charlelem a écrit:Sur la chine il ne dit pas que ça, il dit aussi que la chine a libéré le tibet, je crois me souvenir qu'il a été maoiste dans le passé.
Non, lambertiste.
c'est pas mieux
charlelem a écrit:Sur la chine il ne dit pas que ça, il dit aussi que la chine a libéré le tibet, je crois me souvenir qu'il a été maoiste dans le passé.
Le Parti de gauche de Mélenchon tient son congrès LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.11.10 | 17h52
Jean-Luc Mélenchon, député européen et président du Parti de gauche.AFP/RAYMOND ROIG
La formation politique de Jean-Luc Mélenchon se réunira en congrès de vendredi à dimanche au Mans avec en point d'orgue un meeting avec ses partenaires du Front de gauche, alors que le PCF a récemment critiqué le chef du Parti de gauche (PG) sur sa façon de mener campagne pour 2012.
Dimanche matin, avant un discours de M. Mélenchon, se tiendra au Parc des expositions une rencontre avec Pierre Laurent (PCF), Christian Picquet (Gauche unitaire) et Clémentine Autain (la Fédération). Après les déclarations fracassantes du président du PG qui avait dit "assumer" son populisme dans les pages de L'Express, M. Laurent a mis en garde l'eurodéputé la semaine dernière, assurant qu'il n'était pas question de mener campagne sur ce thème.
Dans un entretien paru dans Libération mardi, le leader du PG a répondu que le populisme est "une injure des ennemis du peuple. Non, on ne fera pas campagne là-dessus", a promis l'ex-sénateur alors que la candidature d'André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, semble prendre du poids chez les communistes.
"CE SERA AU PS DE SE POSITIONNER"
Sept cents délégués sont attendus au Mans, la ville qui avait accueilli en 2005 le congrès du Parti socialiste après les divisions sur le référendum sur la Constitution européenne, à l'époque où M. Mélenchon, farouche opposant au traité, était encore au PS. Les socialistes seront représentés par Stéphane Le Foll, premier secrétaire fédéral de la Sarthe et peut-être Claude Bartolone, chargé des relations extérieures au PS. Jean-Vincent Placé sera là pour Europe Ecologie-les Verts et Myriam Martin pour le NPA.
Samedi, les débats seront consacrés à la résolution d'orientation générale, avec l'idée de déployer le Front de gauche après le mouvement social sur les retraites et de "rendre crédibles les propositions gouvernementales" en vue de 2012, a précisé Eric Coquerel, secrétaire national du PG. Il y a "une disponibilité du peuple français à une politique réellement en rupture avec la logique de système", "ce sera au PS de se positionner" et "il devra répondre sur ce qu'il fera au deuxième tour si le candidat de 'l'autre gauche' est en tête au premier", a-t-il affirmé.
UNE PLACE RÉDUITE SUR L'ÉCHIQUIER POLITIQUE
En dépit de ses violentes attaques contre des journalistes, Jean-Luc Mélenchon reste très présent dans les médias. Il a ainsi été l'invité au début du mois du "canapé rouge" de l'émission "Vivement dimanche" sur France 2, l'une des plus populaires du pays. Et son dernier livre, Qu'ils s'en aillent tous, s'est placé en tête des ventes de livres politiques.
Mais le président du PG occupe pour le moment une place réduite sur l'échiquier politique. Les sondages le créditent de 5 % à 6 % des intentions de vote s'il devait représenter le Front de gauche à la présidentielle.
charlelem a écrit:Sur la chine il ne dit pas que ça, il dit aussi que la chine a libéré le tibet, je crois me souvenir qu'il a été maoiste dans le passé.
20 minutes a écrit:(...)
Paradoxalement, ne pas être pris au sérieux est sans doute le meilleur atout de Nicolas Dupont-Aignan. Inondant les médias de prises de position, il déroule déjà son programme: sortie de la France de l'Otan, suppression de la Commission européenne et protectionnisme social. «On est proche de Dominique de Villepin, mais on a aussi beaucoup de points de vue en commun avec Jean-Luc Mélenchon», assure sans complexe Damien Lempereur. Pas de quoi faire une alliance pour autant: « Il a toujours dit qu'il préférerait faire gagner la gauche plutôt que nous… »
un passant a écrit:la Chine à libéré le Tibet du féodalisme et de la théocratie.
Une candidature 2012 de "DSK" serait une "bêtise", dit Mélenchon Reuters 19-11-2010
Le choix de Dominique Strauss-Kahn par les socialistes pour la présidentielle de 2012 empêcherait tout rassemblement de la gauche au second tour, a déclaré vendredi Jean-Luc Mélenchon.
Le président du Parti de gauche (PG) a estimé sur i>Télé que les formations à la gauche du PS ne pourraient se ranger derrière la bannière du directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
"Si les socialistes ont la bêtise de désigner Dominique Strauss-Kahn comme candidat et que je ne puisse pas passer devant lui, nous aurons le plus grand mal à rassembler la gauche autour du programme du directeur du FMI", a-t-il dit.
Pour Jean-Luc Mélenchon, Dominique Strauss-Kahn est l'homme qui "pratique dans tous les pays du monde la même politique de contraction de la dépense publique, de réduction des dépenses sociales et qui en est content".
"Avec ça, c'est impossible de rassembler la gauche dans le pays", a-t-il insisté, lors de l'ouverture, au Mans (Sarthe), du congrès du Parti de gauche, qu'il a fondé il y a deux ans après avoir claqué la porte du PS.
