Pïérô a écrit:C'est visiblement mort pour la campagne collective : http://forum.anarchiste.free.fr/viewtop ... 80#p124323.
Evidemment celà n'empêche pas de continuer à partager sur cet espace, lui, collectif.
21 avril : Ils ne nous représentent pas !
La veille des élections des milliers de personnes sortiront dans les rues pour fêter la puissance du Peuple et pour clamer leur désir d'une Réelle Démocratie et le rejet de la représentation dérégulée !
Action festive, conviviale et revendicatrice d'une nouvelle société. Les signes d'appartenance politique sont bien sur prohibés, venez comme vous êtes.
Les élections auront lieu demain, depuis plus d'un an les médias organisent savamment des jeux manipulatoires entre des candidats dont on sait qu'au final ce sera le candidat UMP ou le candidat PS qui gagnera.
As-tu déjà remarqué que jamais dans les chaînes d'information ou dans n'importe quelle chaîne tu n'as vu d'émission de débats en direct entre des citoyens? Des experts, des hommes politiques, des représentants...
LES SANS-VOIX DOIVENT POUVOIR PARLER sans représentant qui déforment et conditionnent nos pensées.
En Espagne un mouvement a bousculé la vie sociale l'année dernière une semaine avant les élections: la plateforme democracia real ya! a permis à des dizaines de milliers d'espagnols de se rassembler dans la rue pour discuter et agir directement afin de régler leurs problèmes. Des centaines de milliers d'espagnols ont envahi les principales places de plus de 70 villes pour débattre, parler et agir par eux même.
Ce mouvement sans précédent dans l'histoire des démocraties a rassemblé de nombreux citoyens aux opinions diverses, mais tous s'accordent pour demander que le pouvoir politique soit plus proche du peuple.
Le cas français est identique, et même si notre taux de chômage est plus faible et que la crise s'est moins faite sentir, nous avons largement assez de raisons pour nous indigner.
-Notre classe politique est déconnectée de nos soucis
-Notre système n'est vraiment pas assez démocratique
-Les médias et l'oligarchie empêchent tout mouvement citoyen
-Les élections par leur procédé ne permettent qu'une seule issue: UMP ou PS
Nos vies sont régies par la politique(vie de la cité). Seulement dans notre société la politique est aux mains d'une infime minorité totalement détachée de la population.
Notre société va très mal (au niveau environnemental, social, économique, moral, de la sécurité) et pour influer sur elle nous n'avons qu'une possibilité, le vote. Si tu penses que le vote occasionnel ne suffit pas pour faire une démocratie, que nous pouvons et que nous devons inventer et exiger une démocratie plus participative qui rende les citoyens actifs, voire exiger la démocratie directe, alors rejoins nous et demandons ensemble de vraies démocraties.
Comme ce qui s'est fait en Espagne, nous sommes très attaché au côté apartitiste et pacifiste du mouvement. Chacun parle en son nom et nous nous réunissons seulement par volonté commune d'un système vraiment démocratique.
Nous n'appelons ni à l'abstention, ni à voter pour un quelconque candidat ni à voter blanc, chacun est libre de se forger sa propre opinion, mais pour se faire une véritable opinion nous voulons créer un mouvement qui rassemble la population afin qu'elle puisse avoir des débats et discussions critiques sur le système.
Sur toutes les grandes places de France.
en l'occurence Place Massena pour Nice, le 21 Avril 2012 à 20h
Faites tourner ! merci !
Pïérô a écrit:débat intéressant, et important à mes yeux le fait de préciser les choses sur la question du vote que les anarchistes ne refusent pas en soi, mais bien de critiquer la délégation de pouvoir et l’illusion démocratique dans ce système. Au début l’annonce de l’appel à la grève en Guadeloupe m’a apporté une info que j’ai relayé sur le forum, et sur la fin le fait de revenir dessus montre combien çà ne se passe pas dans l'urne mais bien dans les luttes et la mobilisation.
