OCL-OLS : rencontres libertaire été 2010 - programme

OCL-OLS : rencontres libertaire été 2010 - programme

Messagede JPD » 04 Juin 2010, 10:41

Rencontres libertaire d’Eychenat 24 juillet au 5 août


Chaque année, l' OCL ET l'OLS organisent des Rencontres ouvertes à celles et ceux que les thèmes choisis pour les débats intéressent. L'idée est de profiter de la période estivale pour échanger autour de ces thèmes ou d’investissements militants sur lesquels nous avons peu le temps de discuter au quotidien. Chaque débat est lancé par une introduction/exposé réalisée par uen personne de l’OCL et/ou de l’OLS. Nous souhaitons offrir un espace de dialogue, d'échange formel comme informel. Les débats se tiennent «à la fraîche», à 21h, après le repas du soir. Les journées offrent de vastes temps libres qui peuvent permettre des débats non prévus. Cela laisse la place à toutes les personnes qui voudraient partager une expérience, présenter une lutte particulière... ou consulter la vidéothèque, la librairie et les tables de presse. ( voir http://oclibertaire.free.fr/)

Les débats  

Samedi 24 juillet : accueil

Dimanche 25 : infrastructures et aménagement du territoire

Autoroutes, voies rapides, lignes ferroviaires à grande vitesse, aéroports, super-ports maritimes... : le capitalisme globalisé colonise toujours plus les espaces et le temps pour accroître ses profits, et cela au nom du « progrès », du « développement », de « l'intérêt général». La création perpétuelle de grandes infrastructures favorise les flux massifs de marchandises y compris humaines, contribue à l'accroissement de l'urbanisation et à la concentration des richesses, accentue les inégalités sociales et territoriales. Pour les espaces traversés, ces infrastructures constituent un désastre écologique, socio-économique, culturel et humain. De plus, les populations sont non seulement tenues à l'écart de toute prise de décision mais encore brutalement réprimées lorsqu'elles manifestent leur opposition.
Nous voulons analyser plus particulièrement les luttes menées contre certains projets d'infrastructure (TGV Lyon-Turin dans le Val Susa, au Pays Basque, Aéroport près de Nantes...) Pourquoi ces luttes naissent-elles dans certains territoires et pas dans d'autres ? Quelles couches sociales touchent-elles ? Quelles sont leurs forces, leurs limites ? Quels rapports entretiennent-elles avec la légalité/l'illégalité, avec les institutions, les élus ? Quelles formes d'action prennent-elles ? Quels liens tissent-elles entre elles et avec des luttes sur d'autres terrains ? Posent-elles des problèmes politiques de fond et amorcent-elles des éléments de projet de société en rupture avec le capitalisme ?

Lundi 26 : Luttes des sans papiers

Un historique des luttes à Calais introduira un débat plus large sur les luttes (voir article de Courant alternatif mai 2010 “La grève des travailleurs sans-papiers : une lutte exemplaire gâchée par les appareil”). On fera aussi un bilan de la marche qui se termine à Nice le 31 mai.


Mardi 27 : Théâtre : Karl Marx, le retour, par la compagnie Calabasse théâtre.

Howard Zinn a imaginé Karl Marx venant aujourd’hui nous rendre des comptes qu’il ne nous doit pas. « J’ai écrit cette pièce à une période où l’effondrement de l’Union soviétique générait une liesse presque universelle : non seulement l’“ennemi” était mort, mais les idées du marxisme étaient discréditées (...). Je voulais montrer Marx furieux que ses conceptions eussent été déformées jusqu’à s’identifier aux cruautés staliniennes. Je pensais nécessaire de sauver Marx non seulement de ces pseudo-communistes qui avaient installé l’empire de la répression, mais aussi de ces écrivains et politiciens de l’Ouest qui s’extasiaient désormais sur le triomphe du capitalisme. Je souhaite que cette pièce n’éclaire pas seulement Marx et son temps, mais également notre époque et la place que nous y tenons. »
Dans cette pièce un acte, on croise Bakounine, Proudhon, sa femme Jenny et ses filles et, bien sûr, Engels. On passe par Paris et la Commune, Bruxelles, Londres.
Seul en scène, un comédien de Calabasse théâtre nous livre l’intimité de Karl Marx, ses œuvres, ses pensées, ses colères, ses faiblesses, son arrogance et sa rage contre le capitalisme d’hier et d’aujourd’hui.

Mercredi 28 : Réflexion sur les services publics et les luttes qui s’y déroulent

La période récente est marquée par de nombreuses luttes dans les (ex?) services publics: sauvons la poste,mouvements dans les hôpitaux, grèves dans l'éducation nationale « de la maternelle à l'université »... Comment nous positionnons dans ces luttes auxquelles nous participons souvent alors que nous avons toujours critiqué la notion de service public? Comment analysons-nous leur restructuration et leur privatisation en cours? La notion de défense des services publics devrait pousser à des modalités de luttes associant les « usagers », elle devrait contenir des germes d'anti-corporatisme. Peut-on l'observer? Comment, sous quelles formes? Y a-t-il de réels points communs entre les luttes de ces différents secteurs, ou juste un rassemblement artificiel tenté par les syndicats au nom d'une logique institutionnelle ? Des passerelles entre ces luttes sont-elles possibles sans passer par les fourches caudines de la bureaucratie syndicale?

