Lutte Ouvrière (2011-2012)

Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 18 Nov 2011, 21:56

Toujours la lutte des classes INTERVIEW PAR FRANCK BASSOLEIL

Pour Nathalie Arthaud, les élections ne changeront rien au sort des “travailleurs” et François Hollande ne fait aucune proposition concrète.

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière à l’élection présidentielle sera à Dijon, le 23 octobre, à l’occasion de la Fête de Lutte Ouvrière à la Maison de Marsannay, à Marsannay-la-Côte. Elle était déjà venue à Dijon pour l’élection européenne.

C’est votre première campagne présidentielle et vous succédez à Arlette Laguiller, c’est un sacré défi personnel ?

« Je suis consciente de la difficulté et en même temps, par sa persévérance à défendre ses idées, Arlette Laguiller m’a simplifié la tâche. Je bénéficie du crédit qu’elle a accumulé. »

Vous vous préparez à une campagne qu’on annonce très dure ?

« Ça sera les mêmes attaques que subissent les ouvriers au quotidien. Ça sera une campagne politique et je n’ai pas de cadavre dans mon placard, pas de rétro commissions, pas de valise africaine, ni de hauts fonctionnaires qui s’arrangent avec la justice. »

Quelle est votre audience en Bourgogne ?

« Lutte Ouvrière est un courant qui existe, rassemblant des militants dans les grandes entreprises de la région, comme JTEKT, Bourgogne Électronique ou les hôpitaux, par exemple le CHU de Dijon. »

Quelles sont les mesures que vous défendrez ?

« C’est d’abord, interdire les licenciements. Qu’on réintègre tous ces intérimaires, ces stagiaires qui soulageraient ceux qui sont au travail. Il faut qu’on embauche les jeunes dans les écoles et les hôpitaux. Il faut imposer une augmentation des salaires et des pensions de retraite, car des millions de personnes ne peuvent plus vivre. Indexer les salaires sur l’augmentation des prix qu’on mesure réellement, car le Smic est indexé sur l’inflation, mais sur un indice hors tabac pour faire croire que cette augmentation est modérée. Il faut un contrôle des travailleurs sur les grands dirigeants des banques. »

En quoi François Hollande est pour vous “ le candidat du non-changement ” ?

« Quel engagement a-t-il pris sur la retraite ? Il a confirmé le statu quo, c’est-à-dire, les 41,5 annuités. Une infime minorité pourra prendre sa retraite avec ses 41,5 annuités. Sur les fermetures d’usine et les licenciements, il n’a rien avancé. Il ne s’est pas opposé. A propos du chômage, sur quoi s’est-il avancé ? Même sur le contrat de génération, Martine Aubry n’y croit pas et a expliqué que ça serait donner des subventions à fonds perdus, sans un impact sur le chômage. On sait bien que les travailleurs les plus pauvres ont la haine de Sarkozy que je partage, mais ce n’est pas pour cela qu’on doit avoir confiance en François Hollande. »

Est-ce que le discours sur la démondialisation d’Arnaud Montebourg trouve grâce à vos yeux ?

« Non, qu’on fasse passer cette idée comme le summum du radicalisme et d’idée de gauche, ça me choque, car c’est une façon de ne pas accuser les véritables responsables. Pourquoi on ne s’attaque pas aux licencieurs eux-mêmes ? »

Et Jean-Luc Mélenchon ?

« Ce n’est pas mon adversaire, mais il ne se présente pas dans la même optique. Je me présente pour un programme qui n’est pas électoral, mais qui vaut pour les luttes à venir. »

Donc, la lutte des classes plus que jamais ?

« Ça choque quand je dis que ce ne sont pas les élections qui changeront le sort des travailleurs après 2012, car c’est clair que ceux qui ont le pouvoir, les grandes banques dictent les mesures au pouvoir politique. Il faudra un bras de fer et c’est pourquoi je commencerai mon discours en disant : “ Travailleuses, travailleurs… ” »
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 20 Nov 2011, 20:18

Candidate Lutte Ouvrière à l'élection présidentielle 20.11.2011

«Des maires sont quand même soucieux d'assurer le pluralisme» | NATHALIE ARTHAUD |

Comment procédez-vous à Lutte Ouvrière pour obtenir la confiance des maires sans étiquette ? Nathalie Arthaud :

« On est présent à l'échelle de tout le pays. Des camarades implantés dans chaque région prennent contact avec tous les maires. » Vous passez après Arlette Laguiller qui a toujours obtenu ses parrainages.

Où en êtes-vous de votre côté ?

« Les chiffres ne veulent rien dire. On a commencé avant les grandes vacances et on avance bien. Les signatures, on les aura. »

Beaucoup de maires ne veulent pas parrainer de candidats car ils se disent apolitiques...

« C'est vrai, ça les retient. Mais il y en a qui sont quand même soucieux d'assurer le pluralisme et qui tiennent à ce que les petits partis se présentent. »

La parution des parrainages au Journal Officiel est-elle un frein ?

« C'est certain. Ce qui compense, c'est qu'il y a 36 000 maires. Des maires se plaignent de pressions, au niveau de l'État, des conseils généraux... »

Vous voulez dire que les grands partis cherchent à restreindre le nombre de candidats pour éviter une dispersion des voix ?

