POÏ POÏ POÏ (2012-2013)

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede kuhing » 17 Avr 2012, 20:20

Je trouve ce témoignage vraiment très triste et, je suis sincère.

Un mec qui a avalé les couleuvres lambertistes depuis et pendant 40 ans . :roll:
Difficile à imaginer que ce soit possible d'être encore là dedans avec ce que sont les pratiques lambertistes :

Les exclusions pour cause de lèse-majesté, les abus de pouvoir, les responsables qui violent les militantes, ceux qui piquent dans les caisses du comité d'entreprise et restent au comité central, les humiliations, les prévarications, le machisme , le culte de la personnalité, le lavage de cerveau , les trafics financiers, les relations avec l'extrême droite, le virage national- trotskiste, la beaufisation shivardienne, le tyranisme Glucksteinien , le carriérisme, l'asservissement pyramidal du militant de base jusqu'à Shapira, Gauquelin ou Sorel, tous ceux qui se sont fait acheter par la social-démocratie, tous ceux qui se sont cassés parce qu'ils ont été cassés ..
Jean-luc Mélenchon, Lionel Jospin, JC Cambadélis ...

Comment peut-on passer à travers ça sans moufter ?

En même temps, c'est vrai que depuis la province on ne voit pas tout .
Mais tout de même.
Quelle tristesse mon pauvre JP Bréus ...
Franchement je te plains .

:-|
kuhing
 

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 17 Avr 2012, 20:33

Kuhing, j'espère que tu as au moins un exemple pour chaque horreur citée car si on a un procès (les lamberts sont bien intégrés à la petite bourgeoisie intellectuelle) tu nous laisse pas nous bouffer quelques milliers € d'amendes...
Le lambertisme : une idéologie qui a failli, une PME qui a réussi :?:

Les maires portugais manifestent contre la fusion de 1500 communes au Portugal : ils ont raison !
COMMUNIQUE DE Gérard SCHIVARDI et Véronique PUIG Candidats du Parti Ouvrier Indépendant (POI) aux élections législatives dans la 1ère circonscription de l’Aude

Une dépêche nous apprend que plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi à Lisbonne pour protester contre la fusion de 1.000 à 1.500 communes, prévue dans le cadre d'une réforme du pouvoir local exigée par les créanciers du Portugal. Le même jour, des centaines de jeunes ont manifesté pour demander du travail.
Le gouvernement portugais a annoncé en septembre une vaste « réforme du pouvoir local » qui prévoit la réduction du nombre de communes, de nouvelles règles de gestion et une nouvelle loi électorale municipale.
Cette réforme territoriale à la portugaise fait partie du programme de rigueur et de réformes que le Portugal s'est engagé à mettre en oeuvre en échange du prêt de 78 milliards d'euros accordé en mai dernier par l'Union européenne et le Fonds Monétaire International.
Fusionner les communes, c’est les rayer de la carte purement et simplement. C’est la destruction de la démocratie.
Il est à peine besoin de commenter. Le processus que nous connaissons en France, qui vise à détruire la démocratie locale, à affaiblir, puis à faire disparaître l’édifice républicain, et, enfin, à priver le peuple de toute souveraineté, est à l’œuvre, sous l’impulsion du FMI et de l’Union européenne, dans toute l’Europe.
Je m’adresse ici aux élus, aux maires, conseillers municipaux, qui peuvent parfois se sentir isolés face à toutes ces tentatives : la résistance est partout, elle s’exprime d’une façon ou d’une autre partout, dans tous les pays. Continuons dans la voie qui nous a conduit, dans l’Aude (mais également ailleurs), à une première victoire contre le schéma départemental d’organisation territoriale.
C’est la voie de l’unité pour exiger l’abrogation de la réforme territoriale, afin de retrouver toutes nos compétences, défendre et reconquérir nos syndicats intercommunaux, afin que les communes ne soient pas sommées de disparaître dans des entités comme le Grand Narbonne. C’est la voie de la démocratie !
C’est aussi la voie de l’unité contre le nouveau Traité européen « Supermaastricht » qui, s’il était ratifié, nous enfoncerait encore plus dans la rigueur et l’austérité, quel que soit le résultat du vote aux prochaines élections.
En ce sens, si je regrette, avec tous les socialistes authentiques de l’Aude, l’abstention des responsables du PS face au MES (Mécanisme Européen de Stabilité) ou l’absence de Monsieur Pérez lors de ce vote pourtant crucial, l’unité doit se réaliser sans préalable ni condition dès maintenant pour bloquer le TSCG. C’est en ce sens que mon parti, le POI, est à l’initiative d’une pétition nationale qui a d’ores et déjà recueilli 20 000 signatures au niveau national, dont 150 habitants de l’Aude.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede kuhing » 18 Avr 2012, 09:09

Nico37 a écrit:Kuhing, j'espère que tu as au moins un exemple pour chaque horreur citée car si on a un procès (les lamberts sont bien intégrés à la petite bourgeoisie intellectuelle) tu nous laisse pas nous bouffer quelques milliers € d'amendes...
Le lambertisme : une idéologie qui a failli, une PME qui a réussi :?:


Lis déjà le bouquin de Karim Landais , ça te donnera une (petite) idée en tout cas pour les pratiques, et encore c'était pour lui déjà la période soft.
Mais c'est écrit noir sur blanc :

Passions militantes et rigueurs historiennes

Certains membres de l'ex "CRI" ( aujourd'hui tendance CLAIRE au NPA ) pourront aussi peut-être faire part de leur expérience notamment sur la tyrannie Glucksteinienne. ( s'il en ont le courage... mais le leader, Ludovic Wolgang en dit déjà pas mal dans le bouquin de K.Landais . Et là déjà à leur époque aussi, ça c'était déjà bien calmé par rapport à celle de Berg, et des suivants Kostas, Ibsen ,Omar...)

