Tout d'abord, merci d'avoir un ton de discussion constructif et pas polémique, car c'était pas gagné !
Cependant, il faut bien, pour avoir une action efficace massivement, qu'il y a une unité. Si l'orga veut diffuser des idées, autant que tous les groupes diffusent les mêmes sans se tirer dans les pattes non ?
Je ne vois pas en quoi le plateformisme a réussi, dans le passé, à mobiliser les masses.
Ensuite, actuellement, on voit que le mouvement libertaire est très "pluriel" (pour employer une référence franco-française de nos "amis" socialistes
). Cela ne veut pas dire que l'on se tire dans les pattes systématiquement, même si parfois, le fait d'être dans des orgas qui ont fait des choix différents peuvent crisper des situation, alors que les militants, sur le terrain, se connaissent et bossent ensemble.
Pour pratiquer le militantisme dans une orga qui n'est pas plateformiste, j'en tire la conclusion suivante : quand il y a des embrouilles, et il y en a régulièrement, ce ne sont pas des embrouilles de tendances politiques, mais des embrouilles liées davantage au caractère personnel des gens. Par contre, je vois des gens qui ont des divergences politiques, mais qui arrivent justement à bosser ensemble sur des projets, car, au-delà de divergences, ils se retrouvent sur des bases qui leurs semblent dépasser de loin leurs oppositions et divergences.
Dans tous les cas, je ne veut pas dénigrer le travail des copains et copines du Québec : ce qu'ils mettent en place constitue effectivement une avancée réelle. Donc bravo à eux. J'espère juste que par la suite, cette dynamique sera assez forte pour ne pas avoir peur de s'enrichir des autres composantes de l'anarchisme social.
Car c'est peut-être aussi une histoire de confiance, tout ça : "est-ce qu'on sera assez forts pour ne pas se faire briser notre élan qu'on a déjà du mal à mettre en place en pouvant intégrer des gens qui risquent de faire chier sur plein de trucs ?" (je résume, mais c'est comme ça que je le perçois). Perso, je comprends ce point, mais concrêtement, les embrouilles que j'ai vécues ne venaient pas de là.
Bon allez, bon courage à toutes et à tous, et travaillons encore et encore : il y a encore tant à faire !