SchwàrzLucks a écrit:Le problème c'est que son autogestion ne se base pas sur des positions de classe. C'est l'ancien maire de la commune de Lutterbach, dans mon coin, et ils faisaient des conseils municipaux avec possibilité pour tou-te-s d'y assister et d'intervenir à tout moment. Voila ce qui relève de l'autogestion pour lui... On fait mieux. Mais j'espère me tromper !
.Le patronat du secteur automobile refusera sans doute la multiplication des " contraintes" sociales et écologiques.
Se pose donc clairement la question de l’appropriation sociale publique de l’outil de production, sous le contrôle des salariéEs et en lien avec les usagerEs et les pouvoirs publics.
Une appropriation sociale d’un secteur au cœur des enjeux d’avenir pour la reconversion de l’économie, le devenir de la planète et la justice sociale

" Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale " Jean-Jacques Boislaroussie
François Hollande et la majorité P.S. n'ont certes pas été élus pour engager une transformation radicale de la société. Mais un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Or, l'enlisement du pouvoir, quatre mois après la séquence électorale, est patent. Certes quelques signes positifs pour l'Ecole sont donnés, et des mesures fiscales moins iniques que celles de la droite sont prises. Mais, sur des terrains essentiels, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, ou pas du tout, de celle de la Droite. C'est le cas avec le projet de ratification du Traité européen d'austérité, recul majeur.
La mobilisation la plus large est à l'ordre du jour pour combattre ce déni de démocratie, expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique : nous serons en masse dans la rue dans quelques semaines pour nous y opposer. C'est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis à la rue et expulsés sans que soit mise en oeuvre une politique simplement humaine.
Enfin, l'illusion de faire revivre des concertations et compromis entre le capital et le travail se heurte à la réalité d'un capitalisme financier prédateur : la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d'entreprises en témoigne, PSA, Doux, Sanofi, Fralib...
La riposte est d'abord la défense de l'emploi et des droits sociaux, mais, pour les autogestionnaires, elle doit prendre en compte les enjeux des reconversions nécessaires pour maintenir les activités productives dans une nouvelle logique écologique, durable, socialement utile. Les front défensifs les plus larges sont indispensables, ils seront évidemment composites, c'est pourquoi nous devons porter, avec d'autres, un projet alternatif rouge et vert.
Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale, démocratie active, sans ouvrir maintenant des brèches dans un système de domination capitaliste, productiviste, autoritaire, pour, simplement, prouver que "c'est possible".
Rien de décisif ne sera gagné sans l'appropriation sociale, outil pour l'émancipation des salariéEs, l'intervention des usagerEs et consommateurs/trices, la réorientation de l"économie. L'aspiration autogestionnaire n'est ni un dogme ni une utopie pour après demain, elle traverse aujourd'hui des secteurs mobilisés du salariat. Construire les rapports de forces par les cadres unitaires les plus larges face à l'enlisement, porter l'aspiration autogestionnaire et écologiste, telles doivent être les priorités de la gauche alternative.
Groupe Doux : le dépecage continue !
Le 1er Aout, le Tribunal de Commerce de Quimper avait prononcé la liquidation du pôle « frais » (1700 salariés) avec poursuite de l'activité jusqu'au 10 Septembre. Il avait aussi décidé de prolonger jusqu'au 30 Novembre la période d'observation pour les autres activités, dans l'attente que l'actionnaire majoritaire (la famille Doux détentrice de 80 % du capital) veuille bien finaliser un plan de continuation crédible. Il n'en aura pas fallu plus pour que les prédateurs se précipitent à la curée: Duc, Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), LDC (poulets de Loué) sont à la manœuvre pour arracher les meilleurs morceaux du pôle « frais ». Mais les offres de reprise ne se font pas sans casse : avec la décision du tribunal en date du 10 septembre,c'est un millier d'emploi qui sont sacrifiés. Et l'ensemble des emplois du groupe (3500 salariés) n'en reste pas moins menacés.
Au total près de 10 000 emplois sont aujourd'hui directement ou indirectement concernés. Les fournisseurs et 800 producteurs sont sans garanties quant à leur avenir ! Les conséquences de la « crise » du groupe Doux vont être considérables pour l'ensemble du tissu économique, principalement en Bretagne, mais aussi dans le Pas de Calais avec l'usine de Graincourt et ses 253 salariés voués comme celle et ceux de la Vrai-Croix(56) et du Pontet (84) au licenciement faute d'une reprise retenue par le Tribunal de Quimper.
Le changement, c'est de mettre le groupe Doux sous tutelle publique !
Ce ne serait que légitime au vu de l'importance des fonds publics perçus par cette entreprise depuis trop longtemps. Il est temps pour les pouvoirs publics de faire l'inventaire de ce délire « agro-polluo-financier » et de demander des comptes: que sont devenus les millions d'euros de subventions, comment les récupérer pour payer une partie de la casse sociale ? Comment récupérer les dividendes confortables qui ont été versés malgré la situation de fragilité de l'entreprise?
Plutôt que d'accompagner les prédateurs dans leur opération de dépeçage, le Gouvernement serait bien inspiré de se donner les moyens politiques, via une mise sous tutelle publique, d'assurer le maintien de l'activité pour répondre rapidement à un double objectif :lLe maintien de l'emploi et des revenus de tous les salariés et des paysans, dans une perspective de reconversion écologique de la filière avicole.
Pour une reconversion sociale et écologique de la filière avicole !