Jean-Luc Mélenchon brigue la candidature du Front de gauche en 2012, que lui dispute le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne dans le cadre d'une primaire au sein de la coalition formée à la gauche du PS.
L'ex-sénateur, aujourd'hui député européen, ne ménage pas ses critiques envers ses anciens amis socialistes, jugés trop mous, et prône une "révolution citoyenne".
Il dénonce régulièrement la politique "cruelle et brutale pour les peuples" du FMI. Dans une récente interview au quotidien Le Maine Libre, il a qualifié de "très mauvaise plaisanterie" les propos de Dominique Strauss-Kahn tendant à démontrer que le FMI n'avait plus rien à voir avec la caricature qu'en font ses adversaires.
"Faire passer ça pour une organisation de gauche, c'est faire preuve d'un immense cynisme", a-t-il dit.
Les sondages consacrent depuis près d'un an Dominique Strauss-Kahn comme le "présidentiable" préféré des Français.
Gérard Bon, édité par Patrick Vignal
un passant a écrit:la Chine à libéré le Tibet du féodalisme et de la théocratie.
charlelem a écrit:A l'OCI, ils avaient des speudos pour la clandestinité.
...Ce serait drôle de connaitre celui de melanchon.
Congrès du PG
http://www.lepartidegauche.fr/les-texte ... -du-samedi10:36 Jo Rossignol, maire de Limeil Brevanne vient rendre compte des activités de l'association des élus du PG : la gauche par l'exemple, qui démontre au quotidien que les propositions du PG sont réalisables.
Chacun à leur niveau contribue à mettre en œuvre la planification écologique, à changer la donne en matière sociale et écologique et à favoriser l'émancipation et le partage des richesses par l'égalité des droits.
La gestion municipale par Rossignol
Pour le téléphérique: Veolia: http://fr.groups.yahoo.com/group/TFMR/message/121
Eco-Quartier: Elyo, un partenaire privilégié
http://www.usinenouvelle.com/article/el ... nes.123379
http://www.limeil-brevannes.fr/data/art ... rticle.pdf
Eau: La lyonnaise des eaux http://www.limeil-brevannes.fr/49-nouve ... nnais.html
Et juste après:11:45 Gabriel Amard, président de la communauté d'agglomération Les lacs de l'Essonne monte à la tribune pour présenter un exemple de radicalité concrète : la gestion en régie publique de l'eau. Ce combat est emblématique de la lutte contre la marchandisation de tout et le pillage des ressources nationales et publiques par les multinationales. Ce thème peut être la première étape de la révolution citoyenne.19h10 Le congrès procède au vote d'ensemble sur la motion d'orientation générale. Celle-ci est adoptée sous les applaudissements du congrès par voix 460 pour, 1 contre et 31 abstentions. Ce texte sera très prochainement publié sur notre site. Il revêt une importance particulière puisqu'il servira de ligne directrice au Parti de Gauche jusqu'au prochain congrès.
Ca nous fait donc du 93,5% pour cette motion d'orientation, la seule soumise au vote...20:00 Cette seconde journée de congrès se termine par l'élection des nouvelles instances du Parti de Gauche. Les résultats seront annoncés demain matin.
Le lendemain: http://www.lepartidegauche.fr/les-texte ... u-dimanche10:30 Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche ouvre le meeting de clôture de ce congrès. Ses premiers mots vont au bureau national sortant, pour féliciter chacun de ses membres pour le travail accompli durant ces deux années. Le nouveau Bureau National est ensuite présenté. Il est composé de 60 membres, à parité, représentatif de la diversité géographique et sociologique du Parti de Gauche.
10:20 Les nouveaux membres du bureau national montent à la tribune. Le meeting est sur le point de démarrer.
Pour ceux qui l'auraient oublié12:25 : la morale de ce mouvement social est que la classe ouvrière est de retour sur la scène politique. Et nous les appellons à ne pas à en descendre. nosu appellons les gens à se syndiquer, à aider les organisations syndicales, à saisir tous les outils dont ils peuvent disposer poru mener le combat. Dont les ouils politiques. Le combat social est animé par les organisations syndicales. Concernant le combat politique, le Parti de Gauche et le Front de gauche entendent en assumer toute la responsabilité.
La réactualisation de l'illusion réformiste
Le congrès annuel du Parti de gauche va s'ouvrir sur une belle ambiguïté. Popularisée par Jean-Luc Mélenchon, la "révolution par les urnes" est censée porter la même radicalité que Besancenot (la révolution)… tout en étant réaliste. La révolution, la vraie, c'est fini n'est-ce pas ? Après l'échec des révolutions du siècle passé admettons honnêtement que la question se discute. Alors vive la "révolution par les urnes" ? Holà ! Qu'on prouve fausse l'affirmation que ce fromage est du roquefort implique… que ce n'en est pas. Mais si on affirme que c'est du gruyère, il faut le prouver à nouveau frais. Le difficulté d'en faire la preuve dans le livre Qu'ils s'en aillent tous montre que ce n'est pas chose aisée.
Laissons de côté les pays lointains où les conditions sont très différentes. Où donc nos camarades du Parti de gauche, avec qui nous partageons nombre de combats de tous les jours et c'est heureux, ont-il vu possible une "révolution par les urnes" dans notre beau pays de France ? Aucune des Républiques successives, y compris la première, chère à Mélenchon, ne s'est installée par "les urnes". Des révolutions, de tout type (ratée, réussie, inachevée, réprimée), on n'en manque pas. "Par les urnes", pas une seule. On a eu en revanche trois secousses brutales en 80 ans : juin 1936, 1944, mai 1968. On peut les relier à l'essentiel des grandes conquête sociales.
