IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Pïérô » 27 Juil 2008, 12:23

Bon, pour en revenir au débat...
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede GuérinNiqueTout » 27 Juil 2008, 14:33

Bon, pour en revenir au débat...

Hey deux secondes, les repas de famille passent avant le cyber militantisme! :wink:
Bonsoir ! Comme je l'ai dit, les anars ne sont pas à l'initiative de ce Front Anti-libéral (pour ne pas dire anti-capitaliste...), moi-même je n'y ait pas encore foutu les pieds mais quelques copains/copines y sont... pour voir...

Pour l'instant, ce qui ressort de ça, c'est que ça fait la nique au NPA parce que toutes les personnes qui auraient été susceptibles d'aller au NPA sont dans ce truc Anti-libéral...Rien que pour ça, c'est pas mal ! Arf !

Est-ce que ce Front Anti-libéral est mieux que le NPA ? oui, au moins sur un point: ils ne se présentent pas aux élections déjà ! (arf !)
Mais je pense, tu vois cher Qiérrot, qu'ils sont quand même opportunistes car ils fonctionnent en lobby de pression, qu'il y a là-dedans beaucoup de frustré(e)s du strapontin et de reconnaissance dans les instances politiques, etc (si tu vois ce que je veux dire...), qu'ils tolèrent les z'anars mais qu'ils s'en passeraient aisément....etc... Que ce sont quand même des anti-capitalos mous pour la plupart, faut pas l'oublier....

Tout ça fait que, ben moi, perso, pour le moment je suis pas rentré dans ce truc. Et si je le faisais, ou notre groupe, nous serions, à mon avis vu comme des loups noirs illico...

Néanmoins, je vois ce machin d'un oeil moins noir que le NPA qui n'est, là pour le coup, qu'une minable manoeuvre électoraliste, ça c'est clair !

Non, franchement, je continue plus à tabler sur une "unité" du mouvement anarchiste pour faire véritablement bouger les choses. Ce Front Anti-libéral n'est aussi que beaucoup de bla-bla "pseudos-révolutionnaires". Je crains qu'il ne finisse comme Attack...

Je pense, en final, que le mouvement anarchiste peut drainer et évoluer et travailler avec une autre catégorie de personnes, beaucoup plus radicales, et souhaitant vraiment autre chose sans états d'âmes. Cette "catégorie" existe, beaucoup plus rebelle, à nous de la rassembler !

Salutations Anarchistes !

Si c'est vraiment clair que cette structure n'a pas vocation à participer aux élections alors c'est déjà un point d'appui important. Après la seule question qui se pose c'est structure uniquement de débat (la triste fin d'ATTAC...) ou en plus structure d'intervention militante. Mais si la question des recompositions électorales est perçue comme extérieure au rassemblement en question ça fait un débat de merde d'écarté.
Je suis pas d'accord quand tu parles des antilibéraux comme des gens obnubilés par les élections. Ce sont aussi des militants de terrain. La question c'est l'alternative politique qui leur est proposée. Mais ça j'ai déjà développé plus haut.
La question des forces pour mettre en œuvre ce type d'espace est difficile. Déjà je trouve ça dommage que les anar se focalise sur l'unité des libertaires et veuillent pas aller plus loin dans le regroupement. Mais ça on en a déjà parlé. Ensuite des groupes LCR pourraient être intéressés (comme dans le 19e à Paris), mais en général ils trippent complètement sur le NPA et sont à fond dessus. D'où la nécessité de laisser le soufflet retomber. Reste ensuite la mouvance "antilibéral", Gauche Alternative etc. Là le soucis c'est que ce courant est très hétéroclite et navigue un peu à vue.
Je milite dans Paris 13e et ça se passe très bien avec les Alternatifs. On a organisé deux réunions, une sur la situation politique générale en février et une sur la place des migrant-e-s dans l'économie en mai, conjointement avec la LCR et les Alternatifs. Ça s'est plutôt bien passé, débats très intéressants et bonnes relations, mais l'affluence (30 ou 40 personnes) était faible. De fait entre le front social, plutôt agité cette année, et la construction d'AL (on préparait le congrès cette année), on a pas eu le temps de mettre le paquet et pareil pour les autres.
Voilà pour l'expérience personnelle.
Dernière option c'est de lancer le truc seuls en s'appuyant sur les réseaux militants inorganisés politiquement. C'est carrément faisable mais ça nécessite des forces et de la volonté. A l'heure actuelle je vois pas d'autre solution, de mon point de vue bien sûr, que de renforcer AL à mort avant de relancer les fronts anticapitalistes dans 1 an.
je suis nouveau sur ce forum, et j'en apprécie les niveaux d'échanges et leurs pluralismes.

