Ensemble : le troisième pilier du FdG

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Messagede Nico37 » 07 Nov 2014, 16:48

Notre Dame des Landes : samedi 8 novembre marche solidaire contre les violences policières et judiciaires. Ensemble 44

« La détermination de l’Etat à voir ce projet réalisé est intacte ». Manuel Valls, Premier Ministre

On savait que Manuel Valls aimait l’entreprise et le business : il a choisi l’université du MEDEF et la City de Londres pour le proclamer. On sait depuis hier qu’il soutient le projet de construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes et qu’il a choisi, au lendemain de la mort de Rémi Fraisse, l’association va-t-en guerre de l’ancien président local du MEDEF pour le faire savoir.

Si, sur le fond, rien de changé, le Premier Ministre ayant confirmé la nécessité d’attendre l’examen des différents recours avant le début des travaux, il y a plus grave puis que c’est le jour même de la publication du 5ème rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) à l’intention des décideurs que Valls a décidé de rendre public ce courrier.
Alors que les experts du GIEC analysent que le réchauffement climatique est en marche et que les mesures prises au cours des 20 dernières années nous entraînent tout droit vers un réchauffement de 3,7 à 4,8°C (2,5 à 7,8°C en tenant compte de l’incertitude climatique) qui entraînerait des « risques élevés à très élevés d’impacts sévères, largement répandus et irréversibles », le Premier Ministre décide d’inscrire sa politique dans une irresponsable fuite en avant productiviste, dont Notre Dame des Landes est le symbole.

Face à ces rodomontades et coups de menton d’un chef de gouvernement plus que jamais brutal avec toutes celles et ceux qui résistent et conciliant avec le patronat et les puissants, l’unité dans la résistance est un impératif.

C’est pourquoi Ensemble ! 44, mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire, appelle à participer, samedi prochain 8 novembre à partir de 14h, à la marche solidaire contre les violences policières et judiciaires organisée sur la ZAD de Notre Dame des Landes par le collectif COPAIN.
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Messagede Nico37 » 14 Nov 2014, 23:34

Appel jeune pour une mobilisation nationale le 15 novembre ! Mouvement des Jeunes Socialistes, Parti de Gauche, Jeunes Écologistes, Nouvelle Donne Campus, Ensemble secteur jeune

Alors que le pays s’enfonce de plus en plus dans le chômage et la précarité, les jeunes sont les premières victimes des politiques austéritaires menées aujourd’hui. Le gouvernement de Manuel Valls se soumet aux exigences du patronat et des libéraux européens qui détériorent notre avenir.
Le dogme de la réduction des dépenses publiques frappe de plein fouet les jeunes. Les services publics, dont les universités, sont étranglés par la réduction drastique des moyens, par conséquent, les conditions d’étude se dégradent. Récemment, le ministère a annoncé une réduction de 20% de la prochaine dotation de l’Etat aux universités soit un plan d’économie de 400 millions d’euros…

Le gouvernement semble plus attentif aux revendications du Medef qu’aux aspirations et aux besoins des jeunes. Nous souhaitons que les intérêts des jeunes priment sur les revendications du MEDEF. L’organisation patronale revendique toujours plus pour dépouiller notre génération et gonfler ses profits. Plutôt que de lutter contre la précarité, la crise du logement ou les stages sous-rémunérés, le gouvernement octroie plus de 41 milliards d’euros aux entreprises sans la moindre contrepartie en termes d’emplois ou d’investissement. L’austérité pour tous, notamment les plus jeunes, et les cadeaux pour quelques-uns est une situation qui augmente la précarité et les injustices et à laquelle nous ne pouvons nous résoudre.