Les Alternatifs expriment leur totale solidarité envers les salariés et les éleveurs sous contrat qui subissent la politique de cette entreprise depuis trop longtemps. Ce nécessaire soutien aux travailleurs ne nous dispense pas du rejet du modèle économique développé par le groupe Doux, champion toute catégories de la captation des subventions de la Politique Agricole Commune.
Doux est, en matière d'élevage, le symbole de l'inacceptable :
- politique d'intégration étranglant les producteurs et les réduisant au statut de quasi esclaves, aux antipodes de toute idée de coopération, d'autogestion.
- surexploitation des travailleurs, soumis aux bas salaires et à une grande pénibilité des conditions de travail.
- modèle de production basé sur le « tout transport »: importation d'aliment du bétail (soja) et exportation d'une production standard, de faible qualité, en profitant de subventions à l'exportation de l'Union Européenne qui mettent en péril les éleveurs des pays du Sud
Dans ce système, le bien être humain - et animal - ne sont abordés que lorsqu'ils pénalisent la rentabilité... toute une philosophie. Il est temps de promouvoir un nouveau modèle industriel et agricole respectueux des hommes et de l'environnement, respectueux de normes éthiques concernant les conditions d'élevage.
Il y a urgence à engager, sous le contrôle des salariés, des éleveurs et des consommateurs, un plan de reconversion sociale et écologique. qui se donne comme priorités la pérennité d'emplois durables, la garantie d'un revenu décent pour tous, la valorisation de productions de qualité. Il est l'heure de planifier un nouvel usage des terres pour nourrir sainement la population.
Alerte antifasciste : Le Cercle des Volontaires 10 /09
Depuis le début de l’année, un mouvement d’extrême droite basé à Paris et qui est en plein développement s’infiltre dans les mouvements sociaux, filmant et interviewant des militants pour alimenter sa webTV, très active. Issu du mouvement des Indignés (déjà connu pour sa complaisance avec l’extrême droite et les conspirationnistes [1]), Le Cercle des Volontaires – c’est son nom – s’est par exemple rendu avant les vacances sur une manifestation de soutien aux étudiants québécois.
Fin août, ses membres sont allés à l’université d’été des Alternatifs rouges et verts où ils ont pu tranquillement filmer un débat en présence de responsables du Front de gauche – dont Clémentine Autain – [2], puis interviewer longuement des militants [3], notamment Vincent Liegey du Parti pour la décroissance (aussi connu pour son appartenance à l’association conspirationniste ReOpen911 [4]), Fathi Chamkhi (porte-parole de RAID ATTAC / CADTM Tunisie), un militant grec et même un professeur français d’origine syrienne anti-Assad, Fouad Al Katrib, pour donner le change.
Ils ont aussi donné la parole récemment à Xavier « Reulou » Renou des Désobéissants au court d’un entretien-fleuve de presqu’une heure [5], ainsi qu’à l’inévitable Benjamin Ball, porte-parole des Indignés parisiens [6]. Il est à noter d’ailleurs que, fidèle à sa tradition de recyclage permanent et sans fondement des idées des autres [7] et alors qu’il est interviewé par une webTV dont la ligne éditoriale nationaliste, pro-dictatures, conspirationniste et antisémite devrait lui être connue, Ball ose tenir un discours se voulant internationaliste, antifasciste et même anti-rouges-bruns, tout en proclamant son admiration pour Etienne Chouard. Comprenne qui pourra...
Enfin, Eric Hazan [8] ou Edwy Plenel [9] se sont eux aussi laissés prendre au piège [10], ainsi qu’Anne-Cécile Robert du Monde diplomatique (qui y tient tout de même des propos ambigüs sur l’anti-impérialisme et les « guerres humanitaires ») [11].
Outre le nom et le logo (une cocarde tricolore) de ce groupuscule, qui auraient dû mettre la puce à l’oreille de gens prétendant connaître l’extrême droite et lutter contre elle, un rapide coup d’oeil à la liste des interviewés suffit pour se rendre compte de son orientation :
- L’ex-humoriste Dieudonné (qu’on ne présente plus) [12] ;
- Le haut fonctionnaire François Asselineau, chef de l’Union populaire républicaine (UPR), parti souverainiste dont les militants se définissent eux-mêmes comme des « nationaux » et des « patriotes » [13] ;
- Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan [14] ;
- Charles Simon, cadre du Bloc identitaire [15] ;
- L’ineffable Jean Bricmont, intellectuel belge connu et reconnu pour son soutien indéfectible aux négationnistes et aux dictatures de Kadhafi et d’Assad (sous couvert d’antisionisme, d’anti-impérialisme et de défense de la liberté d’expression) [16] ;
- Jacob Cohen, ami du précédent dont les écrits et déclarations sont relayés par toute la fachosphère (Cercle des Volontaires, Egalité et Réconciliation, Olivia Zemor et Europalestine) et qui est décrit par le site antifasciste Opération Poulpe comme un « mythomane se prétendant ancien franc-maçon et dévoileur du grand complot des sayanim (en gros l’ensemble des Juifs de la diaspora presque tous agents du sionisme sauf Jacob Cohen et quelques autres) » [17] ;
- Encore parmi les amis de Jean Bricmont, le « journaliste » belge Michel Collon [18] , interdit de conférence à la Bourse du Travail il y a quelques mois pour son soutien aux dictateurs arabes [19] ;
- Et enfin, toujours de la même bande, Pierre Piccinin, qui soutenait le régime de Bachar Al-Assad jusqu’à ce qu’il ne se fasse torturer par ses milices [20] ;
- Piero San Giorgio, le survivaliste préféré d’Alain Soral [21] ;
- L’avocat Jacques Vergès, qui a défendu le nazi Klaus barbie, le négationniste Roger Garaudy, des dirigeants khmers rouges et qui est connu pour son soutien aux dictateurs des pays du Sud et notamment africains [22] ;
- Le « philosophe » médiatique et ultrasioniste Alain Finkielkraut, connu pour ses prises de position réactionnaires, anti-jeunes (surtout s’ils sont issus des classes populaires) et islamophobes et qui est présenté par le Cercle des Volontaires comme étant « de gauche » [23] ;
- Le complotiste souverainiste Etienne Chouard [24] ;
- Stéphane Guyot, leader du Parti du Vote blanc qui est en lien avec les néo-fascistes de La Dissidence [25] ;
- Le sarkozyste « social-libéral » Nicolas d’Héré, porte-parole du micro-parti associé à l’UMP « Gauche moderne » et invité à « débattre » face à François Asselineau au Café de Flore (lieu rebelle par excellence) [26] ;
- Divers responsables du mouvement « Pas en notre Nom », dont Le Cercle des Volontaires est membre, et qui s’est illustré par sa participation récurrente à tous les événements (manifestations, débats) de soutien à Bachar Al-Assad de ces derniers mois [27] ;
- Des Ivoiriens pro-Gabgbo et des réseaux panafricains comme le CRI panafricain, qui tous soutiennent les dictateurs africains supposés « anti-impérialistes » (dont Kadhafi) [28] ;
- etc.
