Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 24 Fév 2012, 02:24

Nico37
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 25 Fév 2012, 18:01

PREMIÈRE PARTICIPATION DU M’PEP À UN MEETING DU FRONT DE GAUCHE 24 février 2012.

Rappel : Le Front de gauche a refusé d’intégrer le M’PEP au motif que notre Mouvement est contre l’euro et contre l’Union européenne.
Pour accéder au dossier des relations entre le Front de gauche et le M’PEP, cliquez ci-dessous :
http://www.m-pep.org/spip.php?article2485

Néanmoins, le M’PEP a décidé, avec des réserves, d’appeler à voter pour Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle et, en principe, pour les candidats du Front de gauche aux élections législatives. Les raisons sont les suivantes : malgré nos divergences importantes, le Front de gauche est le seul rassemblement à la gauche du Parti socialiste ; il est peut-être l’embryon de la grande force politique pluraliste dont la gauche a besoin ; son programme, malgré de grosses lacunes, présente plusieurs propositions intéressantes.

Le M’PEP a demandé d’intervenir dans les meeting du Front de gauche afin de pouvoir expliquer, malgré ces divergences, pourquoi notre Mouvement apportait son soutien critique au Front de gauche.

Dans un courrier le Front de gauche a refusé car, pour lui, « il serait impossible à notre candidat [Jean-Luc Mélenchon] d’assumer cette contradiction interne au Front de Gauche pendant la campagne. C’est toute la cohérence de cette dernière qui serait fragilisée. »

Pour accéder à la lettre de refus du Front de gauche, cliquez ici :
http://www.m-pep.org/IMG/pdf/111025_Poi ... re2011.pdf

Et bien, les dirigeants nationaux du Front de gauche se trompaient ! La preuve en a été administrée par la participation, pour la première fois, d’un porte-parole national du M’PEP, Aurélien Bernier, à un meeting du Front de gauche. C’était à Poitiers le 10 février dernier. L’accueil par le public a été excellent, tout le monde était content de ce rassemblement de la vraie gauche. Les craintes exprimées par le Front de gauche dans son courrier au M’PEP n’avaient donc aucun fondement. À quand la participation du M’PEP dans les autres meeting du Front de gauche ?

Pour accéder à la vidéo de l’intervention d’un porte-parole du M’PEP, Aurélien Bernier, au meeting du Front de gauche de Poitiers, cliquez ci-dessous : http://www.m-pep.org/spip.php?article2512
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 26 Fév 2012, 11:23

Militer au FG Santé du 13e, par Arnaud

Parmi toutes les missions de service public, la Santé est sans doute celle où la garantie de l’égalité est la plus fondamentale. Comme l’éducation, elle est un bien collectif, dont il faut préserver la laïcité et la quasi-gratuité, au risque d’entrainer des dommages pour la Nation toute entière.

J’ai longtemps cru qu’en France la garantie de l’accès aux soins pour tous était acquise, inscrite dans ce marbre dessiné par le Conseil National de la Résistance, dans l’immédiat après-guerre (en fait, écrit dès 1943). Quoiqu’entamée depuis plusieurs années et l’adoption de la loi HPST , le démantèlement de l’offre de santé ne s’est imposé pour moi qu’en 2011, lorsqu’ à Paris, plusieurs endroits pourtant emblématiques ont vu leur existence ou du moins leurs conditions de travail remises en cause au non ( on peut citer ici la maternité des bluets, chère à mon cœur, victime désignée de la T2A , l’hôpital Tenon et son centre IVG, le centre Saint Victor à la Mutualité..)

Je me suis alors déplacé dans certaines mobilisations : à côté des associations et des syndicats hospitaliers, une seule formation politique présente, et à chaque fois: le Front de Gauche (en quelques occasions, EELV mais le PS, jamais). Au bout de quelques mois, j’adhère au Parti de Gauche dans le 13ème arrondissement. Le 13, large territoire très peuplé, ne sort bien évidemment pas indemne de cette casse organisée : le centre Daviel, celui des cheminots, les peupliers, le Moulinet et bientôt la Pitié Salpêtrière. Comme dans la fable, ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés.

Le Front de gauche 13, a créé fort opportunément des groupes de militants par thématiques, et la santé ne pouvait pas ne pas en faire partie. Dès mon arrivée au PG , j’ai rejoint ce front de gauche santé 13.

Le thème de la santé et de la protection sociale déboulant –enfin– dans la campagne, nous ne manquons pas d’opportunités pour des actions ciblées et le débat public du 31 janvier dernier rue Jenner par une température pourtant sibérienne a réuni 140 personnes.

Depuis, un débat conférence avec Jean Luc Gibelin, membre du conseil national du Parti communiste chargé de la santé, au « 75 », a regroupé militants, médecins, syndicalistes, étudiants et/ou simples sympathisants. Le sauvetage des centres de santé, lieu de la pratique médicale collective et des tarifs opposables, a constitué le point majeur de la discussion

Ces contacts enrichissants font partie des charmes de l’engagement collectif, ils participent à cimenter la mobilisation et à renforcer nos arguments. La prochaine étape est la mobilisation des usagers, en poursuivant et en intensifiant l’information fournie. Pour se faire, en plus du travail de terrain régulier, sera mise en place une réunion mi-avril, Place Jeanne d’Arc à l’école Rouge.

