NPA (2015...)

Re: NPA (2015...)

Messagede abel chemoul » 30 Avr 2017, 11:14

Ian a écrit:
Pïérô a écrit: cela fait des années que je propose à la LCR puis au NPA l'ouverture d'un espace débat partagé, ouvert et public, sur ces questions, ainsi qu'aux JC qui dans notre coin sont sur des positions on va dire "gauchistes", avec à chaque fois une volonté d'ouverture, sans résultat parce que tout le monde, au final, se défile.
Je pense que si tu fais preuve de la même mauvaise foi IRL que sur ce forum, il est compréhensible que tout le monde refuse ce débat.


+1 pour Ian ! :lol:
En débat piero adopte systématiquement la position du curé lors de son sermon dominical.

Pïérô a écrit:Et c'est bien pourquoi je parle de construire avant tout un espace débat avant un front anticapitaliste vide de fond et donc de sens.

tu veux dire construire une chapelle où tu propageras ta foi. A chaque fois qu'il y a débat (ou que tu as le micro à DLGS), tu ramènes ton sempiternel "l'anarchisme c'est le vrai communisme, les communistes n'ont aucun projet de société", ce qui n'est pas un argument mais une proclamation de foi.
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Re: NPA (2015...)

Messagede Pïérô » 02 Mai 2017, 00:33

Une chapelle ?
Je t'ai côtoyé et supporté pourtant pendant des mois dans le collectif AL local alors que tu défendais une position souverainiste, laïcarde républicaine, etc.... un machin entre LO et Chevènement. C'est pas vraiment courant dans AL mais en plus c'est encore plus éloigné des divergences que je peux étaler ici avec le NPA. J'ai respecté un vote majoritaire pour départ du collectif DNSI à ton initiative, à une époque où je pensais qu'on avait encore intérêt à partager ces pratiques d'investissement dans les quartiers et que le débat politique pouvait encore se mener malgré le confusionnisme de quelques membres de ce parti. Et personne en plus ne t'a poussé dehors, tu es parti de toi même. Alors le costard de sectos je pense qu'il est un peu gros.

Sur la question de faire un espace de débat, il s'agit de faire un équivalent de ce qui se fait en terme d'université populaire, avec d'avantage de populaire que d'universitaires. Je ne pense pas sur ce coup proposer en même temps que saborder, mais il est clair avec le temps qu'au delà des déclarations d'intention ce sont des forces politiques qui ne porteront pas. Il nous revient donc vraisemblablement de le faire et le porter ...

Sur la question du projet de société, qui est d'importance, je ne vois pas dans l'extrême gauche l'équivalent de ce qui est porté par les communistes-libertaires.

Lu sur le site Anti-K de la semaine
« La planification de l’économie est un objectif des communistes révolutionnaires, afin d’utiliser les moyens de production pour répondre aux besoins de la population et minimiser les dégâts écologiques.»
... http://www.anti-k.org/2017/04/29/137660/
J'y trouve un projet qui tient du capitalisme d'Etat, et peut-être d'un programme de "transition", mais rien est indiqué sur la suite, un éventuel "dépérissement" magique d'un Etat même "ouvrier" qui semble faire horizon indépassable et l'avènement d'un communisme réel, l'autogestion généralisée, l'abolition du salariat, le pouvoir par en bas, etc ... Nous sommes bien là dans le cadre d'une divergence historique qui s'est exprimée depuis la première internationale. Et le terme de "communistes révolutionnaires" tient d'avantage de l'escroquerie qui a plombé historiquement le mouvement ouvrier, en version stalinienne comme en version trotskiste, que d'une volonté de dépasser réellement le système capitaliste.

Je ne pense pas qu'il faille se replier sur soi même, parce que l'enjeu est bien que le projet communiste soit partagé largement, et c'est bien pourquoi je parle de construire un espace de débat ouvert. Il y a une articulation à trouver entre le développement du courant communiste-libertaire organisé pour le rendre d'avantage visible et un rayonnement plus large pour penser révolution.

Ici, pour les membres du NPA, il s'agit de relever le défi d'un anticapitalisme qui ne serait pas que de façade, et participer à construire véritablement du sens...
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: NPA (2015...)

Messagede Ian » 04 Mai 2017, 21:18

Pïérô a écrit:il est incapable de dépasser le programme de transition vers un communisme dont il est complètement incapable de parler.
Si tu entends par là décrire par les moindres détails le fonctionnement de la société future, c'est une démarche idéaliste qui n'est pas celle ni des marxistes, ni des anarchistes, qui sont conscients que cette société future sera le fruit des luttes qui l'ont amenée.
Les grands principes économiques, démocratiques et sociaux d'une société communiste, c'est-à-dire sans classes et sans Etats, libérée de tout rapport d'exploitation ou d'oppression, sont largement connus. Pour le détail, c'est en effet impossible, ça ne peut être que des suppositions, il faudrait être un sacré charlatan pour prétendre le contraire. D'ailleurs tu ne réponds absolument pas à mes remarques sur le texte que tu as pris en exemple : de quelles "régions" parle-t-on? Comment définit-on ce qui a droit à ce statut ou pas, son périmètre? Comment garantit-on que "Ces droits et ces règles s’imposent à toutes les régions"? Et ce ne sont que quelques questions vite fait...
Je ne vais pas te reprocher ce flou, il est parfaitement normal. Mais il faut bien voir que ce sera le cas de n'importe quel projet révolutionnaire.

Pïérô a écrit:(...) il faut vraiment construire politiquement de manière séparée. Et c'est bien pourquoi je parle de construire avant tout un espace débat avant un front anticapitaliste vide de fond et donc de sens.
Là dessus, je suis parfaitement d'accord sur le fait que nos organisations doivent se construire de manière séparée. Ce n'est pas contradictoire avec le fait d'entretenir des rapports fraternels, d'autant plus vu la période qui s'annonce.
Et ensuite, c'est dans la pratique qu'on voit les convergences ou non et la possibilité ou non de constituer un front plus permanent...
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Re: NPA (2015...)

