Lutte Ouvrière (2011-2012)

Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 18 Nov 2012, 21:40

Si les boucs offraient du lait, Lutte Ouvrière serait utile au peuple…

Dans un article mi- chèvre mi- bouc, le blasonné Pierre Val se croit utile à dénoncer ce qu’il appelle la stratégie Sans issue des dirigeants du PCF.

Le descendant de Robert Barcia se croit assez Hardy (vous êtes prié de sourire) pour nous livrer une analyse toute en finesse sur la traitrise congénitale dont serait atteint le Parti Communiste Français. S’appuyant sur une déclaration de Chassaigne qui disait ne pas être dans « l’opposition mais dans la construction » le porte-parole de la très discrète Union Communiste se lance dans une diatribe indiquant tout le mal qu'il pense de tels propos, y voyant la preuve même, de l’inconsistance des dirigeants du PCF qui seraient assez niais pour penser pouvoir infléchir la politique des Moscovici, Valls et autre Cahuzac !

Ce procès d’intention est indigne des tâches qui nous attendent…

S’il est désormais évident, que la social-démocratie française n’est plus porteuse d’une quelconque rupture avec l’ordre dominant, il est encore plus évident que le temps de l’unité des socialistes et des écologistes est la seule voie de reconstruction d’une force autonome et conquérante.

Si le contemplateur des manifestations qui passent n’était pas resté bloqué à ce jour du 11 Juin 1944 ou le militant trotskyste Mathieu Buchloz fut assassiné par des agents staliniens, il se souviendrait des écrits de son pauvre camarade qui une semaine avant ce lâche assassinat consignait parlant de Jaurès : « Il était le seul pour qui le socialisme fut autre chose que des phrases et qui n’entendait pas le trahir ; c’est pourquoi il fut assassiné ».

Il comprendrait peut -être que le temps du stalinisme est fini, tout comme celui de la social-démocratie. Que l’heure est à la construction d’un nouveau rapport de force, face aux formes nouvelles de la domination de classe. Il noterait avec attention que depuis 50 ans,au moins, seul le Front de Gauche à réussit a mettre en place des manifestations de masse sur des mots d’ordres politiques !

Ainsi il comprendrait que les grandes manifestations de la Bastille, de Toulouse et du Prado n’étaient pas des meetings ordinaires, remarquables par leur ampleur ou le talent des orateurs, mais bel et bien des manifestations de masse porteuses de revendications politiques et transitoires.

En essayant de comprendre le succès de la manifestation du 30 septembre, près de 100 000 citoyennes et citoyens réunis pour refuser les politiques libérales du capitalisme, peut-être, envisagerait-il l’action du Front de Gauche comme une perspective de lutte planifiée et réfléchie, capable de convaincre les travailleurs de la crédibilité d’une alternative.

Il comprendrait peut -être, que chaque étape de la transcroissance de notre Front de Gauche sert à la préparation de la suivante, au contraire des appels désespérés et récurrents que son organisation lance pour la grève générale.

La révolution citoyenne que nous construisons est concomitante à la réunification du mouvement ouvrier. Elle porte le mot d’ordre d’intérêt général, parce que les intérêts de la classe ouvrière sont les intérêts du plus grand nombre.

Oui bien sûr André Chassaigne a raison de situer notre action dans la construction. La construction d’une force autonome et conquérante, au service de l’émancipation humaine et du bien vivre universel, déployant ses propres mots d’ordres et ses propres appels à la manifestation, soutenant chaque fois que cela se présente les travailleurs et leur syndicat dès lors que ceux -ci appellent à la mobilisation ou à la grève !

Elle s’efforce même de mettre de l’ordre dans ses idées en forgeant la doctrine du 21ème siècle que l’on appelle désormais l’écosocialisme !