Comme partout ailleurs dans Paris, on ne lâchera rien !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 28 Fév 2012, 20:25

Nouvelle carte scolaire (Michel Cosnier, FdG Indre-et-Loire) Sauvons l’École !

Depuis ces 5 dernières années, Sarkozy et son gouvernement ont massacré l’école publique : suppressions de plus de 80.000 postes, suppression de la formation des enseignants, réformes privilégiant les parcours individuels d’enfants...

Ils ont décidé de casser l’école publique, laïque et gratuite. En 2012, la série noire continue ! 14 000 suppressions supplémentaires de postes, fermetures de classes, baisses du nombre d’heures dans les collèges et dans les lycées, suppressions de postes RASED pour les élèves en difficulté.

Il en est ainsi dans notre département et notamment dans la 2ème circonscription d’Indre-et-Loire :

Suppressions proposées par les instances académiques :

- Le poste G du RASED de La Ville aux Dames,
- Le poste G du RASED d’Amboise,
- Le poste G du RASED de Saint-Martin-le-Beau,
- 66 heures d’enseignements au Collège Choiseul d’Amboise,
- 53 heures d’enseignements au Collège Bauchant de Château-Renault,
- Un poste à l’école maternelle La petite Muse de Véretz.

Malgré quelques ouvertures, le compte n'y est pas!

Avec ma suppléante, nous refusons toute suppression de classe et(ou) de postes, toute amputation de dotation horaire et toute fermeture d’école. Avec le Front de Gauche et son candidat à l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, nous nous engageons à restaurer les postes supprimés par la droite depuis 2007.

Cela nécessite :

Un service public national, assurant un accès aux savoirs égal sur tout le territoire. Il faut en finir avec la mise en concurrence des établissements, des personnels et des élèves.
Des personnels maîtrisant leur métier : formations initiales ambitieuses, développement de la formation continue, pour que chacun puisse réfléchir collectivement sur ses pratiques et les faire évoluer.
Des équipes pédagogiques et éducatives sous statut de la fonction publique d’État pour garantir l’égalité dans tout le pays. Il faut cesser d’alourdir la charge de travail des personnels, plutôt leur donner les moyens de travailler mieux et de développer le travail en équipe.
De revenir sur les suppressions de postes et recruter à la hauteur des besoins
Notre pays ne peut se hasarder à sacrifier son école et ainsi compromettre son avenir. Cela nécessite au contraire d’affirmer la volonté économique et le courage politique pour changer l’usage des richesses.

Le gouvernement met en concurrence les établissements scolaires, élèves et personnels dont il veut casser le statut. A mesure qu’il dégrade et asphyxie l’école publique, il conforte la marchandisation de l'éducation. Voilà son vrai projet : l’école à deux vitesses !

Reconstruire une école au service de la réussite de toutes et tous, c’est possible !

La France est un pays riche, elle peut et doit investir dans son école, c'est à dire dans son avenir !

Michel COSNIER, Maire de Château-Renault, Président de la communauté de communes du Castelrenaudais.
Candidat titulaire aux élections législatives sur la 2ème circonscription d’Indre-et-Loire

Maryse CABANEL Conseillère municipale de la Ville aux Dames Candidate suppléante
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 29 Fév 2012, 23:34

Le cas Mélenchon RAPHAËL HADDAD

J’avais détesté le discours populiste de Mélenchon autour de la sortie de son livre Qu’ils s’en aillent tous !. Ce simple titre illustrait le discours populiste au sens le plus élémentaire, à savoir la volonté de saborder les logiques de la représentativité politique. Car que signifiait ce « qu’ils s’en aillent tous » sinon que des personnes élues devaient partir au nom de je ne sais quel vox populi dont Mélenchon se faisait tout à la fois porte-parole et bénéficiaire ? Ce discours légitimait en plus l’idée qu’il existait en France des populismes d’extrême-gauche et d’extrême-droite, concourant ainsi à la logique de banalisation de Marine le Pen.
Depuis, Mélenchon semble avoir ajusté son discours. Restant grinçant, il a su renoncer à une forme de facilité. Au lendemain de cet insolite débat face à Marine le Pen sur le plateau de l’émission « des paroles et des actes », Mélenchon gagne encore un peu en popularité.
Lentement mais sûrement l’homme poursuit son œuvre. Depuis sa déclaration de candidature en janvier 2011, Mélenchon n’a cessé de progresser dans les sondages pour atteindre aujourd’hui les 9% d’intentions de vote. Renouant potentiellement avec des scores qu’aucun candidat à la gauche du PS n’a atteint depuis l’élection présidentielle de 1995, Jean-Luc Mélenchon est proche de son objectif annoncé en mars 2011: « obtenir un score à 2 chiffres à la présidentielle ». Récit d’un défi en trois temps, en passe d’être remporté.

Jean-Luc Mélenchon a d’abord gagné son premier pari, celui de l’adoubement.