Le Front Populaire, 1936. La droite perd les élections. "Modération" dit Blum ! Mais la grève démarre, s'étend, puis explose. C'est d'elle (et d'elle seule) que procèdent tous les succès sociaux, dont les fameux congés payés et la semaine de 40 heures qui n'étaient pas dans le programme du front électoral de gauche.
La Libération. Tous les acquis sociaux sont contenus dans le programme du Conseil national de la Résistance. Loin "des urnes", il lui a fallu une guerre mondiale (excusez du peu) et la Résistance. Certes, il ne s'agit pas d'un programme socialiste. Mais il prévoit quand même, entre autres, la nationalisation de l'énergie, des assurances et des banques, la création de la Sécurité sociale, le droit de vote pour les femmes. Et ces points seront engagés dès la mise en place du gouvernement, et avant toute élection.
Mai 68. Qui se souvient que les élections de juin 1968 ont vu un raz-de-marée historique en faveur de la droite ? Et en l'occurrence la mémoire populaire a raison. Elections ou pas, le "Joli mai" a bouleversé les consciences et les rapports de force, et, indépendamment même des maigres avancées des accords de Grenelle, le ton sera donné pour plus de dix ans. La poussée du mouvement des femmes arrachera le droit à l'avortement… d'un gouvernement de droite. Même la construction du PS d'Epinay et son succès de 1981 ne sont que les ombres portées du grand ébranlement.
Et au regard de ces succès historiques, qu'est-ce que "les urnes" ont apporté ? 1981 ? Allons… Soyons beaux joueurs et admettons des avancées notables (la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans que nous défendons aujourd'hui). Plus l'épisode singulier que constitue l'abolition de la peine de mort. Puis les longues années du renoncement, de la trahison des promesses, et enfin le basculement dans la gestion libérale dure. Et ceci jusqu'au gouvernement de la gauche plurielle. Fin, le 21 avril 2002, dans la catastrophe, pour cette "révolution par les urnes".
Sans doute pour ses partisans cet épisode n'est pas la "révolution par les urnes" attendue. Donc confirmation : la "révolution par les urnes" n'a jamais montré le bout de son nez. C'est en fait une recherche et un espoir pour le futur ? Bien irréaliste ! En effet : écoutez les discours de Blum, puis ceux de Dominique Strauss-Kahn ou de Martine Aubry. Vous sentez la différence ? Comment ce qui n'a pas été possible avec les socialistes de l'époque, entièrement dans le cadre "des urnes" évidemment, mais qui gardaient encore la référence prolétarienne au cœur, pourrait l'être aujourd'hui avec des sociolibéraux décomplexés, n'ayant toujours pas tiré le bilan des désastreuses années Mitterrand/Jospin ? D'où une conclusion têtue : la révolution, c'est… la révolution, bouleversement général impossible à imaginer dans les institutions en place. Et une autre conclusion qui ne l'est pas moins : si tu veux obtenir des réformes (pour peu qu'elles aient une certaine ambition), prépare la révolution !
Ainsi, même inaboutie, la mobilisation sur les retraites aura des effets majeurs dans le rapport de force avec le pouvoir. Le plus grave aurait été une défaite sans la lutte. Le défi a été relevé, et c'est de la plus haute importance. Or, au moment où se posait la question de l'extension sur le terrain de la grève, Jean-Luc Mélenchon, solidaire pourtant avec nous des grévistes, bataillait pour… les urnes, par un référendum cette fois-ci. Mais comment obtenir de M. Sarkozy un référendum qui évidemment n'aurait que confirmé le désaveu que montrait déjà la rue ? Si ce n'est justement… par la rue et la mobilisation sociale ! On n'en sort pas : la révolution par les urnes, à la mode référendaire en l'occurrence, c'est un couteau sans dents.
Il n'y a pas l'ombre d'un doute que dans un pays comme le nôtre, les élections sont d'une importance décisive pour l'expression des évolutions politiques et idéologiques. De même la présence institutionnelle y est un enjeu majeur. La combinaison de l'activité dans les deux sphères est à discuter, à redéfinir en permanence. Nul ne sait à quoi ressemblerait une révolution dans le futur. Certainement pas un coup de tonnerre dans un ciel serein, un "grand soir" qui n'a jamais existé dans aucune révolution passée. L'important dans ce débat est que dans tous les cas et de toutes manières, c'est en dehors de la sphère parlementaire que se joue le rapport de force principal. De ceci, en tout cas, le passé en atteste. On peut défendre que ce qui fut vrai est devenu faux. Mais de révolution par "les urnes", point.
Réactualisation de l'illusion réformiste, le "mélenchonisme" est mille fois préférable au réalisme froid des énarques socialistes. Mais pour ce qui est de changer de système, si le chemin qui mène à la Rome écosocialiste est difficile à tracer, celui de Mélenchon est à coup sûr une impasse.
Ingrid Hayes, Samy Johsua, membres du conseil politique du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
Le PS est responsable de l'échec de la gauche à Noisy-Le-Sec, selon Mélenchon Mis à jour le 13.12.10 à 13h44
Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a dénoncé lundi «l'attitude irresponsable» du Parti socialiste qui a, selon lui, «affaibli la gauche» et «entraîné» sa défaite à l'élection municipale de Noisy-Le-Sec (Seine-Saint-Denis).
