De la rhétorique léniniste

Re: De la rhétorique léniniste

Messagede kuhing » 26 Juin 2008, 09:56

rubion a écrit:Moi je voudrais revenir sur la question de la terreur et de la violence.
Pour ma part la terreur n’a rien à voir avec la révolution prolétarienne. La terreur appartient à la bourgeoisie qui l’utilise pour asseoir ça domination. Lorsqu’on examine le processus révolutionnaire qui va de février à octobre 17 l’élément essentiel de ce processus révolutionnaire c’est la prise de conscience au sein de la classe ouvrière qui s’élargi et s’homogénéise à travers les discussions au sein des conseils ouvriers. Dans ce processus les bolcheviks vont prendre une par active. Par la suite ce qu’on appelle la terreur rouge est la signification de l’isolement de la révolution Russe lié au fait que la vague révolutionnaire marque le pas
/


Quelques remarques :

D’abord les conseils ouvriers ont émergés spontanément avec le premier soviet de Saint-Petersbourg en 1905.
Les bolcheviks ne les ont investis qu’après et en ont pris le contrôle que grâce à la machine pyramidale qu’ils utilisaient pour fonctionner.
Alors tu me diras : il faut donc bien une machine pyramidale pour réussir à prendre le pouvoir !
Oui il faut peut-être cette machine pour prendre le pouvoir mais pour prendre le pouvoir pour le parti et non celui du peuple.
C’est ce qui s’est passé et, la violence qui est sans doute un passage obligé de la révolution puisqu’il faut bien se défendre contre ceux qui s’accrochent à leurs vieilles idées et surtout à leurs privilèges sans comprendre ce que la révolution pourrait apporter de plus y compris pour eux, ne pouvait que degénerer en terreur à partir du moment où la population voyait son pouvoir confisqué par le parti.

C’est exactement ce à quoi on a assisté avec la parti bolchevik et l'explication de "l'isolement de la révolution russe" qui aurait entrainé la terreur rouge n'en est pas une bonne.
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede Vilaine bureaucrate » 27 Juin 2008, 15:37

Vous en savez des choses dit donc, moi qui pensait que la violence était "naturelle" comme une réaction.. a tant d'année ou plus d'opression...
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede rubion » 27 Juin 2008, 22:48

Kuhing tu dis :
D’abord les conseils ouvriers ont émergés spontanément avec le premier soviet de Saint-Petersbourg en 1905.

Je suis d’accord avec toi. . C’est sur la base de cette expérience que la classe ouvrière en février 17 reprendra la même forme d’organisation pour mener la lutte. Au début les positions mencheviks seront majoritaire et ce n’est qu’a travers les discussions (et par la terreur) au sein des conseils, au sein de la classe ouvrière que les Bolcheviks avec une orientation clair, ‘tout le pouvoir aux conseils ouvriers ‘ convaincront la classe ouvrière de prendre le pouvoir en octobre 17.Comme je l’ai dit plus haut sans cette orientation politique qui participait au processus de prise de conscience au sein de la classe il n’y aurait pas eu octobre.

Il est vrai que les bolchevicks avait une vision erronée du rôle du Parti. Pour eux (mais pas que pour eux) une fois le pouvoir pris, le Parti se substituait à la classe, le Parti s’investissait dans le nouvel Etat est était l’Etat C’est erreur va asseoir une bureaucratie qui se renforcera avec l’éloignement de la révolution mondiale suite aux défaites en Allemagne, en Hongrie… La contestation face aux privations lié à la situation dramatique dans lequel se trouvait la classe ouvrière lié a l’isolement vont provoquer des grèves, des mécontentements et qui aboutiront à Kronstadt. Ce soulèvement sera compris par les bolcheviks comme une remise en cause de l’Etat prolétarien, une remise en cause du Parti, et donc, il fallait réprimer. Ce fut une erreur dramatique qui s’explique par le fait de position fausse sur le rôle du Parti
Comme je tente de le montrer (de façon extrêmement résumé) on peut voir que d’emblé la terreur, la répression n’était pas dans les positions et la pratique des bolcheviks, mais que c’est la situation d’isolement, plus des erreurs sur la rôle du Parti qui on abouti à la terreur.
Faut il pour autant faire un lien entre Lénine et Staline comme souvent cela est fait ! Je ne le pense pas. Car Lénine défendait l’internationalisme prolétarien et était profondément convaincu que sans l’extension de la révolution Russe celle-ci était perdue.