Les budgets d’austérité qui visent à nous faire payer la crise sont une impasse économique et sociale partout où ils sont appliqués. Ils vont à rebours de la nécessité de transformer notre économie, seule à même de nous garantir des conditions d’existences stables. Le réchauffement climatique nous promet une multiplication des événements climatiques extrêmes (sécheresses, montée des eaux, tempêtes), une chute de la biodiversité et un coût économique et social gigantesque - des conséquences qui n’iront qu’en s’aggravant au fur et à mesure des années et de l’immobilisme des responsables politiques, des conséquences qui seront subies par notre génération et celle de nos enfants. Pire, la mobilisation légitime et nécessaire de la jeunesse contre des projets totalement irréfléchis et potentiellement dévastateurs obtient pour seule réponse la répression policière et médiatique, situation qui conduit à des catastrophes humaines telles que la mort de Rémi Fraisse tué par une grenade offensive de la gendarmerie. Nous réclamons du gouvernement qu’il condamne les violences policières et modère les agissements et l’arsenal des forces de l’ordre. Le gouvernement doit mettre fin aux interdictions de manifester pour que les mouvements sociaux soient respectés pour ce qu’ils nous disent de la société.

Nous, jeunes issus de divers mouvements, nous nous opposons au discours ambiant selon lequel il n’y aurait « pas d’alternatives ». Cette vieille rengaine ne vise en réalité qu’à maintenir les privilèges de quelques-uns au détriment de l’intérêt général. Cette politique qui tourne le dos à la transformation sociale nous choque profondément et n’est pas sans lien avec la montée de l’extrême droite. Ces derniers mois, les mobilisations se sont multipliées : cheminots, paysans, intermittents et lycéens. Dans les universités, étudiants et personnels s’organisent pour dénoncer les restrictions budgétaires. Tous refusent de subir et réclament une politique alternative.
C’est par la construction de ces mobilisations sociales que nous créerons les conditions pour une alternative sociale, écologique et démocratique et obtenir satisfaction sur nos revendications :

* Le rejet du budget d’austérité.
* Une augmentation du budget des universités à la hauteur des besoins réels.
* L’arrêt de la répression policière et des interdictions de manifester.
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Messagede Nico37 » 25 Nov 2014, 01:24

Démocratie ! Ensemble ! 44

La manifestation d’hier contre la répression après la mort de Rémi au Testet a rassemblé environ 2000 personnes à Nantes : c’est un succès.
Ensemble! 44, membre du Front de Gauche s’en félicite.
Ensemble! 44 tient à dénoncer le déploiement policier, inutile et provocateur, qui a perturbé la ville.
Celles et ceux qui refusent le projet de Notre Dame des Landes et la répression policière qui l’accompagne doivent pouvoir manifester tranquillement : la démocratie l’exige.
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Messagede Nico37 » 30 Nov 2014, 21:45

Aujourd’hui le bâillon, demain la baïonnette ? Appel unitaire du 28 novembre

La mort de Rémi Fraisse lors d’une manifestation contre la construction du barrage de Sivens n’est pas un accident. Il est le résultat dramatique de plusieurs mois de violences policières croissantes envers les opposant-e-s à un projet inutile, dont même les experts remettent en cause la pertinence : trop coûteux, ne répondant pas aux besoins réels, entraînant des dégradations et destructions environnementales sans prendre en compte de solutions alternatives possibles et existantes, il ne sert les intérêts que d’une poignée d’exploitants agricoles.

La répression à laquelle ont fait face les opposant-e-s au barrage n’est pas isolée. De peur de voir se multiplier les résistances et les alternatives comme à Notre-Dame-des-Landes, le gouvernement crée un climat de violences et de criminalisation des mouvements sociaux et écologistes : des dizaines de syndicalistes ont été poursuivi-e-s, des paysans engagés ont été condamnés par la justice pour avoir contesté l’élevage ultra-intensif de la "Ferme des 1000 vaches", des militantes et des militants défendant le droit au logement ou exprimant leur solidarité avec le peuple palestinien sont régulièrement poursuivi-e-s, les sans-papiers continuent d’être traqué-e-s, de nombreux jeunes révoltés par les violences policières sont arrêtés à Toulouse ou ailleurs, parfois même de manière préventive comme à Paris le 2 novembre !

Cette politique répressive doit être stoppée : nous n’y arriverons qu’en opposant à l’autoritarisme la solidarité, l’unité, et la défense inconditionnelle des libertés fondamentales.

En France comme en Europe l’heure est à la résistance à l’austérité, à la précarisation et à la destruction des écosystèmes !