Pour le reste, les faits divers, j'ai les noms de toutes les personnes impliquées dans les actes cités et, qui étaient membres du parti lambertiste au moment des faits.
L’enquête et les preuves seront sans doute longues à apporter, si on les demande...
Mais ce n'est pas une raison pour se taire, n'est ce pas ?

NB : Ceci dit, si on estime que ce que je dis comporte trop de risques pour les administrateurs ou membres du forum, on peut déporter ce que je dis en section invisible au public comme "la gestion du forum".
Je comprendrai parfaitement et je ne m'y opposerai pas.
kuhing
 

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 18 Avr 2012, 23:05

kuhing a écrit:
Nico37 a écrit:Kuhing, j'espère que tu as au moins un exemple pour chaque horreur citée car si on a un procès (les lamberts sont bien intégrés à la petite bourgeoisie intellectuelle) tu nous laisse pas nous bouffer quelques milliers € d'amendes...
Le lambertisme : une idéologie qui a failli, une PME qui a réussi :?:


Lis déjà le bouquin de Karim Landais , ça te donnera une (petite) idée en tout cas pour les pratiques, et encore c'était pour lui déjà la période soft.
Mais c'est écrit noir sur blanc :

Passions militantes et rigueurs historiennes

Certains membres de l'ex "CRI" ( aujourd'hui tendance CLAIRE au NPA ) pourront aussi peut-être faire part de leur expérience notamment sur la tyrannie Glucksteinienne. ( s'il en ont le courage... mais le leader, Ludovic Wolgang en dit déjà pas mal dans le bouquin de K.Landais . Et là déjà à leur époque aussi, ça c'était déjà bien calmé par rapport à celle de Berg, et des suivants Kostas, Ibsen ,Omar...)

Pour le reste, les faits divers, j'ai les noms de toutes les personnes impliquées dans les actes cités et, qui étaient membres du parti lambertiste au moment des faits.
L’enquête et les preuves seront sans doute longues à apporter, si on les demande...
Mais ce n'est pas une raison pour se taire, n'est ce pas ?

NB : Ceci dit, si on estime que ce que je dis comporte trop de risques pour les administrateurs ou membres du forum, on peut déporter ce que je dis en section invisible au public comme "la gestion du forum".
Je comprendrai parfaitement et je ne m'y opposerai pas.

Merci je connaissais le bouquin auquel j'ai souscrit et avant Karim même si la seule fois où nous aurions pu nous croiser j'ai eu un empêchement.
Je pense que le risque judiciaire est faible mais si pb j'ai ton accord, je t'en remercie :!:
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 27 Avr 2012, 00:31

Présidentielles, déclaration du BN du Parti Ouvrier Indépendant

C’est un immense rejet qui s’est manifesté ce 22 avril lors de ce premier tour de l’élection présidentielle où près de 80 % des électeurs inscrits ont refusé d’apporter leur voix au président Sarkozy (fait sans précédent aggravant la crise des institutions de la Ve République). Rejet de ce gouvernement, de sa politique, de ses pratiques et de ses « affaires ». Un rejet qui vient de loin et qui approfondit ce qui s’est exprimé lors de la victoire du vote « non au traité constitutionnel »,le 29 mai 2005. Un rejet de toutes les politiques imposées depuis vingt ans en application du traité de Maastricht par les gouvernements de toutes couleurs politiques.

Ce 22 avril, l’immense majorité de la population – ouvriers, paysans, employés, jeunes, chômeurs – a dit : nous n’en pouvons plus de la misère et du chômage, nous ne voulons pas qu‘on puisse continuer à imposer à ce pays des mesures qui conduisent tout droit au sort que la troïka veut imposer à la Grèce.

Une volonté majoritaire s’est affirmée, par le vote, comme par l’abstention : « Nous voulons chasser Sarkozy, mais aussi sa politique », exprimant ce qui était déjà contenu dans les mille et une grèves et autres actions de classe qui n’ont cessé de se développer jusqu’à la veille de l’élection. Il s’agit d’un avertissement, relié aux mouvements qui se développent aujourd’hui avec force de la Grèce à l’Espagne, dans toute l’Europe.

Une exigence s’exprime : il y a urgence à inverser le cours des choses, à en finir avec la dictature de la troïka FMI-Union européenne-Banque centrale européenne qui veut imposer les politiques de privatisation, de misère et de chômage. En finir avec cette dictature et ses directives qui interdisent d’interdire les licenciements, renflouent les banques à coups de milliers de milliards et disloquent les droits et garanties des travailleurs et de la jeunesse !

Il y a urgence à décréter nuls et non avenus les plans dictés par des institutions supranationales et à rétablir la souveraineté des peuples sur les décisions qui les engagent. Cela s’appelle la démocratie.

Arrivé en tête de ce premier tour, François Hollande affirme son intention de « renégocier » le traité TSCG, signé le 2 mars à Bruxelles par Sarkozy et Merkel.