Il est temps pour Pierre Val de comprendre qu’il est maintenant acquis pour tout le monde que le stalinisme est une plaie largement refermée ; il est temps pour André Chassaigne de noter que je suis un vraiment un bon camarade
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Messagede Nico37 » 22 Nov 2012, 02:11

Directions syndicales : entente cordiale avec le gouvernement Paul GALOIS

Après l'élection présidentielle du mois de mai, les principales confédérations syndicales avaient salué la victoire de François Hollande. Pour la CGT, qui avait appelé à voter « contre Sarkozy », l'élection créait « un contexte a priori plus favorable à la satisfaction des revendications ». La CFDT quant à elle remarquait que Hollande avait prôné la méthode du « dialogue social » pendant sa campagne et ajoutait qu'elle « s'inscrivait dans cette démarche ». Et les deux confédérations sont allées avec toutes les autres, sourire aux lèvres et dossiers sous le bras, à la grande conférence sociale du mois de juillet.
La « grandeur » de la conférence tenait au fait qu'elle fut ouverte par le président et clôturée par le Premier ministre, pas à ses résultats. Il n'était prévu que la promesse de se revoir dans les mêmes conditions dans un an. Mais, alors que les plans de licenciements tombaient les uns après les autres, les confédérations syndicales attendaient l'ouverture des négociations avec le patronat sur la flexibilité et une prétendue « sécurisation du travail ».
Ces négociations ont commencé et en sont maintenant à la cinquième séance. Le patronat a finalement présenté son projet, rien moins que la fin du contrat de travail à durée indéterminée. La CFDT a protesté, mais considère que la négociation doit continuer et qu'on peut encore espérer quelque chose. La CGT a dit, avec raison, que « le Medef veut imposer une régression historique » et a affirmé dans un communiqué que la « solution reste la mobilisation », sans dire quand, ni comment, ni pour quel objectif. En attendant, les « négociateurs » CGT seront le 30 novembre autour du tapis vert, avec tout le monde.
Cette soi-disant négociation, en dehors de toute pression de la classe ouvrière, ne peut se conclure que par de nouvelles attaques contre les travailleurs. La seule question est de savoir combien de confédérations y souscriront, si elles seront en nombre suffisant pour les valider, ou si le gouvernement devra inventer une loi pour satisfaire aux demandes patronales sur la fin du CDI.
Pendant cette comédie, le gouvernement n'est pas resté inactif et a accouché du plan Ayrault sur la compétitivité : vingt milliards de cadeaux supplémentaires au patronat, financés par une hausse prochaine de la TVA et des coupes dans les budgets publics. Là encore, la réaction des confédérations syndicales a été extrêmement mesurée.
La CFDT a trouvé le plan acceptable mais demande des contreparties pour les salariés, tout en approuvant l'opinion patronale et gouvernementale sur un « coût du travail » trop élevé. Les commentaires de la CGT ont été un peu plus acerbes sans aller toutefois jusqu'à exiger que le gouvernement retire son plan.
Lors des deux journées de mobilisation organisées cet automne, l'une par la CGT seule, le 9 octobre, l'autre, unitaire, le 14 novembre, le gouvernement a été soigneusement épargné. La demande de « politique industrielle » mise en avant le 9 octobre n'a rien qui puisse choquer un Montebourg. Et Hollande s'est payé le luxe de dire que les manifestants du 14 novembre venaient à l'appui de sa politique.
De fait, les dirigeants confédéraux sont bien occupés, d'une réunion de négociation à une autre. Mais qu'est-ce que cela change pour les travailleurs, puisque c'est toujours la politique du grand capital qui s'applique ?
Une direction syndicale qui voudrait défendre réellement l'intérêt des travailleurs se préoccuperait d'abord des moyens de lutter contre cette politique. Mais les dirigeants des confédérations sont visiblement trop contents de participer à une prétendue concertation qui vise à les associer aux décisions antiouvrières du gouvernement.
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Messagede Nico37 » 25 Nov 2012, 16:06

Logement : Duflot s'incline devant les spéculateurs de l'immobilier Stéphane FORT