Messagede Ian » 04 Mai 2017, 21:35

Pïérô a écrit:Lu sur le site Anti-K de la semaine
« La planification de l’économie est un objectif des communistes révolutionnaires, afin d’utiliser les moyens de production pour répondre aux besoins de la population et minimiser les dégâts écologiques.»
... http://www.anti-k.org/2017/04/29/137660/
J'y trouve un projet (...)
En fait tu as lu un article de wikirouge (site qui n'a rien à voir avec le NPA) sur la planification de l'économie en général (y compris dans la société bourgeoise) et tu en déduis... je ne sais quoi sur le projet de société du NPA, qui n'est absolument pas abordé dans l'article...

Ceci étant, le seul endroit qui aborde vaguement le projet de société socialiste (ici dit :
wikirouge a écrit:D'autres cherchent davantage la solution dans une organisation plus juste et rationnelle de l'industrie (Saint-Simon, Louis Blanc, Blanqui, Bakounine, Marx..).

Marx s'inscrit dans le courant collectiviste, et il met l'accent sur le fait que la collectivisation ne peut venir que de la classe ouvrière. Le courant marxiste veut donc réaliser une planification démocratique par l'ensemble des producteurs/rices, c'est-à-dire une réelle gestion ouvrière de l'industrie.
(...)
A l'inverse, dans la planification socialiste, le travail et l'allocation des ressources est décidé en amont, dans les secteurs jugés nécessaires. Les producteurs ne sont pas en concurrence, mais coopèrent. Il n'y a donc pas de précarité matérielle, pas de crise économique, et pas d'obstacle à la satisfaction de tous les besoins sociaux définis démocratiquement.

Tu noteras qu'il n'est à aucun moment question d'Etat dans cette conception collectiviste (commune à Marx et Bakounine), mais il y a un article spécifique de wikirouge traitant du capitalisme d'Etat pour ce qui est de cette question (je n'ai pas lu, mais il a l'air assez fourni à première vue).
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 06 Mai 2017, 15:18

Back to 2002 ?

Comment une partie du NPA a basculé entre les deux tours dans le « tout sauf le FN »

Après une campagne bien plus réussie que ce que son score ne laisse croire, la candidature de Philippe Poutou a marqué les esprits par sa radicalité, son indépendance, sa boussole de classe. Un écho bien réel qui pourrait être gâché par les positionnements de moins en moins délimités d’une partie de sa direction à l’égard du front républicain et du vote Macron…

... http://www.revolutionpermanente.fr/De-c ... sauf-le-FN
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Re: NPA (2015...)

Messagede Ian » 06 Mai 2017, 18:05

bipbip a écrit:Back to 2002 ?
Non clairement pas. Mais je ne suis pas sûr que cet article soit la source la plus honnête sur le sujet...

Par contre, le NPA n'appelle pas à l'abstention, contrairement à ce qu'aurait voulu le courant qui a écrit cet article.
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 08 Aoû 2017, 16:42

Le programme de l’université d’été 2017

https://npa2009.org/agir/politique/le-p ... -dete-2017
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 27 Sep 2017, 13:41

Contre la loi travail XXL, construire la mobilisation

Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont mobilisées les 12 et 21 septembre à l’appel de la CGT et de Solidaires rejoints par de nombreux militantEs de la CFDT, de FO, de l’UNSA et de la CFE-CGC. La manifestation de la France insoumise a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à Paris samedi dernier. Les routiers se mobilisent maintenant, et les raffineries doivent rejoindre le mouvement. Dans les facs, les étudiantEs se mobilisent face au manque de moyens. De nombreux établissements scolaires et des associations sont en grande difficulté du fait du licenciement de dizaines de milliers de contrats aidés. Les médias et le gouvernement nous expliquent que la contestation est terminée mais en réalité, nous sommes simplement dans un tout début de mobilisation.

Des ordonnances qui cassent nos droits

Il faut encore et encore discuter du contenu de la loi. Les routiers l’expliquent bien : avec la loi travail, dans toutes les petites entreprises, le patronat pourra réduire les droits des salariéEs sur les rémunérations, les conditions et le temps de travail. Le « CDI de chantier » sera une remise en cause fondamentale du CDI, pour imposer, petit à petit, des contrats qui pourront être interrompus par le patronat quand il le veut.

D’ailleurs les licenciements seront facilités et pourront être prononcés par une formulaire-type peu ou pas motivé, tandis que les salariéEs n’auront plus qu’un an pour contester. Les entreprises qui font des bénéfices sur le plan international mais les masquent au niveau national pourront licencier. Des « ruptures conventionnelles collectives » permettent des licenciements collectifs masqués…

Avec la fusion des institutions représentatives du personnel (CE, DP, CHSCT), les droits syndicaux, les outils de défense des salariéEs sont considérablement réduits… tandis que la loi « anti-terroriste » va permettre les perquisitions et assignations à résidence sans jugement. Le porte-parole d’Amnesty international France a déclaré à ce propos : « On va se retrouver à s’attaquer à des gens parce qu’ils ont exprimé des opinions que l’on juge choquantes ou parce qu’ils ont dans leur entourage quelqu’un qui est considéré comme potentiellement dangereux (…). Il s’agit là de mesures attentatoires à la liberté. »

Débattre puis construire la grève

Dans toutes les entreprises, dans les quartiers, nous avons besoin de discuter, de décortiquer les ordonnances, de regarder les vidéos explicatives pour bien connaître ces attaques, les expliquer autour de nous. Le NPA propose d’organiser partout des réunions unitaires pour discuter.

Pour gagner, nous devons également augmenter le rapport de forces. La mobilisation des routiers est une bonne nouvelle, mais le gouvernement ne lâchera que s’il y a un grand mouvement de grève qui bloque l’économie. C’est ce mouvement que nous voulons construire dans les prochaines semaines. Aujourd’hui, le gouvernement espère faire passer ses ordonnances pour ensuite casser le statut des fonctionnaires, des cheminots et les retraites de touTEs. Nous ne devons pas laisser faire.

La défaite du parti de Macron aux élections sénatoriales est une mesure de plus de sa faiblesse. Mais cette dernière ne produira pas automatiquement une victoire pour nous. Pour cela, nous devons affirmer, par notre mobilisation, que nous voulons stopper cette politique, que nous refusons un monde qui fait la richesse des capitalistes et la pauvreté de l’immense majorité de la population.


https://npa2009.org/agir/social-autres/ ... bilisation
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 21 Oct 2017, 14:10

En finir avec la dispersion, foutre le bordel tous ensemble

Salariés du public, du privé, jeunes, chômeurs et retraités sont visiblement disponibles, par dizaines ou centaines de milliers quasiment chaque semaine depuis la rentrée, pour engager sérieusement la lutte contre le gouvernement et le patronat. Ce constat provoque de plus en plus de discussions sur la stratégie des directions syndicales parmi les militants syndicalistes et les salariés les plus déterminés à stopper l’offensive menée par Macron et ses sbires. Quand vont donc cesser les appels dispersés, secteur par secteur, public d’un côté, privé de l’autre, syndicat par syndicat ?