La majorité des électeurs ne croient plus en ce que disent les politiciens, experts en baratin publicitaire. La farce bat son plein, et le plébiscite de Nicoléon a un arrière-goût de tragédie en ces temps de crise, qu’il a lui-même créée. Mais quand les "veaux" votent dans cette guignolerie spectaculaire, ce n’est plus pour un candidat, mais par défaut ou contre les autres qui sont encore pires. On élimine plutôt que l’on sélectionne. La plupart ont compris que les élections sont des "pièges à cons", qu’une fois élu le président ne respecte jamais ce pour quoi il a été élu. Il ne reste que le choix de se faire avoir, trompé et manipulé. Dans cette magouille, l’important n’est pas le choix, mais le show, l’illusion de la démocratie.
La démocratie républicaine est construite sur la représentativité de ses élus, au scrutin majoritaire. Mais il n’y a pas de majorité pour gouverner le pays. C’est le système électoral qui en fabrique artificiellement une, qui ne représentera en fait, qu’une petite minorité. Ainsi, étant donné que la moitié des électeurs ne sont pas convaincus par le candidat pour lequel ils votent, celui qui arrive en tête au premier tour ne représente donc, qu’environ 15 % des suffrages exprimés, qui eux-mêmes ne représente qu’environ 75 % des inscrits, sans oublier les 15 % de non inscrits. Au bout du compte, le candidat en tête se retrouve à ne représenter qu’environ 10 % de la population. Une personne sur dix fera une majorité fictive, qui décidera de tout. Ce système fait comme si la démocratie fonctionnait encore. Ayant largement fait la preuve de sa non-représentativité, il n’est plus ni crédible ni défendable.
N’étant pas représentatif, nos élus ne se considèrent pas comme mandatés par le peuple, mais comme étant mis en place dans un "job" qu’ils feront comme ils voudront. Comme dans n’importe quelle entreprise, ces cadres de l’État, spécialistes en gestion, ne pensent qu’à leur carrière. Ils ne nous représentent pas, ils ne représentent qu’eux-mêmes. N’étant pas révocables les élections leur donnent carte blanche. Ceci leur permet de promettre n’importe quoi, car ils savent qu’une fois élus, ils seront libres de faire ce qu’ils veulent. Même les référendums n’ont plus aucune incidence sur leurs décisions. Quant aux partis qui veulent rendre le pouvoir au peuple, certains se souviendront que ce slogan s’est trop souvent changé en "tout le pouvoir au parti", avec les conséquences que l’on connaît. En élisant l’autorité suprême du pays, c’est un pacte de servitude volontaire que l’on signe jusqu’à la prochaine fois. "La démocratie (représentative) bourgeoise est l’appropriation du pouvoir politique des individus, rebaptisés électeurs, par des représentants. Ceux-ci, au nom de leurs électeurs, emploient ce pouvoir au bénéfice de la classe dominante. Le vote est la légitimation formelle des maîtres." (Robert Chasse, Situationist International, New York 1969)
Les représentants du commerce politique, domestiques du grand capital et de la haute finance escroquent le bien publique pour le livrer aux entreprises mafieuses de l’affairisme mondial. Le pouvoir est usurpé au peuple, c’est pourquoi son autorité est toujours abusive. Et comme le dit la chanson, "pour être heureux vraiment faut plus de gouvernement". Les professionnels de l’embrouille se lancent sur le marché du pouvoir. Les candidats montent leur campagne comme une campagne publicitaire dont ils seraient eux-mêmes la marchandise à promouvoir. Le but est de vendre son image et d’attirer l’électeur, comme une prostituée aguiche, séduit et trompe le client. Tout n’est que jeux d’apparences et manipulations des plus bas instincts. La crédulité et le masochisme se répandent dans la population comme une épidémie.
