation globalisée fait système. Ici même, au sein de l’opulente Strasbourg, la gestion de la ville donne la part belle aux riches programmes immobiliers, au profit de grandes entreprises et des classes supérieures. Côté démocratie libérale, on assiste à une parodie d’élection pour adapter l’Alsace à la compétition capitaliste. Crise ou pas, pied au plancher, il faut que la majorité non possédante paie la dette au prix fort. Côté circonstances de vie , la précarité non choisie devient l’horizon général et pas besoin d’être clairvoyant pour constater que la survie est de plus en plus chère, que le nombre de laissés sur le carreau augmente. ANI donc mais pas de réveil suffisant de la population concernée par ce qui ressemble fort à un pas supplémentaire vers la servitude complète à la loi du marché. Quel stade de destruction faut-il atteindre pour qu’une vraie résistance ait lieu, pour qu’une réelle alternative existe ? Quelle démonstration supplémentaire faut-il après ses 5 dernières années de flirt avec l’abîme du crash généralisé ? Ces questions ne sont pas seulement les nôtres et Alternative Libertaire n’est pas seule depuis 2008 dans sa volonté de conjuguer les efforts anticapitalistes pour qu’ils génèrent plus que l’addition des affinités particulières, des partis pris. Ne nous le cachons pas, il y a beaucoup à dire sur l’écart entre la situation historique vécue et l’état de la réponse ici. Comment rassembler au-delà de la difficulté à construire les mobilisations sociales nécessaires face à l’addition des renoncements ou défaites récurrentes ? Nous ne prétendons pas posséder la promesse miracle, laissons les fausses étiquettes au pouvoir en place.

Partons du besoin d’une autre logique, partons de la conviction qu’une révolution par les urnes est illusoire. Partons de la nécessité de combattre le capitalisme par des luttes autonomes et démocratiques. Front de classe, front de lutte, front de résistance, le nom compte bien moins que l’envie d’en sortir collectivement. A Toulouse, à Nantes, dans plusieurs villes du pays, des fronts anticapitalistes sont actifs, se construisent, ailleurs les premières discussions ont eu lieu, comme à Metz.

Logement, écosystèmes, éducation, travail, vie privée, intimité, santé, nourriture, il n’est pas question ici de faire le long inventaire des domaines soumis à la pression globale de la logique du profit et son lot de discriminations et d’inégalités, de même nous ne ferons pas la liste des étiquettes du mouvement social et politique. Nous défendons et militons principalement pour une rupture avec le capitalisme, la socialisation des moyens de production, une société sans classes et sans Etat fondée sur l’autogestion socialiste, l’égalité réelle des hommes et des femmes, la liberté et la démocratie directe.

A partir de cette intention, de notre travail politique, AL Lorraine et AL Alsace soutiendront et s’impliqueront dans toute démarche unitaire suffisamment souple pour que des syndicalistes, des militants politiques, des militants associatifs ou simplement des individus intéressés trouvent un lieu, un espace, une organisation, afin que les participants réalisent plus que la simple addition des luttes et organisations les faisant vivre, aussi justifiées et salutaires soient-elles. L’enjeu est simple et difficile, échanger nos informations, nos expériences, nos moyens, construire des mobilisations communes, un outil où chaque partie quelle que soit sa zone d’influence fait avancer ce qui nous rassemble : la volonté de justice et de transformation sociale hors des illusions réformistes et la plus néfaste d’entre elles, la conquête du pouvoir par le haut. De là quelle que soit la spécialité, la lutte de chaque volontaire, rien ne nous empêche vraiment de faire fonctionner une forme collective où l’on pourra faire place à un vrai souci d’éducation populaire, de solidarité, de partage des moyens, de construction des luttes. Nous appelons donc tous nos soutiens, sympathisants, nos connaissances à soutenir, à participer à cette nouvelle démarche collective sous l’impulsion de la CNT en Lorraine.