Fondé par Mélenchon en 2008, le Parti de Gauche s’est présenté avec les communistes à tous les suffrages, progressant un peu plus à chaque échéance : 6.5% aux européennes de 2008, 7.5% aux régionales de 2010, plus de 10% aux cantonales en 2011.
Mais à l’approche de l’élection présidentielle, cette alliance aurait pu être mise en cause: « Ne Mélenchon pas les ronchons et les soviets ! » entendait-on parfois en marge des meetings. D’une part, parce s’agissant d’un scrutin uninomal, l’un des deux partis devait pour la première fois céder le pas sur l’autre. D’autre part, parce que les divergences entre les communistes et les autres forces de gauche sont plus prononcées sur les enjeux nationaux et globaux comme le nucléaire, ou la politique internationale.
Mais fort de ses précédents succès électoraux et de sa capacité à composer, Mélenchon a réussi à créer les conditions de la popularité et de la confiance pour que, pour la première fois depuis l’union de la Gauche en 1974, le Parti Communiste ne présente pas de candidat issu de ses propres rangs à une élection présidentielle.
C’est la première, et peut être la plus importante des réussites du candidat Jean-Luc Mélenchon dans la course à la présidentielle.

Fort de ce socle de légitimité, Mélenchon a ensuite gagné le pari de l’élargissement.

Parti de 4% d’intentions de vote, Mélenchon a doublé son potentiel électoral en 1 an. Le candidat a bien sûr profité des espaces créés autour de lui : à sa gauche, absence de Besancenot et dans une moindre mesure d’Arlette Laguiller qui étaient deux candidats susceptibles d’aller eux aussi chercher des votes bien au-delà de leurs rangs, comme ils l’ont fait par le passé ; à sa droite, victoire de François Hollande au détriment de Martine Aubry lors des primaires socialistes. Cela s’observe très bien dans l’historique des sondages, où l’on constate que les intentions de vote au premier tour en faveur de Jean-Luc Mélenchon commencent véritablement à progresser à partir de novembre 2011, soit au lendemain des primaires socialistes.
Les conditions étaient propices, mais l’homme aura eu le mérite de préempter l’espace vacant. Du point de vue du discours et de la stratégie, deux éléments y auront concouru :
D’une part, et c’est dans cette campagne suffisamment exceptionnel pour être relevé, par un discours non pas tourné vers les électeurs, mais partant des électeurs ; « Mélenchon, présidons ! » ou « Prenez le pouvoir » sont deux formules qui témoignent bien de ce souci de se présenter comme le premier parmi ses égaux (primus inter pares), plutôt que de s’adresser aux français à partir d’une estrade. On notera au passage la justesse des formules qui par l’équivoque s’adressent à tous ceux qui voudront bien s’y reconnaître, plutôt qu’à un entre-soi gauchisant.
D’autre part, par sa capacité à faire sentir l’odeur de la poudre durant cette campagne. En France, il n’y a pas eu de mouvement des Indignés, mais en cette période de crise mondiale, l’envie est à l’affrontement politique chez les militants de gauche. C’est ce qu’a parfaitement compris Jean-Luc Mélenchon qui déclarait mi-juillet 2011 à Basta Mag « Le consensus, c’est la violation de la démocratie ». Il semble que ce soient les mêmes raisons qui aient poussé les militants de gauche à préférer Joly à Hulot, pour se détourner ensuite de Joly au profit de Mélenchon. Pour batailler, ils ont préféré hier la juge à l’animateur TV. Pour batailler, ils rejoignent aujourd’hui le castagneur Mélenchon à la moralisatrice Joly.
Et la bagarre, c’est à l’occasion le coup de poing médiatique, réalisé par des déclarations tonitruantes. Hollande, capitaine de pédalo? C’est Mélenchon. La semi-démente Marine le Pen? Encore Mélenchon. La distribution d’andouillette AAAAA au siège de l’agence de notation Moody’s ? Toujours Mélenchon. Et ces formules marquent l’ensemble de l’opinion, tout en donnant aux militants de gauche le sentiment d’en découdre.
La tendance est positive. Mais pour atteindre les 10%, Mélenchon devra maintenir le cap, et transformer les intentions en bulletins de vote. Sa verve lui aura permis de capter l’attention des électeurs, mais sa véhémence risque d’épuiser. Ceux qui l’ont vu sur un plateau TV sans adversaire à affronter, l’ouront sans doute relevé. Désormais, Mélenchon doit parvenir à cristalliser cet électorat. C’est le dernier pari qu’il aura à relever dans les prochaines semaines.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 02 Mar 2012, 03:47

MARDI 6 MARS :
Présidentielles 2012 : grand débat Transport avec Pascale Le Néouannic à Paris (75008)
Rassemblement "Femmes en lutte" devant l'Assemblée Nationale à Paris (75007)

MERCREDI 7 MARS
Jean-Luc Mélenchon à la soirée "Féministes en mouvements" à La Cigale à Paris (75018)

DU 9 AU 11 MARS
Rassemblement sur les terres nourricières de Notre-Dame des Landes à Notre-Dame des Landes (44)