« Oui. »

Ces 500 signatures à obtenir pour se présenter, est-ce toujours la meilleure solution ?

« Ce qui serait plus démocratique, ce serait un parrainage direct des électeurs. » •


Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière, tient une réunion « pour se faire connaître » dimanche 20.11.2011

Pour la candidate, « la moindre des choses serait que Renault prenne sur ses réserves ».

N. Arthaud, était jeudi soir à la maison des associations de Douai pour une réunion publique. Ce rassemblement entrait dans le cadre d'une tournée des différentes régions entamée par la candidate « pour se faire connaître. » « Le Douaisis n'échappe pas aux catastrophes des fermetures d'entreprises et des licenciements abusifs », souligne la candidate de Lutte ouvrière. « À l'image de l'usine Renault, renchérit Roger Marie, conseiller municipal de Sin-le-Noble. On a mis dehors tous les intérimaires et maintenant les salariés travaillent comme des fous. »

Tradition communiste

La solution, selon Nathalie Arthaud, c'est « de faire revenir les intérimaires, baisser les cadences, réduire les horaires de travail sans diminution de salaire. Renault n'est pas une entreprise en difficulté, elle fait des millions de bénéfices. La moindre des choses serait qu'elle prenne sur ses réserves pour amortir les effets de la crise. » Lors de la réunion publique, la candidate communiste a espéré que « ses idées feront écho dans une région où la tradition communiste et le mouvement ouvrier sont forts. » • H. G.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede kuhing » 20 Nov 2011, 22:14



Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière, tient une réunion « pour se faire connaître » dimanche 20.11.2011
Pour la candidate, « la moindre des choses serait que Renault prenne sur ses réserves ».


Et la meilleure des choses ?
A la place d'Arthaud, je chercherais plutôt à me cacher...
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 21 Nov 2011, 00:57

kuhing a écrit:


Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière, tient une réunion « pour se faire connaître » dimanche 20.11.2011
Pour la candidate, « la moindre des choses serait que Renault prenne sur ses réserves ».


Et la meilleure des choses ?
A la place d'Arthaud, je chercherais plutôt à me cacher...

:mrgreen:
S'ils peuvent être aussi présents c'est aussi que nous sommes moins actifs/visibles sur le terrain...
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 21 Nov 2011, 23:39

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, a rendu visite aux Dunkerquois

Candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, Nathalie Arthaud aréuni, jeudi, aux Glacis, une centaine de militants.

« La seule issue : la révolte sociale. » Plus que jamais, Lutte ouvrière (LO) est convaincue... que « le grand soir » n'est plus loin. Candidate de LO à la présidentielle, Nathalie Arthaud était en visite dans le Dunkerquois, jeudi.

Devant une bonne centaine de militants, réunis à la salle polyvalente des Glacis, elle analyse la crise économique comme celle « d'une économie capitaliste, irrationnelle et absurde, que personne ne maîtrise car aucune solution n'est proposée : ça juge tout un système et ça nous conforte dans nos engagements de communistes révolutionnaires ».

Cette économie capitaliste, Nathalie Arthaud s'y est frottée jeudi, lors de sa halte dunkerquoise. Pointés du doigt par celle qui a la lourde tâche de succéder à la célèbre Arlette Laguiller : ArcelorMittal et Total. « Ils cumulent un certain nombre de méfaits. Ce sont des symboles du capitalisme dans leur nocivité, de ces grands groupes qui n'en ont jamais assez dans leur quête de profits et qui mettent les travailleurs à la porte. Ce sont des fabricants de chômeurs ! » Alors, face à la résignation qui peut gagner les rangs des travailleurs, Nathalie Arthaud entend incarner l'espoir. « On voit bien dans les entreprises qu'on prend plus de coups qu'on est capable d'en prendre... Il faudra réorganiser l'économie sur des bases communistes. Le minimum serait d'interdire aux grands groupes de licencier. Je veux dire aux travailleurs qui font face à la dictature de ces grands groupes qu'on peut agir collectivement. Il faudrait que la peur change de camp, que l'argent qui est dans la spéculation revienne dans les hausses de salaire et des embauches. Il ne faut pas avoir peur de rendre les coups car ce qui se passe en Grèce aujourd'hui, c'est ce qui nous attend demain. » Alors, « le grand soir », c'est pour 2012 ? « On compare souvent cette crise à celles des années 30, je rappelle qu'il a fallu attendre 4, 5, 6 ans pour voir une réaction collective des travailleurs... » • O. T.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede kuhing » 22 Nov 2011, 10:04

Nico37 a écrit:
S'ils peuvent être aussi présents c'est aussi que nous sommes moins actifs/visibles sur le terrain...


Ce n'est pas comparable.

Lutte ouvrière , Le NPA, le POI sont des partis institutionnels.
Ils ont des moyens financiers sans commun de mesure avec ce que possède le mouvement anarchiste et libertaire qui ne doit compter que sur ses forces de conviction.

Par exemple :
La LCR ex- NPA a touché par exemple en 2007 de l' Etat : 894.500 euros
Lutte Ouvrière a reçu : 365 106 euros

source

Ce à quoi il faut ajouter les cotisations souvent très lourdes demandées aux membres .