Dans toutes les mobilisations, nous exprimons notre détermination à mettre en accusation ce gouvernement qui porte l’entière responsabilité des violences et demandons la démission de Bernard Caseneuve. Nous exigeons l’amnistie et la relaxe de tous les inculpés pour avoir manifesté contre les violences policières.

Avec les jeunes, les personnes victimes de la répression au faciès, les étranger-es, les salariéEs et toutes celles et ceux qui n’en peuvent plus de la politique et des coups de ce gouvernement, nous appelons à converger, à faire entendre une autre voix.

Pour la défense des libertés fondamentales et en solidarité avec les miltants poursuivis après les manifestations qui ont suivi le drame de Sivens : Rassemblement mercredi 3 décembre 2014, place Saint Michel à Paris à partir de 18h00

AL, ATTAC, Mouvement des Objecteurs de Croissance, NPA, Ensemble !, Solidaires, Sud PTT , Parti de Gauche. Jeunes écologistes…
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Messagede Nico37 » 22 Déc 2014, 01:30

Notre Dame des Landes : Valls provoque

Présageant la décision des tribunaux suite aux différents recours actuellement examinés, le Premier Ministre vient d’annoncer le début des travaux à Notre Dames des Landes au premier semestre 2015. Son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, s’en est aussitôt félicité avant d’affirmer, au mépris de dizaines d’exemples internationaux et des études indépendantes en cours, qu’ « agrandir Nantes Atlantique sur place n’est pas faisable ». Fermez le ban.

Ayrault d’abord puis Valls ensuite ont toujours traité par le mépris le plus total les opposants à la construction d’un nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, refusant même, malgré de multiples demandes, de recevoir leurs représentant-es et d’entendre leurs arguments.

Ce matin dans son entretien à Ouest-France, Valls joue les fiers à bras sur un dossier qu’il n’a visiblement guère étudié en s’affirmant disposé à passer outre l’opposition des populations. Comme si le drame de Sivens n’avait servi à rien.

Concrètement, cet exercice de communication du Premier Ministre d’un gouvernement à l’agonie ne change rien. Mais, pour Ensemble ! 44, il confirme la nocivité d’une politique – et d’un homme – dont il n’y a rien de plus urgent que de se débarrasser.

La mobilisation de celles et ceux qui s’opposent à la destruction du bocage, pour construire un aéroport inutile au regard de l’existant, et qui refusent les diktats gouvernementaux sur leur vie montrera que c’est au peuple de décider. Et que, face à un projet destructeur de terre nourricière, la légitimité lui appartient.

Ensemble! 44, membre du Front de Gauche et de la coordination des opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, sera partie prenante de ces mobilisations.
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Messagede Nico37 » 26 Déc 2014, 23:25

Notre Dame des Landes : une pseudo saturation qui cache surtout l’impatience des actionnaires.

Depuis la mise en place de l’atelier citoyen sur Nantes-Atlantique le 12 décembre dernier, les pro-NDDL réagissent en bon ordre. Le maire de Saint Aignan crie à la crise en mettant en avant une « saturation » de la plateforme de Bouguenais. Gestionnaire de l’infrastructure actuelle et lauréat pour la construction de NDDL, VINCI aurait été « obligé » de refuser des créneaux à certaines compagnies aériennes demandeuses et ceci en plus grand nombre que l’année dernière ; ainsi, le développement de la plateforme s’en est trouvé contrarié parce que soit disant saturée.

L’accord symphonique est parfait avec les coups de menton du premier ministre actuel, en phase avec l’ancien, et les accents pressés de la Chambre de Commerce.

Ensemble ! 44, avec l’ACIPA et le CéDpa, opposants depuis toujours au déménagement de l’aéroport à Notre Dame des Landes, publions études sur études démontrant l’inanité des arguments du gouvernement et de VINCI : de la pseudo saturation de la plateforme de Bouguenais aux nuisances sonores et risques « insupportables » liés au survol de Nantes en passant par le fantaisiste impact écologique lié au passage des avions sur lac de Grandlieu : les proNDDL ne reculent devant aucun mensonge.

