Les Alternatifs (2013-2014)

Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 19 Mai 2014, 01:56

Rythmes scolaires : suspendre et débattre Commission Education des Alternatifs 16/05

Opposés à la loi de refondation pour l’Ecole de 2013 imposée sans réelle concertation et maintenant intactes les structures hiérarchiques et inégalitaires du système éducatif, les Alternatifs se prononcent pour une suspension de la mise en application des rythmes scolaires à partir de la prochaine rentrée et l’ouverture immédiates d’un véritable débat sur les rythmes scolaires tant dans les municipalités qu’à l’échelon national

S’il est hors de question d’un retour à la semaine de 4 jours trop lourde pour les enfants des écoles, la pseudo-réforme des rythmes scolaires, en l’état, n’est pas pour autant acceptable : elle remettrait en cause la gratuité de l’enseignement et sa mise en application aggraverait les inégalités territoriales notamment dans l’organisation des activités péri-scolaires réservées aux communes riches. Or, sur toutes ces questions, les nouvelles propositions formulées par B.Hamon ne règlent rien. Pire, alors même que l’un des buts affichés de cette pseudo-réforme était de supprimer les trop longues journées, la possibilité de journées de classe à 6 heures est réintroduite. Où sont les améliorations des conditions d’apprentissage et d’accompagnement prônées pour les enfants et leurs familles, les réponses aux revendications des personnels en matière de réduction du temps de travail, la mise en œuvre de meilleures conditions de travail ? Où est l’engagement d’une politique résolue de lutte contre l’échec et les inégalités scolaires ?

Un moratoire serait à la fois l’occasion de suspendre immédiatement l’application de cette pseudo-réforme mais aussi de rouvrir une réelle concertation sur les rythmes scolaires à l’école, sous la forme d’un véritable débat citoyen et éducatif, prenant en compte l’expression des jeunes et des familles, des personnels et du monde du travail.

Pour les Alternatifs, c’est l’essentiel : seul un tel débat, accompagné de l’intervention active des personnels et usagers auprès des pouvoirs publics, peut permettre de dégager les axes d’un autre projet pour des rythmes scolaires favorables au bien-être et aux apprentissages des enfants et, plus largement, pour une autre refondation de l’Ecole dans une optique émancipatrice et autogestionnaire.
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Messagede Nico37 » 20 Mai 2014, 01:00

EUROPE, EURO ; DEBAT CONTRADICTOIRE

Deux contributions d’Alternatifs Paris Sud, Alain et Benoit

1/La malfaçon Monnaie européenne et souveraineté démocratique Frédéric Lordon (Editions les Liens qui libèrent, 2014)

Note de lecture

De l’inutilité de prêcher l’athéisme au Vatican : « Il faut être aveugle, borné ou totalement crétin pour imaginer que la moindre modification significative du système néolibéral puisse venir du jeu normal des institutions politiques, où précisément le système en question a trouve un inexpugnable refuge ». Le ton soutenu (ici p. 286, mais en virulence soutenue, continue), fait entendre que Frédéric Lordon ne participe pas de l’optimisme des euro-béats.
Sous la plume vive de l’auteur, la monnaie unique est dévaluée, la BCE abattue, l’ordo-libéralisme allemand conspué… De façon décalée, à rebours du politiquement correct enclin à célébrer les (novices) vertus d’un internationalisme abstrait, F. Lordon préconise, argumente en faveur d’un retour aux souverainetés nationales. (Lire, encadré : « Ce que l’extrême droite.. »)
La souveraineté vue de gauche « n’a pas d’autre sens que la souveraineté du peuple » (p.230). La nation sous l’égide du capital, c’est l’ambition du FN, une autre malfaçon qu’il importe de dénoncer.

Retour provisoire aux monnaies nationales…

Désobéir à l’Europe, enfermée dans le carcan des successifs traités sans répudier l’euro, monnaie unique, inique est une dangereuse illusion, sous la férule de la BCE : « … Il n’y a plus rien à gouverner, toute la matière gouvernable ayant été soustraite à la délibération gouvernante. » (p.52).
Une contre offensive démocratique passe par un retour aux souverainetés monétaires nationales. La monnaie unique ne permettra jamais la mise en place d’une politique sociale, écologique, sympa… On observe au contraire une divergence « des différentiels de productivité et de coûts […]. L’ajustement réel s’opère – par les salaires (à la baisse) et le chômage (à la hausse). » (p.182). L’Europe actuelle n’est que la régionalisation d’un capitalisme mondialisé, le contournement des entités, identités nationales est un impératif pour l’extension des domaines de la marchandise. « L’euro actuel procède d’une construction qui a eu pour effet de donner toute satisfaction aux marchés des capitaux. » (p.88).