On y trouve également un article sur la Syrie du barbouzard antisémite russo-israélo-suédois Israël Shamir [29], traduction du site rouge-brun américain Counterpunch dont il est un habitué [30].
Côté réseau, le Cercle des Volontaires se dit proche ou membre des Indignés, de We Are Change, (association conspirationniste d’extrême droite proche de ReOpen911 et d’Egalité et Réconciliation en compagnie de laquelle il a rencontré Dupont-Aignan) ; de l’ARSIN (Association républicaine pour le socialisme et l’indépendance nationale, un réseau souverainiste rouge-brun) ; du Collectif Pas en Notre Nom, du site complotiste Le Grand Ecart, du Gri-Gri International (qui a une ligne pro-Gabgbo), etc. [31] Il faudrait ajouter à cela le bras droit de François Asselineau, Erick Bozz Mary, gestionnaire de Transgressif, entreprise de vente en ligne de t-shirts et autres produits dérivés nationalistes, qui édite justement des t-shirts frappés du logo du Cercle des Volontaires [32].
Récemment, le Cercle des Volontaires a signé un appel du Comité Valmy (un groupuscule souverainiste rouge-brun) contre une éventuelle intervention militaire occidentale en Syrie, aux côtés de tout ce que le web francophone compte de rouges-bruns et de défenseurs d’Assad [33] : le PRCF (Pôle pour un Renouveau communiste en France) et plusieurs de ses militants et cadres, les Clubs « Penser la France » et leur président Jean-Luc Pujo, l’Appel franco-arabe (qui compte parmi ses responsables le négationniste Bruno Drweski), le site complotiste Wikistrike, l’association marseillaise Comaguer (Comprendre et Agir contre la Guerre, dont on retrouve les écrits sur les sites confusionnistes Legrandsoir.info, Mondialisation.ca, Michelcollon.info, etc. et qui diffuse des écrits du site d’extrême droite pro-Milosevic Balkans Infos), etc.
Parmi les signataires individuels de cet appel, on compte des militaires et ex-militaires de haut rang, Pierre Lévy (rédacteur en chef de la revue rouge-brune Bastille-République-Nations, qui compte dans son comité de rédaction Bruno Drewski et un cadre de l’UPR), Thierry Meyssan, Bahar Kimyongür (un proche de Michel Collon), Jean-Pierre Robert (administrateur du site Palestine-Solidarité, qui diffuse de nombreux écrits antisémites), des syndicalistes (notamment du Front syndical de classe), encore Bruno Drewski, les incontournables négationnistes Ginette Skandrani et Maria Poumier, le militant national-socialiste Vincent Vauclin (leader de La Dissidence) [34], un cadre de Solidarité et Progrès (la secte politique de Jacques Cheminade et Lyndon LaRouche), le négationniste Francesco Condemi (responsable de la maison de production de films dieudonnistes Clap36 dont la dernière production, Main basse sur la Mémoire, est un hommage à Robert Faurisson), l’historienne stalinienne Annie Lacroix-Riz (membre du PRCF et du Front syndical de classe), des membres de l’UPR, un porte-parole départemental du M’Pep (Mouvement pour une éducation populaire, dissidence d’Attac), un sympathisant et un membre d’Egalité et Réconciliation, Mireille Delamarre (responsable du site antisémite et conspirationniste planetenonviolence.org), etc.
Dernièrement, le Cercle des Volontaires a également relayé un appel du POI (Parti ouvrier indépendant) contre le TSCG (traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance), co-signé par le PRCF, la Gauche communiste (une tendance du PCF) et le M’Pep. Le Cercle des Volontaires invite même ses lecteurs à lui envoyer leurs signatures.