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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede kuhing » 30 Juin 2008, 17:24

rubion a écrit: Au début les positions mencheviks seront majoritaire et ce n’est qu’a travers les discussions (et par la terreur) au sein des conseils, au sein de la classe ouvrière que les Bolcheviks avec une orientation clair, ‘tout le pouvoir aux conseils ouvriers ‘ convaincront la classe ouvrière de prendre le pouvoir en octobre 17.


"(et par la terreur) "
Je suppose que tu voulais dire "et pas la terreur" et ton lapsus est révélateur.
Et bien non, je ne suis définitivement pas d'accord avec ton analyse et on ne peut pas parler "d'erreur" là où tu la place.
La seule erreur était de penser qu'un parti hierachisé pouvait mener à bien la révolution et de l'imposer.
C'est cette stratégie qui a mené à la catastrophe, rien d'autre.
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede rubion » 01 Juil 2008, 21:46

Ça me fait plaisir que tu sois aussi attentif à ce que j’aie écrit Kuhing. Effectivement je voulais dire (pas par la terreur).

Kuhing quand tu dis :
'La seule erreur était de penser qu'un parti hierachisé pouvait mener à bien la révolution et de l'imposer.
C'est cette stratégie qui a mené à la catastrophe, rien d'autre.'

J’ai l’impression que pour toi l’extension de la révolution Russe est le rôle qu’a pu jouer la bourgeoisie (notamment la social démocratie en Allemagne) pour briser la révolution Allemande est secondaire dans l’isolement de la révolution russe.
Pour ma part je pense que c’est cela qui est fondamentale dans l’échec de la vague révolutionnaire des années 20 dont la révolution Russe n’était que le début.
Ceci dit, cela n’empêche pas qu’il faut aussi tirer les leçons des erreurs commises par les Bolcheviks et là conception erronée qu’il avait sur le rôle du Parti, mais est tu (j’ai l’impression que tu va dans se sens) d’accord sur la nécessité d’une organisation révolutionnaires

Rubion . Lecteur de Révolution Internationale
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede Olé » 01 Juil 2008, 23:18

rubion a écrit:Ça me fait plaisir que tu sois aussi attentif à ce que j’aie écrit Kuhing. Effectivement je voulais dire (pas par la terreur).

Kuhing quand tu dis :
'La seule erreur était de penser qu'un parti hierachisé pouvait mener à bien la révolution et de l'imposer.
C'est cette stratégie qui a mené à la catastrophe, rien d'autre.'

J’ai l’impression que pour toi l’extension de la révolution Russe est le rôle qu’a pu jouer la bourgeoisie (notamment la social démocratie en Allemagne) pour briser la révolution Allemande est secondaire dans l’isolement de la révolution russe.
Pour ma part je pense que c’est cela qui est fondamentale dans l’échec de la vague révolutionnaire des années 20 dont la révolution Russe n’était que le début.
Ceci dit, cela n’empêche pas qu’il faut aussi tirer les leçons des erreurs commises par les Bolcheviks et là conception erronée qu’il avait sur le rôle du Parti, mais est tu (j’ai l’impression que tu va dans se sens) d’accord sur la nécessité d’une organisation révolutionnaires

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C'est quoi que tu appelles une "organisation révolutionnaire"?
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede kuhing » 02 Juil 2008, 08:58

rubion a écrit: mais est tu (j’ai l’impression que tu va dans se sens) d’accord sur la nécessité d’une organisation révolutionnaires

