
http://www.ccr4.org/A-quand-un-parti-qui-cherche-a-etre-l-expression-politique-des-exploite-e-s-et-des-opprime-e-s a écrit:A quand un parti qui cherche à être l’expression politique des exploité-e-s et des opprimé-e-s ?
Guillaume Loïc
Ces derniers jours, la situation qui sera celle du NPA pour les prochaines élections européennes s’est clarifiée dans le sens de la constitution de listes indépendantes. Mais il s’agit d’une indépendance subie pour la majorité de direction du parti, qui avait à la veille du dernier conseil politique national des 5 et 6 avril opéré un petit coup d’Etat en proposant d’envoyer une lettre au Front de gauche pour suggérer des listes communes (voir notre explication de vote [1] à la suite de ce CPN). Parce que cette nouvelle accélération dans l’orientation liquidationniste portée par la majorité se situait dans la continuité des tactiques développées par elle dans le cadre des municipales, il est nécessaire d’opérer un petit retour analytique sur ces dernières, et les tendances centrifuges qu’elles ont contribué à développer.
C’est le vote de classe qui est « carbonisé »
Au soir du premier tour des élections municipales, Olivier Besancenot déclarait que les résultats démontraient que « le système politicien est carbonisé ». S’il est clair que le rejet de la caste politicienne et le désintérêt pour la vie politique institutionnelle se confirment et s’approfondissent, l’affirmation est un peu téméraire. En témoigne la séquence politique qui a suivi, où la tentative de réponse à la claque reçue par le gouvernement se situe sur le terrain le plus classique imaginable, celui du remaniement ministériel.
S’il y a bien, en revanche, quelque chose qui est carbonisé, il s’agirait plutôt du vote de classe, de l’identification de notre classe à une organisation politique liée au mouvement ouvrier. Plus que jamais auparavant, les travailleurs, les jeunes, les couches populaires boudent les urnes ou votent pour un parti bourgeois dont le programme est à 180° de leurs intérêts. Bien sûr, cela n’a rien de bien nouveau et constitue en fait l’aboutissement d’une tendance qui n’a fait que s’approfondir depuis le début des années 1980. Sa racine réside dans la capacité qu’ont eu les classes dominantes, à travers le PS, un parti qui n’a plus aucun lien avec la défense des intérêts des travailleurs et des jeunes, à se subordonner le PCF et la majeure partie du mouvement ouvrier pour les entraîner dans une politique anti-populaire visant à faire payer la crise latente à notre classe. 30 années de ce mécanisme, qui a atteint un paroxysme depuis l’éclatement explicite de la crise en 2007 et avec l’arrivée au pouvoir de Hollande il y a deux ans, sans que n’émerge la possibilité d’une expression politique indépendante du monde du travail et de la jeunesse, ont provoqué le dégoût actuel chez les classes populaires. Tout parti politique ayant pour ambition de devenir cette expression devrait commencer par se poser ce problème.
La ligne majoritaire du NPA : « unité » à gauche du PS et adaptation au cadre institutionnel des municpalités
Pour ces municipales, Le NPA s’était doté d’une orientation générale très insuffisante lors du comité politique national des 6 et 7 juillet 2013. La ligne consistait à affirmer la nécessité de l’indépendance vis à vis du PS au premier et au second tour, tout en mettant l’accent sur la priorité qu’il y avait, selon la majorité, à s’adresser aux équipes locales des composantes du Front de gauche autour d’un profil anti-austérité. A l’automne, une précision a été ajoutée, toujours par la majorité, dans le sens d’élargir les possibilités de constituer des listes unitaires : les camarades du NPA pouvaient désormais s’allier avec des composantes qui iraient avec le PS au second tour, tout en annonçant à l’avance que nous ne participerions pas à ces fusions.
Pour fonder cette ligne prétendue « unitaire », la majorité utilisait l’argument de la faiblesse du parti, qui aurait été incapable de se présenter seul – une donnée démentie par les expériences menées par de nombreux comités, qui ont réussi à monter des listes en partant de très peu, et en regroupant autour d’eux des gens intéressés par le profil radical du NPA. C’est le cas à Saint-Ouen, campagne pour laquelle nous publions un bilan sur notre site internet [2], à Nanterre ou encore dans la petite ville ouvrière de St Etienne du Rouvray, où la liste montée à partir de quelques militants à peine a obtenu plus de 15% des voix au premier tour.