Pour s’en libérer, esquisser, tracer une voie nouvelle, vers la reconquête de la souveraineté monétaire comme condition d’une autre politique : « … il faut donc se faire à l’idée que le retour à la case départ « monnaies nationales est l’issue la plus probable […], mais s’en exclure que la case départ soit une case de re-départ (p.189)

… pour instaurer une monnaie commune.

Le chapitre 7 (p. 185, passim) technique, qui nécessite une attentive lecture, évoque les modalités de construction d’une monnaie commune et non plus unique.

Quelques éléments d’une argumentation cohérente et plutôt convaincante : « … à la grande différence de la monnaie unique, le système monnaie commune/dénominations nationales offre des possibilités d’ajustement de change intra-européen par construction exclues de l’euro actuel […] cette ré-autonomisation de la politique monétaire, vise à la renationalisation des déficits publics. »
Les banques nationales sont en leurs prérogatives restaurées, le marche des changes supprimé, l’éventuelle banque européenne fortement reconsidérée, gardienne de la monnaie commune dans « les nouvelles règles ayant pour effet d’indexer les réalignements de change sur les soldes courants quand ils deviennent polarisés, c’est-à-dire de rendre de droit la dévaluation pour les pays déficitaires… ».
Ce qui n’est pas un mince changement. Imaginons, que la Grèce, le Portugal,… puissent ainsi rééquilibrer et leur balance commerciale, et, de facto le montant de la dette… »

Faire du défaut une arme politique, « … mettre enfin un terme au désordre de la finance libéralisée, ne nous coûtera même pas le taxi pour renvoyer les banquiers à une retraite précoce, sans chapeau, bonus ou stock-options, faut-il le dire. » (p. 116).

Payer le taxi… n’auront-ils conservé limousine et chauffeur ?
Pour le simple piéton, un livre utile à lire avant d’aller voter ou… de s’abstenir.

Alain


Annexe

Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas

« La colorimétrie des demi-habiles ne connaissant que deux teintes, toute mise en cause de l’Europe, fut-elle rendue au dernier degré du néolibéralisme, est le commencement d’une abomination guerrière, toute entrave au libre-échange est la démonstration d’une xénophobie profonde […], l’annonce d’un renfermement autarcique […], la certitude (logique) du… national socialisme. […].

Le pire, cependant tient au fait que ces imputations, où le grotesque le disputa à l’ignoble, font sentir leurs effets d’intimidation jusque dans une fraction de la gauche critique, terrorisée à la pensée du moindre soupçon de collusion objective avec le FN. Or, à y regarder de plus près un souverainisme de gauche se distingue aisément d’un souverainisme de droite. […] Il est bien vrai cependant que le FN se montre d’une redoutable habileté dans le pillage éhonté des idées de la gauche critique… le FN s’avance gaiement, se goinfrant des thèmes de gauche pour mieux semer une réjouissante confusion. » (p.227, 228).

2/ Sortir de l’euro : une gauche qui a oublié l’essentiel

La sortie de l’euro est une proposition fréquemment mise en avant par une partie de la gauche de gauche. Sous couvert de vouloir mettre en œuvre des politiques monétaire, budgétaire et de change, cette proposition ne vise qu’à esquiver un affrontement de classe que l’euro contribue à exacerber.

Un curieux débat hante la gauche de gauche depuis maintenant plusieurs années : la sortie de l’euro. Des économistes de diverses sensibilités – Jacques Nikonoff, Jacques Sapir ou Frédéric Lordon – se sont prononcés en faveur d’une telle sortie, nécessaire selon eux, pour retrouver des marges de manœuvre, impulser une politique sociale, voire, pour les plus ambitieux, engager un processus de transformation. Avant d’examiner ces arguments, revenons tout d’abord sur ce qu’est une monnaie moderne.
La monnaie est aujourd’hui une créance sur la société. En disposant de cent euros en poche, on est autorisé à acheter des biens ou services. C’est vrai de l’euro et c’est tout aussi vrai pour la monnaie alternative d’un Système d’échange local. L’euro permet donc d’acheter dans l’ensemble des pays de la zone euro. Si on veut acheter ailleurs, on doit d’abord les convertir à moins que notre interlocuteur n’accepte les euros. À l’inverse des monnaies basées sur des marchandises – l’or par exemple – il s’agit d’une monnaie moderne basée sur la confiance que l’on a dans le groupe qui utilise cette monnaie. Vouloir sortir de l’euro, c’est vouloir sortir de ce groupe qu’est la zone euro pour reprendre sa souveraineté nationale sur la monnaie. Pour faire quoi ?