SAMEDI 10 MARS
Manifestation pour le droit au logement et contre la reprise des expulsions

DIMANCHE 11 MARS
Chaine humaine contre le nucléaire de Lyon (69) à Avignon (84)

DIMANCHE 18 MARS
Marche du Front de Gauche : Reprenons la Bastille pour une 6ème République

Meetings du Front de Gauche avec Jean-Luc Mélenchon (dates prévues à ce jour)

6 MARS à Rouen (76)
14 MARS à Clermont-Fd (63)
29 MARS à Lille (59)
3 AVRIL à Vierzon (18)
4 AVRIL à Limoges (87)
5 AVRIL à Toulouse (31)
en AVRIL à Marseille (13)
19 AVRIL à Paris (75)

Autres Meetings du Front de Gauche

4 MARS à Saint-Barthélémy d’Anjou (49) avec Laurence Sauvage
5 MARS à Montauban (82) avec Eric Coquerel
6 MARS à Cahors (46) avec Eric Coquerel
6 MARS à Chinon (37) avec Mathieu Agostini
9 MARS à Sartrouville (78) avec Martine Billard
9 MARS à Albi (81) avec Pascale Le Néouannic
13 MARS à Orléans (45) avec Martine Billard
13 MARS à Rodez (12) avec Alexis Corbière
15 MARS à Laval (53) avec Martine Billard
15 MARS à Nanterre (92) avec François Delapierre
16 MARS à Périgueux (24) avec Eric Coquerel
16 MARS à Blois (41) avec Alexis Corbière
16 MARS à Châtellerault (86) avec Laurence Sauvage
16 MARS à Poitiers (86) avec Jacques Généreux
17 MARS à Bordeaux (33) avec Eric Coquerel
19 MARS à Chalon-sur-Saône (71) avec Corinne Morel-Darleux
20 MARS à Nevers (58) avec Martine Billard
22 MARS à Caen (14) avec Marc Dolez
22 MARS à Foix (09) avec Eric Coquerel
23 MARS à La Ciotat (13) avec Elisa Martin
28 MARS à Mulhouse (68) avec Alexis Corbière
28 MARS à Soisson (02) avec Martine Billard
28 MARS à Alençon (61) avec Pascale Le Néouannic
28 MARS à Champhol (28) avec Laurence Sauvage
30 MARS à Châteauroux (36) avec Eric Coquerel
3 AVRIL au Puy-en-Velay (43) avec Raquel Garrido
3 AVRIL à Reims (51) avec Pascale Le Néouannic
3 AVRIL à Clamart (92) avec François Delapierre
4 AVRIL à Clichy-la-Garenne (92) avec Martine Billard
6 AVRIL à Mayenne (53) avec Jacques Généreux
6 AVRIL à Saint-Dizier (52) avec Alexis Corbière
6 AVRIL à La Roche-sur-Yon (85) avec Pascale Le Néouannic
10 AVRIL à Lorient (56) avec Martine Billard
11 AVRIL à Tours (37) avec Raquel Garrido
13 AVRIL en Val d’Oise (95) avec Danielle Simonnet
18 AVRIL à Saint-Lô (50) avec Eric Coquerel
20 AVRIL à La Rochelle (17) avec Jacques Généreux
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 03 Mar 2012, 05:23

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 03 Mar 2012, 23:01

Clémentine Autain : “Que le CDI à temps plein redevienne la norme du contrat de travail” 02 mars 2012

Deux blogueurs de 2012 est à vous ! ont rencontré Clémentine Autain, porte-parole du candidat du Front de Gauche Jean-Luc Mélenchon. Comment le Front de Gauche conçoit-il l’engagement des jeunes ? Que reste-t-il à faire pour changer la place des femmes dans la société ? Comment allier protectionnisme et fermeture des frontières ? Toutes les réponses dans cette interview du blog !

Une petite question sur le ton de l’humour pour commencer… Pour vous, Mélenchon ça rime avec ?

Mélenchon, ça rime avec… La gauche pour de bon !

Le Front de gauche propose de rendre l’école obligatoire jusqu’à 18 ans au lieu des 16 en vigueur actuellement, cette mesure n’empirerait-elle pas la situation des jeunes en situation d’échec dans le système scolaire ?

Cette mesure nous semble nécessaire pour consolider la formation, dans le but plus large de favoriser l’émancipation des citoyens et citoyennes. Elle permet également d’ouvrir davantage de possibilités au niveau de l’emploi, en renforçant le niveau d’éducation. Une refonte du système scolaire est nécessaire. Il faut le repenser en partant du point de vue de ceux qui s’emmerdent à l’école. Nous avons trop tendance à vouloir généraliser les méthodes pédagogiques qui marchent sur un certain type d’élèves, les plus dotés d’un point de vue social et culturel.

Une pluralité de méthodes pédagogiques est nécessaire, de façon à ce que personne ne soit laissé pour compte. Ceux qui réussissent le mieux à l’école sont ceux qui ont des parents dont le bagage éducatif est le plus conséquent. Au cours du 20ème siècle, de nombreux progrès ont été réalisés pour que tout le monde puisse avoir accès à l’école, mais aujourd’hui, nous devons réussir l’étape de la massification scolaire. Ce qui est certain, c’est qu’on ne fera pas une meilleure école avec moins de personnel et de moyens. Mais il faut également développer de nouvelles méthodes comme la valorisation du travail collectif, y compris dans la notation qui est aujourd’hui seulement individuelle, ou la fin du redoublement.