On voudrait nous faire croire que choisir son maître, c’est la liberté. Pourtant, ce maître n’est que le gérant du marché, le gestionnaire des affaires, le bureaucrate en chef, le chien de garde du système que l’on choisit parmi les moralistes, les démagos, les hypocrites, les malhonnêtes, les menteurs, les magouilleurs et les manipulateurs, les escrocs et les truands. On élit celui qui nous imposera les directives des technocrates européens, eux-mêmes aux ordres des mafias financières à dominante américaine, installant le contrôle et la maîtrise du système pour les meilleurs profits d’un groupuscule de grands bourgeois et quelques aristocrates des trafics financiers de grande envergure. Les élus ne nous représentent pas, mais seulement les intérêts de cette caste dominante, instaurant la dictature des affaires et des trafics en tout genre.
"Diviser pour régner" est la base opérationnelle du pouvoir. Les discours contradictoires ont ceci en commun c’est que chaque sujet est bien séparé des autres. La séparation fait le jeu de la bureaucratie, qui devient ainsi l’unification effective d’un monde parcellaire. En dissociant, fragmentant, morcelant, c’est la compréhension globale du monde qui disparaît, et le fonctionnement du système devient inaccessible. Alors, l’idéologie dominante effectue son tour de passe-passe et l’unité de la vie se fond dans une succession d’objets, la vie devient objet dans le spectacle des marchandises. La société n’a plus ni mémoire ni devenir, on pare au plus pressé, on n’y réfléchit plus qu’à très court terme, en se moquant des conséquences, dans l’urgence aveugle du faire pour faire sans trop y croire. Le meilleur des mondes est aujourd’hui construit sur le meilleur des mensonges. En inventant la crise, l’escroquerie est parfaite, car elle passe par une fausse piste économique qui a été rendue indiscutable. La crise est crue, et l’exploitation capitaliste n’a plus de limite.
"La gangrène se propage dans un système livré à lui-même, sans réelle gouvernance, qui impose les contraintes implacables nécessaires aux affaires mafieuses de financiers multimilliardaires, libres de piller tout ce qu’ils trouvent, tels des charognards dévorant ce qui reste d’un monde en décomposition. Le spectacle, qui n’est rien d’autre que la vision publicitaire du monde marchand sur lui-même, ne parle que de crise économique, doublée d’une récession sociale, pour mieux faire disparaître cette gigantesque rafle des richesses par quelques accapareurs au dessus des lois, au-delà du visible, qui provoquent la ruine progressive du système. Le pire est à venir. La peur de l’avenir n’est que l’expression de l’incertitude du devenir des capitalistes qui n’ont plus de futur. Tous ceux qui n’ont plus grand-chose à perdre ont tout à espérer d’un nouveau monde émergeant par nécessité. Ce qui nous arrive n’est pas un accident de parcours, mais bien l’aboutissement du capitalisme, l’achèvement d’un monde suicidaire." (L’INVENTION DE LA CRISE, escroquerie sur un futur en perdition, aux Éditions L’Harmattan, 2012)
Pour en finir avec une survie de plus en plus insupportable, il s’agit maintenant de refaire un monde sans le monde des affaires, de reprendre le pouvoir sur nos conditions d’existence et construire ensemble par une démocratie directe à taille humaine avec des mandataires révocables, l’autogestion généralisée de la vie par tous et partout.
Lukas Stella
Fronts anticapitalistes - Rompre avec le capitalisme plutôt que de lui résister
Si l’engouement pour la campagne politique menée par le Front de gauche dans le cadre de l’élection présidentielle est réel, ses enjeux ne peuvent se limiter au seul rééquilibrage des forces de la gauche institutionnelle, entre le Parti socialiste et ce même Front de gauche, puisque celui-ci entend incarner avant tout l’aiguillon pour une majorité parlementaire dominée par le PS.