Les "comités communistes internationalistes" , lambertistes, qui téléguident le POI demandent 10% du salaire de leurs membres en cotisations mensuelles.
A cela il faut ajouter les campagnes financières et soutiens divers et variés que le militants sont obligés d'assumer ou d'aller récolter autour d'eux.

le fait d'être inféodé de cette façon à l' Etat et d'être tributaires de forces de l'argent font que LO, NPA ou POI ne pourront jamais être des organisations révolutionnaires.

Les anarchistes n'ont pas d'argent mais comptent sur les mouvements d'ensembles et sur leurs forces de conviction pour tisser ce réseau qui ne passe pas dans les médias officiels mais existe et grossit malgré tout.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 23 Nov 2011, 01:54

Deux jours de campagne avec Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière 09/11/2011


Quelque 95 villes entre début septembre et Noël, ça frôle le porte-à-porte à l’échelle de l’Hexagone. Mais Nathalie Arthaud, 41 ans, brunette, coupe courte et look décontracté le sait, elle a un sérieux déficit de notoriété.

Sans cesse comparée à Arlette Laguiller, à qui elle a succédé comme porte-parole de Lutte Ouvrière, parfois confondue avec la navigatrice Florence Arthaud, la trotskyste enfile cette année "les habits de candidate à la présidence". Mais c’est pour mieux "se faufiler sur les plateaux télé", espère-t-elle.

En attendant, d’Evreux à Metz en passant par Mantes-la-Jolie, Rouen et Thionville, les samedi 5 et dimanche 6 novembre 2011, elle a prononcé trois fois le même discours, tenu trois conférences de presse avec des journalistes locaux, été à la rencontre d’associations et de "camarades" et assisté à une fête du parti. Temps forts d’un week-end de campagne.

Samedi, 17 heures, Mantes-la-Jolie (Yvelines) : "Patrons-voyous contre travailleurs exploités"

Salle commune d’une résidence du quartier Gassicourt de Mantes-la-Jolie, une centaine de personnes, trois paquets de gâteaux secs et quelques boissons sur la table du fond, des drapeaux rouges dans tous les coins.

Comme à chaque fois, Nathalie Arthaud est introduite par un militant LO local ou un salarié d’une entreprise emblématique du cru. Très applaudie, elle lance l’incontournable "Travailleurs, travailleuses", avant de s’attaquer sans détour au capitalisme, "loi de la jungle". Et d’abord, le G20 : "[Depuis 2008], si on avait jeté l’argent par les fenêtres, il aurait été mieux utilisé !" Ensuite, le "patronat", "qui mène la lutte des classes de façon très violente" au détriment "des travailleurs, les exploités que l'on peut toujours écraser".

Mais aussi le candidat socialiste, François Hollande, qui "lui aussi sert les intérêts des banquiers-vautours". Nathalie Arthaud, pull vert foncé zippé à capuche, a l’air doux mais n’a pas de mots assez durs contre le système. Sa phrase la plus applaudie ? "Cette dette, c'est celle de la bourgeoisie et c'est à elle de la payer !" Et de proposer "d’arracher l’argent aux exploiteurs pour qu’ils embauchent !"

Samedi, 19 heures, A13 entre Paris et Rouen : "On fait tout nous-mêmes !"

Sur l’autoroute, deux monospaces loués par le parti se suivent. Entre sérieux et décontraction, Daniel, retraité de l’aéronautique qui chapeaute la sécurité de la candidate, coordonne les voitures via un système d’oreillettes. Comme il se doit, il achève toutes ses interventions par "Terminé !"

Avec Camille et Pierre, deux quadras enseignants "qui s’arrangent avec leurs emplois du temps", il fait partie de l’équipe très resserrée qui accompagne tous les déplacements de Nathalie Arthaud. La candidate, enseignante également, travaille à 80 % et a réussi à concentrer tous ses cours le lundi et le vendredi. "On est une organisation militante, on fait tout nous-mêmes, le plus professionnellement possible", confie Pierre, responsable de la presse. "Au plus pratique et au moins coûteux", confirme Camille, qui a toujours des "munitions", gâteaux, barres chocolatées et briquettes de jus de fruits dans son sac.

Côté stratégie, là encore on bricole au mieux. Nathalie Arthaud rédige elle-même ses discours, relus ensuite par Camille ou Pierre, mais Arlette Laguiller n’est jamais loin, qui regarde les vidéos et commente chaque intervention. Dans l’ombre également, "d’autres camarades plus anciens de LO" dont on n’obtiendra pas les noms, ainsi que l’appui ponctuel des adhérents qui écrivent sur tel ou tel sujet dans le journal du parti.

"Demande-leur de nous garder de l’apéro !", réclame l’un des militants qui assure la sécurité de la candidate, alors que Daniel passe un énième coup de fil d’organisation aux camarades sur place. A l’arrivée au palais des congrès d'Oissel (Seine-Maritime), malgré les deux GPS et toutes les précautions, Nathalie Arthaud manque de descendre de voiture derrière le bâtiment. "On a failli rentrer par les cuisines", s’esclaffe Daniel d'un rire un peu jaune.