Gagner face à Macron, c’est possible !

Une première évidence s’impose : si ces quatre journées avaient été regroupées les unes derrière les autres la même semaine, cela aurait forcément donné une autre force et une autre dimension au mouvement, pour commencer à faire vivre la réalité de la grève qui peut bloquer l’économie. Une deuxième évidence s’impose ensuite : pourquoi découpler la mobilisation du public et du privé ou celle des cheminots de celle des fonctionnaires ou des métallos ou des salariés de la santé alors que nous sommes tous attaqués et que c’est seulement tous ensemble qu’on peut gagner ? Des évidences peut-être. En tout cas de plus en plus partagées parmi celles et ceux qui sont les plus mobilisés… mais bien loin de ce que sont en train de nous concocter les dirigeants des principales organisations syndicales pour la suite du calendrier de mobilisation.

En finir avec la stratégie de la dispersion

De la réunion intersyndicale du 9 octobre n’est sorti que l’appel de la seule CGT à la mobilisation le 19 octobre, car aucune autre direction syndicale n’a jugé bon d’appeler à quoi que ce soit. Solidaires peut critiquer les appel aux journées « saute-moutons » de la CGT mais n’a aucune stratégie alternative à cette heure. L’appel au 19 a été d’ailleurs timide du côté de la CGT elle-même : dans certains départements, la CGT n’a même pas clairement appelé à la grève ni à manifester. Une nouvelle réunion des directions nationales des syndicats se tient le 24 octobre : il y sera question d’une nouvelle journée de mobilisation au mois de novembre. En clair : il est urgent d’attendre. La CGT compte cette fois sur FO pour un appel commun contre les ordonnances sur le travail. Mais le même jour aura lieu aussi une intersyndicale de la Fonction publique… le comble serait qu’on se retrouve avec deux journées séparées public/privé !

Refuser la mascarade du « dialogue social »

Pendant ce temps-là, le ballet des « discussions» a repris à l’Élysée et à Matignon, cette fois sur la réforme de la formation professionnelle et de l’assurance chômage. Tous les dirigeants syndicaux ont accepté l’invitation du président et du Premier ministre, y compris ceux de Solidaires. Mais sourire à Macron et serrer la main de Philippe sous les flashs des photographes, c’est entrer dans leur jeu, car l’objectif du gouvernement est clair : il prétend ouvrir des négociations, puis il mènera sa politique comme il l’a décidé, c’est-à-dire uniquement dans l’intérêt des patrons ! En prétendant discuter avec les organisations syndicales sur d’autres sujets que la loi travail, le gouvernement veut nous faire croire que les ordonnances, c’est plié et dans la poche, et qu’il faut passer à autre chose. Le compte rendu interne à la CGT de la rencontre entre Martinez et Macron n’a pas dû faire très peur au gouvernement puisqu’il se conclut par ses lignes : « En résumé, Macron a pris quelques engagements et nous ne manquerons pas de vérifier que ceux-ci seront tenus. »

Imposons notre calendrier : celui pour gagner !

Macron, lors de son interview de dimanche soir, s’est (mal) défendu d’être le président des riches et a effectivement assuré qu’il allait tenir ses engagements ! Sur son agenda proche figurent notamment les attaques contre l’assurance chômage : les « fainéants » seront bientôt moins indemnisés, et moins longtemps. Une raison supplémentaire pour ne plus rester l’arme au pied.

Le gouvernement peut reculer. Il l’a fait une première fois devant la menace des routiers de bloquer le pays. La deuxième fois s’est déroulée en toute discrétion, jeudi 12 octobre, pour les salariés des ports et docks : il ne sera pas non plus possible dans ce secteur de négocier entreprise par entreprise sur des questions cruciales pour les salariés, et la primauté de la convention collective sur les ordonnances travail est garantie. Le gouvernement ne s’exprime bien sûr pas sur ces reculades, car il ne veut pas que cet exemple puisse être contagieux. Car c’est la preuve qu’il est tout à fait possible de défaire ce qui a été fait et voté, et que le gouvernement serait bien incapable de résister à une mobilisation massive des travailleurs.

Jusqu’à présent, c’est lui qui a imposé son agenda. C’est maintenant à nous de le bousculer et d’imposer notre calendrier social : avant la ratification des ordonnances par le Parlement mi-novembre, il faut une manifestation nationale et une vraie journée de grève interprofessionnelle pour démarrer le mouvement d’ensemble, qui passe inévitablement par la grève reconductible.

Marie-Hélène Duverger

http://anticapitalisme-et-revolution.bl ... re-le.html
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 01 Nov 2017, 16:26

Construire un mouvement contre les violences faites aux femmes

L’affaire Weinstein a été un déclencheur pour libérer la parole des femmes qui se sont mises à raconter les violences dont elles ont été victimes avec les hashtags #BalanceTonPorc et #MeToo… Mais pour mettre fin aux violences il ne suffira pas de les visibiliser sur internet même si c’est une étape nécessaire. Se pose donc maintenant la question des suites à donner…

Refuser la remise en cause de la parole des femmes !


CertainEs éditorialistes et personnalités politiques ont été rapides à condamner cette soi-disant chasse aux sorcières. Ils ont expliqué que cela pouvait avoir des conséquences disproportionnées et ont essayé de jeter le doute sur les accusations portées par les femmes en posant la question : « et si elles mentaient ? »

Le soupçon est toujours de mise. Pourtant, il y a tant de barrières qui empêchent de raconter les violences… Rappelons quelques chiffres qui permettent de mesurer l’ampleur du phénomène des violences et de la faiblesse des condamnations qui leurs sont liées : 84 000 femmes subissent chaque année des violences sexuelles en France. 90% connaissent l’agresseur et seulement 10% portent plainte. Et encore pire, en 2014, seuls 5139 hommes ont été condamnés.

Dénoncer les violences pour les rendre visibles !