Le Front de Gauche propose de rendre le service civique obligatoire, est-ce que ça ne le dénaturerait pas ?

On sait que ce qu’il y avait de bon dans le service militaire, c’était ce temps de mixité sociale et d’engagement citoyen qu’il représentait. Je n’étais pas favorable à ce que ça reste dans le cadre militaire, mais l’inscrire dans un temps fort citoyen me paraît très utile. Il faut qu’il soit obligatoire, tout comme l’école qui devrait l’être de 3 à 18 ans.

Du reste, ce qui est bien avec le Service Civique, c’est qu’il peut prendre des formes très diverses. C’est obligatoire, mais souple, car on peut s’engager là où on le désire. Sa mise en place exige des financements substantiels mais ça permet également une création de richesse - même si elle n’est pas comptabilisée dans le PIB, cette mesure si datée de la richesse !

Depuis plusieurs années, vous avez un engagement féministe très prononcé. Pour vous, que reste-t-il à faire sur la place des femmes aujourd’hui et que propose le Front de Gauche à ce sujet ?

Il reste beaucoup à faire ! Pour résumer en quelques mots, il faut passer de l’égalité formelle à l’égalité réelle. Au XXème siècle, de nombreuses lois ont permis de fixer dans la loi l’égalité entre les hommes et les femmes, comme leur accès au droit de vote ou au droit à l’avortement. Cependant, on voit aujourd’hui que ça ne se traduit pas entièrement dans la vraie vie, puisqu’il reste 27 % d’écarts de salaires entre les sexes, que 80% des tâches domestiques et parentales sont effectuées par les femmes, qu’il y a un viol tout les quarts d’heure en France et encore beaucoup d’autres choses inégalités et violences… Donc aujourd’hui, pour parvenir à l’égalité réelle entre les hommes et les femmes, il faut du volontarisme politique qui doit se traduire dans un ensemble de mesures touchant à tous les domaines.

Mettre en place une vraie campagne de sensibilisation en faveur du partage des tâches domestiques et parentales et lutter contre les stéréotypes sexistes, notamment à l’école, est d’une impérieuse nécessité. Ensuite, il faut construire un service public d’accueil de la petite enfance, lutter contre l’emploi précaire dont les femmes sont les premières victimes, ce qui passe notamment par le fait que le CDI à temps plein redevienne la norme du contrat de travail. Il faut également mettre en place des lois plus contraignantes sur les écarts de salaires. Enfin, il faut un remboursement total des moyens de contraception et un soutien aux centres pratiquant l’IVG, qui ferment aujourd’hui par manque de “rentabilité”.

Que pensez-vous de l’annonce de Marine Le Pen qui déclare vouloir fermer les centres de planning familial ?

Elle est fidèle à la position traditionnelle de l’extrême droite sur ces questions, profondément réactionnaire. Cette mesure se sait d’ailleurs peu, et je suis contente que vous m’ayez posé la question, car elle pourrait aider les personnes potentiellement séduites par la mascarade du Front National à comprendre que nous irions à la catastrophe avec un tel parti au pouvoir.

Il nous a semblé que le programme du Front de Gauche contenait une certaine inflexion protectionniste et une tendance à la fermeture des frontières. Cela aurait-il un impact la mobilité des jeunes ?

Non, pas du tout. Nous prônons une fermeture des frontières pour les capitaux et non pour les personnes, à l’inverse de ce qui est fait aujourd’hui.

Vous êtes donc opposée à la circulaire Guéant, par exemple ?

Bien sûr, on ne ferait pas de sélection de ce type là ! Il faut en outre régulariser les sans papiers qui travaillent sur notre territoire. Les personnes qui parlent d’invasion racontent n’importe quoi. Ne pas régulariser les sans papiers, c’est laisser se développer une main d’œuvre corvéable à merci et sans droits. C’est une question d’égalité et d’humanité. En revanche, mettre des barrières économiques aux frontières européennes pour lutter contre la concurrence déloyale, oui ! Au Front de Gauche, nous y sommes favorables, afin de protéger nos normes sociales et de favoriser un développement local et international plus juste.

Notez bien d’ailleurs que ça n’a strictement rien à voir avec le protectionnisme xénophobe du Front National. Nous sommes pour un internationalisme politique, nous sommes profondément européens, et c’est bien parce-que l’on aime l’Europe que l’on ne veut pas qu’elle se construise sur le dos des peuples, qu’elle soit à la botte des marchés financiers.

Pour conclure dans l’humour : si Mélenchon était un personnage Disney, qui serait-il ?

Je connais assez mal Disney… Mais je pense que Robin des Bois lui conviendrait assez bien !