Mais il est un fait que tout le monde doit connaître : ce traité TSCG, comme tout traité européen, une fois signé par vingt-cinq chefs d’Etat et de gouvernement, ne peut faire l’objet d’aucun amendement, d’aucune renégociation. D’autres documents peuvent être adoptés, annexés. Mais ce traité par lui-même est intouchable : l’obligation d’inscrire l’austérité permanente dans la loi (« règle d’or »), de couper 80 milliards d’euros de dépenses publiques dès 2013 (en premier lieu dans les budgets de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales), le système de sanction automatique, l’envoi d’émissaires européens chargés de dicter l’exécution des plans meurtriers dans notre pays, etc., rien de cela ne peut être modifié ou renégocié.

Au lendemain du second tour de l’élection présidentielle, que décidera le président élu sur cette question cruciale ?

L’immense majorité de la population a parlé : elle aspire à se rassembler dans l’unité la plus large pour faire reculer l’offensive du capital financier, l’offensive des fonds financiers et des spéculateurs de toutes sortes qui prétendent dicter leurs exigences à tous les peuples d’Europe. Elle ne veut pas de « Super-Maastricht ».

La démocratie exige qu’il soit répondu à cette volonté majoritaire, que le président élu renonce à engager le processus de ratification : et, alors, le traité ne sera pas ratifié et il ne s’appliquera pas à la France et, de ce fait, il sera difficile de l’imposer aux autres peuples d’Europe.

Cette exigence s’adresse à toutes les forces qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie. Elle s’adresse, ce 22 avril, en premier, à celui qui a été placé en tête au premier tour de cette élection, à François Hollande. Qu’il réponde clairement à la question qui lui est posée et qui commande dans tous les domaines la politique qui sera mise en œuvre par le nouveau gouvernement ! Le fera-t-il ?

Indiscutablement, il y a, ce 22 avril, un vaincu. Mais pour que le peuple travailleur soit vainqueur, il ne suffira pas de chasser le président sortant, il faudra que la rupture s’inscrive dans les actes. La question centrale est bien celle de la rupture avec l’Union européenne, et, comme premier pas, la non-ratification du traité. Force est de constater que ce soir du premier tour, pas un candidat n’a évoqué la question du TSCG.

Pour sa part, le Parti ouvrier indépendant a pris l’initiative d’un appel contre la ratification de ce traité. Plus de quarante mille travailleurs, jeunes, militants de toutes tendances, l’ont déjà signé. Dans tout le pays, les appels communs se multiplient. Rien n’est plus urgent que de forger l’unité contre la ratification du traité « Super-Maastricht ». C’est le sens de sa proposition de préparer une manifestation nationale décidée en commun par tous ceux qui s’opposent à cette ratification.

Au soir de ce premier tour, nous lançons à nouveau cet appel : ce qui s’est exprimé ce 22 avril est un encouragement à rassembler dans l’unité travailleurs, jeunes, organisations, tous ceux qui veulent en finir avec la politique de misère, de chômage et de déchéance de l’Union européenne, comme le veulent tous les travailleurs et les peuples d’Europe, de la Grèce à l’Espagne, de l’Allemagne à Italie.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 03 Mai 2012, 21:28

Image
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 05 Mai 2012, 13:34

Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 06 Mai 2012, 20:47

Une lettre du bureau du POI XIXe au lendemain du 1er tour des présidentielles et 3 réunions-débats dans l'arrondissement

Madame, monsieur,

Le comité du Parti Ouvrier Indépendant de votre ar­rondissement et de votre quartier vous invite à participer aux réunions-débats qu'il organise.

Un immense rejet s'est exprimé lors du 1er tour des élections présidentielles.

Nul doute que ce rejet du Président Sarkozy exprime un NON clair et net à la politique de l'Union européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international dont le seul objectif depuis des années est le pillage des ressources du pays, la pression sur les salaires par le chômage organisé et la mise à sac des services publics.

Tous les jours apportent son lot de nouvelles en prove­nance de la Troïka et de ses principaux serviteurs . Hier, mardi 24 avril, l'Agence France presse annonçait que le Fonds monétaire international (FMI) allait ponctionner de 430 milliards de dollars les Etats européens « pour parer à toute éventualité », a expliqué Christine Lagarde, ancienne ministre de l'économie du Président Sarkozy. Et c'est ainsi que se perpétuerait cet étrange mécanisme par lequel les Etats seraient obligés d'emprunter aux banques à des taux exorbitants, à leur servir des intérêts colossaux, tout en se faisant ponctionner pour renflouer ces mêmes banques.

Accepter ce système revient à accepter la destruction des conquêtes sociales et démocratiques, des services publics, de l'école et de la sécurité sociale.

Ce mécanisme politique est en place depuis les traités de Maastricht et de Lisbonne. Il ressemble à s'y méprendre à une pompe, un aspirateur des deniers et services publics. Il s'agit d'un acte politique délibéré dont le summum devrait être la ratification du Traité de Bruxelles avant l'été : un traité par lequel tout gouvernement serait pieds et poings liés, soumis au bon vouloir de la Troïka (la Banque centrale européenne, l'Union européenne et le FMI).

N'est-ce pas au nom de cette « maîtrise de la dette » que la fermeture de 5 classes est annoncée dans le XIXe pour la rentrée prochaine, que l'on fusionne les services de nos hôpitaux parisiens ou l’administration des Lycées Bergson et Jacquard dans notre circonscription, que l'on coupe dans les effectifs des services publics ou de la caisse régionale d'assurance maladie (CRAMIF, avenue de Flandre), entrainant une désorganisation des services au détriment des personnels et des assurés sociaux, que l'on privatise à tour de bras, que les employeurs prétendent ne pas maintenir ni encore moins augmenter les salaires, que la mairie de Paris refuse d'exercer son droit de préemption sur l'immeuble de la rue Pradier et protéger ainsi les 203 familles locataires qui ne veulent pas se laisser expulser au nom de la « loi du marché immobilier » ?