Je suis pour la coordination non hirarchisée de personnes qui défendent dans la population la mise en place d'assemblées générales souveraines dans le but d'organiser l'autogestion généralisée à la base des pôles de production.
Ceci afin de mettre en place l'économie parallèle qui entrainera automatiquement le dépérissement immédiat des états.
kuhing
 

Re: De la rhétorique léniniste

Messagede rubion » 02 Juil 2008, 18:13

Pour répondre a Léo.
Les révolutionnaires existent parce qu’il existe une classe révolutionnaire qui est la classe ouvrière. Ils sont une manifestation du processus de sa prise de conscience. Les révolutionnaires ne peuvent exister comme tel, et donc ils se regroupent, s’organisent pour être facteur actif de ce processus de prise conscience. Pour participer à ce processus de prise de conscience au sein de la classe ils participent (en fonction de leurs possibilités) à toutes les luttes de la classe. Leurs interventions et de toujours mettrent en avant les intérêts généraux et les buts finaux du mouvement.

Contrairement à Kuhing je ne pense pas que la révolution prolétarienne se fera d’abord par une mise en place de mesure économique où même que la révolution signifie l’autogestion généralisée.
La classe ouvrière étant classe exploité et classe révolutionnaire elle n’a pas contrairement à la bourgeoisie révolutionnaire de pouvoir économique. C’est seules armes sont ça conscience et son organisation (les conseils ouvriers). Le but de ça lutte n’est pas d’asseoir son pouvoir économique (puisqu ‘il n’en a pas) et de prendre le pouvoir politique après comme l’a fait la bourgeoisie, mais de mener une lutte politique pour détruire l’appareil politique du capital et instaurer la dictature du prolétariat a l’échelle mondiale. C’est à ce seul niveau qu’il pourra prendre en charge la gestion de la production qui ne se fera plus dans le cadre des lois du capitalisme mais en détruisant celle-ci

Rubion . Lecteur de Révolution Internationale
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede Olé » 02 Juil 2008, 22:52

rubion a écrit:Pour répondre a Léo.
Les révolutionnaires existent parce qu’il existe une classe révolutionnaire qui est la classe ouvrière. Ils sont une manifestation du processus de sa prise de conscience. Les révolutionnaires ne peuvent exister comme tel, et donc ils se regroupent, s’organisent pour être facteur actif de ce processus de prise conscience. Pour participer à ce processus de prise de conscience au sein de la classe ils participent (en fonction de leurs possibilités) à toutes les luttes de la classe. Leurs interventions et de toujours mettrent en avant les intérêts généraux et les buts finaux du mouvement.

Contrairement à Kuhing je ne pense pas que la révolution prolétarienne se fera d’abord par une mise en place de mesure économique où même que la révolution signifie l’autogestion généralisée.
La classe ouvrière étant classe exploité et classe révolutionnaire elle n’a pas contrairement à la bourgeoisie révolutionnaire de pouvoir économique. C’est seules armes sont ça conscience et son organisation (les conseils ouvriers). Le but de ça lutte n’est pas d’asseoir son pouvoir économique (puisqu ‘il n’en a pas) et de prendre le pouvoir politique après comme l’a fait la bourgeoisie, mais de mener une lutte politique pour détruire l’appareil politique du capital et instaurer la dictature du prolétariat a l’échelle mondiale. C’est à ce seul niveau qu’il pourra prendre en charge la gestion de la production qui ne se fera plus dans le cadre des lois du capitalisme mais en détruisant celle-ci

Rubion . Lecteur de Révolution Internationale
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Punaise on a l'impression que tu récites du dogme marxiste, ça fait peur...
Tu né conçois la révolution qu'en terme de lutte de classes, de "classe révolutionnaire" ( ce dont je doute fortement), sans oublier le tjs aussi glaçant " instaurer la dictature du prolétariat". vive l'individu libre.. :lol: :confus:
Olé
 

Re: De la rhétorique léniniste

Messagede rubion » 03 Juil 2008, 21:47

Léo je pense que comme moi tu est d’accord que le capitalisme ne peux qu’offrir que la barbarie et la misère et que cela pose la question de son renversement ! Que tu es d’accord que ce renversement ne peut se faire qu’au niveau international ! Puisque tu doute que le sujet révolutionnaire et la classe ouvrière, alors pour toi, qui peut en finir avec le capitalisme ?