Samedi, 21 heures, fête d'Oissel (Seine-Maritime) : "Il faut faire connaissance"

La fête d'Oissel est une tradition annuelle : jeux, vente de livres, animations et petits spectacles sont au programme, ainsi que "banquet" et "bal". Là encore, Nathalie Arthaud serre des mains et écoute chacun quelques minutes. "J’aime bien, parce que ça me permet de rencontrer les militants de chaque coin, à l'échelle d'un pays… Il faut faire connaissance", sourit-elle, les traits un peu tirés.

La décontraction prime. Quand un militant local lui présente "un pote de Cléon", l’usine Renault située à quelques kilomètres de Rouen, elle sourit, lance un "salut !" et s’assoit pour discuter. Même s’ils ne sont pas adhérents ou militants, les "gars" sont réceptifs au discours. "Le fait que les entreprises cherchent à compenser les pertes de la crise sur le dos des travailleurs, ça, ça passe tout seul", se réjouit Nathalie Arthaud.

Confirmation des militants : "Les riches se gavent et nous, on doit se serrer la ceinture, ça, on n'a plus du tout à convaincre là-dessus." Et c’est ce qui compte pour Pierre, le responsable de la com’ de la campagne : "Le retour qu'elle souhaite, c'est celui de nos copains, des gars et de leurs potes dans les sites, notre panel, c’est les quartiers populaires et les usines !"

De toute façon, les sondages, eux, plafonnent à 1,5 % dans le meilleur des cas.

Dimanche, 10h45, TGV Paris-Metz : "Les gens sont paralysés"

Le JDD et le Parisien Dimanche dans une main, un café dans l’autre, l’équipe saute dans le train direction l’est. Nathalie Arthaud picore dans la presse pour actualiser son discours.

Là, ce sont les propos de François Fillon, qui promet que "le budget de la France annoncé [le lendemain] serait le plus rigoureux depuis 1945", qu’elle reprend pour souligner que le gouvernement "court après les agences de notation". Elle peut aussi s’inspirer des questions et témoignages que les camarades sont invités à formuler à la fin de chaque meeting.

L’essentiel, c’est que le discours résonne chez ses auditeurs. Comme quand cette employée d’une société de ménage vient souligner une partie du discours sur le rapport grands groupes/sous-traitants par ce commentaire : "C’est exactement ça !" Mais ça ne suffit pas. "Il y a une faible combativité, reconnaît la porte-parole de LO. Beaucoup de travailleurs sont sonnés par la crise, les gens sont paralysés. Mais on est convaincus que ça changera, et là, il faudra être prêts."

Dimanche, 14 heures, Thionville (Moselle) : "Comment on fait grève, nous, les chômeurs ?"

Devant le Pôle Emploi de Thionville, Gilbert et Daniel, responsables de l’association de défense des chômeurs La ligne Thionville-Philadelphie, attendent Nathalie Arthaud de pied ferme. Avec eux, Nicole, "la Marianne des chômeurs, qui souffre". Parmi leurs actions, interpeller les politiques, et notamment les candidats à la présidentielle, sur la question du traitement des chômeurs.

"Et les patrons licencieurs ? Il faut les interpeller aussi", reprend d’emblée la trotskyste, fidèle à son discours. L’échange est rythmé. Un chômeur : "On en a marre, ça va exploser là !" "Tant mieux, on la souhaite, nous, cette explosion sociale !"

Mais Gilbert la coince : "On est au chômage, nous, comment on fait grève ?" "Vous pouvez peser dans le mouvement", rétorque Nathalie Arthaud, avant de se raccrocher de justesse à sa proposition de "répartition du travail entre tous, sans baisse de salaires" : "Ça c'est une proposition où chômeurs et travailleurs se retrouvent." Ouf.

Quelques minutes après, à une militante CGT soutien de l’association, elle admettra "qu'il faudrait d’abord que les travailleurs descendent dans la rue pour que les chômeurs puissent s'agglomérer autour du mouvement". Au final, Nicole-la-Marianne n’est pas convaincue : "Pour la révolution je suis pas d'accord, en temps que maman et tout ça, ça fait peur, je suis sûre qu’on a d’autres moyens de résister."

Dimanche, 16 heures, Metz : "La révolution ne passera pas par les urnes"

L’équipe est rodée. Après une mini-conférence de presse avec le journal local dans un sous-sol au Foyer du jeune travailleur Pilâtre de Rozier, Nathalie Arthaud reprend son discours, le même qu’à Mantes-la-Jolie et Rouen à quelques phrases près, puis répond aux questions.

L’occasion de voir l’état des troupes à la gauche du PS. Deux anciens du PCF prennent la parole, dont l'un pour appeler à se rallier à Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche. Tacle immédiat : "Qui a d’abord divisé en créant son propre parti avant de se poser en rassembleur ?" Pour Nathalie Arthaud, il y a bien"deux logiques" et celle de LO est claire : pas question de participer à un quelconque gouvernement, la révolution "ne passera pas par les urnes".

L'autre a quarante-deux ans de militantisme au PCF mais, cette année, il va tenter de convaincre autour de lui de voter Lutte Ouvrière. "Merci", sourit la candidate. Alors que l’équipe débriefe, Pierre se félicite : "C'est ça qui compte, ça veut dire que pour ces gens, c’est nous qui incarnons la transformation communiste de la société."