Ce mouvement sur les réseaux sociaux a eu quelque chose d’incroyablement positif : rendre visible un problème structurel. C’est une étape nécessaire pour combattre les violences. Il faut maintenant passer de la dénonciation de ces violences par les femmes à leur condamnation par l’ensemble de la société.

De #MeToo à #WeTooGether

Une transformation militante est en train de se faire des rassemblements sont appelés dans de nombreuses villes de France. L’initiative a rapidement trouvé un écho collectif et une dynamique militante. Le mot d’ordre est #Wetoogether : contraction de « nous aussi » et « nous ensemble ». Ces rassemblements sont positifs et offrent la possibilité de créer un mouvement qui sortirait des divisions du mouvement féministe en France. Il faut à la fois travailler avec les organisations existantes qui portent une part de la mémoire des luttes de femmes et avec tous les nouveaux collectifs qui émergent notamment via les réseaux sociaux.

Construire un mouvement dans la durée pour mettre fin aux violences et abattre le patriarcat !

Pour construire un mouvement de masse qui soit collectif et durable, et non un mouvement ponctuel initié d’en haut, il faut développer des structures d’auto-organisation : assemblées générales, collectifs de quartiers, structures syndicales, etc.

Le 29 octobre doit être un point de départ d’une mobilisation, avec en perspective la manifestation du 25 novembre. Nous devons nous donner comme perspective la construction d’un mouvement de masse qui permette l’unité du mouvement féministe en favorisant l’auto-organisation. Ainsi, nous pourrons vraiment dire « nous toutes ensemble ».

Et si le mouvement féministe doit être autonome des organisations du mouvement ouvrier (dans le sens qu’il ne doit pas suivre leur agenda), il ne doit pas être déconnecté de la lutte des classes, car pour abattre le patriarcat c’est toute la société qu’il faut changer.

Ces dernières années, des mobilisations très importantes ont eu lieu contre les violences faites aux femmes en Argentine, en Italie, en Inde… À moins d’un mois du 25 novembre, Journée internationale contre les violences faites aux femmes, il est possible et indispensable de construire un mouvement massif sur cette question en France aussi.

http://www.anti-k.org/2017/10/26/npa-tr ... e-43-2017/
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 22 Déc 2017, 20:26

Le NPA en meeting à Paris Vidéos

Le 7 décembre, le NPA région parisienne organisait un meeting à la Bellevilloise (Paris 20e). L’occasion pour notre porte-parole Olivier Besancenot de tirer les bilans de l’échec de la mobilisation contre les ordonnances et de rappeler la nécessité de ne rien lâcher face au rouleau compresseur néolibéral, qui ne s’arrêtera que si nous parvenons à construire une riposte massive et unitaire. L’occasion aussi pour des acteurs et actrices des luttes (Holiday Inn, ONET, #MeToo, La Poste…) de montrer que les résistances, malgré le contexte difficile, s’organisent, et sont une source d’inspiration. À noter également l’intervention d’un camarade d’Anticapitalistas, qui nous a parlé des enjeux des mobilisations actuelles en Catalogne.

... https://npa2009.org/actualite/politique ... ting-paris
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 01 Jan 2018, 17:22

4e congrès du NPA : le débat continue sur internet

Publication des tribunes des différentes plateformes pour le congrès du NPA

. https://npa2009.org/idees/vie-interne/c ... nal-du-npa
. https://npa2009.org/idees/vie-interne/4 ... r-internet
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 04 Jan 2018, 17:33

Faisons de 2018 une année de luttes !

2017 fut incontestablement l’année Macron, comme représentant d’un pouvoir bourgeois renouvelé et déterminé. Mais les luttes nous montrent cependant une partie de la voie à suivre pour renverser la vapeur. Le personnage est parfois à la limite du ridicule. Sa copie, lors de ses vœux 2018, du «demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays» de Kennedy est d’une prétention pathétique. Cependant, l’arrogance de Macron est le symbole d’un renouvellement réussi (momentanément, espérons-le) du personnel politique de la bourgeoisie. Macron et LREM ont permis le retour au pouvoir, au détriment de tous les concurrents politiques, d’une droite radicale, «décomplexée», déterminée à faire marcher au pas le pays. Il s’agit, on ne le répétera jamais assez, de bouleverser la France, de lui faire rattraper son retard sur les autres pays européens sur le plan des attaques libérales et liberticides. Le pari est pour l’instant tenu : les lois travail, sur l’immigration et sur la «sécurité» sont de l’avis de tous les observateurs internationaux des réformes sans comparaison avec tout ce qui a été fait depuis la Seconde Guerre mondiale.
Une nouvelle phase des rapports sociaux et politiques
Ce chambardement a bien entendu été préparé, par Sarkozy, par Hollande, par les défaites et les trahisons, mais l’évolution est très nette. La comparaison entre les mouvements de soutien aux migrantEs, si valeureux et nécessaires soient-ils, de Menton et de Calais, et ceux de Saint-Bernard et Saint-Ambroise dans les années 1990 est éloquente. Celle entre les mouvements de 1995, 2006 et 2010 et les mobilisations contre les lois travail également. L’intégration des syndicats au dialogue social, bien entamée par la CFDT et FO, va être considérablement renforcée par la loi travail XXL.
Ceux qui voient une solution politique par en haut à cette situation se trompent... Les partisanEs de Mélenchon, qui ont cru qu’un «débouché politique», malgré ses défauts, débloquerait les choses, en sont pour leurs frais… Mais l’illusion selon laquelle il suffirait de proposer une direction alternative à celle des directions syndicales et politiques bureaucratisées en ignorant ces dernières, ou de présenter bien haut le drapeau rouge pour que les masses se tournent vers la révolution, exprime quant à elle le refus de voir les rapports de forces tels qu’ils sont.

Patience…
L’ampleur des attaques du gouvernement produiront inévitablement de nouveaux conflits. Hier sur la loi travail, demain sur ses conséquences, sur le flicage des chômeurEs, la sélection dans les universités ou la loi sur l’immigration. L’histoire nous a appris que les mobilisations féministes comme celles de cette année sont un signe optimiste pour la suite.
Il faudra être patients. Nous devrons maintenir une orientation qui combine une bataille publique pour l’unité de notre classe, qui seule permet les victoires contre le camp d’en face, et la défense d’une orientation radicale, pour la grève générale et pour renverser le capitalisme, dans un contexte où tout tire à l’inverse. L’absence de combativité des syndicats donne l’illusion qu’on peut se passer d’eux ; le décalage croissant entre des militantEs très radicaux et les masses peuvent faire croire qu’il faut avancer sans attendre les wagons les plus lents ; les difficultés des révolutionnaires, sanctionnées par nos petits scores à la présidentielle, donnent à d’autres l’impression qu’il faut attendre que le vent tourne.