Ci-dessous l’appel CNT lancé lors de la première réunion messine :

En mai dernier, le Parti Socialiste a repris les rênes du pouvoir. Beaucoup s’attendaient à un changement de politique en faveur du monde du travail qui ne cesse de subir la crise capitaliste. Licenciements massifs et fermetures de sites (Arcelor, PSA, Renault, Fralib, etc.), baisse de salaires et précarité accrue conjuguées à une détérioration rapide des conditions de travail, chantage à l’emploi exercé par le patronat à l’endroit des organisations syndicales et des salarié-e-s sont plus que jamais d’actualité. Pire, ces pratiques et politiques sont dorénavant appliquées avec zèle. Le patronat, dans la lutte des classes, est bel et bien aujourd’hui à l’initiative et rien ne vient perturber sa stratégie de « refondation sociale ». Quant aux travailleurs et travailleuses, ils attendent toujours la loi contre les licenciements des entreprises faisant des profits promise par François HOLLANDE durant la campagne présidentielle. Le délégué CGT Goodyear d’Amiens l’a encore récemment rappelé. Nous en sommes à l’heure des trahisons. Edouard MARTIN, délégué CFDT, peut en témoigner, obligé de s’enchaîner aux portes de Matignon pour être entendu. Comme sous l’UMP et Sarkozy, la réponse fut policière. Qu’il est loin le temps de la campagne électorale et des belles paroles. Dans le même temps et corrélativement à ce désastre social, on assiste à une continuité des politiques répressives à l’endroit des chômeurs, des précaires et des pauvres en général. Jamais le pays n’a connu un nombre si important de travailleurs pauvres et de pauvres sans travail. Les pressions à Pôle Emploi (avec les radiations), les temps partiels imposés, les brimades et actes de répression en tout genre, etc. sont légions. La hausse du coût de la vie est exponentiel : loyers, nourriture, santé, gaz, électricité, transports… tous les besoins élémentaires sont en constante augmentation. Les classes populaires n’arrivent plus à s’en sortir et la paupérisation est généralisée. De plus, les politiques énergétiques et agricoles actuelles sont en passe de détruire la planète. Entre le tout nucléaire, le gaz de schiste, les pesticides, les OGM, l’agriculture et l’élevage intensifs, les monopoles des semenciers, tout est fait pour favoriser le grand capital au détriment de politiques solidaires et écologiques. Enfin, les minorités sont toujours stigmatisées. Les reculs du gouvernement dans le cadre du mariage pour tous, notamment concernant le droit à l’adoption et la Procréation Médicalement Assistée, ou encore sur les politiques migratoires qui frappent encore et toujours plus les sans papiers, les Roms et les étrangers en général sont là pour nous démontrer le manque de courage politique manifeste de ce gouvernent. De cette situation, où l’argent coule à flot afin de financer les avions et missiles de Dassault au Mali, c’est l’extrême droite xénophobe et populiste qui a l’avantage, réussissant à se faire passer pour ce qu’elle n’est pas : un courant politique au service des classes populaires et de leurs intérêts. L’islamophobie qu’elle véhicule tend à inonder l’ensemble de la société. Le racisme est de plus en plus latent et violent. Nous devons combattre sans compromission tous ceux et toutes celles qui divisent notre classe sociale entre français et étrangers. De ce triste constat et dans ce contexte, la CNT estime urgent une riposte unitaire de toutes les organisations syndicales, politiques et associatives qui, dans une logique de transformation sociale démocratique, anticapitaliste et internationaliste, s’opposent aux politiques d’austérité, au racisme et à la destruction de tous les droits sociaux. Elle appelle tous les collectifs militants à dépasser, à la base, les logiques sectaires et bureaucratiques qui n’ont de cesse d’affaiblir les dynamiques de luttes. D’ailleurs ces dernières ne sont pas rares. Partout les résistances existent. De PSA d’Aulnay Sous Bois aux Fralib de Marseille, des écolos radicaux de Notre-Dame-des-Landes aux ouvriers de Florange, des salarié-e-s de l’Éducation Nationale de la Région Parisienne ou de l’ensemble de la fonction publique à ces milliers de travailleurs ou de travailleuses du privé, rarement dans l’Histoire les points de conflits et de résistances englobant une telle somme et diversité de questions sociales, dans une période de bouleversement sociaux et politiques couplés à une crise économique mondiale aiguë, ne sont apparus.

La responsabilité de tous ceux et toutes celles oeuvrant pour la justice sociale de faire l’unité dans la rue est devant nous, immédiate, urgente si ce n’est vitale. Au delà d’une stricte opposition sémantique dans les instances représentatives , nous devons gagner par la lutte des embauches, des hausses de salaires, la régularisation de tous les sans papiers, l’amnistie pour les militant-e-s du mouvement social, l’amélioration des conditions de travail, d’études, de logement et de santé, et construire à terme un autre projet de société pour un autre futur.