Propos recueillis par Léonore Moncond’huy, étudiante à Sciences Po Paris et Adrien Champougny, 16 ans, rédacteur en chef du journal “Zeugma”, lycée Michelet de Vanves
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 04 Mar 2012, 23:01

Christophe Barbier, Jean-Luc Mélenchon et Maquillages (I)

Le 23 février, France Soir écrit « Sondage : Le Français, champions du monde du pessimisme », se référant à un sondage Ifop pour La Croix qui à son tour emploie le titre « L’anxiété face à l’avenir, une exception française ». Mais les Français peuvent-ils faire confiance au monde politique et « gestionnaire » ? La Croix rapporte également : « Vives réactions au discours de François Hollande sur la bioéthique », à propos du projet de ce candidat d'autoriser les recherches sur les cellules souches embryonnaires. D'après François Hollande, une telle recherche doit être « encadrée » pour « éviter toute marchandisation du corps humain ». Mais est-ce vraiment crédible, si on pense aux déclarations de ce candidat aux élections présidentielles françaises récemment publiées par The Guardian ? Pour rasurer les milieux financiers, François Hollande a ouvertement revendiqué devant la presse britannique la « libéralisation de l'économie » et les privatisations opérées depuis les années 1980 par les derniers gouvernements de « gauche ». Or de quels moyens peuvent disposer les pouvoirs publics, dans une économie privatisée, pour mener à terme un réel contrôle des recherches effectuées par le secteur privé ? A fortiori, dans un contexte où l'Assemblée Nationale vient d'approuver en première lecture le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) qui comporte une sévère limitation de la souveraineté des Etats au bénéfice des grands financiers et des multinationales. De toute évidence, la question de la crédibilité des milieux politiques constitue un souci majeur pour les citoyens, et pas seulement en France. Mais dans ce contexte, que penser des étranges déclarations attribuées par Christophe Barbier à Jean-Luc Mélenchon sur ce que Barbier appelle la « décadence du NPA » (Nouveau Parti Anticapitaliste) ? Mélénchon ayant estimé, d'après Christophe Barbier dans son livre Maquillages (Grasset) paru cette semaine : « Vous savez pourquoi le NPA est fichu ? Parce qu'on ne transforme pas un groupuscule d'intellectuels juifs du Quartier latin en parti de masse des banlieues musulmanes ». Jean-Luc Mélenchon dément-il avoir tenu de tels propos ?



Le 23 février, le livre de Christophe Barbier Maquillages (Editions Grasset & Fasquelle) se trouve en vente dans les librairies et par correspondance. La question d'un éventuel démenti de Jean-Luc Mélenchon à l'égard du contenu de cet ouvrage relève donc du domaine public et n'est pas sans importance.

En effet, Jean-Luc Mélenchon est un personnage public qui de surcroît sé présente aux élections présidentielles. C'est au public qu'il doit des explications, et il doit le faire de son propre chef. Précisément, la confiance des citoyens dans le monde politique exige des explications transparentes dans de telles situations.

Attendons donc la réaction publique de Jean-Luc Mélenchon, suite non seulement à la parution du livre de Christophe Barbier mais aussi au programme d'Europe 1 Il n’y en a pas deux comme Elle de dimanche dernier, où les mêmes propos ont été évoqués (minute 4) : http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emiss ... -en-a-p....

Même si nous sommes profondément choqués par de tels propos, nous attendrons la réaction publique de Jean-Luc Mélenchon avant de les analyser plus en détail. Mais force est de constater que Christophe Barbier écrit, page 193 de Maquillages :

(...) C'est Mélenchon qui me glissa un jour la verité sur la décadence du NPA. Démaquillé, il remettait son écharpe du geste éprouvé de syndicaliste qu'il aurait pu être, et se fit l'oeil piquant et la joue rose : « Vous savez pourquoi le NPA est fichu ? Parce qu'on ne transforme pas un groupuscule d'intellectuels juifs du Quartier latin en parti de masse des banlieues musulmanes ». Mélénchon le républicain parle clair quand il ausculte sa gauche. (...)

(fin de l'extrait de Maquillages, de Christophe Barbier, Editions Grasset & Fasquelle, 2012)

Il s'agirait donc bien de propos tenus « l'oeil piquant et la joue rose » par Jean-Luc Mélénchon auprès de Christophe Barbier. Le tableau est très explicite. Mais qu'en dit Mélenchon ?

Curieusement, les médias et le monde politique semblent rester silencieux en dehors du programme d'Europe 1 déjà cité. Pour quelle raison, alors que le livre circule déjà ? S'agirait-il de propos qu'il convienne de ne pas commenter ? Et qu'en pensent le Front de Gauche, ses composantes et ses militants ?

Le devoir de transparence des politiques nous semble exiger que cette affaire soit clarifiée par une déclaration publique du candidat du Front de Gauche aux élections présidentielles françaises de 2012 qu'est Jean-Luc Mélenchon. Oui ou non, Christophe Barbier a-t-il correctement transcrit ses propos ?

Le 23 février également, Le Monde écrit « Le climat social se dégrade dans les entreprises ». Doit-on s'en étonner ? Et que peut-on vraiment attendre des actuels candidats aux présidentielles, au vu des résultats des décennies récentes ?
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 06 Mar 2012, 00:29

Décryptage des mesures du programme de Jean-Luc Mélenchon Candidat du Front de Gauche.