La liste de la droite emmenée par Laurent Rivoire (NC) a remporté dimanche au second tour la municipale partielle de Noisy-Le-Sec avec 54,72% des suffrages, face à celle de la gauche conduite par Gilles Garnier (PCF) qui a obtenu 45,28% des suffrages.
Les électeurs «désorientés»
Le PG y voit un «résultat d'autant plus accablant pour la gauche que la liste "rouge et verte" menée par Gilles Garnier avait su créer une belle dynamique et arriver en tête au soir du premier tour» (34,2%).
«Malheureusement, l'attitude de la maire sortante, Alda Pereira-Lemaître (PS), aura incontestablement désorienté les électeurs», estime le PG dans un communiqué intitulé «A Noisy, le PS a affaibli la gauche».
Confusion et division
«Pourtant battue au premier tour, elle a fait obstacle à la fusion en maintenant tout d'abord sa liste pour le second tour, générant une confusion et une division qui ont affaibli la liste d'union conduite par Gilles Garnier».
Une liste commune a finalement été élaborée, avec la maire sortante en 4e position. Et le PG de dénoncer «l'attitude irresponsable de la part du Parti socialiste qui, en ne se ralliant pas immédiatement et clairement à la liste conduite par le Front de gauche, a entraîné aujourd'hui la défaite de la gauche».
Madame Le Pen est l’agent coagulant du système par Jean-Luc Mélenchon (blog)
mercredi 15 décembre 2010
Me voici à Strasbourg pour la dernière session du parlement européen de cette année. Tout à l’heure les italiens amis de Berlusconi ont bu le champagne à la buvette pour fêter la victoire du cavaliere devant les assemblées en Italie. Nous on les regardait de travers, le front butté.
Je me suis mis à mon clavier dans l’hémicycle. Je voulais faire le point sur cette histoire qui m’a marqué.
Madame Le Pen Marine a lancé sa grosse provocation raciste et tout le landernau « pia-pia-pia » s’est mobilisé. Evidemment le MRAP a raison de lancer sa plainte. Comparer des pratiquants musulmans à l’armée d’occupation nazie est en effet assez stupide pour être de l’incitation à la haine raciale caractérisée. D’autant plus inacceptable que l’on connait le nombre des musulmans morts dans la guerre de libération du pays contre les nazis et autres collabos qui comptent tant d’amis au Front National. Pour autant, condamner les délires de Le Pen ce n’est pas s’accommoder des prières dans la rue. Je crois que je peux le désapprouver sans être suspect d’arrière pensée. D’abord parce que je n’insulte pas ceux qui prient ne sachant où aller ailleurs. Mais ensuite et surtout parce que je condamne toutes les intrusions des religieux dans l’espace public, quelle que soit la religion. Ce n’est qu’à ce prix me semble-t-il que l’on est crédible.
Ce n’est qu’à ce prix qu’on peut vouloir faire respecter des normes. Il faut qu’elles s’appliquent à tous de la même façon. La laïcité n’est pas à géométrie variable. Ne sont donc pas des militants laïques ceux qui se servent de la laïcité comme d’un argument à destination d’une seule religion. Surtout s’il s’agit en réalité d’en interdire la pratique. Car alors à l’escroquerie s’ajoute l’atteinte au cœur de la raison d’être de la laïcité qu’est la liberté de conscience. La liberté de conscience, dans l’histoire de France, est la fille de la lutte pour la liberté du culte. Ces libertés sont sœurs jumelles.
Ce que fait madame Le Pen n’a rien à voir avec la laïcité. Elle ne s’indigne que des seuls débordements dans l’espace public que de quelques musulmans. De plus, de cela elle tire une condamnation générale de tous les musulmans qu’elle assimile à des occupants étrangers, ce que ne sont aucun d’entre eux. En fait, madame Le Pen ne veut pas interdire la prière dans la rue mais elle voudrait interdire l’islam tout simplement. Ainsi il s’agirait de nous faire renoncer, sous prétexte de prières de rue insupportées, à la liberté de conscience qui est une base essentielle de la laïcité ! La preuve de cet ostracisme spécial est dans le fait qu’elle et ses amis s’opposent, par tous les moyens, à la moindre construction, ou affectation, d’un bâtiment à l’usage de la pratique religieuse des musulmans. Quelle autre alternative à la prière dans la rue pourrait-il y avoir que la libre disposition de lieu de culte ?
On comprend que mon point de vue part d’une exigence laïque. Je ne réclame pas de droits particuliers pour les musulmans ni pour aucune religion. Quiconque sort de cette façon générale de poser le problème nous met dans une situation aussi dangereuse que celle que provoque madame Le Pen. Pourquoi ?
C’est une fausse laïcité que celle qui consiste à ne faire cas que de son application aux musulmans. C’est ce que font les faux laïques du type de ceux qui se regroupent avec les militants d’extrême droite « identitaires ». Mais il y a aussi, prenant prétexte de cette situation une autre façon insidieuse de tirer partie de cet ostracisme pour faire avancer une deuxième forme d’attaque contre la laïcité. C’est quand de bons esprits surgissent pour dire : « vous voyez où nous conduit l’intransigeance laïque : au racisme ou à « l’islamophobie ». Il faudrait donc admettre des limites la séparation de l’église et de l’Etat à la séparation de l’espace public et de l’espace privé religieux. Cette façon de faire leur permet de passer en douce leur propre manquement à la laïcité. C’est ce que font les socialistes et l’UMP. Dés lors ils justifient les revendications de toutes les religions d’envahir l’espace public puisque eux-mêmes l’autorisent pour la religion catholique.