Enfin, les écolos en prennent aussi pour leur grade. A l’un d’entre eux qui demande la position de LO sur le nucléaire : "On est écologistes de façon plus sérieuse et plus conséquente car on s’attaque à la logique du profit. Le nucléaire, il faut le sortir des griffes des capitalistes !"

Dimanche, 19h45, TGV Metz-Paris : "On a quoi demain ?"

Alors que l’équipe a réussi à s'installer dans un compartiment isolé, chacun se concentre. Nathalie Arthaud surligne des coupures de presse et rédige un billet sur son blog, tout neuf et dont ils sont très fiers. Elle insiste pour que des photos soient transmises à l’association de chômeurs : "Il y en a une très belle avec Nicole."

A Pierre : "On a quoi demain ?" "Le boulot", rigole-t-il, rappelant presque à la candidate qu'elle enseigne au lycée d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le lundi. Mais mardi, c’est reparti, Nathalie Arthaud devrait aller à Reims soutenir le mouvement de grève de l’imprimerie de Paru Vendu, journal de petites annonces placé en liquidation judiciaire. Mercredi, ce sera au tour de Quimper et Lorient. Sa vie privée, sur laquelle elle est extrêmement discrète ? "J’en ai plus que d’autres, sourit-elle avec malice. Vous l’aurez compris, je ne croule pas sous les sollicitations médiatiques." En attendant la fameuse "explosion sociale".

Salomé Legrand
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede kuhing » 23 Nov 2011, 17:54

Et de proposer "d’arracher l’argent aux exploiteurs pour qu’ils embauchent !"


Mais qu'elle se taise !
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 24 Nov 2011, 00:13

Nathalie Arthaud : une travailleuse à la présidentielle mercredi 23 novembre 2011 Propos recueillis par Catherine HOUNAU

Après Arlette Laguiller, première femme à se présenter à la présidentielle, Lutte ouvrière a choisi Nathalie Arthaud. Elle tiendra un meeting à Troyes demain soir

Comme Philippe Poutou pour le NPA, vous êtes la seule candidate à la présidentielle à mener de front votre métier et votre campagne. Comment vous organisez-vous ?

« Mon emploi du temps professionnel est concentré sur deux journées. Je travaille à 70 %. Le reste de mon temps libre je sillonne le pays pour me faire davantage connaître. »

Le fait de désigner à nouveau une femme est-il pour Lutte ouvrière un choix militant ?

« C’est clair. À compétence égale, il faut choisir les femmes parce que les inégalités sont encore là. On applique ce principe à nous-mêmes. Les postes à responsabilités sont encore trop souvent réservés aux hommes. Nous voulons faire la démonstration qu’une femme peut assumer les plus hautes responsabilités. À Lutte ouvrière nous avons moins de femme, comme dans les autres partis ou les syndicats, parce qu’elles ont moins confiance en elles, qu’elles ont une double journée de travail. »

Quelles sont vos relations avec Arlette Laguiller ?

« Elle est une des dirigeantes de Lutte Ouvrière. Je la vois quasi quotidiennement et on discute beaucoup. Elle suit ce que je fais On en discute. Elle compte beaucoup pour moi. C’est vrai, elle a permis d’identifier notre organisation. Qu’elle ait emporté la sympathie dans les grands débats populaires me semble être une aide. Quand on m’entendra davantage, beaucoup verront que je mets mes pas dans les siens. D’ailleurs, comme elle, je commence toujours mes discours par travailleuses, travailleurs ! »

Justement, ne faudrait-il pas réactualiser la formule et rajouter les chômeurs ?

« Je ne veux pas laisser croire que les chômeurs ne font pas partie des travailleurs. Dans mes meetings, j’explique qu’un travailleur c’est un travailleur en sursis et un chômeur en puissance. Aucun d’entre nous aujourd’hui ne peut se sentir protégé du licenciement économique. On a une seule et même place ouvrière, une seule et même place exploités. Le chômage n’est pas un problème qui touche seulement les chômeurs, c’est un problème de société qui nous touche tous, le fléau et le combat que je mets en avant. Je veux populariser cette idée dans ma campagne qu’il faut interdire les licenciements et répartir le travail entre tous les bras disponibles sans diminution de salaire. Le combat contre le chômage doit être mené par absolument tous. Si on n’obtient pas la répartition du travail, on y passera tous. Le seul moyen d’imposer cela, c’est un rapport de force puissant. Il faut puiser dans les profits des entreprises. »

Où en êtes-vous dans vos promesses de parrainages ?

« Localement les militants s’organisent pour recueillir les parrainages sur le terrain. Nous sommes tout à fait optimistes. On se situe très bien par rapport aux autres candidatures. Lors des précédentes campagnes, on avait déployé beaucoup d’efforts et d’énergie mais on avait eu les parrainages sans problème. L’accueil est bon. Nous avons 8 000 adhérents dans tout le pays. Ce n’est pas rien. Le militantisme est plus fort dans les partis ouvriers, ça va vraiment de pair avec nos engagements. »

Selon les sondages, on vous crédite de 0,5 % à 2 % d’intention de votes. Est-ce que les divisions du NPA vous ont profité ?