Pour finir, voyons un peu le CV politique des deux principaux responsables et co-fondateurs de ce site, Jonathan Moadab et Raphaël Berland, dit « JahRaph » :
- Le premier se prétend « journaliste indépendant » et « robespierriste ». Mieux : il n’est pas loin de se prend pour Robespierre lui-même, lui empruntant en toute modestie son surnom : c’est ainsi qu’on peut le suivre sur Twitter @l_incorruptible [35]. C’est un grand admirateur de Gilad Atzmon, le « Juif qui se hait lui-même et fier de l’être » (c’est lui qui le dit), auteur d’un récent pamphlet antisémite d’une rare violence, La parabole d’Esther, préfacé par Jean Bricmont et dont Moadab fait abondamment la publicité sur son blog personnel, Gazette d’un robespierriste (anciennement Gazette d’un humaniste) [36]. Parmi ses conseils de lecture : Alain Benajam (administrateur jusqu’en 2008 du Réseau Voltaire de Thierry Meyssan), le conspirationniste Allain Jules, Gilad Atzmon bien sûr, Emmanuel Ratier (théoricien d’extrême droite spécialisé dans l’étude des « lobbys »), la journaliste suisse antisémite Silvia Cattori, La Dissidence de Vincent Vauclin, Etienne Chouard, la webTV complotiste d’extrême droite Independenza WebTV (qui débarque elle aussi à l’occasion dans nos manifs [37]), etc. Il aime se balader avec un drapeau français lors des manifs contre les traités européens, comme ici devant le Sénat contre le Mécanisme européen de stabilité (MES) :
- Le second se dit membre tout à la fois du Cercle des Volontaires, des Indignés, de l’UPR, de l’Association pour une constituante (qui est un infâme gloubi-boulga citoyenniste) et d’une association inter-religieuse, Inter Accueil Essonne. Lui met en lien sur son blog Black Marianne [38] l’UPR (rebaptisée Union pour la République – le pauvre ne connaît même pas le nom du mouvement auquel il dit appartenir), l’ARSIN, Réelle Démocratie Paris (les Indignés) et l’Association Pour une Constituante. On le voit ici interviewer une gbagbiste :
Le Cercle des Volontaires prétend militer « pour une information libre et indépendante », « pour l’unité républicaine » et « pour le débat démocratique sur les alternatives possibles au système actuel et à ses nombreuses dérives (sociales, écologiques, …) » [39]. On le voit, son discours est ultra-citoyenniste, et c’est en cela qu’il peut être entendu et accueilli favorablement par tous les bons « citoyens » de la gauche « alter ». La proximité de ces deux discours est d’ailleurs en soi un signe démontrant l’impasse que représente le démocratisme radical [40].
De fait, les uns comme les autres n’auront au fond aucun mal à se reconnaître dans le slogan mis en avant par les petits bourgeois apprentis fafs du Cercle des Volontaires : « Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise », qui, en rejoignant le fameux slogan « ni gauche ni droite » cher à l’extrême droite (mais aussi aux Indignés) constitue une négation complète de la lutte des classes et donc de la lutte tout court (puisqu’il ne saurait y avoir de lutte que des classes), « l’alternative » à construire étant dans l’un et l’autre cas non une rupture avec le capitalisme, mais un alter-capitalisme [41].
Comme les autres médias d’extrême droite qui investissent le terrain de l’information « indépendante » et même « alternative » (Independenza WebTV, Enquête et Débat), le Cercle des Volontaires se gargarise de « liberté d’expression » et, afin de faire croire qu’il n’est pas ce qu’il est, donne volontiers la parole à ses adversaires ou prétendus tels. C’est pourquoi il est important, si on les croise en manif ou dans n’importe lequel de nos lieux de lutte, non seulement de ne pas répondre à leurs questions afin de ne pas leur accorder de crédit militant, mais encore de tout faire pour les en chasser.
Il est urgent également, pour contrer ce type de mélange des genres malsain – hélas appelé à se développer à l’aune de la crise – de construire un troisième camp réellement anticapitaliste qui se situe en rupture avec le démocratisme radical et combatte tout à la fois ce dernier, la gauche sociale-démocrate, la droite et l’extrême droite, avec des armes adaptées pour chacun de ces courants [42]. Sur le terrain international, ce troisième camp, logiquement anti-nationaliste et anti-étatiste, devra se situer dans le refus du chantage au « choisis ton camp, camarade » : car entre des régimes autoritaires ou dictatoriaux et des guerres impérialistes, nul choix n’est possible, sinon celui de la lutte internationale des travailleurs et travailleuses.
On ne débat pas avec l’extrême droite, on la combat ! Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! Pour un antifascisme anticapitaliste ! Pour un anticapitalisme authentique !
Des antifascistes parce qu’anticapitalistes.
Notes (Les liens vers les sites fafs et démocrates radicaux ont été désactivés)
[1] Voir ici, là ou encore là.
[2] youtube.com/watch ?v=-dl1PM03aCs
[3] cercledesvolontaires.fr/ ?p=2601
[4] Pour rappel, sur ReOpen911, voir ici.
[5] cercledesvolontaires.fr/ ?p=2438
[6] cercledesvolontaires.fr/ ?p=2481
[7] Voir quelques précédents ici, là, là ou encore là : leblogdumexicain.over-blog.com/article-de-l-indignation-chez-l-autruche-precedee-d-une-petite-erreur-de-casting-88212115.html
[8] cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/06/26/eric-hazan-pour-un-etat-unique-en-israel-palestine/
[9] cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/04/04/edwy-plenel-est-un-ennemi-de-la-liberte-de-la-presse/
[10] À sa décharge, Plenel a été pris au dépourvu et a eu l’intelligence – qu’on aurait attendue de plus « radicaux » (autoproclamés du moins) que lui – de refuser de répondre à leurs questions, dont le propos était de reprocher à Mediapart son soutien à la révolution syrienne.