Mener une politique monétaire ? Espérer relancer la croissance en baissant les taux d’intérêt de la BCE qui sont déjà bien bas ? Ceci laisse relativement peu de marges de manœuvre. De la croissance pour résoudre le chômage ? Voilà qui ne nous différencie guère de nos adversaires... Faire marcher la planche à billets pour résorber la dette publique ? Politiques qui ont été utilisées au sortir des guerres pour noyer la dette. Rien de bien radical tant cette politique touche indifféremment les petits et les gros patrimoines.

Mener sa politique de change, pratiquer des dévaluations compétitives ? Un des arguments contre l’euro est qu’en cas de déficit commercial, la monnaie est dévaluée et que le pays retrouve alors sa compétitivité. Dans le cas de la zone euro, en cas de déficit commercial d’un pays par rapport aux autres, ce sont les prix qui doivent s’ajuster. En cas d’ajustement des prix, qui doit payer ? Le capital ou le travail ? Voilà la véritable question que bien sûr le capital n’élude pas : au nom de la compétitivité, ce sont les salaires qui doivent s’ajuster à la baisse. Et si au contraire, c’étaient les profits ? Et si cette réduction des profits ouvrait la voie à l’appropriation générale des entreprises par les salariés ?
Dit autrement, le fait d’avoir une monnaie nationale permet de faire payer simultanément le capital et le travail en cas de déficit extérieur, d’éviter le conflit de classe. Cette vision est d’ailleurs elle-même illusoire car les classes populaires n’ont que leur revenu en monnaie locale pour vivre alors que les riches ont toute latitude pour convertir leur patrimoine dans d’autres monnaies. Une monnaie unique à plusieurs pays est donc de facto un moyen d’exacerber les contradictions de classes que la vraie gauche ne doit pas sous-estimer... à moins de refuser de se battre pour l’appropriation de l’économie par les salariés.

Pour l’appropriation de l’économie par les salarié.e.s

C’est peut-être ici que se noue le cœur du débat. Même avec l’Union européenne, l’essentiel de la souveraineté politique reste l’échelon national. Même critiquable, nous participons à cette démocratie parce que nous pensons qu’il est encore possible d’élire une majorité de progrès. Elle devra résorber le chômage non par une accélération vaine de la croissance mais par une réduction drastique du temps de travail sans perte de salaire. Elle devra revenir sur toutes les contre-réformes des retraites et permettre à la sécurité sociale de prendre en charge 100 % des dépenses de santé. Elle engagera la transition écologique de notre économie sans perte de pouvoir d’achat pour les
salariés. Cela aura pour effet d’augmenter résolument la part des salaires, individuels comme socialisés, dans la valeur ajoutée et devra déboucher sur une remise en cause des profits et donc une appropriation des entreprises par les travailleurs.
Pourquoi donc vouloir afficher une sortie a priori de l’euro si ce n’est que pour éviter cet affrontement de classes ? Pourquoi vouloir partir avec une monnaie immédiatement dévalorisée qui va peser sur le pouvoir d’achat des classes populaires ? Pourquoi vouloir mettre la France à l’écart du reste de l’Union européenne alors qu’elle risque justement d’être le « mauvais exemple »
à suivre ?

Le Front national préconise la sortie de l’Euro pour rétablir un compromis de classe entre le salariat et la petite bourgeoisie nationale contre le capitalisme globalisé à l’image de ce que pratique aujourd’hui la Hongrie. Vision complètement réactionnaire au sens étymologique du terme. Sans douter de la sincérité progressiste des partisans de gauche de la sortie de l’euro, nous ne pouvons que nous demander ce qu’ils font dans cette galère.

Benoît
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Messagede Nico37 » 26 Mai 2014, 00:08

Journées d'été des Alternatifs

A Nantes, du dimanche 6 juillet fin d'après midi au mardi 8 juillet en milieu d'après-midi, dans la continuité du grand rassemblement de Notre-Dame des Landes
Un fil conducteur, l'alternative écologique. Territoires en transition, intervention des salarié.e.s pour la reconversion d 'activités, réduction du temps de travail, transition énergétique..
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Messagede Nico37 » 01 Juin 2014, 01:09

Prochaine réunion ouverte MERCREDI 4 JUIN à 19h30 au local 25, rue du Moulinet Paris 13e métro Tolbiac