La loi Duflot, présentée cet été et validée par le Conseil constitutionnel, comportait un volet sur les réquisitions de logements vacants. Dans sa première version, elle prévoyait de supprimer les principaux blocages à cette réquisition dite « avec attributaire », l'attributaire étant une société désignée par le préfet pour réaliser les travaux de mise aux normes des logements réquisitionnés.
Cette forme de réquisition est prévue par la loi depuis 1998 et le projet de loi Duflot supprimait la possibilité qu'ont les propriétaires de se soustraire à une réquisition en présentant un devis de travaux d'aménagement du logement. Le DAL (association pour le droit au logement) réclamait la suppression de cet obstacle, constatant que, les rares fois où les autorités recouraient à cette réquisition, les grandes sociétés présentaient un devis et gagnaient du temps en s'engageant à faire des travaux.
Mais on n'en est plus là. Les grands propriétaires immobiliers (sociétés d'assurance, compagnies immobilières) ont obtenu des modifications de ce texte. La nouvelle version de la loi Duflot présentée le 20 novembre à l'Assemblée nationale ne remet plus en cause ce recours aux devis. Pire, le projet de loi accorde désormais un délai de 24 mois au propriétaire pour faire des travaux et louer son bien. Ajouté aux délais de procédure qui se montent au minimum à trois mois, cela renvoie le délai d'application de la loi de réquisition à 27 mois au minimum. Soit en avril 2015 au mieux si la loi est promulguée début janvier ! Les familles sans logement ou mal logées sont priées d'attendre.
La réquisition des logements vacants ne résoudrait pas tout le problème du logement. D'une part parce qu'il n'y en aurait pas assez pour reloger correctement et dans chaque région toutes les familles mal logées. D'autre part parce qu'il faudrait distinguer entre les sociétés d'assurance qui volontairement ne mettent pas en location pour spéculer sur la hausse des prix de l'immobilier, et la personne qui se méfie des impayés. La réponse à la situation actuelle passerait par un plan conséquent de construction de logements -- il en faudrait un million très rapidement -- pris en charge par l'État sans en passer par les constructeurs privés et loués à prix abordable aux familles nécessiteuses.
L'augmentation ces dernières années du nombre de logements vacants (2,4 millions selon l'Insee) témoigne de la spéculation galopante dans ce secteur. Et c'est pour ne pas déplaire à ces spéculateurs que le gouvernement a fait marche arrière.
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Messagede Nico37 » 27 Nov 2012, 01:45

Lutte Ouvrière dans les rues d’Épinal 23/11

Une quinzaine de « tracteurs » de L.O se sont répartis des rues du centre ville pour exprimer tout le mal qu’ils pensent de l’actuel gouvernement auprès des passants. Extraits du tract distribué : « à bas l’austérité Hollande-Ayrault, c’est Noël en novembre pour le grand patronat ! Le gouvernement lui offre 20 milliards d’euros, soit une baisse de moitié de l’impôt sur les sociétés…il piétine son engagement de ne pas augmenter la TVA… comment expliquer que c’est en Espagne où le « coût » du travail est le plus bas, que le taux de chômage-25%- est le plus élevé? Et que c’est en Norvège, où les « coûts salariaux »sont les plus élevés qu’il n’y a que 3% de chômeurs ?…que le gouvernement « socialiste » reprenne les exigences patronales à son compte, cela juge seulement de sa servilité envers les possédants… »

Les militants qui proposaient, à la vente, le journal de leur parti devaient effectuer dans l’après-midi, la même démarche à Saint-Dié-des-Vosges
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Messagede Nico37 » 28 Nov 2012, 02:36

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Messagede Nico37 » 02 Déc 2012, 16:46