La supposée saturation de Nantes Atlantique est surtout liée à la mauvaise volonté des autorités et de VINCI pour adapter l’aéroport actuel aux évolutions de l’organisation de la plateforme. Si VINCI est incapable de gérer un aéroport installé sur 320 hectares avec une piste unique recevant 4 Millions de passagers pour moins de 50 000 mouvements d’avions par an, il devrait aller se renseigner du côté de Genève qui, sur la même emprise, arrive à accueillir, toujours avec une seule piste, non pas 4 mais 13 millions de passagers.

Cette pseudo saturation n’existe que dans la tête de ceux qui le proclament ou par ignorance, à moins que ce ne soit simplement par mauvaise foi manifeste. Mais comment a donc fait le gestionnaire de l’actuelle plateforme de Bouguenais lorsque le volcan islandais a couvert, pendant plusieurs semaines, l’Europe de ses fumées et cendres et renvoyait nombre d’avions sur Nantes. A l’époque le gestionnaire ne se plaignait pas de la saturation mais il mettait simplement l’organisation des aérogares en mode évolutif.

Les cris d’orfraie du gouvernement et de VINCI ne font que révéler l’impatience des actionnaires qui, pour un tiers, sont pressés de prêter une centaine de millions d’Euros rémunérés à 12% garantis dans le contrat avec l’Etat, quand, contre étude après contre étude, l’inutilité de NDDL se confirme et l’expertise citoyenne se renforce avec ces contre projets.

En criant à l’urgence de Notre Dame des Landes, les promoteurs du projet ne font qu’exprimer leur soif de profit. La prise en compte de l’intérêt public se doit d’écarter ces prédateurs dont les scrupules ne valent que pour l’intérêt de leurs actionnaires.
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Messagede Nico37 » 27 Déc 2014, 19:26

Rassemblés pour les élections départementales Appel d'Ensemble ! 44

Ensemble! 44 a décidé de s’adresser à ses partenaires du Front de Gauche (GU, PCF, PG), à Europe Ecologie Les Verts, à Nouvelle Donne, au NPA et à l’UDB pour proposer un large rassemblement de la gauche de transformation sociale et des écologistes pour les départementales de mars prochain en Loire Atlantique :

« Localement puis nationalement, les organisations du Front de Gauche 44 viennent d’adopter des déclarations communes en vue des élections départementales de mars prochain. Ces deux textes témoignent d’une commune volonté d’être présent à ce rendez-vous électoral et d’aider au rassemblement le plus large de la gauche de transformation sociale, écologiste et solidaire.

Le week-end dernier, Ensemble ! 44 a salué la décision des membres d’EELV 44 de participer à ces élections indépendamment du PS et souligné que cette décision ouvrait la porte d’un large rassemblement de la gauche opposée à la politique gouvernementale et des écologistes en Loire Atlantique.


C’est ce rassemblement des partis, collectifs et regroupements citoyens qui veulent une autre politique, en faveur des salariés, des jeunes, une politique qui mette au premier plan la satisfaction des besoins sociaux, la défense de l’environnement et le refus des projets inutiles et néfastes, non acceptés par la population, une politique qui mette au premier plan la démocratie et non des réformes territoriales qui la réduisent, qu’Ensemble ! propose.

Nous savons bien sur que des différences et des divergences existent entre nous*, mais nous sommes convaincus que ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous sépare et qu’il est de notre responsabilité commune de proposer et de porter une alternative de gauche à la politique gouvernementale actuelle et aux régressions et menaces de la droite et de l’extrême-droite aux élections de 2015.

C’est pourquoi il nous semble important de nous réunir dès que possible – au plus tard la première semaine de janvier – et d’appeler ensemble à la tenue de réunions ouvertes à toutes et tous dans chacun des cantons du département.


*la question du projet d’aéroport de Notre Dame des landes, auquel nous nous opposons, est évidemment localement incontournable. La formulation retenue dans la déclaration nationale du Front de Gauche « Nous refusons les projets qui ne répondent pas à l’intérêt général et sont écologiquement nuisibles et exigeons le recours au référendum quand un projet local est contesté » nous semble permettre de porter une réponse commune à ce débat : au peuple de décider.