Les socialistes montrent le mauvais exemple du laxisme à l’égard des envahissements religieux. On le constate en voyant leurs budgets régionaux de subventions aux établissements scolaires confessionnels catholiques. Le moment venu, c’est adire au vote des budgets régionaux nos élus mettront à nu ces mauvaises habitudes qui voient des collectivités de gauche subventionner non seulement au delà de l’obligation légale, d’ailleurs très contestable, mais en plus le faire en lien direct avec les institutions religieuses plutôt qu’avec les établissements en particuliers ! Ce n’est qu’un exemple ! Doit-on oublier la tentation du conseil régional socialiste du Limousin de subventionner les « Ostensions » des confréries religieuses catholiques ? N’étaient-ils pas enragés d’y parvenir contre les associations laïques jusqu’au point de vouloir mettre en cause la loi de 1905 et la faire déclarer anticonstitutionnelle ?
Et comment croire que l’UMP qui prend des millions à l’école publique pour les donner aux écoles catholiques et dont maints dirigeants participent avec ostentation à des processions, soit défenseur crédible de la laïcité ? Comment pourraient-ils être autre chose que les défenseurs des privilèges de la religion dominante quand on observe ce qu’ils font à l’école ! Mais a-t-on bien conscience de l’ampleur de l’accointance des gens de droite parlementaire avec les cléricaux ? Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 2010 le sénateur UMP Jean-Claude Carle a fait voter par le Sénat un amendement basculant 4 millions d’euros, c’est-à-dire 250 postes, du budget de l’enseignement public vers celui de l’enseignement confessionnel. Ceux-là peuvent-ils ensuite dénoncer une quelconque occupation abusive de l’espace public quand ils l’organisent eux-mêmes ? Peuvent-ils appeler à l’effort de tous et à la priorité pour ce qui sert à tous quand ils en organisent eux–mêmes le détournement ? Ainsi sur les 16 000 postes supprimés en 2011, seulement 10 % concernent le privé confessionnel. Or il ne scolarise que 17 % des élèves. Cela signifie que si la parité public-confessionnel avait été respectée, l’enseignement catholique aurait dû rendre 2 720 postes en 2011. La rallonge votée par les sénateurs UMP, porte le bonus du privé à 1 337 postes qui seront supprimés dans le public pour être sauvés dans le privé.
Ce n’est là que le dernier épisode après combien d’autres ? Ainsi avec l’article 89 de la loi de décentralisation de 2004 et la loi dite Carle sur les écoles privées de 2009, l’enseignement privé a récupéré une rallonge de financements publics locaux, estimée entre 150 et 250 millions d’euros annuels. Ce mécanisme de financement entérine l’absence d’école publique dans 520 communes françaises pourtant dotées d’une école confessionnelle dont le financement sera renforcé en vertu de la loi Carle. C’est l’équivalent de combien de rues occupées par des gens en prières ? Cette situation est pourtant contraire à la loi qui dispose que "toute commune doit être pourvue d’au moins une école élémentaire publique" (article 11 de la loi du 30 octobre 1886, repris à l’article L 212-2 du Code de l’éducation) et même à la Constitution. En 2008-2009, l’enseignement catholique avait aussi obtenu de Xavier Darcos un bonus de 150 postes pour ouvrir des classes en banlieue, dans le cadre du « Plan espoir banlieue », approuvé par l’indépassable madame Amara. Enfin début 2010, l’enseignement catholique a obtenu la reconnaissance d’utilité publique de la Fondation Saint Mathieu, destinée à lever 1 milliard d’euros en 10 ans pour rénover et construire de nouveaux établissements catholiques. Grâce à sa reconnaissance d’utilité publique, par décret du 16 février 2010 du ministre de l’intérieur Hortefeux, cette fondation a décroché de généreux avantages fiscaux en ISF et en impôt sur le revenu pour ses donateurs. Autant de manières supplémentaires pour l’Eglise et le gouvernement de contourner les lois limitant les financements publics des constructions d’écoles privées. Comme si ça ne suffisait pas, 81 députés UMP ont déposé le 19 octobre 2010 une proposition de loi pour exonérer les écoles confessionnelles de taxe foncière. Cette exonération, qui pèserait sur les budgets des communes, serait entièrement compensée par l’Etat. Et a tout cela s’ajoute le scandale de la déclaration du président Sarkozy, pour qui le curé vaut mieux que l’instituteur, et va faire le bigot clérical à Latran ou à Ryad.
Tout ces gens sont de laïques à géométrie variables qui font le lit de tous les cléricaux. Eux et les Le Pen défigurent l’identité laïque de notre pays, les uns par leurs faveurs ostentatoires aux catholiques les autres par leur vindicte contre les musulmans.