Reconstruire par en bas
Dans tous les pays d’Europe qui ont connu des attaques extrêmement violentes contre la classe ouvrière, les remises en cause de l’ordre bourgeois sont venues de l’extérieur de la lutte économique quotidienne : mouvement altermondialiste, Indignés en Espagne et en Grèce, question nationale, etc. Nous devons donc être particulièrement attentifs à ce type de luttes, tout en gardant à l’esprit que, dans l’immense majorité des cas, l’issue des batailles se règle sur le terrain le plus traditionnel, celui des grèves, des occupations des lieux de travail, des manifestations. Conserver, renouveler, coordonner des équipes syndicales militantes, sur les lieux de travail, dans les grandes entreprises comme dans les petites unités de production, est donc également un enjeu décisif pour être en capacité de faire bouger les lignes et saisir les prochaines occasions. D’autant que le potentiel est indéniable, pour peu que les militantEs se lient aux équipes émergentes à Deliveroo, Holiday Inn, Onet, dans les hôpitaux, etc.
Avec la campagne présidentielle, nous avons conservé un écho pour mener des batailles politiques d’ampleur nationale. Pour l’unité de notre camp social, pour les migrantEs et contre le racisme, contre l’extrême droite et le nationalisme chauvin, pour rompre avec un capitalisme de plus en plus pourrissant, notre voix reste audible et peut donner un espoir à des milliers aujourd’hui et, qui sait, à des millions demain !


http://npa69.eu.org/index.php?option=co ... &Itemid=20
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 21 Jan 2018, 15:14

Débat, 50 ans après mai 68

Paris mercredi 24 janvier 2018
à 19h30, Café restaurant « Le 108 », 108 avenue de Flandre

« Mai 68-2018 ? »
avec Alain Krivine, un des dirigeants de ce soulèvement étudiant et ouvrier.
NPA

Image

https://npa2009.org/evenement/paris-mai ... in-krivine
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Re: NPA (2015...)

Messagede bipbip » 03 Fév 2018, 14:30

Congrès national du NPA : après les votes locaux

Le NPA tiendra son 4e Congrès les 2, 3 et 4 février prochains. Environ 1350 militantEs, sur les 2000 que compte le NPA, ont participé, lors de congrès locaux, aux votes sur les différents textes issus du Conseil politique national (CPN), sur des motions thématiques et sur des textes locaux.

Comme les règles démocratiques inscrites dans nos statuts le permettent, plusieurs plateformes s’étaient constituées. À l’issue des congrès locaux, la plateforme T a recueilli 5,3% des voix, la plateforme U 48,5%, la plateforme V 12,5%, la plateforme W 16,7%, la plateforme X 1,8%, la plateforme Y 2,2%, la plateforme Z 10,5%. Des plateformes locales ont recueilli, au total, 2,5% des voix.

Après cette première étape, près de 200 déléguéEs, élus dans les congrès locaux préparatoires sur la base des résultats des différentes plateformes, débattront et fixeront à Saint-Denis les orientations du NPA pour les deux années à venir, avant d’élire une nouvelle direction.

La discussion se poursuit dans notre presse entre les congrès locaux et le congrès national.

Plateforme T - Pour une réorientation majoritaire du parti dès ce congrès

Pour notre plateforme, le résultat est modeste (5,3 %). Nous subissons la crise chronique du parti car des dizaines de camarades qui avaient voté pour nos propositions au précédent congrès l’ont quitté depuis : tout en continuant de partager nos positions et de les défendre dans les luttes, ils/elles ne croient plus à la possibilité de refonder le NPA. Et pourtant, nous avons réussi à gagner de nombreux/ses autres camarades à nos propositions : un tiers de celles et ceux qui ont voté pour notre plateforme ont rejoint le NPA depuis le dernier congrès. De plus, dans la grande majorité des AG, les débats ont été riches et fraternels et beaucoup de camarades ont souligné la richesse de notre texte, discuté nos propositions, et ont montré leur accord en votant pour lui lors des votes en non contradictoire.

La majorité sortante (près de 60 % lors de la conférence nationale de 2016) a perdu son pari : sa plateforme qui a prétendu faire une majorité en escamotant les débats de fond, est minoritaire (48,5 %). Les anciennes composantes de l’ex-plateforme A (41 % en 2016) totalisent ensemble 49 % des voix. En outre, beaucoup de militantEs du parti ont voté pour la U par défaut, cédant à la pression visant à donner une majorité au parti alors qu’ils/elles se retrouvaient davantage dans les axes défendus par les autres textes. Cette majorité n’existe pas et chaque déléguéE a aujourd’hui un rôle décisif à jouer : il s’agit de mener au congrès lui-même les discussions de fond pour dégager des axes majoritaires qui permettent de réarmer le parti.

Nous faisons le pari qu’une majorité de déléguéEs, ceux et celles de l’ex-PfA et de plate­formes locales, mais aussi au-delà, peut se retrouver pour réorienter en profondeur le parti. Nous faisons les propositions suivantes :

– dépasser l’anticapitalisme pour une perspective communiste actualisée. Notre parti doit se fixer l’objectif de défendre un projet de société communiste et un programme de transition révolutionnaire qui articule nos mots d’ordre à la nécessité d’un gouvernement des travailleurEs, en rupture avec la propriété et les institutions capitalistes. Nous proposons que le congrès décide d’une conférence nationale sur la question du programme, en vue de l’adoption d’un Manifeste pour un communisme du 21e siècle ;

– développer l’implantation de notre parti sur les lieux de travail, en y défendant l’auto-organisation et une politique en rupture avec celle des bureaucraties syndicales ; s’investir collectivement dans le Front social pour en faire un outil pour le Front unique et de convergence des luttes, tout en le rendant plus inclusif ;

– mieux intégrer la lutte contre les oppressions spécifiques à notre orientation et à nos pratiques quotidiennes ;

– démocratiser et améliorer le fonctionnement du parti : le CPN doit redevenir la direction réelle du parti, en mandatant précisément le CE et en cadrant l’intervention de nos porte-parole. Nous devons intégrer l’ensemble des sensibilités dans l’appareil dirigeant du parti, et renouveler largement celui-ci.