C’est dans la perspective d’amplifier les luttes en débattant et créant les possibilités de convergences que la CNT appelle

– toutes les sections syndicales et syndicats d’industries, des simples adhérent-e-s à ceux et celles assumant des responsabilités au sein des organisations et des instances représentatives du personnel ;

– tous les collectifs de luttes populaires qui luttent ici contre une fermeture de service public, là pour l’égalité des droits ou là-bas encore pour la régularisation des sans papiers ;

– toutes les associations d’Éducation Populaire, qui développent les savoirs et l’émancipation des classes populaires et subissent aux quotidiens les conséquences des politiques de coupes budgétaires ;

– toutes les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne et les différentes coopératives qui militent au quotidien pour une vision différente de l’agriculture et des échanges au même titre que les structures qui placent au coeur de leurs réflexions et actions politiques l’écologie et la décroissance ;

– toutes les organisations politiques allant de la gauche radicale anti-autoritaire aux libertaires, et qui oeuvrent au quotidien pour la démocratie à la base, la justice sociale, l’égalité des droits et les libertés individuelles et collectives.
http://www.al-alsace.tk/


Je pense qu'il y a, à partir du moment où l'on pense qu'il est important de construire des espaces collectifs à la fois porteurs de dynamiques comme de contenus et de sens, et de chercher à rassembler au delà même d'organisations collectives de tout ordre, sans que justement les organisations de classes, organisations syndicales, soient instrumentalisées ou à la remorque d'organisations politiques, tout un terrain d'expérimentation qui reflète aussi ce qui se fait et se passe localement. Je pense que la déclinaison en espaces qui échappent un peu au cartel d'intention me paraissent plus vivants et d'avantage porteurs, et donc d'avantage en CLAR, CLAT, etc...qu'en "Front Anticapitaliste" proprement dit pour les exemples qu'il y a aujourd'hui. En tout cas il est significatif de voir que ces divers types d'espaces se développent, et interessant de voir comment ici où là çà se construit.
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Re: Pour un front anticapitaliste

Messagede cheap » 15 Avr 2013, 21:48

Nyark nyark a écrit:
cheap a écrit:AL et OLS font ce qu'elles veulent puisqu'elles sont des organisations politiques. Par contre pour la CNT c'est moins compréhensible de signer une base d'accord réalisée par des organisations politiques. Elle ne peut pas , dans ce cas, se dire comme une organisation économique et sociale si elle se met à signer des positions se ralliant à des positions politiques de partis. Par contre, si des militants de ces partis avaient eu une influence dans des syndicats sur des bases neutres politiquement, là, la CNT aurait pu signer avec ces syndicats.
Les personnes de la CNT Marseille doivent peut être confondre la CNT avec une organisation spécifique.

Je ne sais pas si c'est parce que c'est dimanche mais, sérieux, j'entrave que dalle à ton charabia : il me faudrait un traducteur spécifique CNT-AIT. Tu me la refais en langage clair et, en tant que CNT, je te répondrai. Ou pas.


Tu vas répondre au nom de toute la CNT ? :wink:
Je pense que le mieux pour comprendre est de se référer à la charte constitutive de nos deux organisations: la Charte de Paris.

a) SON ACTION GENERALE - Le Confédération Nationale du Travail affirme, dès sa constitution, qu'elle entend être exclusivement un groupement de classe : celui des travailleurs.
Elle doit donc, en plein accord sur ce point avec le Charte d'Amiens, mener la lutte sur le terrain économique et social.
Véritable organisme de défense et de lutte de classes, elle est, en dehors de tous les partis et en opposition avec ceux-ci, la force active qui doit permettre à tous les travailleurs de défendre leurs intérêts immédiats et futurs, matériels et moraux [...]


L'action de la CNT ne devrait pas s'ancrer dans un cadre qui est aujourd'hui politique et mais au contraire seulement sur des bases communes de convergence des travailleurs que représentent le terrain économique et social. Or les partis participant à ce front anti-capitaliste soient le font dans le cadre d'une convergence politique pour la constitution d'un front politique, auquel cas la CNT-f ne devrait absolument pas y participer, soient ils le font dans le cadre de l'investissement du champ économique et social auquel cas il y a remise en cause du syndicalisme en tant qu'outils de classe.
Je ne vois pas d'autres manières d'interpréter ça pour le moment. En tout cas, ça mène à se poser pas mal de questions.
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