« Absolument pas. Les sondages ne m’intéressent pas. Ils ne veulent pas dire grand-chose. Par apport au NPA, ils ont toute leur place dans cette élection. Et je vais même dire que je trouverai dommage qu’ils soient absents s’ils ne pouvaient pas avoir le nombre de parrainages suffisant. C’est bien que les électeurs, y compris ceux qui sont attirés par l’extrême gauche, puissent choisir entre deux courants. »

Auriez-vous accepté, comme le NPA l’a fait aux régionales, de faire figurer une femme voilée sur vos listes ?

« Absolument pas ! C’est une chose d’être militant ou sympathisant. Représenter un parti et porter sa politique c’est autre chose. Le voile est symbole d’oppression de la femme. Elle n’a pas conscience d’être dans une position de soumission. »

Craignez-vous un 21 avril 2002 au premier tour ?

« C’est de la science-fiction et le parti socialiste a très envie de le mettre en avant parce qu’il ne veut pas de concurrents à gauche. Pour le premier tour, je vais passer mon temps à dire qu’il n’y a rien à attendre d’un retour de la gauche au gouvernement. Je dirai que ce n’est pas en se débarrassant de Sarkozy qu’on se débarrassera de sa politique. Aujourd’hui, François Hollande ne s’engage à rien vis-à-vis des travailleurs. Moi, je suis sur un autre terrain. Entre nous, c’est déjà leur division qui avait été responsable du 21 avril 2002. Si au soir du premier tour on est dans une situation comme ça… On verra. »

Comment expliquez-vous l’intérêt des ouvriers pour Marine Le Pen ?

« Je pense que le cœur de son électorat est à droite. D’ailleurs, Sarkozy et Marine Le Pen se disputent un électorat à droite et anti ouvrier. Si certains dans les classes populaires regardent vers Marine Le Pen, je leur dis qu’ils se trompent, qu’ils se tirent une balle dans le pied. Marine Le Pen c’est Sarkozy en pire. Elle est comme les autres. Elle veut aller à la soupe. Elle veut sa petite place. Elle a trouvé un petit créneau bien dégueulasse qui oppose les travailleurs les uns aux autres. Mais elle est comme les autres. Elle n’est pas contre le système. Aujourd’hui, tout le monde lui sert la soupe. Au lieu de dénoncer les exploiteurs, les licencieurs, ces grands groupes rapaces, on les entend dénoncer la mondialisation, les Chinois, à gauche comme à droite. C’est une façon de lui servir la soupe. »

Vous êtes enseignante. Que proposeriez-vous pour l’école de demain ?

« Il faudrait d’abord reconstruire ce que Sarkozy a démoli. L’école ça passe par les enseignants, la présence des adultes. Quand on voit qu’aujourd’hui on ne peut plus accueillir les enfants de moins de trois ans, que dans les quartiers défavorisés il n’y a pas les moyens pour accompagner les élèves en difficulté, que l’on a supprimé tous les postes dans l’enseignement spécialisé, je trouve ça scandaleux. Il faudrait qu’on commence à reconstruire ça. Même là dessus la promesse de Hollande n’est absolument pas à la hauteur. »

En deux mots, votre intervention à Troyes portera sur quels sujets ?

« L‘interdiction des licenciements mais aussi l’augmentation des retraites et l’indexation sur les prix qui explosent. Il faut absolument obtenir une augmentation au même rythme, si on ne veut pas être poussé vers la pauvreté. En dernier lieu, je développerai la nécessité qu’il y a pour les travailleurs d’obtenir le droit de savoir ce qui se passe dans les grands groupes et notamment les grands groupes commerçants, l’obligation de dire l’argent qu’il y a. On verrait que là, les choix sont guidés par le profit. Les comités d’entreprise savent ce qu’on veut bien leur dire. Ils ne sont pas au courant de la comptabilité. Les groupes ont des millions de réserve et font croire qu’ils n’ont plus rien.
C’est un programme de lutte. On ne s’imposera au patronat qu’à travers des grèves et des manifestations de l’ampleur des luttes qu’il y a eu en mai 1968 ou en mai et juin 1936. Pour moi, il n’y a pas d’autres issues. »

Derrière lutte on entend révolution…

« Oui. Il y a des luttes qui peuvent amener à une transformation de la société. Moi, je suis révolutionnaire. Il faudrait que les travailleurs, si leur lutte grandissait, en arrive à revendiquer le pouvoir politique dans la société. Ce qui leur donnerait le pouvoir économique. Oui, je suis communiste révolutionnaire. »

Meeting de Nathalie Arthaud demain à 20 h au Petit Louvre à Troyes
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 24 Nov 2011, 21:52

Nathalie Arthaud fait ses vocalises pour LO

Candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, elle a donné un petit meeting lors de la fête du parti devant 200 personnes.

Arlette Laguiller a choisi une jumelle en plus jeune. Nathalie Arthaud, candidate Lutte ouvrière à la Présidentielle, n'a pas la fougue mordante de sa grande sœur. Son « travailleuses, travailleurs » sonne encore tiède. Mais elle se fait la voix. Hier, lors de la fête de LO, organisée salle Son-Tay dans le quartier de la gare, elle n'a pas manqué l'occasion de s'échauffer la voix.