Le contexte de la campagne présidentielle reste fortement marqué par la crise du capitalisme et nous ne pouvons nous satisfaire d’un projet, celui du Front de gauche, certes en bien des points progressiste mais dont l’horizon reste avant tout la résistance. C’est tout le problème de l’anti-libéralisme, qui combat les politiques d’austérité mais sans se battre pour l’annulation de la dette, qui veut taxer davantage le capital et contenir son emprise, mais laisse son pouvoir intact en n’envisageant pas son expropriation et enfin semble effrayé à l’idée de conjuguer révolution (ou transition, c’est selon) énergétique et sortie du nucléaire.
Si la scénographie de la manifestation du 18 mars à la Bastille était particulièrement réussie, il était difficile de ne pas y voir une sorte de retour vers le futur, c’est-à-dire une renaissance de cette gauche qui a pensé en 1981 pouvoir domestiquer le capital en menant une politique réformiste dont les audaces ont fait long feu face à un capitalisme qu’elle a préféré gérer plutôt que détruire.
Les révolutionnaires, les libertaires et plus largement les anticapitalistes n’ont pas à rougir de leur stratégie de rupture avec un système qu’il est illusoire de désarmer si on ne lui arrache pas le pouvoir que lui confère la propriété des moyens de production et avec un État qui en est le meilleur chien de garde.
Convergence de l’anticapitalisme
En revanche, ils et elles feraient bien de réfléchir sur ce qui constitue un élément essentiel du succès actuel des antilibéraux dont le Front de gauche constitue l’étendard : leur unité.
L’éclatement actuel des forces anticapitalistes, outre qu’il constitue un signe d’affaiblissement, leur interdit de peser politiquement dans les luttes et d’avoir une audience significative chez celles et ceux qui cherchent une issue à la crise du capitalisme. Une aggravation de cette même crise ne se traduira pas en effet mécaniquement par un renforcement du poids politique des opposants au capitalisme. On le voit en Grèce, un des pays où les forces anticapitalistes comptent proportionnellement le plus d’activistes en Europe mais dont l’impuissance est à la hauteur des divisions et se conjugue avec une incapacité à développer l’auto-organisation à une échelle de masse, tant dans les entreprises, que dans les quartiers ou parmi la jeunesse scolarisée.
C’est la raison pour laquelle, il nous semble essentiel de travailler activement et concrètement à une convergence des anticapitalistes.
Lors de la coordination fédérale d’AL qui s’est tenue fin janvier 2012 nous avons décidé de nous adresser aux forces qui se réclament de l’anticapitalisme : en premier lieu des organisations libertaires comme la Fédération anarchiste, la Coordination des groupes anarchistes, Scalp Reflex, mais aussi les Alternatifs, le NPA, la Gauche anticapitaliste, le Mouvement des objecteurs de croissance, le Parti pour la décroissance ou encore la Fédération pour une alternative sociale et écologique.
Construire un front anticapitaliste
Dans un courrier que nous leur avons adressé en février dernier, nous proposons de les rencontrer afin d’envisager le lancement d’un appel à la constitution d’un front anticapitaliste à l’échelle nationale qui se fonderait sur des regroupements locaux. Un tel regroupement aurait pour première utilité de faire converger des forces en faveur du non-paiement et de l’annulation de la dette, mais aussi concrètement d’impulser des actions les plus larges possible contre les expulsions, les coupures de gaz et d’électricité, les fermetures d’hôpitaux, pour la réquisition de nourriture ou de logements vides.
Nous proposons que ce front constitue une force extraparlementaire car nous sommes convaincus que la lutte anticapitaliste se mène pour l’essentiel hors de l’institution même si les processus électoraux constituent un obstacle difficile à contourner. Nous voulons également qu’un tel regroupement soit ouvert partout à celles et ceux qui ne sont pas organisé-e-s politiquement et pas seulement aux organisations. Depuis, seuls le NPA et les Alternatifs ont répondu à notre courrier et nous devons les rencontrer prochainement. L’unité étant un long chemin, nous ne désespérons pas de pouvoir débattre de nos propositions avec d’autres forces.