PS) ce samedi matin, les regroupements citoyens Rezé à Gauche Toute et Bouguenais Agir Solidaire ont annoncé publiquement leurs décisions d’être présents aux élections départementales sur les cantons de Rezé1 et Rezé2. Une décision positive et un atout majeur pour réussir le rassemblement le plus large de la gauche et des écologistes ». Nantes le 19 décembre 2014
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Messagede bipbip » 29 Sep 2016, 18:33

ENSEMBLE CONTRE MELENCHON

Message collectif de plusieurs responsables nationaux d’Ensemble relatif à la participation d’Ensemble à la candidature de Jean Luc Mélenchon au premier tour des élections présidentielles de 2017.

SI LA CANDIDATURE DE JEAN LUC MELENCHON EST LA SEULE CANDIDATURE POSSIBLE, C'EST QUE NOUS N'AVONS PAS DE CANDIDAT

Au moment de notre assemblée générale de Montreuil, certains d’entre nous étaient prêts à accepter, in fine et après avoir poussé au plus loin les démarches vaines jusqu'à présent de rassemblement et de travail collectif, l’idée d’un soutien critique à la candidature de Jean Luc Mélenchon au premier tour des élections présidentielles de 2017 ou d'un simple appel au vote pour Jean Luc Mélenchon sans participation aucune à sa campagne. Non de gaieté de cœur ou par conviction qu’une dynamique de campagne allait permettre d’ouvrir des perspectives pour l’après 2017, mais plutôt par résignation et par volonté de permettre à Ensemble de ne pas trop s’abîmer dans les débats électoraux. D’autres avaient décidé de ne pas s’investir sur cette question. Toutes et tous, nous souhaitions qu’Ensemble ne se focalise pas sur la question du candidat au premier tour des élections présidentielles de 207 et s'occupe de ce qui nous semble le plus important et le plus urgent, réfléchir aux questions stratégiques, aux élaborations programmatiques et aux interventions d’Ensemble dans les mobilisations citoyennes et dans les mouvements sociaux.

Mais l’été est passé par là et nos positions ont évolué. Aujourd’hui nous considérons qu’Ensemble ne peut plus envisager de soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon, même de manière distanciée, même en menant notre propre campagne, pour des questions de principe élémentaire et pour des raisons stratégiques.

L'évocation par Jean-Luc Mélenchon du « travailleur détaché qui vole son pain aux travailleurs qui se trouvent sur place » était passée relativement inaperçue à cause du choc du Jeudi 14 Juillet 2016. Mais cette phrase reprend les thématiques de l’extrême droite et Jean-Luc Mélenchon l’a ensuite confirmée au Monde puis justifié dans un post de facebook. Il affirme que « l’expression était appropriée » tout en expliquant que le principe de « responsabilité personnelle » justifie pleinement cette phrase.

Ensemble a envoyé une lettre non-publique à Jean Luc Mélenchon et à la France Insoumise qui n’a, à ce jour, reçu aucune réponse. Nous pouvons donc considérer que Jean Luc Mélenchon ne voit aucun problème à utiliser publiquement dans le cadre de sa campagne une phrase à connotation raciste.

Dès le mois de mai 2016, il avait affirmé qu'Angela Merkel avait eu tort d'accueillir quelques centaines de milliers de réfugiés et il avait précisé que, à sa place, il ne l'aurait pas fait. Mais une ligne rouge a été franchie cet été par Jean Luc Mélenchon. Et ce n’est pas un simple dérapage ou même un dérapage de plus. Ce franchissement, décisif par rapport à nos principes politiques élémentaires, le refus de toute concession au racisme, s’inscrit dans une stratégie politique qu'il élabore depuis maintenant plusieurs années dans la perspective des élections présidentielles de 2017 et que l’on pourrait expliciter par ces quelques thèmes, France Insoumise, indépendantisme français, refus de l’Europe allemande, lien direct avec le peuple et défense des droits sociaux. Un profil politique qu'on peut qualifier, faute de mieux, de national populiste dans lequel des désaccords, qui existaient déjà en 2012 et depuis, prennent une place inédite et grandissante, pour devenir des thèmes majeurs de la campagne.

Un profil politique qui voit aussi certains désaccords anciens s’approfondir sous l’effet de sa dynamique propre.