En fait tout est une comédie dans cette affaire. Madame Le Pen, comme son père est une diablesse de confort au service du système. Elle fonctionne comme la clef de contact qui met en route la machinerie du « vote utile » talisman électoral de l’UMP et du PS. Grâce à elle, et a ses provocations à deux balles, rien ne changera jamais. On venait de passer trois mois sur les thèmes sociaux comme le droit a la retraite, à mettre en cause la droite et les banques et voila la vieille ritournelle de retour : l’islam, l’incompatibilité des vérités révélées, l’identité française et ainsi de suite. Là où je propose le clivage peuple-oligarchie, la famille Le Pen ramène le débat islam et identité nationale. Aussitôt la diabolisation permet de profitables raccourcis. L’UMP peut sauter comme un cabri et jouer la peur d’une élimination au deuxième tour en cas de dispersion des voix. Et le PS de même ! Pas besoin de programme, pas besoin de débats, pas de démonstrations, juste de la trouille et de l’injonction culpabilisante. Madame Le Pen est un agent au service du vote contraint pour l’UMP ou le PS.
C’est pourquoi les piliers du système adorent jouer à se faire peur avec elle. Mais toujours avec assez de lucidité pour bien cadrer l’espace politique. Qui a vu Plouf et Chocolat, dans l’émission « à vous de juger », servir sur le plateau de France 2 une heure et demi de papouilles à Marine Le Pen, comprend la méthode et ses objectifs. Ces gens de peu ont donné cet espace a leur meilleur ennemi du monde tout en se gardant bien d’y inviter qui que ce soit du front de gauche qui aurait démonté ses arguments pseudos-sociaux. Mais le boulot de ces deux portes sacoches de la bien pensance ordinaire c’est justement de mettre tout argument anti système sous le bonnet des Le Pen. « Le Monde » avait ouvert le feu avec un éditorial où tous les ennemis ou les critiques de l’Euro étaient placés sous l’égide des Le Pen. L’Arlette Chabot et l’Alain Duhamel, pitoyables et finalement risibles servirent le même potage avec les airs d’indignation, les soupirs et les grimaces qui avaient faits leur succès autrefois, au temps du cinéma muet, quand ils interviewaient Jules César ou le pape Borgia. De l’Europe et encore de l’Europe, pour soi disant « démasquer » Madame Le Pen. Rien de plus irresponsable que ces deux nuls glapissants mais laissant Marine Le Pen s’approprier sans être contredite les thèmes de notre gauche de lutte contre les banquiers et la finance.
Telle est la façon de suggérer de nouveau le vieil amalgame qui avait fait florès pendant le référendum de 2005 : qui est contre l’Europe, qui est contre les banques est avec les Le Pen. Au bout de la chaine il est alors possible de couvrir d’opprobre tous ceux qui résistent à l’ordre de choses européen et bancaire. « Vous parlez comme Le Pen » notent ensuite fielleusement les petits perroquets et les perruches du grand monde. Car l’ordre des choses européen et bancaire est le cœur de l’ordre établi que vomit le peuple. Grâce à la Le Pen, la glaciation de l’espace politique peut durer et durer encore quand bien même tout le reste de la scène politique aurait fondu sous les feux des évènements. Marine Le Pen sert la soupe des diners de premier tour de l’UMP et du PS.
Si les Le Pen sont le picotin des ganaches c’est qu’elles vont mal. Je ne crois pas que le PS se tire d’affaire avec ses Conventions sur le projet davantage qu’avec ses primaires. Le parti que j’ai connu n’existe plus. 37 présents à l’assemblée générale de la section de Calais, à peine 900 votants pour toutes les sections de la fédération de l’Essonne un soir de grande élection pour la liste sénatoriale et désignation du candidat président du conseil général alors même que chacun accuse l’autre d’avoir gonflé les effectifs ! Ces deux exemples illustrent une dissidence passive de masse des adhérents. François Hollande lui-même la pointait récemment avec angoisse en notant que les textes étaient adoptés par moins du tiers des adhérents à jour et de même dans le conseil national du parti. Il y a aujourd’hui 65 000 cartes à jour au PS. Autant dire les seuls élus et le premier cercle de leurs collaborateurs et clients. Partout les instances ne se réunissent plus qu’occasionnellement. Les bureaux départementaux autrefois hebdomadaires sont de plus en plus en plus souvent mensuels, les réunions de conseil fédéraux trimestriels, les sections hautement épisodiques. Et ainsi de suite. La soi disant « remise au travail » du parti est un pur leurre, et la paix interne est la paix du vide. Si Strauss Kahn parait, il emportera tout en une seconde. Nul ne résistera car il n’y a aucune force pour le faire. Mais si la primaire a vraiment lieu avec plusieurs candidats ce sera une foire d’empoigne sans légitimité. On y verra rappliquer, sous prétexte de citoyens extérieurs invités à voter pour un euro, tout le monde et n’importe qui, de grosses cohortes de clients et commensaux de tous poils, révélant aux derniers restes du parti des adhérents leur place de figurants dérisoires. Terrible leçon de choses qui illustre l’existence des cohérences profondes de l’action politique. Le programme, la stratégie et la forme du parti sont bien liés intimement comme on nous l’enseignait dans les écoles du PS dans les années de la construction du PS du programme commun. Un parti de rupture a besoin de militants qui s’impliquent pour la construction des rapports de force sociaux que le contenu du programme appelle. Un parti d’accompagnement de l’ordre établi n’a besoin que de supporters sans organisation ni culture politique. Ce parti là est une bétaillère.
