Compte rendu de la réunion des adhérents du 22 avril 201413 participants dont un adhérent en provenance d'un autre département et un non adhérent invité par un camarade.
Le rapport introductif, après avoir exposé la cadre de la situation nationale dans laquelle nous nous trouvons (marquée par la volonté affichée du gouvernement Valls d'aller au bout des exigences de la bourgeoise de liquider les acquis de la classe ouvrière – dans le cadre du pacte de responsabilité, mais aussi par la volonté de résistance qui s'est exprimée dans le 18 mars d'un part et l'abstention massive aux municipes d'autre part (véritable naufrage politique pour le PS)), s'est attaché à montrer en quoi la situation de notre département est un parfait exemple de cette situation :
− D'une part, même si le PS (avec le PCF, les verts) conserve la maire d’Auch dès le premier tour des municipales, c'est dans un contexte marqué par une abstention record de 47%, du jamais vu pour des municipales à AUCH. Le PS perd également des villes comme Condom ou Eauze.
− D'autre part, les attaques contre les services publics redoublent de violence :
. projet de fermeture de 21 classes à la rentrée prochaine (intégrant des classes uniques, ce qui signifie la fermeture pure et simple d'écoles),
. projet de fermeture de 7 lits à la maternité d’Auch,
. suppression de postes dans un service d'aide à domicile public, intégrant le non renouvellement d'une femme enceinte.
− Mais, face à ces attaques, la résistance tend à s'organiser :
. les manifestations d’enseignants (en grève dans le Gers le 17 avril contre les fermetures de classes), avec des parents, des maires se sont propagées comme une trainée de poudre. A Pavie, qui a finalement conservée la classe qui devait fermer, les parents ont, en
4 jours, fait signer une pétition contre la fermeture de classe à 800 personne, dans une commune de 2.000 habitants, une délégation a porté ces signatures à l'Inspection Académique.
. contre la suppression de postes dans le service d'aide à domicile, les organisations syndicales FO et CGT sont allées en délégation rencontrer le vice-président, refusant la suppression des postes, demandant un protocole de protection des agents enceintes et
finalement, cherchant à organiser une délégation vers le Conseil Général qui finance les heures d'aide à domicile.
C'est dans cette situation que notre comité POI a pris l'initiative de lancer une campagne de signatures contre la suppression de 7 lits à la maternité d’Auch.
Car, ce qui relie chacune de ces situations, c'est que les coups portés à l'enseignement, à l'hôpital, aux services publics, le sont au nom des diktats de l'Union Européenne et se concentrent, en France, dans le pacte de responsabilité. Mener cette campagne, c'est permettre au POI de déployer sa politique en expliquant concrètement ce qu'est le pacte de responsabilité, ce que sont les conséquences de l'inféodation des gouvernements successifs aux exigences de l'Union Européenne.
DiscussionMarc : Je reviens sur la question des fermetures de classes dans le département. Lors du CDEN du 17 avril qui devait entériner les fermetures de classes, les représentants du personnel et ceux des parents ont quitté la réunion. Le préfet a alors déclaré qu'
« il y a un problème dans le Gers ». Oui, le problème c'est la colère et la volonté de résistance.
Élisabeth : Les attaques contre l’Éducation Nationale se portent également au collège. Dans l'académie de Toulouse, ils suppriment «
à titre expérimental » les classes bi langues, dès la rentrée prochaine. Sur la campagne en défense de la maternité, elle est reçue très positivement et permet d'ouvrir la discussion sur le POI. J'ai récupéré quelques éléments qui montrent que les attaques contre les
maternités ne datent pas d'aujourd'hui. En 1975, il y avait 1369 maternités en France, en 2007, il en restait 572 ! En 1965, il y avait 14 maternités dans le Gers, il 'en reste qu'une. Notre département est celui dans lequel le temps moyen de trajet est le plus long. Hormis celle d’Auch, les distances des maternités les plus proches sont énormes : entre 58 et 76 km. Je pense que nous pouvons effectivement nous développer et aider à regrouper ceux qui résistent grâce à une telle campagne.
Bernard : Ce midi, on a diffusé l'appel à faire signer sur la maternité. C'est extraordinaire. On l'a fait devant le Resto Inter Administratif. Des salariés entraient avec l'appel et ressortaient avec les signatures mais d'autres aussi. Résultat : 3 IO vendus et 44 signatures.
Philippe : La question de la maternité, c'est la question de la sécurité des femmes. Mais, du point de vue de la sécurité de la population, il y a d'autres dangers. Le SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours), qui gère les pompiers a organisée une garde postée de jour avec des pompiers volontaires, sans le professionnels. C'est le début de la fin si ça se généralise. En 12 heures de gardes, le volontaire gagne 30 € ! On voit les économes organisées par le Conseil Général. Il faut enrayer tout cela. Et ça passe par le développement du POI pour l'organiser. On n’est pas assez connus.
Jean : Sur un autre terrain, celui de la culture, on voit le même type de phénomène. A la bibliothèque municipale d’Auch, pour faire face au manque de personnel à la musicothèque, il a été proposer, plutôt que de renforcer les équipes, de mettre des caisses de disque à la disposition du public, des caisses en lieu e place de personnels. On crée des nouveaux services, à moyens constants, on affaiblit donc l'existant. C'est insupportable. La question centrale qu'on nous oppose systématiquement c'est celle du budget, toujours plus contraint, et le service public recule partout.