Un gouvernement à plat ventre face au patronat

Le gouvernement Hollande-Ayrault s’est une fois de plus aplati face à Mittal : il renonce à la nationalisation et à chercher un nouveau repreneur et les hauts-fourneaux de Florange, à l’arrêt depuis un an et demi, ne redémarreront pas.
Le gouvernement parle des « engagements » de Mittal, alors que même Hollande a dit et redit que Mittal n’avait jamais tenu ses engagements. Pourquoi les tiendrait-il davantage à l’avenir ? Mittal fait des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Et quelles sont les contreparties que l’Etat a données à Mittal ? Dans cet accord, Ayrault a annoncé que l’Etat s’était engagé à payer de son côté pour le projet Ulcos qui bénéficiera à Florange. Combien de millions le gouvernement va mettre sur la table en plus des 150 millions prévus par Sarkozy ? Et si Mittal renonce temporairement au plan social à Florange, cela ne donnera pas de travail aux centaines d’intérimaires et de sous-traitants qui ont déjà perdu leur travail. Une fois de plus, le gouvernement capitule face au grand patronat.
Alors qu’il faudrait imposer au grand patronat de payer pour maintenir les emplois et garantir tous les salaires, c’est l’Etat qui paye ! Alors que le grand capital est censé investir pour faire des profits, c’est l’Etat qui met des millions d’argent public pour des profits privés.
Après les fanfaronnades de Montebourg et la reculade de Hollande, les travailleurs de Florange se sentent trahis.
Puisque le gouvernement n’a pas le courage d’imposer à la bourgeoisie d’assumer les dégâts de sa crise, il appartiendra aux travailleurs de l’imposer au travers de leur lutte collective.
Nathalie Arthaud
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Messagede Nico37 » 04 Déc 2012, 02:44

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Messagede Nico37 » 06 Déc 2012, 01:33

Arthaud : « Les socialistes au pouvoir sont des ennemis » 03/12

La porte-parole de Lutte ouvrière se livre à une violente charge contre un gouvernement qualifié de «lâche» et qui «s'aplatit» devant le patronat.

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière (LO), a jugé lundi que «les socialistes au pouvoir (étaient) des ennemis», lors d’une conférence au lendemain du congrès à huis-clos de son parti. «Il faut dire aux travailleurs que les socialistes au pouvoir sont des ennemis», a déclaré Nathalie Arthaud, estimant que «depuis qu’il est au pouvoir, on voit le gouvernement qui ne cesse de s’aplatir» devant le patronat.

Pour l’ex-candidate LO à la présidentielle, le dossier ArcelorMittal «est une capitulation de A à Z». «Il ne s’agit pas de mettre Montebourg d’un côté et les autres de l’autre, la reculade est à mettre sur le dos de l’ensemble du gouvernement», a-t-elle dit. «Ce gouvernement socialiste a un problème : il veut à la fois mener une politique qui ne fasse pas de mal au patronat et faire croire aux travailleurs qu’il les protège», a ajouté Mme Arthaud.

«On voit un gouvernement qui cherche des mots, qui fait l’anguille pour cacher qu’il fait une politique de droite», a-t-elle continué. Lors de cette charge contre le gouvernement, qualifié de «pleutre, lâche», Nathalie Arthaud a dénoncé le «cadeau de 20 milliards fait au patronat» que vont «payer les travailleurs à qui on dit qu’il n’y a pas assez d’argent pour les hôpitaux».

«On est aujourd’hui à 1 500 nouveaux chômeurs par jour et le gouvernement socialiste a complètement baissé les bras», a déploré la porte-parole de LO qui attend que les travailleurs «se défendent» comme «les pigeons, les chefs de clinique...qui défendent leur bout de gras». «On se tient prêt à ce que cela explose», a prévenu Nathalie Arthaud.

Le congrès de Lutte ouvrière s’est tenu samedi et dimanche à huis-clos «en région parisienne». Il a réuni un millier de personnes dont 180 délégués, selon LO.