Salut D2N, moi aussi chuis nouveau et c'est vrai que la discussion est très intéressante et malgré quelques post bourrin je m'attendais à plus me faire rentrer dedans. Là l'approche est plutôt ouverte.
Au fond, le positionnement d'AL lors de leur dernier congrès est une question de stratégie. En cela, je pense que cette orga est dans la droite ligne de son histoire: relisons la trajectoire personnelle de Guérin, et l'histoire de la constitution de l'AL.

Qu'est-ce qu'elle a de particulier l'histoire de la constitution d'AL?
Il me semble qu'il y a une interrogation en suspens et une erreur fondamentale sur la stratégie des libertaires.
L'interrogation concerne ce qui a été évoqué plus haut sur cette frange du mouvement social non politisée, dans le sens non encartée. Pour être juste, il faudrait aussi parler de cette autre frange du mouvement social, qui n'est plus encartée; le turn over dans les orgas politiques est important ! nos groupes en font l'amère expérience tous les ans !
Considérer cette frange comme potentiellement encartable dans le mouvement anar (ou ailleurs) me parait juste, mais l'on doit intégrer nous aussi, que cette culture syndicaliste révolutionnaire typiquement française qui fait que l'on ne veut pas de main mise d'une orga politique sur le mouvement social reste vivace, plus ou moins intégrée culturellement, donc plus ou moins consciente, et nous en faisons les frais au même titre que le PC ou d'autres. En clair, les orgas politiques mêmes libertaires sont aussi considérées comme "persona non grata", jusque dans les manifs parfois; la Confédération paysanne n'acceptera pas forcément une orga libertaire dans ses fêtes ou manifs, par exemple. On continue à considérer comme normal de se faire reléguer en queue de cortège lors de manifs, voire à s'en faire exclure par un SO musclé (syndicalistes...). Nous ne pouvons pas ignorer cette sensibilité forte, qui peut donc être un frein objectif à notre développement dans la direction de cette frange du mouvement social.

On peut tout à fait défendre la possibilité pour une organisation syndicale d'aborder toutes les thématiques politiques, tout en défendant le fait d'avoir une organisation politique plus homogène politiquement. C'est vrai que beaucoup de syndicalistes voient les organisations politiques d'un mauvais oeils car trop de groupuscules ont joué les donneurs de leçons en se prenant pour l'incarnation vivante de la conscience de classe. Non, nous avons chacun un projet politique précis que nous défendons au sein du prolétariat, mais qui n'est pas le projet naturel de celui-ci.
A partir du moment où nous expliquons notre approche, ça lève certains préjugés.
Le malentendu, et c'est lié avec ce que je viens d'écrire, c'est de penser que l'essentiel des libertaires plus ou moins en roue libre dans la nature, est intégrable dans les orgas, ce qui amènent parfois celles ci à des contorsions sémantiques ou stratégiques. Outre le fait qu'en oeuvrant dans cette direction nous oublions d'oeuvrer vers d'autres pistes plus ardues mais bien plus porteuses à terme (les non libertaires, les plus jeunes en particulier, qui n'ont pas notre culture politique et sociale qui est déjà assez décalée avec nos temps présents), cela nous amène aussi à reproduire une culture politique figée, celle qui est reconnaissable rapidement par les libertaires de tous horizons que nous voulons attirer. Nous devons intégrer, même si c'est rude, que les anars les plus nombreux sont ceux qui restent en dehors des orgas; et que la plupart d'entre eux ne viendront pas dans nos auberges respectives. Toute proportion gardée, c'est une situation semblable pour les autres: si le PC avait autant d'adhérent-es que de votant-es, il en serait autrement de ce brontosaure idéologique. Si nous avions donc autant d'adhérent-es qu'il y a de libertaires dans ce pays...mais c'est un voeu pieux.
Les groupes anars en Russie pré-soviétique ne regroupaient pas tous les anars; idem pour l'Espagne de 36 malgré une CNT à un million d'dhérent-es.

Je suis complètement d'accord avec ce que tu dis. Pourquoi dis-tu que nous sommes en désaccord?
et AL avec cette distanciation des fondamentaux anarchistes en est une preuve- du rendez vous raté entre la révolution et le corps social.

