Ouverture du congrès national des Alternatifs C’est demain samedi 17 novembre que s’ouvre à Paris le congrès national des Alternatifs. A l’heure où les politiques néo libérales imposées par la droite et acceptées par le social-libéralisme aggravent partout en Europe les inégalités sociales et renforcent la crise écologique, les Alternatifs débattront des caractéristiques de cette « crise globale, une crise de civilisation », justifiant « plus que jamais la synthèse du rouge et du vert que pourrait compléter le violet du féminisme » et appelant « l’élaboration d’un projet alternatif et la perspective d’une force rouge et verte ».
Les débats devraient être particulièrement ouverts sur la construction d’une force politique rouge et verte ou d’un parti-mouvement rouge vert « large, démocratique, radicale et unitaire regroupant les Alternatifs et d’autres secteurs militants » et sur le nécessaire « rassemblement de la gauche de transformation sociale et écologique ».
Au cœur de ce débat, les rapports avec le Front de Gauche avec un clivage affirmé entre celles et ceux qui estiment nécessaires de rejoindre le Front de Gauche et celles et ceux qui mettent en avant « les 3 étages de notre fusée alternative : le bloc politico-social large, renforcer les Alternatifs, pour créer un parti-mouvement rouge et vert ». Ce congrès, qui a été préparé dans chacune des fédérations et comités des Alternatifs, se terminera dimanche après-midi.
les textes en débat sont disponibles sur le site national des Alternatifs :
http://www.alternatifs.org/spip/-congre ... ternatifs-Nous vous invitons à lire ci-dessous les premiers messages reçus :
Los Alternativos (Etat Espagnol)Salutations au congrès des Alternatifs
Les camarades qui composent le groupe des Alternatifs dans la Manche (Etat espagnol) saluent la tenue de cet important congrès extraordinaire, qui est également celui de notre organisation. Bien que nous ne puissions y assister physiquement, compte tenu de la distance, nous nous sentons concernés par les décisions importantes que les délégué-e-s au congrès auront à prendre.
Du fait de nos positions autogestionnaires, nous avons décidé de ne pas nous positionner sur le sujet central du congrès, l’entrée dans le Front de gauche (FdG) parce que nous pensons qu’il s’agit d’une décision que doivent approuver les camarades qui résident en France, puisqu’elle les concerne directement.
Nous voudrions profiter de cette occasion pour vous commenter, de manière brève, l’évolution de notre groupe. Constitué en mars dernier, nous sommes aujourd’hui présents dans 5 localités de notre secteur et nous entretenons des relations avec beaucoup d’autres camarades, avec lesquels nous essayons de collaborer autant que possible. Notre activité est totalement axée sur la mobilisation, qui se développe énormément sur notre territoire en cette période de crise. C’est ce qui nous unit aux Alternatifs, à l’organisation : comme vous, nous agissons pour le développement des luttes et pour l’engagement sur tous les terrains.
Nous sommes impliqués dans toutes les luttes qui existent ici : contre les privatisations, les coupes budgétaires et les remises en cause des conditions de travail, contre le stockage de déchets nucléaires (ATC) et la fracturation hydraulique (Gaz de schiste - NdT), pour la souveraineté alimentaire, contre les expulsions de logements et intégrés dans le mouvement des Indignés,… Pour la révolution sociale dans son sens le plus large. Dans toutes les luttes, notre stratégie privilégie les intérêts de la lutte, plutôt que ceux qui pourraient s’apparenter au fonctionnement d’une organisation politique “traditionnelle”. Nous ne recherchons aucun protagonisme (leadership – NdT) ou bénéfice et favorisons los fonctionnements en assemblée, de façon à ce que les “camarades”, quelques qu’ils soient, s’approprient collectivement leurs luttes. C’est notre contribution au combat pour une nouvelle société, autogestionnaire et radicalement démocratique, qui dépasse les fonctionnements verticaux du capitalisme et de la plus grande partie de la “gauche” traditionnelle.
Prochainement, nous savons que nous devrons améliorer notre fonctionnement. Nous nous renforçons, de nouveaux camarades s’intègrent, ce qui nous permettra de développer notre travail militant. Et pour cette tâche, nous aurons besoin de contacts plus réguliers avec les camarades en France. A ce sujet, nous voulons saluer et remercier la collaboration que plusieurs camarades nous ont apportée, et tout spécialement Richard. Sans cette collaboration, l’existence de notre groupe des Alternatifs n’aurait pas été possible.