Lors de ce congrès, le comité central de 100 délégués a été élu et les quatre textes d’orientation sur «la crise économique capitaliste», «la situation politique internationale», «la situation politique et sociale en France» et le «bilan de la campagne présidentielle», ont été votés à l’unanimité, selon LO. Lutte ouvrière revendique 8 000 membres et une quarantaine de conseillers municipaux, selon ses dirigeants.
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Messagede Nico37 » 09 Déc 2012, 16:24

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Messagede Nico37 » 10 Déc 2012, 23:48

Comment fonctionne Lutte Ouvrière ?

Les militants de Lutte Ouvrière sont organisés au sein de différentes structures, cercles ou cellules, le plus souvent autour d’activités liées au travail d’entreprise. Ces différentes structures de base sont regroupées au sein de sections et de fédérations.

Il y a, à Lutte Ouvrière, des militants de tous âges : jeunes - étudiants ou travailleurs - qui, révoltés par les inégalités sociales, ont envie de consacrer l’énergie de leur jeunesse à militer pour les idées révolutionnaires. Mais aussi des militants plus aguerris, des travailleurs, des intellectuels, et des retraités - qui prouvent que, loin des idées reçues, on peut être ancien par l’âge de ses artères, mais avoir gardé toute sa fougue militante et toute sa foi dans la révolution.

Nous demandons à tout postulant à une adhésion à Lutte Ouvrière d’en connaître les idées et le programme, et d’être en accord avec ceux-ci.
Nous nous efforçons de transmettre à chacun de nos camarades la culture politique et historique indispensable pour avoir une compréhension commune de notre programme.
À Lutte Ouvrière, il n’y a pas d’un côté des « dirigeants » qui savent, et de l’autre des « militants de base » qui obéissent. Il y a des militants qui partagent la même culture, les mêmes idées, un programme qui les lie et qui les soude, fondement d’une véritable démocratie interne. Tous n’ont évidemment pas la même expérience et les mêmes compétences. Mais la richesse d’une organisation vient justement de ce que peuvent s’apporter des militants aux expériences diverses.
Il n’y a, à Lutte Ouvrière, aucun poste, ni honorifique ni hiérarchique, du type « secrétaire général », « secrétaire national » ou « président ». Les seuls postes, si l’on peut les appeler ainsi, sont ceux des porte-parole nationaux ou régionaux.

Le Comité central est élu par les militants lors du congrès annuel - et il élit en son sein le comité exécutif. Nous sommes la seule organisation politique de ce pays qui tient un congrès chaque année, et qui y élit ses dirigeants. Aucun dirigeant de LO n’a de mandat qui excède un an : chaque année, il ou elle est, ou n’est pas, réélu(e).

À LO, les débats n’ont pas lieu uniquement pendant la préparation du congrès annuel, mais toute l’année. Non seulement il n’est pas interdit - comme c’était, hélas, le cas dans bien des partis staliniens - de faire part de ses désaccords ou de ses critiques, mais il est même, pour nous, moralement indéfendable de ne pas discuter publiquement de ces désaccords et critiques.
Adhérer à un tel parti ne signifie donc nullement l’abandon de sa « liberté de penser ». Bien au contraire : comme l’écrivait Trotsky, « une organisation authentiquement révolutionnaire, qui se donne pour but de retourner le monde et rassemble sous ses enseignes des négateurs, des révoltés, des combattants », ne pourrait exister sans qu’existe en son sein la possibilité de débattre en toute liberté.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 11 Déc 2012, 21:06

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 13 Déc 2012, 04:02

Après le Congrès de Lutte Ouvrière -- Nathalie Arthaud : « Le gouvernement exauce les désirs du Medef »