[11] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1301
[12] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1304
[13] cercledesvolontaires.fr/ ?tag=asselineau C’est dans cette vidéo qu’Erick Bozz Mary, bras droit d’Asselineau, définit son parti comme un rassemblement de « nationaux » et de « patriotes », termes plébiscités à l’extrême droite pour s’auto-définir (à 08:50 environ) : dailymotion.com/video/xmsx0c_congres-national-upr-equipe-idf-questions-reponses-le-rassemblement-le-militantisme_news Sur l’UPR, voir par exemple la série d’articles que lui a consacré le site Rebellyon ici, là et là.
[14] cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/03/22/dupont-aignan-et-lunion-europeenne-on-na-pas-a-sortir-du-continent-ou-on-est/
[15] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1020
[16] cercledesvolontaires.fr/ ?tag=jean-bricmont
[17] http://operationpoulpe.blogspot.fr/...
[18] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1041
[19] Sur cette affaire, voir ici.
[20] cercledesvolontaires.fr/ ?p=917
[21] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1169
[22] cercledesvolontaires.fr/ ?p=841
[23] cercledesvolontaires.fr/ ?p=888
[24] cercledesvolontaires.fr/ ?p=145 Sur Chouard, voir ici et surtout là.
[25] cercledesvolontaires.fr/ ?p=171 Ce monsieur a déjà donné une interview à Perspectives, la revue de La Dissidence (voir note 34). Ce groupuscule lui a d’ailleurs écrit, ainsi qu’à François Asselineau, une « lettre ouverte » sur l’abstention à l’occasion des dernières élections, à laquelle Guyot a répondu, montrant que le dialogue existe bien entre ces deux formations. Par ailleurs, Le Parti du Vote blanc compte parmi ses militants Charles Aissani, ancien briseur de grèves du CPE, membre de ReOpen911 et des Indignés (voir ici).
[26] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1009
[27] Ici : cercledesvolontaires.fr/ ?tag=pas-en-notre-nom et là : cercledesvolontaires.fr/ ?p=1186
[28] cercledesvolontaires.fr/ ?tag=cote-divoire
[29] cercledesvolontaires.fr/ ?p=1671
[30] C’est sur ce site qu’il avait « révélé » que l’une des femmes qui accusent de viol son ami Julian Assange (Shamir travaille avec Wikileaks) serait en fait une agente de la CIA, information reprise ensuite sans vérification aucune par l’ensemble de la presse. La biographie du personnage vaut le détour. Nous vous conseillons sa version Wikipedia anglaise, plus détaillée que la française : http://en.wikipedia.org/wiki/Israel...
[31] cercledesvolontaires.wordpress.com/actualites/reseau-reel/
[32] transgressif.spreadshirt.fr/p3
[33] comite-valmy.org/spip.php ?article2760
[34] Sur La Dissidence, voir ici et là.
[35] Le terme « Volontaires » utilisé dans la dénomination du groupuscule est d’ailleurs très certainement une référence aux soldats de l’An II de la Révolution, sans doute sur une idée de Jonathan Moadab.
[36] jmoadab.wordpress.com
[37] Par exemple le 21 juin dernier, lors de la fête de la musique, au concert anticarcéral : independenza-webtv.com/2012/06/23/concert-rap-pour-denoncer-les-violences-detat-police-prison/
[38] blackmarianne.blogspot.fr/
[39] cercledesvolontaires.fr/ ?page_id=818
[40] (Re)lire à ce sujet « L’impasse citoyenniste » sur Infokiosques et le livre de Roland Simon Le démocratisme radical, paru en 2001 aux éditions Senonevero. Sur le même sujet, lire aussi le n°17 (septembre 2001) de la revue Théorie communiste.
[41] Cette « alternative » ne peut que se réaliser dans le cadre du capitalisme, d’ailleurs rebaptisé « néo-libéralisme », et a pour but de sauver ce dernier, souvent en prônant un retour à une forme d’Etat fort (qu’il soit « social » pour les « alter » ou « autoritaire » pour les fafs, les deux se rejoignant chez les rouges-bruns) et au « cadre national ». Par rapport aux libéraux, seules certaines recettes pour réussir ce sauvetage changent, mais le fond reste le même.
[42] Et qu’on ne nous fasse pas écrire ce que nous n’avons pas écrit : non, les démocrates radicaux et autres citoyennistes ou les socio-démocrates ne sont pas des fascistes. Nous nous attachons seulement à montrer les ponts idéologiques qui peuvent parfois exister entre eux, et à démontrer la logique idéologique qu’il y a à ce que de tels ponts ce créent.
Mariage homosexuel et adoption : le compte n’y est pas !
Christiane Taubira, Garde des sceaux, a annoncé mardi 10 septembre un contour du projet de loi envisagé pour fin octobre: mariage et adoption rendus possibles; aide médicale à la procréation assistée pour les lesbiennes rejetée; et c’est tout. La ministre de la famille a rapidement pondéré ces propos.
Pour les Alternatifs 44, ce projet énoncé par Mme Taubira ne doit pas rester en l’état. Ce serait un recul inexcusable par rapport aux positions du candidat Hollande, telles qu’exprimées aux associations, et en premier à Homosexualités et Socialisme (HES).