Plateforme U Et maintenant ? Construire collectivement le NPA et ses interventions !

Les congrès locaux ont dégagé une majorité relative (près de 49 %) pour la position U, autour de l’idée du rassemblement du NPA, de sa construction dans la continuité de la campagne présidentielle et de la bataille pour le front unique. C’est à partir de ce résultat et de ces objectifs qu’il faut maintenant rassembler le plus largement pour mener les batailles à venir, construire le NPA et ses interventions.

Le texte d’orientation proposé par la PfU a recueilli environ 55 % de votes favorables dans les congrès locaux, ce qui indique qu’une majorité de militantEs souhaite qu’il serve de base pour faire avancer le NPA. Les débats ont en général été sereins, même si les divergences d’orientation, stratégiques et tactiques, n’ont pas été réglées. Et nous devons continuer le débat de fond dans l’ensemble de l’organisation. Élément notable : l’un des bilans depuis le dernier congrès est que le NPA est sans doute une des seules organisations de gauche qui n’a pas reculé en nombre de militantEs dans la dernière période.

Un contenu pour avancer ensemble

Nous l’avons dit à plusieurs reprises : nous ne pensons pas être la solution à tous les problèmes, notre regroupement s’est simplement donné comme tâche d’être l’aile marchante pour faire avancer l’organisation. Nous proposons donc aux camarades qui sont d’accord sur les points suivants d’avancer ensemble :

– s’engager pleinement dans la construction des mobilisations qui s’annoncent : contre les réformes de l’éducation, pour les migrantEs ou pour amplifier la victoire de NDDL ;

– proposer une politique de front unique de la base au sommet, notamment en s’adressant à toutes les organisations politiques, syndicales et associations pour la construction de ces mobilisations et pour un mouvement d’ensemble contre le gouvernement ;

– mettre en place des campagnes politiques propres du NPA, avec du matériel, des réunions publiques et argumentaires, afin que l’organisation soit identifiée sur des mots d’ordre politiques de lutte et de rupture avec le capitalisme ;

– renforcer les instances de l’organisation, en particulier ses médias et ses commissions, pour l’intervention sur les lieux de travail, l’immigration, l’antifascisme ; relancer les réunions de branches, les réunions nationales public-privé, les rencontres nationales de comités, la formation nationale ;

– commencer à discuter d’assurer la présence du NPA aux européennes, sur une orientation de rupture internationaliste, ce qui ne peut évidemment se faire avec la FI de Mélenchon.

Cela devrait regrouper une forte majorité de déléguéEs au congrès national. Nous nous adressons en particulier aux camarades qui, bien que se reconnaissant dans nos objectifs, ont voté pour d’autres plateformes pour marquer leurs interrogations ou leurs réticences, que nous souhaitons lever en confirmant notre volonté d’avancer ensemble.

Le vote des congrès locaux était une première étape pour rassembler l’organisation autour d’une orientation qui lui permette d’aller de l’avant. Il serait dommageable, alors que le gouvernement Macron commence à être affaibli et que des mobilisations démarrent dans la santé et la jeunesse, que le NPA ne soit pas en ordre de bataille.

L’équipe d’animation de la PfU


Plateforme V - Un congrès qui reste ouvert : la PFU sans majorité absolue

C’est un échec pour la PfU : son objectif central n’est pas atteint. À la sortie des AG, les militants et militantes du NPA ne lui ont pas donné de majorité absolue.

Tout ça pour ça ? La PfU avait pourtant évité dans son texte tous les sujets qui fâchent : quel bilan des gouvernements anti-austérité ? De Syriza ? De Podemos ? Des directions syndicales ?

Au niveau stratégique pas plus de clarté : la classe ouvrière joue-t-elle toujours un rôle central pour en finir avec le capitalisme ? 50 ans après la grève générale de mai 68 : quelles hypothèses stratégiques dans la lutte des travailleurs pour le pouvoir ? Parti révolutionnaire ou « représentation » des opprimés et des exploités ?

Ce flou dans le contenu allié à une campagne contre les tendances et fractions devait mener à une majorité absolue. Mais les AG électives ont prouvé la vitalité du NPA. Bien loin des jérémiades contre les tendances, c’est bien la volonté de discuter politique et de confronter les points de vues qui a dominé dans les débats.

Nous y avons contribué avec la PfV, par exemple sur le bilan de la lutte contre la loi travail. Pour nous, c’est la confirmation d’un rapport de forces dégradé mais aussi l’émergence d’une avant-garde militante qui a rompu avec le PS, qui est critique avec les directions syndicales, qui a fait l’expérience du rôle de l’État et de sa police et pour qui la grève générale n’est pas qu’une question d’histoire. Nous avons aussi discuté du parti que nous voulons : clairement révolutionnaire et internationaliste mais aussi profondément implanté et capable de prendre des initiatives. C’est aujourd’hui 12,5 % de l’organisation qui se reconnaît dans cette politique.

Nous avons axé les discussions autour de la politique de construction d’un pôle ouvrier lutte de classe qui s’incarne en partie dans le Front social. La motion Front social est d’ailleurs largement majoritaire dans les AG. Nous avons ainsi discuté du front unique : « de la base au sommet » mais sans obéir aux injonctions des sommets qui de plus en plus ne veulent rien faire et dont l’unité sert souvent à la démobilisation.

Le nombre de voix des composantes de la PfU est en recul depuis la dernière CN alors que celui des composantes de l’ex PfA a augmenté. Nous avons donc des responsabilités. C’est pourquoi, sans donner l’illusion que nos divergences seraient effacées, nous proposons :

– de reprendre la discussion pour élaborer une déclaration du congrès. Nous soumettons comme base le texte (« Construire un parti révolutionnaire, internationaliste, de classe ») que nous avons proposé en octobre 2017 à toutes les composantes de la A .

– de proposer au vote deux motions. Une première sur la nécessaire mobilisation contre la loi Vidal. Et une seconde pour préparer les conditions, dans tous les cas, d’une candidature du NPA aux élections européennes de 2019 et décider de faire une proposition ­unitaire à Lutte ouvrière.