Salutations et Révolution sociale
Alliance for Green SocialismeAux Alternatifs réunis en congrès
Camarades des Alternatifs
Je m'adresse à vous (dans un mauvais Français, sans doute - je ne suis qu’un anglais !) au nom du Comité national de l’ Alliance for Green Socialism (l'Alliance pour un Socialisme Vert) en Angleterre.
Nous apprécions nos liens avec Les Alternatifs. Nous pensons que les buts des Alternatifs et ceux de l’Alliance for Green Socialism sont très proches.
Nous apprécions aussi l’initiative Red And Green Alternative. Nous avons participé au congrès d'Istanbul avec d'autres participants de plusieurs régions du monde. Ce fut particulièrement instructif et une source d'inspiration. Nous savons que Les Alternatifs ont largement contribué à la réussite de cette réunion et nous vous en remercions. Nous pensons que RAGA peut devenir une organisation internationale importante.
Il est indispensable pour une organisation comme l’Alliance for Green Socialism d'avoir une perspective internationale et des liens internationaux. Le Capitalisme ne se cantonne pas à un seul pays. Il y a tellement d’organisations internationales capitalistes, défendant les intérêts des riches contres ceux des pauvres, prêtes à détruire pour cela notre écosystème sans hésiter.
L’AGS pense que le question de la croissance est une question clé. La croissance sans fin est une absurdité. Évidemment, cette logique conduit forcément à la catastrophe. La croissance est l’orthodoxie, sans opposition, du monde capitaliste. Le Capitalisme a besoin d'une croissance sans limite - c’est même un fondement du capitalisme. Malheureusement il y a beaucoup d’organisations et de partis de gauche qui, en fait, souscrivent a cette notion. L’AGS s’oppose à tout modèle économique fondé sur une croissance sans fin. Nous espérons que Les Alternatifs sont sur la même position.
Nos meilleures vœux pour un congrès couronné de succès.
Mike Davies,
Porte-Parole
Alliance for Green Socialism, Britain
RAGA SénégalSalut à vous, camarades,
Tout d'abord, recevez tous nos encouragements et nos sincères félicitations pour la tenue de ce congrès qui, nous l'espérons bien, aboutira à des résolutions porteuses de dynamiques alternatives.
Merci aussi d'avoir mis à notre disposition vos textes, chartes et manifestes, qui nous sont très utiles pour mieux s'imprégner des réflexions de nos organisations frères au sein de RAGA (international) et nous aidera à construire notre propre organisation.
Nous espérons qu'au sortir de ce congrès des résolutions fortes seront prises sur le plan des mobilisations écologistes - en particulier sur la question de l'eau et de la souveraineté alimentaire- de la justice sociale et de perspectives pour l'avenir de la gauche.
Nous espérons aussi que ce congrès permettra de faire évoluer notre réseau commun, au delà de son utile dimension de solidarité et de résistance, vers des propositions, des actions, pour la prise en compte de ces nombreuses initiatives citoyennes porteuses d'alternatives, mais également que RAGA travaillera, dans tous les pays, au renforcement d'une gauche à la pointe des luttes, des idées et généreuse.
Avec l'implication de nos camarades de la gauche sénégalaise, nous nous associerons à toutes les conclusions de votre congrès qui iront dans le sens d'agir et penser globalement et localement pour transformer et repenser la société, pour un monde plus juste, meilleur et solidaire.
Cordiales salutations
Vive la gauche !
Vive les forces porteuses de progrès et de justice sociale !
Vive les Alternatifs !
Vive RAGA !
Message de Christophe AguitonCher-e--s camarades,
C’est avec beaucoup de plaisir que j’adresse ce message à votre congrès, pour des raisons d’amitiés et de solidarité militante, dans le mouvement social et altermondialiste où je milite avec beaucoup de vos camarades comme, plus récemment, dans la campagne présidentielle où j’ai également retrouvé beaucoup d’entre vous, mais aussi pour des raisons politiques qui m’apparaissent fondamentales.