Pourquoi? C'est un peu gratuit comme affirmation. De quels fondamentaux anarchistes parles-tu exactement?
GuérinNiqueTout
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede D2N » 27 Juil 2008, 16:08

Salut GuérinNiqueTout,

Je commence à te répondre par la fin:
j'ai parlé de malentendu, pas de désaccord;
sur l'éloignement des fondamentaux, d'après moi, dans la motion du congrès d'AL : "Mais si ce constat est vrai actuellement, dans l’absolu tout dépend des rapports de force à l’œuvre : il est « parfaitement envisageable de lier une politique de contre-pouvoirs adossée à une politique de prise de pouvoir, dès lors que la dynamique politique appartiendrait aux contre-pouvoirs. […] La légalité et la légitimité des institutions municipales seraient de fait régulièrement remises en cause, et en même temps progressivement prises en main par l’auto-organisation populaire. »
Le texte conclut sur l’inconséquence du slogan « changer le monde sans prendre le pouvoir » et réaffirme l’actualité de notre stratégie de contre-pouvoirs."
Le contre pouvoir a vocation in fine à renforcer le pouvoir; adosser une stratégie politique à une politique de prise de pouvoir est éloignée des stratégies anars disons, habituelles.
L'histoire de Guérin est éclairante sur la trajectoire d'un homme (chapeau bas pour le bonhomme, au passage...) qui vient de la gauche SFIO et qui ne tranche pas définitivement le cordon ombilical avec la gauche révolutionnaire, même sur le tard de sa vie ("Front populaire, révolution manquée", éd. babel).
Quant à l'histoire d'AL, elle se caractérise par une attitude, disons, interface, entre elle (une partie du mouvement libertaire) et des orgas politiques type Alternatifs, LCR, PC. C'est pour cela que je pense que l'histoire d'AL éclaire ses positionnements aujourd'hui.

D2N
D2N
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Alayn » 27 Juil 2008, 16:46

Salut ! Tout d'abord, bienvenue D2N !

A Guérin Nique Tout: Je n'ai pas dit que toutes les personnes impliquées dans des mouvements anti-libéraux étaient obnubilées par les élections. Mais il y en a. Ce genre de personnes qui aiment bien utiliser des mouvements comme tribune personnelle par exemple...

Dans mon exemple (ce Front Anti-libéral creusois), la différence c'est que c'est pas trop possible mais il y a toujours forcément "un jeu d'influences"...Et puis, dans les milieux ruraux comme ici, tous les militants(tes) politiques, associatifs, etc se connaissent plus ou moins.
L'on connait plus ou moins les "ambitions" de chacune et de chacun, individuelles ou collectives...

Ce à quoi je suis toujours plus ou moins méfiant dans ces "regroupements", c'est justement les prises de pouvoir que certaines ou certains (il y en a toujours !) aimeraient exercer...

Salutations Anarchistes !
Alayn
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Berckman » 28 Juil 2008, 18:07

PAs d'accord du tout. Après c'est un feeling personnel, mais moi clairement je me sens plus proche de la pratique sociale de certains militant-e-s LCR, que de certains militant-e-s CGA, je dis bien certains, je parle pas en terme de nombre. toujours est-il que ça montre que la pratique sociale colle pas forcément avec les clivages identitaires.


Plusieurs remarques...
1/Je doute que tu aies rencontré beaucoup de camarades de la CGA a Paris XIIIeme ou en RP vu notre réalité minuscule pour la RP. J'aimerais qu'il en soit autrement mais vu la "jeunesse" de l'organisation l'implantation est quasi inexistante en RP. Ca me parait un peu court pour juger la pratique sociale des camarades de la CGA.. A quoi precisement fais tu référence... ?
2/ Evidemment la pratique sociale ne colle pas toujours aux POSİTİONS POLİTİQUES et İDEOLOGİQUES (tu as visiblement du mal avec l'idée qu'il existe... encore... des divergences ideologiques qui ne sont pas des questions identitaires mais l'expression logique de la diversité du corps social, des désaccords liés a des différences d'aspirations, mais aussi de pratiques' voire d'ethique..)
Mais l'ideologie influence tendanciellement les pratiques sociales et cela s'exprime non pas a la seule echelle des inividus mais a l'echelle sociale. On n'agit pas de la meme maniere si on pense que les echeances electorales presente des oportunitéS emancipatrices ou non. On n'agit pas de la meme maiere selon que l'on considere que l'etat est l'expression de la volonté populaire, un appareil neutre ou un aversaıre irreductible de toute perspectıve d'emancipation. On n'agit pas de la meme maiere selon que l'on considere que l'antagonisme de classe se situe autour de la seule proprieté des moyens de productions ou également du controle direct ou non de ces moyens de production, de la question du pouvoir [socialisation, gestion directe ou nationalisation]. On n'agit pas de la meme maiere si l'on considere que defendre les services publics c'est demader plus d'etat ou si l'on n'y defend que l'embryon de socialisation en affirmant que c'est l'ETAT qui detruit les services publics.... On n'agit pas de la meme maniere si l'on adhere au principe de l'existance d'une division dirigeants/dirigés, de la représentation-délégation de pouvoir [meme comme pretendu pis allé d'efficacité temporaire] ou si au contraire on défend la Décision collective, le mandat imperatif [contraire aux status de la LCR%] : Cela induit deux conceptions de l'autogestion radicalement différentes...