Jeudi 29 : Anti répression

La répression dans l’hexagone n’est sans doute pas plus forte qu’à d’autres époques pas si lointaines : qu’on se rappelle le GAL, le massacre d’Ouvea, les nombreuses « bavures des années 86-88 (Pasqua-Pandraud et Mitterrand président). Mais ce qui a changé c’est que cette répression a tendance à trouver en face d’elle un coprs social de plus en plus individualisé et déstructuré. Plus anciennement encore in existait une « sociabilité » des pratiques, un langage, un comportement qui mettait en relation des pans entiers de la population et qui permettait de mieux résister. Les comités qui luttent actuellement contre la répression se doivent de prendre cette réalité en compte et d’élargir la notion de solidarité à la reconstitution d’un corps social moins individualisé et moins groupuscularisé. Œuver à l’ouverture plutôt qu’à une stratégie du camp retranché, ouvrir des champs de parole plutôt que d’invective. Des tentatives et des expériences se font jour… Parlons-en.


Vendredi 30 : être ou ne pas être dans la société


La volonté affirmée d’opposer un “ici et maintenant” aux “calendes grecques” offertes traditionnellement par les différentes tendances gradualistes des mouvements révolutionnaires, pour positive qu’elle soit, peut aussi s’accompagner d’un repli sur des micros milieux, voire uniquement sur soi. Cela peut rejoindre un individualisme classique dans le mouvement anarchiste, mais peut aussi prendre l’aspect d’un regard “esthétique”, et donc distancié et méprisant, sur les autres et sur le monde en général. Or, on ne peut créer des îlots désaliénés au sein d’une société structurellement aliénée, des plages de communisme au sein du système capitaliste, on le sait. Si l’objectif de toute action politique c’est de changer le monde nous devons considérer que c’est dans ce monde aussi, tel qu’il est, que l’on peut trouver des éléments qui tranchent avec la conformité et l’aliénation. Le travailleur n’est pas qu’au robot, c’est sa créativité qui fait aussi fonctionner le système : c’est dans cette manifestation de l’aliénation que résident aussi les éléments qui peuvent rendre le changement possible. Tout militant, aussi radical qu’il soit, n’est pas totalement différent du reste de la population. Militer c’est partir du principe que c’est dans l’action que les chosent changent et évoluent et pas dans le repli où on ne côtoient que ses semblables et sa tribu.


Samedi 31 : quelle type d’orga pour les anars, plateformisme

L’anarchisme, combien de divisions ?
Le développement de luttes et de mouvements à caractère anarchistes à la faveur des luttes anti-mondialisation est un phénomène visible ces dernières années, amplifié pour partie par les nouvelles technologies de l’information telle qu’Internet et le réseau global.
La question de l’organisation de ces forces émergentes se pose au niveau international comme dans chacun des pays concernés, ravivant de vieux débats dans un courant anarchiste historiquement tiraillé, au nom de l’efficacité, entre spontanéisme, unité des libertaires, cohésion politique. Les positions dites « plateformistes » semblent connaître un nouvel essor, ravivant paradoxalement un peu partout dans le monde, des formes européennes d’organisation et de militantisme dépassées tant historiquement que socialement. Comment s’organiser, avec qui et pour quoi faire ? Ces questions restent bien d’actualité, et il n’est jamais inutile de se les poser, à défaut de pouvoir y répondre définitivement…

Dimanche 1er Août : en finir avec la Françafrique

Cinquante ans après les indépendances officielles des anciennes colonies françaises d’Afrique, 2010 a été décrétée Année de l’Afrique par Nicolas Sarkozy.
Mais il n’y a rien à célébrer car, depuis 1960, l’emprise de la France sur ces pays n’a jamais cessé. Les mécanismes du système françafricain ont remplacé et prolongé la domination coloniale.
Ce que l’on appelle la Françafrique, c’est un système très sophistiqué aux multiples rouages qui maintient un joug constant au profit des intérêts français et des élites locales corrompues. Cette oppression, qui prend place dans un système capitaliste mondialisé, est soigneusement entretenue par les diverses institutions internationales et toutes les politiques de développement mises en place depuis la fin de la guerre.
Il est donc urgent et indispensable de détruire la Françafrique comme une des expressions du néo-colonialisme et de l’oppression capitaliste.