Sources : L’humain d’abord. Le programme du Front de Gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon, et articles supplémentaires mis en ligne dans le « programme partagé » du Front de Gauche.

Précarité, violences, liberté, sexisme, parité, parentalité

http://www.egalite2012.fr/candidat/jean-luc-melenchon
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 06 Mar 2012, 22:22

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 08 Mar 2012, 00:51

Le Front de Gauche " à la reconquête des services publics "

La première Assemblée citoyenne du Front de Gauche qui se tenait hier soir à Fos invitait les citoyens à discuter de l'avenir des services publics, de leur développement et de leur démocratisation, avec les maires Gaby Charroux et Jean-Marc Charrier.
La Poste, la SNCF, l'électricité, le gaz, les autoroutes... Les exemples de gestions privées de biens communs ne manquaient pas hier soir, à écouter les participants de cette première Assemblée citoyenne du Front de Gauche à Fos-sur-mer. Un "fléau" selon eux, qui est en train de contaminer des domaines comme l'Éducation ou la Santé, et pourrait très bientôt (si ce n'est déjà fait) atteindre des services publics tels que l'Eau, la Collecte des déchets et les Transports en commun, pourtant gérés par les Collectivités territoriales.

Des finances locales "amputées" et "dépendantes"

"La réforme de la fiscalité locale est au coeur du débat sur les services publics", lance Gaby Charroux. "Elle a été complètement modifiée, dans sa nature même. Jusqu'à maintenant, les finances des communes et des agglomérations étaient adossées à des impôts locaux, dont la taxe professionnelle. Les élus, contrôlés par les citoyens, notamment lors des élections, fixaient les taux d'imposition, et donc il y avait une réelle autonomie des collectivités locales dans la gestion de leurs finances. Désormais, elle dépend directement de dotations de l'État, ce qui change tout". Car ces dotations pourraient, comme l'a annoncé Nicolas Sarkozy, être diminuées si les Collectivités ne participaient pas à l'effort financier de l'État en ces temps de rigueur budgétaire, en réduisant elles aussi leurs dépenses. "Les finances des collectivités sont dores et déjà amputées, avec 1,5 million d'euros de moins chaque année dès 2012 pour le Pays de Martigues, jusqu'en 2016", reprend Gaby Charroux. Soit, en tout, 22,5 millions d'euros de moins à investir, par exemple via les Sociétés d'économie mixte au bénéfice de l'emploi local, ou encore, dans la gestion de l'eau, des déchets, des transports, de l'action sociale, des loisirs, etc. Les élus craignent donc à terme de ne plus avoir les moyens de maintenir la qualité et les prix des services publics sur leurs territoires, ou d'être forcés d'en confier la gestion au privé.

" Éloigner le citoyen du centre décisionnel "

Une perte d'autonomie financière qui pourrait bientôt s'associer à une perte totale d'autonomie concernant les décisions politiques, par le biais d'une autre réforme, celle des collectivités territoriales. C'est ce que dénonçait hier Jean-Marc Charrier, maire de Port-Saint-Louis du Rhône. "Le gouvernement actuel veut superposer les compétences des différentes collectivités en créant de vastes métropoles, de manière à éloigner le citoyen du centre décisionnel, jusque-là représenté par son élu. Martigues, Istres, Fos, Port-Saint-Louis seraient demain des quartiers d'une grande métropole marseillaise, dont le premier acte fut d'implanter un incinérateur ici alors que l'ensemble des populations étaient contre. Tout cela a pour but d'empêcher les élus que nous sommes de continuer à mener des politiques publiques et donc de réduire la puissance publique sur nos territoires". Si pour le moment l'application de cette réforme a été reportée, en partie à cause de la lever de boucliers de nombreux maires et présidents d'agglomération de tous bords, le Front de Gauche souhaite accentuer la pression sur les décideurs en pesant dans le rapport de force lors des prochaines échéances électorales. Hier soir ses représentants ont souhaité faire des services publics "le pilier de la société de demain", y intégrer plus de démocratie, et permettre aux citoyens de contrôler leur qualité et leurs prix. Ils proposent notamment de "démocratiser les entreprises publiques en transformant la composition des conseils d'administration", "faire revenir les autoroutes dans le secteur public", "élaborer un plan de reconquête des services publics à partir d'un recensement des besoins" et "créer un pôle public du financement et du crédit".

La prochaine Assemblée citoyenne du Front de Gauche se tiendra ce jeudi à Martigues sur le thème "quelle société et quelle vie voulons-nous ?"
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 08 Mar 2012, 22:53

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 09 Mar 2012, 20:36

Pour Mélenchon, Hollande « n’est pas dans une logique de rassemblement »

Ces derniers temps, Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle, avait modéré ses attaques contre le candidat socialiste François Hollande. Fini les "capitaine de pédalo" et autres "campagne au goût de fromage lyophilisé". Ce qui ne l'empêche pas d'envoyer quelques piques à son ancien camarade du PS. Dernier exemple en date : lundi 5 mars soir, sur TF1, il a déclaré qu'il n'irait pas dans "un gouvernement Hollandréou" en référence à l'ex-premier ministre grec Georges Papandréou, qui a mis en place des politiques d'austérité dans son pays.