Rappelons en quelques unes : en 2012, mariage civil en mairie pour tous les couples, (réponse 6) adoption conjointe ouverte aux couples de même sexe, ou adoption de l’enfant de son conjoint ou sa conjointe, procréation assistée pour toutes les femmes dans le cadre du maintien du principe de l’anonymat du don de gamètes (réponses 7 à 9); amélioration du Pacs (congés pour évènements familiaux, protection sociale complémentaire, enregistrement à la mairie; droit au séjour (réponse 5) à laquelle il faut ajouter, « nous reviendrons sur l’amendement Mariani qui restreint le droit au séjour des étrangers pour raisons de santé » mais sans préciser de délai (réponse 17). Le candidat Hollande, une fois élu, aurait-il oublié de prévenir la Garde des Sceaux et le ministre Manuel Vals ?
Ce projet de loi ne prévoit pas de présomption de parentalité pour le conjoint, (c’est ce qui existe pour les couples hétérosexuels) ce qui obligera le conjoint à engager une procédure d’adoption pour devenir le « parent » de l’enfant biologique de son conjoint.
En outre, l’autorisation d’adopter en France ne résoudra que peu de cas : ceux des enfants néEs en France. Les possibilités d’adoption plénière étant restreintes, beaucoup de couples se tournent vers les pays étrangers. C’est alors la législation du pays qui prime. Combien aujourd’hui autorisent l’adoption par des couples homosexuels ?
Dès lors, refuser aux femmes le droit à la procréation médicale assistée est éminemment réactionnaire. C’est céder aux puissants lobbys familialistes et aux églises, réfractaires à l’idée que les femmes ne dépendent pas du bon vouloir des hommes. Leur refuser l’accès à la maternité libre et choisie, c’est somme toute les « punir » de ne pas vouloir être des mères ordinaires.
Pour imposer une bonne loi, une seule solution : mobilisation générale de tous les gay-friendly. Pour ce qui les concernent, les Alternatifs de Loire Atlantique répondront présent-es.
Sommet Environnemental : la continuité c'est maintenant. Et la démocratie pour demain ? Témoignage
Ce vendredi à Paris, il y avait, Place Iéna, un rassemblement annoncé largement sur la toile, mais dont aux dernières nouvelles, l'autorisation n'aurait pas été demandée. Il s'agissait à l'appel de l'ACIPA, du réseau Sortir du nucléaire, du collectif contre les gaz de schiste, de greenpeace, Attac, d'une organisation (de jeunes) contre les polluants chimiques dans l'agriculture et pour l'agriculture biologique et d'autres que j'oublie, de faire entendre aux personnes venues écouter Hollande annoncer les mesures environnementales.
Des délégations étaient venues à Paris depuis Nantes et ailleurs, il y avait aussi un rassemblement au Champ de Mars qui devait faire venir une délégation à Iéna, une autre délégation devait être reçue au ministère des transports et venir rendre compte de cette entrevue. Vers 10h, nous étions une centaine à agiter des drapeaux et des banderoles, sagement regroupéEs devant le Musée Guimet. Nous étions quelques AlternatifEs. Nous commençons par apprendre que le matériel sono a été confisqué, sauf un petit porte voix ayant échappé à la confiscation. Puis, très rapidement, la pression des forces de l'ordre se fait plus grande, les barrières se referment et les RG sont partout (il y a de nombreuses photos prises ...).
Nous voyons arriver des files de camionnettes (au moins une quinzaine) et la situation se corse : interdiction de sortir. Les personnes venues en car et parties tôt matin avaient faim, soif et surtout envie d'aller aux toilettes : rien à faire, il n'y a que la tenue de banderoles qui permet un peu d'intimité vesicatoire. Il fallait voir le mépris de certains casqués en face de nous. On se presse vers les barrières qu'on remue "nous ne sommes pas des moutons" tandis qu'au point de passage on entend le slogan "on veut faire pipi". Des dames demandent l'installation d'une toilette sèche ...pas évident. Les téléphones portables fonctionnent à plein. Nous apprenons qu'Hollande a annoncé que Fessenheim serait fermée en 2016, pas un mot sur le nucléaire à part cela, que les 6 autorisations demandées pour des nouveaux forages seraient refusées, mais pas un mot sur les 61 déjà accordées, rien sur l'aéroport de NDdL, beaucoup de phrases sur la "sobriété" ... Sifflets.
On annonce aussi que la délégation du Champ de Mars n'est pas autorisée à venir (ils tournent autour de la Tour Eiffel. Nous sommes toujours enferméEs, il est 12h30 environ quand Martine Billard annonce que Jean Luc Mélanchon vient de dénoncer cet encerclement à la radio. Et bizarrement, l'étau s'allège, on peut sortir. Ce qui entraine que de nombreuses personnes quittent les lieux et que le groupe restant est réduit à la portion congrue.
Je trouve que décidément, le changement n'est pas terrible.
Anne (militante des Alternatifs)
Lettre d'information des Alternatifs 07 14/09
La rentrée est effective, la rentrée sociale ne se profile pas encore et, pourtant, la casse de l'emploi se confirme et les plans sociaux se multiplient (Peugeot, Doux, etc.) (Voir les communiqués ci-dessous), il est plus que nécessaire de répondre à l'urgence sociale et de tracer des perspectives de luttes. Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale. (Voir communiqué)
Il est indispensable de ne pas laisser seuls celles et ceux qui se battent, souvent le dos au mur et le désespoir au corps, contre les fermetures et les licenciements, en multipliant les manifestations de soutien et en exigeant du gouvernement une loi accordant au Comité d'Entreprise le droit de veto sur tous les licenciements et restructurations.
Sarkozy a été vaincu mais François Hollande a déjà confirmé son renoncement à affronter les marchés financiers et sa soumission à la troïka UE, BCE, FMI et s'apprête à soumettre la ratification du nouveau traité européen (TSCG) par le Parlement.