Lundi 2 : Libération sexuelle

Si l’on en croit ce qu’on entend partout aujourd’hui, nous vivons dans une société où le plaisir est à la portée de toutes et tous. On a la pilule, l’avortement. L’adultère n’est plus puni. Le concubinage est une chose banale. Les homosexuels peuvent vivre leur vie, voire même se marier, summum de l’égalité avec les hétérosexuel-le-s (Et les lesbiennes ? Et les bi ? Et les autres ?). Tout ça grâce aux mouvements sociaux des années 1960 et 1970 qui, s’ils n’ont pas déclenché une révolution totale, ont du moins permis la libération sexuelle.
Il semble pourtant que certaines questions soulevées par le mouvement féministe des années 1970 sur la sexualité soient retombées, voire passées de mode, que ce soit dans le mouvement féministe ou le mouvement libertaire. Qu’en est-il de la critique du couple et de la famille ? De la centralité de l’hétérosexualité ? De la notion de consentement ? Ce sont des questions essentielles sur lesquelles nous pourrons échanger pour imaginer ensemble une sexualité libérée.

Mardi 3 : L’éducation populaire, une voie vers l’émancipation ?

L’éducation populaire, en tant que démarche collective et politique, permet de se réapproprier le savoir et par là même le pouvoir sur sa vie. Il est important qu’elle se construise dans l’échange. Â chaque âge, on apprend et on peut apporter des connaissances et des savoirs aux autres…
Il faut défendre l’éducation populaire comme une pratique émancipatrice et un outil de résistance à la culture de masse et aux systèmes de domination. Une éducation populaire pour et par le peuple qui ne soit pas le monopole d’une culture académique et qui ne s’inscrive pas dans un système marchand et consumériste.


Mercredi 4 : Lutte des chômeurs

Le chômage n’est pas le contraire du travail. C’est un moment du travail.
Dans sa formulation présente le problème du chômage, est plus encore celui
de l’emploi de la vie même.
La situation inédite crée par la fusion ANPE/Assedic, le chaos généré par l’augmentation sans précédent des inscriptions au Pole Emploi, le contrôle social et la mise au pas toujours plus grande généré par le RSA et les méthodes des mercenaires de l’ANPE (coach et autres prestataires)impliquaient une réaction. Celle ci se développe ici ou là avec le développement de pratiquesd’autodéfense collective dans les agences Pole Emploi et avec la création d’une coordination nationale lancer une grève des chômeurs ?
Quelles perspectives pour ce mouvement ? Où en sommes nous aujourd’hui ? Comment faire pour recréer le potentiel subversif qu’avait pu susciter les précèdent mouvements de chômeurs ?

Jeudi 5 août : rangement


PRÉCISIONS PRATIQUES

Côté pratique, nous sommes accueilli-e-s dans une ferme (élevage en activité) qui met à disposition un local collectif. Ce lieu sert depuis toujours à de multiples initiatives que ce soit de la part d’associations locales, ou simplement des activités partagées comme y «faire» le cochon ou des confitures ensemble, réfléchir au «droit paysan» ou bien travailler sur un journal anti-carcéral. Depuis de nombreuses années les rencontres de l’OCL s’y déroulent, puis en co-organisation avec l’OLS, pour 10 jours de débats en soirée, d’ateliers de réflexion les après-midi et cela chaque été.
L’entretien et la gestion du lieu utilisé régulièrement par l’OCL depuis longtemps, se font avec les initiateurs et l’OCL . Le lieu comprenant un coin cuisine, une salle de repas, une pièce pour les débats, des sanitaires (douches, lavabos, WC) et des prés pour camper (prévoir une tente, seul mode de logement possible). Pour ne pas gêner les travaux quotidiens de la ferme, un parking pour les voitures (autres que camping-car) est disponible à dix minutes à pied. Pour la même raison les chiens sont malvenus. La vie quotidienne est collective : les repas sont pris en commun et confectionnés par des équipes tournantes. Chaque jour, une équipe s'occupe des courses et des deux repas de 13h et 19h en fonction d'un budget précis. Une seconde équipe s'occupe de la vaisselle, de la propreté des sanitaires, de la salle de réunion et de l'entretien quotidien du lieu. Les tarifs comprennent les trois repas et les frais de fonctionnement du lieu. Ils sont établis en fonction des revenus par souci égalitaire. Les tarifs journaliers s'échelonnent de 5 à 20 euros selon les revenus ; le séjour est gratuit pour les bébés mais un tarif de 5 euros par jour est demandé pour les enfants.

Pour plus de renseignements, et s"inqcrire à l'avance, s’adresser à :
Organisation Communiste Libertaire, c/o Egregore  B.P. 1213 51058 Reims Cedex lechatnoir@club-internet.fr
- Offensive Libertaire et Sociale c/o Mille Bâbords 61 rue Consolat, 13001 Marseille ols@no-log.org

S’inscrire et confirmer au plus tard la veille de l’arrivée en téléphonant sur place à partir du 26 juillet  au  numéro suivant : 05 61 65 80 16.
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Re: OCL-OLS : rencontres libertaire été 2010 - programme

Messagede JPD » 07 Juil 2010, 11:09

Rappel : ces rencontres sont ouvertes à toute personne intéressée par les intitulés du programme.
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