Boissons, et friandises

Tour d’horizon politique
Présentation de la Foire à l’Autogestion 27 et 28 juin à MontreuI
Présentation des journées d’été des Alternatifs 7 et 8 juillet à Nantes
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Messagede Nico37 » 01 Juin 2014, 22:51

PARIS 13e : comment continuer ? JJB

Après une campagne municipale active, la liste Ensemble !/PG, conduite par notre camarade Jean-Claude Coqueret, obtient un peu moins de 6% des voix. Déception en regard du travail effectué, mais encouragement à persévérer
La campagne militante, notamment la présence et le porte-à-porte dans les quartiers les plus populaires (le 13è compte plus d’un tiers de logements sociaux) a montré l’importance de la présence de terrain. Reste à la pérenniser, notamment dans ces quartiers populaires et à d’autres moments que les élections.
Le brassage des thématiques sociales, notamment antiaustéritaires, et écologiques a marqué la campagne, plus que dans d’autres arrondissements. Parmi les projets à mettre en oeuvre, une coopérative d’aide à la personne, impulsée par des membre du PG, et un collectif antipub.
En revanche, l’idée d’un collectif militant non partidaire centré sur les enjeux sociaux et urbanistiques dans le 13e reste dans les limbes. A l’évidence, les enjeux électoraux mobilisent en même temps qu’ils peuvent épuiser, et diviser.
Le collectif contre le projet de Notre Dame des Landes maintient son activité, des membres des Alternatifs y sont actifs, et il regroupe, des libertaires et du NPA au PG en passant par l’Union Locale Solidaires.
Ensemble 13e, qui rassemble une bonne partie du groupe des Alternatifs, des membres de la G.A., de la Fase et des communistes unitaires, et intéresse quelques nouveaux venus en politique, s’adresse au PCF et au PG pour reconstruire un cadre unitaire avec le Front de Gauche et au delà, notamment pour les combats à venir contre le Traité transatlantique, et pour faire reculer l’extrême droite.
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Messagede Nico37 » 03 Juin 2014, 01:25

Communiqué d'Ensemble ! Après les résultats des élections européennes. 25 mai 2014

Les conditions de cette campagne électorale européenne, éclair et sous-médiatisée, ont contribué au triste résultat majeur de ce soir : une victoire du Front National et une forte abstention qui amplifie la crise démocratique. Le rejet des politiques en place, à l'échelle européenne et nationale, s'est largement exprimé. Le PS, seul aujourd'hui à gouverner, avec moins de 15%, subit une défaite cinglante qui contribue à délégitimer l'orientation de François Hollande et Manuel Valls.
La droite ne profite pas pour autant de cette situation (sans gommer en quoi que ce soit les différences entre droite et gauche, le cumul des scores du centre, de l’UMP, du PS et du PRG, les partis de l’alternance qui gouvernent le pays depuis la création de la Vème République, est de 45%). C’est un désaveu massif des politiques menées depuis des années tant par la droite que par la gauche et c’est le signe de la crise politique française qui va s’accélérer et le signe de la crise majeure des institutions de la Vème République qui, derrière une impression de stabilité, réduisent d’années en années la légitimité des gouvernements en place.

La très forte poussée du Front National exprime la désespérance produite par l'austérité, le surchômage, la perte de perspective commune. La progression de l'extrême droite, dangereuse et mortifère, appelle à redoubler d'efforts pour que les voies de l'alternative de gauche triomphent sur le repli, la xénophobie, l'autoritarisme.

Le Front de Gauche, malgré un résultat décevant, peut œuvrer à la refondation d'une force de transformation sociale et écologiste, seule à même d'améliorer les conditions de vie du plus grand nombre et de reprendre le chemin de l'émancipation humaine. A l'échelle européenne, les partis de la Gauche européenne progressent et en Grèce, Syriza, avec Alexis Tsipras, est le 1er parti avec 28%.

Nous nous félicitons de l'élection des députés du FDG et de la GUE ainsi que du résultat de notre candidate Myriam Martin, porte-parole d'Ensemble, qui a obtenu 5,5% en menant une belle bataille dans le grand Ouest dans un esprit fédérateur.