« On ne peut lutter contre le chômage avec son seul bulletin de vote, dit-elle. De même, j'ai conscience que je porte un programme pour les luttes, je suis à part dans cette campagne. Elle me donne l'occasion de défendre nos idées à grande échelle. »

Militante depuis vingt ans, cette jeune quadragénaire d'une grande sobriété - aucun signe extérieur de féminité, ni rouge à lèvres, ni boucles d'oreilles - parle aux militants. Le langage de toujours. Ce n'est sans doute pas elle qui opérera une mutation dans la façon de communiquer en 2012. « Cette crise, remarque-t-elle, est la preuve de la faillite du capitalisme, de l'impuissance des dirigeants de ce pays, de leur servilité vis-à-vis des banquiers, qui ont, on le sait, une responsabilité écrasante dans cette crise. Ils continuent à spéculer, tandis qu'on les inonde de milliards. Tout s'accélère ces derniers mois, deux plans de rigueur coup sur coup, le recul des acquis sociaux. »

200 personnes ont assisté à la fête de LO, organisée par Guillaume Perchet, porte-parole du parti politique pour l'Aquitaine. Le programme de LO tournera autour de l'augmentation des salaires et pensions de retraite, de la répartition du travail entre tous, sans diminution salariale, et du principe de transparence dans les entreprises, de la suppression du secret des affaires.

Isabelle Castéra
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 25 Nov 2011, 22:04

Nathalie Arthaud : « Renouer avec les luttes » Publié le vendredi 25 novembre 2011

La candidate Nathalie Arthaud a rendu visite aux salariées de Sodimédical hier

Troyes - Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, appelle les travailleurs à une mobilisation d'envergure pour « changer les choses »

« Aujourd'hui, mon état d'esprit est lié au sort des salariées de Sodimédical. Je suis marquée par leur révolte, leur colère, leur rage (lire ci-contre) », devait confier Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à l'élection présidentielle, quelques minutes avant le meeting prévu à l'hôtel du Petit Louvre à Troyes.
Fidèle à Arlette Laguiller, son illustre devancière, Nathalie Arthaud a tenu à mettre elle aussi les travailleurs au centre de ses préoccupations. « Des travailleurs auxquels il faut proposer une autre politique, des travailleurs auxquels on impose des récessions perpétuelles. Nous sommes dans une période de régression sociale où l'on rogne progressivement tous les acquis sociaux, une société de profits au sein de laquelle triment les travailleurs qui finissent étranglés », s'est insurgée la candidate LO qui n'a pas caché ses inquiétudes quant à l'avenir de la France. « Ce qui se passe en Grèce, ce sera pour nous », assure-t-elle, « si rien ne change ».
Et ce n'est d'ailleurs pas, selon elle, le résultat de l'élection présidentielle le 6 mai 2012, qui sera de nature à modifier la donne. « Quel que soit le chef de l'État, on aura toujours le même patronat qui aura tous les pouvoirs et qui mettra la pression sur les travailleurs. Et leur avenir ne dépend pas de l'arrivée au pouvoir de la gauche. Aucun gouvernement n'ira contre les licenciements, les liquidations judiciaires. Et aucun ne l'a fait jusqu'alors ». Pour Nathalie Arthaud, il n'est pas question que les travailleurs payent la dette. « Elle a été creusée par les cadeaux faits aux banques, aux grands groupes. C'est à eux de régler la note ». Les solutions pour inverser la tendance ? « Il faut revenir à la lutte sociale, peser de toutes nos forces sur les gouvernants avec des grèves déterminées, durables dans le temps. Seule une révolution sociale d'envergure et une mobilisation forte pourront changer les choses ».


Rencontre avec les salariées de Sodimédical Publié le vendredi 25 novembre 2011

En terre auboise hier, Nathalie Arthaud, est venue rendre visite aux salariées de Sodimédical. Des salariées qui attendent toujours le versement de leurs salaires du mois d'octobre, tandis que dans le même temps, elles ont appris qu'un comité d'entreprise exceptionnel avait été fixé au 30 novembre. « On va nous signifier une fois de plus que le groupe Lohmann & Rauscher veut se présenter à nouveau devant le tribunal de commerce pour demander la liquidation judiciaire de Sodimédical, alors même que la cour d'appel de Reims a informé la décision du tribunal de commerce et condamné L & R France à nous payer », ont expliqué les membres du CE à la candidate.
Nathalie Arthaud les a aussitôt assurées de son soutien : « Je suis votre dossier. J'ai vu l'émission qui vous était consacrée sur France 2. Je trouve révoltant qu'un patron puisse se débarrasser de ses salariés de cette manière. C'est inadmissible. Le gouvernement laisse les patrons agirent comme ils le veulent », a-t-elle martelé, avant d'affirmer que Lutte ouvrière s'employait à dénoncer de telles pratiques. La candidate a estimé qu'il n'y a avait pas trente-six solutions pour faire entendre la voix des travailleurs. Aussi, milite-t-elle pour une « explosion sociale ! » « Ce sont des luttes d'ampleur de celles de 1936 et de 1968 qui sont nécessaires pour stopper cette dictature. L'avenir dépend de notre capacité à se rassembler pour lutter ». Les salariées de Sodimédical ont prouvé en tout cas qu'elles savaient s'unir et lutter pour leurs droits élémentaires. Une lutte qui, sur un plan juridique et judiciaire, ne semble pas être sur le point de s'arrêter. Les dernières rumeurs font d'ailleurs état du dépôt d'une plainte du directeur de Sodimédical pour séquestration. Les faits s'étaient déroulés en juin dernier. « Si c'est le cas, nous ne nous laisserons pas faire », préviennent déjà les salariées.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede kuhing » 26 Nov 2011, 12:18

« si rien ne change ».
« Elle a été creusée par les cadeaux faits aux banques,......
..... C'est à eux de régler la note ».
..... des grèves déterminées, durables dans le temps.