Image

Qui pourraient plus longtemps accepter cette mécanique si ce n'est ceux qui en tirent le plus grand profit : les spéculateurs ?

La position du POI est des plus claires : il faut rompre avec cette politique ! Il est indispensable que tout de suite l'unité du mouvement ouvrier et démocratique se réalise pour dire NON à la ratification du Traité « super Maastricht », ce traité de la règle d'or qui donne tout pouvoir à la Troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international).

Que fera, suite à cet immense rejet, le candidat de gauche arrivé en tête au 1er tour ? S'engagera-t-il pour le Non à la ratification du Traité « règle d'or » .

Le comité du POI poursuit ses initiatives unitaires.

Pour notre part, nous, POI, qui présentons des candidats aux prochaines législatives, nous nous adressons à tous, dirigeants, adhérents du PS et du Front de gauche : préparons ensemble dans l'unité une puissante manifestation pour imposer le NON à la ratification du traité règle d'or (super-Maastricht - TSCG) .
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 08 Mai 2012, 00:46

La loi des masques Tribulations politico-carnavalesques mortelles en narbonnais, Patrick Milani , Roman, 272 p.

Résumé

Le maire d’une commune est désigné roi du carnaval, exhibé sur la Nef des fous lors de la cavalcade et jugé selon les rites ancestraux. La condamnation du roi sera prononcée, sacrifice indispensable au rétablissement de l’ordre du monde. Les choses se compliquent quand on découvre que le roi a réellement été exécuté. Alors commence une enquête amenant un policier à découvrir certaines facettes inexplorées de la vie de ceux à qui l’on confie la gestion du quotidien.
On ne mesure pas encore toutes les retombées liées aux changements institutionnels de ces dernières années : décentralisation, intercommunalité, désengagement de l’État libéral... Quel meilleur vecteur que le carnaval, ce temps d’inversion où tout peut se dire sur le ton de la satire, pour mettre en scène et décrire ce moment majeur de notre histoire ? Les vertus du masque sont multiples. S’il permet par sa capacité de dérision de dénoncer voire de transgresser l’ordre établi, qu’en est-il lorsque c’est l’autorité qui en use à volonté ? S’agirait-il de dissimuler la comédie d’une démocratie malade ?

Le décor de ce polar politico-humoristique est narbonnais mais les problématiques soulevées dépassent très largement les frontières languedociennes.


Biographie de Patrick Milani

Patrick Milani est professeur à Narbonne. Des études en sciences sociales l’ont conduit à devenir un observateur amusé des phénomènes sociaux. Après Les gauchistes iront au paradis, il publie La loi des masques, second volet humoristique de la série Les chemins de la servitude.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 09 Mai 2012, 00:40

Second tour : plus de deux millions de votes blancs et nuls

Le nombre de bulletins blancs et nuls a dépassé les deux millions hier au second tour de l’élection présidentielle : environ 6 % des votants, un des taux les plus élevés pour ce type de scrutin sous la Ve République.
Ces deux types de votes étant comptabilisés ensemble lors des dépouillements, la part respective de chacun n’est pas connue.
On ne retrouve un score comparable qu’aux seconds tours des présidentielles de 1995 (Chirac-Jospin) et de 2002 (Chirac-Le Pen) : 5,97 % et 5,38 %.
Le plus élevé pour un scrutin présidentiel - 6,42 % - avait été atteint au second tour de l’élection de 1969, marquée par l’absence d’un candidat de gauche (Pompidou-Poher).
Au second tour de 2012, selon des résultats quasi complets, les électeurs sont 2,14 millions (5,84 % des 36,64 millions de votants) à avoir voté sans exprimer de choix.
Déjà, au premier tour, le 22 avril, près de 80 % des électeurs inscrits ont refusé leur voix au président sortant. En première position, François Hollande (PS) était suivi de Nicolas Sarkozy (UMP), le président sortant. Jamais un président-candidat n’était arrivé derrière un de ses concurrents, depuis la première élection du président au suffrage universel, en 1965.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 10 Mai 2012, 01:15

Une majorité s’est exprimée : il faut en finir avec la politique de destruction imposée par l’Union européenne.(communiqué des 4 secrétaires nationaux du POI)

Une majorité s’est exprimée : il faut en finir avec la politique de destruction imposée par l’Union européenne.

1 – Un président sortant balayé : cette situation est exceptionnelle sous la Ve République, dont la clé de voûte est l’élection du président au suffrage universel. C’est un rejet massif, qui ne peut être isolé de ce qui se passe dans les autres pays d’Europe qui voient tomber, les uns après les autres, les gouvernements de toutes couleurs politiques. Tous avaient accepté d’appliquer les plans de la troïka (Union européenne – Banque centrale européenne – Fonds monétaire international), plans de destruction des droits ouvriers et démocratiques, violant la souveraineté des peuples et des nations. Tous, au nom du remboursement de la dette et de la résorption des déficits publics, avaient accepté d’exécuter servilement les exigences de la troïka, c’est-à-dire du capital financier.

2 – Dans toute l’Europe, ce rejet s’exprime dans les urnes et dans les grèves et grèves générales qui se multiplient, de la Grèce à l’Espagne, du Portugal à la Grande-Bretagne en passant par l’Allemagne. Les travailleurs n’acceptent pas l’état de misère et d’anéantissement auquel voudraient les réduire le grand capital financier, les banquiers et les spéculateurs insatiables.