Vos débats sont en effet au cœur des discussions qui animent toute la gauche radicale en Europe. L’évolution des partis sociaux-démocrates et socialistes vers la gestion et l’application des politiques d’austérité et des recettes néolibérales obligent toutes celles et tous ceux qui s’opposent à ces politiques à se regrouper pour offrir une alternative à la mondialisation néolibérale et constituer une vraie « gauche de gauche ». Dans toute l’Europe se construisent de tels regroupements dont on voit qu’ils peuvent être, dans les crises graves, de réels recours populaires, comme en Grèce avec Syriza. Mais dans le même temps nous savons bien, et vous êtes particulièrement sensible à ces questions, que se contenter de revenir aux orientations qui étaient celles des organisations traditionnelles de la gauche dans les années 1960 et 1970 serait une impasse totale. De nouvelles aspirations sont apparues : les questions environnementales, la participation démocratique, la défense des biens communs, en particulier ceux de la nature et ceux de la connaissance, au cœur des débats sur l’Internet, etc. Et la phase de mondialisation dans laquelle nos sociétés sont engagées façonne un capitalisme très différent de celui des « trente glorieuses », les alternatives à construire ne peuvent être la copie de celles du passé. Nous sommes face à un défi d’une ampleur comparable à celui qu’a affronté le mouvement ouvrier et le socialisme au tournant du 20ème siècle lors de la fin de la mondialisation du 19ème siècle et l’apparition de ce qui a été appelé « l’impérialisme » par les théoriciens de l’époque…
Les forces de la gauche radicale sont donc confrontées à ce double défi, se rassembler ET faire œuvre de novation en s’appuyant sur les luttes et expériences réelles des mouvements et de nos sociétés. A titre personnel, je pense que nous pouvons, dans le contexte actuel en France, tenter de faire les deux en même temps mais je suis bien conscient que cela n’ira pas de soi et qu’il n’existe pas de scénario ou de recette qui nous garantirait le succès devant ce double défi. Mais, une fois de plus, il est particulièrement rassurant de constater que vos débats sont au cœur de ces sujets et que vous êtes toutes et tous animés par la volonté d’y apporter les réponses les plus pertinentes !
Avec toute mon amitié militante,
Christophe Aguiton
Alternative LibertaireLes Alternatifs face à un choix historique
Camarades,
Alternative libertaire vous adresse ses chaleureuses salutations, et vous souhaite de fructueux débats. Appartenant à un courant politique voisin, qui pense que l’alternative au capitalisme ne peut être fondée que sur l’autogestion socialiste, la révolution écologique et l’abolition du patriarcat. Nous suivons donc avec intérêt – mais aussi avec une certaine inquiétude – l’évolution des Alternatifs.
Avec le réformisme d’Etat…
L’entrée éventuelle des Alternatifs au Front de gauche risque de les condamner à jouer – à l’instar de la FASE – le rôle de « supplément d’âme » rouge et vert du réformisme d’État, incarné par les poids lourds que sont le PCF et le PG. Certes, on peut comprendre le désir de se rassembler, de faire front pour être plus forts – AL a d’ailleurs des propositions à faire en ce sens. Mais les Alternatifs y gagneront-ils en audience ? Ne courent-ils pas le risque d’étouffer leur voix au sein du Front du gauche ? De s’enferrer dans le rythme de perpétuelles négociations d’appareil ? Et de dépenser une énergie excessive pour faire bouger de quelques millimètres un assemblage qui tient principalement sur la personnalisation d’un tribun ? Nous ne sommes pas certains que, pour le courant socialiste autogestionnaire historique que représentent les Alternatifs, ce choix soit très productif.
…ou avec la gauche anticapitaliste et libertaire
Alternative libertaire propose aux différentes composantes du mouvement anticapitaliste (rouge, rouge et noir, rouge et vert…) de constituer un Front anticapitaliste, ouvert aux individus, en rupture claire avec le gouvernement PS-EELV pour, d’une voix commune, nous faire entendre avec plus de force. Le Front anticapitaliste qu’AL propose, c’est une méthode équilibrée : non la fusion/ confusion que proposait le NPA en 2009, non l’unité sous hégémonie PCF que propose le Front de gauche, mais le pluralisme sans la confusion, un projet stratégique délimité, l’expression commune sur les sujets où nous pouvons converger, l’expression séparée là où nous divergeons.
Créer un tel Front pourrait relancer une dynamique, et rendre l’envie de s’engager à des militants qui se tiennent à l’écart parce que, à tort ou à raison, ils jugent nos divisions secondaires en regard de l’urgence à affirmer une alternative anticapitaliste.
Alternative libertaire est disponible pour un tel scénario, et c’est dans cette optique que nous tendons la main aux Alternatifs.