La dynamique autour du "Non de gauche" en 2005 contre le Traité Constitutionnel Européen comme celle autour du Front de gauche lors de la présidentielle de 2012 avec la candidature de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas au rendez-vous. Notre espace politique reste en-deçà de ses possibilités et de ce qui est nécessaire face à un gouvernement qui met la gauche à droite et la menace d'une droite extrême en embuscade. Nous appelons solennellement ce soir l'ensemble des composantes du Front de Gauche à prendre la mesure des efforts de réorganisation interne et d'ouverture à produire pour favoriser l'implication citoyenne, le respect de la diversité des sensibilités politiques, l'unité la plus large et la démocratie. Il en va de sa relance et de son attractivité. Il faut dans le même temps tendre la main à toutes celles et ceux qui, dans les mouvements sociaux, à EE-LV, au PS, au NPA, à Nouvelle Donne, chez les féministes présentes de façon autonome dans cette élection, ne se reconnaissent pas dans l'orientation gouvernementale et veulent construire une alternative sociale et écologiste.
L'heure est venue d'impulser un nouveau front large à gauche porteur de majorités alternatives.
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Messagede Nico37 » 10 Juin 2014, 16:49

NON AU PUZZLE DE HOLLANDE

A défaut de résister à "son ennemie la finance" François Hollande remodèle la carte des régions et prépare son big-bang territorial.

Projet autocratique, projet libéral, projet antidémocratique.

Projet autocratique, qui ne prend en rien en compte les communautés de destin nées d’histoires communes, de langues et cultures partagées.
Projet libéral, placé sous le signe de la concurrence entre les territoires et de la réduction des solidarités sociales.
Projet s’inscrivant dans une logique de mise des pouvoirs de décision hors du contrôle des citoyenNEs.
Projet reposant par ailleurs sur un mensonge à propos d’un "modèle allemand" qui, dans ce domaine comme dans d’autres, n’en est pas un : la taille des Länder allemands est très diverse.

En réalité, il s’agit d’un projet d’adaptation à la compétition ultralibérale, exacerbant la concurrence entre territoires, comme le libéralisme exacerbe le chacun pour soi, avec des métropoles concentrant pouvoir politique, activités économique et financières, et des "périphéries" menacées notamment par la déshérence des services publics.
Un projet tenant toujours plus à l’écart les citoyenNEs de la décision, des intercommunalités aux méga régions en passant par les "métropoles".

Des formes de gestion décentralisées n’ont pour les Alternatifs de sens et de pertinence que dans la cadre de solidarités entre les territoires reposant sur des services publics forts, notamment dans les domaines de la santé et de l’Education et des politiques de solidarité (APA, RASA...)

Si des redécoupages doivent avoir lieu, ils doivent reposer sur la volonté collective des citoyeNEs concernéEs, de la Bretagne et de l’Alsace au Pays Basque.

Le projet de Hollande et son passage en force sont inacceptables : nous exigeons une consultation populaire sur la réforme territoriale.
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Messagede Nico37 » 15 Juin 2014, 23:22

Journées d’été 2014 des Alternatifs du 6 au 8 juillet CREPS Nantes

La date et le lieu de ces journées d’été les inscrivent dans la continuité du rassemblement des 5 et 6 juillet contre le projet d’aéroport à Notre-Dame des Landes.
Il s’agira d’approfondir des éléments clés du projet alternatif, dans une période d’interrogations et de nécessaire remobilisation de la gauche alternative et, au delà, de la gauche sociale et politique qui ne se résigne pas à l’alignement libéral du PS et à la montée résistible du F.N.

DIMANCHE 6 JUILLET 18h accueil

LUNDI 7 JUILLET
9h30 Débat Retour sur la révolution longue, échange entre Alternatifs, communistes unitaires, autogestionnaires
11h Ateliers poursuite de la discussion sur la révolution longue de Fralib à Alstom, la question de l’appropriation sociale
14h Débat La transition, enjeu écologique, social et démocratique
15h30 Ateliers poursuite de la discussion sur la transition, la réduction du temps de travail comme but et moyen d’une dynamique autogestionnaire
Soirée : échange sur la situation politique

MARDI 8 JUILLET
9h30 Débat : Luttes, expérimentations, gisements d’alternative
11h Ateliers
Education
Luttes urbaines
Luttes écolos
14h Bilan et perspectives
15h30 fin des travaux
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Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 18 Juin 2014, 02:05

Congrès de Solidaires : consolidation, continuité et passage de témoin

Le 6e Congrès de l’Union syndicale Solidaires s’est tenu du 2 au 5 juin à Dunkerque en présence de 350 délégué-e-s, représentant 38 fédérations ou syndicats nationaux et 53 Solidaires locaux. Avec comme principal slogan « Les capitalistes nous coûtent cher », il a réaffirmé la volonté de s’inscrire dans un syndicalisme de lutte et de transformation sociale malgré un contexte politique et social morose. Il a également été marqué par un passage de témoin et un rajeunissement du secrétariat national.