Kuhing quand tu dit
Je suis pour la coordination non hirarchisée de personnes qui défendent dans la population la mise en place d'assemblées générales souveraines dans le but d'organiser l'autogestion généralisée à la base des pôles de production.
Ceci afin de mettre en place l'économie parallèle qui entrainera automatiquement le dépérissement immédiat des états.

Qui sont les personnes qui défendent dans la population... ?

Rubion. Lecteur de Révolution Internationale
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede kuhing » 04 Juil 2008, 09:27

rubion a écrit: Kuhing quand tu dit
Je suis pour la coordination non hirarchisée de personnes qui défendent dans la population la mise en place d'assemblées générales souveraines dans le but d'organiser l'autogestion généralisée à la base des pôles de production.
Ceci afin de mettre en place l'économie parallèle qui entrainera automatiquement le dépérissement immédiat des états.
Qui sont les personnes qui défendent dans la population... ?


Et bien disons je pense que déjà Léo, Willio, Berckman, chadagova, harfang, Parparlhon, roro....mais pourquoi pas isaac babel, yannalan, ventura, et j'espère toi seront déjà des exemples de ce que pouront être ces personnes.

Des gens normaux, ancrés dans la population, qui n'auront pas besoin de pied d'estal pour s'exprimer.

Mais il en faut beaucoup plus ; genre un petite centaine de 1000 :roll:
kuhing
 

Re: De la rhétorique léniniste

Messagede Olé » 04 Juil 2008, 13:35

[quote="rubion"]Léo je pense que comme moi tu est d’accord que le capitalisme ne peux qu’offrir que la barbarie et la misère et que cela pose la question de son renversement ! Que tu es d’accord que ce renversement ne peut se faire qu’au niveau international ! Puisque tu doute que le sujet révolutionnaire et la classe ouvrière, alors pour toi, qui peut en finir avec le capitalisme ? [quote="rubion"]

Je suis pour l'emancipation totale de l'individu, et donc pour la destruction de tout pouvoir quel qu'il soit. ( economique, politique, religieux...) A partir de là je suis pour la destruction du capitalisme et de l'etat. Je ne conçois pas la société qu'en terme de lutte de classes, loin de là, je me place aussi sur le plan de l'individu, ce qui fait tant defaut ds l'idéologie marxiste.
Je ne veux pas en finir avec le capitalisme specifiquement, je veux en finir avec tout pouvoir qu'il soit. Et cette revolution là, il faut d'abord que les gens la fassent dans leur tête.
La dictature du prolétariat, je la vomie autant qu'une dictature ordinaire et bourgeoise. Dictature signifie en prime un pouvoir autoritaire sur une autre classe ou un autre groupe, donc un nouveau pouvoir qui écrase un groupe et chaque individu pris isolemment.

C'est très rapide ce que j'ecris mais je ne pense pas devoir developper plus, je pense que nous avons une conception très différente de la liberté tant sur le plan politique, social que philosophique. Sans rancune.
Olé
 

Re: De la rhétorique léniniste

Messagede rubion » 05 Juil 2008, 00:02

Pour ma part Kuhing ce que tu appelle la coordination non hiérarchisé pour moi cela s’appelle organisation révolutionnaire qui défend une orientation politique toi tu dit dans la population, moi je dis dans la classe ouvrière. Si je mets en avant la classe ouvrière c’est parce que je pense que c’est la classe révolutionnaire. Pour moi la population en soit n’est pas révolutionnaire.