3 – Le 6 mai, le peuple travailleur des villes et des campagnes, la jeunesse, les retraités, les chômeurs et les paysans ont chassé Sarkozy. Une majorité s’est exprimée. Elle exige qu’on en finisse avec la politique de destruction imposée depuis trente ans par des gouvernements successifs de toutes couleurs politiques aux ordres de l’Union européenne. La démocratie, c’est que cette exigence débouche sur des actes concrets.

4 – Sous les coups répétés des fonds spéculatifs, de leurs agences de notation et de la troïka, le pays est menacé d’un effondrement imminent. Le vote du 6 mai signifie : maintenant, tout de suite, prendre les mesures d’urgence pour arrêter cette spirale. En particulier :
Le blocage des plans de licenciements, et la garantie par l’Etat du maintien des emplois et des sites.
L’arrêt du démantèlement de la fonction publique et la préservation des services publics.
L’augmentation générale des salaires.
Le retour à la Sécurité sociale de 1945 fondée sur le salaire différé.
L’abrogation de la contre-réforme des retraites.
Les moyens donnés à l’école publique pour garantir l’accès à égalité à une instruction publique, gratuite, laïque.
L’abrogation de la réforme territoriale, le rétablissement de la libre administration des communes.

5 – Ce ne sont là que de premières mesures, d’autres seraient nécessaires. S’engager sur cette voie appelle un gouvernement qui refuse de se soumettre au carcan de l’Union européenne et de la troïka, gouvernement qui bénéficierait sans aucun doute du soutien des plus larges masses. Refuser de s’y engager conduirait à faire ce qu’ont fait les gouvernants successifs depuis trente ans, entraînant le pays sur la voie d’une désolation et d’une dislocation sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

6 – A peine investi, le nouveau président rencontrera Mme Merkel pour discuter avec elle du traité TSCG, dit « Super-Maastricht ». Rappelons-le : ce traité, signé le 2 mars à Bruxelles par Sarkozy et Merkel, doit être soumis à ratification en France dans les prochaines semaines. Il prévoit d’inscrire la « règle d’or » (c’est-àdire l’obligation d’austérité), soit dans la Constitution, soit dans les lois organiques des lois de finances ; il prévoit des sanctions automatiques en cas de non-respect et l’envoi d’émissaires, comme en Grèce, chargés de faire appliquer les exigences destructrices de Bruxelles. Ce traité prévoit une obligation de réduction drastique des déficits publics et de la dette qui conduirait, dès 2013, à couper plus de 80 milliards d’euros dans les dépenses publiques (20 % du budget total de la nation). Peut-on proclamer vouloir le « changement maintenant » et ratifier ce traité ? Impossible !

7 – Le respect de la volonté majoritaire exige du président élu qu’il renonce à faire ratifier le traité signé par son prédécesseur. Avant l’élection, François Hollande a annoncé son intention de renégocier ce traité. Le gouvernement allemand et les responsables de l’Union européenne ont déjà répondu : « S’il s’agit de rajouter une annexe qui parle de croissance et d’emploi, nous sommes prêts à le faire ; mais qu’on ne compte pas sur nous pour changer une seule virgule du traité tel qu’il est ».

Quant à la Banque centrale européenne, elle précise que la croissance signifie imposer plus de flexibilité et de mobilité aux travailleurs.Ainsi, même « renégocié » ou doté d’une « annexe », le traité TSCG, restera ce qu’il est : l’instrument d’une dictature qui, au nom d’une dette qui n’est pas celle du peuple et de déficits publics artificiellement créés, ordonne la destruction de tous les droits et garanties. C’est pour imposer cet objectif que Bayrou, rallié de dernière minute, préconise un gouvernement d’union nationale.

8 – Pour les travailleurs, les jeunes, les chômeurs, une exigence prime toutes les autres : unité contre l’austérité, rupture avec l’Union européenne ! Cette exigence devrait primer aussi pour tous les partis et organisations politiques qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie. Avec comme premier acte : non à la ratification du traité TSCG ! La dernière semaine a vu se multiplier les déclarations concernant le rôle des organisations syndicales. De toute évidence le président nouvellement élu ne s’en est pas caché une volonté existe d’associer les organisations syndicales à l’élaboration de la politique du nouveau gouvernement, conformément aux recommandations de l’Union européenne sur l’intégration des syndicats à la mise en œuvre des plans d’austérité. Le POI rappelle que l’indépendance des organisations syndicales, leur droit imprescriptible à définir les revendications, à les porter vers ceux patrons et gouvernement qui ont le pouvoir de les satisfaire est une condition de toute démocratie politique, et que l’histoire montre le danger qu’il y a à la mettre en cause.

9 – Travailleurs, jeunes, militants, élus, nous savons que la situation ouverte ce soir risque de déboucher dans la prochaine période sur une crise majeure. D’un côté, les déclarations des uns et des autres, qui, à l’échelle internationale, exigent du nouveau gouvernement qu’il s’engage à respecter scrupuleusement le remboursement de la dette, le retour à l’équilibre des finances publiques et à appliquer toutes les directives de l’Union européenne.

De l’autre, le refus de millions d’hommes et de femmes de continuer à subir le sort auquel veulent les condamner le FMI, l’Union européenne, la Banque centrale européenne.

Le Parti ouvrier indépendant s’est constitué dans l’objectif d’aider les exploités et les opprimés à en finir avec le système capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production.