Plusieurs éléments et notamment des expériences de travail en commun nous laissent penser que cela est possible et souhaitable.
Ainsi, plusieurs initiatives regroupent ou ont regroupé ces derniers mois à chaque fois au moins une partie de ces forces. Nous pensons aux rencontres Reprendre la ville qui ont rassemblé plus de 300 personnes à Paris en novembre 2011, au Forum social antifasciste du 7 avril prochain dans lequel plusieurs organisations anticapitalistes jouent un rôle clef, l’enjeu étant de contribuer à relayer, relancer et élargir les mobilisations antifascistes. Enfin, la Foire à l’auto- gestion nous semble également un type de rassemblement qui démontre la capacité des anticapitalistes à faire de la politique de la meilleure façon qui soit, c’est-à-dire hors du champ très balisé des institutions bourgeoises et en portant un projet alternatif propre.
Agir dans l’unité
Qu’est-ce qu’un front anticapitaliste sinon un outil permettant de systématiser de telles démarches dans le respect du pluralisme et de l’identité de chacun, là où la proposition d’une organisation avec une stratégie faisant abstraction du caractère propre et de l’apport de chaque courant a bien peu de chance d’aboutir ? C’est donc une façon de faire vivre le pluralisme en même temps que se donner les moyens d’agir. Avoir raison dans son coin ou viser une dérisoire hégémonie nous semblent des réponses bien en-deçà des problèmes qui nous font face.
Il est légitime que les organisations libertaires, révolutionnaires, anticapitalistes continuent d’exister en tant que telles et fassent le nécessaire pour se maintenir et se développer, mais il est essentiel que cette démarche ne soit pas exclusive, qu’elle ne constitue pas une fin en soi, une position de repli idéologique et dogmatique. En faisant une telle proposition, nous ne prétendons pas faire preuve d’une folle imagination.
En Amérique latine, de tels regroupements se sont fait par le passé. Enfin il ne s’agit pas de se substituer au front social et aux luttes des mouvements sociaux plus globalement. Il s’agit d’occuper un espace politique qui ne l’est ni par les anti-libéraux, ni par les mouvements sociaux qui pour nous ne sont pas dénués de capacité politique mais dont la faiblesse actuelle ne s’explique pas uniquement par la peur, la crise et la répression. Leur faiblesse doit aussi beaucoup au fait qu’une partie de leurs troupes n’envisage pas les luttes comme un aboutissement politique en soi, pour leur rechercher un « débouché politique », alors que la victoire des luttes constitue bien le premier débouché politique du mouvement social.
Alors rupture anticapitaliste ou retour vers le futur réformiste ?
Si les anticapitalistes veulent devenir audibles, ils et elles doivent s’en donner les moyens et faire bouger les lignes qui leur interdisent actuellement d’acquérir le poids politique qui leur fait tant défaut.
22 avril 2012 - 22 avril 2012
Nantes : Mobilisation pour l’abstention
Grand rassemblement des déserteurs d’urnes, que chacun vienne avec ses rages, ses peines, ses propositions, idées d’actions, etc....
POURQUOI FAUT-IL SE MOBILISER ENSEMBLE POUR L’ABSTENTION ?
"L’exposition à l’éclipse démocratique peut provoquer une cécité temporaire pouvant durer jusqu’à cinq ans", a déclaré le ministre de la santé démocratique. Tout citoyen souhaitant observer le phénomène est prié de se munir de lunettes adéquates disponibles dans toutes les pharmacies. L’éclipse est un phénomène démocratique qui se reproduit tous les cinq ans et qui, par le truchement d’un élection présidentielle, donne une impression de pouvoir au peuple.