Ces listes démontrent non seulement que le NPA avait largement la possibilité de présenter ses propres listes lors de ces élections, mais aussi que les révolutionnaires peuvent tracer une autre voie y compris sur le terrain électoral, en mettant leur campagne au service de la popularisation des luttes des travailleurs, des jeunes et des classes populaires, sur une base de classe assumée. A Nanterre, les camarades du courant Anticapitalisme et Révolution ont su donner une tribune à la grève exemplaire qui est menée par les postiers d’un certain nombre de bureaux du 92. A Saint-Ouen, où la maire sortante appartenant à la gauche du Front de gauche était largement discréditée pour sa politique clientéliste et anti-populaire, les militant-e-s du CCR ont mis la campagne au service de la lutte menée par les jeunes travailleurs du foyer Cara, de la défense des intérêts des travailleur-se-s communaux ainsi que de ceux de l’usine PSA, et se sont liés au collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah ou encore à l’association Saint-Ouen solidarité Palestine.
Preuve qu’il s’agit d’un véritable désaccord d’orientation, ce n’est pas cette politique que la majorité du NPA a défendu, même dans les cas où elle animait des listes indépendantes. En témoigne le programme de campagne de « Montreuil anticapitaliste et solidaire », dont l’axe central est la lutte contre « la finance » et « l’austérité », et qui « entend promouvoir une véritable démocratie de proximité ». Cette adaptation au cadre institutionnel des municipalités n’a rien à voir avec les défis posés aujourd’hui à notre classe pour se réorganiser et reprendre l’offensive. La reproduction du discours mélenchonien sur l’austérité laisse entendre par ailleurs qu’un changement de politique, dans le cadre des institutions actuelles et avec une majorité de gouvernement décalée sur la gauche, pourrait être une solution aux souffrances qui nous sont imposées par les classes dominantes dans le cadre de la crise : quelle illusion, que justement le NPA devrait combattre !
Un profil anticapitaliste majoritairement brouillé
Le résultat de la ligne majoritaire a été le passage d’accords à combinaisons variables commune par commune, et donc l’impossibilité de mettre en avant le moindre profil national du parti lors de cette échéance électorale. L’occasion d’utiliser les municipales comme une tribune pour la riposte à construire au pacte de responsabilité – avec la perspective du 12 avril –, pour les luttes contre les licenciements (La Redoute, PSA, Jeannettes, etc.), pour la grève des postiers du 92 ou la mobilisation des intermittents et précaires, ou encore pour les luttes de la jeunesse contre les expulsions ou la casse des budgets d’enseignement, cette occasion a été manquée. Et cela au nom d’une énième réitération d’une orientation qui avait déjà plusieurs fois été celle de la LCR en son temps : tout faire pour s’arrimer aux secteurs de gauche du réformisme (PC et PG), quand bien même ceux-ci n’auraient aucune velléité de rompre avec leur direction, ni même en dernière instance avec le PS comme l’illustrent les fusions au second tour.
Cela transparaît clairement quand on regarde le détail des listes présentées ou soutenues par le NPA. Sur 87 listes – il y en avait 200 en 2008 – seules 33 sont indépendantes, et une courte majorité ont des têtes de liste d’autres partis que le NPA.
Quelques problèmes de principe...
Il y a, dans le cadre de ces accords, quelques exemples de transgressions graves pour des anticapitalistes. Ces dérives sur des points de principe, si elles ne sont en rien la règle, signalent quand même les conséquences que peut avoir la politique d’alliance sans rivage à droite prônée par la majorité. Dans 5 communes (Poitiers, Montauban, Miramar, Le Pré-Saint-Gervais et Les Mureaux), le NPA a partagé ses listes avec EELV, qui s’auto-définit comme « parti de gouvernement » et n’a absolument rien à voir avec le mouvement ouvrier. Ces campagnes étaient alors dominées par « l’écologie politique » petite-bourgeoise et procapitaliste prônée par ce parti, avec des revendications portant sur les pistes cyclables, l’allocation de lopins de terre, les variétés plantées dans les espaces verts ou encore la création d’un « lieu de co-working pour des entreprises 2.0 » à Poitiers... A Montauban, alors que le candidat PS était de toutes manières perdant face à la maire sortante UMP, la liste « Montauban citoyenne » soutenue par le NPA a décidé de fusionner avec lui de manière à obtenir des élus.