Pas d'accord pour les mêmes raisons avec le début de ton 3/
Comment explique tu dans ce cas l'inorganisation d'une frange pourtant très politisée du mouvement social?

1/ Cette frange n'est pas inorganisé, elle n'est pas organisé spécifiquement sur le plan politique. Elle peut etre organisée formellement dans des syndicats, dans des groupes, collectifs. Ou informellement par le biais affinitaire. Quoi que l'on pense de ces modes d'organisation ils ne correspondent pas a l'absence d'organisation en gén"ral mais a l'absence d'organisation spécifiquement politique sur des bases ideologiques

2/ Cela correspond en partie l'effet devastateur de la politique de parti, politicienne. İl existe d'autres raisons que je developperai plus tard..
La je dois y aller.
İdem pour la suite
Berckman
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede GuérinNiqueTout » 29 Juil 2008, 10:33

1/Je doute que tu aies rencontré beaucoup de camarades de la CGA a Paris XIIIeme ou en RP vu notre réalité minuscule pour la RP. J'aimerais qu'il en soit autrement mais vu la "jeunesse" de l'organisation l'implantation est quasi inexistante en RP. Ca me parait un peu court pour juger la pratique sociale des camarades de la CGA.. A quoi precisement fais tu référence... ?

J'ai pu voir l'action de camarades de la CGA dans mon organisation syndicale. Après le 5 avril nous avions également fait un tour d'horizon des rapports entre orgas libertaires sur les villes et ce que les camarades de Toulouse m'avait décrit faisait pas trop envie.
Après encore une fois j'en tire pas de généralités sur la CGA. Evidemment je me sens aussi plus proche de la pratique de certains membres de la CGA que de certains de la LCR.
2/ Evidemment la pratique sociale ne colle pas toujours aux POSİTİONS POLİTİQUES et İDEOLOGİQUES (tu as visiblement du mal avec l'idée qu'il existe... encore... des divergences ideologiques qui ne sont pas des questions identitaires mais l'expression logique de la diversité du corps social, des désaccords liés a des différences d'aspirations, mais aussi de pratiques' voire d'ethique..)

Oui évidemment. Les clivages anti étatiques et révolutionnaires sont encore pertinents. Mas après il y a d'autres clivages qui sont purement identitaires. Un paquet même. D'ailleurs les clivages que tu présentes ça fait un peu parodie de bolcho ou de soc dém contre anarchiste bien posé. A la LCR, qui est l'organisation d'extrême gauche la plus hétérogène, il y a des gens qui pensent qu'il y a une part émancipatrice dans les élections, d'autre non. La plupart pensent pas qu'il faut plus d'état un point c'est tout. Aucun de leurs militants ne pensent que l'état est neutre ou quye c'est l'expression de la volonté populaire (ce qui revient quasiment au même). etc.
1/ Cette frange n'est pas inorganisé, elle n'est pas organisé spécifiquement sur le plan politique. Elle peut etre organisée formellement dans des syndicats, dans des groupes, collectifs. Ou informellement par le biais affinitaire. Quoi que l'on pense de ces modes d'organisation ils ne correspondent pas a l'absence d'organisation en gén"ral mais a l'absence d'organisation spécifiquement politique sur des bases ideologiques

Oui, je suis d'accord. Je suis aussi d'accord pour dire que beaucoup de syndicalistes non organisés politiquement font un travail politique plus profond que des militant-e-s politiques branleurs qui foutent rien dans le mouvement social.
GuérinNiqueTout
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede gyhelle » 29 Juil 2008, 12:32

J'ai une question :

S'il n'est pas possible de faire l'unité (pas l'unicité) des libertaires (au moins de la majorité), comment est-ce que vous pensez réussir un front avec des non libertaires ?
gyhelle
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede GuérinNiqueTout » 29 Juil 2008, 23:04

Vaste question, à laquelle j'ai répondu au cours du fil mais c'est dispersé. Là j'ai pas le courage de refaire la synthèse. Par ailleurs il y a encore des inconnues ou des débats internes.
Sur ce je me casse en vacances demain pour 15 jours 8-) donc je serai plus des vôtres pour les suites éventuelles de ce débat très intéressant. Enfin j'imagine qu'il y aura des suites au-delà des 2 prochaines semaines... :trinque:
GuérinNiqueTout
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede kuhing » 30 Juil 2008, 07:25

GuérinNiqueTout a écrit:Vaste question, à laquelle j'ai répondu au cours du fil mais c'est dispersé. Là j'ai pas le courage de refaire la synthèse. Par ailleurs il y a encore des inconnues ou des débats internes.
Sur ce je me casse en vacances demain pour 15 jours 8-) donc je serai plus des vôtres pour les suites éventuelles de ce débat très intéressant. Enfin j'imagine qu'il y aura des suites au-delà des 2 prochaines semaines... :trinque:


Bonnes vacances donc et pour alimenter le débat je vais proposer un petit sondage qui pourra donner quelques indications sur l'aspiration ou non à regrouper les forces du mouvement anarchiste et libertaire.