Élisabeth : Je voudrais revenir sur le 18 mars. Cette journée de mobilisation contre le pacte de responsabilité n'a pas eu l'écho que j'espérais. Pourtant, la situation s'aggrave de jours en jours. Je me rappelle, quand j'ai adhéré au POI, on disait que la situation en Grèce était le début et Informations Ouvrières l'expliquait très bien. Il y a eu les espagnoles, les portugais, c'est notre tour. Il faut expliquer autour de nous dans quelle situation nous sommes.
Sébastien : C'est vrai, le 18 mars n'a pas balayé le obstacles. Cela n' pas réussi à faire reculer le gouvernement. Et pourtant, le soir même du 1er tour des municipales, des dirigeants du PS rappelaient que le 18 mars, la CGT et FO, dans l'unité, avaient appelé à la grève et aux manifestations contre le pacte de responsabilité. C'est un point d'appui essentiel. La lutte des classes est loin d'avoir dit son dernier mot, rien n'est gagné pour le gouvernement et il le sait. Regardons ce qui se passe en ce moment. Des députés PS menacent de ne pas voter le pacte de responsabilité. Et pourtant, ces députés ne sont pas devenus des révolutionnaires. Ils disent, en substance : « on est d'accord avec les 50 milliards, oui, il faut réduire les dépenses publiques. Mais, là, le gouvernement prend des mesures trop difficiles faire avaler . Au fond, ce qui les panique, c’est la réaction de la classe ouvrière qui les panique et qui crée cette crise au sommet de l’État.
Jacques : Je connais encore peu le département, j'écoute et ça m'intéresse beaucoup de savoir comment ça se passe ici la marche à la barbarie. Notre place, comme parti ouvrier indépendant, c’est de faire le lien entre le général, le pacte de responsabilité, et ce qui se passe concrètement, ce qui a été dit par tous les intervenants. Notre rôle, c’est d'aider la classe ouvrière, comme le camarade qui a participé à la bagarre, avec d'autres parents contre la fermeture d'une classe l'a fait, comme on le fait, dans le cadre de notre intervention sur le terrain direct de la lutte des classes, dans nos organisations syndicales et comme on le fait dans la campagne politique contre la fermeture de lits à la maternité. A nous d'expliquer, la population se rend des coups, à nous d'expliquer d'où viennent ces coups : du gouvernement aux ordres du patronat et de l'Union Européenne. Mais, la population n'est pas dupe, regardez les municipales. Je suis partant, autant que faire se peut, pour participer aux diffusons sur les marchés. Notre pétition permet de nous rendre visibles. Pur répondre à Philippe, oui, n’est boycotté dans les médias au plan national, mais si j’ai bien compris, par la presse locale aussi. Donc, on ne peut compter que sur nous-mêmes.
Marc : La presse est ce qu'elle est. Mais on a notre propre presse, utilisons-la. Pour resserrer les liens et nous faire connaitre, on a IO. Sur la question des européennes, nous sommes les sels à expliquer le caractère anti démocratique des institutions de l'UE. Le parlement européen ? Il ne prend pas de décisions, tout est contrôlé par les chefs d’État et la commission européenne, qui est le bras armé des capitalistes et du FMI en Europe.
Jean : La question de savoir si on va ou non à telle ou telle élection mérite qu'on s'y arrête. Peut-être à l'occasion d'une prochaine réunion. J'ai lu avec intérêt, dans IO, ce qui s'est passé à MONTREUIL. C'est important, la façon dont la discussion s’est menée entre camarades, comment ils sont allés à l’élection, comment ils ont discuté avec Brard.
Jacques : Notre méthode est, je pense la bonne car c'est celle de la démocratie. Il y a une libre discussion sur '' on y va ou on n'y va pas ' '.
Élisabeth : J'étais au PS avant. Les décisions se prennent à quelques-uns. Les adhérents n'ont rien à dire Au POI, c’est différent, c'est pour cela que je suis là.
Décisions1 – Un certain nombre d'éléments précis sur la façon dont le pacte de responsabilité est décliné dans le département ont été développé pendant la discussion. Il est décidé de les mettre par écrit pour en faire un argumentaire pour tous les adhérents. Ces éléments seront également transmis au camarde chargé du site internet de notre comité pour qu'il les mette dessus
2 – Organisation de diffusions publiques sur l'appel contre la fermeture de lits à la maternité d’Auch (appel joint au présent compte rendu). Les signatures sont centralisées à Jean. Un compteur du nombre de signatures sera mis sur le site. Les camarades qui organisent les diffusions informeront tous les camarades de la tenue de ces diffusions quelques jours avant (date, lieu, heure). Les lieux de diffusion suivants sont retenus : marché du Garros (quel jour ?), marché central d’Auch du jeudi matin, RIA, Hôpital. La prochaine diffusion à l'hôpital aura lieu mardi 2 avril à 1h30.
3 – Prochaine réunion entre le 2 et le 6 juin. Sébastien se charge de réserver la salle.
4 – Le bureau départemental est mandaté pour organiser la collecte des timbres en retard et s'assurer qu'une centralisation mensuelle des timbres sera faite à Paris par la nouvelle trésorière du comité (Anne).
5 – Il est également mandaté pour discuter, avec la plus grande précision, des objectifs d'abonnement à IO.