Gauche AnticapitalisteChers camarades,
Nous vous remercions tout d’abord pour votre invitation et vous souhaitons un bon congrès. Un congrès évidemment décisif pour votre courant historique en ce qu’il engage votre avenir, un congrès important pour toutes les composantes et les militants de la gauche alternative.
Le choix de rejoindre le Front de gauche est peut-être un choix difficile en ce qu’il bouscule nos histoires respectives mais c’est, nous le pensons, un choix nécessaire. Nous l’avons pris quant à nous en toute connaissance de causes (et d’objectifs), comme nous vous l’explicitions en octobre dans une lettre que nous remettons à la suite de ce message...
Depuis, la politique social-libérale du gouvernement Ayrault s’est affirmée sans complexe et vous aurez noté le positionnement contre le budget de toutes les composantes du Front de gauche, à l’exception, certes préoccupante, du PCF qui apparait bien mal à l’aise... Nous savions que l’indépendance par rapport au PS serait un combat permanent. Plus nous serons dans le Front de gauche pour ne rien lâcher sur cette question, plus nous pourrons assurer une orientation combative, alternative.
Nous tenons à vous dire à l’entrée de votre congrès que nous respecterons, bien entendu, le choix que vous ferez de rejoindre – ou non – le Front de gauche. Nous voulons aussi vous dire que si votre réponse est positive, nous aurons le plaisir de débattre ensemble – en réunions bilatérales et dans le possible regroupement avec C&;A, la GU et la FASE – de la façon dont on peut agir pour transformer le Font de gauche, pour construire un front social et politique qui conteste la politique social-libérale, qui se dresse contre l’austérité, donne des réponses aux crises économique, politique, écologique et porte une alternative au capitalisme. Les occasions ne vont pas manquer, à commencer par la journée éco socialiste du PG dans deux semaines et celles que la lutte des classes va susciter...
Bon congrès !
Lettre de la GA aux Alternatifs pour introduire la discussion lors de notre réunion commune du 15 octobre :
Notre décision, prise début juillet, de quitter le NPA et d’intégrer le Front de gauche, résulte de la réflexion que nous avons collectivement menée pendant une année à partir de trois éléments principaux.
1/ La période politique marquée, notamment en Europe, par l’acuité des crises (économique, sociale, politique, écologique). La crise économique européenne est systémique et les politiques libérales ne peuvent la résoudre. En sortir suppose une rupture avec ces politiques et les institutions installées par les traités européens. Cette crise entraine une crise sociale qui pèse lourdement sur la population : chômage, licenciements, baisse des salaires et du pouvoir d’achat... Le gouvernement Ayrault est impuissant à la contrecarrer. Nous le savions et constatons que les dérobades sont rapides et vont au-delà de ce que nous pouvions imaginer. La crise connaît une dimension politique, les renoncements se succèdent, Valls poursuit une politique proche de celle menée par ses prédécesseurs. Et le FN est en embuscade. Enfin, le capitalisme est en passe de détruire la planète et la vie ! Sur cette analyse et les réponses en termes de rupture avec le capitalisme productiviste, nos deux formations ont un très large accord. Un accord partagé aussi avec des secteurs significatifs du mouvement social et avec le regroupement « Tous ensemble ». La situation impose de construire au plus vite ce que nous avons appelé un bloc de gauche anticrises, un front social et politique qui mène les mobilisations, qui soit en mesure de porter une alternative au capitalisme. Et dans cette perspective, le Front de gauche est incontournable !
2/ Le bilan d’échec du NPA et de la tentative de rassemblement des anticapitalistes hors du champ social à gauche de la gauche. Dans l’histoire de la LCR, le débat sur le parti, son programme, son lien avec le mouvement social, sa stratégie, a connu des évolutions (pour ne pas dire des soubresauts) pavées par des évènements qui bousculaient la situation : 1989, 1995, le mouvement altermondialiste, 2005 (le rassemblement contre le TCE et sa suite chaotique), la création du NPA... Sa constitution uniquement par en bas, sans convergence de cultures politiques différentes (sinon « l’apport » de diverses sectes trotskistes), l’ignorance de ce que pouvait représenter l’émergence du FdG dès les élections européennes de 2009, prélude à un engoncement (certain mais finalement assez rapide) dans l’isolement et la marginalité. Au-delà de ce legs de notre histoire, c’est sans doute, dans la période et le contexte, la forme d’existence et la fonctionnalité d’une organisation indépendante minoritaire, se proposant de « révolutionner la société », qui est posée...