Au niveau national, un collectif s'est constitué pour s'opposer à cette ratification et à l'austérité permanente (Les Alternatifs en sont membres). (voir déclaration ci-dessous) Une manifestation nationale est programmée pour le 30 septembre à Paris.
En Ardèche, un collectif s'est également constitué le 4 septembre dans une configuration différente. Celui-ci (dont les Alternatifs sont membres) a décidé l'organisation d'un meeting le 21 septembre à La Voulte. (Voir ci-dessous le tract)
Pour les Alternatifs, seule la mobilisation la plus unitaire possible, dans le respect du pluralisme, permettra de faire entendre la voix du peuple.
Enfin, la Conférence de l'environnement, qui s'est ouverte le 14 septembre, a certes confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim mais il faudra attendre 2016 (elle aura 39 ans de fonctionnement), cela augure mal pour les autres réacteurs qui ont déjà atteint la limite d'âge des 30 ans. Plus que jamais l'heure est à la mobilisation.
Pour ce qui est des huiles et gaz de schiste, il faudra probablement attendre la confirmation de la déclaration solennelle de Hollande et avoir des précisions. Qui qu'il en soit, la journée internationale de mobilisation fixée le 22 septembre devra être l'occasion de ré-affirmer le refus de toute exploration et exploitation et de revendiquer une véritable transition énergétique. Pour le sud de la France, la mobilisation se déroulera à Saint Christol-lez-Alès (voir ci-dessous).
Décidément, Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale et écologique pour faire reculer la logique capitaliste.
Dans une prochaine lettre, nous reviendrons sur la situation internationale.
Construire l’unité la plus large face à l’enlisement, préparer une alternative solidaire et autogestionnaire, féministe et écologiste, c’est ouvrir la voie à un vrai changement.
La politique Hollande-Ayrault ne se distingue pas de celle de la Droite sur le terrain écologique (du nucléaire aux grands projets inutiles), avec le projet de ratification du Traité européen d’austérité, avec les Rroms, avec l’illusion de possibles concertations et compromis avec le patronat... Pour changer vraiment, tout dépend de notre mobilisation. L’analyse des Alternatifs.
François Hollande et la majorité P.S. n’ont certes pas été élus sur la promesse d’une transformation radicale de la société. Mais un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Or, l’enlisement du pouvoir, quatre mois après la séquence électorale, est évident. Quelques unes des mesures les plus antisociales de Sarkozy ont été supprimées, quelques signes pour l’Ecole, les droits des femmes et des homosexuel-le-s sont donnés, mais restent très limités, des mesures fiscales moins iniques que celles de la droite sont annoncées...
Cependant, dans différents domaines majeurs, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, ou pas du tout, de celle de la Droite. C’est le cas sur le terrain écologique, du nucléaire aux grands projets inutiles C’est le cas avec le projet de ratification du Traité européen d’austérité, recul majeur par rapport aux engagements du candidat Hollande. La mobilisation la plus large est à l’ordre du jour pour combattre ce déni de démocratie, expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique : nous serons en masse dans la rue le 30 septembre pour nous y opposer. C’est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis à la rue et expulsés sans que soit mise en oeuvre une politique simplement humaine.
Enfin, l’illusion gouvernementale des concertations et compromis avec le patronat se heurte à la réalité d’un capitalisme financier prédateur : la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d’entreprises en témoigne, PSA, Doux, Sanofi, Fralib, et l’obsession du MEDEF reste la déréglementation du droit du travail.
La riposte est d’abord la défense de l’emploi et des droits sociaux, le combat pour l’éradication du chômage et de la précarité, en particulier par la réduction du temps de travail, mais, pour les Alternatifs, cette riposte doit aussi prendre en compte les reconversions nécessaires pour maintenir les activités productives dans une nouvelle logique écologique, durable, socialement utile.
C’est pourquoi nous voulons porter, avec d’autres et en particulier avec l’ensemble de la gauche alternative - dont nous souhaitons le regroupement dans une nouvelle force politique -, un projet alternatif, rouge et vert, féministe et autogestionnaire.
Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale, sans une démocratie active pour construire l’unité la plus large et faire reculer la résignation, sans ouvrir maintenant des brèches dans un système de domination capitaliste, productiviste, autoritaire, et ainsi prouver que «c’est possible».
Rien de décisif ne sera gagné sans l’appropriation sociale, outil pour l’émancipation des salariéEs, l’intervention des usagerEs et consommateurs/trices, la réorientation de l’économie.
L’aspiration autogestionnaire n’est ni une vieille lune ni une utopie pour après demain, elle est aujourd’hui présente dans des pratiques alternatives et quand les travailleurs/ses défendent leur emploi et réfléchissent à la transformation de la production, par exemple chez Fralib ou Sanofi. Construire l’unité la plus large face à l’enlisement, préparer une alternative solidaire et autogestionnaire, féministe et écologiste, c’est ouvrir la voie à un vrai changement.
Pour le PS : l’Europe, c’est le changement dans la continuité Alternatifs 86
Il y a quelques mois, les socialistes, alors en campagne électorale, l’appelaient « traité Merkozy ». Aujourd’hui, ils ne trouvent rien de plus urgent que de faire avaler cette couleuvre aux électeurs. Le nouveau traité européen sera présenté quasiment en l’état à l’Assemblée nationale alors que François Hollande avait promis de le renégocier.