Le Congrès annuel de Lutte Ouvrière s'est tenu les 1er et 2 décembre en région parisienne et notre camarade Nathalie Arthaud en a rendu compte le lendemain lors d'une conférence de presse.
Le Congrès a discuté sur la base de quatre textes d'orientation qui ont été soumis au vote et adoptés. Nous les publierons de toute façon dans le prochain numéro de notre revue, Lutte de Classe : un texte porte sur la crise de l'économie capitaliste mondiale, un sur la situation politique internationale, un sur la situation intérieure et il y a un bilan de la campagne électorale.
Le gouvernement est dans le camp patronal
Quelques mots sur la situation politique et sociale dans le pays, et d'abord sur la capitulation du gouvernement face à Mittal, car c'est la meilleure illustration de sa politique. Depuis qu'il est au pouvoir, Hollande et son gouvernement ne cessent de s'aplatir face au patronat.
Il y a eu la fronde des pigeons : il a suffi de quelques jours pour que le gouvernement cède. Puis la pression du grand patronat autour du rapport Gallois et de la compétitivité, là encore le gouvernement a cédé et oh combien, de 20 milliards ! Pour céder ce beau cadeau qui a comblé jusqu'à Parisot, qui ne cachait pas sa satisfaction, le gouvernement s'est renié en augmentant la TVA.
Puis, le gouvernement s'est aplati face à Mittal après avoir pourtant brandi la menace de la nationalisation. C'est une capitulation, car le gouvernement n'a rien imposé à Mittal.
Après les fanfaronnades de Montebourg et la reculade de Hollande, les travailleurs de Florange se sentent trahis. Ils sont mis devant la vérité nue : le gouvernement socialiste ne les protégera pas de la rapacité patronale et ils se retrouvent seuls.
Dans cette période de crise, le patronat est à l'offensive et attaque tous azimuts : pour maintenir ses profits, il ne pense qu'à licencier, fermer des usines, aggraver les conditions de travail, baisser les salaires. Aujourd'hui, il serait plus court de faire la liste des entreprises qui ne licencient pas, parce qu'elles le font toutes : de SFR à Candia, de Petroplus à PSA, d'Electrolux à Thomson, Sanofi, les banques, les compagnies d'assurance... C'est une hémorragie. Alors l'explosion du chômage est sans surprise. (...) Pendant toute la campagne je dénonçais mille chômeurs de plus chaque jour, maintenant on en est à 1 500 de plus chaque jour.
On en connaît tous les conséquences. Il est à la mode aujourd'hui de déplorer et de dénoncer la précarité énergétique, la précarité sanitaire, la précarité alimentaire...mais tout cela a une origine : le chômage, la multiplication des petits boulots, des temps partiels. Mais on voit que la gauche comme la droite ne veut rien faire contre le chômage.
Le gouvernement a d'ailleurs programmé son impuissance en affirmant que la courbe du chômage ne serait pas inversée d'ici fin 2013 ! Mais cette impuissance est voulue, elle est choisie parce que le gouvernement ne veut pas contraindre le patronat, il ne veut le forcer à rien, rien lui interdire.
Un gouvernement du côté des travailleurs interdirait les licenciements. Dans cette période de crise, il imposerait au patronat de répartir le travail sur l'ensemble des travailleurs avec le maintien des salaires. Chez PSA, cela pourrait se faire facilement à l'intérieur même du groupe. Au lieu que les salariés soient la variable d'ajustement, un tel gouvernement imposerait que ce soient les profits !
Au contraire, le gouvernement Hollande-Ayrault se sent l'obligé du patronat. Il prend les devants, il exauce tous les désirs du Medef. Il s'est d'abord engagé à rembourser la dette rubis sur l'ongle. Et surtout il y a eu le pacte de compétitivité et le crédit d'impôt de 20 milliards qui va consister à verser des chèques aux entreprises du Cac 40 ! Oui, des chèques de Noël aux groupes du Cac 40 : un certain nombre de ces groupes ne payant pas d'impôt sur les sociétés, ils toucheront un chèque, comme madame Bettencourt. C'est le bouclier fiscal de Hollande !
Dans la guerre de classe qui oppose les travailleurs au patronat, le gouvernement est dans le camp patronal. Les travailleurs n'ont aucune protection, aucune mesure à attendre du gouvernement. Ils vont devoir se battre par eux-mêmes pour sauver leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de travail ; non seulement contre le patronat, mais aussi contre le gouvernement.
Le bilan de nos campagnes
Par ailleurs, nous tirons un bilan plutôt positif de la campagne présidentielle et de celle des législatives. Bien sûr nous aurions préféré faire de meilleurs scores, mais en même temps nous étions préparés à ces faibles résultats, conscients que nous étions à contre-courant à la fois des réflexes électoralistes et du climat général assez résigné dans la classe ouvrière. Nous avons tout de même pu nous exprimer, défendre un programme de lutte, lever le drapeau du communisme. Cela a été une campagne militante, d'abord pour trouver les parrainages puis pour organiser les meetings, et nous avons profité nous a-t-il semblé pleinement de l'occasion.
Nous avons passé une bonne partie de la campagne à dire qu'avec l'arrivée de Hollande au pouvoir la situation ne changerait pas pour les travailleurs et pouvait même empirer. Pour la simple raison que la crise s'aggravant, le patronat allait être de plus en plus offensif et que le Parti socialiste ne s'opposerait pas à la volonté patronale. Nous ne nous sommes pas trompés et la campagne a aussi été utile car elle a préparé la situation que nous vivons aujourd'hui, elle a donné un cap politique.
Nos camarades invités
Comme nous le faisons à chaque congrès nous avons invité des camarades étrangers, qui militent sur les mêmes bases que nous dans une dizaine de pays, aux États-Unis, en Turquie, en Grande-Bretagne, Espagne, Italie, Allemagne ou en Belgique. Leurs interventions ont montré une chose : que ce soit dans les pays riches ou dans les pays les plus pauvres, la crise se traduit par un sauvetage des couches les plus riches de la société et par une aggravation accélérée des conditions de vie des classes populaires.
Au-delà des témoignages des camarades espagnols, les interventions de nos camarades de Côte d'Ivoire et d'Haïti nous ont aussi particulièrement touchés, vu les situations révoltantes dans lesquelles sont plongées les populations de ces deux pays, deux pays où la responsabilité passée voire présente de la bourgeoisie française et de son État est lourdement engagée et que nous dénonçons au même titre que les autres puissances impérialistes.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 14 Déc 2012, 23:15