Les présentations du rapport d’activité et de l’étude réalisée par les sociologues Sophie Béroud et Jean Michel Denis, ont confirmé la croissance des effectifs et la structuration interprofessionnelle de l’Union syndicale Solidaires. L’organisation dépasse désormais les 110 000 adhérents et elle est passée de 38 à 55 structures professionnelles en dix ans. Si quatre fédérations (Solidaires Finance publiques, SUD Santé Sociaux, SUD-PTT, SUD Rail) représentent encore l’ossature, elle se développe dans le secteur privé (automobile, commerce, services, prévention-sécurité, restauration, assurances, chimie, informatique, convoyeurs de fonds, nettoyage, associations, etc.). Reconnu représentatif dans la Fonction publique, Solidaires le devient progressivement dans des conventions collectives nationales du secteur privé. Le rapport a été adopté à 94,59% par les syndicats nationaux et 83,33% par les Solidaires locaux, qui pour certains se sont abstenus.

Cinq résolutions d’orientation étaient soumises au débat : « Les utopies de demain sont les urgences d’aujourd’hui », « Protection sociale », « Egalité entre les femmes et les hommes : un enjeu syndical », « Fonctionnement, structuration, développement de notre Union syndicale » et « Des politiques publiques au service de la transformation et de la cohésion sociale ». Les travaux en commission ont permis d’intégrer ou de réécrire la grande majorité des amendements et seuls quelques-uns ont été soumis à débat et au vote en plénière. La recherche permanente du consensus a prévalu et au-delà de différences d’appréciation parfois bien réelles, la volonté d’avancer ensemble a toujours prédominé avec un état d’esprit constructif et un respect des divergences. Pour la première fois, Solidaires a adopté une résolution à part entière sur l’égalité femme/homme qui a été saluée par l’interprétation de l’ « Hymne aux femmes ». Il faut cependant relever que le débat relatif à la prostitution, qui traverse de nombreuses organisations, a été esquivé.

Parmi les cinq modifications statutaires approuvées, figurent la limitation du nombre de mandats au Secrétariat national à quatre et la représentation des Solidaires locaux au Conseil national qui passe à deux délégué-e-s.

De nombreuses organisations syndicales et associatives sont intervenues pour saluer le congrès, manifestant le travail partenarial réalisé depuis des années : la Ligue des Droits de l’Homme, le Réseau Education Sans Frontières, la CNT – Solidarité Ouvrière, la Confédération paysanne, Bizi, Le Mouvement National des Chômeurs et Précaires, la Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Droit Au Logement, le Syndicat des Avocats de France, Amnesty international, ATTAC, la fondation Copernic, la CNT-f, la CGT, Culture et liberté, Vigilance Informations Syndicales Antifascistes, la campagne BDS, l’UNEF, la FSU, les Marches européennes contre le chômage.

Les organisations qui coordonnent le Réseau syndical international de solidarité et de luttes avec Solidaires étaient présentes : CSP-Conlutas du Brésil, la CGT de l’Etat espagnol et TIE-Allemagne, elles ont ainsi symbolisé l’avancée dans la construction internationale de ce réseau et témoigné des luttes sociales dans leur pays. La CGATA d’Algérie a rappelé la difficulté de développer un syndicalisme autonome dans ce pays. Les camarades des finances du POE DOY ont expliqué la situation sociale en Grèce, les résistances syndicales dont la lutte des femmes de ménage au sein du Ministère des finances. Le représentant de l’UGTT (Tunisie), à travers l’exemple des centres d’appel, a illustré un des aspects du travail syndical international dans un secteur professionnel.

Deux tables rondes se sont tenues le lundi 2 et le mercredi 4 en soirée : la première avait pour thème « Inégalités sociales et santé au travail », à laquelle intervenait Annie Thébaud Mony, directrice de recherche honoraire, et Philipe Davezies, enseignant-chercheur en médecine et santé au travail. Ils ont rappelé que la France détient le record européen d’inégalité de mortalité masculine par cancer avant 65 ans. Si les inégalités s’expliquent par les comportements individuels ou par des facteurs génétiques, elles trouvent leurs sources dans la répartition des risques entre travailleurs-ses statutaires et extérieur-e-s ; l’invisibilité des atteintes à la santé liées au travail ; l’érosion des droits individuels et collectifs des salarié-es par rapport à l’information sur les risques du travail, la prévention et la réparation.
La seconde portait sur « l’autogestion » avec une introduction de Catherine Lebrun et Christian Mahieux (membres du secrétariat national) sur la base de leur texte « Nationalisation, privatisation, socialisation, autogestion - Le droit de propriété en question » et une présentation du processus de récupération des entreprises par les travailleurs en Argentine par Richard Neuville de l’association pour l’autogestion. Les travailleurs de Fralib n’ont pas pu participer à cette table ronde. Le débat alternant entre des expériences particulières et le concept d’autogestion généralisée a été très intéressant et a permis d’esquisser des pistes de luttes pour les équipes syndicales. Un travail à poursuivre…