Qui peut croire qu’il l’a été alors qu’il durcit le pacte de stabilité, et exige que les politiques économiques nationales devront être évaluées par la Commission européenne avant d’être adaptées par les institutions élues des pays membres ? Les socialistes disent que le président de la république a obtenu une annexe au traité, consacré à la croissance. Mais quelle supercherie ! Ce pacte consiste à mobiliser 120 milliards d’euro déjà programmés par l’UE pour être dépensés d’ici à 2014.
Une fois de plus, en mettant l’accent sur la soi disant croissance, les socialistes français s’abstiennent de tout questionnement sur les dimensions productivistes et profondément antidémocratiques de la construction européenne.
Que vont faire les radicaux de gauche et les Verts, alliés traditionnels du PS ? Vont-ils, comme en 2005, faire eux aussi cause commune avec la droite, pour ne pas mécontenter leur « grand frère socialiste » ?
Quoiqu’il en soit, les Alternatifs refusent ce nouveau carcan budgétaire. Et appellent à une forte mobilisation citoyenne d’explication et de refus. Ce n’est pas en empilant les traités et autres directives comme autant de briques néolibérales qu’on pourra construire une maison permettant l’émancipation.
Résolution adoptée par la coordination générale des Alternatifs du 23 septembre 2012
Pour changer vraiment, tout dépend de notre mobilisation.
Dans la rue le 30 septembre, et APRES ON CONTINUE.
Un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Quelques unes des mesures les plus antisociales et quelques cadeaux aux riches de Sarkozy ont été supprimés. Quelques signes sont donnés pour l’Ecole, les droits des femmes et des homosexuel-le-s.
Cependant, le projet de loi sur le mariage et l’adoption homosexuels reste en retrait des exigences d’égalité, entre autres en terme d’homoparentalité.
La concertation promise pour refonder l’Ecole est plus un faux semblant qu’un vrai débat associant personnels, élèves, parents pour changer profondément le système éducatif et combattre l’échec scolaire.
Dans des domaines majeurs, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, très faiblement ou pas du tout, de celle de la droite.
C’est le cas sur le terrain écologique, du nucléaire aux grands projets inutiles (Notre-Dame des Landes, « Grand Paris », LGV Bordeaux-Toulouse, Opération d’Intérêt National plaine du Var…).
C’est le cas dans le domaine de la santé ou la marchandisation à marche forcée continue. Les Alternatifs appellent à assurer le succès de la semaine européenne de défense des systèmes publics de santé et de protection sociale notamment lors de la manifestation nationale du 6 octobre à Paris.
C’est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis-es à la rue et expulsé-e-s et ce, à l’inverse d’une politique simplement humaine ou pour les sans papiers toujours menacés d’expulsion…
La politique conduite par Manuel Vals s’aligne clairement sur les exigences des lobbies sécuritaires.
Le combat antiraciste et pour l’égalité des droits est aujourd’hui crucial, alors que le Front National attise les haines xénophobes et que la droite engage une bataille frontale contre le droit de vote des résident-e-s étranger-e-s.
La démarche gouvernementale des concertations et compromis avec le patronat se heurte à la réalité d’un capitalisme financier prédateur ; la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d’entreprises en témoigne (PSA, Doux, Sanofi, Fralib,…). L objectif du MEDEF reste la déréglementation du droit du travail et la mise à bas des droits sociaux.
Où sont les nouveaux droits promis aux salarié-e-s par le candidat Hollande pour agir sur les choix des entreprises. L_ a riposte est d’abord la défense de l’emploi et des droits sociaux, le combat pour l’éradication du chômage et de la précarité, en particulier par la réduction du temps de travail.
Cette riposte doit tout autant prendre en compte les reconversions nécessaires pour maintenir les activités productives dans une nouvelle logique écologique, durable, socialement utile et dans une démarche coopérative et autogestionnaire. Rien de décisif ne sera gagné sans une mobilisation sociale massive, sans une démocratie active et l’auto-organisation des luttes pour construire l’unité la plus large et faire reculer la résignation, sans ouvrir, maintenant, des brèches dans un système de domination capitaliste, productiviste, autoritaire, et ainsi prouver que « c’est possible ».
Rien de décisif ne sera gagné sans l’appropriation sociale, pour l’émancipation des salarié-e-s, l’intervention des usager-e-s et consommateurs/trices, et la réorientation de l’économie.
Les peuples grecs, italiens, espagnols, portugais, irlandais sont frappés de plein fouet par les plans d’austérité exigés par la "troïka" européenne (BCE, FMI et Commission Européenne). La lutte contre cet adversaire comme contre les menaces fascistes, nationalistes et xénophobes est à l’ordre du jour à l’échelle de tout le continent.
Nous refusons la ratification du Traité européen d’austérité (TSCG), recul majeur par rapport aux engagements du candidat Hollande, et dont le contenu vise à empêcher toute politique de gauche.
Partout la mobilisation la plus large est engagée pour combattre ce déni de démocratie et de souveraineté populaire, pour expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique.
Les Alternatifs appellent à assurer le succès de la grande manifestation unitaire contre le TSCG : la résistance et l’alternative, ce sera dans la rue le 30 septembre !
L’existence d’un cadre unitaire large, associatif, syndical, politique est une première étape. Un tel cadre dessine les contours d’un bloc politico-social et citoyen pour la transformation sociale et écologique. Il faut conforter cette première étape et la prolonger, dans les villes et départements comme au niveau national.
Contre l’offensive antisociale à l’échelle du continent, par la solidarité entre les peuples, pour une alternative sociale et écologique.
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