SONDAGE
kuhing
 

Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Pïérô » 30 Juil 2008, 12:44

C'est une idée et une initiative tout à fait louable....
Mais j'ai bien peur, malheureusement, que celà ne soit pas très efficace.
Car entre être pour, et je le suis, et la faisabilité, dans l'état, il y a un monde.
La dynamique de l'unité a foirée en une année, je ne regrette pas d'y avoir participé, d'autant que localement nous étions en collectif libertaire unitaire et que l'on avait déjà monté un collectif libertaire régional (FA, AL, non-organisés, région centre), mais il faudra du temps...et des efforts de part et d'autre. En tout cas il faut noter que dans de nombreux endroits les libertaires bossent ensemble et d'ailleurs c'est de la base que se construira, prendra corps et sens, cette dynamique souhaitable de l'unité.
Sinon les orgas se rencontrent déjà plutôt régulièrement, même si l'on pourrait souhaiter d'avantage, pour mener campagnes ensemble, comme pour l'organisation de la manif du 5 avril. Il y a la question de la venue du pape, par contre là j'ai l'impression qu' il y a un schmilblick (si quelqu'un a plus d'infos, parce que là si çà le fait pas y aura des raisons de gueuler, et je serais dans les premiers pour le faire !).
C'est, au delà des campagnes et actions communes, d'une part dans les luttes,et la "rentrée" pourra nous donner l'occasion de partager et se serrer les coudes, et dans la création d'espaces d'échanges et de débats qu'il y a aussi des pistes. Ce forum est un de ces espaces, il peut contribuer à cela et il faut souhaiter que d'avantage de camarades organisés nous rejoignent ici...
D'ailleur, comme on peut le voir, ce fil, est d'une assez remarquable qualité dans les échanges, et semble contribuer a l'arrivée de ces camarades organisés...continuons donc dans ce sens...
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede vroum » 30 Juil 2008, 13:16

Voici deux textes, le premier est une préface de besancenot et le deuxième des extraits d'une motion du dernier congrès d'AL avec quelques ressemblances troublantes :

Préface d’évolution et révolution, Olivier Besancenot :

...Enfin, c’est un texte à faire lire aux marxistes et aux libertaires. Suspectés d’autoritarisme ou d’électoralisme pour les uns, condamnés au sectarisme et à l’impuissance pour les autres, les uns et les autres nourrissent mutuellement de la défiance, ressassant plus souvent les divergences du passé plutôt que d’envisager un avenir commun. Pourtant, plus que jamais il est urgent de regrouper toutes celles et ceux qui veulent changer la société capitaliste avant qu’elle nous écrase. Au moment où tant de refondations politiques sont nécessaires, aucun courant révolutionnaire ne peut prétendre avoir supplanté les autres face à l’Histoire.

Le capitalisme est malade, certes, mais vainqueur. Et à quel prix ! Des questions stratégiques nouvelles auraient besoin d’être débattues entre ces filiations : comment arracher le pouvoir des mains des exploiteurs sans se faire prendre par le pouvoir ? Reclus, qui fut pourtant candidat au suffrage universel, a fini par réfuter toute action électorale. Les marxistes révolutionnaires, qui participent aux élections, et les libertaires, qui les boycottent, ont en commun de s’opposer au pouvoir en place et au système institutionnel qui donne au peuple l’illusion qu’il décide des politiques à l’œuvre, en glissant de temps à autre son bulletin dans l’urne. Entre marxistes et libertaires, les tactiques pour accéder au pouvoir divergent, mais ni les uns ni les autres n’ont pu prouver que la leur était définitivement la plus efficace. Se refuser à toute idée de pouvoir, c’est finir par s’accommoder de celui qui est en place. Du coup, rien ne saurait esquiver le prochain débat de fond : quelle autre organisation démocratique de la société qui fonctionnerait du bas vers le haut, alliant suffrage universel et démocratie directe, combinant autogestion à la base et coordination supérieure de toutes les décisions qui n’auraient pas pu être décidées au plus près, au sein d’assemblée de quartiers ou d’entreprises ? ...


extraits de la motion du dernier congrès d'AL :