Nous pourrions sur ces questions être majoritaires lors du congrès national. Encore faut-il pour cela que chacun assume ses responsabilités et défende un rassemblement autour de ces objectifs, en particulier les délégués de la PfW qui seront les plus nombreux en dehors de la PfU.


Plateforme W - Une orientation pour intervenir dans le monde du travail et la jeunesse, maintenant

Les interventions des camarades de notre plateforme W dans les différentes AG ont eu un fil directeur : nous donner les moyens d’organiser les travailleurs sur des bases politiques d’indépendance de classe, de disputer la direction des luttes aux appareils. Pour nous « l’unité », dans les luttes à venir, c’est l’unité de la classe ouvrière, pas des appareils.

Or des luttes d’envergure dépassant le seul cadre local ou sectoriel, ne sont peut-être pas si lointaines. Le fait est qu’on assiste en ce mois de janvier à un frémissement du climat politique général, à l’encontre du gouvernement. Il y a eu bien sûr la libération de la parole des femmes avec la vague #MeToo. Mais voilà que la contestation dépasse les luttes locales, gagne d’autres terrains à l’échelon national. À propos de la politique scélérate du gouvernement contre les migrants ; des nouvelles mesures de sélection à l’entrée des universités ; des économies qui saccagent les hôpitaux publics, de la situation innommable des maisons de retraites.

À propos des migrants, nous venons de décider une campagne politique nationale. Elle s’impose, sous forme de tracts, tribunes, meetings. D’autant que jusqu’à présent, au-delà des prises de position courageuses des associations, la seule expression politique vigoureuse dénonçant les pratiques Macron… vient d’une frange des rangs gouvernementaux ou de certaines personnalités de droite. D’où la nécessité que le NPA s’adresse d’abord au reste de l’extrême gauche (LO, AL…) et plus largement à la gauche de la gauche, aux syndicats, pour mener une telle campagne de dénonciation. Une campagne expressément politique, au-delà des efforts de bien des camarades qui s’investissent localement et à juste titre au côté des efforts humanitaires des associations. Une campagne politique, laquelle ne doit pas se restreindre à la seule participation à la journée contre le racisme du 17 mars.

À propos de la sélection à l’université, une mobilisation est en marche chez les enseignants, les étudiants et les lycéens. Il s’agit que le parti s’y investisse pleinement, sans se contenter des limites des initiatives syndicales.

Dans le secteur de la santé, la mobilisation nationale des EHPAD, les luttes dans différents hôpitaux, pour le moment encore locales et dispersées, comme la médiatisation des tribunes de médecins, de personnels soignants (voir le succès du #BalanceTonHosto), laisse prévoir des possibilités de vastes mobilisations nationales du secteur hospitalier où nous pourrions en nous appuyant sur l’auto-organisation aider à la convergence des luttes. Et d’autres zones sont sensibles, sous pression d’économies désastreuses, comme la SNCF.

Autant de contestations, pouvant être contagieuses, et créer un climat politique redonnant confiance aux salariés dans leurs capacités de mobilisation d’ensemble.

Nos opportunités d’intervention dans ce nouveau climat politique devraient faire partie des enjeux de notre congrès, non seulement en concrétisant et actualisant certains de nos débats, mais en donnant une orientation du parti pour les semaines et mois à venir.

L’équipe d’animation de la plateforme W



Plateforme X – Contre vents et marées, un choix, des perspectives

Les résultats de la PfX sont pour le moins extrêmement modestes, les paradoxes nombreux.

Le premier est un rapport sans doute ambivalent de la plupart des camarades avec les « tendances ». Leur jeu, leur dérive ont été très largement dénoncés. Mais les mêmes s’y sont raccrochés malgré tout. Le risque est évident de continuer comme avant.

La PfU a fait de la construction d’une majorité son principal argument pour « sauver » le NPA. Rappelons néanmoins que des votes majoritaires ont déjà eu lieu à l’occasion du dernier congrès, notamment sur la présidentielle. Ils ont été foulés aux pieds l’année suivante par les mêmes qui aujourd’hui forment la PfU. Le fait que la PfU atteigne plus ou moins 50 % ne nous intéresse pas. Ce n’est pas une question d’arithmétique. C’est une question de respect des engagements pris et du sérieux avec lequel on aborde les problèmes posés par l’ensemble du parti y compris sur les questions de fonctionnement. C’est la base de tout ciment politique et de toute direction inclusive.

Les nostalgiques de la PfA aimeraient de leur côté refaire l’unité de la « gauche » du parti. Tant le fond des discussions que les rapports exécrables entre ­petites chapelles rivales montrent pourtant que ce n’est guère convaincant. L’unité contre le « danger » réformiste au sein du NPA est un argument bien faible au regard de tous les autres problèmes politiques discutés ou au contraire évités ces dernières années et que nous avons essayé de porter à ce congrès. En fait, rien ne bougera si on se contente de s’aligner sur les unEs ou sur les autres.

L’enjeu désormais n’est pas de rejouer la partition déjà entendue. Dans la jeunesse, sur l’immigration et la défense des services publiques hospitaliers, nous avons des campagnes à mener sur d’autres terrains que celui des élections. Cela devrait être désormais notre préoccupation.

Dans la continuité des engagements de la PfX, nous continuerons également à porter nos perspectives et nos préoccupations y compris au CPN. Parce que représenter une réelle alternative au réformisme exigera bien autre chose que des raccourcis sur le « populisme » de Mélenchon. Parce que combattre le Front national sera plus que jamais un combat politique, autrement plus compliqué que d’en rester aux poncifs de « l’antifascisme ». Parce que la lutte contre le racisme n’implique en rien d’abdiquer nos idées face aux marchands d’illusions réactionnaires plus ou moins teintées de lutte contre « l’islamophobie ».

Intervenir dans les luttes, en particulier dans les entreprises, demandera une analyse lucide des rapports de forces, une politique d’organisation et autre chose qu’un débat réducteur pour ou contre le Front social. Construire un parti révolutionnaire dans la période à venir exigera de la même façon de renouer avec le meilleur du projet tel que nous l’avons défendu en 2009, sans aucune nostalgie pour les groupes sclérosés made in 68 mais sur des bases ­clairement révolutionnaires.



