Nathalie Arthaud : « Lutte ouvrière est là pour peser et dénoncer » PROPOS RECUEILLIS PAR L.M.La jeune porte-parole nationale du parti politique Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, est ce soir, à Fourmies, pour soutenir la cellule locale.
Elle évoquera, dans un discours, avec son franc parler, entre autres, la situation économique. À gauche toute. Forcément.
Porte-parole de LO depuis quatre ans, c’est la troisième fois que vous venez à Fourmies.Nathalie Arthaud : « Oui, c’est vrai. Je suis notamment venue le 1er mai 2011 (NDLR : pour le 120e anniversaire de la Fusillade de Fourmies qui a fait neuf morts en 1891). Ce passé de luttes ouvrières, j’y tiens. C’est important de garder cette mémoire. Car aujourd’hui, qu’est-ce qui a finalement changé depuis ? Et c’est sympathique de répondre à l’invitation des camarades fourmisiens ».
« Des camarades » qui siègent au conseil municipal de Fourmies. Y en a-t-il d’autres en France ?N. A. : « Oui, nous sommes une quarantaine de conseillers municipaux dont moi-même à Vaulx-en-Velin. Souvent dans le cadre d’accords avec le Parti communiste français (PCF). Nous sommes élus pour peser et dénoncer ».
Comment définiriez-vous la situation actuelle depuis la prise du pouvoir par la gauche ?N. A. : « Le changement, on ne le voit pas. Le président et le gouvernement mènent des politiques dans la continuité de celles de Nicolas Sarkozy. C’est une politique de renoncement et de capitulation qui touche les plus faibles, c’est-à-dire les personnes sans emploi et les travailleurs. Pour financer les cadeaux qui sont faits aux plus riches, on prend dans la poche des plus pauvres ».
Pour vous, c’est aussi simple que cela ?N. A. : « Oui. Et on le constate tous les jours : ce sont les petits qui trinquent alors que la première des priorités devrait être l’emploi ».
Quelles sont donc les solutions qu’apporte l’extrême gauche ?N. A. : « Paradoxalement, ce n’est pas la nationalisation à outrance. Le défi, ce n’est pas tant le système choisi pour gérer l’entreprise.
C’est par contre un vrai choix de société : est-ce qu’on veut faire le maximum de profits ou bien est-ce qu’on veut satisfaire les besoins de la population ? Moi, je penche évidemment pour le second ».
Qu’entendez-vous par choix de société ?N. A. : « Que la nôtre, actuellement, n’est pas forcément idéale quand une boulangerie vend à 50 % de rabais le pain de la veille ou qu’un supermarché pose des antivols sur la viande... on va où avec tout ça ? »