Naturellement l’actuel « projet » en cours de rédaction n’a aucune signification concrète. Surtout quand il envisage des mesures de progrès social remettant en cause le partage actuel de la valeur ajoutée. Copé a pointé la bonne faille en rappelant que rien de ce programme ne tient face aux banques qui surveillent l’orthodoxie libérale de la gestion du pays. Raison pour laquelle notre premier forum, au Parti de Gauche, avant même le début de la rédaction des fiches programmatiques, a été celui que nous avons consacré à définir comment « gouverner face aux banques » avec la définition de notre stratégie de rapport de force face à la finance. Que vaut la moindre « promesse » face a la décision d’une agence de notation si on n’a pas prévu la stratégie pour affronter les banques qui feraient du chantage aux taux d’intérêts ?
Au demeurant qui peut dire au PS sans rire que le projet sera celui du candidat ? Quelqu’un croit que Strauss Kahn l’appliquerait ? Ou Ségolène Royal qui a déjà dit qu’elle s’en inspirerait sans le retenir tel quel ? Tout le monde connait la musique. En 2002 Martine Aubry fit le tour des popotes pendant des semaines pour mettre au point le projet « pour dix ans » en vue de la campagne présidentielle. Personne n’en entendit parler le moment venu. Personne ne songea non plus à en demander des nouvelles à Lionel Jospin. En 2007, Henri Emmanuelli réalisa trois ou quatre grande assises du programme de la transformation sociale et le projet pour dix ans. Pas une ligne n’en fut évoqué ensuite pendant la campagne de Ségolène. Là avant même que l’encre soit sèche les principaux prétendants ont dit qu’il n’en pensait aucun bien. C’est dire. C’est cela que savent les militants et les élus : tout ceci est une comédie.
C’est pourquoi le front de gauche peut disputer le terrain avec confiance. Le programme partagé, lui, ne sera pas une comédie. Nous allons en rabâcher les grands traits et en décliner les axes de toutes les manières possibles pour les ancrer dans les consciences de ceux qui vont coproduire ce programme. Avec cette façon de faire, en bétonnant notre espace nous allons construire du solide, une conscience collective, une volonté, et des aspirations clairement identifiées qui ne seront pas a la merci des politiciens d’entre deux tours.
Image bouffie de la vanité à l’état pur, ce jour là Jean Daniel descendait les marches de l’hôtel Marigny, rouge de plaisir, tenu à la main par Abdel Aziz Bouteflika, président de la république algérienne. Sacré Boutéf ! Des flashes striaient l’air et Jean Daniel était à deux doigts d’éclater. J’étais ministre de Lionel Jospin et ma très officielle mission était de raccompagner à Orly, selon les usages, l’hôte de la France. L’image de cet instant me reste à l’esprit comme un de ces moments où j’ai pu voir de près comment le pouvoir, comme une dinde au four, fait ruisseler des jus gras sur les légumes qui l’entourent et s’en gorgent. J’en retrouve le gout de bouffissure pure en lisant le lamentable éditorial du numéro du Nouvel Observateur soi disant consacré à nous donner « les réponses à toutes vos questions » à propos de Dominique Strauss-Kahn. L’immense Jean Daniel, cette carpette de tous les conformismes de la gauche en pantoufles, y est pris du vertige de l’action : « je suis loin d’être contre le fait de crier son indignation. Je crois même que c’est indispensable à certains moments ». Prout ! Prout ! Puis après une sieste réparatrice et ronflante de trois ou quatre lignes auto satisfaites et pédantes, le refrain des bien pensant est là : « il n’y a pas de démocratie parlementaire sans tentation démagogique, pas d’ambition participative sans tentation populiste, pas de populisme sans la pratique renouvelée du cri ». Baveux à souhait et semi incompréhensible, ce pic de l’esprit culmine bientôt à une nouvelle altitude à peine soutenable pour les médiocres « le monde est devenu mille fois plus complexe et que les énigmes de ses barbaries comme les ivresses de ses progrès sont devenues souvent indéchiffrables » Waooo ! Et voici l’estocade finale : « or on ne voit nulle part dans les ébauches de programme qui nous sont proposés que leur auteurs aient pris conscience de ce constat ».
Heureusement Jean Daniel veille et nos illusions peuvent se dissiper. De toute façon Jean Daniel sait tout. Il a lu tous les programmes. Et de toute façon il avait déjà tout juste avant tout le monde. Il est vrai qu’il pérorait déjà quand Podgorny, Gromyko et Brejnev faisait leur bal des débutants.
Bien sur, un nombre impressionnant de mal informés avaient cru lire les radotages d’un petit bourgeois fasciné par le fric, un de ces illustres aigles de la deuxième gauche devenus la « troisième droite » que redoute Jacques Julliard en quittant le Nouvel Observateur après son coming out de gauche. Erreur ! Jean Daniel est le premier des altermondialistes, le premier anticapitaliste de l’ère moderne. Avec maturité et dignité, bien sur. Pas comme un chien de populiste. « Nous en croyons pas qu’il suffise de dénoncer les gens « friqués » pour nous identifier aux humilié et aux offensés » Ouf ! « Mais cela ne nous empêche pas de nous insurger contre les responsables et contre les méthodes de la crise suscitée par une forme de l’économie de marché connue sous le nom de « financiarisation du capitalisme » ! Ah ! Tant d’audace nous arrache un sanglot d’angoisse. Jean Daniel, quel increvable guérillero de l’esprit ! Et voici la botte finale ou la vielle toupie arrogante et prétentieuse se laisse voir sous le masque de circonstance : « Nous avons ici répété clairement que cette crise transformait les fondamentaux de la pensée socialiste et nous l’avons fait avant même que les voix de toutes les gauches de la gauche ne s’enivrent de leurs propres cris ». Avant même… bien sur ! Lui s’enivre de sa propre célébration sans fin. L’édito s’achève sur un numéro de cirage de ses propres pompes qui laisse gavé mais surtout pantois : « c’est avec de telles convictions que nous avons contribué a créer un climat idéologique qui a conduit les forces de gauche appelées à la gestion du pays à ne pas abandonner la nation aux nationalistes à comprendre le besoin de sécurité du peuple et à tout faire pour empêcher que le communautarisme ne compromette le respect de la diversité ».