Aux Mureaux (78), au Pré-Saint-Gervais (93), mais aussi à Gennevilliers où le NPA soutenait une liste de candidats « associatifs » dirigée par des conseillers municipaux sortants, le rubicond sécuritaire est carrément franchi à travers des revendications portant sur la construction d’un commissariat, l’augmentation des effectifs de police nationale ou leur meilleure coopération avec ceux de la police municipale. A Alfortville, la liste PG-NPA réclame des contrats d’apprentissage pour les jeunes, sans se soucier des conséquences de ce genre de mesures de précarisation. Enfin, la liste « Guéret terre de gauche » à laquelle le NPA participait a tout simplement...fusionné avec le PS entre les deux tours ! Ces exemples doivent être recensés par la direction du parti, qui a la responsabilité d’exiger que les élus NPA (une camarade a été élue aux Mureaux, un autre à Guéret, par exemple) qui ont été élus sur la base de programmes contenant des points ouvertement réactionnaires démissionnent de leurs postes...ou quittent le parti.
...Mais surtout la dilution
Mais pour la majorité des listes, ce n’est pas la transgression de principe mais plutôt la dilution dans un programme vague, localiste et réformiste qui domine. « A gauche toute », « Un avenir à gauche », « Une vraie gauche », ou tout simplement « L’Humain d’abord » : voici les titres de « nos » listes, avec le programme qui va avec. Bien sûr, il y a de multiples exemples de revendications correctes et de campagnes combatives, pour les services publics, contre la réforme des rythmes scolaires ou encore pour la régularisation de tous les sans-papiers. Mais la règle reste un discours visant à dissocier entre la « vraie » et la « fausse » gauche (incarnée par le PS, ou du moins sa majorité), dans le cadre d’une adaptation à la perspective institutionnelle et réformiste qui est d’autant plus terrible que le discrédit qui affecte la vie politique traditionnelle est toujours plus important au sein de notre classe, comme en témoignent d’ailleurs les résultats de ces élections municipales.
A plusieurs occasions, le NPA disparaît carrément derrière cet affichage « vraiment à gauche », sans doute dans le cadre d’une négociation avec nos « partenaires » qui ne voulaient pas trop se griller auprès des leurs pour le second tour. A Quimper par exemple, la ville du conseiller de Hollande Bernard Poignant, où une campagne de classe et de lutte aurait eu toute sa place pour démontrer que les travailleurs et les jeunes doivent faire entendre une voix indépendante et à la hauteur des enjeux posés par la crise, la liste « Osons la démocratie » hégémonisée par le PG ne mentionne nos camarades que comme « des militants de différentes organisations pour une société plus juste et plus humaine ».
Il faut un parti qui se propose de reconstruire l’expression politique de notre classe
C’est dans ce contexte que le NPA finit par apparaître comme le dernier wagon d’une « gauche » qui reste profondément tenue par un Parti socialiste toujours plus ouvertement bourgeois et pro-patronal. Un wagon qui, parce que la politique de la majorité vise systématiquement à le mettre à la remorque du Front de gauche, apparaît plus comme un outil mobilisé par les différentes composantes de ce dernier dans le cadre de leurs négociations internes que comme un instrument politique pour le monde du travail et la jeunesse. La phase de préparation des européennes n’en a que trop témoigné. Et ce alors que cette « gauche » paye au prix fort sa subordination au PS.
Pour ces municipales, la ligne du PCF était l’alliance avec le PS dès le premier tour partout où il lui fallait sauvegarder des mairies ou des groupes d’élus. Il en règle la facture, mais aussi de sa propre gestion municipale dans le cadre du capitalisme et de l’austérité, par une grosse claque et la perte de près de 25% de ses mairies. Le PG, quant à lui, n’avait quasiment pas d’enjeux d’appareils et a pu se présenter en indépendance au premier tour, mais cela ne l’a pas empêché de fusionner avec les listes du gouvernement au second. Et, surtout, il a clairement annoncé son objectif au soir du premier tour : s’appuyer sur ses expériences d’alliance avec EELV pour proposer une nouvelle majorité légèrement décalée à gauche, et incluant les députés de l’aile gauche du PS. Tout cela n’a rien à voir avec les intérêts de notre classe – mais concerne assez directement ceux de Jean-Luc Mélenchon – qui subit les licenciements, les baisses de salaire réel et le chômage de masse, et voit venir des attaques sans précédent sur sa santé, son assurance chômage et le reste des services publics [3].