3/ Le troisième élément qui a boosté notre décision est la dynamique de la campagne présidentielle. Une dynamique politique qui installe le FdG comme la force à gauche qui conteste l’orientation social-libérale du PS. Une dynamique sociale, mesurée notamment lors des rassemblements (Bastille, Prado, Capitole), qui a permis de rassembler des composantes importantes du mouvement social et un grand nombre de syndicalistes. Si cette dynamique a quelque peu marqué le pas au moment des législatives, la manifestation du 30 septembre témoigne du fait qu’elle peut rebondir... et plus seulement sur le terrain électoral !
La décision de rejoindre le FdG n’est donc pas un choix par défaut mais bien un choix délibéré, pris en toute connaissance de causes (et d’objectifs). Un choix rendu possible dès que la non participation de ses composantes au gouvernement fût acquise. L’indépendance résolue par rapport au PS reste pour nous primordiale. Nous savons que cette condition demande à être constamment confirmée dans l’avenir. Le vote du budget est le prochain test.
La réalité de la politique menée par le gouvernement ne laisse guère de place pour la tentation d’un soutien même critique. Les débats dans le FdG nous amènent à le penser et cela demande évidemment vérification. L’échéance des élections municipales sera peut-être plus compliquée... La présence dans le FdG d’organisations tout à fait claires sur ces points ne peut qu’être positive.
Comme vous l’écrivez dans une contribution préparatoire à votre congrès, nous considérons que « l’urgence aujourd’hui est de faire front ensemble, comme en Grèce ou au Portugal, pour disputer l’hégémonie à gauche au social-libéralisme et porter une alternative unitaire ». C’est bien pourquoi notre entrée dans le FdG résulte d’un choix durable... qui suppose d’y participer « pour contribuer à sa construction, son élargissement, son enracinement démocratique, sa participation aux mobilisations sociales, écologistes, démocratiques, féministes et antiracistes ».
L’engagement de la GA dans le FdG est pour l’heure sans problème majeur. Et nous sommes persuadés que vous serez aussi bien accueillis si vous prenez la décision en novembre... Nous voulons œuvrer, avec d’autres, à la transformation du FdG pour qu’il soit le creuset d’un front social et politique qui s’affronte aux politiques libérales, propose une alternative à l’alternance, candidate au pouvoir et pose les jalons d’une transformation radicale de la société.
Dans l’immédiat, la transformation, l’élargissement du FdG passe entre autre par son ouverture à des adhésions directes et la reconnaissance des structures locales, dotées d’une autonomie pour leur intervention propre tout en participant aux décisions nationales. La forme « front », dans lequel toutes les composantes gardent leur indépendance, nous semble pour l’heure, la mieux à même de rassembler.
Enfin, l’insertion dans le FdG n’exclut pas des convergences et des recompositions internes, de toute façon nécessaires quand elles sont possibles (sur les 8 – ou 9 – composantes, il n’y a pas autant d’orientations essentiellement différentes), des recompositions qui peuvent s’avérer représenter un vecteur de son élargissement et permettre d’attirer des militants, des secteurs du mouvement social. C’est le sens de notre adhésion à l’appel Médiapart et notre participation aux réunions du regroupement « Tous ensemble ». La réunion du 20 octobre est une étape importante sur le chemin de ce regroupement. Et le texte que nous avons rédigé en commun donne un signe positif. C’est aussi pour préparer ces convergences que nous avons entamé un débat avec les composantes de ce regroupement qui sont d’ores et déjà dans le FdG. Une configuration à 4 (GA, C&A, GU, FASE) qui ne demande qu’à s’élargir à 5...
Pour conclure, nous voulons vous dire que nous croyons en l’espoir d’un métissage politique. S’il y a un élément à sauvegarder du projet initial du NPA, c’est la volonté de prendre, pour les mêler, « le meilleur des traditions du mouvement ouvrier ». Le Front de gauche a besoin de croiser des cultures militantes diverses. Aucune ne devrait manquer à l’appel ! Les alternatifs représentent une histoire, une culture politique (dont l’attachement aux références autogestionnaires) qui se manifeste dans vos écrits et que nous nous garderons bien de résumer en une phrase mais dont nous estimons l’apport pour le Front de gauche et le rassemblement des anticapitalistes pour l’écosocialisme.