"Cadeaux faits aux banques" alors que ce sont les banques elles-mêmes qui créent la monnaie et sont le fondement du système capitaliste.
"des grèves déterminées" alors qu'il faudrait parler de grève générale.
Et bien sur aucun lien fait avec les mouvements qui se passent actuellement sur toute la planète.

Finalement je crois que Nathalie Arthaud n'est pas que réformiste, elle est avant tout et, malheureusement, stupide.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 26 Nov 2011, 21:53

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 27 Nov 2011, 18:05

NÎMES : ARTHAU FAÇON LAGUILLER POUR LA PRÉSIDENTIELLE Mickael Attiach 24 novembre 2011

Nathalie Arthaud, actuellement en pleine série de meetings à travers la France, a fait un passage à Nîmes hier après-midi, devant quelques militants et sympathisants, venus écouter l’intervention de celle qui succède à Arlette Laguiller pour ses premières élections présidentielles en tant que candidate Lutte Ouvrière.

Un slogan déjà bien affirmé sur les affiches installées pour l’occasion dans une salle de l’étage supérieur d’un bar du centre-ville : « Contre le chômage et la précarité : interdiction des licenciements ; partage du travail entre tous sans perte de salaires ».

Alors que la candidate à la présidentielle de 2012 nous affirme sa confiance avant l’obtention des précieux parrainages d’ici le mois de mars prochain, elle rappelle que la priorité de son programme demeure la lutte contre la précarité, « pérenniser les emplois plutôt que de licencier ». A cela, la candidate ajoute qu’il s’agit « d’un programme de lutte, et que ses objectifs ne peuvent qu’être imposés ».

Le visage change mais le discours demeure en grande partie, puisqu’il est question « d’intérêts de classes, de ceux qui exploitent d’un côté et des exploités de l’autre», le tout fondé sur les bases d’un communisme révolutionnaire. Le programme de Nathalie Arthaud correspond à « un programme de lutte et non pas un programme électoral », comme elle nous le rappelle. Il s’agirait davantage « d’un rapport de forces » qu’il faudrait « imposer au patronat », duquel on exigerait de « lâcher une partie de ses profits accumulés sur le dos des travailleurs ».

Mais y a-t-il une mobilisation suffisante autour de la candidature de la représentante de Lutte Ouvrière « pour faire un résultat » au cours de ces prochaines élections nationales ? La leader d’extrême gauche répond qu’elle ne cherche pas à atteindre des objectifs chiffrés, mais qu’elle cherche avant tout à convaincre. Et elle s’appuie sur l’exemple de ce que vivent les salariés du groupe de presse Paru Vendu (Hersant), proche du dépôt de bilan il y a encore une semaine, et qu’elle a rencontré au cours de ses déplacements, notamment du côté de Lyon. A l’image de son mouvement qui n’est pas programmé pour recueillir la majorité des suffrages, elle évoque ces salariés qui « restent mobilisés, qui ont la rage, et font preuve d’une mobilisation dure comme fer », nous dit-elle. Et plutôt que de rejeter les références du passé, quand on évoque l’héritage d’Arlette Laguiller, Nathalie Arthaud y voit volontiers « une aide » plutôt qu’un handicap pour la campagne électorale de 2012 : une manière d’identifier son mouvement. Elle est notamment convaincue que, s’il y a une classe qui peut transformer la société et qui représente l’avenir, c’est bien celle que constituent les travailleurs ».

On ne peut s’empêcher de mettre en évidence les limites de cette forme de lutte entre « patronat et classe ouvrière », à la lumière du drame vécu par les Richard Ducros dans le Gard. Une situation qui ne trouverait de réponse, d’après la candidate à la présidentielle, que dans un changement plus global. Et face à ce qui lui apparaît comme « une loi de la jungle », la guérison passerait par « l’expropriation des capitalistes de la direction de ces entreprises ».

Finalement, peu de changement dans le discours… Et une même marque de fabrique héritée de la méthode Laguiller : les nombreux meetings programmés. Arlette Laguiller se déplaçait déjà beaucoup », nous précise Nathalie Arthau : après Arles hier soir, Troyes, Montluçon, Figeac, Perpignan, Albi, Rodez et bien d’autres encore… Pour un retour dans la région, le 7 mars à Montpellier.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede kuhing » 27 Nov 2011, 22:41

Passionnant ce tour de France. :baille:
Et, sous le bleu de chauffe, toujours le maillot des jaunes pour LO.
Tout ça sans dopage.
C'est du tout naturel.
kuhing
 

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