Le POI combat pour l’indépendance du mouvement ouvrier, pour la rupture avec l’Union européenne, pour le non-paiement de la dette et pour l’élection d’une Assemblée constituante souveraine permettant de rétablir la souveraineté du peuple sur son avenir. Pour toutes ces raisons, le POI estime que rien ne doit faire obstacle à la réalisation de l’unité la plus large, sans condition, pour empêcher la ratification du traité TSCG. C’est pourquoi il a engagé une large campagne, déjà appuyée par plus de 40 000 signataires et s’est adressé à tous les partis et organisations qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie pour leur proposer une démarche commune. Au soir de ce deuxième tour, il s’adresse à nouveau à ces partis et organisations politiques pour leur proposer de se réunir afin d’organiser une manifestation nationale dans l’unité contre l’austérité dictée par l’Union européenne, contre la ratification du traité TSCG !

10 – Le Parti ouvrier indépendant présentera 103 candidats aux élections législatives des 10 et 17 juin prochains. Ces candidats seront porteurs de ses propositions de combat et d’unité pour aider le peuple à réaliser le contenu même du vote du 6 mai : chasser la politique qui conduit le pays à la catastrophe, rassembler les moyens d’ouvrir une issue conforme aux besoins vitaux du peuple travailleur, de la jeunesse et de la démocratie. Ils seront porteurs des revendications concrètes de la population confrontée aux mesures de coupes budgétaires et d’austérité déjà prises en application de la « règle d’or » dans les communes, départements et régions (en majorité dirigés par la gauche). Ils seront porteurs du combat d’unité contre la ratification du traité de Bruxelles.

Travailleurs, jeunes, militants, les plus grands combats sont devant nous.
Rejoignez le Parti ouvrier indépendant !

Paris, le 6 mai 2012, 21 h 30

Les secrétaires nationaux du Parti Ouvrier Indépendant : Claude Jenet, Daniel Gluckstein, Gérard Schivardi, Jean Markun
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 11 Mai 2012, 00:33

Communiqué de Gérard Schivardi et de Véronique PUIG, Candidat du Parti Ouvrier Indépendant (POI) aux élections législatives 09/05

Dans cette élection présidentielle s’est manifesté,comme dans toute l’Europe, un rejet massif des plans d’austérité. Le 6 mai, le peuple français a chassé Sarkozy. Une volonté majoritaire de changement s’est exprimée. Elle exige qu’on en finisse avec la politique imposée depuis trente ans par des gouvernements successifs de toutes couleurs politiques aux ordres de l’Union européenne. La démocratie, c’est que cette exigence débouche sur des actes concrets.

Dans notre département, exigeons la sauvegarde de notre viticulture gravement menacée, le maintien de nos services publics, le maintien de l’antenne météo France de Carcassonne, le retour des 31 postes d’instits, dont les 17 postes RASED, supprimés dans le primaire en 2012. Exigeons le maintien de tous les hôpitaux et de tous leurs services, la réouverture du service d’urgences de Lézignan, de la maternité de Castelnaudary, des blocs de chirurgie de Castelnaudary et de Lézignan. Exigeons la réouverture des bureaux de poste fermés ou remplacés par des Agences Postales Communales (plus de 110 APC dans l’Aude). Exigeons la sauvegarde de nos communes, de leurs compétences et l’entière liberté de s’associer comme elles l’entendent.

Il faut le dire nettement : aucune de ces exigences ne pourra être satisfaite si le nouveau Traité européen est ratifié.

Ce traité, signé le 2 mars à Bruxelles par Sarkozy et Merkel, doit être soumis à ratification en France dans les prochaines semaines. Il prévoit d’inscrire la « règle d’or » (c’est à dire l’obligation d’austérité), soit dans la Constitution, soit dans les lois organiques des lois de finances ; il prévoit des sanctions automatiques en cas de non-respect et l’envoi d’émissaires, comme en Grèce, chargés de faire appliquer les exigences destructrices de Bruxelles. Ce traité prévoit une obligation de réduction drastique des déficits publics et de la dette qui conduirait, dès 2013, à couper plus de 80 milliards d’euros dans les dépenses publiques (20 % du budget total de la nation). François Hollande a annoncé qu’il demanderait l’ajout d’un volet croissance à ce traité. La Banque Centrale Européenne a immédiatement précisé que le contenu de ce volet croissance, c’est plus de flexibilité et de mobilité aux travailleurs. Et le reste du texte ne bougerait pas ! Les choses sont claires : même « renégocié » ou doté d’une « annexe », le Traité TSCG, restera ce qu’il est : un instrument pour mettre les peuples à genoux, à l’image de ce qui arrive au peuple grec.

Candidats du Parti Ouvrier Indépendant dans la 1ère circonscription, si nous étions élus, nous voterions contre sa ratification. Nous nous adressons à tous les partis, à tous les candidats qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie, nous nous adressons au peuple : Ce Traité ne doit pas être ratifié ! Au plan départemental, nous lançons un appel unitaire contre ce Traité. Au plan national, le POI a déjà recueilli 40.000 signatures pour préparer ensemble une manifestation nationale pour empêcher la ratification.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 12 Mai 2012, 21:20