"L'un comme l'autre [deux amendements de congrès] condamnaient le sectarisme ambiant chez les organisations anarchistes : 'dès qu'il s'agit d'articuler [...] expression libertaire et unité des anticapitalistes, cela reste problématique pour la plupart des organisations anarchistes qui partent vaincues d'avance et [...] se condamnent ainsi à l'impuissance.' L'amendement adopté précise de plus que : 'il n'y  donc pas de raison tactique de privilégier l'unité avec les organisations anarchistes, et encore moins de raison stratégiques, AL étant un courant politique spécifique" et conclue qu'AL ne doit pas faire prévaloir l'unité des libertaires sur les fronts anticapitalistes."
"Il est parfaitement envisageable de lier une politique de contre-pouvoirs adossée à une politique de prise de pouvoir, dès lors que la dynamique politique appartiendrait aux contre-pouvoirs. [...] La légalité et la légitimité des institutions municipales seraient de fait régulièrement remises en cause, et en même temps progressivement prises en main par l'auto-organisation populaire.'
Le texte conclue sur l'inconséquence du slogan 'changer le monde sans prendre le pouvoir' et réaffirme l'actualité de notre stratégie de contre-pouvoirs.".
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Pïérô » 30 Juil 2008, 14:16

Vroum, voudrais tu profiter de l'absence de Guerrin...?... :D

Bon, c'est con , ton post, dont je mesure les intentions très constructives, vient contredire la conclusion du mien. Et le problème de l'unité dépend donc aussi de l'attitude des "caricatures ambulantes", qui poussent aussi dans les organisations (toutes d'ailleurs), qu'ils conçoivent comme des chapelles...

On aura bien du mal, en tout cas, à commenter, mon camarade, les textes sortants des congrès de la FA ( je connais bien !), tant le probléme de l'unanimité fait que l'on ne se retrouve plus qu'avec de grandes déclarations d'intentions générales, où le consensus s'établit autour de "vive l'anarchie !". Al a le mérite au moins de sortir nombre d'analyses et de positions que l'on peut partager (ce qui est mon cas) comme ne pas partager (ce qui est mon cas aussi), c'est d'ailleurs le cas de cette punaise de phrase, dont a mon avis AL, aurait mieux fait de se passer sur la question du mouvement libertaire. Elle a au moins un mérite (pour provoquer), elle fait surtout frétiller les sectaires !

Pour le truc de Besancenot, cela fait partie de la lêche qu'il fait, vainement, au mouvement libertaire. La position d'AL est très claire là dessus, comme celle des autres orgas ( quoique à la FA, c'est à travers un texte fait par trois ou quatre camarades, et qui est très bien d'ailleurs, y a pas eu unanimité ?)
Après dans l'autre paragraphe, j'ai du mal à y trouver un sens (caché ?) qui tendrait à prouver qu'il y a bien une entente (un complot ?). T'as réalisé un véritable "gloubiboulga"...

Et pour finir et en revenir à cet enjeu, qui avec d'autres, nous tient à coeur et aux tripes, d'une démarche pour construire ensemble, les diverses contributions que l'on trouve sur ce fil mériteraient encore développement ( et à ce sujet j'aurais envie que D2N puisse intervenir sur les perspectives et les pistes à la suite de son texte, qui m'a beaucoup intéressé et "parlé" ), et il serait souhaitable, que tout le monde continue à faire cet effort pour que le débat puisse se prolonger...
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede D2N » 30 Juil 2008, 17:01