Au total, ces élections municipales signent l’approfondissement de la crise des vieilles directions du mouvement ouvrier, crise qui provient de leur collaboration à l’offensive bourgeoise néolibérale qui a débuté peu après l’élection de Mitterrand en 1981. Il serait faux de dire, comme le laisse souvent entendre la majorité du NPA, que cet effondrement constitue un recul historique pour la classe, afin de justifier une politique défensive et alignée sur les propositions des réformistes. Le discrédit des directions officielles ouvre au contraire une période de recompositions au sein de laquelle les révolutionnaires doivent intervenir pour pousser à ce que celles-ci se fassent sur des bases radicales, et à ce que les équipes syndicales combatives, les secteurs en lutte et les franges radicalisées de la jeunesse et du monde du travail y jouent un rôle le plus conscient possible. Car seul un parti qui ferait la démonstration de sa détermination à organiser la lutte contre tous ces reculs, pour que nous ne payions pas la crise, en soutenant et en coordonnant les luttes menées par les secteurs les plus combatifs, pour en faire un point de ralliement pour le reste des travailleur-se-s, des opprimé-e-s et de la jeunesse, seul un tel parti serait à même de devenir peu à peu un facteur d’identification politique sur des bases de classe et de ne plus laisser se répandre la démoralisation et les fausses colères.
Cet objectif nécessitera l’utilisation de multiples tactiques d’unité d’action visant à mettre en mouvement notre classe, par exemple contre le Pacte de responsabilité. Le parti a un rôle clé à jouer dans la mise en place de ces tactiques, autour d’objectifs concrets, et en s’assurant qu’elles servent à mobiliser les secteurs les plus larges possibles des travailleurs et des jeunes. Mais tout cela n’a rien à voir avec le fait de se dissoudre politiquement dans des fronts politiques et programmatiques avec un réformisme en crise, surtout quand il s’agit d’utiliser l’une des rares tribunes qui est à notre disposition pour défendre notre programme et notre stratégie. C’est ce à quoi doivent servir les élections européennes, puisque le NPA s’y présentera de façon indépendante malgré la volonté initiale de sa majorité de direction. La gauche du parti doit à cette occasion savoir peser de tout son poids pour que le NPA y développe une campagne de classe, axée sur le dialogue politique avec le monde du travail et la jeunesse, et sur la popularisation de leurs expériences de lutte, pour commencer à redonner confiance à notre classe et à l’amener sur le chemin de la riposte.
14/04/2014
[1] Voir « la majorité entend sortir de la crise par la porte de droite, la gauche du parti doit prendre ses responsabilités ».
[2] Voir D. Bernard, F. Carpentier et E. Lecoq, « Premier bilan de la campagne menée par Saint-Ouen anticapitaliste », 18/03/2014.
[3] Voir R. Lamel, « Pourquoi le Front de gauche ne capitalise pas le discrédit du gouvernement », 15/04/2014, disponible sur www.ccr4.org
Ni colonialisme, ni antisémitisme. NPA86
Baptiste Bize, "journaliste" à la Nouvelle République, fait encore parler de lui.
Après avoir fait preuve de sexisme envers Christiane Fraysse, tête de liste d’Osons Poitiers, pendant les dernières municipales, en la comparant à "une chienne", ce dernier écrit une amalgame douteuse et révoltante en qualifiant quasiment des militants communistes pro-Palestine d’antisémites.
Alors que la JC86 souhaite modifier temporairement le nom du viaduc Léon Blum par le nom d’un militant palestinien, monsieur Bize voit une provocation de "l’extrême-gauche" pour un homme politique qu’ils ont toujours qualifié de "social-traitre". En fait, monsieur Bize pense que les JC veulent remplacer le nom d’un juif par celui d’un musulman. C’est un fait. Mais est-il possible de penser les choses en dehors des origines de chacun ? Est-ce trop demander que d’arrêter de voir le monde autrement qu’en noir et blanc, en mettant les musulmans d’un côté, les juifs de l’autre ? Léon Blum avant d’être un juif était un homme.