Ainsi du positionnement de Jean Luc Mélenchon sur la question des politiques migratoires qui devient de plus en plus problématique. Insister sur son opposition de toujours au droit d'installation des migrants revêt une gravité particulière à l'heure où des milliers de ces migrants meurent en Méditerranée parce que ce droit leur est contesté.

Ainsi de la réaction de Jean Luc Mélenchon sur les arrêtés discriminatoires islamophobes pris dans certaines communes littorales de France durant cet été où, dans la continuité de sa position catastrophique sur la loi sur la burqa en 2010, il commence d’abord par soutenir que le fait pour des femmes voilées d'aller à la plage constitue une provocation politique avant de critiquer les arrêtés dont le seul tort serait finalement de tomber dans le panneau en cédant à la provocation.

Tout ceci fait donc système et nous oblige à appréhender la campagne de Jean Luc Mélenchon et du mouvement de la France Insoumise de manière différente aujourd'hui.

Pour une simple question de principe, nous refusons de soutenir de quelque manière que ce soit un candidat qui utilise des expressions à connotation raciste et qui persiste et signe dans cette utilisation.

Pour des raisons stratégiques, Ensemble ne doit en rien se lier ni sous forme de ralliement ni même en simple soutien critique dans la campagne de Jean Luc Mélenchon pour le premier tour des élections présidentielles de 2017. La participation à une échéance électorale n’a de sens que si elle prend place dans la construction patiente d’un rassemblement autour d’un projet de transformation de la société dans une perspective émancipatrice de mobilisation populaire et citoyenne et donc dans le combat pour l’hégémonie. Cette campagne ne remplit en aucun cas ces critères.

Si le Front De Gauche (FDG) a montré bien des limites et des insuffisances, notre optique a toujours été de le reconstruire et le dépasser en l'élargissant et en lui donnant une vraie dynamique citoyenne. Or pour Jean Luc Mélenchon et ses proches, les choses sont claires.

C'est bien d'un enterrement du FDG qu'il s'agit et en aucun cas d'une reconstruction. Ce qui se construit dans le cadre du mouvement de la France Insoumise est porteur de régressions et de dérives politiques et de négation des dimensions de nouvelle culture politique apparues dans le nouveau cycle de mobilisations et de révolutions depuis 2011, refus des hiérarchies et de la personnalisation, primat du collectif et de l'horizontalité, démocratie directe, refus de la délégation de pouvoir et aspirations à prendre ses affaires en mains et à faire de la politique autrement. Des caractéristiques que nous avons retrouvé dans le mouvement social contre la loi travail et dans le mouvement citoyen des Nuits Debout.

La critique justifiée de partis politiques très largement fossilisés ne doit pas se transformer en justification du lien direct entre le chef et le peuple.

La nécessité de rompre avec les traités de l’Union Européenne doit absolument être accompagnée par celle de refonder une Europe démocratique, solidaire et écologique. Ce qui invalide immédiatement et totalement le thème de « l’indépendantisme français », lequel est par ailleurs un obstacle majeur à toute dénonciation du caractère impérialiste et belliciste de la France à l'échelle mondiale.

Il ne s'agit pas pour nous de renoncer à nous adresser à l'électorat populaire du Front National qu'il faut effectivement arracher à l'extrême-droite et gagner à une véritable alternative à gauche. Mais ce n'est possible qu'à une seule condition, sur des bases extrêmement claires et sans concession aucune au racisme. Ainsi, le combat contre les thématiques d’extrême droite ne peut pas se faire en reprenant des thématiques ou des expressions de l’extrême droite elle-même, accepter la simple possibilité de « quotas » migratoires, parler de « travailleurs qui volent le pain », ne pas tout simplement prendre la défense de femmes discriminées parce que musulmanes, tout ceci ne peut qu’accentuer la confusion généralisée, la construction et le renforcement des préjugés racistes et la crise de la gauche de transformation et son échec actuel dans le combat pour l’hégémonie.