Salut gentil Piero.
oui, je dis gentil, parce que tu me prêtes des intentions qui ne sont pas dans mes compétences, et je le regrette bien: donner des perspectives...
Je suis comme tout le monde, ici: je ne perçois qu'un bout de la complexité de cette question, et je n'avance de réponses qu'au travers du prisme de mes connaissances et de mes capacités d'analyses et de mon vécu. Autant dire pas grand chose, surtout en regard de ce qui reste à connaitre, réfléchir, débattre... D'où l'importance de militer dans un groupe, ou de participer à des forums quand les bonnes conditions sont réunies pour cela ;-)
Je considère qu'une des erreurs fondamentales que nous, libertaires, commettons, est de passer notre temps à s'affirmer pour exister, être vus, remarqués, donc recruter,... dans un zapping permanent en passant d'un sujet à un autre, d'une lutte à une autre, d'un lieu à un autre, et nous sommes partout, mais nulle part en réalité, car incapables bien souvent de creuser un sillon suffisamment longtemps pour que notre empreinte soit reconnaissable. Cette image d'agitateurs est justifiée après tout...et notre faible nombre n'est pas la seule explication à cet activisme en zig zag.
Ce qu'il nous faut réfléchir, c'est comment influencer esprits, pratiques sociales et mouvements de protestation par notre présence et notre travail. C'est comment, en accouchant de nos propres méthodes et pratiques sociales (au sens large: culture, écologie, etc...), emmener avec nous des gens qui convergent avec nous, et cela nécessite de notre part une capacité à créer des moyens de lutte qui soient à la portée des gens, pas que des libertaires pur sucre. C'est l'intention d'AL par exemple, même s'ils se trompent de perspectives, selon mes critères.
Les stratégies énoncées parfois ici me laissent penser qu'il s'agit en fait de raccrocher des militant-es aguerri-es qui seraient des potentiels adhérents de nos orgas, qui sont dans la nature (=en dehors des orgas libertaires), à une locomotive organisationnelle anarchiste donnée. Et là on voit arriver des stratégies super chiadées sur le papier, avec des concepts d'alliances, de cadres permanents, de plateformes, pour influencer, faire peser la balance, ... Je ne me reconnais pas plus dans cette stratégie là que dans celle de ceux et celles qui regardent passer les trains en répétant, qu'un jour, ces trains là, s'arrêteront bien dans leur gare, y'a qu'a faire confiance au temps et à la vérité anarchiste, intemporelle et indiscutable comme il se doit...
Si les organisations anars (je ne discute pas l'intérêt de s'organiser, soyons clairs) ne "mordent" pas plus sur l'opinion publique et sur les anars non encartés, c'est que nous ne savons pas leur parler. Il n'y a pas que ce facteur, évidemment, c'en est un, disons, qui relève de notre responsabilité.
Si le NPA et ses gros sabots rouges arrive, c'est bien que nous ne donnons pas de perspectives à bien des gens qui nous connaissent pourtant.
Bon, je retourne dans le monde réel, car, qu'on ne s'y méprenne pas, sous un discours qui peut paraitre désabusé, je ne discute pas non plus de la nécessité de se battre. Disons que si j'aime bien les éoliennes, je n'aime pas les moulins à vents. Et parfois, souvent, je me donne l'impression d'en être un...
A leu,
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede Pïérô » 31 Juil 2008, 16:02

Je partage ce point de vue. On sent, et comme tu le dis aussi cette aspiration (et dans toutes les classe d'ages), à construire une opposition réelle à la politique menée. Et cette aspiration ne se traduit pas par une augmentation significative (même si AL se développe en se moment) de nos organisations. Et comme on en convient, c'est la LCR qui ramasse un peu la mise en ce moment avec la dynamique de construction du NPA. Le champs politique et syndical traditionel vit actuellement une mutation. Le PS abandonne peu à peu une grande partie de ses références sociales-démocrates, le PC agonise, les verts strapontinent, et l'extrème gauche n'a plus la force d'attraction qu'elle avait dans l'après 68. Quant au Mouvement Libertaire, il a du mal à trouver sa place, oscillant entre la nécessité d'être en phase avec des aspirations repérables et une posture a-historique (la culture de l'identitaire). Et on voit bien, comme tu le soulignes cette différence de postures. La volonté d'ouverture d'AL peut cependant se traduire (dans un certain et relatif héritage du gauchisme, de l'UTCL nottamment) par des appels un peu incantatoires. Des appels courts, de type tracts, dont on a du mal à voir la démarche, le comment, la méthode, la faisabilité concrète...et que les gens ont du mal à s'approprier. Par exemple lancer cet appel à la création d'un Front Anticapitaliste, comme si chaque congrés devait sortir un grand appel en fanfare, en réponse on s'en doute à la création du NPA, alors que l'on ne sait pas d'avance comment définir, imaginer et même entrevoir cet espace relève un peu de l'incantation et risque fort de tomber à l'eau ou d'être agité vainement pendant longtemps. En tout cas çà aura au moins le mérite de constituer une tentative, une initiative et surtout d'illustrer une démarche que je partage. Elle aurait même pû avoir le mérite de faire "bouger les lignes" dans le mouvement libertaire s'il n'y avait ce positionnement, ou du moins ce type de formulation, vis à vis du reste du Mouvement Libertaire. Mais il y a une frange dans AL très "auto-centrée" (comme dans d'autres orgas libertaires) et qui voyant cet espace, a l'extrème, sans les electoralistes (LCR...) et sans les "anars", comme tu le relèves aussi, restreindraient les choses à ce qui pourrait ressembler à une copie de l'opération LCR-NPA, mais en plus petit, autour d'AL, et donc de manière un peu ridicule...Du coup, cet appel court, s'interprète de manières différentes dans AL, dans les collectifs locaux...ce qui n'est pas un mal en soi d'ailleurs.

Alors évidemment, on voit bien qu'il y a quand même un enjeu, contre le repli identitaire, pour se rapprocher des aspirations de cette "gauche de la rue", et pour faire "bouger les lignes", et tracer des perspectives, pour le Mouvement Libertaire. Donc, l'appel d'AL, peut être une base ou une proposition de débat, comme l'est tout autant d'ailleurs l'appel de No-Pasaran, que je trouve pas mal aussi.