Comme de coutume, une dizaine de motions d’actualité a été adoptée sur des sujets aussi divers que la souffrance au travail, la réforme territoriale, les négociations UNEDIC, la répression antisyndicale, l’immigration, les hôpitaux en lutte, la grève reconductible dans le secteur ferroviaire, la libération de G.I. Abdallah, la grève à la SEITA Carquefou et le soutien à la Confédération paysanne.

Le 5 juin, date anniversaire de sa mort, un hommage émouvant a été rendu à Clément Méric, qui était militant de Solidaires Etudiants. Ce moment a été l’occasion de rappeler le combat permanent contre l’extrême-droite.

Autre moment d’émotion, lors de la présentation du nouveau secrétariat national en clôture de congrès, Annick Coupé, cofondatrice de SUD PTT en 1988, Christian Mahieux, cofondateur de SUD rail en 1996 et Thi-Trinh Lescure, en charge de la fonction publique -qui passent le témoin à une équipe rajeunie- ont été longuement salué-e-s. Le nouveau porte-parolat composé de Cécile Gondard-Lalanne (Sud PTT) et Eric Beynel (Solidaires Douanes) a remercié les ainé-e-s pour leur travail de transmission. Le secrétariat national a intégré, pour la première fois, un représentant du secteur privé de Solidaires Industrie, Julien Gonthier, âgé de 30 ans.

Ce 6è congrès de l’Union syndicale Solidaires a été celui de la maturité dans la consolidation et structuration de l’organisation, de la continuité dans l’orientation politique et de la transmission à travers le rajeunissement du secrétariat national. Face à la politique d’austérité du gouvernement et à l’offensive du patronat, plus que jamais, il est nécessaire que Solidaires continue à se renforcer pour peser dans les mobilisations sociales et dans le paysage syndical. La déclaration finale a rappelé des éléments essentiels dans la perspective d’un changement profond de la société, parmi lesquels : la socialisation des moyens de production, l’autogestion ; la défense, l’extension et la démocratisation des services publics ; la redistribution des richesses ; l’égalité entre les femmes et les hommes.
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Messagede Nico37 » 02 Juil 2014, 01:02

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Messagede Nico37 » 06 Juil 2014, 18:00

14 maires de communes situées sur le tracé du projet autoroutier CASTRES-TOULOUSE manifestent leur opposition

Suite à leur manifestation et déclaration communes, tenues au rond-point de Puylaurens le jeudi 3 juillet 2014, nous relayons ci-dessous le communiqué de presse du collectif des maires contre le projet autoroutier Castres – Toulouse,
Nous apportons tout notre appui à leur action

Les Alternatifs 81-12 (Groupe Local du Lauragais & Groupe Local de Castres des Alternatifs)

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 3 JUILLET 2014

Les municipalités ont changé et nous sommes 14 à refuser le tracé, et au-delà, le projet autoroutier.
Au sein du comité de pilotage, les collectivités territoriales représentent les communes et doivent donc refuser fermement le tracé à moindre coût, d’où nos demandes d’entretien.
Le rendez-vous avec le préfet et le conseil régional sont toujours attendus.
De Maurens Scopont à Verfeil, le tracé est le pire pour les communes traversées.
Or nous pensons qu’un projet dit collectif ne doit pas bénéficier qu’à quelques uns, en sacrifiant le plus grand nombre. Le critère du moindre coût du projet ne peut pas être le seul critère de décision.
Soit l’autoroute est jugée nécessaire au bénéfice de quelques uns, et elle doit être alors définie selon le moindre impact pour ceux qui vont la subir, quels que soient les surcoûts engendrés.
Soit les moyens financiers ne le permettent pas, et elle doit être abandonnée au profit d’un autre projet plus acceptable par les territoires concernés.
Ce projet ne servira qu’à une poignée de 3300 véhicules par jour effectuant Castres Toulouse ; le réalisation de l’autoroute concédée n’est pas plus rapide que l’aménagement de la route et présente en plus un déficit sociétal majeur.
L’argument fort pour la concession était sa réalisation beaucoup plus rapide, mais un nombre d’évènements d’ici 2022 rendent encore plus improbable sa réalisation (contexte économique, élections, réforme territoriale )
De plus, pour l’élargissement de l’A680, les nouvelles recettes prévues pour le financement par ASF seront prises au péage de L’Union, c’est-à-dire sur tous les usagers de l’A68 Albi-Toulouse, y compris ceux d’Albi non concernés par l’A680 Verfeil –A68.
Nous le répétons : si l’autoroute est d’intérêt collectif, elle doit être définie selon le moindre impact pour ceux qui vont la subir, quels que soient les surcôuts engendrés. Si seul le critère de moindre coût reste le seul retenu, la 2×2 voies n’est pas d’intérêt collectif et doit être abandonnée et les aménagements de la RN126 à retenir.
Suffisants, moins couteux, plus efficaces, ils servent le plus grand intérêt collectif.
Pour nos terres agricoles fertiles.
Pour la vallée du Girou et pour le plus grand intérêt collectif.