Dans ton écrit léo, tu dit : ‘ne pas concevoir la société qu’en terme de lutte de classe’, ce qui veut dire que tu ne la nie pas ! Mais en même temps tu dis : ‘je me place aussi sur le plan de l’individu’ comme si il y avait une séparation entre les deux.
Pour ma part il me semble qu’il n’y a pas de séparation. Car cet individu dans une société divisé en classe (division en classe que tu ne rejette pas) il se situe bien qu’elle par ! Quand celui-ci supporte de moins en moins l’exploitation capitaliste et que cette situation le pousse à vouloir rentrer en lutte, il rencontre et discute avec des camarades, des compagnons et ensemble ils décident ou pas de rentrer en lutte. Cette démarche à mon avis fait prendre conscience à cet individu qu’il appartient à un même groupe, à une classe antagonique a une autre et à mon avis la dynamique de la révolution dans la tête dont tu parles elle se situe dans cette démarche.
A mon avis dans ta méfiance du combat collectif, il y a une méfiance, voir un rejet de l’organisation hiérarchisé (comme le sont les syndicats, les partis de Gauche et Troskistes), si c’est ça je suis d’accord avec toi que c’est a rejeter, mais a mon avis, lorsque la classe ouvrière s’organise de manière autonome, chaque ouvrier individuellement participe à la discussion et c’est cette discussion qui renforce le collectif et par là renforce la conscience de chaque ouvrier individuellement.
Ce que je tente d’expliquer brièvement c’est qu’il me semble qu’il n’y a pas de séparation entre l’individu et le collectif mais que l’un et l’autre se renforce a travers le développement de la lutte lorsque la solidarité est pris en charge par l’ensemble et donc par chaque ouvrier participant à la lutte . Là je parle de l'organisation que se donne la classe dans son combat, mais pour moi une organisation révolutionnaire doit fonctionner de la même façon
Sur la question de la dictature du prolétariat il me semble que tu voit ça de maniére statique et pas dans une dynamique, mais bon on aborde tellement de sujet ici, qu'il faudrait peut être aborder cette question a un autre moment

Rubion . Lecteur de Révolution internationale.
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Re: De la rhétorique léniniste

Messagede willio » 05 Juil 2008, 00:10

Je ne vois pas pourquoi il faudrait se reconnaître dans un groupe ou une classe pour se révolter.
Surtout que parler de la classe ouvrière comme seule classe révolutionnaire, c'est un peu se placer dans les schémas du passé. Aujourd'hui il y a beaucoup moins d'ouvrier-e-s et je ne vois pas pourquoi les autres personnes (travaillant ou non d'ailleurs) seraient d'office excluent d'une logique révolutionnaire. Ca revient à enfermer la révolte dans un type de métier et même dans le cadre du travail.
La population exploitée est plus large que la "classe ouvrière" et l'exploitation ne se fait pas que par le travail. Laisse donc un peu les penseurs des siècles passés où ils sont et réfléchis dans le monde actuel.
willio
 