Le viaduc aurait très bien pu être la place du Maréchal Leclerc ou celle de la liberté.
Ce qui compte ici, c’est de savoir qui se retrouve aux côtés des opprimés du monde entier, de Palestine et d’ailleurs, au-delà des origines de chacun.
Le peuple palestinien a droit, comme tous les autres, à sa souveraineté. Nous ne condamnons pas les "juifs" ou les israëliens, mais bien la politique coloniale et raciste de l’Etat d’Israël.
Plus que jamais, pour la fraternité et la coopération entre les peuples, notre identité est internationale.
Contre le gouvernement et le MEDEF, on continue !
On croyait avoir touché le fond avec Ayrault et Hollande, mais M. Valls réussit à faire plus fort, plus vite, plus à droite !
Il maintient le plan d’austérité de 50 milliards. Pour les patrons, il ajoute généreusement aux 30 milliards déjà promis, au moins 6 milliards de baisses et suppressions d’impôts sur les entreprises. En supprimant toutes les cotisations sociales qui devraient être payées par les patrons pour les salariéEs au SMIC, en les réduisant encore jusqu’à 1,6 SMIC, en supprimant l’essentiel des cotisations famille pour la quasi-totalité des salaires, il détruit la Sécu en coupant une par une toutes ses sources de financement. Il arnaque les salariéEs en faisant passer la baisse des cotisations salariales pour une augmentation de salaire : ce que nous gagnerons apparemment sur la feuille de paie, nous le paierons en impôt ou sur les remboursements médicaux, la retraite, les services publics…
Et pendant ce temps P. Gattaz, le président du MEDEF, propose à nouveau l’instauration d’un SMIC jeunes (même s’il n’utilise pas l’expression !), un SMIC au rabais au nom d’une très hypothétique “insertion” des dits jeunes dans “l’entreprise”...
Et pendant ce temps, la police fait la chasse aux Rroms SDF afin de les évincer des beaux quartiers tandis que S. Le Foll, porte parole du gouvernement, clame que celui-ci cherche “à faire retourner les Roms d’où ils viennent”...
Ça suffit ! Le 12 avril n’est qu’un début !
Le gouvernement a été massivement rejeté lors des élections municipales. Sa seule réponse est de continuer la même politique en pire. Si à l’Assemblée Nationale quelques députés du PS et des Verts râlent, Valls obtient largement le vote de confiance et fait passer du même coup son pacte de responsabilité.
Ce gouvernement n’est décidément pas le nôtre. Ce système ne nous représente pas, ne représente pas les 99 % de la population, celles et ceux qui font les frais des politiques d’austérité. Il ne nous reste que la mobilisation, le rapport de force pour nous faire entendre.
Des dizaines de milliers de manifestantEs se sont retrouvés à Paris, le samedi 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité, pour le partage des richesses. Dans la rue, venus de toutes les régions, les forces politiques qui s’opposent à gauche au gouvernement -le NPA, le Front de Gauche, Alternative Libertaire-, de nombreux syndicats qui ne veulent plus attendre les miettes que les patrons veulent bien laisser tomber de la table du soi-disant dialogue social, des intermittents, étudiants, salariés, sans-papiers… toutes et tous se sont mobilisés contre la politique du gouvernement.
Faisons Valls’er l’Europe du Capital et le gouvernement
Il reste beaucoup à faire pour construire ensemble, dans les villes, les quartiers, les entreprises et les lieux d’étude, une mobilisation assez puissante pour faire céder le gouvernement et l’obliger à remballer son pacte de responsabilité. Mais il n’y a pas d’autre issue, nous devons continuer dans la même voie, la voie de l’unité, de l’affrontement au gouvernement et au patronat, la voie de la solidarité et de la convergence des luttes. Les occasions ne manquent pas, autour de toutes les résistances, contre les licenciements, les expulsions, les fermetures de classes, les attaques contre la protection sociale... Le 1er Mai, soyons tous dans la rue pour manifester à nouveau.