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 16 Déc 2012, 14:52

Lutte ouvrière s’installe place du Martroi

Les sympathisants sont allés à la rencontre des passants.

Jeudi, une dizaine de sympathisants de Lutte ouvrière s'est installée place du Martroi, à l'entrée de la rue de la Couronne. Ne disposant pas d'antenne locale à Pithiviers, ce sont ceux d'Orléans et de Montargis qui sont venus sur place à la rencontre...

(...)
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 18 Déc 2012, 02:12

« La pauvreté explose : elle touche officiellement plus de 8,5 millions de personnes, 20 % des enfants et des adolescents, un tiers des familles monoparentales. Les associations sont débordées. Comment pourrait-il en être autrement, alors qu’il y a 1 500 chômeurs de plus chaque jour ? La seule mesure efficace serait d’enrayer cette hausse dramatique du chômage, c’est-à-dire d’interdire les licenciements et de répartir le travail entre tous, sans perte de salaire.
Mais c’est hors de question pour le gouvernement. Alors il annonce un dérisoire « plan de lutte ». Le RSA (475 euros pour un célibataire) augmentera de 10% en cinq ans ; cela représentera, en septembre 2013, 12 euros de plus par mois pour un couple, une broutille. Et les autres mesures sont encore plus insignifiantes.
L’Etat dit qu’il va y consacrer 2 à 2,5 milliards de plus par an, d’ici 2017 ? Pour les entreprises, Ayrault a annoncé il y a un mois 20 milliards, soit dix fois plus, et dès 2014 ! Autrement dit, après avoir sorti le chéquier pour le patronat, le gouvernement Ayrault accorde une petite pièce aux plus pauvres. »
Claire Rocher
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