Re: De la rhétorique léniniste

Messagede Olé » 05 Juil 2008, 12:29

rubion a écrit:Dans ton écrit léo, tu dit : ‘ne pas concevoir la société qu’en terme de lutte de classe’, ce qui veut dire que tu ne la nie pas ! Mais en même temps tu dis : ‘je me place aussi sur le plan de l’individu’ comme si il y avait une séparation entre les deux.
Pour ma part il me semble qu’il n’y a pas de séparation. Car cet individu dans une société divisé en classe (division en classe que tu ne rejette pas) il se situe bien qu’elle par ! Quand celui-ci supporte de moins en moins l’exploitation capitaliste et que cette situation le pousse à vouloir rentrer en lutte, il rencontre et discute avec des camarades, des compagnons et ensemble ils décident ou pas de rentrer en lutte. Cette démarche à mon avis fait prendre conscience à cet individu qu’il appartient à un même groupe, à une classe antagonique a une autre et à mon avis la dynamique de la révolution dans la tête dont tu parles elle se situe dans cette démarche.
A mon avis dans ta méfiance du combat collectif, il y a une méfiance, voir un rejet de l’organisation hiérarchisé (comme le sont les syndicats, les partis de Gauche et Troskistes), si c’est ça je suis d’accord avec toi que c’est a rejeter, mais a mon avis, lorsque la classe ouvrière s’organise de manière autonome, chaque ouvrier individuellement participe à la discussion et c’est cette discussion qui renforce le collectif et par là renforce la conscience de chaque ouvrier individuellement.
Ce que je tente d’expliquer brièvement c’est qu’il me semble qu’il n’y a pas de séparation entre l’individu et le collectif mais que l’un et l’autre se renforce a travers le développement de la lutte lorsque la solidarité est pris en charge par l’ensemble et donc par chaque ouvrier participant à la lutte . Là je parle de l'organisation que se donne la classe dans son combat, mais pour moi une organisation révolutionnaire doit fonctionner de la même façon
Sur la question de la dictature du prolétariat il me semble que tu voit ça de maniére statique et pas dans une dynamique, mais bon on aborde tellement de sujet ici, qu'il faudrait peut être aborder cette question a un autre moment

Rubion . Lecteur de Révolution internationale.
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D'une part, je considère qu'il n'y a pas de "classe révolutionnaire" mais des individus prenant conscience de leurs intérêt propre. A titre personnel par exemple, je ne me considère pas appartenir à une quelconque classe, je lutte contre tout ce qui entrave mon individualité propre, tout ce qui se place au dessus d'elle, y compris les dogmes.
C'est ça qui me degoute tant ds la rhétorique marxiste. Chaque individu n'est pas considéré pour soi, il est considéré en tant qu'être utile, en tant que maillon d'une chaîne, et écrasé dans un ensemble. La libération totale de l'individu se fera lorsque celui ci cessera d'être qualifier de "citoyen", "prolétaire" "homme nouveau" ... le système capitaliste écrase au quotidien cette individualité en considérant l'homme comme un objet économique, de la même manière que l'état bourgeois ne te considère utile qu'en tant que "citoyen". Il en est de même dans le communisme marxiste, ou l'on parle de "bon ou mauvais révolutionnaire", d'un instrument qui doit se placer dans un mecanisme général qui l'aliène, pour la cause supérieure, celle du "prolétariat".
Chaque cause supérieure doit pour ma part être détruite, aussi belle dans la formule soit-elle, car elle entrave l'individu.
Lorsque tu dis que je reconnais la lutte des classes, ce n'est pas vraiment le cas. Je reconnais juste qu'il existe un mode de production et l'existence d'un appareil de production qui est la propriété d'un individu, d'un groupe ou d'un état, donc privé.
Mais ça s'arrête là!
Concernant la dictature du prolétariat elle est aussi destructrice sur le plan individuel ( si ce n'est pas plus) que la société actuelle. Il n'y a pas là de conception statique ou dynamique. Le terme de dictature en lui même implique le reste. Si ce terme te gênes remplace le si tu veux par "pouvoir", plus soft, qui fait moins peur, et pourtant la conclusion est la même. Le "pouvoir" d'un groupe ( dans ce cas le prolétariat) implique une domination sur un autre groupe ou d'autres individus, le pouvoir n'existe qu'en cela, il faut avoir un sujet dominant et un autre dominé, sinon le pouvoir n'existe pas.
J'aimerais savoir ce que tu définis comme une "dynamique", si tu penses aux phases transitoires pour aboutir à un autre type de société, oublie le. A partir du moment ou tu places un pouvoir chez un individu ou un groupe, ce pouvoir va s'affermir, il ne se détruira pas par la suite. La logique marxiste conduit à une impasse, car elle sous estime complétement l'homme lui même. Je m'arrête là car je ne sais pas si tu pensais à ça.
Léo, lecteur de baudelaire. :wink:
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