Plateforme Y - Il est encore temps de réorienter et reconstruire le NPA ! Prenons nos responsabilités !

Le résultat principal des AG de congrès est le fait que la plateforme U à vocation majoritaire n’a pas réussi à atteindre la majorité et n’a obtenu que 48,5 % des voix. À titre de comparaison, au dernier congrès de 2015, les plateformes 1 et 2, qui composent pour l’essentiel la PfU actuelle, avaient obtenu en score cumulé plus de 60 % des voix et avaient fini par diriger le NPA de fait en essayant tant bien que mal de concilier leurs désaccords. Les AG électives montrent ainsi, autant par les votes que par les discussions locales des militantEs, une réelle forme de perte de confiance dans cette direction, principale responsable de la situation et de l’orientation du NPA de ces dernières années.

Les autres plateformes (issues de la PfA) cumulent quant à elles 49 %. Cela confirme, comme nous l’avions défendu depuis longtemps, que si elles s’étaient présentées unies et avaient tenté de construire une dynamique commune pour réorienter le NPA (avant et pendant le congrès), cette tentative aurait été couronnée de succès. Ces résultats laissent cependant encore une possibilité de donner une direction alternative au NPA. Les plateformes T, V, W, X, Y et Z ont un grand rôle à jouer en ce sens et une lourde responsabilité pèse désormais sur elles. Mais pour cela, il nous faut plus qu’un accord parlementaire à ce congrès ou que la reformation d’un simple bloc défensif pour contrer la PfU. Il faut s’adresser à touTEs les militantEs du parti et en particulier à touTEs les déléguéEs (dont celles et ceux issus des plateformes locales, mais aussi certains déléguéEs de la U en défiance vis-à-vis d’une partie de leur plateforme) pour lancer une dynamique de reconstruction et de ré-orientation du NPA sur des bases communes, qui faisaient selon nous le socle commun de la PfA mais qui sont partagés plus largement par de nombreux militantEs du parti. Nous devons réinvestir ensemble les comités, les commissions, écrire pour le journal et le site web, proposer des formations à tout le parti pour pousser ensemble et le plus largement possible à une réorientation du NPA.

Il est ainsi possible et réaliste pour le NPA de s’appuyer sur les acquis de la campagne Poutou pour clarifier sa stratégie, donner une priorité à la construction dans le monde du travail et la jeunesse, intervenir dans la lutte des classes pour lui proposer une stratégie pour gagner, et réviser et adapter son programme à la période dans la perspective d’un gouvernement des travailleurEs. Dans cet objectif et quelle que soit l’issue de ce congrès, nous appelons donc dès maintenant à un rassemblement des militantEs – appartenant ou non à une tendance – pour agir en ce sens pendant et après le congrès, afin de voir émerger une réelle dynamique de renouvellement et de réorientation du NPA et de ses pratiques militantes. Nous devons nous atteler à cette tâche en restant ouvert et en mettant fin à nos vieilles pratiques et à nos rivalités internes stériles, qui loin de servir le débat nous paralysent plus qu’elles nous permettent d’avancer. Dépassons nous, soyons ambitieux, et prenons nos responsabilités pour réarmer le NPA en véritable parti communiste et révolutionnaire !



Plateforme Z - Très bon score de la plateforme Z, des responsabilités renouvelées pour la gauche du parti face à l’absence de majorité

Un peu plus de 1 330 camarades ont participé et voté aux débats de pré-congrès, rythmés par plusieurs discussions (sur la nature et la dynamique du néo-réformisme, la situation internationale et la séquence actuelle en France, nos capacités d’intervention dans la lutte des classes et notre projet de parti). Une participation en légère augmentation par rapport à la conférence nationale de 2016, mais en baisse par rapport au congrès de 2015, symptôme que malgré le succès relatif de la campagne Poutou, le parti a du mal à sortir de l’impasse et à renouer avec une dynamique de construction.

La PfU se présentait comme la plateforme (Pf) qui allait recueillir une majorité de voix pour relancer la dynamique de l’organisation. Elle rate son pari en ne faisant que 48,5 % des voix, preuve que face à un parti en crise, le fait d’aligner sur une même liste ses principaux référents autour d’un texte composite ne suffit pas à convaincre largement les militants. Il faut au contraire un bilan sérieux des limites du projet initial du NPA.

La gauche du parti, qui s’était regroupée autour de la PfA lors de la dernière conférence nationale et qui là se présentait sous six Pfs distinctes, recueille dans son ensemble 49 % des suffrages exprimés. Dans ce cadre la PfZ, impulsée par le Courant communiste révolutionnaire, à l’initiative du quotidien en ligne Révolution permanente, ainsi que par des militants d’une autre sensibilité, obtient 10,5 % des suffrages, un très bon score au regard de précédentes échéances internes. D’autant plus qu’il a été obtenu au terme d’une bataille ouverte contre les limites du projet des partis larges et en faveur d’un parti révolutionnaire ayant pour centre de gravité la lutte de classes.

Les 49 % des suffrages obtenus par les Pf issues de l’ex PfA leur imposent la responsabilité de chercher à sortir le NPA d’une crise dont sont responsables, pour une bonne part, les camarades ayant animé la PfU, qui ont été la direction de fait de l’organisation depuis sa fondation et qui refusent tout bilan sérieux de son échec. Par-delà nos divergences, nous partageons au sein de la gauche du parti l’analyse de l’impasse politique que représente le néo-réformisme ; de la séquence actuelle où Macron a gagné la première manche mais est loin d’avoir gagné la guerre ; que l’organisation, enfin, que nous devons construire, doit porter une parole d’indépendance de classe et un projet politique ouvertement révolutionnaire.

Ces éléments pourraient être les bases d’un travail en commun de l’ex-PfA – ainsi que d’une discussion approfondie sur nos désaccords – pour faire la démonstration de ce dont notre parti serait capable s’il s’en donnait les moyens dans des luttes, certes difficiles, mais qui peuvent permettre à notre classe et à la jeunesse de reprendre confiance. C’est d’autant plus d’actualité que la grogne gagne plusieurs secteurs que ce soit la santé, l’éducation ou la jeunesse. Mettre en œuvre cette dynamique serait la meilleure façon pour nos Pf de proposer à l’ensemble du parti une alternative de direction, pour un NPA ouvrier et révolutionnaire.

L’équipe d’animation de la PfZ


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