Rappelons ici que sur la question de la nation, la vision nationaliste de Jean Luc Mélenchon est à la racine de ses prises de position réitérées depuis plusieurs années, que ce soit autrefois sur le Tibet ou la Françafrique, et plus récemment sur la Corse ou sur l'Ukraine, sans oublier, plus grave encore peut-être, sa complaisance avec la Russie de Vladimir Poutine ou avec la Syrie de Bachar al Assad. Ce ne sont pas, pour nous, des questions secondaires, particulièrement dans une campagne pour des élections présidentielles.

On pourrait objecter à cela que ce n'est pas nouveau. Certes, mais dans la campagne présidentielle de 2012, ce tropisme nationaliste était resté contenu, précisément parce que Jean Luc Mélenchon était le candidat du FDG.

Et c'est bien pour laisser libre cours à ce nationalisme allant depuis le début du mois de juillet 2016 jusqu'aux propos à connotation raciste qu'il a sciemment décidé de s'affranchir du FDG.

C'est ce qui rend la situation très différente de celle de 2012, alors surtout que l'on assiste à une offensive identitaire et nationaliste dans l'ensemble du spectre politique et médiatique et que ces questions seront centrales dans la campagne à venir.

Non seulement la candidature de Jean Luc Mélenchon ne convainc pas et ne convient pas mais, plus grave, elle va à l’encontre de nos principes élémentaires et des tâches les plus essentielles qui sont les nôtres dans la période. Ce serait donc un choix guidé par un électoralisme de court terme, contre productif et problématique sur les principes.

Si « Jean-Luc Mélenchon est la seule candidature possible », alors, pour nous, il n’y a tout simplement pas de candidature possible. Nous ne construirons rien sur du sable et, depuis cet été, il s'agit non seulement de sable mais, plus grave encore, de sable mouvant.

Cela veut dire que nous considérons, même si la situation est très difficile et le manque de perspectives très préoccupant, qu’il faut poursuivre au maximum les démarches de rassemblement en cours, nos réflexions stratégiques et programmatiques, développer nos interventions et nos campagnes dans la perspective de 2017 mais surtout de l’après 2017.

L'appel pour un front commun récemment lancé pour que la candidature de Jean Luc Mélenchon devienne une candidature collective aurait sans doute été vain mais aurait pu, malgré toutes les divergences avec lui, constituer une tentative de compromis très risqué mais que nous pouvions comprendre, méritoire, principiel et bienvenu, avant l'été 2016.

Maintenant, nous considérons que l'irréparable a été commis par Jean Luc Mélenchon et qu'il est trop tard. Des camarades d'Ensemble peuvent si bon leur semble mener cette campagne. Cela ne saurait en aucun cas être en notre nom.

Premiers signataires
Benoît Borrits, Bruno Della Sudda, Laurent Lévy, Richard Neuville, Pierre Zarka

http://fischer02003.over-blog.com/2016/ ... nchon.html
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Re: Ensemble : le troisième pilier du FdG

Messagede bipbip » 27 Juil 2017, 16:52

Des dirigeants d’Ensemble, anciens du NPA, rejoignent la France Insoumise

L’adhésion unilatérale du groupe dirigeant de l’ex-Gauche Anticapitaliste à la France Insoumise agite les débats au sein du courant Ensemble.

Trotskystes et insoumis ?

Ils avaient quitté le Nouveau Parti Anticapitaliste en 2012, après avoir mené au sein de leur tendance, la Gauche Anticapitaliste, une bataille pour que le parti soutienne la candidature de Jean-Luc Mélenchon et du Front de gauche. Une conférence nationale du NPA ayant décidé de présenter pour la première fois Philippe Poutou, le groupe a quitté le parti pour le Front de gauche, où, avec d’autres, ils ont constitué le courant Ensemble, avec l’objectif affiché de constituer un troisième pôle au sein du front, à côté de ceux de Mélenchon et du PCF.

Ce courant, tout en soutenant la campagne de la France Insoumise (FI) l’a fait dans une certaine indépendance, et certains de ses membres ont exprimé des critiques publiques à la campagne. Le succès de Mélenchon dans son pari d’hégémonie au sein de la gauche au sein des élections présidentielles et dans une moindre mesure législatives a néanmoins « jeté du trouble » dans un courant déjà tiraillé par le pouvoir d’attraction du mélenchonisme et l’attachement à certains principes et à une forme d’indépendance organisationnelle.