Un candidat du Parti ouvrier indépendant pour la 3e circonscription

Pour les prochaines législatives, le Parti ouvrier indépendant (POI) présentera 103 candidats, dont un dans le département.
Christian Bernaud, 56 ans, salarié de Mon Logis et domicilié à La Rivière-de-Corps, fera campagne pour la troisième circonscription. À ses côtés Jean-Pierre Voulminot, 70 ans, principal de collège en retraite, domicilié à Blaincourt-sur-Aube, sera son suppléant.
Le POI entend axer sa campagne sur la ratification d'un traité qui fixe les modalités du remboursement de la dette dans les années qui viennent. Or le POI préconise le non-remboursement de la dette « parce que c'est la dette des banques », explique Christian Bernaud. « Aujourd'hui, on fait rouler la planche à billets pour prêter aux banques qui font du boursicotage ». Le POI souligne l'absence de débats de la part des candidats à la présidentielle sur la question de ce traité. « Tous les partis qui défendent les travailleurs devraient appeler à la non-ratification de ce traité », considère Christian Bernaud.
« On se rend compte que plus on paye la dette, plus elle augmente », considère ce parti. Pour lui une seule solution : « On remet les compteurs à zéro car on se rend compte que le paiement de la dette précipite dans le gouffre le peuple grec et espagnol ».
Le POI fait actuellement circuler une pétition pour la non-ratification de ce traité.
Celle-ci a recueilli 50 000 signatures. « On voit bien qu'il ne s'agit pas d'une position minoritaire. »
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 13 Mai 2012, 10:26

Le Parti ouvrier indépendant soutient le candidat de la « gauche » bourgeoise à l'élection présidentielle Antoine Lerougetel et Alex Lantier

Le parti de la « gauche » petite-bourgeoise, le Parti ouvrier indépendant (POI) qui n'a pas présenté de candidat à l'élection présidentielle de 2012, soutient le candidat du Parti socialiste (PS) François Hollande, favorable à une politique d'austérité au second tour de l'élection qui se tiendra le 6 mai.

La principale exigence du POI est que le nouveau président élu refuse de ratifier le pacte fiscal signé en mars par 25 des 27 pays de l'Union européenne. Ce pacte contraint ses signataires, dont la France, à mettre en place des coupes sociales draconiennes pour éliminer les déficits budgétaires. Le POI présente son appel à ne pas ratifier le pacte comme une exigence que le prochain président pourrait être en mesure de garantir, si c'est Hollande et non le président droitier sortant Nicolas Sarkozy qui remporte l'élection.

Dans sa déclaration du 23 avril, le POI écrit: « Cette exigence s'adresse à toutes les forces qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie. Elle s'adresse, ce 22 avril, en premier, à celui qui a été placé en tête au premier tour de cette élection, à François Hollande. Qu'il réponde clairement à la question qui lui est posée ..Le fera-t-il ? »

La question est absurde et malhonnête: Hollande a très clairement fait comprendre qu'il a l'intention de poursuivre une politique d'austérité impitoyable contre les travailleurs. Il a publiquement déclaré son accord avec ce qu'il appelle le « volet austérité » du pacte fiscal, laissant ouverte la question de savoir s'il va essayer d'y ajouter un « volet croissance » consistant en cadeaux aux banques et à des entreprises choisies. Il a fait campagne sur la base d'une réduction draconienne du déficit budgétaire pour qu'il atteigne zéro d'ici 2017, ce qui obligerait à faire des coupes annuelles de 115 milliards d'euros dans les dépenses.

Dans ces conditions, demander à Hollande s'il va bloquer le pacte fiscal, et agir en représentant de « la classe ouvrière et de la démocratie » est une diversion réactionnaire. Il ne le fera pas.

Les travailleurs ne peuvent s'opposer aux mesures qui sont en préparation contre eux qu'en se préparant à une lutte politique contre l'un ou l'autre président qui viendra au pouvoir. Si Hollande remporte l'élection, cela veut dire une lutte contre le PS et ses alliés, à savoir le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon, la bureaucratie syndicale et les partis de la « gauche » petite-bourgeoise comme le POI lui-même. C'est précisément ce que le POI cherche à empêcher.

Les critiques limitées du POI à l'égard de la bureaucratie réactionnaire de l'Union européenne (UE) ne cherchent elle-mêmes qu'à masquer la propre politique droitière de ce parti, alignée sur le PS. Sa déclaration du 26 avril commence par une invocation du « tournant de la rigueur » mené par le président PS François Mitterrand en 1983, dénonçant «trente ans de consensus anti-ouvrier dicté par l'Union européenne. »

Mais le POI mine ensuite sa propre présentation des événements, en faisant remarquer que l'UE n'avait été crée qu'en 1992 et avec la participation active de Mitterrand. Cette tentative de faire porter la responsabilité de la politique anti-ouvrière de Mitterrand dans les années 1980 à l'UE est une tentative maladroite pour dissimuler le propre rôle du POI.

Le prédécesseur du POI, l'Organisation communiste internationaliste (OCI) avait rompu d'avec le trotskysme et le Comité international de la Quatrième Internationale en 1971, à la suite des protestations étudiantes et de la grève générale de 1968. Il avait adopté l'appel à « l'union de la gauche », perspective erronée selon laquelle l'OCI pourrait créer un mouvement révolutionnaire de masse en forçant le PS et le Parti communiste français stalinien (PCF) à former une alliance électorale. Il s'était entièrement intégré à la machine du PS, avec bon nombre de ses adhérents passant au PS dans les années 1970 et 1980.

Le résultat fut un désastre politique pour la classe ouvrière et une leçon amère sur les implications de la décision d'un parti de se retourner contre le marxisme, comme le fit l'OCI. L'OCI appela à voter Mitterrand en 1981 et maintint son orientation vers le PS durant et après le « tournant de la rigueur » de 1983.