PS, PC, UMP, NC, NPA, FN, PG, MODEM... difficile de s’y retrouver... tant de sigles, de labels. Autant de visages étranges, haletant, suffoquant, débitant nombres de mots à la minute à une cadence infernale. Langage guerrier : « Bataille contre le chômage ! Guerre aux immigrés, y en a trop ! Non à l’Euro ! Guerre à la délinquance ! » C’est sûr, il faut trouver un boucémissaire, un responsable à la crise ambiante !
Mais qui sontils réellement tout ces pantins qui se chamaillent comme dans une cour d’école ? Qui trouvera la petite phrase choc ? Saura faire rêver ? Qui sera le meilleur capitaine du navire, le nouveau Capitaine Costa pris dans la tempête ? Qui saura redonner confiance aux 60% de citoyens ne croyant plus à ce cirque électoral ? Qui saura le mieux « gérer » la crise qu’ils ont créé de toutes pièces ?
Clearstream, Karachi, Guérini, WoerthBettencourt, Carlton, valises de billets par ci par là, Chirac et ses emplois fictifs à la mairie de paris, etc... autant de scandales restés sans suite. On se doute bien que toutes ces sagas mafieuses ne sont que la partie visible de l’iceberg, et que derrière ces « accidents » se cache le fonctionnement bien réel de la vie politique.
La réalité est douloureuse mais chacun s’en doute au fond... Ces partis politiques (de l’extrême gauche à l’extrême droite) sont à la fois les complices et les garants des réelles puissances qui nous dirigent, qui ont créé cette crise de toute pièce, à savoir cette petite secte mondiale de puissantes crapules de la finance et de l’industrie.
Oui on le sait bien, mais que nous restetil comme pouvoir à nous le peuple ? Un petit bout de papier qu’on met dans une boîte ? C’est mieux que rien ? Il vaut mieux un guignolayrault ou un pantinhollande ? Il existe mille et une manières d’agir, mais le vote n’est qu’illusion et abdication.
Oui mais on fait quoi alors ?! Nous voyons bien que l’heure de l’indignation, de la revendication, de la consultation est derrière nous, que vient celle de l’organisation. Oui, urgent de s’organiser autrement, de se réapproprier notre parole, notre responsabilité politique, de se retrouver, au sein des AMAP, vide-greniers, repas collectifs, piquets de grève, se poser la question des besoins réels dans son quartier en terme de logement, alimentation, éducation, etc...
Pourquoi ne pas créer des comités de quartier et instaurer une démocratie directe locale ? Pourquoi ne pas déclarer le pouvoir local caduc ? Pourquoi ne pas remplacer l’Emploi, par un travail qui ait du sens, dont le fruit bénéficie à nos enfants et nos voisins plutôt qu’aux escrocs du CAC40 ? Pourquoi ne pas se servir de l’argent de nos impôts comme nous l’aurons décidé collectivement, après de houleux et trépidants débats ? Pourquoi ne pas gueuler sur la place publique tout ce qui nous pèse sur le ventre depuis tant d’années mais que l’on n’ose faire sortir ? Pourquoi ne pas en discuter ensemble ? Pourquoi ne pas essayer ?
Que le Dimanche 22 Avril soit un jour de Fête, de révolte colorée et d’imagination, un jour ou l’abstention devient une force politique ! Parce que nos rêves ne rentreront jamais dans leurs urnes !
RDV PLACE DU PEUPLE (anciennement Place Royale) LE 22 AVRIL À 16H À TOUT LES ABSTENTIONNISTES !
Vieille Chouette a écrit:Ca n'engage que moi et moi seul, mais je pense qu'il y a un "front politique" et un "front social" (syndicats, associations...). Ce front politique ne s'oppose pas au front social mais doit le compléter. Il doit il y avoir des convergences qui se feront naturellement, je pense.
Pïérô a écrit:le fait de préciser les choses sur la question du vote que les anarchistes ne refusent pas en soi
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