Après que d’autres membres d’Ensemble aient rejoint de façon individuelle la FI, l’annonce d’adhésion d’un groupe de dirigeants d’origine trotskiste, originaires du NPA et avant lui de la LCR, marque un coup d’accélérateur dans cette dynamique.

... http://www.revolutionpermanente.fr/Des- ... -Insoumise
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Re: Ensemble : le troisième pilier du FdG

Messagede bipbip » 03 Sep 2017, 14:35

Ensemble ! décidera bientôt de son avenir

À partir de la mi-septembre, les adhérents du mouvement devraient être consultés sur l’opportunité de rejoindre la France insoumise.

«Ensemble ! est en pleine interrogation », a lâché Jean-François Pellissier, l’un des porte-parole du mouvement, le week-end dernier à l’occasion d’un débat à l’université d’été du PCF. En question pour l’ex-troisième pilier du Front de gauche : faut-il rejoindre ou non la France insoumise ? Pour y répondre, son prochain conseil national doit lancer une consultation de ses adhérents qui devrait démarrer dès le 16 septembre et se conclure courant octobre. Pour l’heure, c’est seulement une fraction de l’organisation, « Ensemble insoumis », qui participe à « l’espace politique » de la FI. « Une partie de notre organisation a déjà fait le pas, y compris localement », insiste une autre porte-parole du mouvement, Myriam Martin. Avec d’autres, pour certains venus comme elle de la Gauche anticapitaliste issue du NPA, elle a, dans une déclaration cet été, pris position pour rejoindre la FI. « Transformer (la) dynamique (de la campagne) en opposition sociale et politique à Macron et préparer le plus tôt possible les conditions d’une alternative, les conditions d’une majorité politique. Cela est possible si les forces qui ont soutenu la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon se rassemblent dans le cadre construit par la France insoumise durant cette campagne », écrivent-ils, plaidant pour « un processus constituant » dans la FI. « D’autres dans Ensemble ! sont plus réfractaires », reconnaît Myriam Martin, qui interroge également la pérennité d’Ensemble ! en tant que tel.

... https://www.humanite.fr/gauche-ensemble ... nir-641304
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Re: Ensemble : le troisième pilier du FdG

Messagede bipbip » 23 Oct 2017, 11:00

Ensemble !, le mouvement de Clémentine Autain, ne rejoint pas La France insoumise

Consultés, les membres du mouvement auquel appartiennent les députées Clémentine Autain et Caroline Fiat ont refusé la fusion totale avec le celui de Jean-Luc Mélenchon.

Avec le Parti communiste de Pierre Laurent et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, le mouvement Ensemble! qui se revendique écologiste, féministe et altermondialiste, était l’un des trois piliers principaux du défunt Front de gauche. On a vu pour la dernière fois trois de ses leaders, Clémentine Autain, Pierre Laurent et Éric Coquerel, concourir ensemble en Ile-de-France pour l’élection régionale de décembre 2015. Mais le Front de gauche est bel et bien mort, et a laissé place à une gauche radicale quelque peu fracturée, notamment depuis que le Parti communiste et le France Insoumise se concurrencent, au point de n’avoir même pas constitué un groupe commun à l’Assemblée. Clémentine Autain et sa comparse Caroline Fiat, elles, siègent parmi le groupe des Insoumis. Mais le mouvement auquel elles appartiennent, Ensemble!, n’a pas souhaité ce week-end se fondre dans les rangs mélenchonistes.

Ces 14 et 15 octobre, le mouvement tenait sa consultation visant à déterminer l’avenir de ses rapports avec La France Insoumise. Une première proposition, qui prévoyait un rapprochement des deux formations avec un maintien de deux entités, a réalisé 46% des voix. Une seconde, qui proposait l’indépendance des deux formations mais une «recherche de convergences», a elle a obtenu 47%. Enfin, la dernière option qui proposait une fusion d’Ensemble! et de la France insoumise n’a été plébiscitée que par 16% des votants.

... http://www.anti-k.org/2017/10/22/164599/
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