Pour les 14 maires, Sabine MOUSSON, Maire de TEULAT

—————————-

Soutiens :

Linda Gourjade, députée du Tarn
Le groupe Europe Ecologie du conseil régional Midi-Pyrénées
Le groupe Front de Gauche du conseil régional Midi-Pyrénées
Le conseil général de la Haute-Garonne
Jacques Pagès, conseiller général du Tarn
La Confédération Paysanne de la Haute-Garonne
La Confédération Paysanne du Tarn
La FDSEA de la Haute-Garonne
Les retraités CGT de l’union locale de Castres
Le Parti Ouvrier Indépendant du Lauragais
EELV Tarn
Les Alternatifs Tarn
Le Parti de Gauche Tarn
Le collectif Lauragais Sans Autoroute
Le collectif RN126
Des entreprises locales
Des habitants des communes concernées
Des usagers de la RN126
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Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 15 Juil 2014, 12:55

Haro sur l’enseignant ! (communiqué des Alternatifs 81-12)

Suite à l’agression mortelle d’une enseignante Albigeoise et au-delà du tapage médiatique, les Alternatifs 81-12 se posent la question plus générale de la “montée de la violence” à l’école.
Plus significatives que les meurtres, les insultes, les menaces, les bousculades et autres incivilités sont devenues monnaie courante dans nos écoles et sont de beaucoup plus nombreuses que dans bien des professions : qu’est-ce qui a rendu cela possible ?
Avançons l’idée que les “valeurs humaines” sont difficiles à inculquer à nos jeunes dans une société qui les sacrifie allègrement au profit, avec la bénédiction de nos gouvernants soutenus par la médiocrité de nos médias. Mais enfin, comment les enseignants pourraient-ils accomplir le miracle de faire entrer leurs élèves dans une société dominée par l’exclusion et le chômage ? Comment alors ne deviendraient-ils pas aux yeux des parents les boucs émissaires tout désignés ?
Certes, comme l’écrit Patrick Mignard, “s’attaquer aux enseignants plutôt qu’à la société, c’est comme s’attaquer aux pauvres plutôt qu’à la pauvreté”. En laissant se développer – parfois avec complaisance – des propos anti-enseignants, nos politiciens de tout bord creusent, avec celle des services publics, la tombe dans laquelle ils vont eux-mêmes basculer.
A moins de s’ouvrir largement sur la vie de la société, l’école devient littéralement insupportable.
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Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 27 Juil 2014, 00:50

TOUR DE FRANCE DES CENTRALES NUCLEAIRES A FERMER

Depuis un an, le journal des Alternatifs Rouge & Vert publie régulièrement dans ses colonnes des dossiers sur les centrales nucléaires françaises à fermer. Suite à l’intérêt qu’à provoqué ces dossiers chez les militant-e-s antinucléaires, Les Alternatifs ont souhaité les regrouper dans un numéro spécial de « Rouge & Vert ». C’est désormais chose faite dans son le numéro 345/346 publié cet été.

Cette publication n’a pu voir le jour que grâce à la contribution de miltant-e-s des associations et collectifs engagés pour la sortie du nucléaire civil et militaire. Qu’ils-elles en soient à nouveau remercié-e-s.

Ce numéro spécial de Rouge & Vert est une contribution à la mobilisation : http://www.alternatifs.org/spip/rouge-e ... pecial-ete
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Re: Les Alternatifs

Messagede Nico37 » 27 Juil 2014, 16:04

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Re: Les Alternatifs

Messagede Blackwater » 28 Juil 2014, 00:02

Même pas "le droit à un Etat autogéré et citoyen"? :hehe:
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