N’empêche, la une du « Nouvel observateur » est un classique du parler mondain. On croit qu’on achète un journal qui va nous apprendre quelque chose sur Strauss-Kahn, ses idées, son histoire, son activité actuelle. Mais pour 3,50 euros, soit 22 francs on a droit à cinq pages d’enfilages de perles et lieux communs rédigées entre deux passages à la machine à café. Lisons les titres qui nous guident d’un chapitre à l’autre de ce « tout sur DSK » et les chutes de paragraphes après cette si excitante entrée en matière : « Quels sont ses envies, ses handicaps, ses amis, ses promesses… ? » « 1. A-t-il envie de revenir ? » chute du chapitre : « DSK » l’homme qui ne sait pas dire non » « 2. Est-il encore de gauche ? Chute : « Ceux qui à l’extrême gauche ou parfois même à gauche le soupçonnent d’être un renégat poursuivent l’éternel combat de déligitimation de la gauche réformiste » « 3. Est-il l’affameur de la planète ? « A Washington, les économistes du FMI sont formels : le fonds a changé » « 4. Connait-il encore la France ? « Pour l’instant, quand il retraverse l’atlantique l’ancien élu de Sarcelle se partage entre son appartement place de Vosges et son Riad de Marrakech plutôt qu’entre les foires aux bestiaux et les sorties d’usines » « 5. Qu’a-t-il négocié avec Aubry ? « En attendant le troisième acte du pacte. A lui l’Elysée, a elle Matignon ? » Sans oublier un tartufesque « Israël, internet et lui ». « 6. A-t-il des casseroles ? « les casseroles attribuées à DSK sont en fait des faiblesses liées à son mode de vie et à son train de vie. DSK est un homme riche et qui ne le cache pas. » « 7. Est-il dans la main de Sarkozy ? « Quand il s’agira de revenir dans le marigot politique français, l’histoire sera bien différente ».
Un jour ou l’autre on pourra lire quelque chose à propos de ses idées, de celle du bloc qui l’accueille comme champion au PS, de ses alliances et de son parcours depuis l’extrême gauche révolutionnaire. Mais je mentirai si je peignais seulement sous cet angle ce numéro de l’Observateur, qui me fait l’honneur d’utiliser cinq fois mon nom pour qualifier des dérives en tout genres. En feuilletant, on peut aussi se réfugier facilement sous la bannière de la chronique de Jean-Claude Guillebaud intitulée comme un résumé de la critique du reste du journal : « il faut se méfier de la démagogie, mais l’anti populisme ne peut pas tenir lieu de pensée aux nantis » Le titre tient sa promesse dans l’article : « A la réflexion ce tocsin, (la peur du populisme ndlr), rituellement sonné est bien moins vertueux qu’il n’y parait. Il procède d’une stratégie élitiste incroyablement datée. Taisez-vous les peuples ! » Et Jean-Claude Guillebaud de remarquer « Tout se passe comme si cette vieille défiance de classe faisait subrepticement retour » Puis, reprenant le philosophe Peter Sloterdijk il note que celui-ci dans le journal « der spiegel » « s’y moque de l’anti populisme frelaté qui tient parfois lieu de pensée aux nantis ». Jean Daniel ferait bien de lire son propre journal.
La SNCF s’excuse de ne plus être sur les rails du service public
JEUDI, 30 DÉCEMBRE 2010 18:44 JEAN-PIERRE MASSON
Le Parti de Gauche s'associe aux syndicats concernés et en particulier à la CGT des cheminots et la CFDT Cheminots de Strasbourg quand ces organisations syndicales dénoncent :
« Un détournement du service public et de faire des économies coupables »
« Quand une entreprise publique comme la SNCF se détourne du service public pour faire du business, il est prévisible que les voyageurs et les cheminots en subissent les conséquences »
L'exemple le plus pertinent de ces économies coupables de personnel est ce conducteur de train stoppé à Belfort après trois jours de service pour des questions compréhensibles de sécurité et remplacé par un collègue qui serait venu de Lyon en taxi.
Stéphane Boulade, secrétaire fédéral du syndicat SUD-Rail a affirmé que la direction de la SNCF savait depuis la veille de l'incident que le conducteur, qui devait prendre le relais du train à Belfort, n'était pas disponible.
Toute entreprise de service public a pour mission première de rendre le service attendu et pour premier objectif la satisfaction de ses usagers. Le gouvernement instrumentalise les hauts responsables de ces mêmes entreprises pour qu'ils transforment et restructurent le service public en organisations éclatées et cloisonnées afin d'en faire des pseudo entreprises privées. L' objectif principal est de faire du profit. Il confirme sa volonté politique de démantèlement de tout le service public.
Le Parti de Gauche demande au gouvernement de permettre à la SNCF d'assurer sa mission première de service public
Il lui demande aussi l'arrêt immédiat de cette politique de démantèlement de tout le service public et des acquis sociaux qui s'y rattachent.
Retourner vers Organisations, partis, mouvements politiques
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 1 invité