Pour les élections européennes le NPA a proposé aux forces politiques qui se situent en opposition au gouvernement, de présenter des listes unitaires, contre l’austérité, pour une Europe des travailleurs et des peuples. Malheureusement cette proposition est refusée tant par Lutte Ouvrière que par le Front de gauche.
Le NPA présentera des listes pour une Europe, des travailleurs et des peuples et pour envoyer Valls’er l’Europe du capital et le gouvernement.
Fagor-Brandt sauvé… ou démantelé avant délocalisation complète ?
Montebourg présente comme une victoire la reprise de Fagor Brandt par Cevital, le plus grand groupe privé d’Algérie, dont le patron est milliardaire ! Alors que près de 600 emplois sont détruits et les usines des appareils électroménagers du lavage condamnées : car les repreneurs des sites de La Roche sur Yon et Aizenay (en Vendée) n’ont obtenu qu’une sous-traitance temporaire pour Cevital, en attendant une hypothétique réindustrialisation. Et Cevital, nouveau propriétaire des marques les plus renommées, n’a pas caché son intention de continuer la délocalisation des productions, en Algérie cette fois.
Son patron indique sur le site Algerie-focus.com : «On peut aujourd’hui aller faire son marché en Europe et acquérir des usines entières pour une bouchée de pain, à l’image de ce que nous avons fait avec Oxxo». Oxxo, usine de menuiserie à Cluny en Saône et Loire, a été acquise l’année dernière par Cevital, après 118 licenciements. Les salariés y faisaient grève le mois dernier, suite à l’annonce du blocage des salaires ! Mais c’est surtout le manque d’investissement qui les inquiète, alors que vont démarrer les mêmes fabrications à Bordj Bou Arreridj, au nord de l’Algérie… Dans ce cadre, à quoi vont servir les 47,5 millions € prêtés par le gouvernement à Cevital pour la reprise de Fagor Brandt ?
Les licenciements et le démantèlement n’ont pas été empêchés par la mobilisation des salariés, car... ceux-ci se sont laissés diviser entre les sites. Le pire étant pour les 400 lyonnais, dont la majorité avait accepté la vente de leur usine par Fagor Brandt en 2011, pour une soi-disant réindustrialisation, qui fut un fiasco complet : 3 ans après, 97 % du chiffre d’affaires dépendait toujours de la sous-traitance de lave-linge, vendus en parallèle avec ceux fabriqués de plus en plus nombreux en Pologne ! Du coup, ces salariés sont plus méfiants et s’accrochent à leur production, en proposant de la reprendre en l’associant avec du remanufacturing : récupération des composants réutilisables sur les machines à laver usagées. Un projet novateur et écologique, mais rejeté par les pouvoirs publics locaux, qui comptent sur des repreneurs privés pour investir dans les voitures électriques, malgré la suppression d’emplois que cela engendrera… Recycler les déchets, concevoir des appareils durables, voilà une raison de plus pour la mise en place d’un pôle public de l’électroménager, pour celles et ceux qui défendent vraiment la sauvegarde de l’emploi et de la planète.
Mercredi 30 avril, l'entreprise SITL passe au Tribunal de commerce : une occasion pour une nouvelle manif et un rassemblement à partir de 14 h 30 des salariés et des soutiens devant le tribunal rue Servient (métro Guichard)
Pour une Europe des travailleurEs et des peuples, Envoyons valser l’austérité et le gouvernement !
Pierre Le Ménahès, 55 ans, est la tête de liste NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) et Breizhistance sur la circonscription Ouest pour les élections européennes du 25 mai prochain.
Ancien leader CGT de la SBFM (aujourd’hui Fonderie de Bretagne, 440 salariés à Caudan, 56), à la retraite depuis bientôt deux ans.
Pierre a été toute sa vie militant syndical (CGT), il s’est fait connaitre au-delà de la Bretagne, comme tel , un soir de janvier 2010, en tenant tête à Nicolas Sarkozy lors d’un débat devant les caméras de TF1 (vidéo ci-dessous).