L'évolution ultérieure de l'organisation confirma son orientation nationaliste française et son hostilité envers la classe ouvrière et le trotskysme. En novembre 1991, juste avant la liquidation de l'URSS par la bureaucratie stalinienne, l'OCI se transforma en Parti des travailleurs (PT) sur une plateforme nationaliste, fusionnant avec trois factions moins importantes: socio-démocrate, anarcho-syndicaliste et stalinienne. S'étant renommé POI en 2007, le slogan du parti est « République, Socialisme et Démocratie. »

Et maintenant, le POI soutient à nouveau le PS, cette fois en promouvant des illusions sur Hollande qui commença sa carrière à la fin des années 1970 comme permanent du PS sous Mitterrand, qui contribua à mettre en place le « tournant de la rigueur » et qui ne cache pas son intention d'attaquer les travailleurs. Il est significatif que les interventions impérialistes de la France en Libye, en Côte d'Ivoire et en Syrie ne soient même pas mentionnées dans les déclarations du POI sur les élections.

Il est quasiment impossible de distinguer la ligne politique du POI de la campagne pro-PS, nationaliste du candidat du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon. Ancien membre de l'OCI qui rejoignit le PS en 1976, Mélenchon était devenu ministre du gouvernement PS de 1997-2002 conduit par Lionel Jospin, autre ancien membre de l'OCI, et s'est présenté cette année comme candidat du Front de gauche dominé par le PCF. Maintenant Mélenchon fait activement campagne pour appeler à voter Hollande.

Le POI présente 130 candidats dans 60 départements aux élections législatives de juin prochain. Selon les déclarations faites par des membres du POI à des reporters du WSWS, ils envisagent quelque chose comme une alliance avec le Front de gauche de Mélenchon.

Le POI n'est pas un parti de gauche ou socialiste, mais un parti réactionnaire contrôlé par des intérêts petits-bourgeois ou bourgeois. Sa base principale est devenue la bureaucratie syndicale Force ouvrière (FO) et les élus des communes rurales, tel le secrétaire du POI, qui été élu maire de Mailhac en 2001 sur un ticket PS. Le POI glorifie les élus locaux qu'il dit être indépendants de l'Etat, quand en fait ils sont largement dépendants de la politique et des conditions socio-économiques mises en place par le gouvernement et le marché mondial.

C'est parce que la politique de la « gauche » officielle est dominée par des opérateurs d'un tel cynisme, que le Front national (FN) neo-fasciste croît aussi rapidement, obtenant 18 pour cent des voix au premier tour de l'élection présidentielle. D'importantes sections de la classe ouvrière considèrent à juste titre des partis tel le POI comme faisant partie intégrante de l'establishment politique corrompu. A tel point que, désireux de faire un vote protestataire, dans le vide politique qui existe à gauche, ils donnent leurs voix au FN.

Les maneuvres du POI ont pour but de bloquer tout virage à gauche de la classe ouvrière, créant ainsi objectivement les meilleures conditions pour une progression du FN dans les sondages. Etonnamment, l'éditorial du POI daté du 23 avril ne mentionnait pas le FN.

Une déclaration ultérieure du POI donne des conseils totalement inutiles au PS sur la manière de stopper la montée du FN: «Si François Hollande, et Jean-Luc Mélenchon s'étaient clairement engagés à balayer les traités de Maastricht et Lisbonne, à rompre avec la Banque centrale européenne, à refuser de payer la dette et à bloquer les fonds disponibles pour le maintien des emplois et l'interdiction des licenciements, combien Mme Le Pen pèserait-elle électoralement ? »

En fait, Hollande et Mélenchon auraient pu promettre tout ceci et plus encore, et ils n'auraient toujours pas grand impact sur de larges couches de travailleurs et d'étudiants qui ne les croiraient pas. L'objectif des slogans proposés par le POI n'est pas d'organiser dans la classe ouvrière une lutte pour obtenir ces revendications, mais de les utiliser comme la base d'une nouvelle campagne visant à promouvoir des illusions sur le PS.
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

Re: POÏ POÏ POÏ encore

Messagede Nico37 » 15 Mai 2012, 01:18

Carcassonne. Législatives. 1re circonscription : ils sont déjà huit au départ

14 candidats étaient en Lice au premier tour des législatives en 2007 à Carcassonne, ils ne sont pour le moment que huit à s'être officieusement déclarés.

Attention un scrutin peut en cacher un autre. À peine vient-on de glisser le bulletin présidentiel dans l'urne que déjà une nouvelle convocation des électeurs est lancée pour les 10 et 17 juin prochain. Il s'agira de renouveler l'Assemblée nationale, un vote qui intervient dans la foulée de la présidentielle et qui est censé offrir au nouveau président la majorité parlementaire.

Mais il y a déjà un bon moment, sur la 1er circonscription de l'Aude, celle de Carcassonne, que plusieurs candidats au poste se sont déclarés, la plupart d'ailleurs dès début 2012 et font depuis campagne. C'est le cas de Gérard Schivardi, le maire de Mailhac, représentant du Parti ouvrier indépendant, qui avait, l'on s'en souvient, été candidat à la présidentielle en 2007. Il a été l'un des premiers à se lancer dans la course dès le mois de décembre dernier multipliant depuis les meetings avec sa suppléante Véronique Puig. En lice depuis l'hiver dernier également, le député sortant, le socialiste Jean-Claude Pérez qui a mené de front campagne présidentielle et législative depuis avec sa suppléante Tamara Rivel.

(...)
Nico37
 
Messages: 8488
Enregistré le: 15 Sep 2008, 10:49

PrécédenteSuivante

Retourner vers Organisations, partis, mouvements politiques

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun-e utilisateur-trice enregistré-e et 1 invité