Changement de ton dans le numéro de mars du mensuel Regards, dirigé par Clémentine Autain, membre de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase) et donc du Front de gauche, qui consacre sa couverture et un dossier de 14 pages au candidat de la gauche radicale. Dans une longue interview, le député européen ne mâche pas ses mots. La phrase de François Hollande sur les communistes dans The Guardian ? "Ce n'est pas une bourde", juge M. Mélenchon qui, après avoir dénoncé "l'attitude hautaine insupportable" de M. Hollande avait cependant vite tourné la page en déclarant "l'incident clos".

" Plumer la volaille de gauche "

" Cela révèle une conviction profonde, non seulement sur le communisme, mais aussi à propos du socialisme de rupture, réformiste ou révolutionnaire, poursuit le député européen. Cela confirme ce que nous savons déjà : l'option de François Hollande n'est pas celle d'un rapport de forces avec le capitalisme financier, mais une relation d'arrangements. "

Interrogé sur l'intérêt de voter pour lui s'il refuse de participer à un gouvernement socialiste, M. Mélenchon répond : "Pour soutenir un programme." Et ajoute : "Notez que François Hollande n'est pas dans une logique de rassemblement. Sa méthode est brutale. Pour s'unir à lui, il faut accepter son projet, c'est lui-même qui le dit. Ce qu'il exige, c'est donc une capitulation sans condition. Cela s'appelle 'plumer la volaille de gauche'. Dans ces conditions, il ne sert à rien de mener bataille pour faire un 'bon contrat' avec le PS. On a vu où ça a mené les Verts. Mais si les socialistes veulent aller vers le smic à 1 700 euros, la retraité à 60 ans, le respect des 35 heures… alors on pourrait discuter." C'est ce qui s'appelle remettre la pression.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 10 Mar 2012, 11:07

Mélenchon ou le bourgeois méchanthomme Eric Pelet

Jean Luc Mélenchon doit vraiment jubiler. Les médias qu’il ne ménage pas, se l’arrachent car ils aiment subir ses foucades et propager son verbe. Ses meetings ne désemplissent pas comme celui de Villeurbanne où il put réunir plus de 10 000 personnes. Le Parti communiste qui résistait depuis une dizaine d’années à un pur et simple effacement de la vie politique française doit, faute d’aller brûler des cierges, se prosterner chaque matin devant le portrait de Karl Marx et savourer la popularité de sa nouvelle icône électorale. Mélenchon pourrait en effet obtenir un score à deux chiffres lors du premier tour de l’élection. Ce résultat serait une performance indéniable, le héraut de la gauche anti-capitaliste faisant plus de voix actuellement dans les sondages que l’addition des votes de Besancenot, Bové, Laguiller et Buffet au premier tour de l’élection 2007 !

L’homme est certes cultivé et maîtrise l’art de la dialectique avec un panache qui fait retrouver aux français le goût des tribuns qu’ils avaient perdu, faute d’orateurs charismatiques dans les partis de gouvernement. Pourtant sa croisade du révolté de gauche, entreprise sur le tard, sonne faux au regard de son parcours politique. Mélenchon n’est en réalité qu’un bourgeois socialiste qui s’est glissé avec talent dans le rôle du méchant.

Bourgeois, parce qu’il a pu s’embourgeoiser sous les ors du Sénat de 1986 à 2009 où nul ne l’a jamais entendu critiquer le train de vie fastueux de cette institution ni les privilèges d’Ancien Régime dont jouissent les sénateurs. Député Européen depuis, Mélenchon qui se pose en révolutionnaire n’a jamais non plus remis en cause la gabegie financière de la Communauté Européenne ou le pouvoir féodal de son administration et ce certainement en souvenir de son vote pour le traité de Maastricht en 92... Pour parler au nom du prolétariat, des exclus, et des "damnés de la terre" Besancenot ou Arlette Laguiller étaient quand même plus crédibles !

Ministre discipliné et plutôt absent de Lionel Jospin durant deux années, on ne l’aura jamais surpris coupable d’un coup de gueule comme ceux qui valurent à Jean Pierre Chevènement plusieurs départs de ses ministères. Mélenchon qui entend aujourd’hui incarner "le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas" aura toujours été un militant obéissant de la Mitterrandie. Cette méchanceté qu’il affiche aujourd’hui n’est en réalité que le paravent d’un écorché vif qui aura souffert de ne jamais avoir été reconnu à sa juste valeur par le parti socialiste. En 97, au congrès de Brest, Mélenchon s’était présenté au poste de premier secrétaire contre François Hollande et n’avait recueilli que 8,81% des suffrages de ses camarades. Le candidat du peuple fut vivement humilié par cette défaite et dut avaler d’autres couleuvres par la suite. Lors des négociations en vue du second tour, Mélenchon aura certainement tout cela en mémoire. Hollande et ses amis socialistes regretteront alors de l’avoir rendu méchant.
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