Auteur de « La France d’en bas » écrit à la suite de cette émission qui l’avait opposé au président de la ré-publique d’alors, préfacé par Bernard Lavilliers, est un appel à la révolte, à la lutte. Un cri de dignité qui dit « sans combat pas de victoire ». Un cri qui dit que, quand on se bat jusqu’au bout, collectivement, on peut gagner…
La liste « Pour une Europe des travailleurEs et des peuples, Envoyons valser l’austérité et le gouverne-ment ! » dans la circonscription de l’Ouest sera soutenue par le NPA et Breizhsistance, composée de mili-tantEs de ces deux organisations, de salariéEs, syndicalistes, militantEs associatifs
1er mai : les licencié-e-s contre le « Pacte de responsabilité » Bertrand Achel
Près de 2000 personnes ont défilé à Nantes ce 1er mai, et 500 à Saint-Nazaire, malgré la pluie, à l’appel des syndicats CGT, Solidaires, FSU et FO . Les salariés de la Seita étaient en tête, rejoints par ceux de Trelleborg, de La Poste et de la SNCF.
FO a, pour la deuxième année consécutive, rejoint l’appel commun à manifester contre le « Pacte de responsabilité » du gouvernement Hollande-Walls. La CFDT, en revanche, appelait à un rassemblement séparé.
En tête du cortège, ce sont une centaine de salariés de la Seita, dont l’usine de Carquefou est liquidée par le groupe Imperial Tobacco qui ont défilé derrière leur banderolle : « Imperial Tobacco fait un tabac, il tue l’emploi à la Seita ». Ils étaient rejoints par celles et ceux de l’usine voisine de Trelleborg, sous-traitant de l’automobile dont 95 salariés de production vont être licencié-e-s.
Les postiers du centre postal Nantes-Bretagne, en grève depuis déjà 10 jours à Nantes, organisaient une collecte de soutien : la grève continue avec jusqu’à 85% de gréviste et le courrier est bel et bien bloqué. Seuls 5 des 20 postes que la direction prévoit de supprimer ont pu être récupérés jusqu’à présent par la grève. Ils appellent à les soutenir sur le piquet de grève derrière la place Bretagne.
De leur côté, les cheminots lancent l’alerte sur le démantèlement en cours de la SNCF : abrité derrière les directives européennes sur la sacro-saine concurrence capitaliste, le gouvernement Hollande-Ayrault a préparé un projet de loi qui démantèle la SNCF. La CGT avertit : « concurrence entre TER, Intercités et TGV… démantèlement de la SNCF en trois entreprises… hausse des tarifs… baisse des salaires, casse des 35H« … les conséquences seront catastrophiques pour les salariés et usagers.
Une raison de plus pour refuser cette Europe capitaliste, et construire une Europe des travailleurs et des peuples. Pour le NPA, les transports collectifs devraient être un véritable service 100% public, gratuit pour les usagers, et financé par les entreprises.
Les associations étaient nombreuses : Ligue de Droits de l’Homme, soutiens aux sans-papiers, comités de soutien aux palestiniens, associations des Alevis de Turquie… A Saint-Nazaire, les lycéen-ne-s du comité de soutien à Fayçal ont été applaudis. Le 1er mai est bel et bien une une journée internationale et internationaliste !
Les militant-e-s et sympathisant-e-s du NPA de Nantes ont défilé dans le cortège organisé par le Front anticapitaliste (avec celles et ceux d’Alternative Libertaire et Voix Prolétarienne).
Nico37 a écrit:
Pas sûr de comprendre ce que tu entends par là? LO est bien plus obnubilé que le NPA par les élections et on ne peut pas non plus dire que la politique menée par Mercier ait été exempte de tout reproche, ni de toute confusion.altersocial a écrit:Entre le cirque électorale et le train-train des manifs le NPA laisse le champ libre à LO sur le terrain des boîtes, Un Poutou se prend les pieds dans le tapis de la confusion tandis qu'un Mercier fait du classisme sans concession et mouche Le Pen en direct.
Quel visuel??altersocial a écrit:le visuel pro-europe ça craint vraiment même si je comprends qu'il faut en finir avec l'hystérie anti-euro de la gauche chauvine et de l'extrême droite.
Ian a écrit:Quel visuel??altersocial a écrit:le visuel pro-europe ça craint vraiment même si je comprends qu'il faut en finir avec l'hystérie anti-euro de la gauche chauvine et de l'extrême droite.
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