La question qui fait gros débat dans le groupe où je suis, avec pour l'instant une ligne de partage, est un peu de cet ordre d'idée, et peut participer à donner un point d'appui aussi pour le débat sur les perspectives. A émergé du groupe un appel à la grève générale inter-pro, lancé par des syndicalistes, lycéens, chomeurs...que nous avons porté dans nos structures syndicales (et relayé par Solidaires(SUDs) départemental), et porté dans les manifs, avec une banderolle "grève générale" distincte du cortège syndical. Nous avons appelé à des AG plus ou moins suivies. Puis le mouvement est retombé. Certains d'entres nous ont alors porté un appel à la construction d'un espace permanent, à partir d'AG ouvertes, espace unifiant de rencontres, d'échanges, de débats, d'élaboration collective, et de luttes aussi. Et donc, un espace politique aussi avec une référence anticapitaliste. Evidemment la LCR à laché tout de suite...parce que çà s'entrechoque avec leur construction du NPA. Donc, dans l'absolu, nous avons, aurions pû construire quelque chose d'intéressant et qui rentre dans les réponses au débat que nous menons ici. Dans l'absolu, parce qu'évidemment le mouvement est retombé, mais aussi parce que çà à fait débat, en cours actuellement, chez nous. Pourquoi ? Parce que nous n'avons pas les forces militantes suffisantes pour être au four et au moulin pourrait on dire pour résumer. Il est difficile de tenir sur un même plan développement de l'orga, renforcement de notre implication syndicale (au niveau "interpro", dans la mesure où se sont surtout les libertaire qui sont porteurs de çà), investissements associatifs..., et le fait de "porter", dans un premier temps, l'ouverture et la consolidation d'espaces, mêmes intéressants, supplémentaires....Voilà donc,... et ce type de piste mais aussi ce type de débat illustre un peu à la fois une démarche et les problèmes auquels nous sommes confrontés.....et, ce débat mériterait d'être partagé...au delà de notre petit cercle...

Et, si, dans le mouvement libertaire on continue à se regarder en chiens de faïence, dans le meilleur des cas, ou, dans le pire, passer du temps à critiquer et démonter ce que fait le voisin, démonter toute tentative de prendre des initiatives sortant des sentiers battus, on est pas prêt d'avancer...Et, entre appels dans le vide, initiatives impossibles à porter par le manque de forces militantes et de l'autre "repli communautaire", les perspectives de développement du mouvement libertaire se restreignent, et au delà, c'est toute possibilité de peser réellement dans les mouvements sociaux, les luttes, et sur le cours des choses (et donc la possibilité de tracer le chemin de la révolution libertaire et autogestionaire) qui en prend un coup, et pour longtemps. Et ce qui prend un coup, et on le comprend bien, c'est aussi toute possibilité d'unité du mouvement libertaire à court terme; d'où le positionnement affiché par AL, lors de son dernier congrès, et qui me fait chier parce qu'on avait pas non plus besoin d'en rajouter, etc, etc...

Pour finir, la rentrée annonce des mouvements sociaux et vont continuer à nous permettre d'expérimenter des pratiques ouvrir des horizons, des espaces, en fonction de nos réalités locales, de nos forces militantes, en fonction aussi de nos désirs et de nos souhaits (c'est toujours mieux que des recettes mal ficelées). Ensuite, l'important c'est que l'on puisse faire connaître ses expériences, les partager, les confronter, les interroger...Celà permettrait justement de donner du contenu à ce type d'appel (AL, No-Pasaran,...), celà participerait à donner du sens à cette volonté affichée de peser d'avantage sur le cours des choses.
Et donc, en plus de l'axe "ouverture", il y à un axe du possible avec les libertaires, pour partager échanger, élaborer collectivement, créer du réseau et du lien (et du liant), à défaut d'unité ou en attendant, en construisant de l'unité. Dans ce cadre, et au delà des espaces locaux existants ou à construire, il reste à inventer un espace d'échanges et de débats à l'échelle hexagonale...
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Re: IXe congrès d’AL : Œuvrer à l’unité des anticapitalistes

Messagede RickRoll » 31 Juil 2008, 17:46

A mon avis le fait que le NPA attire plus que les libertaires c'est qu'il est en construction, donc tout le monde a l'impression que ça pourrait devenir un truc énorme. Les libertaires n'ont pas l'attrait de la nouveauté.

Egalement, les mouvements et orgas libertaires ne sont pas aussi médiatisées que le NPA. On ne trouve que ce qu'on cherche et on ne cherche que ce qu'on connaît, comme on dit. Donc les gens ne se tournent pas en masse vers l'anarchisme.
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